Crise barrage de la Renaissance : Egypte vs Éthiopie

Rappel du premier message :

Le MAE Éthiopien annonce le démarrage du remplissage du barrage dès le mois prochain... Sissi demande à l'armée de se préparer...

L’Éthiopie est allée négocier avec Somaliland un accès sur la mer pour 50 ans, c’est normale que l’Égypte réagisse.

La Somalie est sous contrôle turque donc Sissi arrive trop tard. Par contre Somalie et Djibouti ont bloqué ou montré ses réserves sur les décisions de la ligue arabe concernant la crise Égypte Éthiopie. Ca montrait la perte d'influence de L'Égypte dans la région, cette aide va dans le bon sens, mais ne changera rien sur le terrain, le Somaliland comme Taïwan est un alliés bien ancrés des occidentaux et la Somalie ne pourra jamais rien faire contre.
La seule carte de la Somalie c'est d'essayer de déstabiliser le sud est de l'Éthiopie majoritairement peuplé de Somalis. Mais bon apparemment Adis Abbeba a le droit de massacrer des civiles donc je ne vois pas les gens suivre une mouvement de déstabilisation.

Y’a un truc que j’ai jamais compris, si pouviez m’éclairer svp :

- l’egypte ne cesse de dire que ce barrage est une menace existentielle pour sa survie, mais ce barrage a ete mis en activité et on perçoit toujours pas la menace?

- si l’egypte le souhaite, il pourrait facilement déployer quelques mig29 ou f16 et le détruire, pourquoi le font ils pas?

Zakaria a écrit:

Y’a un truc que j’ai jamais compris, si pouviez m’éclairer svp :

- l’egypte ne cesse de dire que ce barrage est une menace existentielle pour sa survie, mais ce barrage a ete mis en activité et on perçoit toujours pas la menace?

- si l’egypte le souhaite, il pourrait facilement déployer quelques mig29 ou f16 et le détruire, pourquoi le font ils pas?

- L'Egypte gonfle la menace pour améliorer sa position dans les négociations.
- l'Egypte n'est plus ce qu'elle fut, elle peine même à mener des opérations en Lybie, alors en Ethiopie c'est beaucoup plus difficile, en même temps l'Ethiopie est alliée au UAE et indirectement aux US et UK, ils ne permettront pas une telle attaque, sans parler de l'entité sioniste qui voit toute capacité de projection égyptienne comme une menace. Bref une attaque égyptienne sur le barrage est non seulement très difficile, mais plongera aussi le pay s dans le chaos (sanctions, retrait des financements FMI ... ) Et puis en cas d'echec (ce qui est probable) ca sera une humiliation pour leur armée en bonus.

Zakaria a écrit:

Y’a un truc que j’ai jamais compris, si pouviez m’éclairer svp :

- l’egypte ne cesse de dire que ce barrage est une menace existentielle pour sa survie, mais ce barrage a ete mis en activité et on perçoit toujours pas la menace?

- si l’egypte le souhaite, il pourrait facilement déployer quelques mig29 ou f16 et le détruire, pourquoi le font ils pas?

Lez conséquences serait désastreuse politiquement de plus elle ne possède pas d'avion ravitailleurs pour mener des frappes en profondeur ajouté à ça ses f16 bidon seul leurs rafales sont correcte(même si downgrzder aussi) on a vu des scalp chez eux d'ailleurs

jusqu'à l'année dérnière il pouvaient stationner des mig29 à Khartoum. Ca réduit la distance.

Des conséquence politiques dévastatrices mais a quel point ?
Les usa ne voudront pas voir l’egypte sombrer et retourner dans les bras des islamiste ce qui serait une menace pour Israel

Si les frem égyptienne ont des scalp ells peuvent aussi frapper depuis la mer rouge

La question n'est plus seulement celle du barrage, mais bien celle de la domination régionale entre l'Égypte et l'Éthiopie, tout comme entre le Maroc et l'Algérie dans notre région. Le barrage ne peut plus être bombardé, car il est actuellement rempli à hauteur de 50 mds de mètres cubes et une telle action provoquerait des inondations catastrophiques, causant des milliers de morts jusqu'au Soudan au moins !

L'Égypte souhaite plutôt étouffer économiquement l'Éthiopie, car un accès à la mer offrirait à cette dernière une ouverture cruciale vers le monde.

La Turquie est partagée, car elle entretient de bonnes relations à la fois avec l'Éthiopie et la Somalie.

Cette situation illustre une guerre d'influence régionale, l'Éthiopie a profité de la période de l'administration islamiste en Égypte pour avancer ses pions, tandis que l'Égypte tente de revenir sur la scène régionale au sud, comme elle l'a fait au Nord et à l'Est avec Israël et la Turquie.

Il faut comprendre que toutes les capacités militaires stratégiques des pays limitrophes de la Palestine sont soumises à monitoring voir même pré-approval US, si l'Egypte utilise ses F16 les USA arrêterons simplement de les maintenir, pareil pour les rafales avec les Français. Et je ne parle même pas des chinois qui ont beaucoup d'intérêts en Ethiopie. Quand au Fremm, plein de monde se feront plaisir à les attaquer aussi loin de leur bases, conduire une opération de bombardement naval loin de ses côtes nécessite une logistique que l'Egypte ne possède pas. Il ne suffit pas d'avoir un bateau haute mer pour se battre en haute mer.

Socket-error a écrit:

La question n'est plus seulement celle du barrage, mais bien celle de la domination régionale entre l'Égypte et l'Éthiopie, tout comme entre le Maroc et l'Algérie dans notre région. Le barrage ne peut plus être bombardé, car il est actuellement rempli à hauteur de 50 mds de mètres cubes et une telle action provoquerait des inondations catastrophiques, causant des milliers de morts jusqu'au Soudan au moins !

L'Égypte souhaite plutôt étouffer économiquement l'Éthiopie, car un accès à la mer offrirait à cette dernière une ouverture cruciale vers le monde.

La Turquie est partagée, car elle entretient de bonnes relations à la fois avec l'Éthiopie et la Somalie.

Cette situation illustre une guerre d'influence régionale, l'Éthiopie a profité de la période de l'administration islamiste en Égypte pour avancer ses pions, tandis que l'Égypte tente de revenir sur la scène régionale au sud, comme elle l'a fait au Nord et à l'Est avec Israël et la Turquie.

La Turquie contrôle totalement la Somalie, depuis l'enseignement à la formation des militaires en passant par les hopitaux et la logistique des transports, ses services ont complétement remplacé le failed state somalien.

C'est aussi un message implicite envoyé èa L'Égypte qui s'est à acceuilli des militaire/officielle du bouzbal de manière non officiel.

Ils jouent donc on joue

pyromane a écrit:

jusqu'à l'année dérnière il pouvaient stationner des mig29 à Khartoum. Ca réduit la distance.

Le soudan finito restera-t-il comme il est déjà ?

| Ministre éthiopien des Affaires étrangères : ️  « Nous voulons toujours résoudre nos différends avec l'#Égypte concernant le barrage de la Renaissance. » https://t.co/kuVoTGePMY

— Egypt News (@EgyptNews_fr) August 30, 2024

Stinger a écrit:

pyromane a écrit:

jusqu'à l'année dérnière il pouvaient stationner des mig29 à Khartoum. Ca réduit la distance.

Le soudan finito restera-t-il comme il est déjà ?

Je ne sais pas mais ca montre que des solutions peuvent exister.

D'autant que l'Egypte possède 2 Mistral Porté Hélicoptère. Ils servent a quoi ?

RED BISHOP a écrit:

D'autant que l'Egypte possède 2 Mistral Porté Hélicoptère. Ils servent a quoi ?

Bah des helicos pour casser un barrage ça fait léger non ?

Mettre la pression, ou opération commando pour saboter le truc

Une action militaire est largement a la portée de l'egypte (une armée puissante est discipliné) MAIS les conséquences politique et économique seraient tout bonnement désastreuse.
Les négociations sont leurs seul porte de sortie.

Une action militaire n est pas du tout a la portée de l'Egypte, impossible de savoir le niveau logistique et maintenance jusqu'à ce cette armée soit mise a l'épreuve. Et même sils ont un bon niveau dans ces deux catégories ils ne pourront pas être en opérations éternellement car ils dépendent des étrangers pour les pièces de rechange.

Le bombardement d'un barrage n'est il pas considéré comme un crime de guerre dans le droit des conflits armés ?

pyromane a écrit:

Stinger a écrit:

pyromane a écrit:

jusqu'à l'année dérnière il pouvaient stationner des mig29 à Khartoum. Ca réduit la distance.

Le soudan finito restera-t-il comme il est déjà ?

Je ne sais pas mais ca montre que des solutions peuvent exister.

Va poser quelque chose dans des pays qui ne rendront jamais complice d'un truc pareil

On parle pas d’envahir l’éthiopie ni de prendre un quelconque terrain mais juste de détruire une infrastructure
Le must serait en coopération avec le soudan car celui ci souffre aussi de ce barrage

Zakaria a écrit:

On parle pas d’envahir l’éthiopie ni de prendre un quelconque terrain mais juste de détruire une infrastructure
Le must serait en coopération avec le soudan car celui ci souffre aussi de ce barrage

Quand tu tappe un barrage tu déclare la guerre juste au passage , bon pour l'Égypte c'est trop loin mais le soudan (qui est sur la voie de la dislocation) tu penses ça sera quoi la suite pour eux , non je répète ce n'est pas sérieux de dire ça personne va vouloir servir de base de frappe

Détruire le barrage n’est plus d’actualité, pour plusieurs raisons :
Le barrage est plein, le détruire et causer des inondations, voir des milliers de victimes. Etc.. ne passera pas sans conséquence. C’était possible lors de la phase de construction, ils ont raté cette opportunité, les Ethiopiens étaient très smart, ils passaient le temps avec des négociations pour atteindre leur but.

Citation :

 Une alliance entre l’Égypte et la Somalie pourrait conduire à un nouveau conflit militaire


L’Égypte a conclu un accord militaire avec la Somalie que le président égyptien Abdoul Fattah al-Sissi a qualifié d'« historique ». Il est prévu que jusqu’à 5 000 soldats égyptiens rejoignent la nouvelle force de l’Union africaine à la fin de l’année, et que 5 000 autres soient déployés séparément. Cette coopération militaire s’inscrit dans le cadre de la prochaine Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), qui doit remplacer l’actuelle mission ATMIS d’ici janvier 2025.

Le remplacement de facto d’au moins 3 000 soldats éthiopiens, selon les estimations de Reuters, par des soldats égyptiens, est perçu par l’Éthiopie comme une gifle pour ce que son ministre des Affaires étrangères a dit, « les sacrifices que les soldats éthiopiens ont payés » pour la Somalie. Plus tôt, les forces éthiopiennes avaient traversé la frontière pour aider à combattre les militants islamistes d’Al-Shabaab, qui contrôlaient alors la capitale somalienne.

Le retrait rendrait également l’Éthiopie vulnérable aux attaques djihadistes, a déclaré à la BBC Christopher Hockney, chercheur principal au Royal United Services Institute.

Le déploiement prévu de troupes égyptiennes le long de sa frontière orientale sera également particulièrement préoccupant pour l’Éthiopie, a-t-il ajouté.

L’Ethiopie, qui a été un allié clé de la Somalie dans sa lutte contre les militants liés à Al-Qaïda et qui est en désaccord avec l’Egypte au sujet d’un méga-barrage qu’elle a construit sur le Nil, a déclaré qu’elle ne pouvait pas « rester les bras croisés pendant que d’autres acteurs prennent des mesures pour déstabiliser la région ».


Le ministre somalien de la Défense a riposté, affirmant que l’Éthiopie devrait cesser de « pleurer » alors que tout le monde « récolte ce qu’il a semé », faisant allusion à leurs relations diplomatiques qui sont dans une spirale descendante depuis des mois. L’Égypte, pour sa part, considère son accord militaire avec la Somalie comme quelque chose – et une chance possible de régler ses comptes sur le mégabarrage de la Renaissance.

La construction du grand barrage de la Renaissance éthiopienne a commencé en 2011 sur un affluent du Nil Bleu dans les hauts plateaux du nord-ouest de l’Éthiopie, d’où s’écoule 85% de l’eau du Nil. L’Égypte a déclaré que l’Éthiopie promouvait le projet avec un « mépris » total pour les intérêts et les droits des pays en aval, ainsi que pour leur sécurité hydrique. L’Égypte fait également valoir qu’une réduction de 2 % des volumes d’eau du Nil pourrait entraîner la perte d’environ 200 000 acres (81 000 hectares) de terres irriguées.

Pour l’Éthiopie, le barrage est perçu comme un moyen de révolutionner le pays en produisant de l’électricité pour 60 % de la population et en fournissant un flux régulier d’électricité aux entreprises.

En effet, le différend sur le Nil pourrait bien se dérouler en Somalie, prévient le Dr Hassan Hannenye, directeur de l’Institut international d’études stratégiques de la Corne de l’Afrique. Cela pourrait potentiellement conduire à un « conflit interétatique à petite échelle » entre l’Éthiopie et l’Égypte si leurs troupes se rencontrent à la frontière avec la Somalie.

Les récents efforts diplomatiques pour déterminer comment le barrage devrait fonctionner – et déterminer la quantité d’eau qui s’écoulera en aval vers le Soudan et l’Égypte – ont échoué en décembre dernier.

Le Somaliland a également averti que l’établissement de bases militaires égyptiennes en Somalie pourrait déstabiliser la région.

L’Éthiopie et la Somalie sont déjà aux prises avec leurs propres conflits internes – l’Éthiopie avec des insurrections de faible intensité dans plusieurs régions, et la Somalie, qui s’est remise d’une guerre civile dévastatrice de 30 ans, doit toujours faire face à al-Shabab.

Les experts disent qu’aucun d’entre eux ne peut se permettre de nouvelles guerres – et que de nouveaux troubles conduiront inévitablement à de nouvelles migrations.

Le Dr Hannenier a déclaré à la BBC que si un conflit devait survenir, il pourrait compliquer davantage la géopolitique de la mer Rouge, attirer d’autres acteurs, et affecter davantage le commerce mondial.

Au moins 17 000 navires passent par le canal de Suez chaque année, ce qui signifie que 12 % du commerce mondial annuel passe par la mer Rouge, ce qui représente 1 billion de dollars (842 milliards de livres sterling) de marchandises, selon les données du moniteur de navigation Lloyd’s List.

Pour cette raison, des pays comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) et la Turquie recherchent des partenariats avec des pays africains comme la Somalie, qui borde la mer Rouge.

Selon M. Harvey, la Turquie et les Émirats arabes unis ont de meilleures chances de jouer le rôle de médiateurs et de trouver un terrain d’entente.

Les Émirats arabes unis ont investi massivement dans le port de Berbera au Somaliland et ont une influence significative en Éthiopie en raison de leurs investissements là-bas. Ils apportent également un soutien important aux forces armées de ce pays, faisant d’Abou Dhabi un adversaire potentiel du Caire sur ce champ de bataille.

Par conséquent, tous les regards seront tournés vers la prochaine poussée diplomatique de la Turquie, qui a des liens avec l’Éthiopie et la Somalie. Les négociations doivent débuter à la mi-septembre.


https://mil.in.ua/uk/blogs/soyuz-mizh-yegyptom-ta-somali-mozhe-pryzvesty-do-novogo-voyennogo-konfliktu/