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Sujet: Économie marocaine Jeu 18 Aoû 2022 - 14:19
Rappel du premier message :
Le Maroc paye cher le prix de son indécision face à la coopération avec les chinois, les français jouent un très sale jeux avec nous, et nous sommes incapable d'aller de l'avant, alors que d'autres pays européens profitent pleinement des possibilités d'investissement chinois, je vous rappelle la maladresse du même ministre qui a déclaré qu'on bloqué des investissements à cause de considérations géopolitiques.....
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romh General de Division
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Sujet: Re: Économie marocaine Lun 13 Mar 2023 - 23:45
jrad-killer a écrit:
romh a écrit:
C'est la ministre qui est derrière tout ça, cette femme est un désastre pur ce secteur
Non c'st pas elle. Le gars a la tête de la smitnest là depuis plus de 10 ans.
La question est, pourquoi il est inamovible malgré ce scandales ?
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Neox Commandant
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 15 Mar 2023 - 19:41
Citation :
Inauguration officielle de l’extension du Parc Industriel Aïn Johra
"D’un coût global de 153,2 millions de DH, dont une contribution de 74,1 millions de DH du FONZID, le projet d’extension du Parc Industriel Aïn Johra (PIAJ) devrait générer à terme près de 19.000 emplois et des investissements industriels prévisionnels de l’ordre de 2,2 milliards de DH."
article
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 11:06
Non désolé, si cette voiture est comme ça je ne vois pas les marocains l'acheter à moins qu'elle soit sous les 100000 dh et encore je préfère ajouter 20000dh et prendre une dacia. Attention à nous pondre un projet avec des produits chers et de mauvaise qualité.
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 11:49
sirono a écrit:
Non désolé, si cette voiture est comme ça je ne vois pas les marocains l'acheter à moins qu'elle soit sous les 100000 dh et encore je préfère ajouter 20000dh et prendre une dacia. Attention à nous pondre un projet avec des produits chers et de mauvaise qualité.
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 11:56
Je la trouve belle et ce n'est qu'un début, il y aura d'autres modèles inchallah faudra encourager C'est une société marocaine Savez-vous combien coûte une voiture étrangère sous cette forme ?
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 12:24
Attirer un troisième constructeur automobile dans le royaume, telle est l’obsession de l’État marocain. La puissance transformatrice de mastodontes tels Renault et Stellantis sur le paysage industriel est telle que les officiels en redemandent. Densification de l’écosystème de fournisseurs, formation de milliers de jeunes à des métiers qualifiants, montée en gamme des exportations, génération de milliards de dirhams en devises… les retombées sont inestimables pour un pays visant l’émergence. Or, en dépit de toute l’énergie de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie pendant huit ans, ce troisième opérateur est demeuré élusif. Pourtant, moult projets ont été évoqués, à l’instar du Chinois BYD, qui était censé implanter une usine de bus électriques à Tanger. Mais tous ont fait chou blanc. Ainsi, lorsqu’en décembre 2022, l’actuel ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour, évoque, dans un entretien avec le site d’information saoudien Al Shark, le démarrage imminent d’un constructeur 100% marocain, l’espoir renaît. L’annonce a provoqué une secousse sismique dans le milieu des affaires. “Ce premier investissement marocain dans l’automobile se fera avec une capacité de production d’environ 3000 voitures par an, à condition que ce nombre atteigne 20.000 après quatre ans de production”, avait déclaré le ministre de l’Industrie, tout en refusant de divulguer le nom de la marque. Sa discrétion éveille la curiosité de l’écosystème automobile et des médias. Qu’une marque marocaine développe un produit “made in Morocco” dans un secteur aussi structurant que l’automobile est un événement d’envergure internationale. Depuis cette sortie de Mezzour, lequel a repris le flambeau de MHE comme parangon du produit fabriqué localement, beaucoup s’interrogent : ce constructeur marocain existe-t-il vraiment ? Et si oui, qui en sont les actionnaires ? Quelles en sont les ambitions ? En exclusivité, TelQuel répond à toutes ces questions et va bien au-delà. En préambule, d’abord une première réponse : oui, le constructeur est bien réel et il s’appelle Neo Motors. Nous en avons rencontré le PDG et cofondateur, voici son histoire. Le compte à rebours est enclenché La quarantaine pétulante, une barbe de trois jours, Nassim Belkhayat suinte une bonne humeur contagieuse. Attablé à la terrasse de l’hôtel Onomo, dans le quartier huppé d’Al Massira de Casablanca, le patron de Neo Motors parle pour la première fois de son projet à un média. Derrière son assurance affichée, pointe un zeste de fébrilité. Le rêve fou d’une voiture 100% marocaine est en passe de devenir réalité. Lui-même semble à peine le réaliser : “Après sept ans de travail acharné, sans interruption, c’est vraiment la première fois que je peux regarder en arrière et apprécier tout ce qui a été accompli pour en arriver là”. Autrement dit, obtenir l’homologation de l’Agence nationale de la sécurité routière (Narsa), synonyme d’une autorisation de mise sur le marché du véhicule. Mais un voile discret assombrit soudainement le regard de l’industriel. Comme si, en dépit du soulagement, remontent à la surface sept ans d’épreuves, d’obstacles, de barrières à franchir, comme autant d’occasions de laisser tomber un projet auquel personne ne croyait à ses premières évocations. Dans un peu plus d’un mois, juste après le ramadan, Neo Motors effectuera le “reveal” officiel de son premier modèle. “Un crossover, compact modulable” Contre vents et marées cependant, le binôme qui a eu l’idée insensée de doter le Maroc de sa propre marque a tenu bon. Dans un peu plus d’un mois, juste après le ramadan, Neo Motors effectuera le “reveal” officiel de son premier modèle. “Un crossover, compact modulable”, comme le qualifie Nassim Belkhayat. Avant d’en arriver là, il faut dérouler le fil d’événements tortueux au terme duquel le royaume se dotera bientôt de sa toute première voiture. Mehdi et Nassim, les retrouvailles Neo Motors, c’est d’abord une histoire de retrouvailles entre deux camarades de fac, Nassim Belkhayat et Mehdi Bensaïd. Sur les bancs de l’université de Toulouse, les deux étudiants nouent un solide lien d’amitié. Leur diplôme obtenu en 2008, ils se perdent de vue. Huit ans plus tard, un concours de circonstances les réunit à nouveau. Nous sommes en 2016, Mehdi Bensaïd, actuel ministre de la Culture, militant historique du PAM, est alors dans l’opposition et n’occupe aucun poste électif. Avec Nassim Belkhayat, avocat d’affaires reconverti depuis dans les énergies renouvelables, ils caressent un rêve : créer une marque automobile 100 % marocaine. “Nous nous sommes posé la question : comment se fait-il qu’aucun Marocain ne se soit aventuré à fabriquer une voiture marocaine alors que le taux d’intégration avait atteint un niveau significatif ?” “Au vu de l’émergence, grâce à la vision royale de Sa Majesté, d’un écosystème d’équipementiers s’ouvrant sur les principales composantes d’un véhicule autour des géants mondiaux de l’automobile, avec mon copain de faculté, nous nous sommes posé la question : comment se fait-il que le capital marocain ne participe pas à cet éclat et qu’aucun Marocain ne se soit aventuré à fabriquer une voiture marocaine alors que le taux d’intégration avait atteint un niveau significatif ?”, s’interrogeait à l’époque Nassim Belkhayat. Les prémices du projet sont donc simples. Avec l’implantation autour des deux géants de l’automobile que sont Renault et Stellantis de plus de 250 fournisseurs de composants étrangers, employant plus de 180.000 salariés, l’opportunité d’utiliser ce réseau de sourcing local pour bâtir une voiture de qualité était évidente. Les deux compères s’activent alors à analyser l’écosystème automobile. Enchaînant enquêtes et demandant conseil auprès d’équipementiers amis et de constructeurs automobiles de petites séries, ils arrivent à une conclusion. “Tous les ingrédients étaient là, tant les composants que l’ingénierie et le savoir-faire, il suffisait de savoir synchroniser le tout pour investir un minimum et faire comme les premiers constructeurs dans de petits garages”, explique Belkhayat. Reverse-engineering, le maître-mot du projet C’est d’ailleurs dans un garage que l’aventure commence. Le tandem fait du “reverse-engineering”. Ils démontent des automobiles pour se faire une idée des process de production, identifier les pièces essentielles, déterminer leur provenance et, déjà, esquisser une image mentale du véhicule à venir. Belkhayat explique : “Notre idée était d’aboutir à un véhicule pour toute la famille, mais aussi pour les primo-acquéreurs, un véhicule que l’on pourrait utiliser la semaine pour aller au bureau, mais aussi les weekends, pour partir en virée, à la plage ou autres”. Belkhayat et Bensaïd imaginent une sorte de SUV de ville s’inspirant quelque peu de la Jimny de Suzuki, du Ford Bronco ou de la Mini Countryman. Leur modèle en tête, ils entament une tournée mondiale à la recherche de petits motoristes indépendants produisant moins de 10.000 véhicules pas an. C’est en Tunisie que l’instant Eurêka se produit. Grâce aux frères Zied et Omar Guiga, producteurs de la Wallyscar, Belkhayat et Bensaïd comprennent de quelle manière ils peuvent “commencer à disrupter le process de production”. “Il fallait à tout prix ne pas devenir un paquebot, mais au contraire maintenir un esprit start-up” Le modèle de fabrication en petite série de l’Izis des frères Guiga, malgré un écosystème automobile tunisien beaucoup moins fourni qu’au Maroc, inspire les deux associés. De retour au Maroc, ils établissent une cartographie de l’ensemble des composants disponibles localement, dessinent leurs premiers sketchs et enclenchent la phase prototypage. “On comprend qu’il faut partir d’éléments simples, comme pour l’iPhone, il fallait broder autour du concept du bouton unique”, se remémore Belkhayat. Objectif : déboucher sur un véhicule jeune, intemporel, premium mais à un prix abordable. Le “reverse-engineering” ainsi employé par le tandem leur permet d’identifier les matériaux à incorporer dans leur futur véhicule : quel type de châssis, quel moteur, quelle carrosserie, quel type de verre, etc. Cette phase de conception intellectuelle absorbe une année de travail. Leur obsession : surtout ne jamais déborder au-delà du coût “target”, ne pas se lancer dans des investissements en machines qui redimensionneraient le projet à des niveaux moins agiles. “Il fallait à tout prix ne pas devenir un paquebot, mais au contraire maintenir un esprit start-up”, souligne Belkhayat. Le modèle défini, le châssis identifié, le choix se porte sur une carrosserie en fibre de verre. Le moteur, fabriqué au Maroc, est sourcé auprès de l’usine Stellantis de Kénitra. Le projet commence à prendre chair. Les associés rassemblent alors une équipe autour d’eux. Ils parviennent à convaincre des bureaux d’ingénierie, des experts indépendants, des passionnés, tous marocains, de les rejoindre bénévolement. Ils s’appuient sur le réseau de fournisseurs automobiles implantés au Maroc pour se procurer des composants libres de droits. Du gainage du véhicule, jusqu’aux étriers de freins, presque tout ce qui constitue le véhicule est puisé dans les industries locales, soit une trentaine d’usines situées à Tanger, Kénitra, Casablanca, Fès et Taza. “C’est vraiment grâce à Hakim Abdelmoumen que nous avons pu tisser des liens avec toutes ces entreprises”, observe Belkhayat. Président de l’AMICA et parmi les connaisseurs les plus aguerris du secteur, Abdelmoumen a mis son épais carnet d’adresses à disposition des porteurs du projet. Il participe de la sorte à installer un lien de confiance entre le constructeur néophyte et l’amont automobile. “Nous nous sommes rendu compte qu’au sein de ces multinationales, la plupart des PDG étaient des Marocains”, note Belkhayat. Ces derniers sont d’autant plus enclins à partager leur savoir-faire avec des primo-industriels nationaux qu’ils croient en une aventure industrielle 100% marocaine. Cette solidarité exprimée par “la grande famille de l’automobile” fait gagner du temps à Neo Motors. Une toile de soutiens se tisse autour d’eux. L’innovation du nouveau constructeur ne provient pas d’un concept révolutionnaire, mais simplement du fait d’intégrer un écosystème existant et de le convaincre d’accompagner un projet séduisant sur le papier mais complexe à monter. Les équipementiers habitués aux gros volumes des Majors acceptent de fournir le petit poucet, passant outre les obligations de commande minimum, les exclusivités régionales, soit une batterie d’obstacles que Belkhayat et Bensaïd parviennent à éviter. Mieux, les fournisseurs optimisent la conformité de leurs produits aux besoins de Neo Motors. “Une usine comme Polydesign qui nous fait tout le travail de gainage en cuir, c’est 26.000 volants produits par jour, ce sont 1600 ouvriers qui travaillent en shift 24h/24 et qui exportent dans le monde entier ; Di Castal , c’est 16.000 jantes par jour fabriquées au Maroc”. Les équipementiers font confiance à Neo Motors malgré ses modestes volumes, “ce qui n’était pas acquis”, confie Belkhayat. MHE demande de “revoir la copie” Le prototypage achevé, une version V.00 prête, il faut désormais sonder les fonds d’investissements. Surprise, les rejets pleuvent en cascade Le projet tenant désormais la route, la prochaine étape consiste à former le tour de table financier. Jusqu’ici Belkhayat et Bensaïd n’ont pu compter que sur leurs fonds propres et le soutien d’amis et de la famille. Le prototypage achevé, une version V.00 prête, il faut désormais sonder les fonds d’investissements. Surprise, les rejets pleuvent en cascade. Le capital-risque est frileux quant au projet du jeune duo. On demande aux partenaires de décrocher une convention d’investissement avant de frapper de nouveau aux portes des fonds d’investissements. Ce ne sera pas une mince affaire. Nous sommes en 2018. Moulay Hafid Elalamy est alors ministre de l’Industrie. Il accueille le projet avec froideur. “Il nous a challengés pour faire mieux”, se rappelle Belkhayat. Fort d’une industrie automobile de dimension mondiale, le Maroc ne peut se payer le luxe d’effectuer un faux départ sur un véhicule 100% national. “Nous avons été soufflés par le niveau de talents, d’expertise et d’exigence de la direction des industries automobiles au sein du ministère de l’Industrie, leur niveau est exceptionnel”, se remémore Belkhayat. Les cofondateurs sont priés de revoir leur copie. Pas question pour les équipes de MHE d’avaliser un projet de véhicule en série bancal, moyen, peu fiable. “Le Maroc est en première division en matière d’automobile”, répète le ministre. Se louper n’est pas une option. Dix-huit mois d’allers-retours plus tard, le 3 septembre 2019 précisément, la convention d’investissement est signée par le ministre. Elle accorde à Neo Motors un statut de zone franche et l’absout de TVA et de droits de douane à l’importation. Belkhayat s’engage sur un programme d’investissement de dix ans, en trois phases. La première implique un engagement de 45 millions de dirhams. Objectif, créer 150 emplois et livrer entre 1500 et 3000 véhicules par an sur trois ans. Entretemps, le prototype est grandement amélioré. Toujours niet ! Retour chez les fonds d’investissement. Bis repetita. Pas question d’allonger le moindre centime. Derechef, on suggère à Belkhayat et Bensaïd d’essayer de convaincre des banques de la place de leur accorder un financement, gage de la robustesse du projet. Le “venture capital” n’y croit toujours pas. Reprenant leur bâton de pèlerin, les deux associés tapent aux portes de toutes les banques. Le Crédit Agricole, alors dirigé par Tarik Sijilmassi, semble intéressé. La banque à expertise agricole désire se diversifier. L’automobile est un créneau porteur. On écoute le duo, mais très vite, les “due diligence” s’enchaînent. Les banques exigent un business plan, un foncier disponible, un retour sur investissement, des benchmarks, etc. Sur le papier, les banquiers sont séduits, mais leur processus de sélection drastique oppose un veto à l’idée que deux jeunes, sans “track record” dans l’industrie, se mettent dans l’idée de produire un véhicule en série, dans un secteur ultra-concurrentiel et hautement technologique. Les banques exigent un business plan, un foncier disponible, un retour sur investissement, des benchmarks, etc. Les prérequis de la banque donnent un coup d’accélérateur à la machine. Pour installer son usine, Belkhayat choisit la zone industrielle de Aïn Aouda, près de Rabat. Il passe par le Centre régional d’investissement (CRI) de Rabat pour bénéficier d’un foncier locatif appartenant aux Domaines. Avantage, à un jet de pierre de la future usine, se situe l’Institut de formation de la pièce de rechange. Ce qui met à disposition aisée de Neo Motors une main d’œuvre taillée pour son produit. Des cabinets de conseil acceptent de bétonner le business plan du duo en vue de l’obtention du financement bancaire. Ce travail de structuration paie. Le Crédit Agricole apprécie à présent un projet concret avec un terrain pour monter l’usine et un plan de rentabilité. Il accepte de débloquer les fonds mais demande à partager le risque avec une deuxième banque. Ce sera le CIH, dont le PDG, Lotfi Sekkat, lui-même en quête de diversification, accorde sa confiance au projet. Les banques foncent En mars 2020, le financement est décroché. La défiance des fonds d’investissement aura permis, au final, aux deux fondateurs, Nassim Belkhayat et Mehdi Bensaïd, de demeurer pour l’instant seuls actionnaires du constructeur. La disruption du process de production, la technique du reverse-engineering, et la focalisation sur un coût final à ne jamais dépasser, ont réduit les charges d’investissement et de fonctionnement à des niveaux rarement atteints dans l’industrie de l’automobile en série. En témoigne la relative modestie du montant débloqué par les banques : 24 millions de dirhams. Alors que les premières commercialisations sont prévues pour fin ramadan, jusqu’ici l’enveloppe d’investissement allouée au projet ne dépasse pas les 45 millions de dirhams. Il n’empêche, Belkhayat et Bensaïd ont dû s’engager personnellement à garantir le prêt. Cautions personnelles des porteurs de projets et de leurs épouses, hypothèques de biens immobiliers, signature de billets à ordre, tout y passe. “À l’époque, c’est-à-dire avant le Covid, on ne parle pas encore du made in Morocco, donc pas d’aide, pas de subventions”, détaille Belkhayat. Et de poursuivre : “On a démontré que si on voulait que l’on nous fasse confiance, il fallait d’abord se faire confiance à soi-même, d’être capable de risquer gros.” Cette étape franchie, le duo entame la construction de l’usine sur un foncier de deux hectares. C’est le très réputé Hicham Elâajmi, architecte connu pour avoir conçu la Kénitra Free zone, qui s’occupe des plans. L’usine s’organise en ateliers éclatés qui sont l’émanation des différents fournisseurs de Neo Motors. Les composants sont reçus et montés dans la foulée. A force de streamlining, la fabrication d’un véhicule complet absorbe désormais quarante heures de travail, avec une équipe actuelle composée de 40 salariés. La plupart diplômés de l’Institut de formation des métiers de l’automobile. “Mais dès qu’on aura une maîtrise de la supply chain, nous améliorerons notre chaîne de montage, l’important c’est que le savoir-faire existe”, insiste Belkhayat. En bout de course, il restait à convaincre Narsa d’accorder son homologation à Neo Motors. Sans ce document attestant de la fiabilité du véhicule, de sa conformité avec les normes de qualité internationale, tout le chemin de croix de Bensaïd et Belkhayat n’aurait servi à rien. Munis de leur convention d’investissement et des fonds mis à disposition par le Crédit Agricole et le CIH, les fondateurs s’attèlent à préparer l’homologation. Narsa donne enfin son ok Etant donné que tous les composants constitutifs de la voiture étaient déjà homologués par les équipementiers-fournisseurs, la démarche est moins jonchée de complications. Il n’en demeure pas moins que les tests du véhicule par les organismes d’homologation ne tolèrent aucun flottement. Une batterie d’évaluations et autres contrôles est imposée à Neo Motors. Au terme de laquelle, il y a moins d’un mois, l’homologation est obtenue. Celle-ci, en bref, atteste de la sécurité et du niveau de performance du nouveau véhicule 100% marocain. A terme, le modèle produit par Neo Motors bénéficiera d’un taux d’intégration de 70%, largement au-dessus de Renault et Stellantis. Pour Belkhayat, seul maître à bord depuis que Bensaïd est entré en campagne électorale en 2021, une première étape est franchie. Au bout de sept ans de travail, ces deux jeunes, trop fous, trop inconscients pour savoir que leur rêve était impossible, en sont venus à bout, du moins sur son volet industriel. La fierté de Belkhayat, s’ouvre-t-il, “c’est de pouvoir imprimer notre numéro de série sur le véhicule, c’est notre plaque constructeur et c’est la première fois qu’une entreprise marocaine peut imprimer son numéro de série sur un véhicule qu’elle propose à la clientèle marocaine”. Se profile désormais le défi de convaincre les Marocains de plébisciter le produit Neo Motors. Encore un autre challenge. Le plus dur ? Tout ce qu’il faut savoir sur la future voiture 100% marocaine de Neo Motors Un modèle dans l’air du temps – Le véhicule comporte trois portes et un gabarit imposant, tanguant entre le véhicule familial et l’utilitaire. Il est plutôt destiné aux 25-40 ans intéressés par un primo-véhicule. – La motorisation essence est signée Stellantis (ex-PSA, Peugeot-Citroën). Les pièces sont disponibles partout sur le territoire. La carrosserie est faite en fibre de verre, un matériau flexible à la réparation. – “Le design est à la fois moderne et intemporel”, selon le PDG. Il tend à s’inspirer de la mythique Jeep américaine avec un hardtop rabattable. Le choix s’est porté sur des jauges analogiques pour éviter les problématiques liées aux microprocesseurs. – Le Carplay peut dupliquer les options embarquées par le téléphone. Les vitres sont électriques, les freins ABS, la boîte à vitesse manuelle. La Commercialisation – Dans une optique d’agilité et en phase avec le mindset start-up de Neo Motors, le canal digital sera “essentiellement” utilisé pour commander le véhicule, souligne le constructeur. – Une customisation virtuelle sur la gamme de couleurs, ajouts de stickers, choix de volant et sellerie sera possible, et ce avant la réservation du véhicule. L’étape finale s’effectuera chez Neo Motors, où après commande, le client décidera du détail des surpiqûres, des cuirs, etc. – Un test drive pourra être réservé sur Internet. Des pop-up stores seront mis en place dans des lieux fréquentés par la clientèle cible de la marque, les salles de sports par exemple. “Nous serons là où seront nos clients”, assure Belkhayat. – Les fondateurs ne souhaitent pas dévoiler le nom du modèle, mais “Niya” et “Sir” ont été brevetés par Neo Motors. Selon nos informations, aucun des deux noms brevetés auprès de l’OMPIC ne sera retenu. A l’heure actuelle, l’équipe Neo Motors n’a pas encore arrêté d’appellation définitive pour son véhicule 100% marocain. Rendez-vous après le ramadan pour le “reveal”. – Le SAV Neo Motors et les centres agréés de la marque s’adosseront sur des structures existantes. Des partenariats en ce sens sont en cours de signature. Capacité de l’usine et marchés extérieurs – D’une superficie de 5000 mètres carrés (extensible à 15 000 mètres carrés), l’usine de Neo Motors implantée en zone industrielle de Aïn Aouda, dans la région de Rabat, dispose d’une capacité de production de 5000 véhicules par an. En année complète, entre 1500 et 2500 véhicules peuvent y être produits. – L’augmentation de la production dépendra de l’accueil réservé au véhicule par le marché, et ce à compter de la fin du ramadan. Si le succès est au rendez-vous, les investissements lourds rendant possible une production en grande série seront injectés dans Neo Motors. – Neo Motors vise le marché africain, mais son homologation lui permet d’écouler ses véhicules dans d’autres marchés, comme l’Europe. Un défi que ne s’interdisent pas les fondateurs du constructeur. Prix et financement – Le modèle d’entrée de gamme sera commercialisé à partir de 165.000 dirhams TTC. – Le modèle full options sera, lui, proposé à partir de 185.000 dirhams TTC. – Neo Motors négocie des conditions de financement du véhicule auprès de plusieurs établissements bancaires de la place. Le but est de converger vers une formule zéro apport adossée à une traite mensuelle oscillant entre 1600 et 2000 DH. a écrit:
L'article complet...étant passionné d'automobile je ferais surement un test drive, le prix reste plus que raisonnable entre 165kdhs et 185kdhs pour une voiture 100% made in Morocco...
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 14:27
Merci pour le partage Ssi Bruce.
Après avoir lu l'article j'ai limite envie d'en acheter une
La seule question que je me pose c'est le bloc moteur et ses caractéristique. J'arrive pas à trouver les infos sur ce qui est produit au Maroc. J'espère pas le 1,2 blueatech de 82 cv pour un véhicule comme celui la ça va être très juste.
Il faut au moins 100 cv voir 120cv.
Sinon niveau prix, rien à dire il est en plein dans le marché
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 14:34
sirono a écrit:
Non désolé, si cette voiture est comme ça je ne vois pas les marocains l'acheter à moins qu'elle soit sous les 100000 dh et encore je préfère ajouter 20000dh et prendre une dacia. Attention à nous pondre un projet avec des produits chers et de mauvaise qualité.
C’est une belle voiture, elle me rappelle le fameux Jeep Sahara modulaire.
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 14:49
Un grand bravo on leur souhaite la réussite c'est facile de critiquer c'est quelque chose à une voiture marocaine on espère un petit effort sur le design il y a plein de designer des boîtes de désigner en Corée en Chine il peuvent faire un peu mieux que ça mais à part on leur souhaite toute la réussite et ça fait plaisir
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 17:00
doesnt look too good especialy from the side, however i can see this vehicle as a military 4*4 reminds me a little bit of a G wagon
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 21:25
S400S a écrit:
premier photo
Elle ressemble beaucoup à la NOUVELLE JEEP !!
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Mar 2023 - 21:39
Je me demande si ils ne sont pas partis sur la structure du Wrangler et qu'ils l'ont refait en mode Morocco. Dans tout les cas, cette première étape permettra à nos cerveaux au Maroc de se motiver et de faire les prochains modèles avec plus d'intégration InshaAllah. Hâte de voir l'intérieur de la Neo
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 10:03
Oui il est fort probable qu’ils essayent de nous vendre une Wallyscar sous licence. Il semblerait que ce soit la même voiture malheureusement. Sous licence signifie que le constructeur tunisien aura une partie des revenues sur chaque Néo vendue. pic.twitter.com/5qOEPQdF4V
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 10:22
Quand je l’ai vu elle m’a immédiatement fait penser à cette voiture tunisienne mais j’ai rien dit
Par contre en voyant le tweet clairement on essaie de se moquer de nous. C’est la même voiture à 90%.
Soit c’est sous licence ou alors un plagiat pure et simple.
https://www.wallyscar.com/iris-2/#
Même motorisation .... même design... il y a un truc qui cloche dans le récit de ces entrepreneurs !
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 10:29
J'étais complétement passé à côté de ce passage de l'article Telquel:
Clairement on se moque de nous messieurs
Citation :
C’est en Tunisie que l’instant Eurêka se produit. Grâce aux frères Zied et Omar Guiga, producteurs de la Wallyscar, Belkhayat et Bensaïd comprennent de quelle manière ils peuvent “commencer à disrupter le process de production”. “Il fallait à tout prix ne pas devenir un paquebot, mais au contraire maintenir un esprit start-up” Le modèle de fabrication en petite série de l’Izis des frères Guiga, malgré un écosystème automobile tunisien beaucoup moins fourni qu’au Maroc, inspire les deux associés.
En exclusivité la "Niya" oula "Sir" marocaine
La futur voiture de NEO
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Dernière édition par Fahed64 le Sam 18 Mar 2023 - 10:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 10:40
Au passage un immense respect aux fondateurs et ingénieur de Wllys Car de vrai entrepreneur créateur et innovateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 10:53
Fahed64 a écrit:
Au passage un immense respect aux fondateurs et ingénieur de Wllys Car de vrai entrepreneur créateur et innovateur
Oui bravo au tunisien je suis un peu déçu malheureusement . Juste de la Com Des (Malin choukara 2.0) Sincèrement j'aimerais avoir tord ou avoir des Explication sur un éventuel partenariat ou une association avec tunisien.......... Jusqu'à maintenant ça donne l'air que du bricolage Je souhaite vraiment avoir tort ça serait vraiment un gâchis. Sincèrement qu'est-ce qui ont fait pas de recherche pas d'inovation en prend un concept tunisien recherche financement Maroc quand j'ai lu l'article hier j'ai pas voulu être négatif mais je sentais que c'était un peu tiré par les cheveux surtout quand j'ai vu zone industrielle Ain Aouda c'est un peu tiré par les cheveux ça faisait très bricolage en tout cas sincèrement je souhaite avoir tort et qu'il réussite bofffff énervant un a un point
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Dernière édition par Boussayri.saad le Sam 18 Mar 2023 - 11:08, édité 1 fois
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 11:05
Le scénario est clair Saad
Ils sont allés en Tunisie, ils ont fait un partenariat de retour au Maroc ils ont sourcé les pièces car notre tissu industriel est mieux fournis pour avoir un taux d’intégration local plus important qu’en Tunisie (30% la ba).
Lamoii ce qui m’énerve personnellement c’est pas le fait qu’ils aillent voir les tunisiens mais qu’ils se présentent comme les créateur de la marque et que le narratif soit mensongé.
La marque tunisienne ont aussi crée un pickup ( pour les paysans dans les campagnes) mais surtout une berline compacte très séduisante qui peut venir en compétition frontale au Logan.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 11:30
Fahed64 a écrit:
Le scénario est clair Saad
Ils sont allés en Tunisie, ils ont fait un partenariat de retour au Maroc ils ont sourcé les pièces car notre tissu industriel est mieux fournis pour avoir un taux d’intégration local plus important qu’en Tunisie (30% la ba).
Lamoii ce qui m’énerve personnellement c’est pas le fait qu’ils aillent voir les tunisiens mais qu’ils se présentent comme les créateur de la marque et que le narratif soit mensongé.
La marque tunisienne ont aussi crée un pickup ( pour les paysans dans les campagnes) mais surtout une berline compacte très séduisante qui peut venir en compétition frontale au Logan.
Oui c'est exactement ça le narratif de l article sur tel que genre (agence RP casablancaise fin des années 90) Ou films indien. Avec tou c ingénieur marocain qui travaille chez Renault et Peugeot tu peux pas débaucher une équipe marocaine ou aller en chine acheter un concept clé en main ou expliqué comme quoi il s'agit d'une association avec les tunisien aux contraire ça fera plaisir comme quoi un bijou maghrébin porté par écosystème automobile marocain. C'est vraiment c'est mentalité de bricolage qui tue l'innovation et l'industrie et le monde des affaires au Maroc mélanger avec les agences de RP Casablanca (Sincèrement les frères j'aimerais avoir tor et qu'il réussite)
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 11:54
Ce qu'il faut c'est des investissements dans les bases réelles de l'industrie, la métallurgie, la plasturgie les matériaux composites l'outillage la machinerie et les composantes électronique ainsi que le traitement des métaux et des terres rares, c'est pas de l'importation déguisé et l'opportunisme stériles qui va nous aider à construire une vraie industrie ce truc c'est du n'importe quoi malheureusement on a que des commerçants on s ps d'industriels.....
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Mar 2023 - 12:07
MHE aurait refusé de cautionner le projet en 2018.