Le seul et l'unique responsable de la situation c'est le pouvoir algérien. Le Roi depuis 1999, a fait ce qu'il a pu pour faire le Maghreb Uni et aller vers un partenariat gagnant-gagnant. Un Maghreb Uni aurait été acceptable pour les Européens et il n'y aurait pas de problème. Mais le pouvoir d'Alger voulait une relation gagnant-perdant. Ou ils seraient la puissance régionale avec un baril a 100 dollars. Or la roue a tourné et les prix diviser par deux. Leur modèle économique ne tient plus et ils s'enfonce dans la crise. Les Européens qui veulent a defaut d'un Maghreb Uni, un Maghreb Équilibré voit justement une rupture avec la crise en Tunisie, l'effondrement de la Libye et la crise en Algérie. Comme c'est compliqué d'aider ces pays a se relever et bien il décide de ralentir le Maroc. Comme le Maroc voit qu' il ne peut plus compter sur les européens. Il s'est donc tourné vers les USA ( et Israël) et les pays du Golfe.
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Maure Warrior 2 Caporal chef
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Ce qui me fait dire que AKhannouch devrait faire une tournée en Europe, qu'il n'as pas fait depuis son élection Deja a Paris ( tradition oblige), ensuite a Bruxelles ( UE ), aprés Londres ( nouvel alliée), puis Berlin ( passage obligée) et en fonction des relations...soit Madrid ( si ca va mieux avec cela) ou Rome ( alternative sérieuse a l'Espagne).
tradition mon c**, Paris serait le dernier à visiter après les crapauds, les coups qu'ils ne font tu n'imagines même pas la dangerosité.
visite des pays africains alliés et Les pays du Golf + Egypte, puis en Israël et aux USA, puis UK et le V4, Russie, Chine, Inde/Pakistan , Brésil, Italie, Turquie, Japon, Asie du sud est (Indonésie, Malaysia )
le monde est grand et l'Europe n'est pas le centre, aujourd'hui le voisinage n'est plus un critère comme dirait SE N. Bourita
@Winners Commandant
messages : 1006 Inscrit le : 22/03/2014 Localisation : Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Africa Intelligence: "Après un an de crise, Mohammed VI bientôt en voyage d'Etat à Berlin ?:
Le président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier s'apprête à inviter le souverain marocain à effectuer une visite officielle en Allemagne, dans l'espoir de mettre un terme à un an de fortes tensions diplomatiques. Plusieurs obstacles restent toutefois à lever. Le président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier. Michael Sohn/AP Pool/dpa/MaxPPP
Berlin tente de tourner définitivement la page de la brouille diplomatique avec Rabat. Selon nos informations, le président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier s'apprête à adresser, à l'occasion des fêtes de fin d'année, un courrier à Mohammed VI pour l'inviter à un voyage d'Etat en Allemagne. Si le souverain en accepte le principe, cette visite pourrait se dérouler dès le premier trimestre 2022.
L'initiative de l'ex-ministre des affaires étrangères intervient peu après la prise de fonction, le 8 décembre, du nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, membre comme lui du parti SPD. Depuis, le successeur d'Angela Merkel multiplie les mains tendues au royaume chérifien, qui mène la vie dure depuis mars à Berlin, à qui il reproche de ne pas le soutenir assez fermement sur le dossier du Sahara occidental, notamment au sein de l'Union européenne (UE). Tout a été prétexte à alimenter ce bras de fer : rôle des fondations politiques allemandes actives dans le royaume, accusations de mise à l'écart sur le dossier libyen, etc. Mais cette stratégie décomplexée, prescrite notamment par le conseiller politique de Mohammed VI, Fouad Ali el-Himma (AI du 07/06/21), n'a pas donné les effets escomptés, et l'Allemagne a fini par geler plus de 1,3 milliard d'euros d'aides au développement.
L'élection d'Olaf Scholz a donc offert l'occasion idéale de rétropédaler en douceur. Les propos de la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock soulignant l'intérêt de la proposition marocaine d'autonomie pour le territoire contesté, le 13 décembre, ont ainsi été très bien reçus à Rabat, bien que, sur le fond, la position allemande n'ait guère varié.
Ballet diplomatique
Plusieurs obstacles devront encore être levés avant une éventuelle visite de Mohammed VI. Outre les inconnues liées à la propagation du variant omicron, le royaume devra renvoyer à Berlin son ambassadrice Zohour Alaoui - rappelée en avril dernier - ou la remplacer, et avaliser la prise de poste à Rabat de Thomas Peter Zahneisen, proposé depuis mars pour succéder à Götz Schmidt-Bremme (AI du 26/07/21). Surtout, le souverain reste déterminé à arracher des concessions sur le dossier sahraoui à ses partenaires européens, dans le sillage de la reconnaissance de la "marocanité" du Sahara en décembre 2020 par l'administration Trump.
Un irritant majeur devrait pourtant bientôt disparaître. Mohamed Hajib, activiste salafiste binational résident à Duisbourg, qui menace régulièrement le royaume depuis sa chaîne YouTube, a annoncé le 11 décembre qu'il comptait cesser ces interventions - même s'il a publié plusieurs nouvelles vidéos depuis. Rabat réclamait depuis plusieurs mois que l'Allemagne trouve les moyens de faire stopper ces diffusions...
RED BISHOP Modérateur
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Il y a t'il un frere qui pourrais nous ouvrir cet article de bon coeur
JA: Maroc : Sahara, économie, diplomatie… pourquoi Rabat renforce ses liens avec la Hongrie :
Début décembre, Nasser Bourita s’est rendu à Budapest pour s’entretenir avec ses homologues du groupe de Visegràd, qui réunit quatre pays d’Europe centrale. Un rapprochement de circonstance ? Éléments de réponse.
Au Maroc, ce n’est plus « bons baisers de Russie » mais plutôt de Hongrie. Le rapprochement entre le Royaume et le « pays des Magyars » est dans l’air depuis quelques années déjà, mais le processus s’est nettement accéléré au cours des derniers mois.
Le 9 juin dernier, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjártó, effectuait une visite express de 24 heures à Rabat pour signer dix accords de coopération relatifs à la diplomatie, la justice, l’éducation, les douanes, la recherche scientifique ou encore la santé.
Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjártó affirme avoir développé une “compréhension” de la diplomatie marocaine
Le 6 décembre, c’était le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita qui se rendait à Budapest pour – d’abord – s’entretenir avec Peter Szijjártó. Un entretien à l’issue duquel les deux pays ont signé un communiqué conjoint où le ministre hongrois « réitère [son] appui à la proposition marocaine du plan d’autonomie [du Sahara occidental] présentée au secrétaire général des Nations unies le 11 avril 2007 et aux efforts entrepris par le Royaume pour le développement des provinces du Sud ».
Dans la foulée, la diplomatie hongroise a ouvert au Royaume les portes du groupe de Visegrád – une plateforme de coopération réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie, aussi appelée V4 −, dont Nasser Bourita a rencontré l’ensemble de ses homologues à l’occasion d’un sommet inédit, baptisé pour l’occasion « V4+Maroc ».
Inédit, car c’est la première fois depuis sa création en 1991 que ce groupement, qui rassemble 63,9 millions d’habitants, totalise un PIB de 876 milliards de dollars et compte 108 députés sur 705 au Parlement européen, rencontre un pays du Maghreb. Pourquoi un tel rapprochement et dans quel(s) intérêt(s) ?
La Hongrie, passerelle du Maroc
La rencontre de Nasser Bourita avec les pays du V4 a eu lieu alors que le groupe était sous présidence hongroise, signe que la Hongrie est devenue la porte d’entrée principale du Royaume en Europe centrale.
Le Maroc, « qui s’est lancé dans une diplomatie à 360 degrés », selon Emmanuel Dupuy, président de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), cherche des partenariats partout où il peut les trouver, avec l’objectif de multiplier les ouvertures consulaires à Laâyoune et Dakhla, et d’étendre la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara.
De son côté, la Hongrie, dont le Maroc est le troisième partenaire commercial sur le continent, cherche à relancer sinon à revigorer le V4, dont le bilan à la fois politique et économique est mitigé. Par ailleurs, la Hongrie, menée par le très conservateur Viktor Orban, dit régulièrement avoir des « points communs » avec le Maroc.
Après la crise migratoire de Ceuta en mai dernier, les députés du V4 avaient majoritairement condamné le rôle du Maroc
Il y a quelques mois, Peter Szijjártó affirmait avoir développé une « compréhension » de la diplomatie marocaine en raison des « politiques patriotiques favorisant l’intérêt national » prônées par les deux pays.
Mais au cours du sommet V4+Maroc, c’est la très concrète question migratoire qui était au cœur des discussions. Un sujet quasi obsessionnel pour la Hongrie et la Pologne, opposées à la politique de l’Union européenne (UE) et hostiles à l’accueil de migrants sur le sol européen.
En 2018, le V4 avait mis en échec le projet de répartition obligatoire des migrants au sein de l’UE. Juste après la crise migratoire de Ceuta en mai dernier, les députés du V4 ont majoritairement condamné le rôle du Maroc dans cet événement au Parlement européen.
À l’époque, 26 députés polonais s’étaient abstenus. Ils trouvaient que le texte n’était pas assez sévère à l’égard du Royaume. Nasser Bourita a donc eu l’occasion d’expliquer le point de vue marocain sur cette épineuse question.
Au cours d’un entretien accordé à la chaîne hongroise Hir TV, le ministre a notamment déclaré que « si l’UE a toujours été tranquille du côté de sa rive sud, c’est parce que le Maroc accomplit un travail énorme », et plaidé pour une « approche inclusive de la migration, notamment à travers le développement et en donnant de l’espoir à la jeunesse africaine ».
Il a également rappelé que le Royaume était un « partenaire fiable », et non pas un « exécutant ». A-t-il convaincu ? Oui, à en croire les propos du ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, qui s’est dit ouvert à « une politique de développement avisée de l’économie et des institutions » pour faire retomber la pression migratoire. Cap sur l’Afrique
Mettre un pied en Méditerranée et en Afrique est aussi l’objectif des pays du V4. Avec le Royaume comme porte d’entrée sur le continent.
« Les pays du V4 ont besoin d’un allié, d’un pays qui partage certaines de leurs idées. Ce n’est pas l’Algérie, ni l’Égypte, encore moins la Libye, c’est donc le Maroc, estime le président de l’IPSE. Par ailleurs, la présidence de l’Union africaine sera bientôt assurée par le Sénégal, ce qui ouvre la voie à un agenda plutôt « occidental » dans lequel le Maroc apparaît comme une pièce maîtresse pour les entreprises hongroises, polonaises, tchèques et slovaques. »
Les pays d’Europe centrale misent en effet sur des acteurs de « taille équivalente » qui disposent de « zones d’intérêts mutuels » pour investir, développer leur économie et dialoguer. La Hongrie s’intéresse particulièrement au secteur des mines, ce qui ouvre la voie à de potentiels projets avec le groupe OCP. Quant à la Pologne, elle nourrit un certain intérêt pour la pêche, donc Dakhla.
Mais une récente note informelle de l’ambassade de Pologne à Rabat transmise à son homologue marocaine aurait fait part des inquiétudes polonaises concernant des informations répétées dans les médias marocains sur d’éventuels investissements polonais au Sahara. Des rumeurs perçues comme une manière de forcer la main de Varsovie, ce qui est contreproductif pour créer un climat de confiance mutuelle.
Les pays du V4 pourraient infléchir leur position sur le Sahara et franchir le Rubicon de la reconnaissance de la souveraineté marocaine
Mais il y a fort à parier qu’au cours du sommet Union européenne-Union africaine du 17 février prochain, à Bruxelles, de nombreux pays, dont ceux du V4, vont se lancer dans « des accords tous azimuts, notamment dans un contexte de lancement de la Zlecaf [zone de libre-échange continentale africaine] sur le continent », insiste Emmanuel Dupuy. Selon lui, « on peut prévoir un défilé de chefs d’entreprise issus du V4 au Maroc au cours des prochains mois ».
Une inflexion sur le Sahara ?
Juste après Nasser Bourita, c’est le président français Emmanuel Macron qui a été convié à Budapest, le 13 décembre. Ce dernier, appelé à prendre la présidence de l’UE dès janvier prochain pendant six mois, va concentrer son attention sur les pays du V4, véritables « dissidents » au sein de l’UE, en particulier sur les questions liées à la souveraineté, l’État de droit, l’immigration ou encore sur la Russie.
Ce sera ensuite au tour de la République tchèque, membre du V4, de prendre les rênes de l’Europe. L’Europe centrale sera donc au cœur des discussions tout au long de l’année 2022.
Soucieux de cultiver leurs différences et de montrer leur indépendance vis-à-vis de la France et de l’Allemagne, les deux moteurs de l’UE, les pays du V4 pourraient infléchir leur position sur le Sahara et franchir le Rubicon de la reconnaissance de la souveraineté marocaine, ce qu’aucun des pays influents d’Europe de l’Ouest n’a encore osé faire.
La diplomatie marocaine, quant à elle, « n’hésitera pas à faire pression sur les pays d’Europe centrale pour obtenir des changements », analyse Emmanuel Dupuy. D’ailleurs, le groupe de Visegrád a « réitéré son soutien à la procédure d’appel lancée par le Conseil de l’Union européenne contre la décision de la Cour de justice de l’Union Européenne prise en septembre dernier.
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RED BISHOP Modérateur
messages : 12296 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Un autre article de JA, qui pourrait nous interreser, si une ame charitable pouvait nous la debloquer
JA: Conflit Maroc-Algérie : pourquoi Washington, Paris et Bruxelles préfèrent regarder ailleurs:
De l’ONU à l’Union africaine en passant par les États-Unis, la France et l’Union européenne, la communauté internationale semble gênée aux entournures face au conflit historique entre les deux voisins.
Trois morts et une menace de conflit armé. Le 1er novembre dernier, qui marquait la 67e commémoration du déclenchement de la guerre de libération algérienne, trois camionneurs algériens, qui faisaient la liaison entre Nouakchott et Ouargla, ont été tués par une frappe qu’Alger a attribuée aux forces marocaines.
Annoncée deux jours plus tard dans un communiqué officiel de la présidence, la nouvelle provoque une onde de choc en Algérie et fait monter d’un cran les tensions entre les deux voisins, qui avaient déjà rompu les relations diplomatiques en août. Depuis les batailles d’Amgala, en 1976, les armées des deux pays ne se sont plus affrontées.
« Lâche assassinat », « armement sophistiqué », « acte de terrorisme d’État d’une extrême gravité », « assassinat qui ne restera pas impuni ». Les mots choisis par les autorités algériennes pour rendre compte de l’événement ne laissent aucun doute sur leur intention d’internationaliser ce nouvel épisode du conflit algéro-marocain.
Le 4 décembre, Alger saisit le secrétaire général de l’ONU, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le secrétaire général de la Ligue des États arabes, ainsi que celui de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Quelques semaines plus tard, silence radio de la part de ces institutions. Idem à Washington, Paris, Bruxelles et du côté des capitales arabes influentes comme Riyad. Plus les tensions s’aggravent, plus les puissances étrangères en mesure de peser pour éloigner le spectre d’une confrontation armée semblent être frappées de paralysie.
Comment expliquer une telle prudence ? Pourquoi Paris et Washington, partenaires importants et influents des deux États, refusent-ils d’intervenir ? Pourquoi les Saoudiens, qui ont joué un rôle déterminant par l’entremise du roi Fahd dans la normalisation des relations entre l’Algérie et le Maroc au milieu des années 1980, se tiennent-ils aujourd’hui à distance ?
Depuis la mort des camionneurs algériens dans la zone de Bir Lahlou, l’institution onusienne se mure dans le silence. La Minurso s’est pourtant rendue sur place dès le 4 novembre afin de conduire une enquête de terrain. Mais les résultats des investigations n’ont toujours pas été communiqués à ce jour. « On peut légitimement se demander à quoi servent la Minurso et les Nations unies, constate Kader Abderrahim, chercheur à l’Iris et spécialiste du Maghreb. Il faut dire que les dirigeants algériens n’ont pas apporté de preuves étayant leurs accusations, pas plus qu’ils n’ont en fourni quant à l’implication supposée du Maroc dans les feux de forêt qui ont ravagé la Kabylie l’été dernier. »
Le manque d’empressement de la Minurso à boucler cette enquête illustre on ne peut mieux l’attitude de l’ONU dans la gestion du dossier du Sahara occidental : surtout ne froisser aucun des protagonistes d’un conflit qui empoisonne les relations entre les deux voisins depuis des décennies.
Sahara occidental : fini le statu quo
Après la signature, en 1991, des accords de cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario – qui prévoyaient notamment l’organisation d’un référendum d’autodétermination des Sahraouis sous l’égide de l’ONU et la mise en place de la Minurso –, les deux parties ont progressivement privilégié le statu quo plutôt que de se risquer à faire des concessions. « Aucune des solutions proposées par cette instance internationale n’a été accompagnée par une volonté de faire pression sur les différents acteurs du conflit au Sahara, rappelle Brahim Oumansour, consultant en géopolitique et relations internationales. Les Nations unies se sont engagées dans des négociations volontaristes sans succès, tant les positions contradictoires du royaume et du Polisario empêchent toute avancée. »
Mais depuis son retour au sein de l’UA en 2017, le royaume a opéré un tournant diplomatique en s’engageant dans la stratégie du fait accompli, considérant la marocanité du Sahara comme non négociable. En témoignent ses opérations de reconquête militaire au Sahara, qui lui ont permis d’élargir peu à peu sa ceinture de sécurité et de repousser les bases du Polisario. Mais aussi sa politique d’ouverture de représentations consulaires étrangères à Laâyoune ou Dakhla, qui a convaincu un peu plus d’une vingtaine de pays, dont de nombreux États africains, les Émirats arabes unis, Bahreïn ou encore la Jordanie. Dernière manifestation en date de cette fermeté affichée : le discours du 6 novembre du roi Mohammed VI dans lequel le souverain a exclu tout accord commercial n’incluant pas le Sahara.
Côté algérien, la question du Sahara ne constituait plus vraiment une priorité dans l’agenda politique de l’ancien président Bouteflika. Changement de braquet après la chute de celui-ci en 2019 et l’accession au pouvoir de Abdelmadjid Tebboune, lequel s’est appuyé sur le contentieux avec le Maroc pour redéployer une diplomatie qui était devenue progressivement atone sous son prédécesseur. Très critique à l’égard de Rabat, qu’il accuse, parfois avec des accents belliqueux, de vouloir déstabiliser son pays, Tebboune n’a de cesse de marteler la doctrine d’Alger dans ce dossier : « L’Algérie n’est pas partie prenante du conflit, lequel doit être réglé sous l’égide de l’ONU, le référendum d’autodétermination demeure l’unique issue. »
L’intransigeance de Tebboune est d’autant plus affirmée qu’il peut compter sur le soutien de l’institution militaire. Là encore, le changement par rapport à l’ancien régime est manifeste. Jusque-là pratiquement muette sur les relations avec le Maroc et la question du Sahara occidental, l’armée algérienne est désormais sur le front, accusant le voisin de l’Ouest d’être une « force d’occupation » tout en le mettant en garde contre une « escalade militaire ».
Deux pôles de stabilité
Mais la solution défendue par Alger se heurte à deux obstacles majeurs : les positions américaine et française. Washington a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara et continue de considérer le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme sérieux, crédible et réaliste. Idem pour Paris, qui juge que le plan est une base de discussion sérieuse. Le soutien des deux puissances à l’option marocaine ne leur permet pas d’agir pour infléchir la position algérienne. Mais en ont-elles seulement la volonté ? Washington considère l’Algérie comme un partenaire sécuritaire important dans la région et ne se risquera pas à aborder les sujets qui fâchent.
Son rôle dans l’intervention en Libye et son implication en demi-teinte au Mali ont amoindri l’influence de la France
Même compréhensible prudence du côté de la France, qui a son propre contentieux avec Alger depuis soixante-dix ans. Relancer les relations avec l’Algérie est un leitmotiv traditionnel de chaque nouveau locataire de l’Élysée. Un projet qui se heurte la plupart du temps au mur mémoriel. Après des débuts enthousiastes, Emmanuel Macron a pu lui aussi mesurer la complexité de la tâche, alors que sa sortie sur le « système politico-militaire algérien » en septembre 2021 passe encore difficilement à Alger. Improbable, dans ce contexte, de voir le président français poser le pied sur le terrain miné de la question sahraouie.
Brahim Oumansour considère par ailleurs que la France souffre d’un problème de légitimité : outre le passif colonial, son rôle dans l’intervention en Libye en 2011 et son implication en demi-teinte au Mali ont amoindri son influence sur le continent et sa crédibilité en tant qu’arbitre.
« En réalité, les grandes puissances se sont détournées de ce vieux dossier car elles ont conscience que le Maroc ne fera pas machine arrière », affirme Kader Abderrahim. Conséquence ? La position marocaine divise les membres influents au sein de l’ONU. « Les États-Unis et la France sont plutôt favorables au Maroc. La Chine reste nuancée pour ne froisser ni le royaume ni l’Algérie », juge Brahim Oumansour.
Quant à la Russie, si elle nie très officiellement des tensions avec le Maroc, elle s’est abstenue à l’ONU lors du vote du 29 octobre de la résolution 2602, considérée comme favorable à Rabat. Elle a appelé à des « négociations directes » entre le Maroc et le Polisario le 15 décembre. Comprendre : Alger n’est pas partie prenante du conflit au Sahara, comme l’en accuse le Maroc.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé le Maroc et le Polisario à « consentir plus d’efforts », a exprimé son inquiétude devant « les risques d’escalade dans cette partie de l’Afrique » et a mis en garde contre le statu quo qui pourrait amener « les terroristes à tirer profit de cette situation difficile ».
Washington n’a aucun intérêt à pousser les Algériens un peu plus encore dans les bras des Russes
Sur l’échiquier maghrébin, le Maroc et l’Algérie sont considérés comme deux pôles de stabilité, dans une région notoirement volcanique depuis le marasme libyen. Le royaume entretient des relations très étroites avec Washington. La reconnaissance par les Américains de la « pleine souveraineté » du Maroc sur le Sahara et la normalisation des liens avec Israël constituent le point d’orgue de l’excellence de ces relations, mais aussi une victoire diplomatique et politique de Rabat sur son rival algérien.
Un plan d’autonomie « convaincant »
Pourtant, le président Joe Biden pourrait bien choisir de ne pas s’impliquer dans le règlement du conflit, a fortiori dans une tentative de médiation. D’un côté, selon Brahim Benmansour, « Trump a fait une concession sur le Sahara pour réussir son “deal du siècle” entre certains pays arabes et Israël » – difficile d’imaginer Joe Biden revenir là-dessus. De l’autre, « l’Algérie, pays pivot dans la région, est un allié stratégique et militaire de la Russie, Washington n’a aucun intérêt à pousser les Algériens encore un peu plus dans les bras des Russes. Plus globalement, les États-Unis sont focalisés sur la montée de l’influence chinoise et l’affaire du nucléaire iranien, ils sont donc très en retrait sur les dossiers maghrébins », poursuit le spécialiste.
Depuis le retour du Maroc au sein de l’UA, plusieurs pays sont revenus sur leur reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ou ont nuancé leur position pro-Polisario pour favoriser la coopération économique avec le royaume. « Depuis 2007, le Maroc a élaboré un plan d’autonomie du Sahara, très apprécié à l’UA et à l’ONU, qui peut convaincre certains pays encore réfractaires. La position marocaine est un exemple pour le Cameroun ou encore l’Éthiopie. Ce conflit n’a que trop duré. Il pourrait contribuer à l’émiettement de l’Afrique et dégénérer en conflit régional ou international », souligne Alphonse Zozime Tamekamta, enseignant-chercheur à l’Université Yaoundé 1, au Cameroun.
Riyad, allié objectif de Rabat
Mais il est probable que l’UA se heurte à un mur. Comme cela a été le cas pour les « frères du Golfe », notamment pour l’acteur majeur de la région : l’Arabie saoudite. En mai 1987, le roi Fahd avait réussi la prouesse symbolique d’organiser une rencontre au sommet entre le président algérien Chadli Bendjedid et le roi Hassan II dans une tente saoudienne blanche installée à la frontière. Tenter pareille initiative avec le président Tebboune et Mohammed VI relève de la gageure. D’abord parce que le leadership saoudien a changé, et avec lui le pays. Le nouvel homme fort de Riyad, Mohamed Ben Salman (MBS), est de cette génération de princes et d’émirs pragmatiques, peu soucieux de s’embarrasser de problèmes insolvables au nom d’une « fraternité arabe » dont les fleurs sont aujourd’hui quelque peu fanées.
Surtout, le soutien sans équivoque de Riyad au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental fait des Saoudiens des alliés objectifs de Rabat sur la question. Ce qui est rédhibitoire pour une mission de bons offices auprès d’Alger. À preuve, les récentes propositions de médiation saoudienne au lendemain de la rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat en septembre ont été sèchement déclinées par les Algériens. La déclaration, fin octobre, du représentant permanent de l’Arabie saoudite à l’ONU, Abdallah Al Moullami, selon laquelle Riyad « rejette toute violation des intérêts suprêmes ou de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du royaume frère du Maroc », n’est pas de nature à inciter Alger à se montrer plus ouvert.
L’arrivée dans l’équation d’Israël – qui a demandé le statut d’observateur au sein de l’UA – est également un « tournant, qui apporte beaucoup d’incertitudes, estime Brahim Oumansour. Pour Alger, c’est une manifestation d’hostilité. Dans ce contexte, l’UA est davantage le théâtre des luttes d’influence que l’agora pacifique du continent. Pourtant, faute d’une résolution du conflit au Sahara, le lent “pourrissement” du Polisario contribue à renforcer les cellules terroristes implantées au Sahel. Sans oublier que les pays de la région offrent un autre terrain de conflit entre le Maroc et l’Algérie, que ce soit la Mauritanie ou le Mali en proie à l’instabilité depuis plus de dix ans. »
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RED BISHOP Modérateur
messages : 12296 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
"Le président allemand ajoute par ailleurs que « l’Allemagne considère le plan d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord ». Il a, en outre, rappelé « le soutien de son pays, depuis de nombreuses années, au processus des Nations Unies en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour toutes les parties ». « Je salue la contribution majeure de Votre pays en faveur de la stabilité et du développement durable de la région », précise l’intéressé."
Bruce Wayne, Zikkun, romh et redman aiment ce message
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 18:16
Il y'a quelques années années cette sortie aurait été une ''victoire'' pour nous depuis ce fameux 10 Décembre les choses et nos attentes ont changés; mais ceci illustre l'importance d'être ferme dans les relations internationales, ca reste tout de même une ''avancée'' et une pression sur les Espagnols et les Français (vu que les Allemands ont à quelques mots près le même discours que la France)..
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
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romh General de Division
messages : 4162 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 18:27
Et comme par hasard dans quelques mois on va voir une amélioration surprenante dans les relations bilatérales avec la France, franchement si Macron veut venir au Maroc deux mois avant les élections il doit précéder son embarquement dans l'avion par une déclaration semblable à celle de Trump, sinon pas la peine qu'il vient
Shugan188 Modérateur
messages : 5656 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 18:30
Citation :
Communiqué du Cabinet Royal
Rabat – Voici un communiqué du Cabinet Royal:. L’Allemagne “salue les vastes réformes menées sous la conduite de Sa Majesté le Roi” Mohammed VI, considère l’initiative d’autonomie comme une “bonne base” pour la résolution de la question du Sahara marocain et exprime sa “reconnaissance pour l’engagement actif du Souverain pour le processus de paix en Libye”.
Dans un Message adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, à l’occasion du nouvel an, le Président de la République Fédérale d’Allemagne, Son Excellence Monsieur Frank-Walter STEINMEIR, a souligné que “le Maroc a entrepris sous Votre conduite de vastes réformes”, rappelant le “soutien continu et soutenu (de l’Allemagne) au développement impressionnant du Maroc”.
“Je tiens en haute estime Vos démarches innovantes dans la lutte contre le changement climatique et en matière de transition énergétique”, a poursuivi le Président allemand, soulignant que “grâce au développement dynamique de Votre pays, le Maroc est devenu un site d’investissement important pour les entreprises allemandes en Afrique”.
Dans ce contexte, le Président Steinmeir a adressé une invitation au Souverain pour effectuer une “Visite d’Etat en Allemagne”, afin de “sceller un nouveau partenariat entre les deux pays”.
Concernant la question du Sahara marocain, Monsieur Steinmeir a souligné dans son Message à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, que l’Allemagne “considère le plan d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord” à ce différend régional.
Il a, en outre, rappelé “le soutien de son pays, depuis de nombreuses années, au processus des Nations Unies en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour toutes les parties”.
Le Président allemand n’a pas manqué de mettre en exergue, dans son Message à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, le rôle important du Royaume au niveau régional. “Je salue la contribution majeure de Votre pays en faveur de la stabilité et du développement durable de la région”, a ainsi affirmé le Président Steinmeir.
Dans ce cadre, il a relevé “l’engagement tout particulier du Maroc dans la lutte contre le terrorisme international, essentiel pour mon pays (l’Allemagne) et sa sécurité”.
“Nous considérons par ailleurs le modèle marocain de formation des imams comme un élément porteur pouvant enrayer l’extrémisme”, a souligné le Président allemand.
“Mon pays et moi-même Vous sommes très reconnaissants de Votre engagement actif pour le processus de paix en Libye”, a conclu le Président allemand dans son Message à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste.
Fahed64 Administrateur
messages : 25526 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 18:45
Au delà du son du pipo, j'espère des actes concret:
- ONG politisé. - Hébergement de sympathisant d'acte terroriste. - Politique régionale
Bref ... perso je pense que ce move est de la poudre de perlimpinpin
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Zikkun, Fox-One, romh, Shugan188 et AHMED77130 aiment ce message
romh General de Division
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 18:53
Fahed64 a écrit:
Au delà du son du pipo, j'espère des actes concret:
- ONG politisé. - Hébergement de sympathisant d'acte terroriste. - Politique régionale
Bref ... perso je pense que ce move est de la poudre de perlimpinpin
Je ne pense pas que les notres sont tellement dup, à part si on se foutait de notre gueule dès le début du feuilleton
Nano Colonel
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 19:01
Déclaration d'un président Allemand = torche cul germanique d'un intendant inaudible. Poste sans prérogatives. Il faut un communiqué clair du gouvernement Allemand, marre de l'enfumage "boche".
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 19:10
Le gouvernement a deja repondu via son ministere des AE Le Maroc voulais une clarification de la position de l'Allemagne, je pense qu'il a eu ce qu'il voulais. Maintenant se tourner vers l'avenir
_________________
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 19:16
Pareil je pense pas qu'il y'aurait un communiqué du cabinet royal si on a pas obtenu des garanties sur les demandes qu'on soulevé..Wait and see
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
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BOUBOU General de Division
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 5 Jan 2022 - 19:45
romh a écrit:
Et comme par hasard dans quelques mois on va voir une amélioration surprenante dans les relations bilatérales avec la France, franchement si Macron veut venir au Maroc deux mois avant les élections il doit précéder son embarquement dans l'avion par une déclaration semblable à celle de Trump, sinon pas la peine qu'il vient
La France n'a pas les moyens de se mettre le Maroc à dos! Et il a une lutte d'influence au maghreb entre les allemands et les français (en plus des USA...). C'est flagrant en ce qui concerne le Maroc en raison de sa stabilité économique et politique ainsi que sa position (relationnelle) dans l'espace africain et régional (géographique). Les français ne laisseront pas filer le Maroc.
A nous d'en tirer profit. Et c'est là que le soutient américain à notre intégrité territoriale nous a conforté et mis les allemands et français dans une position qu'ils n'envisageaient pas...voir n'auraient jamais imaginé!
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.