Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC
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MessageSujet: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeLun 24 Fév 2020 - 21:43

Rappel du premier message :

alphatango a écrit:
Un autre commentaire au sujet de ce programme poussant les banques à offrir des prêts à taux réduits aux petits entrepreneurs. C'est bien mais les banques vous assomment en frais de tenue de compte, des assurances etc...

En fait, un simple compte à vue vous coute plus de 30 ou 40 euros par an (j'ai verifié avec les trois grandes banques du pays). Dans les pays qui cherchent à minimiser la circulation de cash et qui veulent un taux de bancarisation maximale, on a ajouté à la loi le droit à un compte bancaire comme étant un droit de base. Les banques sont donc obligées d'offrir des comptes bancaires à service minimum (tout online etc) gratuits. Au Maroc, malheureusement on suit ici aussi l'exemple français où les banques font un veritable racket.
En Grande Bretagne tous mes comptes sont gratuits et la banque se rémunère sur le taux de change, les cartes de crédits, les produits d'investissements....

Notre gouvernement devrait y penser très sérieusement si ils veulent bancariser le pays et en finir avec le cash.

@Alpha le paysage banquier a radicalement changé depuis des années.

1- les banques en lignes pilule avec une carte MasterCard premier gratuite contre domiciliation des revenus ou dépôt de plus de 5000 euros.

2- désormais la grande distribution a crée des banques discount, il existe des comptes gratuit pour régler ses achats en devises et même les buraliste peuvent t'ouvrir un compte Nickel

Bref la nouvelle génération a vraiment changé sa façon de faire.

Pour développer ce concept au Maroc, il faudra combattre analphabétisme et renforcer les lois qui protègent le consommateur

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Mar 2020 - 20:35

mourad27 a écrit:
cette histoire de corona tombe bien avec la préparation du nouveau modele de développement du pays a eux de prendre les enseignement de cette crise et proposer des solutions

Occasion de plus qui prouve que le Tourisme est ce qu'il y a de plus risqué et volatile et qu'il ne faut surtout pas baser là-dessus les économies de villes entières de la taille de Marrakech et autres... il nous faut accentuer l’industrialisation et surtout la délocaliser et la penser d'un point de vue régional

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Mar 2020 - 21:37

il y a une ville fantome pas loin de marrakech un peu trop loin pour que les marrakechis vehiculés sy installent au debut c 'etait un objet de speculation immobilière et vue le fiasco personne ne veut y habiter donc se bedouinise tu y verra des charrettes et tout autres attribues de la campagne marocaine sans oublier les logements degradés par les voleurs car leurs proprietaires ny vont jamais
tout comme sa jumelle en banlieue de rabat il est urgent d y adosser une zone industrielle seule solution pour en faire une ville avec des habitants manque plus que les commodités et services publiques

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Citation :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme "
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Mar 2020 - 22:39

il faut voir les opportunités de cette crise. ici au Canada le premier ministre a dit que des usines de pieces automobiles vont commencer à produire du materiel médical surtout les respirateurs....

on sait qu'il y a un manque partout et la demande va augmenter sur ce materiel surtout en Europe.

lien : https://www.lesoir.be/288909/article/2020-03-20/des-usines-dautomobiles-vont-fabriquer-du-materiel-medical-au-canada

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeVen 20 Mar 2020 - 23:48

alphatango a écrit:


L'industrie pharma doit etre plus agressive et se défendre face aux importateurs et aux fausses usines. Elle doit aussi se battre contre la corruption (comme ce gars du ministere de la santé qui faisait des appels d'offre sur mesure pour les Indiens dans le cadre du médicament contre l'hepatite). Comment se fait-il aussi que l'etat achete un vieux produit pharmaceutique en France alors qu'il peut etre produit en générique (il a plus de 20 ce traitement anti malaria) par des entreprises pharmaceutiques Marocaines.

Mais c'est également notre indépendance énergétique. On nous dit qu'il y a assez de butane pour 40 jours comme si c'etait bien. C'est une catastrophe. On doit avoir au moins 6 mois à tout moment. Si aujourd'hui une guerre éclate, notre armée n'aurait pas de quoi faire le plein de ses chars et de ses avions apres un mois!

Les capacités de stockage et de production de la SAMIR doivent etre remises en marche et doivent etre nationalisés (pour un dirham symbolique et l'effacement des dettes).

Notre secteur de la santé a montré aussi ses faiblesses. On est obliger de mettre en place un état d'urgence car nous n'avons aucune capacité de prévention et pas les moyens de tester à grande echelle. Cuba y arrive et pas nous. Nous n'avons fait que 400 tests (meme pas). Israel en fait 3000 par jour. Singapour c'est dans les 10000.


Enfin, notre administration n'est pas à niveau. On nous parle de cours online. La fille (école primaire) du gardien en bas de chez moi n'a ni ordinateur ni internet ni TNT. En Belgique, ils ont donné des photocopies avec les exercices à faire. Au Maroc, on veut la jouer "avancé" mais on ne pense pas à toute cette population qui est toujours avec un simple téléphone GSM. On a fermer les écoles sans aucune solution viable.

De même, ces documents de sortie sont une blague. Pourquoi les mettre online si il faut absolument la version papier et jusqu'à maintenant personne n'est venu chez moi distribuer quoique ce soit. Donc, je fais quoi pour me nourrir? On nous dit de ne pas faire de réserves mais on ne peut pas sortir car le Moqadem n'est pas passé et ne répond pas au téléphone. Ce sont des choses qui devront etre revues. Nos procédures ne sont pas en place et notre administration territoriale n'est pas outillé pour nous servir.

Je ne vais pas etre que dans la critique négative. Il y a aussi des choses que nos autorités ont fait bien. Les magasins sont parfaitement achalandés. Comparativement à ce que nous voyons en Europe c'est exceptionnel.

Je vous rejoins parfaitement sur tous les points cités, cette pandémie est l'occasion pour le pays de revoir certains dysfonctionnements (c'est une honte de dire que le Maroc dispose de 40 jours de stock de gaz, alors qu'en principe dans moins de deux mois c'est ramadan, pour la SAMIR tout a déjà été dit).

Concernant les cours en ligne, effectivement certains élèves seront lésés c'est sur, mais voyons quand même le bon côté des choses, les responsables de l'éducation nationale ont réussi en moins de 48h à mettre en place une diffusion de cours sur la télé et un site internet avec des vidéos de cours qui sont très explicites (un grand bravo par ailleurs aux professeurs qui préparent ces vidéos, le ministère de l'éducation a choisi les meilleurs), le site a été alimenté au fur et à mesure avec de nouveaux cours pour tous les niveaux et franchement l'effort est louable, ces gens-là ont vraiment fait un travail remarquable en peu de temps et de moyens bravo à eux tous. Les écoles privés ont elles aussi réagit très rapidement, mon fils ainé est en première année Bac, son école utilisait déjà google classroom depuis un bout de temps, ils ont été très réactifs. Mon benjamin lui suit ses cours CE6 dans une autre école, ils ont créé des groupes Whatsapp pour chaque matière et pour chaque classe, il suit ses cours chaque jour de 10h à midi et de 15h à 17h. Vu la conjoncture actuelle je suis entièrement satisfait car au moins ils restent à jour et ils n'auront pas d'année blanche (comme on a faillit en avoir en 1991 après l'invasion du Koweït par l’Irak).

Pour les élèves qui ne disposent pas d'internet ni de tablette, la solidarité citoyenne sera de mise (l'état malheureusement ne pourra pas tout faire), beaucoup de gens ont partagé leur wifi gratuitement avec les personnes de leurs immeubles et de leurs quartier qui n'en disposent pas, et pour un immeuble, une petite contribution du syndic ou des habitants pour acheter une tablette ou deux pour les enfants qui n'en disposent pas pour qu'ils puissent suivre leurs cours. Si cette pandémie a démontré quelque chose, c'est que l'esprit de solidarité chez les marocains est toujours présent Alhamdoulillah, ça fait chaud au cœur.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeSam 21 Mar 2020 - 12:42

Moi, je vais continuer dans mon analyse des points faibles que fait ressortir cette crise.

Tout a été dit sur la Samir et le manque de réserve stratégique en produits energetiques mais je pense que nous devons le redire.

Aujourd'hui nous autorités admettent que nous n'avons que 30 jours de carburant. Ils ajoutent que des navires sont en route avec du gasoil essence kerozene...
Mais si la chaîne logistique mondiale s'interrompt? Si l'Espagne et l'Italie interdisent l'exportation de produits énergétiques? On fait quoi nous?
Le Maroc semble se fournir auprès des raffineries de Cepsa ( qui appartient aux Emirati... si vous y voyez un lien ce n'est sans doute pas un pure hasard) donc si ils sont dans l'incapacité de nous fournir et si les raffineries du pourtour méditerranéen ferment ou sont réservées à leurs marchés intérieurs, nous seront dans la m... Car sans carburant la chaine logistique est à l'arrêt. On devra revenir aux ânes.

Ceci n'est pas nouveau. La cour des comptes en a parlé. La loi est clair sur les réserves stratégiques et pourtant "les décideurs " ont préféré mettre le pays en danger aux profits des intérêts des importateurs et de l'ami Emirati (d'ailleurs sont-ils toujours nos amis? Je ne sais plus).

On doit tirer les leçons de cette crise. Notre indépendance énergétique est une nec stratégique qui implique des capacités de stockage et la remise en marche immédiate de la SAMIR après une nationalisation pour cas de force majeure.

Notre politique agricole doit être revue également. L'idiot de Akhanouch a poussé à la production de fruits rouges pour l'exportation. Aujourd'hui on a besoin de légumineuses (fèves, lentilles...) qui ont été complètement négligées alors que c'est la base de la nourriture de la population. Tout ceci au profiter des importateurs encore une fois. Même histoire. Si la Turquie et l'Espagne arrêtent leurs exportations... nous ont fait quoi? On mange les framboises de Akhenouch?

Notre industrie pharmaceutique a du potentiel mais dans bien des cas, elle trouvait plus avantageux d'importer que de produire localement. Les inventives doivent être en place pour aider et inciter la production locale.

Il en va de même pour toutes les industries. Les pièces de rechange de tout ce qui est cruciale doivent pouvoir être produites au Maroc.

Enfin, notre administration territoriale montre vraiment ses limites durant cette crise. Ce réseau d'agents de proximité ne sont pas au service du citoyen mais là pour surveiller. Ils ne savent pas comment agir de manière efficace.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mar 2020 - 11:58

https://mobile.telquel.ma/2020/03/23/exclusif-les-travailleurs-de-linformel-seront-compenses-via-smartphones_1675273

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mar 2020 - 14:38

Cette crise est et sera bénéfique pour nous, à condition qu'on arrive  à bloqué l'extension de cette épidémie chez nous avec ces mesures drastiques de confinement, afin de profiter de l'arrêt des  l'économie des pays riches

Et comme l'Etat a besoin d'argent, je crois qu'il est temps d'appliquer un taux plus élevés à nos exportations agricoles. En effet, l'agriculture européenne est à genoux, les espagnols nous prient de vouloir leurs envoyer les 9000 ouvrières agricoles pour leurs fraises qui trouvent pas récolteurs. Je préfère aider les ménages fragiles au Maroc avec l'aide étatique et garder ses ouvrières à la maison, tout en exportant en masse et évincer l'agriculture españole ou autres.

l'Europe avec ces mesures (US, GCC...), auront besoin de tout. Faut bien cadré nos récoltes et profitez de cette aubaine.

L'après Covid19 sera bénéfique pour l'économie marocaine.

NB: actuellement, nos exportations sont en grandes quantités vers l'Europe, avec en plus, des prix +30% supérieurs à la normal

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mar 2020 - 15:39

Ne pas oublier que beaucoup chez nous sont des journaliers et ne gagnent leur pitence qu'au jour le jour. Ils vont vite manquer de tous. Il va falloir comme pour le ramadan prévoir des couffins avec tout le nécessaire.  Quitte à réquisitionner. L'état en ressortira renforcé.  
Les seuls surplus et gâchis du mois de ramadan pourraient nourrir le pays un mois. Nous avons un réseau dense d 'épicerie et chez nous l'épicier connaît mieux que quiconque la situation de chacun. Il faut utiliser ce réseau, comme celui des mosquées (hébergement d'urgence par exemple). Une hajja de mon quartier à fez passait chaque fin de ramadan chez l'épicier du hay et epongeait la dette d'une dizaine de famille. Les marocains sont solidaires et peuvent faire beaucoup de chose. Notre assise civilisationnelle et notre histoire sont riche de ces exemples de solidarité.

Comme dirait une autre hajja: hezzou bina laalam...la khiabete dabateziane  Économie marocaine - Page 3 Icon_mrg

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMar 24 Mar 2020 - 22:05

Pour que cette crise soit bénéfique pour le pays, il faut plusieurs actions:
- Profiter de l'assistance apportée aux travailleurs de l'informel pour les inscrire à la CNSS et les forcer (eux ou leurs employeurs) à entrer dans le secteur formel. L'etat va obtenir toutes les informations sur ces travailleurs (y compris pour qui ils travaillent et depuis quand). Il y a donc lieu d'agir et de punir ceux qui ne déclaraient pas leurs employés.
- Casser une fois pour toute la contrebande en maintenant bab Sebta fermée.
- Refiscaliser tous les secteurs qui ont été mis hors de l'impôt (les écoles privées et les grandes exploitations agricoles).
- Profiter de l'occasion pour conditionner une aide aux grands taxi et aux cars de transport inter city à la restructuration du secteur: Création de coopératives et sociétés de taxis. Ces entités légales deviennent des contribuables soumis à l'IS et qui déposent des comptes audités. Chaque ville regroupe tous les taxis dans un nombre limité de coopératives et/ou sociétés anonymes et tous les agréments sont transférésà ces sociétés (les détenteurs d'agréments qui ne sont pas des chauffeurs perdent alors leur rente et sont forcés de chercher une autre source de revenues). De même pour les cars et les petits taxis. On en profite pour enregistrer tout ce petit monde à la CNSS etc...
- Profiter du fait que le pays dispose de stocks de chloroquine et de capacités de production pour en finir rapidement avec l'etat d'urgence et ramener l'économie nationale à la normale. Le traitement fonctionne (il est utilisé systematiquement en Belgique maintenant). Il y a un traitement efficace et pas cher, donc même si tout le monde est infecté où est le problème. On va chez le generaliste, il prescrit le traitement et c'est fini. Les cas qui ne réagissent pas au traitement ne changeront rien aux capacités des hopitaux mais au moins, on pourra produire et remplacer les producteurs Italiens ou Portugais.
Donc, comme dirait Trump, 2 semaines c'est le maximum. Après le médicament fera plus de mal que la maladie elle-même. On interdit les entrées ou on oblige à une quarantaine de 15 jours toute personne qui entre dans le pays... Ou tout simplement on s'en fout car il y a de la chloroquine.
- Le corollaire de ce dernier point est la relance des exportations car on a des réserves en devises qui permettent de payer seulement 4 mois d'importations et on ne peut pas compter sur le tourisme (même si on ouvrait les frontières personne ne viendra car tous les pays sont en lockdown). On ne pourra pas non plus compter sur les marchés financiers car il y a un manque de liquidité majeur est les spread se sont envolés. Je ne pense pas que le FMI pourra nous aider non plus (même avec notre ligne de crédit ouverte depuis plusieurs années) car il y a vraiment un problème de liquidité. Donc, il faut booster nos exportations (dont les fameux fruits rouges du rentier Akhanouch et des autres profiteurs terriens).
- On refinance et recapitalise la RAM pour lui permettre d'atteindre les 100 avions. Là, il va y avoir pleins d'avions à acheter pour quelques cents le dollar et les pilotes de pleins de compagnies vont etre sans emploi. Il faut donc en profiter pour donner le coup de boost à la RAM pour devenir vraiment le transporteur de référence en Afrique (à la place d'Ethiopian). La RAM doit passer à 100 avions dont 20 Long courriers. Le fonds Coronavirus est là pour ça.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMer 25 Mar 2020 - 8:59

Voici un article de Bloomberg qui met en avant un risque dont nous avons parlé plus haut. Certains pays commencent à interdire l'exportation de leurs produits agricoles. L'article est un peu sensationaliste et exagère surement le danger mais il met en évidence le fait que notre cher ministre rentier Akhanouch, en choisissant les fruits rouges au lieu des légumineuses et du blé, nous a mis dans une position dangereuse qui met en danger les marocains.

"Countries Are Starting to Hoard Food, Threatening Global Trade
2020-03-24 23:30:00.0 GMT


By Isis Almeida and Agnieszka de Sousa
(Bloomberg) -- It’s not just grocery shoppers who are
hoarding pantry staples. Some governments are moving to secure
domestic food supplies during the conoravirus pandemic.
Kazakhstan, one of the world’s biggest shippers of wheat
flour, banned exports of that product along with others,
including carrots, sugar and potatoes. Serbia has stopped the
flow of its sunflower oil and other goods. Russia is leaving the
door open to shipment bans and said it’s assessing the situation
weekly.
To be perfectly clear, there have been just a handful of
moves and no sure signs that much more is on the horizon. Still,
what’s been happening has raised a question: Is this the start
of a wave of food nationalism that will further disrupt supply
chains and trade flows?
“We’re starting to see this happening already -- and all we
can see is that the lockdown is going to get worse,” said Tim
Benton, research director in emerging risks at think tank
Chatham House in London.
Though food supplies are ample, logistical hurdles are
making it harder to get products where they need to be as the
coronavirus unleashes unprecedented measures, panic buying and
the threat of labor crunches.
Consumers across the globe are still loading their pantries
-- and the economic fallout from the virus is just starting. The
specter of more trade restrictions is stirring memories of how
protectionism can often end up causing more harm than good. That
adage rings especially true now as the moves would be driven by
anxiety and not made in response to crop failures or other
supply problems.
As it is, many governments have employed extreme measures,
setting curfews and limits on crowds or even on people venturing
out for anything but to acquire essentials. That could spill
over to food policy, said Ann Berg, an independent consultant
and veteran agricultural trader who started her career at Louis
Dreyfus Co. in 1974.
“You could see wartime rationing, price controls and
domestic stockpiling,” she said.
Some nations are adding to their strategic reserves. China,
the biggest rice grower and consumer, pledged to buy more than
ever before from its domestic harvest, even though the
government already holds massive stockpiles of rice and wheat,
enough for one year of consumption.
Key wheat importers including Algeria and Turkey have also
issued new tenders, and Morocco said a suspension on wheat-
import duties would last through mid-June.
As governments take nationalistic approaches, they risk
disrupting an international system that has become increasingly
interconnected in recent decades.
Kazakhstan had already stopped exports of other food
staples, like buckwheat and onions, before the move this week to
cut off wheat-flour shipments. That latest action was a much
bigger step, with the potential to affect companies around the
world that rely on the supplies to make bread.
For some commodities, a handful of countries, or even
fewer, make up the bulk of exportable supplies. Disruptions to
those shipments would have major global ramifications. Take, for
example, Russia, which has emerged as the world’s top wheat
exporter and a key supplier to North Africa.
“If governments are not working collectively and
cooperatively to ensure there is a global supply, if they’re
just putting their nations first, you can end up in a situation
where things get worse,” said Benton of Chatham House.
He warned that frenzied shopping coupled with protectionist
policies could eventually lead to higher food prices -- a cycle
that could end up perpetuating itself.
“If you’re panic buying on the market for next year’s
harvest, then prices will go up, and as prices go up, policy
makers will panic more,” he said.
And higher grocery bills can have major ramifications.
Bread costs have a long history of kick-starting unrest and
political instability. During the food price spikes of 2011 and
2008, there were food riots in more than 30 nations across
Africa, Asia and the Middle East.
“Without the food supply, societies just totally break,”
Benton said.
Unlike previous periods of rampant food inflation, global
inventories of staple crops like corn, wheat, soybeans and rice
are plentiful, said Dan Kowalski, vice president of research at
CoBank, a $145 billion lender to the agriculture industry,
adding he doesn’t expect “dramatic” gains for prices now.
While the spikes of the last decade were initially caused
by climate problems for crops, policies exacerbated the
consequences. In 2010, Russia experienced a record heat wave
that damaged the wheat crop. The government responded by banning
exports to make sure domestic consumers had enough.
The United Nations’ measure of global food prices reached a
record high by February 2011.
“Given the problem that we are facing now, it’s not the
moment to put these types of policies into place,” said Maximo
Torero, chief economist at the UN’s Food and Agriculture
Organization. “On the contrary, it’s the moment to cooperate and
coordinate.”
*T
================================================================
Read More on Food Issues in Virus Era:
================================================================
There’s Plenty of Food in the World, Just Not Where It’s
NeededAmericans Drop Kale and Quinoa to Lock Down With Chips and
OreosCargill Says China Offers Hope for Meat Markets Hit by
Virus Hope for Meat Markets Hit by Virus Kazakhstan Bans Flour
Exports to Protect Food SupplyFood Giants Pay Worker Bonuses to
Keep Churning Out MeatThreat of Sick Workers at U.S. Meat Plants
Forces Policy Changes
*T
Of course, the few bans in place may not last, and signs of
a return to normal could prevent countries from taking drastic
measures. Once consumers start to see more products on shelves,
they may stop hoarding, in turn allowing governments to back
off. X5 Retail, Russia’s biggest grocer, said demand for staple
foods is starting to stabilize. In the U.S., major stores like
Walmart Inc. have cut store hours to allow workers to restock.
In the meantime, some food prices have already started
going up because of the spike in buying.
Wheat futures in Chicago, the global benchmark, have
climbed more than 6% in March as consumers buy up flour. U.S.
wholesale beef has shot up to the highest since 2015, and egg
prices are higher.
At the same time, the U.S. dollar is surging against a host
of emerging-market currencies. That reduces purchasing power for
countries that ship in commodities, which are usually priced in
greenbacks.
In the end, whenever there’s a disruption for whatever
reason, Berg said, “it’s the least-developed countries with weak
currencies that get hurt the most.”

--With assistance from Yuliya Fedorinova and Anatoly Medetsky.

To contact the reporters on this story:
Isis Almeida in Chicago at ialmeida3@bloomberg.net;
Agnieszka de Sousa in London at atroszkiewic@bloomberg.net
To contact the editors responsible for this story:
James Attwood at jattwood3@bloomberg.net;
Lynn Thomasson at lthomasson@bloomberg.net
Millie Munshi, Anne Reifenberg
"
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeJeu 26 Mar 2020 - 9:35

Encore 10j de pluues prévues sur début avril. Sur le Maroc..
Si nous avons un mois d'avril pluvieux... Cela devrai être salutaire pour nos réserves et agriculture...
C'est la période décisive...

Le Grand barrage Ouljet Soltane... a été mis en eau...
Il retient déjà à peu près 50 millions m3..



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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 15:41

QuickShark a écrit:
La bonne nouvelle pour nos réserves en devises c'est que la facture énergétique pour cette année pèsera moins lourd que les années précédentes au vu du prix du baril de pétrole qui continue sa chute en dessous des 30 US$, cela devrait compenser partiellement le besoins en devises pour nos importations.

On peut aller plus loin et profiter de cette baisse du prix de baril du pétrole pour constituer un stock de 4 ou 5 ans minimum! D'abord, comme disaient autres membres sur ce forum, c'est un choix stratégique et sécuritaire, et puis, pourquoi l'acheter à 120 dollars le baril quand on peut le faire à 20 dollars?!

Bien sûr, je ne parle pas de produit raffiné, mais du pétrole brute ! Je ne connais pas beaucoup dans ce domaine technique, mais j'ai lu un article, très intéressant, qui m'a ouvert un peu les yeux sur ce que font déjà les autres pays, notamment la France. Cette dernière stock près de 10 millions de tonnes sur la seule région de Massif du Lubéron! Cela représente exactement notre consommation du pétrole sur toute l'année 2012.

Vous verrez dans l'article (j'ai souligné le passage en rouge) que ça veut vraiment le coût. Mais je précise encore une fois que je ne suis pas spécialiste du domaine. Peut être que des membres ici peuvent nous clarifier un peu plus...

Citation :



Stockage souterrain des gaz et hydrocarbures : des perspectives pour la transition énergétique



05-02-2018

Économie marocaine - Page 3 Stocka10



Le randonneur qui traverse du côté de Manosque les magnifiques paysages du Lubéron peut, après avoir croisé un troupeau de moutons et son berger, longer des installations industrielles discrètement insérées entre deux collines : quelques bureaux, des stations de pompages, des têtes de puits (Figure 1). Il ne se doutera pas qu’il a sous les pieds, à un kilomètre de profondeur,  une part importante de la réserve stratégique française de pétrole : près de 10 millions de tonnes, presque deux mois de consommation, réparties dans une quarantaine de cavernes de plusieurs centaines de mètres de haut creusées dans une couche de sel. On verra dans la suite à quels défis répond cette technique et quels en sont les coûts, les risques et les perspectives.

1. Pourquoi stocker des hydrocarbures ?

Les hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) constituent encore plus de la moitié de la consommation française d’énergie. La quasi-totalité de ces hydrocarbures sont importés : 77 Mtep (millions de tonnes d’équivalent-pétrole) de pétrole et 34,4 Mtep de gaz naturel en 2015 [1]. Une interruption d’approvisionnement, comme celle de 1973 consécutive à la guerre dite du Kippour, aurait des conséquences désastreuses. L’État fait donc obligation aux entreprises gazières ou pétrolières de disposer de deux à trois mois de réserve. Dans le cas du pétrole, une part importante du stockage est réalisée à Manosque (Image de couverture). Dans le cas du gaz naturel, s’ajoute au souci stratégique une autre préoccupation : un tiers de la consommation sert au chauffage ; la demande varie donc considérablement entre été et hiver. Le système de production – dans les champs pétroliers – et de transport – par gazoduc ou bateau méthanier – implique des investissements considérables. L’ajuster pour qu’il puisse répondre instantanément à la demande de pic des jours les plus froids de l’année serait une absurdité économique : une grande part des investissements serait parfaitement inutile le reste de l’année. Il est mieux adapté de réaliser sur (ou plutôt sous) le sol national des réserves facilement mobilisables qui permettront de « lisser » les pics de demande. Pour le gaz naturel, l’essentiel du stockage est réalisé en souterrain. De telles réserves existent dans tous les pays industriels : une réserve stratégique (Strategic Petroleum Reserve) de 700 millions de barils (100 millions de tonnes) de pétrole brut est constituée au Texas et en Louisiane, en cavités salines, mobilisable sur la signature du président des États-Unis.

La transition énergétique ne rendra pas caduques ces techniques. La production intermittente d’électricité d’origine éolienne ou photovoltaïque exigera de grandes capacités de stockage. Le sous-sol offre de grandes opportunités. Les techniques envisagées sont  le plus souvent inspirées de celles déjà utilisées pour stocker les hydrocarbures

2. Techniques de stockage des hydrocarbures

2.1. Stockage en couche aquifère

Le premier stockage français en couche aquifère a été réalisé en 1958 dans la nappe du Wealdien à Beynes (Yvelines). Ce type de stockage est réservé au gaz naturel. Le principe du stockage est d’injecter le gaz dans la couche au moyen de puits d’exploitation (Figure 2, zone 4) en repoussant l’eau contenue naturellement dans les pores de la roche. La couche aquifère (Figure 2, zone 2) doit présenter un ensemble de caractéristiques favorables :
une épaisseur suffisante (plusieurs dizaines de mètres au moins)
des valeurs élevées de la porosité moyenne ϕ (proportion volumique de vides que le gaz peut occuper dans la roche) et de la perméabilité moyenne K (elle détermine la facilité avec laquelle les fluides s’écoulent), ϕ = 20% et K = 10-12 m2, idéalement.
une couverture (Figure 2, zone 1) d’épaisseur suffisante, très peu perméable et présentant une pression d’entrée élevée (c’est l’excès  de pression du gaz par rapport à la pression de l’eau contenue dans les pores du matériau de couverture nécessaire pour vaincre les forces capillaires et pénétrer dans la couverture). Pour que la « bulle » de gaz, plus légère que l’eau, soit piégée, la couverture doit avoir une forme bombée ; elle doit être exempte de fractures susceptibles de conduire les fluides.
une surface horizontale sous la partie bombée de la couverture suffisante ; elle détermine l’extension de la bulle de gaz (S = 5 km2 est satisfaisant).
stockage aquifere - stockage hydrocarbures - gaz naturel - stockage aquifere schema - encyclopedie environnement

Ces caractéristiques sont celles d’un « bon » réservoir naturel exploité pour la production de gaz : un stockage en aquifère reproduit ainsi un modèle, fourni par la nature, dans lequel le gaz est resté piégé pendant des millions d’années. Aux USA, les stockages sont d’ailleurs le plus souvent réalisés dans des réservoirs anciennement exploités, dits « déplétés » ; il y a en France un seul stockage de ce type (sur un total de 13).

La pression du gaz injecté doit être supérieure à celle de l’eau qu’il faut déplacer dans le réservoir (Figure 2, zone 2). Elle doit être inférieure à la pression qui permettrait au gaz de pénétrer dans la couverture (Figure 2, zone 1). On définit le gradient maximal au toit du réservoir comme la pression maximale du gaz divisée par la profondeur. Il est fixé site par site ; on ne dépasse pas 0,015 MPa/m (le gradient naturel de l’eau dans le réservoir est de l’ordre de 0,01 MPa/m). Si on utilise une hauteur h = 20 m dans le réservoir, le volume occupé par le gaz au fond est V = Shϕ = 5 km2 x 20 m x 20% = 20 millions de m3. Si ce gaz est à la profondeur  H = 500 m et que le gradient de pression au sommet du réservoir est γ =  0,012 MPa/m, la pression du gaz est de γH = 6 MPa (60 bars). Il occupe donc un volume 60 fois plus petit que s’il était à la pression atmosphérique (Pv = rT) : à la surface du sol, le volume du gaz stocké serait donc de 20 millions de m3 x 60 = 1,2 milliard de m3 et sa masse est, par définition, 1,2 milliard de Nm3 (le Nm3, ou Normal m3, est la masse d’un m3 de gaz à la température et pression ordinaires, 1 Nm3 = 0,68 kg). La consommation annuelle de gaz naturel en France est de 35 milliards de Nm3 et les 13 stockages français en couche aquifère ou réservoir déplété permettent de stocker 11 milliards de Nm3.

La mise en place du stockage s’effectue progressivement : la première année on stocke du gaz pendant l’été, on en soutire une partie l’hiver suivant, puis on stocke une plus grande quantité l’été suivant jusqu’à atteindre le stock final après une vingtaine d’années par exemple. L’extension horizontale de la « bulle » de gaz augmente. On creuse donc les puits d’injection-soutirage (Figure 2, zone 4) au fur et à mesure des besoins, jusqu’à atteindre plusieurs dizaines de puits dans la configuration finale. Une part du gaz stocké, environ 50%, pénètre dans des pores de très petite taille dont on ne peut plus le déloger (« gaz coussin »). Ce gaz est perdu, mais perdu une seule fois : les années passant il ne représente plus qu’une faible fraction de la totalité du gaz qui a transité par le stockage.

Le gaz stocké doit rester confiné. La reconnaissance initiale permet de vérifier les conditions géométriques et hydrogéologiques favorables et le creusement progressif des puits permet de les confirmer, par prélèvement d’éprouvettes et mesures diagraphiques (on descend dans un puits, au bout d’un câble, un capteur qui mesure la teneur en gaz et en eau, la porosité, la température etc). On dispose à la périphérie de la bulle de gaz des sondages (Figure 2, zone 5) dans lesquels on surveille la pression de l’eau. Ce n’est pas tant l’arrivée de gaz dans un sondage que l’on cherche à détecter (le nombre de sondages est petit en comparaison de l’étendue de la zone à surveiller) que la cohérence des données de pression recueillies. A cette fin, dès l’origine, un modèle hydrogéologique du réservoir est construit ; l’historique des débits injectés et soutirés et les mesures de pression effectuées en permanence sur les puits permettent de l’améliorer au fur et à mesure en comparant prévisions et mesures (history matching).

Le dispositif de surveillance comporte en général un puits (Figure 2, zone 6) qui s’arrête dans une couche aquifère suffisamment perméable au-dessus du réservoir (Figure 2, zone 7). Comme dans les sondages périphériques, on y mesure la pression de l’eau pour détecter une éventuelle fuite du gaz qui s’accumulerait dans cet  aquifère supérieur, dit « de contrôle ».

La préservation de la qualité de la nappe utilisée pour le stockage est une préoccupation essentielle. Le gaz injecté est épuré et la présence d’éléments lourds ou de benzène est attentivement surveillée. La bulle de gaz augmente la pression de la nappe et peut modifier son hydrodynamisme. Il est fréquent que des conventions lient toutes les parties intéressées à la conservation et à l’exploitation de la nappe pour mettre en commun les informations recueillies au service d’une gestion optimale de la nappe.

2.2. Stockage en galerie non revêtue

creusement galerie stockage - galerie stockage - stockage gaz naturel - gaz naturel - stockage hydrocarbures - encyclopedie environnement
Figure 3. Creusement d’une galerie de stockage non revêtue à Lavéra [Source : © Phototèque Géostock]
Une seconde technique consiste à creuser une galerie souterraine (ou un réseau de galeries souterraines). On utilise aussi d’anciens vides souterrains abandonnés comme à May-sur-Orne, en Normandie, où ont été  stockés 5 millions de m3 de fioul dans une ancienne mine de fer. Cette technique, assez coûteuse au m3 de stockage créé (voir section suivante), s’adapte en revanche à de nombreuses conditions géologiques (craie, calcaire, gneiss, granite). Elle est très utilisée dans les pays où la géologie ne permet pas d’autre type de stockage (Scandinavie, Japon). Les volumes de galeries peuvent y dépasser le million de m3. En France, mieux dotée en termes de diversité géologique, elle est réservée à des stockages de l’ordre de la centaine de milliers de m3 en des points du territoire où existe une demande spécifique de stockage, sous une raffinerie ou au voisinage d’un port pétrolier.

Les galeries sont reliées à la surface par un puits vertical, rempli d’eau et fermé au fond au moyen d’un épais bouchon de béton par lequel passent les tubes servant à la circulation des fluides. La Figure 4 illustre le creusement d’une galerie de 18 m de haut à Lavéra (Bouches-du-Rhône) dans de la craie. Le massif est perméable. On assure le confinement des produits en maintenant leur pression en-dessous de la pression de l’eau dans le massif à la profondeur de l’ouvrage, de sorte que l’eau entre en permanence vers la galerie, interdisant le mouvement inverse. On parle d’étanchéité « dynamique ». Mais cette eau d’exhaure diminue le volume disponible pour les produits et risquerait d’en faire monter la pression, jusqu’à inverser le sens de l’écoulement. Il faut donc la pomper en permanence.

En France, les produits (propane ou butane) sont stockés à l’état biphasique (liquide et gaz en équilibre), comme dans un briquet, ce qui offre une sécurité supplémentaire : une diminution du volume disponible engendre une condensation de la phase gazeuse et non pas une augmentation de pression. A l’état biphasique, la pression du propane à 15°C est 0,8 MPa, soit une pression de 80 mètres d’eau : il faut placer la galerie à une profondeur plus grande, 130 m typiquement, pour disposer d’une marge tout en limitant le débit d’exhaure, qui croît avec la profondeur de l’ouvrage sous la nappe.

Ces conditions hydrauliques doivent être maintenues en permanence. Par exemple une chute de bloc provenant du toit de la cavité ferait monter  le point le plus haut de la galerie et la marge vis-à-vis d’une inversion du sens de l’écoulement en serait diminuée. Pour cette raison une étude géotechnique soignée conduisant à des renforcements éventuels est indispensable avant de remplir le stockage. La pression des produits est en principe constante, par construction, mais il faut prendre garde aux fractions volatiles (éthane, méthane) contenues dans le fluide stocké qui peuvent s’accumuler dans le sommet de la caverne et en modifier progressivement la pression.

De même la condition à la limite haute (la profondeur de la surface libre de la nappe) doit être maintenue, en tenant compte de possibles épisodes de sécheresse, ou aussi de la chute de la nappe qui sera engendrée par l’écoulement vers la galerie. L’idéal est que le massif soit peu perméable au voisinage immédiat de l’ouvrage – pour que le débit d’eau vers l’ouvrage soit modéré – mais beaucoup plus perméable au-dessus  – pour assurer une réalimentation satisfaisante. Si les conditions naturelles ne sont pas suffisantes, on peut y remédier en créant un « rideau d’eau » constitué d’une petite galerie au-dessus de l’ouvrage d’où partent des sondages rayonnants. On y maintient une pression d’eau constante. La surveillance comporte un réseau de piézomètres qui permet de mesurer la pression de l’eau dans la nappe. Il existe en France  huit galeries de ce type, réparties en trois sites.

2.3. Stockage en cavités salines

Il existe sous la surface du sol de très grandes masses de sel (NaCl). En France, la surface qu’elles occupent est de l’ordre de 20 000 km2, avec des épaisseurs qui peuvent atteindre le kilomètre. On peut y créer de grandes cavités souterraines par dissolution (Figure 4). Un puits de type pétrolier est creusé jusqu’à la formation salifère. On l’équipe d’un cuvelage métallique, cimenté aux terrains, qui l’isole des terrains traversés. On y introduit alors un second tube, de diamètre plus petit, comme une paille dans une bouteille ; il permet d’injecter de l’eau douce dans la formation salifère. L’eau dissout le sel et la saumure produite est remontée par l’espace annulaire entre les deux tubes métalliques. Il faut se débarrasser de la saumure produite, en la rejetant en mer, ou en la fournissant à une usine chimique consommatrice de NaCl.


Suivant les besoins et la taille de la formation, le volume de la cavité créée peut être de quelques milliers à plus d’un million de m3. Ce procédé est utilisé depuis des siècles comme technique d’extraction minière, pour produire de la saumure. À partir des années 1950 (1970 en France) on a utilisé des cavernes ainsi formées pour stocker des hydrocarbures. Sur un même site de stockage on peut trouver plusieurs dizaines de cavités. On peut y stocker tous les types d’hydrocarbures, à l’état liquide, gazeux, liquéfié ou supercritique, et d’autres produits tels que l’hydrogène, l’hélium ou l’air comprimé.

Lorsqu’on stocke des produits liquides ou liquéfiés, on laisse dans la caverne le tube central qui a servi au lessivage. Les produits stockés sont moins denses que la saumure et « flottent » au-dessus d’elle. Quand on injecte de la saumure par le tube central, on soutire des produits par l’espace annulaire, et réciproquement. Il faut donc prévoir un bassin de saumure à la surface du sol. La pression des fluides dans la caverne, qui vaut de l’ordre de γbz  où γb = 0,012 MPa/m est le poids volumique de la saumure, varie peu au cours du temps.

Quand on stocke du gaz naturel, on vide d’abord la caverne de sa saumure. L’exploitation est celle d’une bouteille de gaz : la pression varie en raison du stock, PV = mrT ; la température (absolue) T et le volume V de la caverne varient peu, et la pression P du gaz est à peu près proportionnelle à la masse de gaz stocké m. On fixe toutefois des valeurs extrêmes. Le gradient maximum à l’extrémité basse (« sabot ») du cuvelage est typiquement 0,018 MPa/m, pour disposer d’une marge vis-à-vis de la  fracturation (lire Les enjeux de la fracturation hydraulique industrielle).

La pression minimale est souvent fixée par des considérations de stabilité de la caverne. En effet le sel, quoique solide, se comporte à long terme comme un fluide extrêmement visqueux (il « flue ») et les cavités tendent à se fermer. La vitesse de fermeture peut atteindre quelques % par an quand les cavernes sont profondes (1300 m et au-delà) et que la pression du gaz est basse. Cette fermeture entraîne une descente des terrains de surface. Celle-ci  reste cependant modérée (quelques dizaines de cm), en raison du faible rapport diamètre/profondeur. Ainsi, parmi les quelques 2000 cavernes de stockage existant dans le monde, on ne connait aucun cas d’effondrement des terrains qui soit lié à une cavité saline de stockage.  Il existe en France environ 80 cavités salines de stockage, réparties sur six sites : Tersanne et Le Grand Serre dans la Drôme, Etrez et Viriat dans l’Ain, Manosque gaz et Manosque liquide dans les Alpes-de-Haute-Provence.

3. Le coût


Économie marocaine - Page 3 Stocka11



Le tableau joint, fourni par l’entreprise française Geostock, donne un ordre de grandeur des coûts du stockage souterrain. De façon générale il est très inférieur au coût du stockage aérien (c’est-à-dire à la surface du sol). Dans le cas des cavités salines, le prix du m3 de vide (30 à 70 euros) n’est qu’une fraction du prix du produit (le prix du baril de pétrole – 160 litres environ –  est de l’ordre de 50 $ en 2017, mais était plutôt de 100 $ il y a quelques années, donc 300 à 600 euros le m3). Les cavités minées sont plus chères, mais le coût diminue vite avec la taille des cavités. Le coût de construction du stockage en aquifère est de l’ordre de 0,15 à 30 euros le m3 « utile », c’est-à-dire le m3 qui peut effectivement être soutiré en cas de besoin, excluant le « coussin ».

4. Les risques

Evans [2] a montré que, dans l’ensemble de la chaîne de production, stockage et distribution des produits pétroliers, le stockage souterrain est le maillon le moins sujet à accident. Il existe à cela des raisons simples [3] : en profondeur, en l’absence de l’oxygène de l’air, les produits ne peuvent exploser ou brûler ; ils sont protégés par plusieurs centaines de mètres de terrains des agressions externes, tornade, incendie, chute d’avion, attentat ; et ils sont peu sensibles aux tremblements de terre, dont l’effet maximal est le plus souvent à la surface du sol. Ils sont économes en termes de superficie occupée à la surface du sol (Image de couverture).

Dans le cas des hydrocarbures gazeux ou liquéfiés, la rupture de la tête de puits pourrait conduire à une vidange complète. En Europe les puits en gaz naturel (cavité ou aquifère) sont équipés d’une vanne souterraine de sécurité qui se déclenche automatiquement en cas de défaillance de la tête de puits.

L’accident le plus fréquent est un défaut du cuvelage métallique ou de sa cimentation qui permet aux produits de cheminer vers la surface à travers les terrains, comme dans l’accident récent d’Aliso Canyon en Californie. En France on impose dans les stockages de gaz naturel la présence d’un second tube métallique qui forme avec le cuvelage cimenté un espace annulaire, fermé au fond, que l’on remplit d’eau. Une amorce de fuite est ainsi détectée immédiatement en surface.

La prévention/surveillance comporte aussi des essais d’étanchéité qui, aux USA, sont effectués périodiquement pendant toute la vie du stockage. Dans le cas des cavités salines, ces essais consistent à remplir l’espace annulaire dans le puits d’un fluide peu miscible à la saumure (fioul ou azote) et à vérifier pendant plusieurs jours que sa masse reste constante en mesurant la profondeur de l’interface. Cet essai, obligatoire aux USA, est d’une très bonne précision.

5. L’abandon des stockages

L’expérience a montré que l’abandon des mines pouvait soulever de difficiles problèmes ultérieurs de stabilité des terrains de surface et de retour à un régime d’équilibre des eaux souterraines. Pour les stockages d’hydrocarbures, une expérience est disponible : on a abandonné le stockage de fioul dans la mine de May-sur-Orne et les stockages de propane de Carresse (en cavité saline), du Vexin (galerie dans la craie) et de Petit-Couronne (galerie dans la craie).

Le premier problème est de débarrasser les parois des restes d’hydrocarbures. Les ouvrages d’accès (puits et sondages) doivent être fermés soigneusement. Pour les stockages en couche aquifère, il faut analyser le comportement à très long terme du gaz coussin laissé dans l’ouvrage. Les cavités salines abandonnées seront remplies de saumure et il faut s’interroger sur le devenir des grandes masses d’eau salée ainsi laissées dans le sous-sol. Les entreprises et universitaires français, très actifs dans ce domaine, ont montré qu’un équilibre s’établissait dans lequel la pression de la saumure dans la caverne restait inférieure à la pression de fracturation (lire Les enjeux de la fracturation hydraulique industrielle).

6. Le futur du stockage souterrain

La France est  bien équipée en stockages souterrains d’hydrocarbures. Les techniques ainsi disponibles pourront être appliquées au stockage d’autres produits et ressources énergétiques pour contribuer de manière décisive  à la transition énergétique [4], soit en limitant la quantité de gaz à effet de serre rejetée à l’atmosphère, soit  en offrant de la flexibilité en aval de la production d’électricité renouvelable intermittente (solaire, éoliennes) – un problème dont la mesure n’est pas toujours suffisamment prise. Les applications les plus couramment envisagées  sont les suivantes.

La séquestration du CO2 consiste à le collecter chez les gros producteurs (cimenterie, sidérurgie) et à l’injecter dans une couche aquifère salée (afin de ne pas obérer des ressources en eau potable). Cette technique présente une certaine analogie avec le stockage de gaz naturel en aquifère, dont il paraît bon de s’inspirer (reconnaissance géométrique, double cuvelage, vanne de sécurité, history matching). Il existe toutefois des différences : le CO2 peut être stocké à l’état supercritique – donc sous forme dense. Il peut se dissoudre en grande quantité dans l’eau.  De plus le CO2 a vocation à rester confiné pendant des durées qui dépassent celles du pic de réchauffement climatique, dix siècles pour fixer les idées, ce qui soulève la question de la surveillance à assurer pendant de telles durées. Enfin les masses de CO2 à injecter sont bien plus grandes que celles contenues dans les stockages de gaz naturel. Par exemple, sur l’un des 3 principaux sites d’injection de CO2 existant, à Sleipner en Norvège, 16,5 millions de tonnes ont été injectées, soit plus que tous les stockages de gaz naturel en France (une dizaine de millions de tonnes). Pourtant, à lui seul, ce site n’a qu’un impact faible du point de vue de la limitation des émissions atmosphériques de gaz à effet de serre. Les projets n’ont pas résisté au bas prix du carbone qui décourage les investissements mais ce contexte défavorable pourrait changer.

Le stockage d’hydrogène (H2). L’hydrogène, produit par électrolyse de l’eau, est un moyen efficace de stockage de l’électricité périodiquement produite en excès par les énergies intermittentes. L’hydrogène peut être injecté dans le réseau de gaz naturel (jusqu’à 10%) ; on peut l’utiliser pour la méthanation ou comme carburant. On stocke déjà en cavité saline, au Texas et en Grande-Bretagne, de l’hydrogène destiné, typiquement, à la désulfuration des hydrocarbures, de sorte que les moyens d’un stockage de masse seront, le jour venu, immédiatement disponibles.

Le stockage de méthane fabriqué à partir du CO2. La méthanation est la formation de méthane (CH4) à partir de l’hydrogène H2, obtenu par électrolyse,  combiné par exemple avec le CO2 produit après combustion du méthane en fin de cycle. Elle peut impliquer aussi le stockage d’O2 et de CO2. Les cavités salines offrent là aussi une solution et quelques nouveaux problèmes, par exemple d’ordre thermodynamique, le CO2 stocké pouvant se dissoudre en grande quantité dans la petite quantité de saumure inévitablement laissée au fond de la caverne.

Le stockage d’air comprimé. Il existe deux sites  en cavité saline, en Allemagne et aux USA. On utilise un excès d’électricité pour comprimer de l’air, qui est injecté pendant la nuit puis soutiré pendant le jour pour alimenter une turbine. Le rendement est de l’ordre de 50%, notamment parce qu’il faut refroidir le gaz comprimé avant de l’injecter dans la caverne. Pour l’améliorer, on envisage de stocker (plutôt en surface) la chaleur récupérée en sortie de compression. Il reste que l’énergie mécanique stockée par m3 de cavité n’est pas considérable en comparaison de l’énergie chimique stockée dans 1 m3 de cavité en gaz naturel. Le succès des hydrocarbures n’est pas dû au hasard !

Cette forme de stockage crée des problèmes mécaniques intéressants. En cas de soutirage rapide, la détente produit un refroidissement intense du gaz, surtout quand on s’approche du comportement adiabatique, par exemple dans une caverne très grande. À la paroi, le sel se contracte et apparaissent des contraintes additionnelles de traction, auxquelles la roche résiste mal : des fractures peuvent s’ouvrir dans la zone refroidie. Ces effets ont été largement étudiés. Il semble que la zone micro-fracturée reste limitée à une « peau » peu épaisse à la paroi des cavernes.

La France s’est équipée de longue date des moyens qui permettent de stocker en souterrain 25% de la consommation annuelle de gaz naturel, et, dans le cas des hydrocarbures liquides, environ 10%. Des entreprises françaises exploitent et construisent des stockages souterrains dans le monde entier. La transition énergétique est inévitable, même si les chemins qu’elle suivra sont difficiles à prévoir. Elle nécessitera de grandes capacités de stockage d’énergie. Le savoir-faire technique accumulé avec le stockage des hydrocarbures est un atout pour les évolutions à venir.




https://www.encyclopedie-environnement.org/sol/stockage-souterrain-gaz-hydrocarbures-transition-energetique/

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 21:24

Très intéressant, Grand Merci pour le partage
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 23:00

Apparement, selon toujours les réseaux sociaux Économie marocaine - Page 3 Icon_big, notre agriculture souffre des mêmes problèmes que l'agriculture européenne, manque de main d'oeuvre, sa chertée et la propre peur de celle ci du virus...je suppose que les grands agriculteurs, eux ne laisseront ces conditions bloquées leurs business, mais qu'on est t'il des petits agriculteurs, pourquoi pas les encadrés pour exporté?!
Ceci dit, apparement même la consommation de certains fruits a baissé en Europe, les espagnols redirigent leurs peu de récoltes de fraises par exemple, vers l'industrie, qui payent certes moins cher, mais en moins une industrie agroalimentaire permet de sauver des problèmes de ce genre, chose malheureusement que nous avons pas.

D'un autre côté, les pays européens du Sud, profitent de cette crise pour bénéficier d'un budget européen, chose sur laquelle l'Allemagne bloquait jusqu'à maintenant. Les débats en Europe et ailleurs, évoquent le réajustement du fardeau de la dette. Mais des pays comme le nôtre n'ont aucun levier vis a vis du FMI et ses politiques qui sont pas concernés par le financement de la santé ou les effets dévastateurs d'une épidémie. J'espère qu'on pourra négocier ça avec eux en silence si c'est bénéfique, ou peut être ça serait bénéfique de mener une réflexion africaine sur ce niveau, et pouvoir négocier en bloc.

Enfin, il faut élaboré un plan de relance par la consommation interne, surtout dirigé vers les populations fragiles, profiter de l'arrêt pour restructurer certains chantiers, petits ou grands, qu'on peut pas d'habitude mettre en arrêt en temps normal, et surtout commencer à mener un plan envers le secteur informel.
D'ailleurs, en Europe, on trouve des vieux marchés de quartiers couverts, faudra peut être restructurer les nôtres et faire payer l'impôt provisoire selon le métrage carré occupé. On peut détruire ces marchés et en reconstruire de nouveaux avec du matériel nouveau sans le traditionnel ciments (et par exemple des couvertures en tôles...), et loués par mètre carré les emplacements...mais pas qu'eux, beaucoup d'activités méritent une refondation. La population est prête à payer l'impôt, surtout que maintenant on propose une compensation pour perte d'activité...

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Dernière édition par AIT le Sam 28 Mar 2020 - 23:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 23:28

romh a écrit:
Très intéressant, Grand Merci pour le partage

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 10:32

Tifawin, Bonjour ;

Je vais essayer de recycler quelques propositions déjà faite sur le modèle de développement :
Mais avant ça, cette crise nous a démontré deux choses entre autres :
A) Que les Hanout sont un atout indéniable qu'il faut valorisé
B) Que diversifié géographiquement nos zones industrielles et la concentration de nos activités sur quelques points géographiques est un handicap.

Les propositions :
En effet, l'autorité administrative doit maintenant plus que jamais profiter de cette arrêt de l'activité économique pour être pro actif, Comment
1) Cette arrêt, a permet de réduire considérablement les flux économiques, et sont restés en mouvement, presque que les activités vitaux ou primaires, C'est maintenant qu'il faut commencer à les légalisé. Le découpage fait par la force publique afin de maîtriser les mouvements durant cette épidémie, doit être pousser plus loin pour aussi contenir les flux économiques.

A) Les Hanout : ce métier souffre d'un gros handicap, c'est le non paiement des clients de leurs crédits, et les mouls Hanout n'ont aucun levier pour récupérer leurs argents, ils sont sans aucune protection, leurs activités est presque une activité noir, en réalité l'Etat les a laissé dans le flou et vulnérables.
Donc, je propose de leurs fabriquer et leurs vendre un cahier contenant des contrats standards, ils ont qu'à remplir les noms et prénoms des clients et signé conjointement avec leurs clients le montant (signature par emprinte et photocopie de la carte nationale). Bien-sûr ils gardent le cahier et peuvent directement leurs servir pour poursuivre leurs clients dans une audition rapide. L'Etat s'assure de bloquer tout avoir bancaire du client. Si aides sociales il y'a, l'Etat s'assure à prélever 50 ou 100dh chaque mois de l'aide sociale d'Etat.

Maintenant, moul Hanout, doit en retour, nous assurer deux obligations:
A-1) Régularisation CNSS d'une personne chaque 8h de travail. En gros deux personnes doivent avoir un compte CNSS pour un simple Hanout
A-2) On doit penser à comment récupérer la TVA, soit par machine enregistreuses vendus aux Hanouts, tout produits existants dans le Hanout doit être enregistré avec code barre dans la machine. Les autorités publiques peuvent vérifié par hasard un produit par exemple. Y'aura une autre taxe pour activités de sandwich pour les Mahlaba avec contrôle hygiène. D'ailleurs, il faut revoir les appellations légal affichée par la Mahlaba, ou Hanout, Sandwicherie, grossiste, supérettes,... l'appellation commercial donc qui s'affiche chez les commerçants doit être standardisé puisqu'il implique un statut.
A-3) Le découpage que l'Etat est en train de faire pour contrôler les mouvements doit être fait au niveau activités économiques aussi, c'est à dire : découpée chaque zone selon le revenu, et pratiquer un impôt fixe, qui va varier selon la zone, la ville, l'emplacement du Hanout...mais aussi, la surface occupé par le Hanout et ses annexes, et enfin les activités annexes : comme la Sandwicherie...
Ceci permettra aussi à moul Hanout d'accéder au financement bancaire afin de se développer, à la retraite...Moul Hanout doit bénéficier d'un statut d'entrepreneur, et ayant un employé à sa charge qu'il doit régulariser avec un contrat.

Cependant, Il s'agit pas de tuer Moul Hanout, au contraire, je préconise de taxer les grandes surfaces par un impôt solidaires vue qu'ils détruisent ce métier hautement valorable. D'ailleurs, pour certaines zones, moul Hanout doit juste aidé à payer sa retraite et régularisé son employé. Mais sur certaines zones, il est clair que l'activité est hautement bénéfique، elle doit être taxé convenablement, mais aussi régulariser plus d'un travailleur, j'irai memey plus loin, dans certains quartier, personnes ne devrait être derrière un comptoir s'il est pas pas régulariser.

Je reviendrai plus tard sur les Souks, les Ferracha, ...un peu plus tard

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMer 1 Avr 2020 - 9:33

Les impots forfaitaires sont une erreur que nous comettons déjà. La patente pour les petits commerce est forfaitaire et sans lien avec le chiffre d'affaire.

De ce que je vois, les autorités cherchent surtout à asphixier les petits commerce. Ici dans mon quartier à Fes. De nombreux les petits commerces (moul al hanout et boulangeries) sont fermés. Il ne reste que Carrefour et Marjane... Même Jumia et Glovo sont interdits alors que l'ordre dit que les livraisons et le take away est autorisé. Le pourquoi m'échappe. Je n'arrive pas à distinguer une politique de long terme dans ces choix.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMer 1 Avr 2020 - 14:58

https://www.ecoactu.ma/coronavirus-informel/

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMer 1 Avr 2020 - 20:44

Ssi AlphaTango.
Vous avez deux solutions :
1) Pour avoir exactement le chiffre d'affaires, il te faut equiper les Hanouts de caisses enregistreuses, qui serviront á encaissé le client. Donc on contrôle la sortie des produits
Sinon, des lecteurs codes barres dont ce servira le Hanout pour enregistré ses approvisionnements quand il recevra la marchandise (donc pas vis a vis du client, m'aide vis a vu du fournisseur). Tout produits dans son Hanout doit être enregistré dans la mémoire du lecteur. (Voir les photos). Chaque X mois par exemple, y'aura une inspection de plusieurs corps, qui passeront relever les données des lecteurs et contrôler les enregistrements. D'ailleurs, ses données seront croisés avec ce que déclarent les grossistes et entreprises qui livrent ses Hanout

2) Sinon, si on arrive pas a concrétiser celà, vue que par exemple les machines coûtent de l'argent et sont pas produites au Maroc, alors on passe á l'autre méthode, et vous l'avez mal compris Alpha, si vous croyez que c'est un impôt fixe, genre patente.

En réalité, on essaye de s'approcher le plus grand possible du CA ou revenu. Par une estimation qui sera calculer par un algorithme intégrant plusieurs variables. Et avant même de commencer á déterminer ses variables, on fait une étude qualitative qui permettra de savoir combien gagne ses gens, et c'est quoi les variables qui permettent de discriminé un magasin d'un autre.
Observer combien par exemple paye comme IR les médecins ?! A la fin, fallait mieux un fixe qui se rapproche le plus possible de leurs revenus, que leurs laisser le choix de déclarer leurs revenus ! Soit tu paye celà, soit tu ferme ton Hanout, parce que pour exploiter cette activité dans cette zone, il te faut gagner tant.

NB: c'est difficile de contrôler exactement le CA, vue que les ventes sont de petites quantités, mais le peuple est prêt à être responsable et n'achèter qu'après avoir récu par tiquet ou passage par la caisse enregistreuse. D'ailleurs, en cas de litiges entre Moul Hanout et le client sur le montant des crédits, les deux peuvent faire valoir les tiquets de caisses.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeMer 1 Avr 2020 - 21:16

Pour l'autre point que vous avez évoqué Alpha Tango, je vous rejoins. Nous avons favorisé les grandes surfaces, et nous avons pas essayer de structurer le reseaux des Hanouts, qui sont d'une grande utilité au niveau social.

Les grandes surfaces sont bien pour réduire les coûts logistiques, et accompagner une certaine tranche de la population, mais sont néfastes au niveau económico social. Même en Europe, avec les livraisons á domicile des GAFA, les gens reviennent á un achat de proximité.

Nous devons avoir un programme qui s'adressent au Hanouts avec un package de droits et obligations.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeJeu 2 Avr 2020 - 13:15

AIT a écrit:
Ssi AlphaTango.
Vous avez deux solutions :
1) Pour avoir exactement le chiffre d'affaires, il te faut equiper les Hanouts de caisses enregistreuses, qui serviront á encaissé le client. Donc on contrôle la sortie des produits
Sinon, des lecteurs codes barres dont ce servira le Hanout pour enregistré ses approvisionnements quand il recevra la marchandise (donc pas vis a vis du client, m'aide vis a vu du fournisseur). Tout produits dans son Hanout doit être enregistré dans la mémoire du lecteur. (Voir les photos). Chaque X mois par exemple, y'aura une inspection de plusieurs corps, qui passeront relever les données des lecteurs et contrôler les enregistrements. D'ailleurs, ses données seront croisés avec ce que déclarent les grossistes et entreprises qui livrent ses Hanout

2) Sinon, si on arrive pas a concrétiser celà, vue que par exemple les machines coûtent de l'argent et sont pas produites au Maroc, alors on passe á l'autre méthode, et vous l'avez mal compris Alpha, si vous croyez que c'est un impôt fixe, genre patente.

En réalité, on essaye de s'approcher le plus grand possible du CA ou revenu. Par une estimation qui sera calculer par un algorithme intégrant plusieurs variables. Et avant même de commencer á déterminer ses variables, on fait une étude qualitative qui permettra de savoir combien gagne ses gens, et c'est quoi les variables qui permettent de discriminé un magasin d'un autre.
Observer combien par exemple paye comme IR les médecins ?! A la fin, fallait mieux un fixe qui se rapproche le plus possible de leurs revenus, que leurs laisser le choix de déclarer leurs revenus ! Soit tu paye celà, soit tu ferme ton Hanout, parce que pour exploiter cette activité dans cette zone, il te faut gagner tant.

NB: c'est difficile de contrôler exactement le CA, vue que les ventes sont de petites quantités, mais le peuple est prêt à être responsable et n'achèter qu'après avoir récu par tiquet ou passage par la caisse enregistreuse. D'ailleurs, en cas de litiges entre Moul Hanout et le client sur le montant des crédits, les deux peuvent faire valoir les tiquets de caisses.

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L'enregistrement de toutes les transactions (caisse enregistreuse). Caisses automatiques (sans contacte humain) comme en Belgique, payement mobile. Cashless economy. Il y a plusieurs solutions pour que la fraude fiscale ou l'informel soient éliminés comme le montre AIT.

Je donnerai juste l'exemple du Brésil où toute transaction dans un commerce (du resto au petit épicier) doit etre accompagné d'un reçu de TVA. Il peut, à tout moment, y avoir un agent du fisc, des douanes ou de la police fédérale qui demande au clients à la sortie du commerce de fournir ce reçu. En cas de non fourniture du document, le client et le commerce sont punis. Car en fin de compte seule la répression est vraiment efficace.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeVen 3 Avr 2020 - 10:27

Tifawin, Bonjour
Je vois comme idée intéressante pour combattre l'informel au Maroc, est de créer une carte comme la CIN avec un numéro à vie, pour tout travailleur ou exerçant une activité comme autonomes, pour les commerçants, mais aussi pour les marchants de l'informel, mais ce dernier groupe aura un sous un code qui sera provisoire ou permanent selon la pertinence de l'activité exercée, et qui permettra de définir l'activité exercée, dans quelle zone géographique, celle ci sera codifié même par rues ou souk. Et si ces cartes peuvent avoir une puce, ça serait d'une grande facilité.

Ainsi, toute personne travaillant dans une exploitation agricole, un chantier de construction, marchands ambulants, ou exploitant une place dans les souks hebdomadaire...doit avoir une carte d'exercices d'activité et déclaré. On peut imaginer des contrôleurs avec des lecteurs de cartes puces vérifiant à l'instantané si la personne est déclaré, payant l'impôt ou ayant droit d'exercer cette autorisation temporaire ou permanente d'occupation d'espace publique.

On peut imaginer, les chambres agricoles, les Caids, collectivités territoriales...disposer d'une bande électronique qui permettent de déclarer les ouvriers avant de les embarqués aux champs agricoles par exemple, afin de rapprocher le processus de déclaration dans les zones même les plus reculés.

D'ailleurs, cette carte doit aussi inclure des informations et servir aussi, pour accéder aux aides publiques, de bénéficier de panier alimentaire...afin de contrôler tout abus ou profitage indus de fonds publiques. Cette carte aussi doit servir pour le RAMED.

Enfin, avec ça, on peut appliquer le principe citoyen et souverain, que toutes personnes occupant l'espace public ou exerçant une activité même saisonnières, doit être déclaré et payé sa cotisation CNSS.

NB:
1) toutes déclarations de travail saisonnier, en groupes...doit avoir comme information le numéro d'exercy d'activité du patron, afin de plus tard, croisés ses déclarations de revenus à lui, avec l'ensemble des déclarations des salariés qu'il a fait travaillé et cotisés.
2) les patrons avec leurs cartes à eux (ils auront un sous code pour activité de patron) doivent enregistré tout achat ou revenus. Ainsi sur chaque contrôle routier, ou sur le champ d'activité, il doit avoir sur sa carte les données d'achats, ventes ou revenus effectués. Sinon c'est de l'informel.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeVen 3 Avr 2020 - 11:55

Salut Ait,

l'actuelle CNI permet déjà de stocker pas mal d'information. L'idée étant de regrouper sur un même document numérique toutes les informations requises : identité, groupe sanguin, dossier médical, affiliation à un organisme sociale (cnss ou autre),don d'organes, etc etc. En gros, une fusion entre la CNI et une carte VITALE. Inutile à mon sens de démultiplier les cartes, une seule suffit. la carte contiendrait plusieurs partitions (medicale, sociale) permettant d'assurer une certaine confidentialité des données, de sorte que le médecin n’accédera qu'à la partie médicale.
le traitement des data permettra à l'état (ou a ses départements)d'avoir une image assez fiable de la situation (nombre d'acte médicaux, d'hospitalisation, examens, d'affiliés CNSS (au regard des cartes émises), bref d'avoir tout un tas de données permettant de mener des actions ciblées; il sera par exemple assez simple de repérer les actes abusifs (tel medecin qui prescrit systématiquement un acte inutile par exemple), et les déficits structurels (acte d'imagerie/analyse par région, ville).

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeSam 4 Avr 2020 - 11:47

https://www.bladi.net/royal-air-maroc-salaires,66975.html

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 3 Icon_minitimeSam 4 Avr 2020 - 14:06

PGM a écrit:
https://www.bladi.net/royal-air-maroc-salaires,66975.html
Et le refus catégorique des pilotes a baisser leurs salaires
http://www.maghreb-intelligence.com/comment-les-pilotes-de-lignes-de-la-royal-air-maroc-veulent-saigner-a-blanc-la-compagnie-nationale-marocaine/

Benhima été sur la bonne voie lorsqu'il dirigé la RAM avant que l'affaire du "Chien" ne lui éclate a la figure.....
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