Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC Royal Moroccan Armed Forces Royal Moroccan Navy Royal Moroccan Air Forces Forces Armées Royales Forces Royales Air Marine Royale Marocaine |
| | Économie marocaine | |
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Auteur | Message |
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RED BISHOP Modérateur
messages : 12014 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Économie marocaine Ven 10 Juil 2015 - 1:46 | |
| Rappel du premier message :
Whaou un marché aussi grand que le Maroc | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Économie marocaine Dim 29 Mai 2016 - 12:53 | |
| Cher PGM,
Le sujet est en effet complex. C'est pour cela que j'ai été choqué par les mots utilisés pour decrire Akesbi, qui est un économiste respecté (meme si je ne suis pas d'accord avec toutes ces positions).
Sur le sujet de la fiscalisation du secteur agricole, tu m'apprends quelque chose et je suis heureux d'apprendre que le gouvernement a commencé à imposer les exploitations les plus grandes. Si tu as des sources que nous pouvons consulter, elles seront les bienvenues.
Pour ce qui est du deuxieme point de ton post, il y a un choix à faire sur ce que nous voulons développer. Nous sommes en déficit dans un nombre de produits (sucre, blé...). Doit-on subventionner des choses que nous ne pouvons pas produire de manière compétitive? Doit-on considerer certains produits comme étant stratégiques et nécessitant une production locale?
Je n'ai pas de réponse definitive sur ces points. Je constate que le Maroc est en déficit hydrique et la culture de la betrave sucrière / canne à sucre sont de gros coonsommateurs d'eau. Je constate aussi que les grands producteurs de sucre au niveau mondial disent tous qu'une exploitation doit avoir une taille minimum de 20.000ha. Au Maroc, il est impossible d'avoir une exploitation de cette taille. Il n'y a pas de foncier disponible dans le Gharb (la zone avec le plus d'eau) ou Kasbat Tadla (canne à sucre). Les petites exploitations actuelles qui vendent leur productions à la COSUMAR ne pourront jamais etre compétitives par rapport aux producteurs Brésiliens. Cela veut dire que les changements dans ce secteur en particulier sont bien plus complexes que la seule non imposition ou des subventions. Il faudrait des solutions de regroupement des exploitations (cooperatives ou autre) mais surtout répondre à la question suivante: Devons-nous produire de la canne ou de la betrave? vu le manque d'eau et de terre, ne vaut-il pas mieux produire quelque chose où nous avons un avantage compétitif (olive, pommes de terre...). C'est une question à poser et que nous devons laisser aux specialistes.
Pour le blé, nous parlons aussi d'un bien de consommation stratégique. Devons-nous etre dependants du marché mondial sur un produit de base comme celui-là? Le fait est que les surfaces cultivées en blé n'ont pas vraiment progressées depuis les années 30 (alors que les agrumes ont été multipliées par 4 ou 5). Le probleme pour le blé est surtout qu'il est surtout cultivé dans des terres non irriguées. Cela repose la question de la localisation des barrages dans les années 80. Ils etaient placés près de fermes du Domaine Royal et non là où leur effet serait le plus efficace. Ceci n'est pas une critique nouvelle. Tous les géologues et tous les ingenieurs en Travaux publics le savent. Nous payons le prix de ce choix fait dans les années 80.
Si nous considerons que la production de blé est stratégique, il faut alors stabiliser cette production, chose qui n'est possible quà travers l'irrigation des terres produisant des céréales. Pour l'instant, les terres irriguées ne représentent que 15 à 20% des terres agricoles du pays. Accroitre ce pourcentage signifie des investissements gigantesques qu'il faudra financer. Il faudra aussi financer la modernisation de la logistique liée à ce secteur pour que le taux de perte soit réduit au minimum.
En conclusion, nous avons d'abord parlé de la fiscalisation du secteur mais les points que PGM soulève impliquent que nous nous posions la question de la viabilité de notre agriculture sur le long terme dans le cadre d'un deficit hydrique qui sera (selon ce que nous disent les specialistes du secteur) de plus en plus accentué. Quelle produits devons-nous (le gouvernement) favoriser? quels produits / production faut-il soutenir? Sont des questions importantes mais qui, pour avoir une réponse, nécessitent des données et de la transparence. L'imposition et la fiscalisation du secteur permet cette transparence et aidera le débat. |
| | | PGM Administrateur
messages : 11663 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Dim 29 Mai 2016 - 15:11 | |
| Alpha, ici quelques sources évoquées :
https://prezi.com/m/juo41rnyhjzl/imposition-du-secteur-agricole-au-maroc/
http://www.challenge.ma/agriculture-la-lutte-contre-linequite-fiscal-31027/
http://lavieeco.com/news/economie/principales-dispositions-fiscales-de-la-loi-de-finances-2014-au-maroc-27467.html
http://maroc-fisc.blogspot.fr/2014/11/regime-fiscal-du-secteur-agricole-au.html
http://telquel.ma/2015/05/05/lagriculture-niche-fiscale_1444197
Je compléterai après la lecture fastidieuse de CGI 2016
Ici une étude "prospective 2030" très intéressante du hcp
http://www.hcp.ma/downloads/Maroc-2030_t11885.html _________________ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Économie marocaine Dim 29 Mai 2016 - 17:42 | |
| Merci PGM,
Ces articles permettent également de faire le lien avec le probleme du calcul du PIB. Nous avons donc 1.7 millions d'exploitations agricoles (moins de 5m de chiffre d'affaire) dont on estime seulement la valeur créé. Or, si il n'y a pas de factures, comment savoir qu'une exploitation vend son fumier (pour prendre l'exemple d'un des articles). Je ne dis pas que le fumier représente 50% du PIB officiel mais l'idée est là.
Imposé sur base du chiffre d'affaire est bien mais cela veut dire que nous ayons un moyen solide de connaitre ce chiffre d'affaire mais si il n'y a aucune declaration de revenues comment va-t-on faire la selection?
Aussi, en tant que propriétaire terrien, je peux diviser mes exploitations agricoles de telle maniere qu'aucune n'atteigne la taille critique... et je ne payerai pas d'impots. Le fisc a-t-il mis en place une verification du "beneficiaire ultime" afin d'éviter ce type de fraude.
Personellement, j'aurais préferré une limite basée sur la taille. Tout exploitant qui a moins de 10ha (ou 20 ou 30 les specialistes choisiront) est imposé à un taux 0 (mais doit faire une declaration de production et de revenues). Le reste est soumis à l'impot classic avec les deductions habituelles pour les sociétés anonymes (5 premieres années exemptées, 5 suivantes à taux réduit).
Mais bon, je ne suis pas parlementaire et la loi est déjà voté donc j'arrive trop tard pour faire du lobbying |
| | | PGM Administrateur
messages : 11663 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Dim 29 Mai 2016 - 19:05 | |
| Ici des enquêtes fouillées sur le secteur informel : http://www.hcp.ma/downloads/Secteur-informel_t11887.html première enquête 2006/2007 Page 39 et suivantes page 105 et suivantes ou l'auteur chiffre l'informel à environ 300 mds dh Ici une autre étude réalisé par Mme Rajaa Mejjati Alami, universitaire, consultante et membre de l’Observatoire National pour le Développement Humain. Elle a réalisée toute une thèse sur le sujet. http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=5&ved=0ahUKEwiUo66Q5P_MAhVoQZoKHY0nCLsQFggqMAQ&url=http%3A%2F%2Fwww.amge-caravane.com%2Fblog%2Fwp-content%2Fuploads%2F2009%2F02%2Fcr_secteur_informel.doc&usg=AFQjCNGtFzqo8IlbVn0dyqs-ivSnKmz2JA&sig2=ORjV30W3c8fy5qp3xPRE-g - Citation :
- Au Maroc, le secteur informel emploie 39% des emplois urbains et représente 17% du PIB. Toutefois, l’on considère habituellement que 90% de l’emploi dans le secteur agricole et rural est informel, ce qui amène à valoriser bien davantage le secteur informel marocain. L’on estime généralement que l’apport total de l’activité informelle au PIB est de 40%.
_________________ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Économie marocaine Lun 30 Mai 2016 - 14:08 | |
| L'etude du HCP est incomplète et contient des inconsistances.
Elle est incomplète car elle n'intègre pas le secteur informel agricole (c'est-à-dire pratiquement 80% du secteur agricole). Elle n'integre pas non plus les professions libérales (médecins liberaux, avocats, notaires, architectes etc...). Lorsque l'on voit la part des frais de santé dans le PIB pour les pays similaire au Maroc et lorsque l'on voit les tarifs affichés par les médecins (privés), on peut aisément déterminer que la contribution du secteur santé au PIB est le double de la version officielle. OK, ceci n'est pas de l'informel mais de l'évasion fiscale.
Le poids de l'informel dans le secteur du BTP est clairement sous évalué. Tous les petits entrepreneurs dans les petites villes et villages du pays sont dans l'informel.
L'étude clairement ne considère pas les professions d'aide à la personne (les aides de maison).
L'etude du HCP est inconsistante car elle nous dit que la part de l'informel a diminué entre 1999 et 2007 mais en meme temps elle nous dit que le taux de croissance de la production dans le secteur informel (sur la meme periode) est de plus de 7%. Ceci represente presque le double de la croissance de "l'economie formelle". Donc comment quelque chose qui croît plus vite que l'economie formelle pèse moins en fin de compte dans l'economie réelle. Le plus interessant est que l'economie informelle semble mieux gerée que l'économie formelle puisqu'ils arrivent à avoir un taux de croissance nettement supérieur. Il faudrait faire passer toute l'économie formelle vers l'informelle pour gagner en productivité.
Nous revenons toujours au meme point. Lorsque nous ajoutons tous les elements oubliés par l'étude du HCP, le PIB double.
J'ajoute un autre point qui etait en débat la semaine derniere (voir l'Economiste d'aujourd'hui): Officiellement, nous avons un taux d'investissement qui represente plus de 35% du PIB depuis les années 80. Une telle part du PIB qui va à l'investissement est quelque chose d'unique au monde. Meme la Chine n'a pu soutenir un tel taux d'investissement qu'une décénie (aujourd'hui il est retombé vers 25%). Si l'investissement represente toujours un tel pourcentage de notre PIB (>35%) apres près de 40 ans d'investissement cela ne peut vouloir dire que 2 choses: - Soit nous investissons dans des choses qui ne servent à rien et qui n'ameliore pas la productivité au Maroc. Les routes et autoroutes nouvelles sont vides, les ports sont vides, personne ne telephone ou n'utilise internet etc.... - Soit le taux d'investissement est faux car le dénominateur est sous évalué.
Le bon sens veut que ce soit la seconde hypothèse qui soit correcte. Si nous doublons la valeur du PIB, nous nous retrouvons avec une part de l'investissement qui représente moins de 20% du PIB (ajusté)... ce qui est dans la moyenne des pays équivalents. |
| | | mourad27 Modérateur
messages : 7948 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Dim 5 Juin 2016 - 21:31 | |
| les reserves de change du Maroc s 'établissent a 243.4 MM DH fin mai http://www.lakome2.com/economie/14934.html _________________ - Citation :
- "je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme "
Hassan II 1996 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Économie marocaine Lun 6 Juin 2016 - 17:24 | |
| Voici une excellente analyse de la part du professeur Akesbi (donc pour ceux qui pensent que c'est un "mongole" inutile de lire): - Citation :
- Croissance : Où va l’économie marocaine ?
Écrit par Salaheddine LEMAIZI
Le 2e Forum marocain des sciences économiques s’est intéressé à l’état de l’économie marocaine. Déchiffrage en sept points.
Cette année de faible croissance (moins de 1%) est propice à un état des lieux de l’économie du royaume. C’est le choix de l’Association marocaine des sciences économiques pour son 2e forum, ouvert le 3 juin à Rabat. Najib Akesbi, professeur d’économie à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, s’est livré à cet exercice avec, pour grille d’analyse, l’observation des tendances longues de cette économie.
1. Démographie Le Maroc connaît une transition démographique marquée par une baisse de croissance démographique (2,2%), vieillissement de la population et surtout arrivée massive d’actifs sur le marché de l’emploi (600.000 jeunes/an). Le Maroc ne profite pas de cette «aubaine démographique». Alors que la population active augmente, le taux d’activité est en baisse depuis 2003 (voir graphique). Durant les années 2000, l’économie marocaine a créé, en moyenne, 120.000 emplois. Dès 2008, cette création s’est dégradée à 90.000 emplois/an. Cette situation impacte négativement les régimes des retraites, les caisses de protection sociale et l’épargne. «Nous connaissons désormais les problèmes des pays riches tout en restant un pays économiquement pauvre», commente Akesbi.
2. Ressources naturelles Les ressources naturelles se dégradent fortement sous la pression de leur exploitation. Les changements climatiques, avec leurs effets sur le secteur agricole, devront peser sur l’économie nationale pour les prochaines années. Les surfaces cultivables sont sous pression. Un actif agricole dispose de 2.3 ha contre 5.2 en Tunisie et 14.1 en Espagne. Le Maroc connaît aussi une forte baisse des eaux disponibles, elles sont passées de 1.185 en 1999 à 700 actuellement. À cela s’ajoutent la désertification, l’érosion et salinisation des sols et la déforestation.
3. Production «La croissance est globalement molle et aléatoire», constate avec amertume Akesbi. Ceci se traduit sur la structure productive qui est «désespérément stagnante et figée». Le symbole de cette stagnation est la production céréalière qui, en dix ans, a progressé de 1 quintal. Par contre, la part de l’industrie dans l’économie est en baisse. «Les structures productives continueront à se désintégrer dans la chaîne de valeur mondialisée», prévient-il. «Comme dans l’automobile et l’aéronautique, nous sommes en train d’être intégrés dans des maillons mondiaux pour devenir des ateliers d’une chaîne internationale. Les multinationales déterminent ainsi notre sécurité alimentaire et le degré d’industrialisation ou de désindustrialisation».
4. Répartition L’économie marocaine ne permet pas une répartition de richesses créées. Selon les chiffres du HCP, la répartition de la Valeur ajoutée (VA) reste très favorable au capital contre le travail. Le capital s’offre 64,4% de la VA contre 34,6% pour le travail. «Ces inégalités sociales et territoriales seront de moins en moins acceptables et donc porteuses d’explosions sociales et politiques», alerte cet expert.
5. Ouverture de l’économie Le taux d’ouverture commerciale du Maroc est passé de 40%, en moyenne au cours de la période 1990-1999, à 51% pendant celle de 2000-2008 et à environ 65% depuis. «Le fait est que cette ouverture, plus subie que voulue, n’a guère produit les effets attendus», analyse Akesbi. Sur près de 20 ans, entre 1995 et 2012, la contribution du solde commercial des Biens & Services à la croissance du PIB a été négative de 0.5 point en moyenne annuelle.
6. Accumulation L’investissement public dépasse l’investissement privé depuis 2010. Cet effort public ne se traduit pas par une croissance économique, au contraire, il y a déconnexion entre les deux. Durant la période 2002-2012, l’évolution du taux d’investissement public était de 8% alors que la croissance n’a pas dépassé les 2%.
7. Financement «Le Maroc a un déficit structurel», tonne Akesbi. Cette année, les finances publiques n’ont pas échappé à cette règle, les emprunts nouveaux sont de 70.5 milliards DH, soit 25% des recettes du Budget général de l’État (BGE) Le service de la dette représente 22% des dépenses du BGE (69 MMDH). Par rapport aux 197 MMDH de recettes fiscales attendues : Le service de la dette en représente 35% des recettes fiscales. Akesbi s’inquiète d’une nouvelle crise de la dette : «Chaque 10 ou 20 ans, nous connaissons une crise financière avec son lot de cures d’austérité et interventions du FMI». La dette publique a atteint 82% du PIB.
L’économie marocaine connaît des problèmes structurels depuis une très longue période. En 2016, l’économie marocaine offre une image guère reluisante : taille modeste (0,14% du PIB mondial), croissance faible et volatile (moins de 4% en moyenne au cours des vingt dernières années), déficits internes et externes (déficit commercial de près de 20% du PIB, déficit budgétaire supérieur à 3%), chômage, pauvreté et endettement. Cet état de fait est le produit de choix fondateurs et cinquantenaires : économie de marché et intégration à l’économie nationale. L’économie marocaine peut survivre dans ces conditions. Mais est-ce que pour autant nous serons maîtres de notre destinée ? Nous sommes déjà consommateurs et nous serons appelés à le devenir davantage. Les mêmes causes continueront à produire les mêmes effets. Les problèmes sont devant nous. Pour ces raisons, il faudra changer de cap. Concrètement, il faut changer les choix lourds, qui durent depuis cinquante ans. Une économie de marché qui n’en est pas une, le secteur privé qui ne marche qu’avec les béquilles de l’État, une ouverture sur l’extérieur qui plombe nos choix économiques, voilà ce qu’il faut bien remuer, sans passer du noir au blanc, bien sûr. Enfin, au-delà des choix en termes de stratégies économiques, le cœur du problème est politique. La reddition des comptes, la gouvernance et l’évaluation doivent permettre la correction de ces choix s’ils s’avèrent contre-productifs. |
| | | mbarki_49 Colonel-Major
messages : 2492 Inscrit le : 13/12/2010 Localisation : Casablanca Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Lun 6 Juin 2016 - 21:21 | |
| IL serait intéressant de voir ce qu'il propose comme solutions le sieur akesbi, si quelqu'un en a une idée. | |
| | | juba2 General de Division
messages : 6954 Inscrit le : 02/04/2008 Localisation : USA Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 0:26 | |
| C'est le probleme de akesbi il critique mais il n'arrive jamais prevenir des solutions,c'est monsieur bouquin.desolais pour moi il n'est pas un economiste mais plutot un prof d'economie,c'est comme un instituteur de permis de conduire | |
| | | FAMAS Modérateur
messages : 7470 Inscrit le : 12/09/2009 Localisation : Zone sud Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 1:40 | |
| critiquer est des plus faciles... ce n'est pas le caractère des grands économistes de l'histoire comme Keynes auquel les américains doivent la sortie de la crise de 1929 avec la relance qu'il a proposé à Roosvelt en 1934 _________________ "La stratégie est comme l'eau qui fuit les hauteurs et qui remplit les creux" SunTzu
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| | | juba2 General de Division
messages : 6954 Inscrit le : 02/04/2008 Localisation : USA Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 2:07 | |
| D'accord avec vous Famas mais on est en 2016 pas 1934 les choses changent,the dynamic is not the same. | |
| | | romh General de Brigade
messages : 3715 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 2:47 | |
| Avec tout mes respect pour ce monsieur de akesbi c est un bon à rien vous n avez qu à voir son cours de faculté ou discuter avec les personnes qu il a encadré vraiment très très ordinaire et tout ce qu il dit n est que des critiques très très traditionnelle ( lhadra dlkhaoui/ des discussions de café) zero production scientifique zéro recherche et surtout beaucoup de politique par contre si vraiment vous voulez des analyses et des diagnostics avec des vrais solutions vous pouvez consulter les articles de feu driss benali ou lmahdi lmanjra, et ne me prenez pas mal je ne défend pas nôtre gouvernement au contraire je prie jours et nuits pour que Dieu nous libère de ce gouvernement D incapables guidé par un rigolo qui ne sais rien faire A par du blabla, mais à l encontre de akesbi ou tazi moi je ne vais pas aller critiquer mon pays chez les médias étrangers pour décrédibiliser nôtre roi ou faire tomber à l'eau tout les efforts et les sacrifices de notre nation et surtout à ce moment difficile | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11663 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 8:08 | |
| Qu'un économiste dresse un constat, fut-il mauvais, est dans l'ordre des choses. Dire qu'il est bon ou mauvais dépend juste de l'école de pensée. Pour ce qui est de la politique économique du maroc, avant de critiquer le gvt, encore fut-il définir qui fait quoi. Critiquer un gvt pour une politique économique qui ne se définie pas à la primature, est quelque peu osé. Personne n'ignore que chez nous, le gvt est surtout là pour expédier les affaires courantes, car les grandes options se définissent ailleurs. Ne tombons pas dans le travers qui consiste à scinder les responsabilités: les bons points au palais et les insultes au gvt... Le jour où ce gvt aura la haute main sur toutes les options économiques et les coudées franches pour les mettre en oeuvre, je serai le premier à le critiquer. Mais faire fi d'ignorer que tout est fait pour discréditer un gvt à cause de coloration politique, est u truc que je ne saisi pas. Tout le monde sait parfaitement que tout a été fait pour que la marge de manoeuvre de ce gvt soit la plus réduite possible. Qui a vider les caisses du pays avant l'arrivée du gvt ? Qui a imposé la decompensation? Qui décide de l'affectation de certains budgets (dit de souveraineté) ? Qui décide de la destination de certaines aides/investissement (celles du golfe)? Le gvt à t-il un droit de regard sur tout les budgets ? Définissons d'abord le "qui fait quoi" et ensuite seulement distribuons les bons ou mauvais points. Chacun doit répondre de ses actes en proportion de ses responsabilités. _________________ | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11663 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 9:06 | |
| Ceci explique cela - Citation :
- ENTREPRENEURIAT: LES MAROCAINS ONT PEUR DE L'ÉCHEC
Kiosque360. La peur de l'échec, voilà ce qui terrorise les Marocains désireux d'entreprendre. C'est en tout cas la conclusion d'une étude très sérieuse. Les détails.
“L'esprit d'entrepreneuriat ne se décrète pas. Le Maroc est un pays peu entrepreneurial”. Ce sont là les conclusions d'une récente étude sur la dynamique de l'entrepreneuriat au Maroc, menée par le cabinet d'expert Global Entrepreneurship Monitor, et relayée par L'Economiste dans son édition du 7 juin.
Avec un taux d'activité entrepreneurial de 4,44%, la proportion des entrepreneurs est largement inférieure à la moyenne des économies similaires qui est de 14,6%, déduit l'enquête. Par ailleurs, le taux des entrepreneurs établis, qui reflète le stock du tissu économique, révèle aussi une dynamique nettement moins intense par rapport au pays ayant le même niveau de développement. Du coup, les consultants du GEM confirment que le Maroc a un grand retard à rattraper en matière de création d'entreprise. Même les nouveaux flux annuels de création d'entreprise ne permettent pas de combler l'écart creusé jusque-là.
Autre bémol relevé chez les chefs d'entreprise marocains: ils sont très peu nombreux à inscrire leurs sociétés dans une stratégie d'innovation orientée “produit et marché”. D'autant qu'ils se démarquent par une faible propension à s'ouvrir sur le marché international et à créer des emplois. Cette situation peu reluisante s'explique d'abord par des considérations d'ordre culturel. Les experts l'attribuent aux attitudes et comportements liés à l'esprit d'entreprendre. D'ailleurs, l'analyse des indicateurs relatifs à l'intention entrepreneuriale et aux tentatives de création d'entreprise révèle “un fossé important” entre le potentiel entrepreneurial estimé à plus de 30% de la population active et le faible nombre d'entrepreneurs actifs.
Autre explication avancée, toujours d'ordre culturel et comportemental: le rapport des Marocains à l'échec. En effet, selon l'étude du GEM, “les rapports qu'entretiennent les Marocains avec l'échec est l'un des principaux facteurs expliquant ce paradoxe”. En effet, l'appréhension de l'échec ne laisse pas de marge de manœuvre à l'expérimentation, à l'initiative, aux essais et erreurs de parcours, souligne l'étude. Les résultats de l'enquête montrent que 41 % des Marocains ont peur de s'engager dans une aventure entrepreneuriale. Or, le goût du risque et l'esprit d'entreprendre sont indissociables
360ma _________________ | |
| | | pyromane Colonel-Major
messages : 2052 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 12:13 | |
| - PGM a écrit:
- Qu'un économiste dresse un constat, fut-il mauvais, est dans l'ordre des choses. Dire qu'il est bon ou mauvais dépend juste de l'école de pensée.
Pour ce qui est de la politique économique du maroc, avant de critiquer le gvt, encore fut-il définir qui fait quoi. Critiquer un gvt pour une politique économique qui ne se définie pas à la primature, est quelque peu osé. Personne n'ignore que chez nous, le gvt est surtout là pour expédier les affaires courantes, car les grandes options se définissent ailleurs. Ne tombons pas dans le travers qui consiste à scinder les responsabilités: les bons points au palais et les insultes au gvt... Le jour où ce gvt aura la haute main sur toutes les options économiques et les coudées franches pour les mettre en oeuvre, je serai le premier à le critiquer. Mais faire fi d'ignorer que tout est fait pour discréditer un gvt à cause de coloration politique, est u truc que je ne saisi pas. Tout le monde sait parfaitement que tout a été fait pour que la marge de manoeuvre de ce gvt soit la plus réduite possible. Qui a vider les caisses du pays avant l'arrivée du gvt ? Qui a imposé la decompensation? Qui décide de l'affectation de certains budgets (dit de souveraineté) ? Qui décide de la destination de certaines aides/investissement (celles du golfe)? Le gvt à t-il un droit de regard sur tout les budgets ? Définissons d'abord le "qui fait quoi" et ensuite seulement distribuons les bons ou mauvais points. Chacun doit répondre de ses actes en proportion de ses responsabilités. Si on ne peut pas critiquer le gvt on va critiquer le roi, or ce genre critiques peut envoyer vers des lieux peu recommandables, et la majorité des intellectuels du pays le savent, donc ils se défouleront sur Benkirane ou tout autre chef de gvt car c'est tout ce qu'ils peuvent faire. Entre temps le palais s'amuse à griller tout contre-poids potentiel en les mettant tour à tour dans des postes fusibles. Benkirane et Abass avant lui l'ont bien compris et ne ratent jamais une occasion pour rappeler que c'est le roi qui décide, il n'y a que USFP qui s'est fait avoir parce que El Yousfi a décidé de sacrifier le parti pour comme ils disent "sauver le pays de la crise cardiaque", l'histoire jugera s'il a eu raison ou pas. _________________ | |
| | | mourad27 Modérateur
messages : 7948 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 12:37 | |
| c est benkiran qui a accepté cette situation de planton du makhzan tous les outils étaient entre ses mains pour renforcer sont statut mais non il a préféré suivre le makhzan dans les compositions gouvernemental qui vont avec sa vision plus simple serait de démissionner et refaire des élections aujourd'hui c est devenu le barra7 du makhzen rien d autre _________________ - Citation :
- "je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme "
Hassan II 1996 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 14:55 | |
| Je ne pense pas que Benkirane "a accepté" cette situation. Il avait le choix entre un scenario à la Tunisienne (Ennahda se fait ejecter)... voir un scenario à l'Egiptienne (qui etait envisagé par certains "hardcore") et accepter d'etre sous controle du palais comme un groupe qui n'est pas encore assez responsable pour diriger de manière independante.
Pour revenir à l'analyse de Akesbi, oui c'est de la theorie (c'est son job) mais ses solutions sont implicites aux points qu'il soulève:
-Désindustrialisation: Nous ne pouvons pas avoir une economie réellement émergente sans industrie performante. Le probleme est que la part de l'industrie ne fait que décroitre. La solution choisie par l'etat (un mix de palais et gouvernement) est d'inciter les etrangers à venir s'implanter ici. Le probleme est que nous deleguons alors la decision de nous industrialiser ou désindustrialiser aux entreprises etrangères. La solution optimale serait que le capital Marocain vienne investir mais les Marocains preferent les rentes à un veritable risque entrepreneurial. Il n'y a pas veritablement d'entrepreneurs ou d'incitation à la prise de risque capitalistique. Le financement reste tout aussi problematique. Meme si nous avions de vrais entrepreneurs qui veulent prendre des risques, ils ne peuvent/doivent pas y mettre tout leur capital. Il faut un financement (bancaire principalement) qui, au Maroc, reste extremement frileux.
Akesbi mentionne les problemes environnementaux: Nous poussons le message que nous sommes un pays agricole (une sorte de Brésil/Argentine en miniature). Le probleme est que nous avons un deficit hydrique qui risque d'aller en s'aggravant. Devrions-nous continuer à investir dans des culture hydrivores? La reponse est clairement non. Mais l'agriculture Marocaine investit dans les amandiers (extremement hydrivore) et les arbres frutiers (meme probleme)...
Enfin, il y a le probleme de l'investissement. Ce point rejoint ce dont nous parlions plus haut au sujet de l'incohérence des chiffres de notre PIB. Le CAPEX (investissement) croît de 8% par an mais la contribution ne croit que de 2%. De plus l'investissement public depasse le privé. Nous avons donc un manque de confiance de la part du secteur privé national et une allocation problematique des investissements. Ces deux points disparaissent lorsque nous tenons compte du secteur informel. La croissance de ce secteur etant superieur à celle de l'economie formelle et le secteur privé informel investit nettement plus que le secteur formel.
Donc, le Coeur de la solution consiste à trouver le moyen d'integrer l'economie informelle au sein de l'economie formelle et d'impregner l'economie formelle de l'esprit d'entreprise et de prise de risque que nous retrouvons dans notre economie informelle. |
| | | Cherokee Colonel
messages : 1750 Inscrit le : 25/11/2008 Localisation : FR13 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 15:57 | |
| - PGM a écrit:
- Qu'un économiste dresse un constat, fut-il mauvais, est dans l'ordre des choses. Dire qu'il est bon ou mauvais dépend juste de l'école de pensée.
Pour ce qui est de la politique économique du maroc, avant de critiquer le gvt, encore fut-il définir qui fait quoi. Critiquer un gvt pour une politique économique qui ne se définie pas à la primature, est quelque peu osé. Personne n'ignore que chez nous, le gvt est surtout là pour expédier les affaires courantes, car les grandes options se définissent ailleurs. Ne tombons pas dans le travers qui consiste à scinder les responsabilités: les bons points au palais et les insultes au gvt... Le jour où ce gvt aura la haute main sur toutes les options économiques et les coudées franches pour les mettre en oeuvre, je serai le premier à le critiquer. Mais faire fi d'ignorer que tout est fait pour discréditer un gvt à cause de coloration politique, est u truc que je ne saisi pas. Tout le monde sait parfaitement que tout a été fait pour que la marge de manoeuvre de ce gvt soit la plus réduite possible. Qui a vider les caisses du pays avant l'arrivée du gvt ? Qui a imposé la decompensation? Qui décide de l'affectation de certains budgets (dit de souveraineté) ? Qui décide de la destination de certaines aides/investissement (celles du golfe)? Le gvt à t-il un droit de regard sur tout les budgets ? Définissons d'abord le "qui fait quoi" et ensuite seulement distribuons les bons ou mauvais points. Chacun doit répondre de ses actes en proportion de ses responsabilités. Rien a dire PGM , t'as bien resumé la situation. entre un palais qui veut avoir la main mise sur tous les dossiers sensibles et qui refuse par la même toute critique quant a la gestion, et des partis politiques Serviles une fois au "pouvoir". on a vraiment du mal a faire un bilan Global d'une situation ambigue | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11663 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 16:50 | |
| Si les marocains ne prennent aucun risque s'agissant d'investissements dits "risqués" , alors il faut agir sur les situations de rentes, et par conséquent taxer très fortement la première d'entre elle, l'immobilier. Une forte taxation des plus values s'impose. Que se soit les nationaux ou les khalijis, il faut cesser de déverser des milliards sur ce secteur. Les promoteurs construisent et se gavent tout en obligeant l'état a dépenser des milliards dans les viabilisations (routes, électricité, égouts, eau). Les coûts induits par les viabilités pour les villes de certaines résidences "haut standing" pèsent le double du projet en lui même !!!
Hors habitat sociale, il n'y a pas de raison que ce secteur bénéficie d'aides ou facilités. Nos villes s'étendent au delà du raisonnable, aux bénéfices de quelques promoteurs, et sans plan d'ensemble. Des quartiers "residentiels" à perte de vue, sans les services publics sensés les accompagner. j'ai vu des quartiers entiers sortir de terre et ne pas trouver d'acquéreurs depuis 3/4 ans. D'autres restent inachevé, participant ainsi à la laideur urbanistique qui dorenavant caractérise nos villes. Le seul investissement visible, hors immobilier, reste les salons de thé de grands standing.....Le R+2 sans aucun charme avec salon de thé, est devenu la panacée de notre développement urbain. Quelle régression quand on sait que la civilisation arabo-andalouse était une référence en la matière.
Nota: dans l'article que j'ai posté sur Fez, on apprend que la ville n'a pas recouvré sous Chabot, pour 500 millions de dh de taxe sur le foncier!!! Ça mérite au bas mots une enquête de la cour régionale des comptes.
L'esprit entrepreunarial va de paire avec la structure éducative. En occident, la moitié des entreprises (autre que l'auto entrepreunariat) sont crées par des gens issus du couple école d'ingénieurs/ école de commerce, le tout s'appuyant sur des structures dédiées à la prise de risque (pépinière, capital risque etc) et des banques qui jouent le jeu. Chez nous, la banque te prête pour acheter le mouton de l'aîd, mais pas pour lancer un projets. Quoique des efforts ont été fait depuis la mise en place des CRI.
Bref, il y aurait beaucoup à dire. Nota _________________ | |
| | | Cherokee Colonel
messages : 1750 Inscrit le : 25/11/2008 Localisation : FR13 Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mar 7 Juin 2016 - 19:28 | |
| - PGM a écrit:
- Si les marocains ne prennent aucun risque s'agissant d'investissements dits "risqués" , alors il faut agir sur les situations de rentes, et par conséquent taxer très fortement la première d'entre elle, l'immobilier. Une forte taxation des plus values s'impose. Que se soit les nationaux ou les khalijis, il faut cesser de déverser des milliards sur ce secteur. Les promoteurs construisent et se gavent tout en obligeant l'état a dépenser des milliards dans les viabilisations (routes, électricité, égouts, eau). Les coûts induits par les viabilités pour les villes de certaines résidences "haut standing" pèsent le double du projet en lui même !!!
Hors habitat sociale, il n'y a pas de raison que ce secteur bénéficie d'aides ou facilités. Nos villes s'étendent au delà du raisonnable, aux bénéfices de quelques promoteurs, et sans plan d'ensemble. Des quartiers "residentiels" à perte de vue, sans les services publics sensés les accompagner. j'ai vu des quartiers entiers sortir de terre et ne pas trouver d'acquéreurs depuis 3/4 ans. D'autres restent inachevé, participant ainsi à la laideur urbanistique qui dorenavant caractérise nos villes. Le seul investissement visible, hors immobilier, reste les salons de thé de grands standing.....Le R+2 sans aucun charme avec salon de thé, est devenu la panacée de notre développement urbain. Quelle régression quand on sait que la civilisation arabo-andalouse était une référence en la matière.
Nota: dans l'article que j'ai posté sur Fez, on apprend que la ville n'a pas recouvré sous Chabot, pour 500 millions de dh de taxe sur le foncier!!! Ça mérite au bas mots une enquête de la cour régionale des comptes.
L'esprit entrepreunarial va de paire avec la structure éducative. En occident, la moitié des entreprises (autre que l'auto entrepreunariat) sont crées par des gens issus du couple école d'ingénieurs/ école de commerce, le tout s'appuyant sur des structures dédiées à la prise de risque (pépinière, capital risque etc) et des banques qui jouent le jeu. Chez nous, la banque te prête pour acheter le mouton de l'aîd, mais pas pour lancer un projets. Quoique des efforts ont été fait depuis la mise en place des CRI.
Bref, il y aurait beaucoup à dire. Nota c'est la ou j'attend Le PJD et plus precisement El azami. y'aura t'il un gros deballage , ou ca sera "arrangé" dans les salons Rbati | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Économie marocaine Mer 8 Juin 2016 - 0:11 | |
| - alphatango a écrit:
- Voici une excellente analyse de la part du professeur Akesbi (donc pour ceux qui pensent que c'est un "mongole" inutile de lire):
- Citation :
- Croissance : Où va l’économie marocaine ?
Écrit par Salaheddine LEMAIZI
Le 2e Forum marocain des sciences économiques s’est intéressé à l’état de l’économie marocaine. Déchiffrage en sept points.
Cette année de faible croissance (moins de 1%) est propice à un état des lieux de l’économie du royaume. C’est le choix de l’Association marocaine des sciences économiques pour son 2e forum, ouvert le 3 juin à Rabat. Najib Akesbi, professeur d’économie à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, s’est livré à cet exercice avec, pour grille d’analyse, l’observation des tendances longues de cette économie.
1. Démographie Le Maroc connaît une transition démographique marquée par une baisse de croissance démographique (2,2%), vieillissement de la population et surtout arrivée massive d’actifs sur le marché de l’emploi (600.000 jeunes/an). Le Maroc ne profite pas de cette «aubaine démographique». Alors que la population active augmente, le taux d’activité est en baisse depuis 2003 (voir graphique). Durant les années 2000, l’économie marocaine a créé, en moyenne, 120.000 emplois. Dès 2008, cette création s’est dégradée à 90.000 emplois/an. Cette situation impacte négativement les régimes des retraites, les caisses de protection sociale et l’épargne. «Nous connaissons désormais les problèmes des pays riches tout en restant un pays économiquement pauvre», commente Akesbi.
2. Ressources naturelles Les ressources naturelles se dégradent fortement sous la pression de leur exploitation. Les changements climatiques, avec leurs effets sur le secteur agricole, devront peser sur l’économie nationale pour les prochaines années. Les surfaces cultivables sont sous pression. Un actif agricole dispose de 2.3 ha contre 5.2 en Tunisie et 14.1 en Espagne. Le Maroc connaît aussi une forte baisse des eaux disponibles, elles sont passées de 1.185 en 1999 à 700 actuellement. À cela s’ajoutent la désertification, l’érosion et salinisation des sols et la déforestation.
3. Production «La croissance est globalement molle et aléatoire», constate avec amertume Akesbi. Ceci se traduit sur la structure productive qui est «désespérément stagnante et figée». Le symbole de cette stagnation est la production céréalière qui, en dix ans, a progressé de 1 quintal. Par contre, la part de l’industrie dans l’économie est en baisse. «Les structures productives continueront à se désintégrer dans la chaîne de valeur mondialisée», prévient-il. «Comme dans l’automobile et l’aéronautique, nous sommes en train d’être intégrés dans des maillons mondiaux pour devenir des ateliers d’une chaîne internationale. Les multinationales déterminent ainsi notre sécurité alimentaire et le degré d’industrialisation ou de désindustrialisation».
4. Répartition L’économie marocaine ne permet pas une répartition de richesses créées. Selon les chiffres du HCP, la répartition de la Valeur ajoutée (VA) reste très favorable au capital contre le travail. Le capital s’offre 64,4% de la VA contre 34,6% pour le travail. «Ces inégalités sociales et territoriales seront de moins en moins acceptables et donc porteuses d’explosions sociales et politiques», alerte cet expert.
5. Ouverture de l’économie Le taux d’ouverture commerciale du Maroc est passé de 40%, en moyenne au cours de la période 1990-1999, à 51% pendant celle de 2000-2008 et à environ 65% depuis. «Le fait est que cette ouverture, plus subie que voulue, n’a guère produit les effets attendus», analyse Akesbi. Sur près de 20 ans, entre 1995 et 2012, la contribution du solde commercial des Biens & Services à la croissance du PIB a été négative de 0.5 point en moyenne annuelle.
6. Accumulation L’investissement public dépasse l’investissement privé depuis 2010. Cet effort public ne se traduit pas par une croissance économique, au contraire, il y a déconnexion entre les deux. Durant la période 2002-2012, l’évolution du taux d’investissement public était de 8% alors que la croissance n’a pas dépassé les 2%.
7. Financement «Le Maroc a un déficit structurel», tonne Akesbi. Cette année, les finances publiques n’ont pas échappé à cette règle, les emprunts nouveaux sont de 70.5 milliards DH, soit 25% des recettes du Budget général de l’État (BGE) Le service de la dette représente 22% des dépenses du BGE (69 MMDH). Par rapport aux 197 MMDH de recettes fiscales attendues : Le service de la dette en représente 35% des recettes fiscales. Akesbi s’inquiète d’une nouvelle crise de la dette : «Chaque 10 ou 20 ans, nous connaissons une crise financière avec son lot de cures d’austérité et interventions du FMI». La dette publique a atteint 82% du PIB.
L’économie marocaine connaît des problèmes structurels depuis une très longue période. En 2016, l’économie marocaine offre une image guère reluisante : taille modeste (0,14% du PIB mondial), croissance faible et volatile (moins de 4% en moyenne au cours des vingt dernières années), déficits internes et externes (déficit commercial de près de 20% du PIB, déficit budgétaire supérieur à 3%), chômage, pauvreté et endettement. Cet état de fait est le produit de choix fondateurs et cinquantenaires : économie de marché et intégration à l’économie nationale. L’économie marocaine peut survivre dans ces conditions. Mais est-ce que pour autant nous serons maîtres de notre destinée ? Nous sommes déjà consommateurs et nous serons appelés à le devenir davantage. Les mêmes causes continueront à produire les mêmes effets. Les problèmes sont devant nous. Pour ces raisons, il faudra changer de cap. Concrètement, il faut changer les choix lourds, qui durent depuis cinquante ans. Une économie de marché qui n’en est pas une, le secteur privé qui ne marche qu’avec les béquilles de l’État, une ouverture sur l’extérieur qui plombe nos choix économiques, voilà ce qu’il faut bien remuer, sans passer du noir au blanc, bien sûr. Enfin, au-delà des choix en termes de stratégies économiques, le cœur du problème est politique. La reddition des comptes, la gouvernance et l’évaluation doivent permettre la correction de ces choix s’ils s’avèrent contre-productifs. Les chiffres sont corrects? Si correct, c'est alarmant. Et puis je comprends pas trop le système Marocain de gouvernance, qu'une partie des postes soient répartis entre le Palais Royal et le gouvernement. De ce que je comprends, dites moi si je me trompe, le gouvernement élu n'a pas un droit de regard sur les dépenses des ministères attachés au palais royal? Il y a des commissions parlementaires concernant ces dépenses? |
| | | simplet Colonel-Major
messages : 2873 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mer 8 Juin 2016 - 0:54 | |
| - mourad27 a écrit:
- c est benkiran qui a accepté cette situation de planton du makhzan tous les outils étaient entre ses mains pour renforcer sont statut mais non il a préféré suivre le makhzan dans les compositions gouvernemental qui vont avec sa vision plus simple serait de démissionner et refaire des élections aujourd'hui c est devenu le barra7 du makhzen rien d autre
Faut pas les sous estimer, ils sont dans une logique de long terme, par exemple ils utilisent le ministère de la Solidarité qu'ils contrôlent pour financer leur associations qui sont déjà sur le terrain pour entendre leur influence sur le petit peuple et les femmes , ils placent leur pions dans tout les secteurs, exemple ministère de l'enseignement supérieur la majorité les directeurs les recteurs sont des gens du PJD la confrontation ne sert pas leur objectif du long terme . _________________ . "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option." Bob Marley. . | |
| | | romh General de Brigade
messages : 3715 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mer 8 Juin 2016 - 2:16 | |
| Si vous permettez je vais partager avec vous mon opinion est ma position part rapport au PJD c est que ce que je n apprécier pas vraiment chez eux c est l hypocrisie politique et idéologique qu ils incarne eux ainsi que tout les mouvements de l islam politique, ils savent très bien qu ils ne peuvent pas faire grand chose vue la conjoncture et le contexte général du Maroc ainsi que notre système de gouvernance ils le savent très bien et pourtant ils ont utilisé un discour politique trempeur et vague destiné à une couche sociale très fragile avec un niveau intellectuel très limité tout an utilisant le discours religieux pour moi c est de l escroquerie pure et simple. D un autre coté leur principal problème c est le partage du pouvoir ils ont du mal à collaborer avec les autres parties à cause de leur vision archaïque du pouvoir, ceux-ci dit je ne suis ni gauchistes ni athé et je n appartient à aucun mouvement ou partie politique | |
| | | vinseeld Colonel
messages : 1655 Inscrit le : 27/02/2016 Localisation : Bresil Nationalité :
| Sujet: Re: Économie marocaine Mer 8 Juin 2016 - 6:26 | |
| - romh a écrit:
- Si vous permettez je vais partager avec vous mon opinion est ma position part rapport au PJD c est que ce que je n apprécier pas vraiment chez eux c est l hypocrisie politique et idéologique qu ils incarne eux ainsi que tout les mouvements de l islam politique, ils savent très bien qu ils ne peuvent pas faire grand chose vue la conjoncture et le contexte général du Maroc ainsi que notre système de gouvernance ils le savent très bien et pourtant ils ont utilisé un discour politique trempeur et vague destiné à une couche sociale très fragile avec un niveau intellectuel très limité tout an utilisant le discours religieux pour moi c est de l escroquerie pure et simple. D un autre coté leur principal problème c est le partage du pouvoir ils ont du mal à collaborer avec les autres parties à cause de leur vision archaïque du pouvoir, ceux-ci dit je ne suis ni gauchistes ni athé et je n appartient à aucun mouvement ou partie politique
Tout à fait vrai......mais c'est les moins pires .... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Économie marocaine Mer 8 Juin 2016 - 16:39 | |
| - Citation :
Maroc : l'économie informelle prend du poids au désespoir des pouvoirs publics
MAROC , ECONOMIE MAROC PUBLIÉ LE 08/06/2016 À 06H00
Alors que le gouvernement tente régulièrement de pousser les opérateurs de l’informel à se déclarer, le ministre de l’Industrie estime qu’à l’inverse un glissement du formel vers l’informel est en train de se produire. Le statut d’autoentrepreneur instauré en 2015 commence à séduire mais pas assez. Quant à la banque Attijariwafa, elle vient de lancer un réseau de terrain pour capter cette clientèle de TPE informelles.
"Nous assistons à une petite dérive vers l’informel. On l’a constatée", a reconnu Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’Industrie et du Commerce, jeudi 2 juin. Un constat fait dans le cadre du colloque "Quel modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents ?", organisé par le ministère de l’Economie et des Finances à Skhirat, au sud de Rabat. Le secteur de l’informel n’a en fait jamais cessé de croître au Maroc. Déjà en 2007, dans l’unique étude statistique du phénomène, le Haut-Commissariat au plan (HCP) écrivait : "le nombre d’unités de production informelles s’est élevé à 1,5 million, soit une création nette de 320 000 unités en l’espace de 8 ans ou l’équivalent de 40 000 unités par an." Cette fois, cependant, il ne s’agirait plus de jeunes ou d’anciens salariés devenus chômeurs mais de très petites entreprises qui déclaraient leurs activités par le passé et qui ont cessé de le faire.
Une partie de l’industrie nationale est structurellement dans l’informel
"Une partie de l’industrie nationale est structurellement dans l’informel, mais nous assistons aussi à un passage du secteur formel vers l’informel", confirme Moulay Hafid El Alamy (photo ci dessous). Inquiétant pour le modèle de développement du Maroc. En dévoilant l’existence de ce glissement, le ministre reconnaît le bien fondé des inquiétudes du patronat marocain. "Le problème n’est pas dans le vendeur ambulant, mais dans l’origine des produits qu’il vend ! Notre industrie est étouffée par la contrebande et par les produits qui n’intègrent dans leurs coûts ni impôts, ni charges sociales. L’informel […] fait peser un grand danger sur notre tissu productif. Il faut agir et vite !", s’est exclamée Meriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM lors du colloque. Pour le chef du gouvernement, il est au contraire urgent de temporiser. "Certes, il y a des imperfections dans notre système, mais il s’agit d’une politique adoptée en 2011 pour éviter une révolution. Si on demandait à toutes les entreprises de se déclarer, nous aurons la moitié de la main d’œuvre dans la rue. La conjonction de ce qui est nécessaire et de ce qui est légal est difficile. La donne a certainement changé mais nous ne pouvons pas tout bouleverser", a insisté pour sa part Abdelillah Benkirane, chef du gouvernement et leader du parti islamiste modéré PJD qui domine la coalition au pouvoir issue des élections de fin 2011. De fait, au printemps 2011, alors que le Maroc assiste stupéfait à la révolution tunisienne, le ministère de l’Intérieur publie une circulaire pour interdire aux forces de l’ordre de lutter contre le commerce ambulant. Il représentait en 2007 plus de 18% de l’emploi dans le secteur informel. L’Intérieur craint alors un "Bouazizi" marocain tandis que la presse fait déjà le décompte sordide des immolations ; elles resteront sans conséquences. Depuis, le ministère de l’Intérieur et celui de l’Industrie et du Commerce ont préparé un programme national de restructuration des marchands ambulants. Son lancement, en mars 2015, a pourtant avorté car le roi l’aurait jugé insatisfaisant. Il n’en a plus jamais été question depuis.
statut d’autoentrepreneur
Au lieu de cela, le ministère de l’Industrie a lancé à l’automne 2015 le statut d’autoentrepreneur dans l'espoir de voir certains travailleurs indépendants du secteur informel se déclarer à la faveur de ce statut simplifié. "Aujourd’hui, 20 000 autoentrepreneurs se sont déclarés, cela fait environ 6 000 entrepreneurs par mois, c’est-à-dire autant de personnes qui n’existaient pas, qui vivaient dans l’informel qui sont passés dans le secteur formel", conclut, satisfait, Moulay Hafid Elalamy. Mais autant dire qu’il s’agit d’une goutte d’eau dans l’océan de l’informel, dont le poids était estimé voilà quelques années à 14% du PIB par le HCP. A titre d’illustration, pour une population active de 12 millions de marocains, le nombre d’affiliés à la sécurité sociale (CNSS), s’est établi en 2015 à seulement 3,1 millions soit à peine le quart de cette population active. Julie Chaudier, à Casablanca
http://www.usinenouvelle.com/article/maroc-l-economie-informelle-prend-du-poids-au-desespoir-des-pouvoirs-publics.N395887 |
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