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@Winners Commandant
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Sujet: Re: Maroc-Israël : perspectives de collaboration Jeu 23 Juin - 15:47
Maroc-Israël : pourquoi Ayelet Shaked lorgne les travailleurs marocains :
La visite à Rabat de la ministre israélienne de l’Intérieur a donné lieu à un accord pour l’envoi de travailleurs marocains en Israël.
La ministre israélienne de l’Intérieur Ayelet Shaked (à g.) et Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, à Rabat, le 21 juin. MOROCCAN FOREIGN MINISTRY/AFP
La ministre israélienne de l’Intérieur, Ayelet Shaked, a atterri à Rabat le 21 juin. Elle devrait quitter la capitale marocaine ce 23 juin. Cette troisième visite diplomatique israélienne depuis la normalisation des relations entre le royaume et l’État hébreu, en 2020, intervient au moment où est lancé à Agadir, par les États-Unis et le Maroc, le plus grand exercice militaire du continent, African Lion 2022, auquel participe Israël.
L’arrivée d’Ayelet Shaked a été annoncée dès le 19 juin par le chef du bureau de liaison israélien au Maroc, David Govrin. « Au cours de sa visite, elle rencontrera le ministre de l’Intérieur, le ministre des Affaires étrangères, ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires pour discuter de la coopération bilatérale dans des domaines d’intérêt communs » avait-il tweeté, sans plus de précision. La rencontre entre Ayelet Shaked, son homologue Abdelouafi Laftit et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a abouti à un accord bilatéral pour l’envoi de travailleurs marocains de la santé et du BTP en Israël.
« L’objectif est de commencer d’ici un mois à faire venir des travailleurs marocains en Israël dans les secteurs des soins infirmiers et de la construction », a déclaré Shaked dans le communiqué officiel. L’accord devrait être paraphé d’ici là, même si le nombre exact de professionnels marocains concernés n’est pas encore connu.
Selon le journal en ligne ledesk.ma, relayant « des sources diplomatiques », il serait question de 250 aides-soignantes et de 600 ouvriers du bâtiment. Le média marocain évoque même une deuxième phase qui ouvrirait la voie à la main-d’œuvre agricole.
Pénurie de travailleurs
Dès décembre 2021, la ministre israélienne, lors des travaux de la commission des affaires des travailleurs étrangers à la Knesset, avait indiqué que les négociations avec le royaume avaient débuté sur ce sujet, évoquant déjà la pénurie de travailleurs infirmiers.
Dans un communiqué du département israélien de l’Intérieur, elle déclarait le 19 juin dernier : « Nous sommes certains que cette coopération avec les Marocains nous aidera à faire progresser le marché du logement et à soutenir également la population âgée en Israël. »
Environ 40 000 travailleurs manqueraient à l’industrie israélienne du BTP, selon le président du Syndicat israélien des travailleurs de la construction, Yitzhak Moyal : « Nous espérons recevoir environ 15 000 travailleurs marocains du bâtiment, par petits groupes. Cela pourrait vraiment améliorer le rythme de la construction en Israël. »
L’envoi de professionnels marocains à l’État hébreu devrait également aider à combler la pénurie de travailleurs dans le secteur de la santé, dénoncée par les professionnels au pic de la pandémie. Une commission mixte interministérielle visant à faciliter l’insertion professionnelle du personnel paramédical marocain et à examiner les modalités d’exemption de visa pour Israël avait été créé au lendemain de la normalisation.
Reste que le Maroc souffre lui-même depuis plusieurs années d’un manque de personnel de santé, confirmé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) dans un rapport d’avril dernier. Deux mois plus tôt, dans une interview accordée à l’agence Reuters, le ministre marocain de la Santé, Khalid Aït Taleb, alertait sur une « pénurie aiguë » et sur un besoin de 32 000 médecins et de 65 000 infirmiers.
Shaked, étoile montante de la droite
La signature de ces accords ne saurait dissiper un certain malaise provoqué par le profil controversé d’Ayelet Shaked. En juillet 2014, après la découverte des corps de trois jeunes Israéliens enlevés et tués en Cisjordanie, elle avait partagé sur son compte Facebook un article de 2002 de l’ex-conseiller de Benyamin Netanyahou, Uri Elitzur, qualifiant les enfants palestiniens de « petits serpents » et appelant à leur meurtre.
Extrait de la publication : « Elles [ndlr : les mères palestiniennes] sont toutes des ennemies et leur sang devrait être sur nos mains. Ceci s’applique également aux mères des terroristes morts, sinon d’autres petits serpents seront élevés là-bas. » Une publication supprimée depuis, mais qui a été relayée des milliers de fois.
Née le 7 mai 1976 à Tel-Aviv, d’une mère russe et d’un père irakien, Ayelat Shaked était initialement une députée du parti ultra-nationaliste Le Foyer juif, opposé à la création d’un État palestinien. Elle est aujourd’hui numéro deux du parti Yamina, fondé en 2019 par le Premier ministre Naftali Bennett, réunissant le Foyer juif et le Parti sioniste religieux. Parmi ses chevaux de bataille : l’adoption d’un amendement limitant le pouvoir de la Haute Cour de justice et l’expulsion des demandeurs d’asile africains vers leur pays d’origine.
Sujet: Re: Maroc-Israël : perspectives de collaboration Jeu 23 Juin - 16:58
Cest pas logique tout ca. Ya assez de Palestiniens qui cherchent du travail.
@Winners Commandant
messages : 1007 Inscrit le : 22/03/2014 Localisation : Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Maroc-Israël : perspectives de collaboration Jeu 23 Juin - 17:34
BennyBlanco a écrit:
Cest pas logique tout ca. Ya assez de Palestiniens qui cherchent du travail.
Je suis d’accord avec toi concernant le secteur de construction, qui peut poser un problème éthique, si ces constructions se fasse sur dans des colonies ou sur en Cisjordanie. Cependant concernant le secteur de santé, il ne faut pas oublier qu’il y a une grande population vieillissante, d’origine marocaine, et si elle préfère être assistée par des infermières marocaines c’est son droit je pense.
Khalid sergent chef
messages : 288 Inscrit le : 22/11/2020 Localisation : France Nationalité :
Sujet: Re: Maroc-Israël : perspectives de collaboration Jeu 23 Juin - 17:41
Surtout, on a besoin nous même de personnel de santé, quel est notre intérêt à les aider à partir du pays ?
@Winners Commandant
messages : 1007 Inscrit le : 22/03/2014 Localisation : Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Maroc-Israël : perspectives de collaboration Jeu 23 Juin - 18:09
Khalid a écrit:
Surtout, on a besoin nous même de personnel de santé, quel est notre intérêt à les aider à partir du pays ?
Je pense le secteur visé n'a pas besoin d'infirmiers mais d'auxiliaires, des aides-soignants avec une formation de 6mois et voilà. Et je pense qu'ils se chargeront de la formation.
RED BISHOP Modérateur
messages : 12327 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Maroc-Israël : perspectives de collaboration Ven 24 Juin - 2:20
Il y aurais un besoin de 15000 ouvriers marocaine dans le batiment en Israel. Les besoins totaux sont de 40 000. ( les marocains couvrirais 40%)
Sujet: Re: Maroc-Israël : perspectives de collaboration Jeu 30 Juin - 12:51
Code:
Lors de la réunion de diplomates de haut rang, à laquelle le Maroc a participé le 27 juin à Manama dans le cadre de la création du Forum du Néguev, nouveau cadre de coopération régionale avec Israël, le royaume, pressenti pour accueillir son premier conclave ministériel à Dakhla, a insisté pour que l’Autorité palestinienne y soit impliquée
La coopération et l’intégration régionales entre Israël et d’autres pays du Moyen-Orient seront un des thèmes centraux lors de la visite du président américain Joe Biden dans la région dans deux semaines.
La réunion préparatoire du 27 juin à Manama entre des diplomates de haut rang du Maroc, des États-Unis, d’Israël, des Émirats arabes unis, d’Égypte et de Bahreïn faisant suite au Sommet du Néguev tenu en mars dernier a tracé le cadre futur de cette coopération : six groupes de travail sur l’énergie propre, l’éducation et la coexistence, la sécurité alimentaire et hydrique, la santé, la sécurité régionale et le tourisme, comme révélé en exclusivité par Le Desk le 24 juin.
Une autre réunion du comité directeur du Forum de Néguev aura lieu en octobre, très certainement en Israël, pour convenir de son mandat final et du partage des tâches entre les États membres, selon des responsables israéliens cités par la presse locale.
Ces hauts responsables israéliens ont confirmé l’information du Desk selon laquelle le forum transformerait le Sommet du Néguev d’un cadre ponctuel en un cadre permanent de coopération dans la région.
Aussi, l’objectif étant de former une alliance régionale, un premier round sera de tenir une réunion ministérielle du Forum du Néguev avant la fin de l’année dans « une station balnéaire du désert dans l’un des pays arabes qui en font partie ».
Pour la présidence inaugurale tournante du Forum, le Maroc pousse pour l’accueillir à Dakhla, a appris Le Desk de sources diplomatiques. Le lieu n’a cependant toujours pas été officiellement précisé, mais signe avant-coureur, lors du Sommet du Néguev dans le kibboutz de Sde Boker, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita avait invité ses homologues à se réunir « dans un autre désert, mais avec le même esprit », faisant ainsi référence au Maroc.
Rabat et Le Caire pour intégrer les Palestiniens
Reste une condition : selon des officiels israéliens ayant assisté à la réunion de Manama, Rabat et Le Caire ont fait pression pour intégrer l’Autorité palestinienne dans le forum.
Les Palestiniens n’ont pas été invités au sommet du Néguev en mars et se sont montrés très rétifs à l’égard de l’initiative dans son ensemble. Ils ont été informés avant la réunion de Manama et après celle-ci, selon des sources informées sur la question.
Les responsables américains ont déclaré avoir clairement indiqué lors de la réunion que le travail du forum ne se substitue pas à l’amélioration des relations entre Israéliens et Palestiniens ou aux progrès vers une solution à deux États.
La déclaration commune à la fin de la réunion de Manama a souligné que les groupes de travail débattront également sur des initiatives qui renforcent l’économie palestinienne et améliorent la qualité de vie des Palestiniens.
« Les participants ont également affirmé que ces relations peuvent être exploitées pour créer une dynamique dans les relations israélo-palestiniennes, vers une résolution négociée du conflit israélo-palestinien, et dans le cadre des efforts visant à parvenir à une paix juste, durable et globale », indique le communiqué qui a sanctionné la réunion au Bahreïn.
Selon une source autorisée du département d’État, « les États-Unis soutiennent de nouveaux cadres qui visent à exploiter les capacités américaines pour permettre aux partenaires de travailler plus étroitement ensemble, ce qui, à notre avis, est vraiment essentiel pour une région plus sûre, plus prospère et plus stable à long terme ».
Selon la newsletter d’Axios Tel-Aviv qui rapporte en partie ces informations, les responsables israéliens ont déclaré qu’il y avait un consensus pour essayer d’élargir le forum avant la prochaine réunion ministérielle et d’inviter également le ministre jordanien des Affaires étrangères.
L’objectif à plus long terme est de convaincre l’Arabie saoudite à se joindre à son tour au forum régional, a confirmé un responsable israélien.