Secteur de la santé au Maroc

Rappel du premier message :

oui mais on ne meurt pas devant les hôpitaux pour manque de moyen en France ou en Espagne

Il y a un numerus clausus au Maroc comme en France ?

Un document de la banque mondiale

Transformation de la santé en Turquie

Citation :

Défi

Dans les années 90, les dépenses de santé en Turquie ne représentaient que 3,8 % du PIB, soit un taux bien inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (7,4 % du PIB). En outre, les dispositifs d’assurance maladie étaient inéquitables et éparpillés. La Turquie avait aussi le plus faible nombre de médecins et d’infirmières par habitant en Europe et l’un des ratios infirmiers/médecins les plus bas. Cette situation entraînait des inégalités dans les prestations de santé et dans l’accès aux services sanitaires entre zones rurales et urbaines, en particulier entre les régions moins favorisées de l’est du pays et les régions occidentales plus développées. Outre ces défaillances systémiques, la Turquie connaissait (et connaît encore) une progression des maladies non transmissibles telles que le cancer, les pathologies cardiovasculaires et le diabète, l’ensemble de ces enjeux étant par ailleurs amplifiés par le vieillissement de la population.

Dans le cadre de son Programme de transformation de la santé, la Turquie a considérablement renforcé l’offre de services sanitaires entre 2003 et 2013. Cette amélioration se traduit par de meilleurs résultats en matière de santé et d’utilisation des services médicaux, ainsi que par des nouvelles dynamiques en ce qui concerne le financement de ce secteur. La couverture maladie universelle a été instaurée et tous les bénéficiaires ont été réunis dans le cadre d’un régime unique, rendant les services de santé accessibles à tous grâce à un système de prestations harmonisé. Au cours de cette période, le gouvernement a également créé un système de médecine familiale et intégré la gestion de tous les hôpitaux publics. La simplification et la personnalisation du système de santé ont ainsi contribué à une amélioration significative des résultats de santé dans l’ensemble du pays.

l etat doit mettre la main dans la poche et ne plus considérer la santé comme un secteur non productif et non prioritaire.

Parmi les solutions il y a la couverture sanitaire universelle depuis des années nous avons opté pour un système qui aggrave les disparités. il faut un système Unique universel et uniforme et une CSU est un début.

il faut doubler le budget de la santé pour y arriver et aussi accélérer le RSU pour identifier les bénéficiaires.

le secteur libéral est une composante importante aussi pour le cadrer il suffit pas de mettre plus de loi et de réglementation mais plutôt mettre à niveau l'hopital public les gens partent au privé parceque ils trouvent pas de place et conditions d'hébergement correcte....

actuellement le maroc n arrive pas à remplacer les départs en retraite et le déficit en médecins s'aggraver ainsi que la charge du travail pour les restants, qui sont ainsi pousser de force à quitter le navire. plus de travail plus de risque...

Pour moi la cause est que certains élites pensent que la santé libérale est un investissement très rentable et a cause d'eux ils ont anéanti le secteur public et ils ont imposé le 131.13 à louardi.

c est une longue histoire...

une petite anecdote vous savez qu'on est payé 2.80 Dh pour l heure de travail supplémentaire

@ Red il y a un nombre fixé chaque année pour chaque faculté de médecine qui sont actuellement de 7, avec à peu près 2500 étudiants chaque année (objectif 3300).

merci pour l'info, les quota c'est une connerie c'est ca qui freine l'arriver des medecins
ils faut faire sauté ce quotas

le problème c est les terrains de stage le centre hospitalier universitaire ne pourra pas former plus de médecin. d'ailleurs c est la cause du problème entre les facultés de médecine privées et publics. les facultés privées n'ont pas de services en nombre suffisant et adaptés pour la formation médicale, et une bonne partie font les stages au niveau des établissements publiques

docleo a écrit:

l etat doit mettre la main dans la poche et ne plus considérer la santé comme un secteur non productif et non prioritaire.

Parmi les solutions il y a la couverture sanitaire universelle depuis des années nous avons opté pour un système qui aggrave les disparités. il faut un système Unique universel et uniforme et une CSU est un début.

il faut doubler le budget de la santé pour y arriver et aussi accélérer le RSU pour identifier les bénéficiaires.

le secteur libéral est une composante importante aussi pour le cadrer il suffit pas de mettre plus de loi et de réglementation mais plutôt mettre à niveau l'hopital public les gens partent au privé parceque ils trouvent pas de place et conditions d'hébergement correcte....

actuellement le maroc n arrive pas à remplacer les départs en retraite et le déficit en médecins s'aggraver ainsi que la charge du travail pour les restants, qui sont ainsi pousser de force à quitter le navire. plus de travail plus de risque...

Pour moi la cause est que certains élites pensent que la santé libérale est un investissement très rentable et a cause d'eux ils ont anéanti le secteur public et ils ont imposé le 131.13 à louardi.

c est une longue histoire...

une petite anecdote vous savez qu'on est payé 2.80 Dh pour l heure de travail supplémentaire

@ Red il y a un nombre fixé chaque année pour chaque faculté de médecine qui sont actuellement de 7, avec à peu près 2500 étudiants chaque année (objectif 3300).

Le manque d'investissement de l'état dans la santé publique nous coute 100 milliards de dirhams (sans compter les pertes de l'économie informelle) aujourd'hui. Donc les économies de bout de chandelle de l'etat depuis les années 80 se sont évaporées en 3 mois.

Ces coupes budgétaires, on les a payé avec un état qui a une peur panique de ce que peut faire cette epidémie comme dégâts dans notre pays. Même les derniers scenarios du HCP impliquent une saturation du système de santé (et donc des gens qui meurent dans les couloirs si on veut exagérer un peu) en quelques semaines sans confinement. Cette peur panique fait que tout le tissus commercial et industriel (toutes ces PME qui emploient moins de 50 personnes et qui forment 80% des sociétés au Maroc) est mort, pas mourant, MORT.

Voilà, on a pousser un secteur privé de la santé qui s'est avéré inutile en temps de crise et qui en temps normal, suce le sang des plus faibles.

Donc oui, là nous sommes d'accord Docleo. Le budget de la santé public doit etre doublé (voir un peu plus) pour arriver aux standards de l'OMS. Il faut recruter des médecins et infirmiers (mais la question est où? penses-tu que ceux du privé accepterons de revenir au public?).

Le liberal a sa place, je suis d'accord. Mais la fraude doit stopper. Il n'est pas possible qu'un médecin du public paye en moyenne 80,000 dirhams d'impôt sur le revenu par an alors que celui du privé ne paye que 20,000 dirhams. Si on les controle fiscalement plus souvent, si les comptes des cliniques privées sont analysées afin de verifier toute discordance entre les remboursements aux patients et les revenus déclarés par la clinique (mais cela implique une assurance santé universelle avec un recoupement des bases de données de la santé et des finances), alors ils ont leur place et peuvent avoir une valeur ajoutée. Sinon, le secteur privé restera une plaie pour notre société... comme ces écoles privées qui pullulent et ne sont que des parkings pour enfants.

Malheureusement, je ne pense pas que nos attentes vont se réaliser. Cette crise a affaibli ceux qui étaient les plus faibles. Elle renforce le pouvoir économique d'une poignée qui va en profiter pour nous mettre encore plus sous leur joug. Pour eux, il est crucial que le citoyen lambda ait peur pour sa santé et l'éducation de ses enfants. Le citoyen qui court de clinique en clinique, qui va faire des radios à gauche et des tests à droite, qui doit payer tout de sa poche (et pour les plus chanceux n'etre remboursé que plusieurs mois plus tard)... celui-là n'a pas le temps de penser à autre chose. Il ne cherchera pas à obtenir plus de droits.

Ceci n'est pas spécifique au Maroc. La crise et les politiques de confinement généralisé ont permis à quelques uns de s'enrichir énormément au dépend des classes les plus faibles économiquement.
Nous avons au moins 8,000,000 de ménages qui, au sortir de cette phase de confinement n'auront plus aucune ressource et accepteront n'importe quel travail dans n'importe quelles conditions sans avoir la moindre possibilité de recours car il n'y aura pas d'autres job.
L'état, en étant forcé de s'endetté (comme tous les autres pays du monde), nous dira pendant quelques mois qu'il va investir dans la santé, puis le poids de la dette et le fait que les privilègiés échappent toujours à l'impôt et ne payent pas leur part fera que les coupes budgétaires reprendront. Ce sera à nouveau les secteurs dont bénéficient les plus faibles (la santé et l'école publique) qui payeront le prix.

Le seul élément positif de cette crise est que les rentiers prédateurs qui pensaient pouvoir toujours prendre l'avion pour se soigner en France ont, pour la première fois, été obligés de se soigner au Maroc.

Hôpital universitaire Ibn Sina: Socotec remporte un contrat de contrôle pour un futur bâtiment

https://www.lanouveaute.ma/hopital-universitaire-ibn-sina-socotec-remporte-un-contrat-de-controle-pour-un-futur-batiment

Voilà ce que nous craignions. Un confinement qui dure au-delà du nécessaire. Un système de santé défectueux. Une administration faite pour réprimer et non au service du citoyen...

Et aujourd'hui, ma grand-mère décède d'une simple infection urinaire qui n'a pas été traitée car tous les médecins libéraux ont fermé leur cabinet, que le seul médecin disponible n'a pas demandé les bons tests et lui prescrit des médicaments pour réduire le taux de Sucre dans le sang et, pour finir, le labo met quatre jours pour donner les résultats d'un simple test urinaire.

Pour éviter quelques centaines de morts on aura tué combien de personnes aura-t-on condamné comme ceci?

Allah yra7ma elle est parti durant le mois béni !

alphatango a écrit:

Voilà ce que nous craignions. Un confinement qui dure au-delà du nécessaire. Un système de santé défectueux. Une administration faite pour réprimer et non au service du citoyen...

Et aujourd'hui,  ma grand-mère décède d'une simple infection urinaire qui n'a pas été traitée car tous les médecins libéraux ont fermé leur cabinet, que le seul médecin disponible n'a pas demandé les bons tests et lui prescrit des médicaments pour réduire le taux de Sucre dans le sang et, pour finir, le labo met quatre jours pour donner les résultats d'un simple test urinaire.

Pour éviter quelques centaines de morts on aura tué combien de personnes aura-t-on condamné comme ceci?

Allah Radem Al Ajar

Mes condoléances pour ta grand-mère Allah Rhamha

Le système de la santé et de l'éducation doivent avoir un nouveau plan de route car nous méritons mieux pour notre pays.

C'est un problème de mauvaise gestion et de corruption des hauts responsables de ses 2 secteurs.

Cela se traduit par le manque de moyens sur le terrain, en plus des budgets alloués défaillants à la base.

inna li Lah wa inna Ilahyi raji3oun

Lah yerhamha

Allah yarzakom sabr cher alpha

inna lilah wa ina ilyah raji3oun
j'espère qu'après tout ça que l'etat puissent avoir une vrai vue d'ensemble de ce qui cloche et puisse prendre de réelle dispositions et démarrer un nouveau modèle de développement réellement équitable pour tous nchallah.

Ina Lilah oi Inna ilaihi raji3oun, Mes sincères condoléances si Alpha ( lbaraka frouskoum),
En 2012 j'ai passé deux semaines dans le coma à cause d'un mauvais diagnostic j'ai failli mourir et laisser deux enfants, en plus ça m'a coûté très cher en plus d'être un mutualiste en plus.
J'espère que nos décideurs puisse vraiment améliorer la situation le plutôt possible

Mes sincères condoléances, inna lillahi wa inna ilayhi raji3oune

mes sincères condoléances

Ina lillah wa ina ilayhi rajioune , lbaraka frassek.

Ina lillah wa ina ilayhi rajioune

Lbaraka fraskoum khay Alpha.

allah irhamha o iwasa3 aliha

Ina lillah wa ina ilayhi rajioune. Mes sincères condoléances.

Ina lillah wa ina ilayhi rajioune

Inna lilahi wa Inna ilayhi raji'oen

Toutes mes condoléances Si-Alphatango.

Merci à tous. Cela me touche.

Le problème demeure pour autant et le rapport du ministère de la santé qui à fuité il y a quelques semaines le disait déjà: A trop confiner on finira par tuer des citoyens qui seront des victimes collatérales du COVID. Il faudra les ajouter au nombre de décès officiel comme la Belgique le fait.

Cette crise a permis (peut-etre) de remettre en cause certaines pratiques au Maroc. Pourtant, mon naturel pessimiste m'incite à dire que, malgré tout, rien ne changera (en tous cas pas pour le mieux). Nous pourrions profiter de cette occasion pour reconstruire la santé et l'éducation publique, pour construire un vrai systeme d'assurance maladie et de pension pour tous. C'est l'espoir. Mais la réalité semble etre que l'on profite de la crise pour faire taire toute critique, que les rapaces se sont ou vont s'enrichir encore plus qu'avant et que le citoyen marocain n'est pas la priorité de nos dirigeants (sinon pourquoi 32,000 marocains seraient bloqués à l'étranger alors que les dirigeants de Renault Maroc rentrent).
Mon coté pessimiste me dit que "nous" continuons de privilegier l'image d'Epinale à la solution effective. Il y a deux ans, nos ministres et communiquant s'excitaient à cause du "zero mica". Plus de sac plastique au Maroc... Aujourd'hui, les sacs plastique sont partout car les alternatives sont trop cher (ou car le secteur informel n'est simplement pas capable de changer et toutes les usines de sac plastique sont aujourd'hui dans l'informel). On nous montre à la télé des gens qui font une operation chirurgicale gratuitement grâce à la Ramed mais on trouve des centaines de video sur youtube de gens qui mendient pour trouver la somme nécessaire à une operation alors qu'ils ont la Ramed.... Aujourd'hui, la MAP et les 360, Le Site et autres organes de propagande de goutières passent leur journée à déblatérer sur des étrangers qui disent que le Maroc a bien géré la crise (car on a toujours besoin du regard approbatif de l'etranger blanc européen pour nous sentir éxister... complexe du colonisé quand tu nous tiens!) mais avons-nous réellement bien géré cette crise?

Tout ce que je veux dire c'est qu'il est certainement déplacé de "nous" féliciter et de "nous" jeter des lauriers pour la gestion de cette crise. Car si nous avions un systeme de santé robuste (comme la Corée ou Taiwan ou Singapour) nous n'aurions pas eu recours à une solution moyenageuse pour contenir la maladie. Oui, remercions les médecins et infirmier(e)s du public, ainsi que les ambulanciers. Ils ont fait un travail exceptionnel et méritent non seulement notre estime mais un salaire à la hauteur de ce qu'il y a dans le privé. Mais, pour le reste, il n'y a pas de quoi pavoiser. La seule chose que "nous" avons démontré, c'est "notre" capacité à maintenir les gens enfermé. Grande prouesse.

Ce que j'admire chez AT c'est qu'il maîtrise pas le sujet mais il arrive à ecrire des paragraphes et même convaincre certains, et je le redis c'est grâce à vous et vos semblables que nous avons slaoui, machour, Mansouri. benhamane...

Doc Leo, Nous disons la même chose. Pourquoi tu te lance dans une attaque sans raison?

Je défends le secteur public comme toi, non? Ou est-ce que tu as d'autres intérets?