La position du gouvernement espagnol était et demeure celle de l’Union européenne. C’est-à-dire défendre la tenue d’une consultation afin que ce soit le peuple sahraoui qui décide comment il veut que soit son avenir. Le gouvernement espagnol n’a pas bougé de cette position”, lançait le 22 août le Haut représentant pour les Affaires étrangères de l’UE Josep Borrell, dans une interview accordée à la télévision officielle de l’Espagne TVE. Ces mots ont vite provoqué une polémique au Maroc et donné naissance à de faux espoirs parmi les dirigeants du Polisario.
L’Union européenne n’a pas tardé à “clarifier” la sortie médiatique de son chef de diplomatie : “Comme l’a constamment répété (…) le haut représentant de l’UE/vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, la position de l’UE est claire et consiste à soutenir fermement les efforts du secrétaire général de l’ONU visant à parvenir à une solution politique juste, réaliste et durable, mutuellement acceptable à la question du Sahara, sur la base d’un compromis et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en particulier la résolution 2602 du 29 octobre 2021”, a déclaré, le 25 août, la porte-parole de Borrell, Nabila Massrali.
À Rabat, les “clarifications” des 27 semblent inquiéter le ministère des Affaires étrangères, comme on peut le déduire d’une déclaration de Nasser Bourita, tenue en marge de l’accueil de son homologue allemande le jeudi 25 août : “C’est un propos regrettable qui ne relaie ni la position de l’Espagne ni la position de l’Europe. Nous avons eu des discussions directes avec Josep Borrell qui ont permis de clarifier les choses. Les Affaires étrangères de l’Union européenne ont sorti un communiqué insistant sur son soutien au processus mené sous l’égide des Nations unies. Les clarifications ont permis, je l’espère, de montrer qu’il s’agissait de propos mal relayés, voire d’une erreur de langue sur ce sujet.”
Qui est Josep Borrell ?
Proche du très sensible dossier du Sahara, eu égard aux différents postes de responsabilité qu’il a assumés, Josep Borrell est un diplomate chevronné qui avait déjà servi en tant que président du Parlement européen de 2004 à 2007. Il était également ministre des Affaires étrangères du gouvernement Pedro Sánchez, entre 2018 et 2019.
Politiquement, l’actuel chef de la diplomatie de l’Union européenne appartient au parti socialiste ouvrier (PSOE) du chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez.
Position officielle ou propos personnels ?
Sollicité par TelQuel, le professeur et chercheur en relations internationales Zakaria Abouddahab nous aide à décortiquer et contextualiser la sortie médiatique controversée du chef de la diplomatie des 27. Pour lui, “Borrell s’exprimait à titre personnel et non pas en tant que haut représentant de l’UE, puisqu’il n’a reçu aucun mandat de se livrer à une chaîne espagnole pour expliciter la position européenne en la matière”.
Pourquoi ? “D’abord il y a un litige juridique toujours examiné par la Cour de justice européenne (accords agricole et de pêche maritime suspendus en septembre 2021 par décision de la cour, ndlr). Deuxièmement il y a d’autres instances ‘plus habilitées’ à s’exprimer sur ce conflit, à savoir le conseil et la Commission de l’Union européenne, explique le chercheur. Donc on peut déjà se poser la question : en qualité de quoi Josep Borrell s’est-il exprimé ?”
Selon la même source, ces propos traduiraient une division au sein même des dirigeants de l’UE : “J’ai l’impression qu’il y a eu une sorte de division, peut-être même politique, par rapport au traitement de la question du Sahara au sein même de l’UE, puisque de telles sorties médiatiques peuvent parfois ajouter à la confusion, eu égard au timing”, la sortie étant intervenue au lendemain du discours royal du 20 août.
“Par ailleurs, il est clair qu’au niveau officiel, l’Union européenne, en tant qu’intégration économique, mais également organisation politique, soutient les démarches onusiennes consistant à trouver une solution politique mutuellement acceptable et cela a été corroboré par la déclaration conjointe entre Rabat et Bruxelles, en juin 2019”, poursuit Abouddahab.
Connotation politique ?
Pour ce chercheur en relations internationales, la sortie de Josep Borrell pousse à “poser la question sur l’opportunité de tenir de tels propos et la portée de cette déclaration par rapport au conflit, prenant en considération que la presse algérienne et le Polisario ont crié victoire après cette sortie médiatique. On constate très bien qu’il y a une ‘utilisation politicienne’ de ce genre de déclarations”.
Et de nuancer : “La Cour de justice européenne avait elle-même, en septembre 2021, précisément soulevé cette question de consultation des populations sahraouies de façon générale. À préciser qu’on parle là des Sahraouis qui vivent au Maroc et de ceux qui sont dans les camps de réfugiés à Tindouf, en Algérie.”
“Quels que soient les motifs de ces déclarations, le plus important pour le Maroc est de se tenir à celles officielles exprimées dans un cadre européen”
“La question de la consultation a été évoquée en ce qui concerne l’exploitation des ressources naturelles et il me semble que les propos de M. Borrell y font allusion, mais cela ne relève pas de sa compétence. Actuellement, il est Haut représentant pour les affaires étrangères et non président du Parlement européen, lequel contient plusieurs sensibilités qui ne sont pas forcément en faveur de la position marocaine”, éclaire le professeur universitaire.
Pour le professeur Abouddahab, l’appartenance de Borrell au parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez relève déjà la “contradiction entre ses propos et la ligne de conduite désormais adoptée par l’Exécutif espagnol”. Et d’ajouter : “Natif de Catalogne, M. Borrell ne doit pas être contradictoire dans ses propos. Je n’imagine pas qu’il soutiendrait l’autodétermination des Catalans, bien qu’il en fasse partie, ce qui prouve la connotation politique de sa sortie.”
“Quels que soient les motifs de ces déclarations, le plus important pour le Maroc est de se tenir à celles officielles exprimées dans un cadre européen. À part la Cour de justice, la position des instances européennes demeure constante, soutenant un procédé politique pour aboutir à une solution juste et durable du conflit au Sahara”, conclut Abouddahab.
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 22 Nov 2022 - 19:07
| Dans un rapport fuité par le directeur de l'agence d'investissement turc Burak Daglioglu, le Président @RTErdogan aurait instruit l'agence pour ouvrir un bureau commercial dans le Sahara marocain.
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 22 Nov 2022 - 19:31
C’est une reconnaissance en soit
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 22 Nov 2022 - 19:57
Bon chose que des entreprises turques s'installe au Sahara. LC Waikiki est déja sur place, selon les dire de l'ambassadeur turque BIM serait aussi en train de s'installer labas.
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 22 Nov 2022 - 20:48
Depuis que Khenchala s’est rapproché de la macronie il y’a clairement une volonté de punir Alger.
Oui certes il y a un coup à jouer mais méfiance, on a eu un avant goût de la volatilité turc en mai dernier.
Mais clairement il y a un coup à jouer avec eux sur le plan industriel.
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mer 23 Nov 2022 - 17:53
Soutien du liban pour l'intégrité territoriale
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 29 Nov 2022 - 21:47
JA:Sahara occidental : « Pourquoi j’ai rompu avec le Polisario »:
Les témoignages sur le fonctionnement interne du Front Polisario sont rares. Celui de Hadj Ahmed Barrikallah, né en 1957 dans la bourgade de Villa Cisneros (aujourd’hui Dakhla), est exceptionnel à plus d’un titre. Ce descendant de grandes familles sahraouies a connu les années turbulentes des accords tripartites signés en 1975 par le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne, avant de rejoindre le Polisario. Devenu ambassadeur, et même ministre, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée, il a découvert l'envers du décor, et fini par rompre avec le mouvement indépendantiste, sans pour autant rallier le royaume chérifien. Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir le troisième épisode de la série que Jeune Afrique consacre cette semaine à ce témoignage exceptionnel.
par Rym Bousmid et Fadwa Islah Hadj Ahmed Barikallah a longtemps représenté la RASD auprès de pays amis. Constatant que la situation des Sahraouis ne s’améliorait en rien, il rompt avec le Polisario et lance son propre mouvement. Troisième volet de notre série.
LA FACE CACHÉE DU POLISARIO (3/3) – « Je mobilisais beaucoup d’argent, des millions de dollars. En tant que ministre, j’étais chargé de la coopération décentralisée, c’est-à-dire de récupérer toutes les aides destinées au Polisario qui provenaient non pas du gouvernement central, mais des municipalités, des régions, des ONG, des centrales syndicales, des organisations humanitaires de pays comme l’Espagne, la Norvège, la Suède, l’Afrique du Sud, l’Italie… Cela représentait des sommes importantes : en Espagne, par exemple, la coopération décentralisée peut atteindre 40 millions de dollars par an », nous confie Hadj Ahmed Barikallah.
Et de poursuivre : « C’est ce qui m’a poussé à présenter ma démission au bout de six mois, le 5 mai 2012, car je ne pouvais pas accepter de voir les réfugiés dans les camps souffrir pendant que les aides bénéficiaient surtout aux hauts cadres du Polisario, qui se servaient au passage pour financer leur train de vie et celui de leur famille, qu’ils envoient vivre en Europe, où ils achètent des maisons pendant que le peuple endure des conditions de vie et sanitaires totalement indignes. Et le pire, c’est que je devais rédiger des rapports le plus souvent faussés pour les ONG et autres donateurs pour justifier l’utilisation des aides. Bien sûr, j’en avais fait part à Mohamed Abdelaziz, mais sans résultat. »
Sacs de lentilles et de riz
Comme nous le raconte le fondateur du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), ces montants, qui auraient pu permettre de construire des habitats solides, de lancer des projets urbains structurants pour la population, de développer une agriculture adaptée, servaient avant tout l’intérêt du noyau au pouvoir. Et parfois de répondre, au coup par coup, aux revendications sociales.
Bilan : près de cinquante ans après sa création, la RASD ne compte pas d’hôpitaux dignes de ce nom, les projets agricoles ont tous échoué, il n’y a toujours pas d’eau courante dans les habitations, les réfugiés sont totalement dépendants des sacs de lentilles ou de riz fournis par les autorités algériennes pour préparer les repas, leurs enfants doivent se rendre à Alger ou à Cuba pour poursuivre leurs études au-delà du collège… Et encore, il faut être pistonné pour pouvoir accéder à des études supérieures. « La plupart des médecins sahraouis qui ont été formés sont des fils et filles de dignitaires qui seuls accèdent aux bourses d’études », fait-il remarquer, soutenant qu’avec le Polisario, il faut du piston pour tout et n’importe quoi : étudier, avoir un passeport, circuler librement…
Barikallah, qui avait passé l’essentiel de sa vie entre l’Espagne et l’Amérique latine, où il était redevenu ambassadeur à Caracas après sa démission en 2012, prend conscience de la réalité du pouvoir en place.
« Les sept magnifiques »
Loin d’être démocratique, la prise de décision au sein du parti est à l’époque concentrée entre les mains de sept personnalités surnommées « los 7 magnificos » (les sept magnifiques), majoritairement issus d’une seule et même tribu, les Reguibate, et qui sont les membres de ce qu’on appelait le « Comité exécutif » ou « Conseil de commandement de la révolution » du Polisario : l’ex-président de la RASD Mohamed Abdelaziz (décédé en 2016), Bachir Mustafa Sayed (ministre et conseiller, actuel numéro deux de la RASD), Mohamed Lamine Ould El Buhali (ancien patron des services secrets, actuel commandant de l’armée de réserve), Mohamed Lamine Ahmed (ex-Premier ministre, actuellement chargé du département des Finances), Mahfoud Ali Beiba (ex-Premier ministre de la RASD, mort en 2010), Brahim Ghali (qui a succédé à Abdelaziz à la tête de la RASD) et Ayoub Lehbib (ex-chef militaire de la RASD, rallié au Maroc en 2002, décédé en novembre 2022).
Bien que ce « Comité exécutif » ait théoriquement disparu en 1989, les mêmes personnages ont conservé leur influence à travers le « Bureau du secrétariat ». Et toute personne qui s’opposerait à eux s’expose au minimum à une mise à l’index, et plus généralement à des sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement et à la torture. « J’ai réalisé que plusieurs personnes, dont des amis d’enfance, que je croyais mortes au combat, avaient en fait péri dans les geôles du Polisario », soutient notre interlocuteur.
Les camps, poursuit-il, seraient régulièrement aussi le théâtre d’agressions sexuelles. « Les abus de pouvoir conduisant à des violences sexuelles et à des viols sont monnaie courante, au point que des blagues circulent sur le fait qu’il vaut mieux ne pas avoir une femme ou une fille trop jolie », dénonce l’ancien diplomate.
La voie de la paix
Des vérités que le natif de Dakhla n’a pas supportées, malgré son statut privilégié de haut commis du Front, issu d’une des familles sahraouies qui comptent. En décembre 2015, il décide d’exprimer ses réserves dans une lettre ouverte lue lors du 14e congrès du Polisario. Résultat : les leaders du mouvement le traitent en pestiféré et le mettent au placard.
Dépité, convaincu que le changement n’aura jamais lieu, il jette définitivement l’éponge en novembre 2017 pour entrer dans une longue réflexion sur l’avenir du peuple sahraoui. Une réflexion qui le mènera d’abord à lancer, avec un groupe de militaires et de civils, dont l’ancien membre du secrétariat du Polisario Oulad Ould Moussa, l’Initiative sahraouie pour le changement (ISC). Avant de décider, en avril 2020, de bâtir une nouvelle voie politique, qu’il imagine comme la seule issue possible pour une jeunesse sahraouie en manque d’horizon.
« L’état de la population sahraouie dans les camps me fait mal au cœur. Les gens vivent dans la misère, l’essentiel de l’argent est détourné par une petite brochette de responsables. Le choix du Polisario d’entraîner les gens dans la guerre, présentée comme la seule solution, est absurde. Beaucoup de jeunes en sont conscients, surtout avec les nouveaux canaux de communication, et souffrent de l’absence de perspectives. Ils sont livrés à eux-mêmes. Faute de pouvoir émigrer en Europe, certains se lancent dans différents trafics, de drogue et de carburant notamment, quand d’autres s’engagent dans des groupes jihadistes qui opèrent au Sahel. Cette situation ne peut pas continuer », s’indigne Hadj Ahmed, qui compte désormais offrir une alternative de paix et de dignité au peuple sahraoui.
« Je veux faire avancer mon peuple, trouver une solution à ce conflit qui n’a que trop duré. J’ai choisi de m’installer en Espagne pour garder une crédibilité. Je n’ai d’ailleurs aucun contact avec les autorités marocaines, ni avec les services, mais je compte bien négocier au nom de la population des camps avec le royaume sur la base du plan d’autonomie qui me semble une solution équilibrée à ce conflit. La victoire militaire est impossible, on ne peut pas continuer à courir derrière un mirage. Et le Polisario ne peut rien faire sans l’aval de l’Algérie, qui donne le pain, les lentilles et les laissez-passer aux Sahraouis. Notre peuple est pris en otage. Cela doit cesser. »
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mar 29 Nov 2022 - 22:34
Merci mon frère, reportage interresents de JA. J'espère voir les autres articles.
Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mer 30 Nov 2022 - 19:27
JA: Sahara occidental : la face cachée du Polisario :
Ancien ministre et ex-ambassadeur de la RASD, Hadj Ahmed Barikallah livre à Jeune Afrique un témoignage rare sur le fonctionnement interne du Polisario. S’il a fini par quitter les rangs du Front, il n’a pas pour autant rallié le Maroc. De Tindouf à Madrid, en passant par Alger ou Caracas, récit d’un nationaliste sahraoui devenu opposant, et qui voit dans le plan d’autonomie proposé par le royaume une bonne base de discussion.
Les témoignages sur le fonctionnement interne du Front Polisario sont rares. Celui de Hadj Ahmed Barrikallah, né en 1957 dans la bourgade de Villa Cisneros – aujourd’hui connue sous le nom de Dakhla mais qui appartenait alors à la province espagnole du Rio de Oro – est précieux et exceptionnel à plus d’un titre. D’abord parce que ce descendant de grandes familles sahraouies a connu les années turbulentes des accords tripartites signés en 1975 par le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne. Ensuit parce qu’il a, en compagnie de sa famille, passé une partie de sa jeunesse dans les camps de la toute jeune République sahraouie autoproclamée, où il a reçu une formation militaire, avant de rejoindre le pôle médias du Front Polisario et de voyager à Cuba, en Espagne ou en Algérie. Nationaliste sahraoui convaincu
À partir des années 1980, le journaliste devient diplomate et ambassadeur de la RASD, se hissant jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. Découvrant, aussi, l’envers du décor. Nationaliste sahraoui convaincu, Hadj Ahmed Barrikallah a observé les travers et les dérives du mouvement auquel il avait, jusque-là, consacré toute son existence. Malgré les dons d’argent et de matériel, a-t-il constaté avec amertume, les conditions de vie dans les camps où vivent la plupart de ses compatriotes ne se sont jamais vraiment améliorées alors que les décennies passaient. Quant au pouvoir politique, il était confisqué par un cénacle très restreint régnant sans partage et décidant de tout.
C’est ce parcours personnel, mêlé à soixante ans d’histoire de la population du Sahara occidental, que celui qui est aujourd’hui devenu un opposant a raconté à Jeune Afrique. Installé en Espagne, il porte un regard désabusé sur ses anciens camarades et, à la tête du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) qu’il a fondé en 2020, plaide à présent pour un dialogue constructif avec le Maroc. Parce que, dit-il, la population sahraouie « est prise en otage » et vit « dans la misère », et que puisque « la victoire militaire est impossible », il est temps d’explorer de nouvelles issues.
Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mer 30 Nov 2022 - 19:32
JA: Sahara occidental : « De Dakhla à Tindouf, comment je suis devenu séparatiste » :
Ancien haut responsable du Polisario, Hadj Ahmed Barikallah a rompu avec le front séparatiste et fondé le Mouvement sahraoui pour la paix. Il a raconté à JA son parcours et les dessous de l’organisation. Dans cette première partie, il évoque ses années de jeunesse.
LA FACE CACHÉE DU POLISARIO (1/3) – L’homme que nous recevons au siège de Jeune Afrique, à Paris, en ce matin d’automne, est un opposant pas comme les autres : à la différence des nombreux autres Sahraouis qui ont quitté les camps de Tindouf, base arrière de la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée (RASD), Hadj Ahmed Barikallah ne s’est pas installé au Maroc, mais en Espagne, dans les Asturies. Un choix qui reflète sa volonté de se positionner comme une alternative politique crédible au Front Polisario, que cet ancien ministre de la RASD estime « gangrené par la corruption et voué à disparaître, au même titre que l’IRA en Irlande ». Ce qui l’a poussé à fonder, en avril 2020, le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP).
Face à « la stagnation persistante », au « manque de perspectives » et au « bellicisme » des dirigeants du Polisario, le mouvement de Hadj Ahmed propose une « voie de sortie pacifiste ». Ses adhérents, issus de la diaspora sahraouie ou anciens membres du Front ayant quitté l’organisation en raison de conflits internes, œuvrent à une « solution de compromis viable et durable au problème du Sahara occidental ». Contrairement au Polisario, le MSP soutient ouvertement le plan d’autonomie marocain, dont il voudrait « négocier les termes », sans pour autant rallier le royaume comme d’autres ont pu le faire. Une nouvelle ligne politique soutenue par des personnalités politiques de haut rang, comme l’ex-chef du gouvernement espagnol Jose Luis Zapatero, et visant à trouver une solution de compromis à un conflit qui dure depuis plus de quarante ans.
Cette démarche, à l’opposé de ce que prônent les dirigeants du Polisario, est évidemment perçue comme un acte de haute trahison. Ce qui a fait passer Hadj Ahmed Barikallah du statut de haut cadre de la RASD à celui de persona non grata et de félon. De Villa Cisneros à Madrid, en passant par Tindouf, Caracas, Alger et quelques autres lieux, portrait-itinéraire d’un nationaliste sahraoui devenu opposant.
Hadj Ahmed Barikallah est né en 1957 à Villa Cisneros (aujourd’hui Dakhla), bourgade de la côte atlantique de quelques milliers d’habitants – alors siège du gouvernement de la province sahraouie espagnole du Rio de Oro. Son père, membre de la tribu des Ouled Garaa, est officier dans l’armée espagnole. Sa mère, fille de notable, est issue de la tribu guerrière des Ouled Delim – considérée à l’époque comme alliée de l’occupant espagnol. Elle est la cousine d’Ahmedou Ould Souilem (ancien haut responsable du Polisario devenu ambassadeur du Maroc en Espagne en 2010 après avoir quitté les rangs de la RASD).
Arrivée à Tindouf
Après une jeunesse sans histoire, passée à l’ombre de son grand frère et mentor, futur représentant de la RASD auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari, il déménage au début de l’année 1975 avec sa famille en Mauritanie, puis aux îles Canaries. « Nous sommes partis de Dakhla car il régnait alors un climat d’instabilité et de peur. Mon frère, qui était étudiant en droit à Madrid, s’était vu retirer sa bourse car il se réunissait avec d’autres étudiants pour parler de tout cela. Et toutes sortes de rumeurs circulaient sur notre devenir si la région passait sous drapeau marocain », se souvient celui qui était alors lycéen.
Quelques mois après les accords tripartites de Madrid, le 14 novembre 1975, signés entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie sous la pression directe de la Marche verte, la famille embarque en 1977 à bord d’un vol pour Madrid, puis Alger et enfin Tindouf, sur proposition du fils aîné, désormais en contact avec les Sahraouis originaires de Nouakchott et de Tan-Tan, pères fondateurs du Polisario. Destination les camps, dans l’Ouest algérien, où la République sahraouie autoproclamée a pris ses quartiers.
S’ensuivent alors pour Hadj Ahmed Barikallah, comme pour tous les jeunes Sahraouis arrivés dans les camps nichés dans le désert algérien, six mois d’entraînement militaire. Des oripeaux révolutionnaires qui en ont séduit beaucoup, portés et financés par un Mouammar Kadhafi anti-Hassan II et une Algérie en quête de leadership régional.
Choc thermique et environnemental
Mais Hadj Ahmed déchante rapidement : « Passé l’engouement romantique des premières semaines, je retiens de cette période avant tout un choc, à la fois thermique et environnemental. Après le confort et la qualité de vie que nous avions à Dakhla et plus tard à Las Palmas, nous devions faire face, dans les camps, à des conditions de vie très dures : le climat est très aride avec des températures extrêmes qui dépassent souvent les 50°C à l’ombre le jour et qui peuvent descendre en dessous de zéro la nuit, des tempêtes de sable, des habitations très sommaires – tentes ou constructions en terre d’adobe avec des toits le plus souvent en tôle – pas d’eau courante, de l’électricité par intermittence, et encore moins de distractions… Le tout dans une ambiance de guerre où régulièrement des amis trouvaient la mort sur le champ de bataille. »
Le jeune homme, qui avait dû abandonner ses projets d’études, est affecté en 1978 au « pôle médias » du Polisario, désireux de s’adjoindre des supports pour diffuser ses informations et ses idées. Après un stage de formation d’un an au Département d’orientation révolutionnaire (DOR) du Cuba de Fidel Castro, un des grands soutiens du front séparatiste, il devient journaliste, puis responsable des programmes en espagnol à Radio Sahara, diffusée dans la région des camps, ainsi qu’en Algérie et en Espagne, et travaille au journal Sahara libre. Le système médiatique du Polisario, Hadj Ahmed le connaît bien, il en est même une des principales chevilles ouvrières. Une fonction qui lui a permis de tisser un large réseau au Maghreb, mais aussi en Europe, en Espagne tout particulièrement, et dans plusieurs pays d’Amérique latine.
Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Mer 30 Nov 2022 - 19:39
JA: Sahara occidental : « J’ai porté des mallettes de cash pour le Polisario » :
Hadj Ahmed Barikallah devient, à partir des années 1980, l’un des principaux représentants du Polisario à l’étranger. En Espagne et en Amérique latine, il plaide la cause de la RASD… et découvre l’envers du décor. Deuxième volet de notre série.
LA FACE CACHÉE DU POLISARIO (2/3) – Le 20 septembre 1985, Hadj Ahmed Barikallah est à Rome en mission auprès du ministère de l’Information, quand El Junquito, un bateau de pêche espagnol navigant dans les eaux situées entre les côtes atlantiques du Sahara et les Îles Canaries, est attaqué par le Polisario et son équipage pris en otage. Une attaque qui a fait 1 mort et plusieurs blessés parmi les pêcheurs ibères. L’Espagne, après avoir fait libérer les marins, décide d’expulser de son territoire Ahmed Boukhari, alors représentant du Polisario à Madrid, et interdit la présence sur son sol de toute représentation sahraouie.
Branle-bas de combat dans les rangs de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) pour dénouer la crise diplomatique. Depuis Alger, Mahfoud Ali Beiba, responsable des relations extérieures du Polisario, fait appel aux talents diplomatiques de Hadj Ahmed Barikallah pour plaider la cause indépendantiste sahraouie, notamment auprès des élites intellectuelles et politiques ibères. Il troque alors sa casquette de journaliste contre celle d’agent des services extérieurs, puis de diplomate de la RASD.
Architecte du rapprochement avec Madrid
À la demande de Beiba, Barikallah se rend régulièrement, et de manière clandestine, en Espagne à des congrès du Parti communiste (PC), avant de décider d’y rester en logeant chez des amis photographes, journalistes, députés… Auprès des Espagnols, il plaide la normalisation et le rapprochement avec le Front Polisario. Et, avec les autorités sahraouies, il défend la nécessité d’arrêter les attaques et les actions violentes, mettant en avant leur impact négatif sur l’avancement de la cause et l’image de la RASD. Il fait ouvrir un bureau de la délégation sahraouie à Madrid et dans deux cents villes espagnoles
Cette stratégie porte ses fruits, puisque les services secrets espagnols, puis le ministère espagnol des Affaires étrangères, à travers Miguel Angel Moratinos, alors responsable pour l’Afrique du Nord (et futur ministre des Affaires étrangères) et son chef, Jorge Dezcallar, finissent par l’approcher. Après plusieurs rencontres à Madrid, à Rome et à Londres, la présence du Polisario est à nouveau autorisée officiellement sur le sol espagnol. Hadj Ahmed Barikallah, qui est l’un des architectes de ce rapprochement, est alors nommé représentant du Polisario pour l’Espagne.
Hadj Ahmed Barikallah, fondateur du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), au siège de Jeune Afrique, à Paris, le 21 octobre 2022. Vincent Fournier pour JA
Fort de ce premier succès, l’homme à la moustache en chevron tout droit sortie des années 1980 fait ouvrir un bureau de la délégation sahraouie à Madrid, ainsi que dans deux cents villes espagnoles jumelées avec les camps pour développer les contacts avec la presse, les mairies et les institutions officielles. Sa carrière de diplomate est lancée…
Le circuit de l’argent
En 1996, il est nommé ambassadeur de la RASD au Venezuela. Depuis Caracas, et avec peu de moyens, Hadj Ahmed Barikallah va développer un vaste réseau en Amérique latine. Son titre d’ambassadeur sera d’ailleurs élargi à tout le continent sud-américain, haut lieu de confrontation avec la diplomatie marocaine. Parmi ses nouveaux amis présidents, le Vénézuélien Hugo Chávez et le Bolivien Evo Morales
Comment est financée cette entreprise ambitieuse (très surveillée, par ailleurs, par les diplomates algériens en Amérique du Sud) ? Hadj Ahmed assure qu’il recevait 5 000 dollars mensuels. De l’argent, nous dit-il, envoyé par virement tous les mois depuis un compte de la RASD ouvert dans une succursale de la Banque nationale algérienne (BNA), située à Alger, pour couvrir tous les frais de la chancellerie, logement, salaire du personnel et émoluments compris.
Mais aux côtés des financements algériens, Hadj Ahmed pouvait compter sur ses nouveaux et nombreux amis latino-américains : Hugo Chávez, alors président du Venezuela, son successeur Nicolás Maduro, les présidents bolivien Evo Morales et de République dominicaine Leonel Fernández… Le réseau de l’ancien journaliste va lui permettre d’accroître et de consolider le nombre de pays qui reconnaissent la RASD, mais aussi d’augmenter le montant des aides allouées au Polisario.
Une mission dans laquelle Barikallah se montrera très performant, comme il l’avait été en Espagne quelques années auparavant, où, en plus de lancer des actions, telles que des vacances d’été au sein de familles espagnoles pour des enfants sahraouis des camps (jusqu’à 7 000 enfants par an, pour lesquels des dizaines d’avions d’Air Algérie sont affrétés), il avait mis en place des comités de soutien aux quatre coins du pays pour coordonner l’action des associations et ONG en faveur des réfugiés des camps, et construire ce qui va constituer la colonne vertébrale de la RASD : les aides humanitaires et financières. Un système qu’il a bâti et dont il a vu au fil du temps les défaillances.
Aides dilapidées
« Cette grande toile du Front Polisario, dont le but à l’origine était de venir en aide aux Sahraouis qui vivent dans les camps, est aussi son talon d’Achille », se désole aujourd’hui l’ancien diplomate. « Non seulement les gens qui gravitent autour en tirent leurs revenus, ainsi que leur raison d’être socialement et n’ont donc aucun intérêt à ce que ce conflit soit résolu, mais ces aides sont en grande partie dilapidées du fait de la corruption endémique qui sévit au sein du Polisario et ne parviennent que très partiellement à ceux qui en ont véritablement besoin », explique à JA celui qui fut nommé en 2011 ministre de la Coopération par l’omnipotent secrétaire général du Polisario et président de la RASD, Mohamed Abdelaziz.
Avec le secrétaire général du Polisario et ancien président de la RASD Mohamed Abdelaziz (à dr.), lors d'une visite à Cuba, en juin 2014. DR
Et, au Polisario, les missions du département ministériel de la Coopération consistaient avant tout à chercher des sources de financement, des aides, envoyées vers des comptes de la présidence et du Premier ministre de la RASD ouverts auprès de la Banque nationale algérienne à Tindouf. Mais aussi d’importantes aides en nature, qui arrivaient dans des caravanes, deux fois par an – et qui dans certains cas ont dépassé une centaine de camions, remorques et véhicules remplis de produits.
Mais il y a également du soutien en espèces sonnantes et trébuchantes, certains comités préférant fournir leurs contributions en liquide. « En tant que diplomate, puis en tant que ministre de la Coopération, j’ai été témoin de cas d’associations et de comités de soutien qui apportaient leur aide dans des enveloppes remises aux gestionnaires d’antennes locales du Polisario », se souvient Hadj Ahmed. Du cash qui devait ensuite être acheminé jusqu’aux camps, à la présidence et au Premier ministre de la RASD, qui se chargeaient de le répartir.
Pour lui, le Polisario est une mafia qui s’enrichit sur le dos des populations sahraouies
C’est ainsi que l’ancien journaliste, passé par la case diplomatie, s’est retrouvé à jouer les porteurs de valises pour le compte du Polisario : « À trois reprises, lorsque j’étais ambassadeur à Caracas, puis chargé de toute l’Amérique latine, j’ai dû moi-même m’occuper du transport d’argent en espèces. Je me souviens en particulier d’une opération en 2006, quand j’ai dû apporter moi-même jusqu’à Tindouf une aide directe de l’État vénézuélien d’un montant de 7 millions de dollars en coupures, destinés à financer une école et la couverture des besoins en eau dans les camps. »
Audience avec le président vénézuélien Nicolas Maduro (à dr.), à Caracas, en 2013. DR
Dans ce rôle, il prendra la mesure du fonctionnement du Polisario. « Une mafia », assure-t-il, qui n’a qu’une seule envie : « s’enrichir sur le dos des populations sahraouies qui vivent dans le dénuement dans les camps ». Son travail à la tête de ce département précipitera d’ailleurs sa rupture avec le Polisario.
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Jeu 1 Déc 2022 - 0:22
Une mafia comme a l'image du pouvoir qui les protège...
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youssef_ma73 General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Jeu 1 Déc 2022 - 12:28
???????????????? | En direct, la cérémonie d'ouverture du Consulat général du Guatemala, à Dakhlahttps://t.co/0lQqUQcWFx
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Jeu 1 Déc 2022 - 14:53
Le genre d'information qui fera plaisir a nos amis de l'Est
27 pays et une organisation régionale ont un consulat au Sahara 21 pays Africains ( 40% des pays africains) 3 pays du Moyen Orient 3 pays d'Amérique et une organisation régionale américaine.
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marques General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Ven 2 Déc 2022 - 9:45
Layoune 3iniya dans le bus de retour des Lions de l'Atlas ...
mais je pense que les US sont entrain de dissuader les algeriens de tout contact ou autre rapprochement avec Moscow, ils leur disent que c'est la ligne de non retour, ...
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Anass009 Lt-colonel
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Ven 9 Déc 2022 - 21:44
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youssef_ma73 General de Brigade
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Sujet: Re: Actualités du Sahara Marocain Ven 9 Déc 2022 - 23:05
Selon la presse mauritanienne, les polz on coupé l'électricité dans les camps le jour du match Maroc -Espagne. Beaucoup de jeunes se sont rendus en Mauritanie pour suivre la rencontre maroc-Portugal.
https://anbaa.info/?p=76848
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