Sujet: Crise Malienne - risque de partition Dim 1 Avr 2012 - 20:08
Rappel du premier message :
faut parler ici du sujet sur le mali parceque on discute dans le sujet sur l'armée malienne .
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farewell Général de corps d'armée (ANP)
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Jeu 5 Juil 2012 - 9:44
General Dlimi a écrit:
La meilleur stratégie pour contrer l'Algerie qui prefere les islamistes aux indépendantistes touareg (pour eviter la contagion) serait d'équiper le MNLA et de lui fournir tout ce dont il a besoin en quantité. J'aurai aimé que le Maroc le fasse. Le MNLA est capable de faire quelque chose mais il est sous équipé devant les islamistes, si le MNLA disposait de ce dont il a besoin il convaincerait meme les touareg des groupes islamistes de rejoindre le MNLA. C'est le seul moyen d'inverser la tendance. Il faut en finir avec ces gens la qui vont mettre la région a feu et a sang d'ici quelques temps.
+10
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Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Jeu 5 Juil 2012 - 19:07
Ca se precise...
Citation :
MALI : l'ONU appelle à des sanctions contre les rebelles du Nord liés à Al-Qaïda Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution appelant à des sanctions contre les rebelles du nord du Mali liés à Al-Qaïda. La résolution ne donne toutefois pas de mandat pour déployer une force africaine dans le pays.
Dernière édition par vipsdesvips le Jeu 5 Juil 2012 - 23:06, édité 1 fois
leadlord Colonel-Major
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Jeu 5 Juil 2012 - 19:46
vipsdesvips a écrit:
Citation :
MALI : l'ONU appelle à des sanctions contre les rebelles du Nord liés à Al-Qaïda Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution appelant à des sanctions contre les rebelles du nord du Mali liés à Al-Qaïda. La résolution ne donne toutefois pas de mandat pour déployer une force africaine dans le pays.
des sanctions économique contre des gens qui bois de l'eau et mange a peine et vive dans des trous ....
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arsenik General de Division
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Jeu 5 Juil 2012 - 21:45
General Dlimi a écrit:
La meilleur stratégie pour contrer l'Algerie qui prefere les islamistes aux indépendantistes touareg (pour eviter la contagion) serait d'équiper le MNLA et de lui fournir tout ce dont il a besoin en quantité. J'aurai aimé que le Maroc le fasse. Le MNLA est capable de faire quelque chose mais il est sous équipé devant les islamistes, si le MNLA disposait de ce dont il a besoin il convaincerait meme les touareg des groupes islamistes de rejoindre le MNLA. C'est le seul moyen d'inverser la tendance. Il faut en finir avec ces gens la qui vont mettre la région a feu et a sang d'ici quelques temps.
non on a autre chose affaire avec notre fric,il risque de nous mordre la main a la fin
mieu vaut les laisser eux y aller et perdre de l'argent et perdre de l'équipement
,avec ce qu'on va donner on va perdre de l'argent alors que on ferait meiu de continuer a aiguisé notre armée avec de nouvelle acquisation
et c'est pas ce qui manqu on a de gros chantier devant nous(dca,hélico,moyens de communication,2éme fremm,f-16...)
Dernière édition par arsenik le Jeu 5 Juil 2012 - 23:20, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Jeu 5 Juil 2012 - 22:36
Selon la MAP le ministre des Affaires etrangéres du Mali est arrivé aujourd hui a Rabat pour une visite de deux jours.
GlaivedeSion General de Brigade
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Jeu 5 Juil 2012 - 23:44
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Fremo Administrateur
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 6 Juil 2012 - 0:55
AMEDEUS a écrit:
Selon la MAP le ministre des Affaires etrangéres du Mali est arrivé aujourd hui a Rabat pour une visite de deux jours.
son Premier ministre vient d'arriver aussi
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RadOne Capitaine
messages : 815 Inscrit le : 11/10/2009 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Ven 6 Juil 2012 - 21:25
J.A parle de cette rencontre :
Citation :
Le Premier ministre malien de la transition Cheick Modibo Diarra a quitté le Mali jeudi 5 juillet pour une visite au Maroc. L'objectif de cette visite est de renforcer les liens de coopération. D'après le gouvernement malien, l'objectif du déplacement Cheick Modibo Diarra au Mali est de renforcer les liens de coopération avec le Maroc. À Rabat, Cheik Modibo Diarra aura des échanges de vues sur les relations maroco-maliennes. Il va rencontrer les plus hautes autorités du pays, et les tiendra notamment « informées des efforts du gouvernement dans la réalisation des tâches qui lui sont assignées pour la reconquête des zones occupées dans le nord du Mali et l'organisation d'élections libres et transparentes », conclut le texte sans plus de détails. Plus tôt jeudi, l'agence d'information marocaine MAP avait rapporté l'arrivée au Maroc du chef de la diplomatie malienne Sadio Lamine Sow pour une visite officielle de deux jours. Le Mali est plongé dans une crise sans précédent depuis le coup d'État qui a renversé, le 22 mars, le président Amadou Toumani Touré, accusé par les putschistes d'incurie face à divers groupes armés qui attaquaient depuis mi-janvier plusieurs localités des trois régions formant le Nord (Kidal, Gao, Tombouctou). Ce putsch a accéléré la chute de toute la zone aux mains des assaillants, comprenant les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et des islamistes armés dont Ansar Eddine (Défenseur de l'islam) et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Aide du Maroc Les autorités de transition mises en place après le retrait des putschistes n'ont pu mettre fin à l'occupation. De leur côté, les islamistes ont renforcé leur emprise sur le terrain en évinçant leurs ex-alliés de la rébellion touarègue de Gao et Tombouctou . Ces derniers jours, des hommes d'Ansar Eddine ont démoli des mausolées et la porte d'une mosquée en mémoire de saints musulmans vénérés dans cette ville mythique, provoquant une vague d'indignation au Mali et à travers le monde. Le 1er juillet, le Maroc a appelé à une intervention urgente et conjointe des États islamiques et de la communauté internationale pour protéger le riche patrimoine du Mali qui, selon le ministère marocain des Affaires étrangères, constitue une composante du patrimoine islamique et humanitaire. En avril, le royaume chérifien a envoyé une aide humanitaire en faveur des Maliens déplacés par les combats dans le nord de leur pays.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mali : Cheick Modibo Diarra en déplacement au Maroc | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
http://www.jeuneafrique.com/pays/maroc/maroc.asp
Fahed64 Administrateur
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Ironie de l'histoire, ce pays qui ne nous a jamais soutenu sur le sahara se retrouve divisé en deux! A croire que sb3atou rijal sont plus fort que leur 333 saints
Plus sérieusement, ils essaient de se débattre comme ils peuvent
Citation :
Cheick Modibo Diarra : « Je suis venu demander au Maroc d’aider le Mali »
Le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, actuellement en visite de travail au Maroc, a appelé son hôte à user du capital confiance que lui octroie la scène internationale afin d’aider le Mali à retrouver son intégrité et sa souveraineté par « tous les moyens possibles ».
Le premier ministre de la transition malienne, Cheick Modibo Diarra, arrivé jeudi soir au Maroc pour une visite de travail, a demandé ce vendredi au gouvernement marocain d’aider le Mali en faisant appel à la communauté internationale auprès de laquelle le royaume jouit d’une grande confiance. « Je suis venu demander au Maroc, au roi, au gouvernement et au peuple, d’utiliser la confiance dont il jouit sur la scène internationale pour aider le Mali à retrouver son intégrité territoriale et sa souveraineté par tous les moyens possibles, surtout par les voies diplomatiques », a indiqué à la presse Modibo Diarra, à l’issue d’un entretien à Rabat avec le chef de gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane.
Le Premier ministre malien a également attiré l’attention sur le fait que la situation au Mali concernait « toute l’Afrique et surtout la sous-région ». Pour l’heure, les dirigeants africains sont favorables à ce qu’une action militaire soit menée au Nord-Mal.
Par ailleurs, Modibo Diarra a exprimé son souhait de vouloir renforcer les liens de coopérations qui lient les deux pays. Impliqué dans la lutte antiterrorisme, le Maroc avait demandé, le 1er juillet, une intervention conjointe entre les pays musulmans et la communauté internationale pour libérer le nord du Mali. Jeudi dernier, le royaume a salué la décision du Conseil de sécurité de l’Onu qui a adopté une résolution (2056) sur la situation au Mali, pour que les pays du Sahel et du Maghreb intensifient leur coopération dans la lutte contre AQMI et les groupes armés.
Afrik
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GlaivedeSion General de Brigade
messages : 3887 Inscrit le : 15/07/2009 Localisation : ici et la Nationalité : Médailles de mérite :
Pourquoi le Mali ne demande t'il pas clairement aux pays de l'otan et aux qatar de les aider? dans la mesure ou ces pays sont responsable de la merde actuel au mali.
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Fahed64 Administrateur
messages : 25540 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Pourquoi le Mali ne demande t'il pas clairement aux pays de l'otan et aux qatar de les aider? dans la mesure ou ces pays sont responsable de la merde actuel au mali.
hum laisse moi deviner... Si en temps de paix, ces même pays qui sont "riche" ne fournissent pas assez d'aide au développement, tu crois que en temps de crise économique ils vont aller risquer la vie de leur soldats et dépenser encore plus d'argent pour le.... Mali
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GlaivedeSion General de Brigade
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Pourquoi le Mali ne demande t'il pas clairement aux pays de l'otan et aux qatar de les aider? dans la mesure ou ces pays sont responsable de la merde actuel au mali.
hum laisse moi deviner... Si en temps de paix, ces même pays qui sont "riche" ne fournissent pas assez d'aide au développement, tu crois que en temps de crise économique ils vont aller risquer la vie de leur soldats et dépenser encore plus d'argent pour le.... Mali
Aux delà des devinettes,pourquoi ce cher président malien ne fait'il pas une conférence de presse international pour expliquée clairement que si al quaida a prit le contrôle de la region c'est grâce a sarko et compagnie et que la lutte contre le terrorisme international doit aussi passer par le sahel et pas uniquement en afpak/irak/yemen etc etc.
D'autant plus que la situation militaire dans cette zone est largement plus facile que dans les autres pays précités.
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Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 1:35
KF-48 a écrit:
Urgennnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnttttttttttttttttttttt !! c'étais a la télé le ministre des affaires étrangères n'écarte pas le recoure a une opération militaire contre les groupes armés au nord du mali !!!
on compte sur toi KF48 pour nous updater de nouvelles
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Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 10:50
Citation :
Mali: "fortes chances"de trouver une solution politique à la crise, selon Alger
ALGER (AFP) - 10.07.2012 06:25
Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé lundi soir à Alger qu'il existait de "fortes chances" de trouver une solution politique à la crise au Mali, dont le nord est contrôlé par des groupes armés, principalement islamistes.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci (d), lors d'une réunion de l'Union du Maghreb Arabe, le 9 juillet 2012 à Alger AFP - Farouk Batiche
Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a estimé lundi soir à Alger qu'il existait de "fortes chances" de trouver une solution politique à la crise au Mali, dont le nord est contrôlé par des groupes armés, principalement islamistes.
"Après un examen minutieux de la situation prévalant dans ce pays (Mali) ces dernières semaines, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il existe de fortes chances de trouver une solution politique à cette crise", a déclaré M. Medelci, cité par l'agence de presse APS.
La solution politique est "une conviction maghrébine commune. Le dialogue entre le gouvernement et les parties maliennes est nécessaire", a ajouté le ministre algérien qui s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec ses homologues de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), à l'issue d'une réunion centrée sur la sécurité dans cette région.
Les chefs de la diplomatie de l'UMA ont eu lors de cette réunion "des concertations sur nombre de questions importantes dont la situation dans la région du Sahel, notamment la situation au Mali et plus précisément dans nord du Mali", a précisé M. Medelci.
L'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye font partie de l'UMA, une organisation créée en 1989 mais restée en panne, en raison notamment du conflit du Sahara Occidental, qui oppose Alger et Rabat.
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 13:46
Citation :
Le premier ministre a Rabat : Le Mali désormais fort du soutien du Maroc pour la libération du Nord
http://maliactu.net/?p=16049
De retour de sa visite de travail à Rabat dans le cadre de la mobilisation des partenaires du Mali, le chef du gouvernement, Cheick Modibo Diarra, est porteur d’une bonne nouvelle : le soutien fort de taille du Royaume chérifien dans la résolution de la crise sécuritaire au Nord du Mali. Mais aussi, Maliens et Marocains ont décidé d’insuffler à partir de cette visite, une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale entre les deux Etats.
Spoiler:
Il est 22 h 34 (heure locale) ce jeudi soir à l’aéroport international de Rabat au Maroc, quand l’avion de la présidence malienne s’est immobilisé sur le tarmac. A bord de l’appareil, le Premier ministre malien, accompagné du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Sadio Lamine Sow, et celui chargé de la Communication, de la Poste, des Nouvelles technologies, porte-parole du gouvernement, Hamadoun Touré.
Au bas de la passerelle, le tapis rouge avait été déroulé pour l’invité du jour. Ce n’est point tous les jours que l’aéroport de Rabat revêt une telle image. Mais ce jour, l’enjeu en valait la peine. Car les relations entre le Mali et le Royaume chérifien remontent à des siècles, selon l’histoire. Et l’une des villes du Nord, Tombouctou, aujourd’hui sous occupations des groupes armés, abrite de nombreux ressortissants marocains.
Sur le plan politique, le Maroc et le Mali ont bien des choses en commun. Et l’histoire nous apprend qu’en 1962, lors de la première rébellion touareg, le soutien du Maroc a été d’un grand apport pour le président Modibo Keïta, dans la résolution du conflit. Cinquante ans après, les relations entre le Mali et le Maroc restent plus que jamais solides. Et les recettes de la visite du Premier ministre à Rabat, en sont un témoignage éloquent.
Mobiliser les partenaires pour libérer le Nord
C’est le ministre d’Etat marocain Abdellah Baha, qui recevra Cheick Modibo Diarra et sa délégation à l’aéroport. A ses côtés le ministre marocain chargé des relations avec le Parlement, Habib Choubani, et l’ambassadeur du Mali au Maroc et la colonie malienne résidant au Maroc.
Après les salutations d’usage, la délégation malienne doit se rendre à l’hôtel. Mais la presse n’a pas attendu le lendemain pour avoir la première déclaration de l’hôte du jour. Et face aux caméras, Cheick Modibo Diarra a précisé que sa présence à Rabat (comme précédemment dans les autres pays du Champ et amis du Mali), s’inscrit dans le cadre de la mobilisation des partenaires de notre pays face à la question du Nord.
« Il s’agit, pour le Mali, à travers ma voix, de remercier le roi Mohammed VI pour la promptitude avec laquelle il a répondu 48 h après l’appel du gouvernement malien face à la crise sécuritaire qui frappe notre pays. Je suis venu aussi expliquer aux autorités marocaines les efforts du gouvernement pour rapidement trouver les voies et moyens de sortie de crise, en recouvrant l’intégrité du territoire occupé par les groupes armés », a déclaré le chef du gouvernement malien.
Le programme de visite du vendredi 6 juillet s’annonçait très chargé pour Cheick Modibo et sa délégation, qui se sont rendus à la Chambre des représentants (équivalent de l’Assemblée nationale du Mali). Ici, l’entretien avec le président de l’institution, Karim Ghalap, a duré près d’une heure, tout comme à la Chambre des conseillers (le Sénat ailleurs), présidée par Sheick Mohamed Biadi Allah.
De bonnes nouvelles dans la valise
Si la presse a été priée de céder la salle au cours de ces entretiens, tout porte à croire que les échanges entre Marocains et Maliens ont été fructueux. C’est du moins ce qui ressort de l’avis du porte-parole du gouvernement malien, Hamadoun Touré. Interrogé au sortir de la salle, le ministre malien a déclaré que les deux chefs d’institution ont prêté une oreille attentive aux explications du Premier ministre sur la situation au Mali.
« Nous avons eu des interlocuteurs très disponibles, mais aussi très informés sur l’évolution de la situation sociopolitique dans notre pays. Ensemble nous avons promis de conjuguer les efforts pour réussir le processus de sortie de crise », a déclaré le porte-parole du gouvernement malien à la presse.
L’un des temps forts de la visite du Premier ministre malien a été aussi la rencontre avec son homologue marocain, qui avait invité la délégation malienne à un déjeuner. L’entretenu à huis clos entre Cheick Modibo Diarra et Abdelilah Benkirane, aura duré une vingtaine de minutes. Il a permis aux deux personnalités d’évoquer les vieux souvenirs de l’histoire des deux pays. Dans une atmosphère de fraternité, de retrouvailles, mais également de sérénité, les deux chefs de gouvernement ont passé en revue plusieurs axes de la coopération entre les Etats.
Si cet entretien s’est déroulé loin des cameras et des flashes de photographes, le porte-parole du gouvernement nous a rapporté qu’il s’agissait d’un échange très utile qui a permis de renforcer davantage la conviction des deux Premier ministres que le Mali et le Maroc sont unis par l’histoire.
Dans une interview accordée à la presse malienne au retour à l’aéroport de Rabat, M. Hamadoun Touré a déclaré que la délégation malienne retourne « très satisfaite », avec en toile de fond la disponibilité du peuple marocain, à travers ses plus hautes autorités, à accompagner le Mali vers une sortie de crise.
Le porte-parole du gouvernement, qui s’est réjoui de ce soutien de taille d’un des plus importants partenaires du Mali, a aussi annoncé à la presse la bonne nouvelle sur le plan de la coopération dans le domaine de l’éducation. Le Maroc, dit-il, a décidé de doubler le nombre de bourses octroyées aux étudiants maliens chaque année. De 50 places, ces bourses seront désormais augmentées à 100. De quoi donner un coup de fouet à la coopération dans la formation des ressources humaines.
La boucle des séries d’échanges du Premier ministre a été bouclée par la rencontre avec les ambassadeurs africains sur le point de la situation sociopolitique au Mali.
Issa Fakaba Sissoko
Envoyé spécial à Rabat
CMD AU MAUSOLEE DU ROI HASSAN II
Emotion, tristesse et colère
Au moment où le chef du gouvernement malien se recueille sur la tombe de l’illustre disparu marocain, les tombes de saints à Tombouctou font l’objet de profanation par des individus sans loi, ni foi.
La visite du Premier ministre malien à Rabat a eu aussi une dimension culturelle. Dans la soirée de vendredi, Cheick Modibo Diarra s’est fait le devoir de visiter le mausolée du roi Hassan II, décédé le 23 juillet 1999. L’illustre disparu a été un grand ami du Mali. Tout au long de son règne, Sa Majesté Hassan II a multiplié plusieurs initiatives de coopération entre le Mali et le Maroc, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports, l’économie, etc.
A ses obsèques, les autorités maliennes d’alors étaient en première ligne. On comprend ainsi l’émotion du Premier ministre qui était venu se recueillir sur sa tombe. L’émotion est grande et la tristesse se lisait sur les visages des visiteurs. Ce mausolée incarne l’une des valeurs les plus importantes de la société marocaine, mais aussi africaine. Et le peuple du Maroc a tout mis en œuvre pour préserver ce bien culturel et fondamental dans sa vie.
Interrogé sur le symbole que représente cette visite du mausolée Hassan II, le porte-parole du gouvernement, ne pouvait ne pas se souvenir que des biens culturels du genre à Tombouctou, appartenant à l’humanité, sont victimes d’attaques barbares par des groupes armés. Il y a dix jours en effet, une dizaine de mausolées de saints, ont été détruits par les islamistes du groupe Ançar Eddine, provoquant la colère et l’indignation du monde entier.
Le porte-parole du gouvernement, qui a affirmé que cet acte ne restera pas impuni, a promis que tout sera mis en œuvre pour réhabiliter les biens profanés. « Les tombes de ces érudits sont une partie de notre humanité. Elles constituent la richesse de notre patrimoine culturel, et la célébrité de la ville de Tombouctou », a déclaré le porte-parole du gouvernement malien, Hamadoun Touré, dont la colère se lisait sur le visage.
I. F. Sissoko
En esperant qu'ils seront se montrer reconnaissant en temps voulu...
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 13:51
faut pas les aider,que le fort gagne,y en a marre de leur fourberies..
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Fahed64 Administrateur
messages : 25540 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 14:05
Yakuza a écrit:
faut pas les aider,que le fort gagne,y en a marre de leur fourberies..
Barbaros Pacha sort de ce corps
Le Mali me fait penser à la bombe que tout le monde se refile! L'Algérie, ne veut pas se refaire contaminer par les terro, la France qui na ni le temps ni l'argent pour intervenir au Mali mais qui sera obligé devant le refus d'Alger! Le Maroc ou l'on sent un désire de s'impliquer "mais pas trop" ! Les plus faibles sont toujours ceux qui trinquent en premiers
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Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 14:13
Yakuza a écrit:
faut pas les aider,que le fort gagne,y en a marre de leur fourberies..
moralement, je me dis faut pas les aider, mais diplomatiquement je sais pas... Qu'est-ce qu'on a a perdre ? La situation est confuse, le mnla doit savoir qu'ils ne peuvent pretendre a l'independance et savent aussi que les traites signes par le gouvernement malien ne valent que le papier sur lesquels ils sont inscrits. Les touaregs ne vont pas aller jusqu'a l'affrontement, ils vont devoir negocier.
RED BISHOP Modérateur
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 14:28
le Mali a toujour été du coté d'Alger ( en plus il reconnaise la RASD) si il sont dans la moise ils ont qu'a aller se plaindre à l'Algérie... d'ailleur c'est pas elle la grande puissance régionale ?
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Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 14:29
vipsdesvips a écrit:
Qu'est-ce qu'on a a perdre ?
la question est que va t-on gagner? rien y´aura seulement l´eternel deception apres avoir aidé quelqu´un -encore une fois.
je peux aider le congo,le senegal,la CI,le niger,le le...sauf ce pays et 2 autres en voisinage.
oui ladessus notre Pacha a raison,parfois faut laisser le fort s´imposer,si tu aide le faible a gagner,sa faiblesse pourrait etre le facteur qui te trahira demain,ou lui donnera seulement une breve pause de repos jusqu´au prochain conflit,et le boomerang fera son retour.
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PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 14:36
Ajouté au fait que les pouvoirs périclitent au bon gré des putchistes du moment. Ces absences de continuité (comme en mauritanie) font que tu as du mal a t'engager avec quelqu'un qui ne sera peut être plus là la semaine prochaine. Et dans ce conflit, il n'y a personne pour payer. Celui qui intervient le fera a ses frais.
La sollicitation du premier ministre malien est peut être relative a ce point :
Citation :
Mali - Un bouclier de troupes d'élite pour les autorités de transition
1.200 hommes sur les 33.000 soldats que compte l’armée malienne, rien que ça.
Le gouvernement du Mali a décidé de la création d’une force spéciale qui n'aura qu’une seule mission: sécuriser le processus de transition.
Il s’agira d’un «corps d'élite indépendant de douze cents éléments chargés d'assurer la protection des institutions de la République» indique le communiqué gouvernemental rapporté en partie par le Journal du Mali.
Ces forces spéciales auront pour mission d’«assurer la sécurité du chef de l'Etat, du Premier ministre, du président de l'Assemblée nationale et des présidents des autres institutions de la République.»
Indépendant du reste de l'armée, le corps d'élite sera placé «sous l'autorité directe du président de la République.»
La décision se justifie par le lynchage, le 21 mai 2012, du président de transition, Dioncounda Traoré, au sein même du palais présidentiel, par des manifestants en colère qui avaient envahi les lieux.
A l’époque, les observateurs s’étaient étonnés de la passivité déconcertante des quelques éléments militaires sur place, qui s’étaient laissés déborder par la foule sans opposer de résistance véhémente.
Depuis lors la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) souhaitait envoyer à Bamako une force africaine au Mali chargée de protéger les institutions.
En prenant cette décision, les autorités maliennes, anticipent elles-mêmes cette nécessité en se dotant elles-mêmes d'une unité pour remplir ce rôle.
Toute chose qui n'a pas empêché le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra de «solliciter les pays amis du Mali pour parfaire la formation de ce corps d'élite et renforcer son équipement matériel et logistique.»
Slate.fr
PGM
Invité Invité
Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 14:50
vous avez surement raison...
PGM Administrateur
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Sujet: Re: Crise Malienne - risque de partition Mar 10 Juil 2012 - 15:00
texte interessant sur le Mali et l"équation maghrebine (algero-marocaine)
Citation :
Comment sauver le Sahel
Au Sahel, l'instabilité croissante se heurte à une Afrique du Nord divisée ainsi qu'à l’absence d’une politique étrangère européenne.
A l’heure où les rebelles tentent d'asseoir leur emprise sur le nord du Mali (qu’ils ont conquis à la fin du mois de mars), la communauté internationale redoute la création d’un Etat islamiste sécessionniste au cœur de l'un des «Etats défaillants» les plus pauvres de l’Afrique de l’Ouest.
Ce nouvel Etat constituerait, en effet, une base renforcée d’opérations au bénéfice des jihadis et des organisations criminelles de la région.
De son côté, le mouvement islamiste Boko Haram, partisan de la ligne dure, continue de semer la discorde, en prêchant une version radicale de l’Islam au grand dam des leaders musulmans traditionnels et de l’Etat nigérian.
Ce dernier semble dans l’incapacité de mettre un terme aux actes de violence épouvantables qui frappent la population civile et les églises chrétiennes.
L’importance stratégique de la Libye Neuf mois ont passé depuis le meurtre de Mouammar Kadhafi. La Libye est désormais, en grande partie, contrôlée par des milices locales, et sa situation est loin d’être pleinement stabilisée.
Les trafiquants d’armes vendent du matériel issu de l’ancien arsenal du dictateur à travers le Maghreb et le Sahel —et ils en revendent aussi une partie à l’armée libyenne.
Les flux croissants de cocaïne latino-américaine, qui utilisaient jusqu’ici la Guinée Bissau comme espace de transbordement, passent désormais par le Mali et ses voisins immédiats.
A nouveau, le spectre de la sécheresse plane sur le Sahel. Selon les organismes d’aide internationaux, dix-huit millions de personnes pourraient être bientôt victimes de la malnutrition et de la famine.
Le retour des criquets est une autre conséquence imprévue de la chute de Kadhafi: des essaims incontrôlés venus de Libye et d’Algérie progressent vers le sud, menaçant les terres cultivées du Niger et du Mali (le dispositif libyen de lutte antiacridienne a été anéanti pendant la révolution).
Le président du Niger et plusieurs hauts fonctionnaires français ont déclaré que le nord du Mali (ainsi que divers pays voisins) risquaient fort de devenir des «Afghanistan d’Afrique de l’Ouest».
L’hiver dernier, le Mali a été envahi par des combattants touareg venus de Libye. Dans le sud libyen, les combats se font encore plus violents qu’ils ne l’étaient pendant la révolte anti-Kadhafi.
Les régions du sud et de l'est ont été touchées par des conflits ethniques suivis de fragiles cessez-le-feu imposés par des milices du nord; les combats ont déjà provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
Le sud de la Libye abrite la majeure partie des puîts d’eau et de pétrole du pays; cette zone est donc d’une grande importance stratégique pour l’ensemble de la région.
L'Algérie et le Maroc, deux frères ennemis Face à tous ces bouleversements et à l’incertitude qui frappent la région, l’Algérie et le Maroc sont les seuls pays d’Afrique du Nord-Ouest à disposer de services de sécurité pleinement opérationnels et bien équipés, d’une politique étrangère établie et de la capacité de mettre sur pied —s’ils le désiraient— de nouveaux cadres de sécurité.
Or, ces deux frères ennemis sont malheureusement coincés depuis 1975 dans une impasse mexicaine. L'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental faisant ici office de pomme de discorde.
Malgré quelques rapprochements intermittents au cours des derniers mois, Maroc et Algérie se tournent souvent le dos —privant par là même l'ensemble la région de plusieurs avantages non négligeables en matière d'économie et de sécurité.
Il est bon de commémorer —et de revisiter— l'histoire; toutes les histoires. Depuis l'indépendance de l'Algérie (il y a précisement cinquante ans), ses dirigeants se sont toujours méfiés des intentions de la France comme de celles de nombreux pays occidentaux.
L'Algérie a, depuis son indépendance, apporté un soutien appuyé à l'OLP (Organisation de libération la Palestine); elle a entraîné ses commandos comme elle a formé ceux de l'ANC (African National Congress), et apporté un appui sans ambigüité à Nelson Mandela, pendant ses années de détention.
Le nationalisme arabe a fait de ce pays un faucon de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Ses revenus pétroliers et gaziers permettent de comprendre pourquoi l’Algérie ne s'est jamais complètement engagée en faveur du processus de Barcelone (dont l'impact sur l'économie de la région s'est avéré bien plus modeste que ne l'affirmaient les responsables de l'Union européenne).
L'Algérie est parvenue à contenir une insurrection menée par des islamistes après le coup d'Etat antidémocratique de 1992 —mais cette lutte lui a coûté cher, et fut une grande leçon de prudence pour ses dirigeants et son peuple.
Ce pays refuse en outre d'accepter l'ingérence des puissances étrangères dans la région; d'où sa réticence face à la campagne menée en 2011 contre le colonel Kadhafi, ce voisin pourtant honni.
Quant aux aspirations nationalistes du peuple sahraoui, elles sont soutenues par une génération d'Algériens particulièrement déterminés (et eux-mêmes nationalistes). Lorsque le président algérien Abdelaziz Bouteflika a déclaré (en 2005) que la cause des sahraouis était «sacrée pour nous», il était très sérieux.
Des frontières qui demeurent fermées La politique étrangère du Maroc est à l'exact opposé de celle de l'Algérie. Toujours prêt, pendant la Guerre froide, à venir en aide aux pays du bloc de l'Ouest, lorsque ces derniers intervenaient en Afrique (à commencer par le Congo-Kinshasa dans les années 1960), le Maroc a favorisé et encouragé l'ouverture de relations (discrètes) entre Israël et les Palestiniens à l'époque où les deux entités avaient officiellement rompu tout dialogue diplomatique.
On se souvient que le roi Hassan II avait, en 1987, demandé l'adhésion du royaume à l'Union européenne, et ce sans succès. Lors d'une conférence à l'université de Harvard, l'ambassadeur marocain aux Etats-Unis avait évoqué ce refus, affirmant que «la souris [le Maroc] avait effrayé l'éléphant [l'UE]».
Malgré cet épisode, le Maroc n'a rien changé à sa stratégie, et continue de cultiver des liens étroits avec l'Europe. Le plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental a été bien accueilli par les Etats-Unis et la France; il a par ailleurs contribué à réconcilier la dynastie alaouite (vieille de trois-cents quatre-vingt ans) avec son peuple.
Une relation altérée par deux coups d'Etat (contre le roi Hassan II, en 1972 et 1973) ainsi que par les traumatismes de la répression. Au cours des années 2000, l'«Instance équité et réconciliation» a indemnisé les victimes des violations des droits de l'homme perpétrées entre 1956 et 1999; plus de cinq mille familles étaient concernées (et au moins un quart d'entre elles étaient sahraouies).
Il y a bien eu le réchauffement des relations entre ces deux poids lourds d'Afrique du Nord dans les années 1980, réchauffement qui avait permis la construction du gazoduc Pedro Duran Farell durant la décennie suivante.
Pour autant leurs frontières demeurent fermées, et les deux pays ont tendance à s'ignorer mutuellement. Le Maroc peut toujours compter sur l'ancienne puissance coloniale pour le soutenir au sein des conseils de l'UE, au FMI et à la Banque mondiale —services que cette même puissance rend rarement à l'Algérie.
L’impact des querelles hispano-marocaines Le Maroc se querelle parfois avec l'Espagne au sujet des enclaves de Ceuta et Melilla (qu'il souhaite récupérer). Ceci ne facilite d'ailleurs guère les affaires des touristes européens qui essaient de franchir la frontière avec Ceuta pour renouveler leurs visas marocains —ce qui est de plus en plus difficile.
Chez les nationalistes marocains les plus engagés, la volonté de retrouver une version des frontières précoloniales —au sud comme au nord— est aussi «sacrée» que le soutien du nationalisme sahraoui chez leurs frères algériens.
De récents événements survenus en Afrique du Nord-Ouest tendent cependant à prouver qu'un changement radical (dans la façon de penser, comme dans la stratégie politique) est désormais nécessaire, non seulement au Maroc et en Algérie, mais aussi dans l'Union européenne; c'est là la seule façon d'endiguer les violences et de permettre à la région de retrouver la prospérité.
L'inquiétante situation du Sahel met à mal la stabilité de l'Algérie et du Maroc, et fragilise la Tunisie et la Libye —mais elle menace également l'Europe.
Voilà bien longtemps que l'Union européenne peine à coordonner des stratégies judicieuses et efficaces vis-à-vis de ses proches voisins (la Russie, le Moyen-Orient, la Turquie et l'Afrique du Nord), et la crise (existentielle) de l'euro a éclipsé le reste des questions inscrites à l'ordre du jour diplomatique.
Ceci a provoqué une montée de l'isolationnisme dans l'ensemble de l'Europe, notamment en Espagne et en Italie, pays «frontières» méditerranéens frappés de plein fouet par la crise.
Jusqu'à la fin de la Guerre froide, le Vieux Continent pouvait se permettre de créer ses propres institutions et de tenter de définir les contours de la culture européenne.
Dans les années 1990, l'Europe a toutefois été prise de court par la désintégration de la Yougoslavie; et à la fin de cette même décennie, elle avait abandonné l'idée d'une politique moyen-orientale européenne, pour s'aligner sur celle des Etats-Unis.
Les relations avec la Turquie ne se sont pas améliorées au cours des dernières années; la France et l'Allemagne ont fait part de leur appréhension quant à la possible admission au sein de l'Union de cet allié militaire de longue date.
La situation pourrait connaître une légère évolution sous l'impulsion du nouveau président français, François Hollande, du moins si les déplacements sans obligation de visa voient le jour.
L’UE aurait tort d’avoir une stratégie à plusieurs volets En Afrique du Nord, la tradition veut que l'Union européenne s'incline face à la «sphère d'influence» de la France (et les Etats-Unis font souvent de même).
L'UE n'a jamais tenté de rapprocher le Maroc de l'Algérie et du Polisario, laissant cette tâche ingrate aux Nations unies —et à une succession de négociateurs de paix (américains, pour la plupart), qui ont mené des initiatives certes sincères, mais jusqu'ici infructueuses.
L’Europe aurait tort d’orchestrer —ou du moins d’autoriser— la mise en place d’une stratégie à plusieurs volets visant à diviser pour mieux régner, dans le seul but d’engendrer une stabilité illusoire: c’est là une position classique, vide de toute créativité.
Elle doit comprendre que la politique du «non-Maghreb» a un coût (tant économique que sécuritaire), et que ce sont des pays du sud comme du nord du bassin méditerranéen qui payent le prix de cette erreur. Cette situation affecte la sécurité et le potentiel économique de l’Europe.
Si l’Algérie et le Maroc choisissent de prolonger leur querelle historique —sans comprendre à quel point les facteurs sécuritaires et économiques ont changé depuis 1975, et si l’Europe (notamment la France) peinent à intégrer les leçons des guerres d’Irak et d’Afghanistan (qui tendent à prouver que l’ingérence étrangère en terre musulmane est futile et n’engendre —au mieux— que le ressentiment et la colère), les conséquences ne se feront pas attendre. Leur incapacité à renforcer l’unité régionale —alors même que les menaces se multiplient— ne fera qu’encourager al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et Ansar Dine (les «défenseurs de la foi») dans leur conquête progressive du Sahel, à l’heure où les drones américains doublent leur patrouille dans l’est de la Libye —entre autres régions.
AQMI détient toujours des otages occidentaux (sans doute pour décourager les bombardements européens ou américains), et l’on a signalé la présence de combattants bien entraînés dans la région (originaires des Etats du Golfe, d’Afghanistan et du Pakistan).
Si la situation venait à dégénérer plus avant, un grand nombre de migrants iraient rejoindre les quatre cent mille personnes qui ont déjà fui le nord du Mali pour rejoindre le sud et les pays voisins.
Dans ce contexte, une intervention militaire extérieure comporterait plus de risques que d’avantages pour les pays concernés.
La stratégie diplomatique de la France est double Certains observateurs ont fait le lien entre la «proclamation d’indépendance» des Touaregs de l’Azawad (nord du Mali) et la couverture initiale de la chaîne française d’information internationale France 24 (si tant est que cette chaîne indépendante reflète la position officielle de la France).
Selon eux, ces éléments semblaient indiquer que le précédent président de la République française privilégiait cette stratégie, qui pourrait permettre à la fois de contenir AQMI et de protéger les intérêts de la France (notamment dans les mines d’uranium du Niger voisin).
Mais une alliance s’est ensuite nouée entre Ansar Dine (proche d’AQMI) et le mouvement touareg renaissant —preuve qu’il peut être particulièrement dangereux de jouer les Machiavel dans cette partie du monde.
Au printemps dernier, Alain Juppé, alors ministre français des Affaires étrangères, a souligné le rôle important que pourrait jouer l’Algérie dans la résolution du conflit; sages paroles.
L’affaire, dans son ensemble, tend à indiquer que la stratégie diplomatique de la France est double. D’un côté, elle se joue allégrement de la fierté et des intérêts de l’Algérie (il y a un peu plus d'un an, la même chaîne France 24 — indépendante, mais qui «reflète» les positions françaises— a ainsi expliqué à plusieurs reprises que «l’Algérie aidait Kadhafi»).
Le Français Yves Bonnet, ancien directeur de la DST (Défense et Sécurité du Territoire), se fait souvent le porte-parole de la seconde politique.
Cette dernière paraît plus en phase avec les réalités géopolitiques, et semble consciente des avantages que comporterait une collaboration avec l’Algérie (visant à sécuriser et à stabiliser ses frontières du sud et de l’est, qui sont étendues et difficiles à garder).
Le conflit du Sahara occidental est resté «gelé» pendant une génération. Il est aujourd’hui rejoint par les luttes qui gagnent peu à peu l’ensemble du Sahara, ventre mou du Maghreb —et, par extension, de l’Europe. Etant donné leurs expériences afghanes et irakiennes, ainsi que l’insécurité qu’a engendrée leur intervention éclair en Libye, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni auraient tout intérêt à adopter des stratégies plus subtiles dans la région du Sahel.
Rompre avec la stratégie de l’autruche Toute intervention armée (qu’elle soit directe ou qu’elle passe par un pays d’Afrique de l’Ouest) ne fera qu’ajouter au chaos qui règne dans la région.
L’Europe doit rompre avec la stratégie de l’autruche —et se muer (pour la première fois de son histoire) en médiateur désintéressé au Maghreb et au Sahel.
Elle doit soutenir tous les efforts visant à mettre en lumière les coûts économiques de la politique du «non-Maghreb» d'une part et, de l'autre, les bénéfices que pourraient engendrer une sécurité renforcée et une coopération économique régionale, en Afrique comme en Europe.
L’Union européenne, la France et les Etats-Unis prouveraient alors qu’ils n’ont pas peur de faire face aux vrais défis de notre temps. Au siècle dernier, l’appel d’air provoqué par l’instabilité de la Yougoslavie a failli par deux fois (au moins) détruire l’Europe.
Si l’insécurité croissante n’est pas endiguée au plus vite dans le Sahel, et que ces troubles coïncident avec une aggravation de la crise de l'euro, alors l’appel d’air des tempêtes qui pointent à l’horizon pourrait bien avoir des conséquences tout aussi dramatiques —non seulement pour les pays du Sahara, mais aussi pour l'Europe.
Francis Ghilès, chercheur principal au Centre de Barcelone pour les affaires internationales (CIDOB), et William Lawrence, directeur pour l’Afrique du Nord à l’International Crisis Group (ICG).