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Sujet: Économie marocaine Jeu 18 Aoû 2022 - 14:19
Rappel du premier message :
Le Maroc paye cher le prix de son indécision face à la coopération avec les chinois, les français jouent un très sale jeux avec nous, et nous sommes incapable d'aller de l'avant, alors que d'autres pays européens profitent pleinement des possibilités d'investissement chinois, je vous rappelle la maladresse du même ministre qui a déclaré qu'on bloqué des investissements à cause de considérations géopolitiques.....
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 14 Jan 2023 - 21:21
La fin est prévue pour cet été.
Socket-error a écrit:
Les dernières images satellitaires des ports de Nador West et Dakhla Atlantique :
Zakaria Commandant
messages : 1153 Inscrit le : 17/11/2021 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 14 Jan 2023 - 21:57
Oui pour le port mirage mais pour la zone industrielle (avec les futures usines automobiles etc Inchallah) il va bien falloir les construire quelques part et la région semble très montagneuse
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 14 Jan 2023 - 23:45
Zakaria a écrit:
Oui pour le port mirage mais pour la zone industrielle (avec les futures usines automobiles etc Inchallah) il va bien falloir les construire quelques part et la région semble très montagneuse
Oui tu as parfaitement raison
AHMED77130 Lieutenant
messages : 738 Inscrit le : 10/05/2020 Localisation : France Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 12:32
Badr Ikken lance une usine de chauffe-eau solaires 100% marocains. La capacité de production et de 40.000 unités par an à court terme, avant de passer à 90.000 unités, d’ailleurs il prévoit de signer une convention de partenariat scientifique avec l’Université Sidi Moulay Ben Abdellah de Fès, le Maroc importe d’ailleurs 120000 chauffe eau solaire chaque année.
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Zakaria Commandant
messages : 1153 Inscrit le : 17/11/2021 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 12:59
Il faut revoir les ambitions du plan generation green qui vise 60 milliard d’export agricole par an nous sommes en 2022 et on est déjà à 80 milliard
RED BISHOP Modérateur
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 13:44
Si on veut devenir la Turquie il y a 2 filiales qui va falloir développer et arriver aux 10 milliards de dollars a l'export chacun C'est l'industrie de l'électroménager Et l'industrie mécanique avec la fabrication de camion, de matériel agricole, de machine-outils etc
_________________
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Zakaria Commandant
messages : 1153 Inscrit le : 17/11/2021 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 14:27
Gros + pour les machines outils et matériels âgeicoles qui serviront à se substituer des importations
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 15:30
Je partage l'avis de Ssi Red, on aurait du implanter les bases d'une bonne industrie d'électroménager lorsqu'on a commencé les chantiers des logement économiques...cela aurait été un vrai plus à tout les niveaux
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
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Smog Adjudant
messages : 311 Inscrit le : 28/02/2021 Localisation : France Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 17:16
La Turquie a créé des champions ds différents secteurs de l'industrie, on l'a fait au Maroc dans le secteur bancaire mais pas dans l'industrie je ne vois pas un groupe qui pourrait être une locomotive et tirer certains secteurs vers plus d'intégration industrielle. Ts les pays qui ont émergé comme la Corée du Sud (Samsung, Hyundai...), le Japan (Toyota, Honda...) ont réussi grâce de grosses holding qui ont investi dans plusieurs secteurs c'est ce qui nous manque aujourd'hui, on se repose beaucoup sur les sociétés étrangères qui contrôle tt progrès...
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 17:36
Ils sont surtout réussi car ils ont eu accès à un marché de plus ou moins 200 millions d'habitant ( Turquie + Iran+ Irak) en profitant de l'embargo de leur voisin pour capitaliser sur l'expérience à la première génération de leur produit.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 17:47
c est un peu trop tard pour developper des marques nationales dans l industrie ,tous les secteurs sont quasiment sature pour esperer concurrencer pour une part du gateau a l export , le mieux que tu puisse faire c est couvrir une partie de la demande interne.
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Shugan188 Modérateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 17:52
Fahed64 a écrit:
Ils sont surtout réussi car ils ont eu accès à un marché de plus ou moins 200 millions d'habitant ( Turquie + Iran+ Irak) en profitant de l'embargo de leur voisin pour capitaliser sur l'expérience à la première génération de leur produit.
Durant des années nous avons accès au plus grand marché du monde à 13 km de nos frontières ,et avec l ZLECA prochainement nous aurons accès à une population de 1 milliards . Eux ils ont des entrepreneurs ,nous nous avons des rentiers ......
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 17:59
Shugan188 a écrit:
Fahed64 a écrit:
Ils sont surtout réussi car ils ont eu accès à un marché de plus ou moins 200 millions d'habitant ( Turquie + Iran+ Irak) en profitant de l'embargo de leur voisin pour capitaliser sur l'expérience à la première génération de leur produit.
Durant des années nous avons accès au plus grand marché du monde à 13 km de nos frontières ,et avec l ZLECA prochainement nous aurons accès à une population de 1 milliards . Eux ils ont des entrepreneurs ,nous nous avons des rentiers ......
Non désolé on ne compare pas un marché aux normes "structurées" régit par un cadre de loi contraignant et in fine "fermé" avec un marché sous embargo alimenté par la contre bande.
Pour une marque africaine le seul argument "coût" ne suffit pas. Si tu veux réellement le percer il faut racheter une marque ou une usine mais ça demande des capitaux !
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Shugan188 Modérateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 18:14
La Chine a arrivé à le faire de l autre bout du monde , ce qu il gangne en cout vu leur population en gagne en proximité. Normes et marché structurés, je le redis nous avons des rentiers. Quant au capital ,nos "entrepreneurs " l utilise pour acheter la dernière berline et construire des villas....
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 18:20
Shugan188 a écrit:
La Chine a arrivé à le faire de l autre bout du monde , ce qu il gangne en cout vu leur population en gagne en proximité. Normes et marché structurés, je le redis nous avons des rentiers. Quant au capital ,nos "entrepreneurs " l utilise pour acheter la dernière berline et construire des villas....
Ils ont surtout un marché de 1 milliards d'habitant qui leur a permis de remonter la chaine de valeur et grapiller des PDM au détriment des marques étrangères.
Si le Maghreb existerait nous aurions déjà nos "champions industriels" maintenant on mise sur l'axe atlantique mais tant que nous ne serons pas dans la CDEAO et ou que leur pouvoir d'achat est trop faible alors il faut pas espérer de miracle.
Les rares qui percent sont par exemple les centre d'appel qui rachètent même des plateformes.
Les industriel tunisiens eux aussi pour percer rachète dans entités en faillite pour restructuration et colocation.
Les algériens avec Brandt aussi est un exemple.
Ceci dit, je te rejoins sur la spécificité de nos "rentiers" peureux
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atlas General de Division
messages : 7363 Inscrit le : 15/06/2008 Localisation : vitrolles Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 18:38
Sauf qu'avoir une entreprise au Maroc...
Moussibah..
Ils ont adopté le système français avec toutes ses lacunes ( droit du travail) Et ils continuent à copier !!!
Le droit social au Maroc c'est tout pour décourager l'entreprise..+ licenciement, droits de grèves etc )
Après faut pas s'étonner que les gens veuillent pas investir
Je parle pas des grandes E ou des groupes.. Ils ont l'écoute du palais et consorts... Personne les emmerdent .
Je sais de quoi je parle....j'ai donné ,!!!!
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Rza 2eme classe
messages : 40 Inscrit le : 22/12/2022 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 18:52
J'ai récupéré, désolé pour le copier coller un peu artisanal https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/01/13/au-maroc-le-capitalisme-de-rente-joue-contre-l-emergence_6157791_3212.html
LE MONDE AFRIQUE Au Maroc, « le capitalisme de rente joue contre l’émergence » Economiste marocain, Najib Akesbi analyse les raisons de l’échec des promesses de l’économie du pays, qu’il dépeint comme « engluée dans les conflits d’intérêts, la dépendance et l’endettement ». Propos recueillis par Aurélie Collas (Casablanca, correspondance) Propos recueillis par Aurélie Collas (Casablanca, correspondance) Propos recueillis par Aurélie Collas (Casablanca, correspondance) Le 13 janvier 2023 à 18h00, mis à jour le 13 janvier 2023 à 18h01.Lecture 5 min. Article réservé aux abonnés Offrir
La gare de Rabat avant l’inauguration d’une ligne ferroviaire à grande vitesse par le président français et le roi du Maroc, le 15 novembre 2018. FADEL SENNA / AFP Najib Akesbi est un économiste marocain, spécialiste des stratégies de développement, des politiques agricoles et fiscales du Maroc, ainsi que des relations euroméditerranéennes. Son dernier ouvrage, Maroc : une économie sous plafond de verre (Revue marocaine des sciences politiques et sociales), synthétise ses travaux et interventions depuis quatre décennies. Dans cet essai, il analyse les raisons de l’échec des promesses de l’économie marocaine, qu’il dépeint comme « engluée dans la rente et les conflits d’intérêts, l’affectation malavisée des ressources, la dépendance et l’endettement ».
Malgré ses atouts et ses réussites, le Maroc est encore loin d’être une puissance économique émergente et la conjoncture ne pousse guère à l’optimisme. Après un rebond de 7,9 % en 2021, la croissance est tombée à 1,1 % en 2022, selon la Banque centrale du Maroc. Vous faites la démonstration que le pays reste caractérisé par son « mal-développement ». Pourquoi ?
Le Maroc ne répond à aucun des critères des pays dits émergents. Sur les vingt dernières années, la croissance est plutôt faible, autour de 3,5 %. Il faudrait un taux d’au moins 7 % en moyenne pendant une quinzaine d’années pour atteindre le niveau de PIB par habitant d’un pays émergent. La croissance est par ailleurs volatile, rythmée par les évolutions du PIB agricole lui-même soumis aux aléas climatiques. Nous sommes en janvier et personne ne peut dire quelle sera l’année économique 2023 car tout dépendra de la récolte céréalière, donc de la pluie !
Lire aussi : Au Maroc, Aziz Akhannouch présente un budget taillé pour les grandes entreprises Il faut aussi aborder la question de la répartition des richesses. Notre modèle génère de l’exclusion et des inégalités sociales. Nous savons précisément, depuis une enquête du Haut-Commissariat au plan de 2021, à quel point la concentration des revenus est forte : les 20 % de la population « les plus aisés » détiennent 53,3 % des revenus des ménages, contre 5,6 % pour les 20 % « les moins aisés ». Dans les pays émergents, existe une classe moyenne. Au Maroc, les études montrent qu’elle a tendance à se réduire : c’est une entrave très forte au développement.
Port de Tanger Med, TGV Casablanca-Tanger, parcs industriels et éoliens, barrages… Le pays semble pourtant en pleine expansion…
Le visiteur étranger peut effectivement être impressionné par ces infrastructures modernes, elles sont le symbole que le pays avance. Mais ce n’est que la vitrine. En réalité, une bonne partie de ces investissements sont condamnés à ne pas pouvoir être rentables parce que déconnectés du niveau de vie et des besoins de la majeure partie de la population.
LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ
Le TGV Casablanca-Tanger, inauguré en 2018, en est la caricature. Cette ligne ne survit que grâce aux subventions publiques car, pour le remplir, les prix doivent être très bas (autour de 20 euros), bien en deçà du seuil de rentabilité (4 à 5 fois plus élevé). C’est donc le contribuable qui renfloue ce que l’usager ne peut payer.
Lire aussi : Au Maroc, « nous exportons sous forme de fruits l’eau qui nous manque » En outre, ce TGV a été construit alors que de nombreuses régions à l’est et au sud ne sont pas desservies pas le train ordinaire. Certaines zones sont encore largement enclavées. Sans parler des villages, à quelques kilomètres du TGV, dans les montagnes du Rif, reliés entre eux par des pistes impraticables en hiver. Clairement, le niveau de développement du pays ne permettait pas de s’offrir un tel luxe.
La situation est similaire pour les autoroutes. Leur expansion spectaculaire a conduit à ce que 70 % des grandes villes soient reliées, mais la moitié de ce réseau n’est pas rentable. Quant aux aéroports, à quelques exceptions près, leur taux de fréquentation est inférieur à 50 % de leur capacité.
La pandémie de Covid-19, puis les contrecoups mondiaux du conflit russo-ukrainien ont révélé de grandes vulnérabilités. Quels enseignements en ont été tirés ?
La crise du Covid a d’abord mis à nu le degré de vulnérabilité de la population et la précarité du marché du travail, alors que près de 80 % de la population active travaille dans le secteur informel et vivote de petits boulots. Elle a révélé aussi à quel point les orientations dictées dans les années 1980 et 1990 par le FMI et la Banque mondiale, en conformité avec les canons de la doxa néolibérale, avaient négligé le besoin de services publics de base et à quel point il fallait les réhabiliter. A commencer par le système de santé, qui compte à peine 7,3 médecins pour 10 000 habitants (quand la norme recommandée par l’Organisation mondiale de la santé s’établit à 23).
Newsletter « Le Monde Afrique » Chaque samedi, retrouvez une semaine d’actualité et de débats, par la rédaction du « Monde Afrique » S’inscrire Enfin, un consensus semblait s’installer sur le degré insoutenable de dépendance – alimentaire notamment – au marché mondial, et le concept de souveraineté nationale faisait son chemin. Mais cela ne dura que quelques mois avant que les fondamentaux de la stratégie marocaine de développement ne reprennent le dessus.
Lesquels ?
Je parle des choix fondateurs élaborés dans les années 1960 sous Hassan II et qui ont survécu au changement de règne en 1999, le roi Mohammed VI ayant dès le début affirmé son attachement au libéralisme et à la monarchie exécutive telle qu’inscrite dans la Constitution. Ces choix sont de deux ordres : l’économie de marché et l’intégration pleine et entière dans l’économie mondiale, avec l’idée que les exportations allaient être la locomotive de la croissance.
Toutes les politiques déployées jusqu’à nos jours ont été au service de ces choix : privatisations d’entreprises publiques – pour l’essentiel par des groupes appartenant à de puissantes familles de l’oligarchie économique et politique –, partenariats public-privé, déréglementation, dérégulation, libéralisation des prix, multiplication des accords de libre-échange portés par de puissants lobbies, mais qui génèrent des effets néfastes.
Lire aussi Au Maroc, le gouvernement sous pression face à la flambée des prix A l’opposé des résultats escomptés, les importations ont poursuivi leur ascension, tandis que les exportations n’ont évolué que très insuffisamment, au point que le Maroc importe aujourd’hui le double de ce qu’il exporte. Le commerce extérieur a engagé le pays dans le cercle vicieux des déficits commerciaux, de la dépendance et de l’endettement.
Dès les années 1990, des rapports révélaient l’ampleur des dégâts, avec la coexistence de deux Maroc : l’un citadin, relativement avancé, l’autre rural, connaissant les pires conditions de sous-développement. Pour contrebalancer ces effets, le souverain a lancé en 2005 une « initiative nationale pour le développement humain », mais cette stratégie n’a pas réussi à sortir des millions de Marocains de la pauvreté.
Au-delà de ces « mauvais choix », vous pointez aussi la gouvernance du pays. Quelle est la responsabilité du système politique dans ce « mal-développement » ?
Au Maroc, ce n’est pas nouveau, les élites locales ont toujours prospéré dans une grande proximité avec l’Etat, celui-ci s’appuyant sur elles pour asseoir son autorité. Sur cette constance, un système s’est installé depuis les années 1960 qu’on appelle le « capitalisme de connivence » ou de « rente ».
Lire aussi : Le Maroc, pays le plus inégalitaire d’Afrique du Nord Contrairement à d’autres pays africains, cette rente au Maroc n’est pas minière ou énergétique, elle est politique. Cela signifie que la première source d’enrichissement n’est autre que la proximité avec le pouvoir politique et l’allégeance qu’on lui témoigne. L’Etat favorise l’enrichissement de l’élite économique pour maintenir son hégémonie et limiter l’autonomie de cette minorité. Et à l’ombre de la rente prospère la corruption, l’autre béquille du capitalisme de connivence. Ce système a joué contre l’émergence.
L’homme d’affaires Aziz Akhannouch, première fortune du pays selon Forbes, actionnaire principal d’Afriquia, leader sur le marché des hydrocarbures avec Total et Shell, et chef du gouvernement depuis septembre 2021, est-il la consécration de cette collusion entre politique et économie ?
Si l’on peut dire. On a vu cette collusion se renforcer dans les années 2000, quand des hommes d’affaires se sont mis à s’impliquer de plus en plus dans la vie politique pour être présents, en plus du Parlement, dans les régions, les grandes agglomérations, si bien que les conflits d’intérêts sont partout. Et cette tendance a atteint son apogée aux dernières élections.
Les grands patrons pratiquent activement le lobbying dans ces instances formelles pour servir leurs intérêts et maximiser leur rente. Leur but étant de faire le maximum de profits en prenant le minimum de risques. Cela explique pourquoi un climat de défiance règne dans le milieu des affaires au Maroc et pourquoi l’investissement privé est si atone (il ne représente qu’un tiers de l’investissement global). Le Maroc a pourtant un potentiel considérable, de par sa position géographique, sa diversité bioclimatique, sa culture… Mais ce potentiel est pour l’instant sous plafond de verre. Aurélie Collas (Casablanca, correspondance)
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 20:32
Ssi Akesbi est un universitaire de renom mais est surtout un oppposant politique d extreme gauche (PSU). Ses analyses sont très marquées par le prisme de l'idéologie.
Voir le verre qu à moitié vide enlève la crédibilité "académique".
Il a également souvent tort dans ses prévisions
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Smog Adjudant
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 20:36
Les chinois sont un énorme problème pour le développement économique et industriel. Ils concurrencent biensur et empêchent que certains produits soient manufacturés au Maroc. Les investissements chinois sont un leurre, ils se servent de l'accord libre échange Maroc-UE pour contourner les restrictions de l'UE pour écouler leurs marchandises en faisant croire que c'est fabriqués au Maroc, en gros ils se servent de nous comme boîte aux lettres et ça ne peut pas continuer
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Invité Invité
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 21:11
@Rza, un grand merci pour le post.
Un peu déçu par l'analyse du professeur Akesbi que je respecte énormément. L'analyse des investissements d'infrastructure est copié de l'égyptien Amin qui nous dit qu'il faut amener le segment le plus en retard vers le développement avant de faire avancer le reste. Le problème avec cette vision c'est que nous nepermettons pas la création d'une classe moyenne urbaine.
Le fait est que les autoroutes ont permis de réduire le temps d'arrivée des produits agricoles (du formel et de la filière informelle) dans les centres urbains et permettent le transfer vers les centres où les prix sont plus élevés. Cela a permis d'homogénéiser les prix dans tout le Maroc et d'exporter plus facilement et en plus grande quantité.
La ligne de TGV quant à elle, permet d'accélérer les mouvements de ressources humaines et a permis à des jeunes étudiants à Rabat ou Casa de prendre des jobs à Tanger.
Bien entendu, Il faut accélérer l'investissement en infrastructure dans les zones rurales mais construire des routes régionales qui mènent nul part ne sert à rien. Pour les aéroports, je pense que quelques aéroports au Maroc sont inutiles (Rabat, Tanger, Fes) si on a un maillage de lignes ferroviaires à grandes vitesses. Ces aéroports ne sont utiles que si nous faisons du point à point plusieurs fois par jour (Fes - Marrakech par exemple) mais il n'y a personne pour prendre ce risque. La RAM et Arabia se cantonnent à quelques vols semaine.
Les inégalités sont certe flagrantes mais ne sont pas pire qu'au Brésil (pays que l'on dit émergent mais qui peine à avoir une croissance de plus de 3% les années fastes). De même pour l'Argentine.
Le problème n'est pas que les riches deviennent plus riches, le problème c'est qu'ils n'investissent pas dans des secteurs à valeur ajoutée pour le pays (toujours immobilier et agriculture) et qu'ils ne payent pas leurs impôts.
Pour ce qui est de la rente, nous en parlons chaque jour ici.
Sur l'autre sujet discuté ici, il est vrai que c'est la guerre en Irak et le double embargo contre l'Irak et l'Iran qui ont apporté une quantité de cash astronomique à la Turquie... mais ce cash a été utilisé par les turcs via leurs banques pour financer des projets industriels qui ont profité d'un marché captif de 200 millions de personnes pendant près de 20 ans. Les Coréens ont profité d'un plan Marshall américain qui leur a ouvert le marché américain sans restriction. Cela veut-il dire que nous devons nous résigner? On a l'OCP qui est un champion industriel qui doit construire un cluster national autour de lui. Nous avons une industrie textile avec quelques marques qui s'exportent (Marwa, Benson, Diamantine...). Il y a des secteurs qui peuvent générer des champions si ont fait l'effort comme l'agro-industrie mais il faut un soutien / protectionnisme delà part du politique et il faut qu'on se trouve un marché captif de 150 millions de personnes plus du cash pas cher pour financer cette croissance. L'intégration du canabis dans l'économie formelle peut aider mais le moyen général est que l'informel et la fraude cessent. La cash en impôts et en dépôts dans nos banques permettrait de financer pratiquement à taux zéro tous les projets industriels des PMEs
RED BISHOP Modérateur
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 21:18
Je rajouterai a l'analyse d'alpha, Tanger Med qui a accrue les capacités d'exportation du Maroc et facilité l'implantation de grosse usine comme Renault Tanger et PSA.
_________________
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 21:20
Alpha
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Rza 2eme classe
messages : 40 Inscrit le : 22/12/2022 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 21:37
N'y a-t-il pas aussi un écueil classique à éviter à savoir des métropoles qui se développent à grande vitesse avec l'essor d'une classe moyenne citadine qui ressemble à celle des pays émergents et qui profite de la mondialisation et à côté une périphérie interne qui ne peut pas profiter ou pas aussi vite de la croissance. Chose que nous avons vu en Tunisie qui était le pays le plus avancé de la région il y a 25 ans. Ou en Chine avec un pays côtier développé et dynamique et une Chine intérieure très pauvre. Pareil pour Inde, Brésil etc etc. À mon avis le principal défi c'est ça : centres urbains /périphéries
RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 21:47
D'ou l'idée de sortir de la zone Tanger-Jorf (Il y a 20 ans c'était la zone Casa-Mohammedia) et développer les régions périphériques ( Fes-Meknes, Nador West Med, Dakhla, etc)
_________________
RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 15 Jan 2023 - 21:50
Sinon Akhannouch, Mezzour, Benali, Jazouli et Seddiki ( chef de l'Agence de promotion des exportation) vont demain au Forum économique mondiale de Davos.