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 Économie marocaine

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MessageSujet: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeVen 10 Juil 2015 - 1:46

Rappel du premier message :

Whaou un marché aussi grand que le Maroc
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeMer 8 Juin 2016 - 21:12

Je vais revenir sur la réponse de PGM. Nous sommes d'accord sur le fait que, au Maroc, l'immobilier est une rente. On achète un terrain pour une bouchée de pain (car on connait quelqu'un) et on construit à minima pour se faire une marge béneficiaire de l'ordre de 25%.

Le probleme est que l'immobilier est un accelerateur de masse monetaire incroyable (il faut emprunter à tous les niveaux). L'immobilier crée aussi un patrimoine. Or, des gens qui ont un patrimoine ne veulent pas tout brûler et faire une révolution.

Le secteur de l'immobilier est le veritable moteur de l'economie Americaine et Européenne (en Belgique ils disent "quand la brique va tout va").

Donc je ne pense pas que la solution soit de surtaxer ce secteur. Ce qu'il faudrait, c'est de mieux le réguler. S'assurer que de vrais espaces verts soient inclus dans les plans (ça reduit le profit). Obliger les promoteurs à construire en hauteur (pour accroitre les espaces verts) afin de forcer les entrepreneurs à investir en nouvelles techniques de construction. A l'heure actuelle, il n'y a pas une entreprise Marocaine capable de construire un immeuble de plus de 20 étages... Ce n'est pas normal.

Il faudrait également faire une difference entre l'imposition de la construction elle-meme et celle de l'opération immobilière (la vente ou la location du bien).

L'immobilier est bien une rente mais c'est une rente qui peut etre utile si nous poussons à l'innovation dans ce secteur. Comme PGM l'a dit, construire des R+3 avec un commerce au rez-de-chaussée n'a pas d'apport que ce soit urbanistiquement ni industriellement. Les promoteurs restent sous-equipés et se basent sur une main d'oeuvre non déclarée sans formation. Une grande partie du secteur de la construction restant dans l'informel du fait de la faible technologie utilisée.

En anecdote, savez-vous pourquoi les promoteurs immobiliers ne construisent pratiquement jamais au delà de 4 etages? La loi dit qu'au delà de 4 etages, l'ascenseur est obligatoir. Or, l'installation d'un ascenseur coute cher et demande une main d'oeuvre qualifier et des engins qui ne sont pas donnés. Donc, au lieu de faire l'investissement (en engins et en formation)... on ne construit pas au delà de 4 etages.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 2:46

alphatango a écrit:


En anecdote, savez-vous pourquoi les promoteurs immobiliers ne construisent pratiquement jamais au delà de 4 etages? La loi dit qu'au delà de 4 etages, l'ascenseur est obligatoir. Or, l'installation d'un ascenseur coute cher et demande une main d'oeuvre qualifier et des engins qui ne sont pas donnés. Donc, au lieu de faire l'investissement (en engins et en formation)... on ne construit pas au delà de 4 etages.

ça n'a aucun sens, un étage c'est deux appartements minimum , c'est beaucoup de fric , le coût de l'ascenseur il le partage sur tous les appartement de l’immeuble



http://www.maroc.prix-construction.info/renovation/calculaprecio.asp?Valor=1|0_0_2|2|TKA010|ita_ascensor:_0_2_0_1_0_1_0_0_0_0_0_0_0_0

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 8:58

alphatango a écrit:
Je vais revenir sur la réponse de PGM. Nous sommes d'accord sur le fait que, au Maroc, l'immobilier est une rente. On achète un terrain pour une bouchée de pain (car on connait quelqu'un) et on construit à minima pour se faire une marge béneficiaire de l'ordre de 25%.

Le probleme est que l'immobilier est un accelerateur de masse monetaire incroyable (il faut emprunter à tous les niveaux). L'immobilier crée aussi un patrimoine. Or, des gens qui ont un patrimoine ne veulent pas tout brûler et faire une révolution.

Le secteur de l'immobilier est le veritable moteur de l'economie Americaine et Européenne (en Belgique ils disent "quand la brique va tout va").

Donc je ne pense pas que la solution soit de surtaxer ce secteur. Ce qu'il faudrait, c'est de mieux le réguler. S'assurer que de vrais espaces verts soient inclus dans les plans (ça reduit le profit). Obliger les promoteurs à construire en hauteur (pour accroitre les espaces verts) afin de forcer les entrepreneurs à investir en nouvelles techniques de construction. A l'heure actuelle, il n'y a pas une entreprise Marocaine capable de construire un immeuble de plus de 20 étages... Ce n'est pas normal.

Il faudrait également faire une difference entre l'imposition de la construction elle-meme et celle de l'opération immobilière (la vente ou la location du bien).

L'immobilier est bien une rente mais c'est une rente qui peut etre utile si nous poussons à l'innovation dans ce secteur. Comme PGM l'a dit, construire des R+3 avec un commerce au rez-de-chaussée n'a pas d'apport que ce soit urbanistiquement ni industriellement. Les promoteurs restent sous-equipés et se basent sur une main d'oeuvre non déclarée sans formation. Une grande partie du secteur de la construction restant dans l'informel du fait de la faible technologie utilisée.

En anecdote, savez-vous pourquoi les promoteurs immobiliers ne construisent pratiquement jamais au delà de 4 etages? La loi dit qu'au delà de 4 etages, l'ascenseur est obligatoir. Or, l'installation d'un ascenseur coute cher et demande une main d'oeuvre qualifier et des engins qui ne sont pas donnés. Donc, au lieu de faire l'investissement (en engins et en formation)... on ne construit pas au delà de 4 etages.

Biensur qu'il faut taxer l'immobilier spéculatif, regarde où en est l'Espagne avec sa folie immobilière, si ca attire du cash flow, l'immobilier comme son nom l'indique immobilise un patrimoine, car le crédit fini par être remboursé et la masse monétaire retirée du marché, ce qui reste c'est de la richesse bien réelle retirée d'autres secteur pour être figée dans la pierre. Quand à ce que disent les belges, pleins d'économistes diront la même chose, car dans les situations hors crises et hors bulles, l'inflation immobilière reflète une bonne santé économique globale, mais au Maroc comme en Europe actuellement on est bien en crise voire en plein bulle spéculative.

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 14:11

Ce n'est pas correcte Pyromane.

Commençons par le cas Espagnol (ou Americain d'ailleurs). La catastrophe liée à l'immobilier s'est passée de la manière suivante:
Dans les deux cas, des taux d'interet faibles ont facilité l'arrivée sur le marché de nouveaux propriétaires, la demande pour des biens immobiliers etant forte, cela a poussé les prix de l'immobilier vers la hausse. Les banques pouvaient fournir des prets sans se soucier de leur propre bilan comptable grace à la securitisation (les banques revendent ces dettes). Comme les marges sont fortes sur ce secteur (preter pour l'immobilier est extremement profitable), les banques voulaient preter plus et le regulateur (la banque Centrale) n'a pas réagi. Aux Etats- Unis, les Banques ont commencé à preter à des gens sans aucune garantie (pas de travail etc..). En Espagne, les banques ont financés des projets qui n'avaient aucune chance d'etre profitable car la construction depassait alors largement la demande.

Dans ces deux pays nous avons vu une bulle immobilière (les prix n'avaient plus aucun sens). Nous avons vu la meme bulle à Dubai et actuellement en Arabie Saoudite.

Dans le cas du Maroc, le gouvernement (et c'est bien le gouvernement dont je parle mais le précédent, celui dirigé par El Fassi) avait compris très vite le risque d'une bulle immobilière et avait vite compris que la bulle immobilière serait due à un manque de foncier. C'est pour cela qu'une masse importante de foncier à été liberée. Nous n'avons pas vu de bulle immobilière comme en Europe et aux Etats Unis mais nous avons vu une acceleration de la construction qui a soutenu la croissance du pays jusqu'en 2013 plus ou moins. Mais cet exces de production (surtout moyen et haut de gamme ainsi que des projets mal ficelés) a du mal à etre absorbé. D'où le ralentissement actuel.

Pour ce qui est de la masse monetaire, Pyromane n'a pas compris la manière dont cela se passe.
Ne parlons que du residentiel (à titre d'exemple): J'achete un bien pour 100. J'emprunte 80 sur 20 ans.  Je n'ai utilisé que 20 de mon patrimoine, le reste peut etre utilisé à consommer ou investir ailleurs. La banque peut preter 10x ses actifs (accélération à nouveau). Dix ans plus tard, mon bien vaut 150... Je retourne à la banque et leur dit que je voudrait emrpunter 40 de plus car la valeur de mon bien à augmenter. J'utilise les 40 pour consommer ou pour investir ailleurs.
Le bien est un collatéral qui peut me permettre de financer ce que je veux quand je veux. L'immobilier n'est pas une richesse figée comme tu sembles le croire.

Le probleme est lorsque les seuls investissements fait dans le pays par le secteur privé sont dans l'immobilier. Il faut investir dans l'immobilier mais pas seulement. Il faut soutenir l'investissement industriel et cela aura bien plus d'effets positifs que de sur taxer l'immobilier.

Il y a des choses simples comme la deduction fiscale des interets liés au financement de projets industriels, des couts d'emploi (secu etc) moins élevés dans les secteurs industriels et technologiques, la deduction fiscale des frais de R&D. L'ouverture des appels d'offres aux entreprises Marocaines (qui restent souvent à l'ecart du fait de leur faible capitalisation).

A nouveau, nous sommes d'accord que l'immobilier est souvent une rente et, meme, un outil de blanchiement d'argent. Mais bloquer le secteur n'est pas une bonne approche car c'est un secteur crucial pour toute les economies du monde.

Mais il est un fait que nous ne pouvons continuer dans cette voie: de moins en moins de production (industrielle ou agricole d'ailleurs) et de plus en plus de consommation (et donc d'importation).

Autre anecdote (plus serieuse celle-ci): Pourquoi le taus de rendement de l'investissement est-il aussi faible au Maroc? Nous savons qu'une grande partie de l'investissement au Maroc est de l'immobilier (residentiel principalement). Or, la quasi totalité des transactions se fait avec une partie "au noir". Le bien vaut 100 mais nous declarons et enregistrons une vente pour 70 et nous recevons 30 en cash. Le rendement de l'investissement passe soudainement de 30% à 0.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 17:12

Hépatite C : Pharma 5, le labo marocain par qui le miracle est arrivé

Citation :
En mars, l'entreprise fondée par Abdallah Lahlou-Filali a mis sur le marché un générique du médicament contre l'hépatite C. Jusqu'à présent, ce traitement était le plus cher du monde…

À 20 km de Casablanca, dans la zone industrielle d’Ouled Saleh, une usine pharmaceutique s’étale sur 21 000 m2. Bienvenue chez Pharma 5, où le médicament le plus cher du monde a été « génériqué ». La recette du sofosbuvir, molécule miracle contre l’hépatite C développée par la firme américaine Gilead et commercialisée par celle-ci sous la marque Sovaldi, a livré son secret aux chimistes de ce laboratoire qui, depuis trente ans, fabrique des médicaments génériques.

Une prouesse qui a permis de démocratiser l’accès aux soins contre cette maladie que l’on pensait incurable. Et qui a fait entrer la compagnie marocaine dans la cour des grands.

Une affaire de famille

Derrière cette saga, l’expérience et la volonté d’un homme : Abdallah Lahlou-Filali fait partie de la première génération de pharmaciens marocains formés en France. Après avoir décroché son diplôme à l’université Paris-Descartes et roulé sa bosse dans quelques sociétés de l’Hexagone, il décide de rentrer au bercail dans les années 1970 et atterrit à la direction des médicaments du ministère de la Santé. Plusieurs années plus tard, il se met à son compte et ouvre une officine : la pharmacie Jamila, du nom du nouveau quartier périphérique de Casablanca où elle est située.

Avec des pionniers du secteur, Abdallah Lahlou-Filali lance dans la foulée une société de distribution de produits pharmaceutiques, avant de faire le grand saut dans l’industrie, presque par hasard.

C’est un homme qui a toujours eu l’intelligence de savoir déléguer et qui nous fait entièrement confiance
« J’ai entendu dire que Bayer était en train de vendre son usine marocaine, se souvient-il. J’ai alors décidé de me rendre dans leurs locaux pour y rencontrer le directeur. À mon arrivée, il était au téléphone avec un repreneur potentiel mais qui voulait l’outil industriel sans le personnel. Quand j’ai expliqué au directeur que j’étais prêt à récupérer la douzaine de salariés de l’usine, il a tout de suite accepté mon offre. » Le deal est conclu, l’aventure Pharma 5 peut commencer.

Plus de trente ans plus tard, la société d’Abdallah Lahlou-Filali est un poids lourd du secteur pharmaceutique marocain : 1 200 salariés et près de 1 milliard de dirhams de chiffre d’affaires (environ 90 millions d’euros), réalisé grâce à plus de 370 médicaments génériques vendus dans 36 pays à travers le monde. Aujourd’hui septuagénaire, Lahlou-Filali occupe toujours le bureau présidentiel de Pharma 5, dans lequel il passe ses journées, même s’il s’est retiré de la gestion quotidienne des affaires.

Ses deux filles, Yasmine et Myriam, ont pris le relais pour administrer l’entreprise familiale. « C’est un homme qui a toujours eu l’intelligence de savoir déléguer. Aujourd’hui, il nous fait entièrement confiance », explique l’aînée. Taquin, le patriarche ajoute : « C’est à peine si elles m’invitent au comité de direction. »

Blouse blanche et lunettes carrées, Yasmine a suivi les traces de son père en étudiant la pharmacie dans la même université. Après un bref passage dans des multinationales, elle rejoint la société familiale en 2001 en tant que responsable des laboratoires. Sa sœur Myriam suit dix ans plus tard pour s’occuper des volets administratif et commercial.

DR
« J’ai abandonné les études de pharmacie après ma première année », raconte la cadette, qui optera finalement pour Paris-Dauphine, avant d’intégrer le groupe de luxe LVMH. « Mon patron n’a rien compris quand j’ai demandé une mise en disponibilité. Il m’a dit : « Tu ne vas tout de même pas abandonner le parfum pour l’odeur de la pénicilline ! » » Abdallah Lahlou-Filali renchérit : « Même son mari, resté en France, était persuadé qu’elle n’allait pas tenir plus de six mois avant de faire marche arrière ! »

C’est que la famille est une valeur fondamentale chez Pharma 5. Elle a été d’ailleurs à l’origine de l’aventure SSB 400, le fameux médicament générique du sofosbuvir. « Un membre de la famille a contracté l’hépatite C, raconte Abdallah Lahlou-Filali. Quand j’ai entendu parler de cette molécule, j’ai appelé un de nos concurrents, qui représentait Gilead au Maroc, pour essayer de me procurer le médicament. C’est lui qui m’a expliqué que le sofosbuvir ne serait pas disponible au Maroc. »

En effet, quand la firme américaine signe des accords de licence avec des fabricants indiens, en septembre 2014, le royaume fait partie de la centaine de pays exclus de l’introduction du générique de cet antiviral révolutionnaire commercialisé alors entre 450 000 et 800 000 dirhams selon les pays. Et les correspondances du ministère marocain de la Santé à Gilead pour lever cette exclusion restent lettre morte.

Un processus complexe

« Comme nous étions les premiers fournisseurs des pharmacies des hôpitaux publics, le ministère nous a demandé si nous avions la capacité de produire le générique du sofosbuvir, sachant que Gilead avait dépassé le délai légal pour déposer son brevet au Maroc », se rappelle Abdallah Lahlou-Filali.

Dans la discrétion la plus absolue, la quarantaine de chimistes de Pharma 5 lance les travaux de recherche pour retracer la formule du Sovaldi, mis sur le marché à peine un an plus tôt. « Nous avons annulé presque toutes nos autres recherches et mobilisé la totalité de l’équipe sur ce projet, explique Yasmine Lahlou-Filali. Mais peu de personnes étaient vraiment au courant de la finalité du projet. Il fallait garder le secret. »

Reconstituer la recette du sofosbuvir est un parcours du combattant : « Rien que pour se procurer le princeps [le médicament original], il nous a fallu presque deux mois ; nous avons essayé plusieurs pays en Europe, avant de l’acquérir en Égypte, narre la pharmacienne. Puis, quand la formule a été stabilisée et testée, il a fallu assurer un approvisionnement suffisant en matières premières pour pouvoir assurer la production et éviter toute rupture de stock. »

Le marché africain a une place centrale dans la stratégie de l’entreprise marocaine, qui espère porter de 20 % à 50 % la part des exportations dans son chiffre d’affaires
Une fois l’autorisation de mise sur le marché accordée, en novembre 2015, Pharma 5 décide de convertir une unité industrielle en cours de construction en usine exclusivement dévolue au SSB 400 et aux deux autres médicaments (Dakasvir et Rivabir) qui complètent le traitement. Celui-ci ne coûte désormais que 13 500 dirhams pour les trois prises et il est remboursé par la sécurité sociale. « Un investissement de 85 millions de dirhams a été nécessaire pour cette mise à niveau industriel », précise Myriam Lahlou-Filali.

Mis sur le marché en mars dernier, ce traitement contre l’hépatite C, fort d’un taux d’efficacité de 97 %, connaît un succès certain. Plus de 3 000 boîtes de SSB 400 ont déjà été écoulées. « Mon rituel, chaque matin, consiste à demander les chiffres de vente du SSB 400. Aujourd’hui, par exemple, environ 60 boîtes ont été achetées », confie Abdallah Lahlou-Filali. Ce remède à prix abordable, Pharma 5 est sur le point de l’exporter dans divers pays africains.

« Nous avons déjà obtenu les autorisations pour la Côte d’Ivoire, le Mali, le Gabon et le Sénégal », affirme Yasmine Lahlou-Filali. Le marché africain a une place centrale dans la stratégie de l’entreprise marocaine, qui espère porter de 20 % à 50 % la part des exportations dans son chiffre d’affaires. Pour conquérir ces marchés, Pharma 5 devrait d’ailleurs bientôt annoncer la construction d’une unité pharmaceutique dans un pays d’Afrique de l’Ouest.


http://www.jeuneafrique.com/mag/329129/economie/sante-pharma-5-labo-marocain-miracle-arrive/
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 17:31

Belle réussite.c'est ça quand on a pas peur d'investir Very Happy

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 18:07

Le secteur pharmaceutique pourrait etre gigantesque au Maroc car le savoir faire est là. Malheureusement, cela reste un secteur sous capitalisé. Les firmes Marocaine (Cooper, Pharma 5 etc) etaient très tot dans les produits generiques et les production sous licence mais le management de papa et la gestion "familiale" ont fait des degats.

Un simple exemple: Dans les années 90, Hikma Pharmaceuticals (firme Jordanienne) n'avait un chiffre d'affaire que de quelques millions sans aucune ambition. Aujourd'hui, la boite pèse 8 milliards de dollars et est quotée sur la bourse de Londres. En 2011 elle rachète une firme Marocaine pour 200 millions de dollars... Firme qui aurait pu etre de la taille de Hikma si la famille avait eu un peu d'ambition.

Mais encore une fois, nous préférons la rente et le sous investissement à l'ambition, à la transparence, et à l'ouverture du capital (oui la famille à qui appartient Hikma a fait une augmentation de capital pour l'introduction en bourse. Ils ne possedent plus que 40% de la boîte mais une majorité de droits de vote).
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 4:34

Le marocain est par définition et construction peureux: ykhaf mn lmkhzen, mn jadarmiya, mon jnoun …Il faudra que la télé marocaine participe à encourager à prendre des risque (raisonnable) et que l'on comprenne une bonne fois pour toute que le FREE LUNCH est terminé (i.e pas de risk pas de gain espéré).

Ma proposition: réduire le nombre de députés et dissoudre une chambre des mostachirine ola je sais pas quoi, réduire également le nombre dual les ministres et faire un concoure national (avec cet argent sauvé) pour financer X idées !
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 12:10

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 22:59

Citation :
     Pourquoi le Maroc n’arrive-t-il pas à diminuer les inégalités de richesse ?



 Par  Pauline Chambost

Au Maroc, la croissance n’arrive pas à résorber les inégalités de richesse, contrairement à d’autres pays. Pourquoi cette situation traîne ? Quelles solutions faut-il concevoir, mettre en œuvre ?

Depuis plusieurs années, le concept de « croissance inclusive » est à la mode. Au Maroc, lors des conférences, il est sur toutes les bouches, en particulier sur celles des ministres. Derrière ce qu’on pourrait croire être une figure de style bienveillante, réside un enjeu de taille : Réduire les inégalités en faisant en sorte que les pauvres profitent encore plus de la croissance que les riches.

Aucune diminution depuis trente ans

Pour le moment, on est loin du compte puisque lesinégalités n’ont pas diminué depuis plusieursdécennies. Le 3 juin, lors d’un colloque organisé par le ministère des finances intitulé « Modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents », Jan Rielaender, de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a émis un constat édifiant : Même si les pays d’Amérique du Sud comme le Brésil et le Chili pâtissent de grandes inégalités, celles-ci ont largement diminué ces quinze dernières années, alors qu’au Maroc, elles n’ont pratiquement pas baissé.

Graphique de l’OCDE

Lire aussi : Inégalités sociales: les signaux sont-ils dans le rouge, comme l’assure Chabat?

Comme l’illustre le graphique de la Banque africaine de développement (BAD) ci-dessous, issu d’un rapport de 2011, la croissancequ’a connue le Maroc dans les années 2000 n’a pasplus bénéficié aux pauvres qu’aux riches. Labanque estime que  « les bénéfices engrangés par les pauvres (en proportion de leurs revenus) n’étaient pas significativement plus importants que ceux engrangés par les non-pauvres ».

Inégalités de quoi ?

D’abord, de quoi parle t-on ? Il existe plusieursmanières de calculer les inégalités de richesse. Lamesure qui revient le plus est le coefficient de Gini.Il est compris entre 0 et 1. Plus il est élevé, plus il

 

y a d’inégalités. Cellesci peuvent être de revenus, dedépenses, de patrimoines, selon les données utilisées. AuMaroc, le coefficient de Gini est de 0,4 d’après les calculs del’OCDE. Cela fait trente ans qu’il se situe aux alentours de cechiffre ( d’après la littérature disponible).

Le concept d’inégalité est à distinguer de celui de polarisation. « On parle de polarisation quand cela tire vers les extrémités, quand le milieu est plutôt vide », nous explique Touhami Abdelkhalek, professeur-chercheur à l’Institut national de statistique et d’économie appliquée (INSEA). Cela peut, par exemple, se traduire par l’absence de classe moyenne. Au Maroc, la polarisation de la richesse ne diminue pas non plus. 

La lutte contre les inégalités plus importante que celle contre la pauvreté ?

La diminution de la pauvreté ne s’accompagne pas forcément d’une baisse des inégalités (si les pauvres deviennent moins pauvres mais qu’en même temps les riches deviennent plus riches). Or, d’après Touhami Abdelkhalek, la lutte contre les inégalités doit être le nouveau fer de lance des pouvoirs publics marocains, « quitte à avoir un peu moins de croissance ».

Cette priorisation du combat peut bien sûr être politique, voire philosophique. Mais de manière plus terre-à-terre, les inégalités peuvent être combattues au nom de la stabilité. L’OCDE résume ainsi : « L’absence d’égalité des chances [...] va inévitablement peser sur les performances économiques dans leur ensemble, bien que de façon indirecte. Les inégalités suscitent également des difficultés sur le plan politique car elles nourrissent le ressentiment social et génèrent une instabilité politique. Elles peuvent aussi alimenter des aspirations populistes [...] ».

Quelles solutions ?

Comment faire en sorte que les pauvres bénéficient plus dela croissance que les riches ? Jan Rielander estime que leMaroc peut prendre exemple sur les pays d’Amérique

 

du Sud et ainsi mettre en place « un système social qui cible les populations qui en ont le plus besoin »et investir dans « un ciblage du système redistributif ». Même position pour Touhami Abdelkhalek, qui préconise des transferts ciblés et une réforme de la fiscalité pour la rendre plus progressive. L’impôt n’est donc pas la solution magique, surtout pour certains pays : « Il est plus malaisé de mettre en œuvre des politiques redistributives dans les économies émergentes, en raison de l’importance de leur secteur informel »,estime l’OCDE.

Des politiques que l’on pourrait croire a priori efficaces pour diminuer les inégalités ne le sont pas forcément, met en garde pour sa part Touhami Abdelkhalek. Par exemple, le smig peut accentuer les inégalités s’il devient un moyen pour certains salariés de demander des augmentations. Autre exemple : la subvention de certains biens de consommation. Par exemple, celle des carburants ne bénéficie qu’aux propriétaires d’une voiture. Une réduction des inégalités passe-t-elle nécessairement par une taxation de la fortune ? Plane toujours le risque de l’émigration, rappelle Touhami Abdelkhalek, qui donne l’exemple d’« un Gérard Depardieu en Belgique ou d’un Marocain en Espagne ». L’économiste lance des pistes de réflexion : taxation de la terre ou de l’eau des barrages, faire payer l’école aux parents d’élèves riches et offrir des bourses aux autres…

Puis suffit-il de de prendre aux riches pour diminuer les inégalités ? Autrement dit, les politiques de transfert direct sont-elles suffisantes ? Bien sûr que non. Des services publics de qualité (école et santé principalement) sont un levier essentiel de la résorption des inégalités, en favorisant une « égalité des chances ».

Lire aussi : Devrons-nous bientôt payer plus d’impôts pour notre santé ?

 Benkirane est-il sur la bonne voie ?

La création d’une aide spécifique aux veuves et l’idée de décompenser le prix du gaz butane et d’instaurer à la place une aide aux plus démunis semblent aller dans le sens préconisé. Le gouvernement d’Abdelilah Benkirane serait-il sur la bonne voie ? Touhami Abdelkhalek estime, pour sa part, qu’il ne s’agit pour le moment que de « mesurettes », et remarque que « le gouvernement n’a rien déclaré de manière explicite ». L’enseignant-chercheur relève que le discours que Mohammed VI a tenu le 30 juillet 2014 n’a été suivi d’aucun effet. Le souverain notait que : « Si le Maroc a connu des avancées tangibles, la réalité confirme que cette richesse ne profite pas à tous les citoyens ». 

Lire aussi : Lire aussi : Mohammed VI : « Où est la richesse (du Maroc) ? »

Sans statistiques, aucune politique efficace

Mais pour trouver la bonne solution, faudrait-il encore faire des simulations avant d’opter pour telle ou telle mesure, et, le cas échéant, évaluer la politique choisie. Or, au Maroc, par manque de statistiques, rien de cela n’est fait. Par exemple, le coefficient de Gini peut seulement être calculé sur la base des dépenses d’un ménage, puisque aucune donnée fiable sur les revenus n’est disponible dans le pays. Il existe bien celles de la CNSS, mais elles occultent la réalité des personnes travaillant dans l’informel.

En 2009, une équipe de chercheurs s’est évertuée à cet exercice. Elle a simulé les conséquences de certaines politiques sur les inégalités. Même si cette étude ne s’intéresse qu’à un nombre limité de mesures, il en résulte que la baisse des droits de douane (D Sims5), pouvant résulter d’un accord de libre échange par exemple, ne réduit absolument pas les inégalités.

Politiques économiques, pauvreté et inégalités au Maroc : analyses en équilibre général micro simulé

Le Maroc n’est pas bien sûr le seul État manquant d’études relatives aux inégalités. Dans un rapport sur les inégalités en Afrique du nord datant de 2011, la Banque africaine de développement (BAD) a noté : « Il est surprenant de voir le peu de recherches effectuées sur ce thème malgré le rôle central de la pauvreté et des inégalités dans le développement des pays d’Afrique du Nord. La sensibilité politique de ces problèmes explique peut-être le manque de données adéquates et d’études sur le sujet ».

         
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 23:49

beaucoup de problèmes sociaux peuvent etre réglé avec une politique sociale qui touche les chomeurs les étudiants les handicapés les menages

tu redistribue> tu crée une demande > tu fais tourner la machine économique> tu crée de l'emploi > t'augmente les recettes en taxes de l'Etat

l'essenciel de l'argent du contribuable est depensé pour du protocol a deux balles

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeSam 11 Juin 2016 - 0:06

mourad27 a écrit:
beaucoup de problèmes sociaux   peuvent etre réglé avec une politique sociale qui touche  les chomeurs les étudiants  les handicapés  les menages

tu redistribue> tu crée une demande > tu fais tourner la machine économique> tu crée de l'emploi > t'augmente les recettes en  taxes de l'Etat  

l'essenciel de l'argent du contribuable  est depensé pour du protocol  a deux balles

Le social n'est pas la solution, tu te retrouve comme en France après un certain moment. Le plus important est le libre entrepreneuriat et la diversification de l'économie. Il faut aussi baisser les impôts et les taxes qui pèsent sur les entreprises. 30% de taxe sur les sociétés au Maroc, faudrait commencer par ça afin d'attirer plus d'investissement:

https://home.kpmg.com/xx/en/home/services/tax/tax-tools-and-resources/tax-rates-online/corporate-tax-rates-table.html

Et aussi baisser les cotisations salariales et patronales.

Après je suis d'avis que dans un pays, il faut créer une allocation universelle pour tous les veuves, orphelins, handicapés et vieux sans revenus. Mais cela ne devrait pas s'étendre au reste de la population.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeSam 11 Juin 2016 - 0:24

y a une difference entre les allocations  basiques et l'assistanat  en france par exemple il est plus  interessant   par moment de chômer que de travailler

certains me diront d'ou viendrait l'argent

benkirane qui  se vante sur une recente declaration d'avoir baisser le budget  de la caisse de compensation de 5MM DH a  1.5DH  qu'il nous explique comment il a  dispatché les 3.5 MM DH a 4 milliards DH surtout avec un investissement public revu a  la baisse depuis la mise en place de la mesure qui  a pioché dans les poche des marocain cette somme

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeSam 11 Juin 2016 - 11:08

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/06/10/clap-de-fin-pour-ubisoft-casablanca-plus-vieux-studio-de-jeu-video-d-afrique-du-nord_4946048_4408996.html

Voici pourquoi baser son developpement sur l'investissement etranger est voué à l'echec. A choisir entre l'atelier de Paris et celui de Casa, le choix etait vite fait.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeSam 11 Juin 2016 - 16:12

alphatango a écrit:
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/06/10/clap-de-fin-pour-ubisoft-casablanca-plus-vieux-studio-de-jeu-video-d-afrique-du-nord_4946048_4408996.html

Voici pourquoi baser son developpement sur l'investissement etranger est voué à l'echec. A choisir entre l'atelier de Paris et celui de Casa, le choix etait vite fait.


reste a savoir que vont devenir les competences marocaines, vont ils quitter le pays et rejoindre le quebec ou la france ou vont ils reste au maroc, c'est le risque de miser toute son economie que l'IDE, du jour au lendemain il peut quitter le pays et laisser du monde sur le carreau et encore pire partir avec la matiere grise.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeSam 11 Juin 2016 - 18:32

Bon, je ne rentre pas dans des discussions avec quelqu'un qui n'a rien à faire dans ce genres de discussion. Donc, je retourne au point soulevé par Kursad et Mourad:

A ce que je sache (mais je peux avoir des infos qui ne sont pas à jour) les PME ont eu un taux d'IS réduit à 10% sous Benkirane. De plus, toute nouvelle entreprise au Maroc bénéficie d'une exemmption complete de l'IS pendant 5 ans (puis 50% de réduction pendant les 5 années suivantes).

L'impôt des sociétés a été fortement simplifié. La création de société est aussi simplifié (bien que le capital minimum soit toujours une contrainte comparativement au monde anglosaxon où on peut créer une compagnie avec un capital de 1£).

Le problème n'est pas la fiscalité ni une administration publique lente et corrompue (dans ce domaine l'administration publique est efficace et honnète). Le probleme reste au niveau du secteur privé Marocain (donc vous et moi). L'entrepreneur Marocain entre dans un business/projet au feeling et ne semble pas donner le moindre interet aux besoins en fonds de roulements (cash flow). Meme nos grandes entreprises sont passées à coté du dépot de bilan à cause d'une gestion approximative des besoins en fonds de roulement (Alliance et Maghreb Steel etant les deux gros exemples).

Meme ce que nous prenons pour de bons exemples comme PHARMA 5 sont, en fait, des archétypes d'une mauvaise gestion. Que voit-on dans le cas de Pharma 5 (et toutes les sociéétés Marocaines dans le secteur Pharmaceutique)? Nous voyos une entreprise familiale où le seul critère de selection pour etre un dirigeant est d'etre membre de la famille.

Il y a 30 ans, Hikma valait moins et avait un chiffre d'affaire plus faible que celui de Pharma 5 (ou de Cooper Maroc ou de toutes les autres boites Marocaines dans ce domaine). Mais la famille Darwazeh a accepté d'ouvrir le capital dans le cadre d'une introduction en bourse. C'etait aussi un pari sur la transparence comptable et sur un fort taux de reinvestissement des profits. Aujourd'hui, Pharma 5 vaut (peut etre) 300 millions USD... Hikma a une capitalisation boursière de 8 MILLIARDS USD. Donc en 30 ans, du fait de son choix pour le controle ABSOLU de sa société et pour bénéficier de l'opacité de ses comptes, monsieur Lahlou-Filali a perdu 7.7 milliards de dollars et l'économie Marocaine également.

Nos entrepreneurs ne veulent pas la transparence. Ils ne veulent pas divulguer leurs comptes. Ils ne veulent pas ouvrir le capital de l'entreprise... Et bien voilà les consequences chiffrées.
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeSam 11 Juin 2016 - 20:15

Marsa Maroc enfin en Bourse

Citation :
C’est parti pour l’introduction en Bourse de Marsa Maroc. Le spécialiste national de l’exploitation portuaire a obtenu le feu vert de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) pour céder 40% de son capital sur la place casablancaise.

L’opération porte sur plus de 29,358 millions actions à céder d'une valeur nominale de 10 dirhams.

Le prix de référence de l’action (hors décote ou prime spécifique à un type d’ordre) est fixé à 65 dirhams. Le montant maximum de l’opération est de plus de 1,939 milliard de dirhams. Les souscriptions s'étaleront du 20 au 30 juin, avec la possibilité d’une clôture anticipée dès le 23. La première cotation aura lieu le 19 juillet sur le premier compartiment de la Bourse de Casablanca.

Le conseiller et coordinateur global de l’opération est Attijari Finances Corp.

- See more at: http://lematin.ma/journal/2016/marsa-maroc-enfin-en-bourse/248953.html#sthash.xCRiaQlr.EnHIyCa7.dpuf
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 13:33

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 16:15

C'est dur pour les entreprises françaises de s'implanter en Europe :

Citation :
GROUPE SEFRIOUI: COMMENT UN DISCRET PROJET DE 50 MILLIONS D’EUROS EN FRANCE RISQUE DE TOMBER À L’EAU

Flairant une bonne opportunité à Fos-sur-Mer, le Groupe Sefrioui s’est lancé dans un projet de construction d’une cimenterie à proximité du port. Mais des lobbies retarderaient l’obtention des autorisations nécessaires. Et la mairie s’y oppose. Le verdict de l’enquête publique est très attendu.

Anas Sefrioui a de l’appétit! Le magnat marocain de l’immobilier ne veut pas seulement s’implanter en Afrique, mais vise aussi le marché français. Le360 a appris, de sources sûres, que le Groupe Sefrioui est engagé dans un nouveau projet de construction d’une cimenterie à Fos-sur-Mer, à une cinquantaine de kilomètres de Marseille. Mais les procédures d’obtention des autorisations nécessaires semblent être plus compliquées que prévu.

Tout commence en 2012, lorsque le «Grand Port Maritime de Marseille», exploitant et gestionnaire du plus grand port de France et du deuxième plus grand port de la Méditerranée situé dans la commune de Fos-sur-Mer, lance un vaste programme dont le but est de créer un tissu industriel dans des terrains jouxtant l’enceinte du port pour permettre de renforcer le trafic. Le secteur des matériaux de construction est ainsi privilégié.

L’opportunité était trop belle pour être ratée. Le marché du ciment en France est en effet marqué par une saturation des capacités des grands producteurs, ce qui les empêche parfois de pouvoir répondre à la demande lors des périodes de pic. Le sud de la France présente également des atouts indéniables vu qu’il consomme plus de 40% de la production française de ciment.

En outre, le marché connaît actuellement une mutation des cimenteries intégrées en centres de broyage de clinker pour des questions de rationalisation. Selon les documents, relatifs à la cimenterie de Fos-sur-Mer, présentés aux autorités françaises et que nous avons consultés, cette situation devrait provoquer un déficit dans la production lors des vingt prochaines années.

Objectif: produire 400.000 tonnes de ciment par an

Flairant la bonne affaire, le Groupe Sefrioui répond à l’appel à projet via l'une de ses filiales, Sudvrac, qui propose la construction d’une cimenterie. Selon des documents de la mairie de Fos-sur-Mer que nous avons également consultés, le projet a tout pour séduire: une capacité de production importante de 400.000 tonnes par an, un investissement de 50 millions d’euros et la création de plus d’une centaine de nouveaux postes d’emplois. Une possibilité d’extension de la capacité serait même envisagée une fois que l’unité aura atteint sa vitesse de croisière.

Dans le détail, la réalisation de ce projet est prévue en deux phases. Dans la première, Sudvrac se contentera d’importer le ciment via le port de Marseille et opérera dans le stockage, l’ensachage puis l’expédition. Dans la seconde, elle commencera à importer du clinker avant de broyer et produire du ciment.

Des procédures interminables

Après le dépôt du dossier en 2013, plusieurs rencontres avec des responsables du port ont alors eu lieu jusqu’à ce que Sudvrac reçoive une notification, en novembre 2014, l'informant que son projet est retenu.

S’ensuit alors une série de démarches administratives pour l’obtention des autorisations nécessaires. Alors que tout présageait que le processus serait facile et que le projet démarrerait rapidement, Sudvrac rencontre, selon nos sources, des difficultés considérables pour l’obtention du permis de construire, du bail de construction et d’autres documents.

Il aura fallu de longs mois et plusieurs réunions avec les autorités locales pour obtenir enfin le permis de construire, puis un avis a priori favorable de l’Autorité environnementale française. Ce dernier n’a d’ailleurs été obtenu qu’en avril dernier, suite à quoi l’enquête publique a été ouverte en mai 2016.

Selon nos informations, le Groupe Sefrioui soupçonnerait un lobbying exercé par un groupement local qui ferait tout afin d'empêcher la construction de cette unité pour des raisons concurrentielles. Interrogé sur ce point, une source proche de la famille Sefrioui ne l’avoue qu’à demi-mot, tout en niant que le projet rencontre des problèmes au niveau des autorisations. La même source nous assure que le projet sera bel et bien réalisé. Mais comment expliquer alors qu’un projet aussi bon sur le papier et qui répond aux besoins exprimés par l’exploitant du port prenne plus de trois ans pour de simples formalités administratives ?

Le maire et les salariés de VICAT font bloc contre le Groupe Sefrioui

Nous avons également posé la question au groupement français supposé être le concurrent du Groupe Sefrioui, à savoir le Groupe VICAT. Sa réponse se limite à : «Une enquête publique, instruite par les autorités administratives compétentes, est en cours. C’est à ces autorités administratives qu’il appartient de prendre une décision. Dans ce contexte, notre Groupe n’a aucun commentaire spécifique à faire».

Si cette réponse ne confirme pas les pressions exercées par VICAT sur les autorités locales, elle porte à croire, en revanche, que le Groupe français suit de près le projet de Sudvrac. Ce qui est en soi une preuve de l’intérêt qu’il accorde à la présence du Groupe Sefrioui dans la région de Marseille.

Finalement, il y a moins d’un mois, les choses ont pris une tournure moins favorable au Groupe Sefroui. Lors d’une réunion publique, entrant dans le cadre de l’enquête publique et qui s’est tenue à la Maison de la mer de Fos-sur-Mer à la mi-mai,  le maire de cette commune, René Raimondi, s'est clairement opposé à ce projet.

En premier lieu, le maire argue qu’il n’avait pas été associé à la concertation préalable à l'implantation de la cimenterie. Il reconnaît que c’est un concurrent qui lui a appris l’existence de ce projet. Lors de la réunion, il n’a pas caché son inquiétude quant «au danger que présente cette nouvelle implantation, à proximité d’un concurrent, sur un marché du ciment déjà saturé».

Selon un résumé de la réunion publique disponible auprès de la mairie de Fos-sur-Mer, il a déclaré à l'assistance: « Vous parlez de la création d’une quarantaine d’emplois. Mais combien risquons-nous d’en perdre sur notre bassin industriel, à cause d’une concurrence inéquitable, en raison notamment de l’importation d’un clinker produit à l’étranger ?» Et d'ajouter : «Vous aurez une opposition de la part de la municipalité de Fos-sur-Mer, non pas sur le volet technique, mais sur le volet social du dossier».

Des salariés de la société VICAT, ainsi que des représentants syndicaux, ont également assisté à la réunion pour exprimer leur crainte de voir leurs emplois menacés par l’implantation de Sudvrac.

En principe, l’enquête publique vient d’être clôturée et ses résultats devraient être divulgués dans les prochains jours. Mais compte tenu de l’évolution des choses, le Groupe Sefrioui n’est pas vraiment sûr de concrétiser son projet. Du moins pas sur le très court terme.

http://fr.le360.ma/economie/groupe-sefrioui-comment-un-discret-projet-de-50-millions-deuros-en-france-risque-de-tomber-a-leau-75604
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 19:37

Ichkirne a écrit:

Citation :

Le chinois Haite investit dans un méga parc industriel à Tanger


Ce projet devrait permettre la création de 300 000 emplois, a annoncé le président du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas Elomari.


http://telquel.ma/2016/06/13/le-chinois-haite-investit-dans-un-mega-parc-industriel-a-tanger_1501626


Est-ce possible  scratch
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 20:49

Omari est le roi des annonces, surtout qu'on rentre en période électoral. Il a déjà fait le coup d'un financement de La fondation Bill Gates, avant d'essuyer un dementi cinglant de la part de la fondation....

Tiens, j'ai récemment appris que Chabat a une villa au Souissi....
http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/162199-Chabat-Je-n-exclus-pas-une-alliance-avec-Benkirane.html

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 21:02

Hdary a écrit:
Ichkirne a écrit:

Le chinois Haite investit dans un méga parc industriel à Tanger


http://telquel.ma/2016/06/13/le-chinois-haite-investit-dans-un-mega-parc-industriel-a-tanger_1501626
Ce projet devrait permettre la création de 300 000 emplois, a annoncé le président du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas Elomari.

Est-ce possible  scratch
Ce qu'annonce el omari est tous simplement ridicule et impossible quand on sait que
le plan d’accélération industriel de MHE prévoit la création de 500 000 emploies à l'horizon 2020 !
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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 21:29

Lire l'article. C'est une erreur. Ville de 300 000 habitants et non 300 000 emplois.
Cela semble relever de l'erreur et pas forcément intentionnel.


http://www.medias24.com/MAROC/ECONOMIE/ECONOMIE/164628-Industrie-les-Chinois-arrivent.html

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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 21:59

Excellent et implacable constat:

Citation :
Modèle de croissance

Ce que les chiffres ne disent pas


Par Safall FALL


Le Maroc crée 2 fois moins d’emplois que l’Egypte et 3 fois moins que la Malaisie

Un demi-siècle de retard vis-à-vis de l’Europe

Emploi, santé, mobilité et transport… là où le bât blesse

L’activité non agricole montre des signes d’essoufflement, passant d’une croissance annuelle de 4,7% entre 2000 et 2012 à 1,9% entre 2013 et 2016 Source: HCP

Bank Al-Maghrib, Fonds monétaire international, Banque mondiale… Les warning se succèdent depuis plusieurs mois sur une réalité inquiétante: la croissance au Maroc, si elle a été au rendez-vous, n’aurait finalement été qu’une question de chiffres sur les 15 dernières années. Et la récente révision à la baisse du taux attendu pour 2016 (1,7% selon la Banque mondiale, contre 2,7 en janvier dernier), n’est pas pour rassurer. La mauvaise pluviométrie est passée par là. Le segment non-agricole, en particulier, a perdu du rythme avec une croissance de 1,9% en 2015, contre 2,4% une année auparavant. Autant d’éléments d’un tableau macro-économique ponctué d’incertitudes. C’est dans ce contexte qu’un récent diagnostic de la Banque mondiale vient enfoncer le clou des défis socio-économiques qui attendent le Maroc sur la prochaine décennie. De plus, il accentue l’urgence de l’exécution des chantiers de réformes (éducation/enseignement, justice, etc.) du modèle économique du Royaume.

■ Education/Formation:
Ce n’est un secret pour personne, la machine est grippée. Mais ce dont on est moins au courant, c’est que sur les 600.000 jeunes Marocains âgés aujourd’hui de 20 ans, les deux-tiers, soit 400.000, n’ont pas obtenu le baccalauréat et seront, une fois sur le marché du travail, à des niveaux de qualification extrêmement faibles. Les perspectives d’accéder à l’emploi en seront, par conséquent, d’autant plus minces. Sur les 200.000 bacheliers, on peut se projeter sur 140.000 jeunes qui n’obtiendront aucun diplôme de l’enseignement supérieur. Au mieux, ils obtiendront un diplôme de faible qualification et peu valorisé sur le marché de l’emploi. Parmi les bacheliers restants, l’on estime qu’environ 50.000 bénéficieront d’une formation adéquate leur permettant une insertion professionnelle répondant à leurs attentes. «Seulement 10.000 jeunes, soit moins de 2% de la classe d’âge, obtiendront des diplômes très qualifiants qui leur garantiront un niveau élevé d’employabilité», révèlent les auteurs du diagnostic.
 
■ Niveau de vie:
Sur ce point, il  reste encore une cinquantaine d’années à parcourir pour combler l’écart économique actuel entre le Maroc et l’Europe. «Sur un plan historique, le niveau de vie actuel des Marocains correspond à celui atteint par les Français en 1950, par les Italiens en 1955, par les Espagnols en 1960 et par les Portugais en 1965». Les experts relèvent par exemple que la structure actuelle des dépenses de consommation des ménages marocains est proche de celle des pays européens dans les années 1950-1960. En particulier, la part des dépenses alimentaires dans le budget qui se maintient à un niveau élevé (environ 40%), témoignant du faible pouvoir d’achat des familles et de la prédominance des dépenses de nécessité. La classe moyenne peine à émerger en raison notamment de la cherté de la vie et du dysfonctionnement des services publics

■ Mobilité/Transport
Malgré les nombreux investissements réalisés et les projets en cours, le Royaume serait encore loin du compte dans ce domaine essentiel au développement économique. Le Maroc est effectivement en retard avec un taux de motorisation (des Marocains) bien inférieur à celui observé il y a un demi-siècle dans certains pays d’Europe du Sud. Il faut également savoir que seuls 18% des ménages marocains posséderaient aujourd’hui une voiture, contre 30% des ménages en France, en 1960. Ce faible taux d’équipement affecte fortement le bien-être de la population marocaine dans la mesure où il se conjugue à un phénomène grandissant d’extension urbaine et à la faiblesse de la mobilité.

Extrêmement sensibles à une pluviométrie toujours imprévisible, les activités agricoles se seraient contractées de 9,2% au premier trimestre 2016, par rapport à la même période en 2015. Ce facteur pèsera sur  la croissance cette année

■ Emploi
C’est le casse-tête de tous les gouvernements qui se sont succédé à l’exécutif lors des dernières années. L’économie nationale ne crée pas assez d’emplois pour satisfaire les aspirations d’une jeunesse de plus en plus exigeante.
Les chiffres parlent d’eux mêmes: sur les 5 dernières années (2010-2015), seuls 50.000 nouveaux emplois nets, en moyenne, ont été créés par an pour une population en âge de travailler (15-65 ans). Cette frange démographique a pourtant crû sur un rythme moyen de 270.000 individus par an. Pour une économie et une population de plus de 34 millions, le Maroc crée deux fois moins d’emplois que l’Egypte et trois fois moins que la Malaisie. «Les jeunes arrivants sur le marché du travail sont donc confrontés à un chômage et à un sous-emploi de masse», conclut le rapport.

■ Chômage
C’est évidemment une suite à la situation précitée. Le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans s’élève à plus de 20% au niveau national et atteint même près de 40% dans les villes. Pis, le chômage touche proportionnellement davantage les jeunes diplômés. Alors que le taux de chômage parmi les jeunes non-qualifiés est de 4,5%, il grimpe à 21,7% chez les jeunes diplômés de l’enseignement technique et à 24,6% chez les jeunes titulaires d’un diplôme universitaire.
Les experts décrivent une tendance préoccupante, à la différence, pourtant, de ce que l’on observe généralement ailleurs dans le monde. Cela, alors que de plus en plus de jeunes rejoignent les bancs de l’université. Par ailleurs, lorsqu’ils ont un emploi, environ 90% des jeunes n’ont pas de contrat de travail et évoluent dans l’économie informelle, ce qui illustre la précarité de leur situation au regard de l’emploi.

■ Croissance:
Tous ces indicateurs résument l’essoufflement du modèle de croissance. Le Royaume risque particulièrement d’être «rapidement confronté aux limites d’une croissance basée sur l’accumulation de capital fixe», expliquent les auteurs du rapport. Ces derniers avancent qu’en dépit d’une démographie favorable, «le facteur travail a peu contribué à la dynamique de croissance récente». Avec moins d’un Marocain sur deux au travail ou à la recherche d’emploi, le Maroc présente l’un des taux d’emploi les plus faibles au monde.
L’effort d’investissement du Maroc -principalement le fait de l’Etat et des entreprises publiques- ne s’est pas traduit par des gains de productivité significatifs. Parallèlement aux vulnérabilités qui caractérisent l’offre, le modèle de croissance marocain présente des fragilités importantes du côté de la demande. La croissance récente a été principalement tirée par la consommation intérieure sur fond d’augmentation de l’endettement public et privé.

■ Disponibilité des ressources:
Le rapport souligne que trois tendances essentielles se dégagent quand on se penche sur la dynamique structurelle de l’économie marocaine à travers l’allocation des ressources. La première est relative à une difficulté d’allocation du travail non-qualifié, qui découle elle-même d’une industrialisation insuffisante. S’y ajoute une difficulté d’allocation du travail qualifié, conséquence, quant à elle, de la lenteur de la montée en gamme du tissu économique. Enfin, le diagnostic met en avant «une difficulté d’allocation des talents» qui  finit par mener à un faible dynamisme entrepreneurial.

«Nœuds» institutionnels et sociétaux

Des goulots d’étranglement devront sauter pour libérer le plein potentiel de la croissance sur les années à venir. Il s’agit de plusieurs «nœuds institutionnels et sociétaux» qui empêcheraient la bonne évolution de trois facteurs macroéconomiques clés tels que le taux d’investissement, le taux d’emploi et les gains de productivité. Pour accélérer sa dynamique de croissance, le Royaume devra enclencher  un profond changement des paradigmes qui font jusque-là son économie. Cela passera d’abord par un renforcement des institutions d’appui au marché, via une meilleure allocation du capital. Pour des actions à court terme, il s’agira d’éliminer les arriérés de l’Etat et des entreprises publiques, de tenir les délais de paiement pour ne pas menacer la trésorerie des opérateurs privés. Il faudra également accélérer le remboursement des crédits TVA afin que cette taxe retrouve sa neutralité économique.
A long terme, la lutte contre la concurrence déloyale et les rentes, à travers le renforcement de l’autonomie et des pouvoirs des autorités de régulations, est un des chantiers prioritaires. Il s’agira aussi de développer, en quantité et en qualité, les institutions et services publics, ainsi que les capitaux humain et social


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MessageSujet: Re: Économie marocaine   Économie marocaine - Page 35 Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 22:54

Sa me surprends, je ne pensais que l'économie marocaine subissait autant de faiblesse.
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