messages : 3370 Inscrit le : 11/02/2008 Localisation : far-maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: actualité européenne : Economie, politique, diplomatie... Mer 9 Mai 2012 - 15:02
Rappel du premier message :
nouveau topic sur l'actualité européenne dans tous les domaine (économique, politique scientifique etc ...)
Citation :
Merkel travaille sa contre-offensive face à Hollande
Des ministres du gouvernement allemand reprochent au président français de ne pas avoir les moyens de sa politique. Angela Merkel peaufine sa contre-offensive face à François Hollande. La chancelière allemande, qui continue de dominer la politique européenne, où elle a imposé sa stratégie fondée sur la discipline budgétaire dans la lutte contre la crise de la dette, n'a aucune intention de céder aux pressions du président français. Plusieurs ministres de son gouvernement sont montés au créneau pour rappeler la France à ses engagements et tacler le nouveau président socialiste, lui reprochant de ne pas avoir les moyens de sa politique.
Lundi, Merkel avait fermement réitéré son refus de renégocier le pacte de stabilité budgétaire, comme le souhaite son nouveau partenaire. La chancelière, qui a adressé mardi un message de félicitations au nouveau président français, a laissé entrevoir clairement à Hollande quelles concessions il pourrait obtenir de Berlin: la formulation d'un nouveau pacte de croissance et l'augmentation des moyens de la Banque européenne d'investissement en font partie. Mais elle rejette catégoriquement tout programme de stimulation de la conjoncture qui creuserait la dette.
«L'Allemagne n'est pas là pour financer les promesses électorales des socialistes, a lancé plus brutalement son lieutenant, le ministre de l'Écologie et vice-président de la CDU, Norbert Röttgen. Le gouvernement fédéral défend clairement la poursuite de la politique de discipline budgétaire.» Au bout du compte, si la croissance est financée par de nouvelles dettes, ce sera à l'Allemagne de payer pour «la victoire des socialistes français», tranche-t-on à Berlin, où l'on rappelle qui tient les cordons de la bourse en Europe.
Réduction des déficits budgétaires Merkel mise sur une double stratégie. «L'économie de la France et les finances du pays demeurent dans un état précaire, décrypte Peter Altmaier, dirigeant du groupe parlementaire CDU au Bundestag et fidèle de la chancelière. Tout pays qui essaierait de mener une politique de l'offre en accroissant ses déficits se mettrait très vite les marchés à dos et verrait ses taux d'intérêt augmenter. La France n'a aucune marge de manœuvre.»
Berlin déplore notamment qu'Hollande ait promis pendant sa campagne d'augmenter le salaire minimum, de créer des postes de fonctionnaires et de revenir sur le recul de l'âge de la retraite. Altmaier juge qu'une fois les élections législatives françaises terminées, il sera possible pour Berlin de parvenir à un compromis avec Paris pour réaffirmer «une fois pour toutes» que la réduction des déficits budgétaires est la seule voie possible pour l'Europe.
Berlin juge crucial pour Hollande de prendre à bras-le-corps les réformes nécessaires pour que la France retrouve sa compétitivité. Si Hollande s'entête dans la voie tracée pendant sa campagne, Merkel entend désamorcer le soutien dont il jouit auprès des sociaux-démocrates et des Verts, qui se sentent portés par la victoire des socialistes français, en faisant d'eux un épouvantail en Allemagne. Elle n'hésitera pas à dénoncer les «recettes archaïques» d'un François Hollande accusé d'aller dans le mur, pour laisser entendre que les sociaux-démocrates veulent expérimenter la même politique en Allemagne s'ils remportaient les législatives de septembre 2013. La stratégie de Merkel a ses limites. Si Hollande parvient à inverser le rapport de force dans la zone euro en mobilisant contre la politique d'austérité allemande, la chancelière ira au compromis avant de plonger dans l'isolement.
Lefigaro
Citation :
Europe: les Bourses demeurent angoissées par Athènes.
Les Bourses européennes ne parviennent pas à se remettre de leur séance déprimante de la veille, les graves incertitudes liées au blocage politique de la Grèce continuant d'angoisser les investisseurs.
Francfort grappille certes 0,1%, mais Londres perd 0,3%, Milan 0,6%, Zurich 0,7% et Madrid dévisse de 2,5%. Sur Euronext, Amsterdam recule de 0,4%, Paris et Lisbonne de 0,6%, et Bruxelles de 0,8%. Wall Street a cédé 0,6% mardi.
'Le résultat indécis des élections grecques ce week-end a conduit à une incertitude renouvelée sur les perspectives du plan de sauvetage grec à court terme et, plus généralement, sur l'appartenance du pays à la zone euro', indique un économiste de Crédit Suisse.
Ce dernier considère cependant que l'échec vraisemblable de la formation d'un gouvernement conduira à de nouvelles élections le mois prochain, probablement le 17 juin, qui pourraient déboucher sur un gouvernement d'unité nationale destiné à renégocier le plan de sauvetage.
'La situation demeure volatile et cela devrait rendre les investisseurs prudents et nerveux après la relative période de stabilité que nous avons connue depuis le début de l'année, comparativement à 2011', estime pour sa part Cameron Peacock, chez IG Markets.
Sur le plan des données économiques, l'Allemagne a dégagé un excédent commercial stable à 13,7 milliards d'euros en mars, tandis que la France a vu son déficit baisser à 5,7 milliards contre 6,3 milliards en février.
En hausse de 2,5% à 5,1 euros, ING Group prend la tête de l'AEX à Amsterdam, l'établissement financier néerlandais ayant observé une certaine amélioration de ses résultats au premier trimestre 2012 par rapport aux trois derniers mois de 2011.
De même, Commerzbank figure dans le haut de classement sur le DAX, prenant 3,1% à près de 1,6 euro, grâce à des résultats illustrant une amélioration de sa solidité financière malgré un contexte de marché pénalisant pour son segment BFI.
E.On recule par contre de 1,4% à 15,4 euros à Francfort, bien que les résultats trimestriels du groupe énergétique aient pu résister à la baisse des prix électriques européens et de la production nucléaire allemande.
Carlsberg s'adjuge 3,3% à 488 couronnes danoises sur l'OMX, malgré des résultats en baisse au premier trimestre pour le brasseur, du fait du déstockage opéré en Russie et de ses investissements en marketing.
Lefigaro
Citation :
L'Europe sous la pression des extrêmes
Le contraste entre le dénouement du scrutin présidentiel français, dimanche 6 mai, ouvrant la voie à une alternance ordonnée et incontestée à la tête de l'Etat, et le chaos créé par le résultat des élections législatives en Grèce, où, trois jours plus tard, aucune perspective de gouvernement ne se dessine encore, ne doit pas faire oublier la tendance commune révélée par ces deux scrutins : la montée de mouvements minoritaires, mais de plus en plus vocaux, contestant l'ordre établi par les partis traditionnels. Cette tendance est de plus en plus sensible à travers l'Europe.
En France, 18 % des électeurs ont choisi d'exprimer, au premier tour de l'élection présidentielle, leur rejet de l'Europe et de l'immigration en votant pour Marine Le Pen. En Grèce, le 6 mai, 7 % des électeurs ont envoyé au Parlement 21 députés du parti néonazi Aube dorée, dont le programme prévoit de miner la frontière avec la Turquie pour bloquer l'immigration. En Italie, les "antipolitiques" du mouvement "5 étoiles" du comique Beppe Grillo ont réalisé une percée aux élections municipales, en dénonçant la corruption et l'austérité.
Dans un autre genre, le Parti pirate, militant du téléchargement gratuit sur Internet, a fait une irruption spectaculaire dans la politique allemande et parvient à inquiéter les grands partis à la veille d'une importante élection partielle, le 13 mai.
Ces mouvements ont peu de chose en commun. Il est difficile, par exemple, de rapprocher la vague des jeunes indignados espagnols, née il y a un an à Madrid, des mouvements xénophobes et anti-islam que l'on voit monter depuis des années dans le nord de l'Europe ou en Autriche.
Pourtant, qu'ils soient d'extrême droite, d'une gauche radicale qui conteste l'orientation actuelle de la politique européenne ou totalement à la marge du système, ces mouvements bousculent les formations traditionnelles, et en particulier les grands courants politiques qui ont pris en charge le projet européen depuis des décennies. Ils les bousculent d'autant plus que la crise économique et la question de la dette ont créé une problématique commune à l'ensemble du paysage politique européen.
L'Europe politique existe, et chaque élection nationale résonne beaucoup plus que par le passé dans les autres pays de l'UE.
La tentation est grande, pour les partis traditionnels, de réagir en incorporant certains des thèmes des contestataires. L'inflexion donnée par Nicolas Sarkozy à sa campagne présidentielle sous la pression de l'ascension du Front national, par exemple sur la question des frontières, a parfaitement illustré les risques de cette dynamique.
De toute évidence, ce n'était pas la bonne stratégie. Le défi, pourtant, reste à relever : aucune institution, aucun mouvement à l'échelle européenne ne paraît en mesure aujourd'hui de répondre aux questions posées par ce front du refus. C'est un chantier auquel doivent s'atteler d'urgence les grands partis, sous peine de se voir déborder.
Lemonde
Citation :
Barroso : "Il n'y aura pas de renégociation du pacte budgétaire"
Renégocier le pacte de discipline budgétaire : voila qui figure dans le programme du président élu François Hollande. Mais le président de la Commission ne l'entend pas de cette oreille. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé mercredi qu'il n'y aurait pas de renégociation du pacte de discipline budgétaire qui a été signé en mars par 25 pays de l'UE, contrairement au souhait du nouveau président français, François Hollande.
Interrogé lors d'un colloque au Parlement européen à Bruxelles pour savoir s'il y aurait renégociation du pacte budgétaire, M. Barroso a simplement répondu "non", sans étayer sa réponse. Egalement présent, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a apporté la même réponse à cette question.
Les deux responsables politiques se sont en revanche montrés ouverts à la mise en place d'un autre pacte économique européen qui ne soit pas uniquement consacré à la discipline budgétaire. Interrogé sur un tel scénario, ils ont répondu positivement. "Parlez-vous de nouveau traité ou de contrat politique ? Si vous me dites un contrat politique, je vous dis oui", a affirmé M. Barroso. Il n'a pas donné de précision sur le format que pourrait prendre ce contrat et s'est contenté de dire qu'il ne serait pas financé par de nouvelles dettes ou par l'inflation, en réponse à une question lors de ce colloque sur l'avenir de l'Europe au Parlement européen.
Le socialiste François Hollande, qui a été élu dimanche président de la république française, souhaite "renégocier" ou "compléter" le pacte budgétaire par des mesures censées doper la croissance, mais se heurte au non catégorique de la chancelière allemande Angela Merkel sur ce point.
Mardi, un membre du directoire de la Banque centrale européenne, Jörg Asmussen, a également affirmé que la France devait appliquer le pacte "tel quel". M. Hollande et Mme Merkel doivent se rencontrer le 16 mai, au lendemain de la prise de fonction de du nouveau président français, et ce sujet sera au coeur d'âpres discussions avant un dîner informel des dirigeants européens le 23 mai, consacré à la croissance et à l'emploi.
lalibre.be
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jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Chypre dément les affirmations russes sur une éventuelle base militaire américaine sur son territoire
Posté dans Europe par Laurent Lagneau Le 08-12-2018
En septembre, le chef d’état-major interarmées américain, le général Joseph Dunford, avait expliqué que la Grèce offrait des « opportunités importantes » au regard de la situation en Méditerranée orientale [voire en mer Noire] et des opérations militaires menées en Syrie ainsi qu’en Libye. Mais il n’avait pas évoqué le cas de Chypre, qui, par ailleurs, accueille déjà deux bases britanniques [à Dhekelia et à Akrotiri, ndlr]
Pourtant, le 5 décembre, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que les États-Unis avaient l’intention d’établir une présence militaire à Chypre, ce qui aurait, a-t-elle prévenu, des « conséquences dangereuses et déstabilisatrices » pour Nicosie.
« Nous recevons des informations de plusieurs sources selon lesquelles les Etats-Unis étudient activement la possibilité d’augmenter leur présence militaire à Chypre », a déclaré Mme Zakharova. Il s’agirait ainsi, pour Washington, de « contrer l’influence russe grandissante dans la région à la lumière de l’opération militaire russe ayant réussi en Syrie », a-t-elle expliqué.
Les propos de la porte-parole russe s’appuient sur une récente déclaration d’intention visant à approfondir la coopération sécuritaire bilatérale entre Chypre et les États-Unis. « L’interprétation de cette signature par les Russes comme quoi il s’agit de projets pour développer la présence militaire (américaine) est […] absurde », a répondu la diplomatie américaine. Et pour le moment, la seule décision prise par les autorités chypriotes a été de nommer un attaché militaire à Washington.
Cela étant, Nicosie a catégoriquement démenti tout projet d’implantation de base américaine sur son territoire. Ministre chypriote des Affaires étrangères, Nikos Christodoulides a d’ailleurs dit s’être entretenu avec son homologue russe, Sergueï Lavrov pour avoir une explication. Il a ainsi indiqué lui avoir exprimé la « profonde inquiétude » de son pays après les propos de Mme Zakharova, ces derniers « n’étant pas basés sur des faits réels ».
Et si Nicosie et Moscou entretiennent de bonnes relations, notamment économiques et culturelles, « Chypre se comporte comme n’importe quel pays indépendant », a fait valoir M. Christodoulides, à l’antenne de la chaîne de télévision Sigma.
Pour rappel, la République de Chypre est un membre de l’Union européenne qui n’appartient pas à l’Otan. Ce pays entretient actuellement des relations tendues avec la Turquie [présente militairement dans le nord de l’île], en raison de sa détermination à prospecter et à exploiter les gisements gaziers se trouvant dans sa zone économique exclusive. En 2015, elle a renforcé sa coopération militaire avec la Russie.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: actualité européenne : Economie, politique, diplomatie... Ven 11 Jan 2019 - 16:19
Stiftung Wissenschaft und Politik a écrit:
A European Security Council
Added Value for EU Foreign and Security Policy?
A European Security Council (ESC) would – so the German government has suggested – make the European Union (EU) better prepared for making decisions about international politics and thus better able to act. It believes that if the EU and its member states do not manage to take and implement coherent decisions more quickly, their ability to (further) enforce European rules and strengthen multilateral formats will be weakened. The EU-27’s diplomatic, financial and military resources should therefore be supplemented by a format for more effective intergovernmental cooperation. However, this idea can only take shape if the German government can demonstrate the added value of such a body, and if it shows more willingness itself to shape foreign policy within the EU framework.
The EU has a rather bad reputation as a foreign and security policy actor. Europe’s immediate political environment is changing rapidly, yet the EU’s (still) 28 members are failing to formulate rapidly and coherently common responses to the countless foreign policy upheavals confronting them. Even when they do make decisions, they lack the political will and often the material capacity to implement them. Aside from a few exceptions, such as the sanctions imposed on Russia following its annexation of Crimea, the EU states have not managed to act effectively.
To counter this deficiency, Chancellor Angela Merkel, in her speech to the European Parliament on 13 November 2018, once again proposed creating a European Security Council. This would consist of parts of the EU membership, according to a principle of rotation, and coordinate closely with the High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy and the European members of the United Nations Security Council (UNSC). In the early summer of 2018, Germany, together with France, had already advocated a European debate on “new formats”, “such as an EU Security Council, and possibilities for closer coordination within the EU and in external forums”.
At first glance, the thrust of this initiative is surprising. There is no institutional deficit in the EU’s Common Foreign and Security Policy (CFSP). On the contrary, the EU shapes its external relations, both strategically and operationally, with the help of a multitude of bodies. The few German statements on the ESC therefore give the impression that a task has yet to be found for it. In fact, pursuing the idea only makes sense if two questions can be answered unambiguously:
What deficits in EU foreign and security policy could a European Security Council eliminate?
What added value is it meant to bring to the EU’s institutional structure, and what objectives could it help the EU and its member states to achieve better?
An Answer to the Shortcomings of EU Foreign Policy?
The reasons for the EU’s inadequate external actions are well known. First, the road to decision-making in the EU is too long. The greatest obstacle here is the requirement for unanimity among member states. The diverse, often geographically driven interests, as well as the different choices in foreign policy means, prevent EU states from pursuing a foreign policy that is more than an expression of the lowest common denominator. Even the High Representative can do little to influence this. Today, however, this approach is clearly no longer sufficient in terms of shaping the EU’s neighbourhood as a force for order, and countering the crises and conflicts that are impacting on it. It is no surprise therefore that the EU is largely absent as a collective actor concerning diplomatic efforts to contain the war in Syria. In Ukraine, the EU states let the OSCE take precedence in conflict management. The military fight against international terrorism is led by the United States. Only NATO and some EU states, but not the entire EU, have joined the US international alliance against “Islamic State”. Moreover, since the US is withdrawing from multilateral formats and related international frameworks, the EU and its member states are faced with the question of how to give more weight to their own position.
Second, the EU lacks an executive force with the power to implement decisions that have been taken. The long road to decision-making corresponds to a frequent reluctance on the part of EU member states to implement decisions, most conspicuously in security and defence policy. A striking example of the EU’s lack of executive power is its battlegroups: they are not deployed because it is precisely the states that currently lead such a group which block its use.
Integration Policy: Added Value through the ESC?
An ESC would also have to be integrated into the EU’s institutional structure. Here, Germany needs to provide an answer to the following question: how can this new body speed up decision-making and strengthen the EU’s foreign policy capacity? Four formats with different political ambitions are conceivable:
a) The ESC along with the European Council: in this version, the body could serve to make the foreign and security policy conclusions of the European Council more visible, to both the international community and EU citizens. As the Assembly of Heads of State and Government, the European Council is the main decision-making body in the EU. It meets to define strategic interests and objectives, including for the EU’s Common Foreign and Security Policy. However, foreign and security policy issues have so far tended to play a secondary role in European Council meetings. A Security Council organised as an informal body in the margins of European Council meetings could remedy this. Its members would have the task of putting foreign and security policy issues on the Council’s agenda and drawing up opinions and recommendations on strategic issues in cooperation with the High Representative. The ESC could thus help to raise awareness of foreign and security policy decisions.
On the other hand, the EU would not benefit from an ESC that comprises all 27 member states. This would create more institutional complexity, but little political added value. ESC decisions would at best have a politically binding effect. It would not speed up decision-making or increase the EU’s capacity to act.
b) The ESC as an ad hoc body of 27 foreign ministers: A variant of the first model would be the ESC as an ad hoc body. The European Council would essentially instruct the Council of Foreign Ministers to constitute itself with all 27 members, if necessary on a case-by-case basis, at the invitation of the High Representative. The focus here would be less on strategically developing the CFSP; rather, the ESC would act as an emergency response mechanism. Due to the binding effect of existing documents and policies, the ESC would not need to redefine the EU’s attitude towards a specific crisis. It would only have to prioritise EU policies and seek to implement them with the help of the European External Action Service (EEAS). Its actions would essentially be limited in time and tied to the mandate of the European Council. Using this model, decision-making could be accelerated. However, it is uncertain whether this would also make the EU more capable of action.
c) The ESC as an intergovernmental leadership group: A third possibility would be to design the body as a Contact Group or Group of Friends. The Security Council would then channel a trend in the CFSP, namely to advance European foreign policy both within and outside the EU through coalitions of the willing. Member states frequently already take this route to respond more flexibly to international policy crises that are crucial to them. Coalitions of the willing have become a respected practice within European foreign policy. The High Representative tolerates these groups of states as long as their actions serve the Treaty objectives, and she herself and the other member states are kept informed. A Security Council could legitimise this way of proceeding, and would be a response to those calling for political leadership in foreign and security policy. Like NATO’s Quad – an informal group consisting of the US, France, the United Kingdom and Germany – a European Security Council of a few member states who are willing and able to contribute could make quick decisions that are binding for its members. Other member states could adopt these decisions without, however, having the right to modify them. A body constructed in this way could form the core of an ambitious, more flexible EU foreign policy. In contrast to the two variants outlined above, this tailoring of the ESC would meet the objective of making the EU’s external action more “flexible”. Nevertheless, it is questionable whether it could facilitate “closer coordination within the EU and in external forums”, which is demanded by Germany and France.
d) The ESC as a supranational governance body: theoretically, the ESC could also be conceived as a supranational governance body. As such, it would be the supreme decision-making and governing body within EU foreign policy. As many EU states as possible should delegate to its members the right to take decisions on international policy issues on their behalf. This model of ESC would be the expression and result of far-reaching communitarisation, since national competences in foreign and security policy would be transferred to the ESC. Its policy remit could include the three CFSP instruments: the common position, the joint action and the common strategy. Up till now, these have had to be adopted unanimously in most cases. It is expected that such an ESC would enable the EU to act more far-reachingly and rapidly, provided that interests and positions converge. In this scenario, the High Representative could (analogously to the United Nations) assume the role of Secretary-General. The EEAS would then act as the General Secretariat and thus meet as far as possible the tasks it has been set by the Treaty. Even though the debate on strategic autonomy for Europe in accordance with the EU’s global strategy is currently gaining momentum, it seems uncertain whether it will be able to initiate reforms. National forces of inertia dominate many member states, making Treaty changes seem unrealistic. This model will therefore not be feasible in the foreseeable future.
However, even with more modest integration ambitions, it will be difficult to use an ESC to remedy the shortcomings of EU external relations and promote integration in this policy area. It would need to be clarified whether and how the ESC could be integrated into the EU’s institutional structure, who wants and should belong to it, what it should be responsible for, and how it should take its decisions.
Position vis-à-vis the EU’s Institutional Structure
A look at the existing institutional structure of the CFSP underlines that the ESC would intensify a key problem in the EU’s external action, especially in the first scenario. There is already a plenitude of bodies that shape EU external relations from both a strategic and an operational perspective. A European Security Council without executive powers risks duplicating these structures.
In the institutional structure of EU external relations, the ESC would probably stand alongside the Political and Security Committee (PSC). In accordance with Article 38 of the Treaty on European Union, the PSC normally meets twice a week to prepare decisions on CFSP issues and to oversee the conduct of operations under the Common Security and Defence Policy (CSDP). Since all EU members are represented in the CFSP, the PSC would be maintained and be complemented by the ESC – which would, however, not be part of the CFSP structures. One problem with this constellation is that the ESC would further advance and “formalise” the already discernible tendency towards informalising decision-making structures in foreign and security policy. Thus constructed, the ESC would potentially have further negative consequences: diffusing responsibilities, creating more institutional blockades and perpetuating the already pressing issue of coherence in EU external relations. Establishing a new centre of gravity for foreign policy outside EU institutions also raises the question of the tasks that the High Representative and the EEAS created by the Lisbon Treaty would perform within this framework.
However, the Lisbon Treaty does not provide for a European Security Council. Under current legal conditions, the ESC would therefore inevitably have to be located outside the institutional framework of the EU’s external relations. In essence, the body recommended by Germany and France could only be embedded in the EU system by means of a treaty revision.
Membership
The establishment of a European Security Council is likely to be particularly difficult for the smaller EU member states. This would be the case if the PSC, in which they have a seat and vote, were devalued in favour of the new body, in which, depending on the representation and rotation procedures chosen, they may not be represented. The question of ESC membership must therefore be clarified upfront so as to avoid deepening the fault lines within the EU.
The United Nations could provide a point of reference for representation in a future ESC. Of its 193 member states, 15 are represented on the Security Council, including the five permanent members: the United Kingdom, France, Russia, China and the US. The non-permanent members are elected by the UN General Assembly from among the UN member states for a term of two years, on a regional basis. Three seats are allocated to African countries, two each to Asian, Latin American and Western European countries and one to Eastern European countries.
In terms of figures, there is one seat on the UN Security Council per 12.86 member states. With a future EU of 27 member states, the ESC would consist of just one to three members by analogy. For purposes of representation, this is not plausible. Nevertheless, it is advisable to keep the number of members manageable (probably between six and nine), to apply a regional key, and to set a time limit on activities within the EU Security Council. The EU would have to accept, however, that if it renounced permanent members, there would as a result be phases in the rotation during which the Security Council consists exclusively of smaller EU states. How this might affect its legitimacy inside and outside the EU, and what effects it might have on its executive competence, cannot be anticipated. Thus, the idea of a Directorate looks more attractive in terms of its capacity to act and enforce agreements. Medium-sized and smaller member states would be grouped around this Directorate, and would be represented in the ESC by rotation. However, many member states may not agree that Germany and France should be given such a prominent position. There is therefore a risk that many member states would reject the ESC.
Voting Procedure: Right of Veto – Unanimity – Majority Decisions?
As in the United Nations Security Council, the voting procedure in the ESC would be crucial. As the victors of the Second World War (or their successors), the five permanent members of the UN Security Council have a right of veto and thus special powers. Each of these States can prevent a decision by the Security Council. Through this privilege, the UN Charter takes into account the real balance of power in international politics, despite the legal equality of all members in the General Assembly. It thus gives major powers a special responsibility. In return, the major powers give political weight to the actions of the United Nations.
Similar considerations are likely to underpin the reflections on the ESC voting procedure. It cannot be based on a unanimity requirement, precisely because the application of this principle by the EU in the CFSP area limits Europe’s capacity to act. Instead, variants of majority decision-making procedures will have to be used, with quorums if need be. Increasing the ESC’s political weight will mean granting preferential status to those European states whose ambitions and resources make them particularly responsible for Europe’s ability to act in foreign policy. They could be privileged either by a permanent non-rotating seat or by a veto position when voting. Such a practice, however, would clash with the wish to provide the most extensive representation possible of Europe’s states, and carries the risk of leading to a two (or more) speed European foreign policy. European foreign policy would thus become more exclusive or “French”, through both financial contributions and participation in operations. When the Permanent Structured Cooperation (PESCO) was being developed, France already pleaded for an ambitious implementation of cooperation and demanded more commitment to common defence from its EU partners. However, whether Paris would be prepared to Europeanise its own seat on the UN Security Council in the medium term remains to be seen. The pressure would certainly increase with an ESC.
Europe’s Role on the UN Security Council
The ESC has a further purpose: in the long term, so the Chancellor’s statements suggest, the European Security Council is to strengthen Europe’s role on the UN Security Council. She has proposed, for example, that the non-permanent seats of EU members be developed into European seats. Since the Maastricht Treaty entered into force, the EU as such has been able to act at the international level and express its views on conflicts, human rights or other issues. However, it remains to be seen how far this “Europeanisation” can and will go: coordinating respective national positions on the UN Security Council with those of the European partners should be a matter of course in coherent external action and is already being practised. However, as the EU is not a full member of the UN, it would not be possible to establish non-permanent European seats (in the sense of EU seats) within the framework of the existing procedure. The EU has had “extended observer status” in the United Nations General Assembly since May 2011, but it does not have the right to vote. In other words, this is where the German initiative will reach its legal limits.
Finally, another political caveat must be added: the idea of an EU seat on the UN Security Council would be meaningful and reasonable above all as a permanent seat to replace the UK and French seats. It could significantly increase the EU’s influence in international politics and underline Europe’s will to shape its external relations independently of others. Regardless of political resistance from Paris and London, however, an EU seat would only be conceivable as part of the comprehensive reform of the UN Security Council that has been pursued for some 25 years. As part of this reform, other regional organisations should also be given a seat on the Security Council.
German Foreign Minister Maas last spoke in favour of reforming the UN Security Council in his speech to the UN General Assembly in September 2018. The Council, he pointed out, had hardly changed since 1945, even though the world’s population had tripled and the number of UN members almost quadrupled: “We should stop beating around the bush and finally start real negotiations on Security Council reform, as the vast majority of the member states has wanted for a long time”. Since the early 1990s, reform has been discussed again and again. The G4 countries Brazil, Germany, India and Japan, for example, have suggested increasing the number of both permanent and temporary seats.
Relationship with the UN Security Council
Even though the ESC seems to be conceived ostensibly as an instrument of the CFSP, the (perhaps unintentional) name analogy to the United Nations Security Council suggests that the ESC would have similar structures, tasks and instruments as well as a connection to the UN body. This raises a question that must be answered if a European Security Council is established: what is its relationship to the United Nations Security Council?
According to Article 24 of the UN Charter, its Security Council bears primary responsibility for maintaining international peace and security. Its area of activity is therefore not geographically restricted. Although Article 52ff of the Charter provides for “regional arrangements or agencies” which may implement regional measures for the maintenance of international peace and security, these are subject to the principles and structures of the UN Charter and are thus not autonomous, let alone competing, organisations. Even if a European Security Council restricted its activities to Europe, this requirement would not be removed. Consequently, this new body could not claim any independent legitimacy beyond the decision-making of the UN Security Council. This also applies to the Franco-German agreement, whose aim is to strengthen Europe’s role in the world, i.e. to have an impact beyond Europe in terms of security policy.
The relationship between the two Security Councils could be even more difficult when it comes to authorising peacekeeping, which is the domain of the UN Security Council: if the latter detects a threat to international security, a breach of peace or an act of aggression, it has a whole range of possible responses at its disposal.
It is unlikely that the UN Security Council would delegate these tasks concerning the European continent or European neighbourhood to the envisaged European Security Council, as this would considerably weaken its key position in the UN system and in international politics as a whole. Moreover, all five permanent members regard this exposed institutional role as an expression of their special power status in international politics. They will not want to abandon it, as can be seen from the fruitless debates on reforming the UN Security Council to date. Depending on the form that the crisis management takes, Europe’s security action in this policy area would therefore have to be authorised by the UN Security Council. This in turn would give the three Security Council members, the USA, China and Russia, an explicit veto position on European foreign and security policy issues. It is highly doubtful that this is what the Franco-German proposal intends.
Even if European policy were to accept this form of political subordination, experience has shown that such an institutional dualism would require lengthy negotiations. In this respect, the German side would have to specify what is meant by “increased capacity to act” and “faster action”. Both terms suggest that the European Security Council should be more than a loose multilateral consultation forum, and that it should have executive powers. However, its decisions would not be binding on the UN Security Council. Not only would the latter’s legal primacy thus be unchallenged, any kind of imperative mandate of the European Security Council vis-à-vis the two European members of the UN Security Council would also not be politically enforceable.
Conclusions
The German proposal to create a European Security Council has so far remained vague, and little has been set out in detail. Such a project is controversial among EU members. The German idea can only be successfully implemented if EU member states’ gain in capacity for decision-making and action compensates for their loss of sovereignty in foreign and security policy. However, in view of the rather unenthusiastic attitude towards integration by many member states, it is obvious that any ESC project should not be conceived as a quantum leap in integration policy. At best, the German proposal can therefore aim to establish a foreign and security policy leadership group. If this group was removed from the EU framework, it would additionally be possible to benefit from the contributions and skills of the UK or Norway, for example. Nevertheless, such an approach risks weakening the CFSP/CSDP. For this reason, the German Government should consider whether its plan to extend majority voting in EU foreign policy is not in fact better suited to increasing the EU’s capacity to make decisions than establishing an ESC.
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Sujet: Re: actualité européenne : Economie, politique, diplomatie... Dim 13 Jan 2019 - 16:36
Citation :
Gazoduc Nord Stream 2 : les Etats-Unis s’en prennent directement aux entreprises européennes
Par latribune.fr | 13/01/2019, 12:44 | 488 mots
Le projet de gazoduc entre la Russie et l'Allemagne suscite la colère des Etats-Unis (Crédits : SERGEI KARPUKHIN)
Washington maintient la pression contre le projet de gazoduc germano-russe, Nord Stream 2, en menaçant de sanctions les entreprises allemandes impliquées.
Le porte-parole de l'ambassade américaine à Berlin a indiqué dimanche à l'AFP que "La lettre rappelle à toutes les entreprises impliquées dans le secteur des gazoducs d'exportation de l'énergie russe qu'elles s'exposent à des sanctions américaines", une information révélée par le quotidien allemand Bild paru dimanche.
Ce risque de sanctions est prévu par la Loi sur les "sanctions pour lutter contre les adversaires de l'Amérique" (CAATSA), adoptée en 2017 et qui vise l'Iran, la Corée du Nord et la Russie.
Le porte-parole a précisé que cette missive n'avait pas "pour but d'être comprise comme une menace mais comme un message clair de la politique américaine". Il a également souligné que le seul "chantage" possible dans ce dossier serait de voir à l'avenir le Kremlin contrôler les livraisons gazières à l'Europe.
Le gazoduc qui attire ainsi les foudres de Washington est le projet Nord Stream 2 qui doit permettre de livrer directement du gaz russe à l'Allemagne et au reste de l'Europe en passant par la mer Baltique. Cela en contournant l'Ukraine, aujourd'hui principal point de passage.
Afin de multiplier par deux la capacité de gaz transportée, Nord Stream 2 a pour objectif de doubler Nord Stream 1, dont le parcours traverse les eaux territoriales de cinq pays, Russie, Finlande, Suède, Danemark et Allemagne.
Uniper, Shell, Engie parmi les entreprises concernées
Le projet regroupe le géant russe Gazprom et plusieurs groupes énergétiques européens dont les allemands Wintershall et Uniper, le néerlando-britannique Shell, le français Engie et l'autrichien OMV.
Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis critiquent ce projet mais en menaçant directement de sanctions les entreprises concernées, ils franchissent in pas de plus dans leur opposition.
L'Allemagne, soutenue par la France et l'Autriche, voit dans ce projet le moyen d'assurer un approvisionnement à la fois plus stable et moins cher.
L'Ukraine en revanche, en conflit avec Moscou au sujet de la Crimée et de la partie orientale de l'Ukraine, y voit un moyen pour la Russie de lui couper les vivres en matière énergétique et d'accentuer la pression politique à son encontre.
Selon le porte-parole de l'ambassade américaine à Berlin, les Etats-Unis bénéficieraient du soutien de "vingt pays européens" et du Parlement européen. Ce dernier a en effet exprimé son opposition à Nord Stream 2 dans une résolution non contraignante.
Angela Merkel pour sa part affirme qu'une fois Nord Stream 2 entré en service, une partie du gaz russe devra continuer à transiter via l'Ukraine afin d'en préserver les intérêts.
"Les questions de politique énergétique européenne doivent être décidées en Europe, et pas aux Etats-Unis", avait déclaré jeudi le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, toujours plus irrité des interventions américaines dans ce dossier, dans un contexte de dégradation continue des relations bilatérales avec Washington.
Le ministre grec de la Défense et principal allié dans la coalition gouvernementale d'Alexis Tsipras, Panos Kammenos, a annoncé sa démission dimanche, avant le prochain vote parlementaire sur le nouveau nom de la Macédoine, auquel il est fermement opposé.
"La question macédonienne ne me permet pas de ne pas sacrifier mon poste" de ministre", a-t-il déclaré, annonçant le "retrait du gouvernement" des membres de son parti, dans une déclaration en direct devant les caméras.
"J'ai remercié le Premier ministre pour notre coopération et je lui ai expliqué qu'à cause de cette question nationale, nous ne pouvions pas continuer", a-t-il ajouté à sa sortie d'un entretien avec Alexis Tsipras.
M. Kammenos, chef du petit parti souverainiste ANEL, apporte habituellement sept suffrages à M. Tspiras pour les votes au parlement. Cette défection pourrait déstabiliser la coalition gouvernementale avant les élections législatives prévues en octobre mais qui pourraient être avancées à mai pour coïncider avec les Européennes.
M. Kammenos devait apporter des précisions lors d'un point presse prévu à 14h30 GMT.
Vendredi, le parlement macédonien a ratifié l'accord sur l'appellation de "République de Macédoine du Nord" qui, pour entrer en vigueur, doit désormais être entériné côté grec. Le vote à Athènes devrait intervenir "dans les dix jours", selon Alexis Tsipras.
S'il n'a besoin que d'une majorité simple pour faire avaliser définitivement le changement de nom de la Macédoine, le chef du gouvernement dispose d'une faible marge de manoeuvre (153 députés sur 300, dont 145 de son propre parti de gauche Syriza).
Le principal parti d'opposition Nouvelle Démocratie (78 élus) a annoncé qu'il voterait contre.
Mais des élus d'ANEL ont maintenu l'ambiguïté et pourraient avaliser le changement de nom, malgré la démission de leur chef de file. S'agissant des six membres du gouvernement d'ANEL, il n'est pas sûr non plus qu'ils suivent la consigne de M. Kammenos.
Le Premier ministre grec espère aussi le vote de députés du parti pro-européen d'opposition Potami, qui compte également sept élus.
Athènes et Skopje ont signé le 17 juin un accord historique pour rebaptiser l'ex-république yougoslave "République de Macédoine du Nord" qui met fin à près de 30 ans de litige entre les deux pays.
La Grèce s'était alors engagée à lever son veto à l'adhésion de la Macédoine à l'Otan ainsi qu'aux négociations d'adhésion à l'Union européenne du petit pays balkanique de 2,1 millions d'habitants.
Athènes avait mis le changement de nom comme condition, considérant que l'appellation de Macédoine faisait exclusivement partie de son patrimoine historique et ne pouvait qu'être portée par sa province frontalière.
C'est un scénario catastrophe qui a été évité jeudi dernier. A cause d'une production d'électricité insuffisante par rapport à une forte demande, le système d'approvisionnement européen s'est trouvé au bord de la rupture. Et la France a dû demander en urgence à de grands groupes industriels énergivores de réduire leur consommation d'électricité pour préserver l'Europe d'un blackout général. Et l'origine du déséquilibre européen n'étant toujours pas connue, EDF continue d'enquêter.
Le système électrique européen est passé tout près de la rupture jeudi dernier en raison d'une production insuffisante qui a contraint la France à réduire la consommation de certains clients industriels, a annoncé la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
"Le 10 janvier vers 21h00, la fréquence du système électrique français et européen est passée très en-dessous de 50 Hertz. Or, quand la fréquence s'écarte trop de ce niveau, le système électrique pourrait connaître des coupures importantes, voire un 'black-out'", a fait savoir le régulateur dans un communiqué diffusé samedi.
RTE, filiale de transport d'électricité détenue par EDF, la Caisse des dépôts et CNP Assurances, a en conséquence demandé immédiatement à de grands groupes industriels énergivores, dans l'acier par exemple, de réduire leur consommation d'électricité de plus de 1.500 mégawatts (MW) pour faire remonter la fréquence, ce qui a permis d'éviter une rupture.
Les six clients industriels ayant conclu avec RTE des contrats dits "d'interruptibilité" ont baissé leur consommation pendant des périodes de 20 à 45 minutes, a indiqué lundi le gestionnaire de réseau, qui a eu ainsi recours pour la première fois à ce dispositif mis en place en 2014.
L'origine du déséquilibre européen n'est toujours pas connu
L'équilibre entre offre et demande d'électricité était assuré au niveau français, a cependant fait savoir une porte-parole de RTE, sans toutefois pouvoir à ce stade préciser l'origine du déséquilibre constaté à l'échelle européenne.
"Le système a très bien fonctionné et a permis de sécuriser l'ensemble de la zone Europe", a-t-elle également souligné.
A la suite de cet incident, la CRE a demandé à RTE "de travailler avec ses homologues européens pour identifier les causes de cet événement et proposer des mesures correctives".
Les réseaux d'électricité européens sont interdépendants et un manque de production dans un pays, même temporaire, peut se traduire par une coupure chez ses voisins.
Le risque est logiquement plus élevé en période hivernale où le réseau électrique est très sollicité et les marges de manoeuvre en matière de production supplémentaire sont moins importantes
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Sujet: Re: actualité européenne : Economie, politique, diplomatie... Mer 23 Jan 2019 - 17:49
Citation :
Migrants : la mission Sophia de l'UE continue, Salvini demande sa fin
Bruxelles, 23 jan 2019 (AFP) -
La mission militaire européenne Sophia poursuit ses opérations de lutte contre les trafiquants au large de la Libye, avec la participation de l'Allemagne malgré le non remplacement de sa frégate et les menaces de l'Italie, a assuré mercredi le commissaire aux Affaires Intérieures Dimitris Avramopoulos.
"Si l'Italie, qui est aux commandes, décide d'y mettre fin, ce sera sa décision", a-t-il averti. Rome demande de changer les règles qui imposent le débarquement des naufragés recueillis par les navires de l'opération Sophia dans des ports italiens.
"Soit les règles changent, soit il est mis fin à la mission", a affirmé mercredi le vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini sur son compte Twitter.
"Selon moi, l'opération Sophia est une réussite et elle doit continuer", a soutenu Dimitris Avramopoulos. "Mais la décision finale revient aux Etats membres", a-t-il insisté. "Pour l'instant aucune décision n'a été prise", a-t-il insisté.
"Soyons clairs, le retrait (de la frégate allemande) était prévu. L'Allemagne continue de participer à l'opération", a-t-il affirmé. "Rien ne dit qu'un navire (allemand) ne sera pas rendu disponible à l'avenir".
"Le retrait de l'Augsburg (la frégate allemande, ndlr) était prévu pour le 6 février et la décision a été communiquée au commandant de la Force. Il appartient à l'Allemagne de décider et de communiquer sur l'utilisation de ses moyens", a expliqué à l'AFP une source européenne impliquée dans le dossier.
Trois navires militaires sont actuellement déployés dans la cadre de l'opération Sophia, dont le mandat a été prolongé en décembre jusqu'au 31 mars 2019: le Reina Sofia par l'Espagne, le Luigi Rizzo par l'Italie et l'Augsburg par l'Allemagne. La force est appuyée par des moyens aériens --hélicoptères et avions-- mis à disposition par l'Espagne, l'Italie, la Pologne et le Luxembourg, indique le site internet de la mission.
L'Allemagne a indiqué ne pas prévoir le remplacement de l'Augsburg "pour l'instant" par le navire Berlin, envoyé participer à des manoeuvres de l'Otan en mer du Nord.
Mais l'armée allemande a maintenu ses personnels au QG de Sophia à Rome, a indiqué un porte-parole allemand.
"L'Allemagne attend de voir si un accord est trouvé pour prolonger le mandat de la mission après le 31 mars et dans ce cas, elle pourrait continuer à participer. Tout va dépendre du résultat des négociations", a expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère allemand de la défense.
"L'opération Sophia semble en difficulté car en sous-équipement pour accomplir sa mission", a commenté l'ambassadeur de la Belgique à l'Otan Pascal Heyman sur son compte Twitter.
"L'Allemagne ne fournit plus de moyens navals à l'opération Sophia en Méditerranée. La Belgique a fait de même", a-t-il ajouté.
"Si quelqu'un se retire, ce ne sera certainement pas un problème pour l'Italie", a soutenu Matteo Salvini en accusant la mission Sophia d'avoir "pour mandat de débarquer tous les migrants secourus seulement en Italie".
Créée en 2015 après un naufrage meurtrier, l'opération militaire Sophia, sous commandement italien, prévoit que tous les migrants secourus dans le cadre de cette mission soient débarqués dans un port italien.
Le service d'action extérieure de l'UE dirigé par l'Italienne Federica Mogherini doit soumettre début février une série d'options aux représentants des Etats membres.
L'accord sur le nouveau nom de la Macédoine du Nord, que le parlement grec est appelé à entériner jeudi, suscite souvent l'animosité et la crainte de l'opinion publique en Grèce, dont beaucoup évoquent un "accord monstrueux" ou une "trahison" du gouvernement Tsipras.
Près de 70% des Grecs interrogés se sont prononcés contre l'accord, selon un dernier sondage, publié dimanche dans l'hebdomadaire Proto Thema. Le "non" a déplacé entre 60.000 et 100.000 personnes dimanche à Athènes, autour du slogan "la Macédoine est grecque" dans une marée bleu et blanc aux couleurs du drapeau hellénique.
En voici les principales raisons.
Le patrimoine historique
"Notre Histoire est une des rares choses qu'on nous ait laissées à nous les Grecs", a déclaré une manifestante Angela Konstantopoulos au journal Neos Kosmos. "On nous a appauvris: les gens ont été expulsés de leurs maisons. Les impôts. Le problème d'immigration. Le moins que l'on puisse faire est de s'accrocher à notre histoire: la Macédoine est un mot grec inventé par les Grecs, pas par les Slaves".
Pour la plupart des Grecs, le nom de Macédoine appartient au patrimoine historique grec et doit être réservé à la province du nord de la Grèce qui tire sa fierté des conquêtes d'Alexandre Le Grand. En donnant le nom de Macédoine du Nord à la petite république balkanique, "l'accord dit de Prespes - et tout ce qu'il implique - est un affront, et même une attaque à l'identité historique grecque", estime Christos Mylonopoulos, professeur de droit à l'université d'Athènes, dans le quotidien d'opposition Kathimerini.
Pour Vasileios Nikoltsios, le conservateur du musée de Thessalonique, capitale de la province du nord, "l'identité macédonienne est mon identité. C'est l'identité de mon grand-père. Skopje ne faisait même pas partie de la Macédoine antique".
"Il est évident que l'imaginaire social radical grec (et son attachement profond permanent à l'antiquité classique) affecte et façonne activement l'opinion publique contre le changement de nom", soulignent dans un article commun Charalambos Tsekeris et Nicolas Demertzis, experts du Centre national de recherche social d'Athènes.
La peur de l'invasion
Sur les réseaux sociaux comme dans les médias, on lit la crainte que l'usage du même nom par Skopje ne cache des ambitions territoriales et des tentations d'annexion de la Macédoine grecque.
"La question de la Macédoine est bien plus qu'une histoire de nom. C'est plus une nation slave qui s'accapare notre histoire (...) ils veulent notre terre sacrée et cet accord leur permet plus facilement de la revendiquer", estime Klaira sur Twitter. "C'est le projet mondial d'étendre ce petit pays albano-slave fantoche à la vraie Macédoine, en Grèce. L'Otan leur permettra d'étendre leurs frontières à la mer Egée", tweete également Georgios.
"Cette région a une histoire d'invasion qui reste ancrée dans la mémoire des Grecs", a souligné Angelos Syrigos, professeur de droit international à l'Université de Panteion d'Athènes. "A trois reprises, la Grèce a été envahie au nom de cette question de Macédoine: en 1912, pendant la seconde guerre mondiale et pendant la guerre civile par les armées bulgares (...) Les Grecs ne sont pas effrayés en soi par Skopje et ses ambitions irrédentistes, mais par les forces étrangères qui pourraient utiliser ce nouvel Etat pour asseoir leur pouvoir sur la région".
Une mauvaise communication
Pour Angelos Syrigos, "il y a eu un problème de communication de la part du gouvernement. Le texte de l'accord imaginez-vous n'a été publié que ce week-end dans les journaux. Tout le monde en parle mais sans avoir lu ce que contient cet accord".
En réaction, le Premier ministre Alexis Tsipras a publié un vidéo clip sur son compte Twitter et sa page Facebook pour rétablir "la vérité sur l'accord". Il tente de répondre aux principales craintes des Grecs sur le terme "Macédoine" qui "sans autre adjectif, reste associé à la région grecque" et sur l'accord qui prévoit notamment chez son voisin "le changement des noms des monuments faisant référence à la Macédoine grecque ou à Alexandre le Grand".
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Sujet: Re: actualité européenne : Economie, politique, diplomatie... Mer 23 Jan 2019 - 20:52
Bonsoir,
Ils n'ont qu'à débaptiser la Grèce en Macédoine du Sud, la Fyrom en Macédoine du Nord et comme ça chacun aura sa macédoine.
Signé : Leguminos de Macédoine, co-disciple avec Synoch de Smyrne, Ringard de Syracuse, Taxiphose de Lépante, Mersakos de Chalcidique, Pedalos des Cyclades, Salicitate de Soude, du grand Mordicus d’Athènes, l’illustre philosophe ivrogne athénien, fondateur de l’Ecole éthylique, 328-244, au fond de la cour à droite avant l’ère chrétienne.
MISE À JOUR Les députés grecs ont voté vendredi en faveur de l'accord historique sur le nouveau nom de la Macédoine, mettant fin à une querelle diplomatique qui empoisonnait les relations entre les deux pays voisins.
Cent cinquante-trois députés sur 300 ont approuvé cet accord, selon le décompte officiel, ouvrant la voie à l'adhésion de "la République de Macédoine du Nord" à l'Union européenne et à l'Alliance atlantique, bloquée jusqu'ici par le veto grec.
"153 ont voté oui, 143 non et un député a voté présent", a annoncé le président de la chambre, Nikos Voutsis, à l'issue du vote, un résultat immédiatement applaudi par les députés de Syriza d'Alexis Tsipras.
Les partisans de l'accord
Ce sont surtout ces députés et quelques dissidents de l'ancien allié d'Alexis Tsipras, le parti souverainiste des Grecs Indépendants Anels et de petits partis centristes, Kinal (socialistes) et Potami, qui ont soutenu l'accord conclu entre Athènes et Skopje en juin dernier.
Celui-ci rebaptise le petit pays balkanique en "République de Macédoine du nord".
Ce vote intervient à l'issue de trois jours de débats houleux et de confrontations entre la gauche d'Alexis Tsipras et la droite Nouvelle-Démocratie, qui n'a cessé de demander des élections anticipées, prévues à priori en octobre.
Une décision historique pour les Balkans
"Aujourd'hui c'est un jour historique, on résout une question entre notre pays et la Macédoine du nord qui ouvre une nouvelle ère non seulement pour les relations bilatérales mais aussi pour tous les Balkans", a dit le porte-parole du gouvernement Dimitris Tzanakopoulos à la radio Kokkino, vendredi matin, peu avant le vote.
Le parlement macédonien a déjà ratifié le 11 janvier l'accord sur le changement de nom.
Le salaire minimum en Grèce va augmenter de 11% à partir du mois de février, passant de 586 euros brut actuellement à 650 euros, une première depuis "10 ans de réduction des salaires", a annoncé lundi le Premier ministre Alexis Tsipras.
Le conseil ministériel a approuvé la proposition d'augmenter le salaire minimum, "un pas important pour donner de la perspective aux salariés", a affirmé Alexis Tsipras au début de cette réunion, diffusée en direct par la télévision publique Ert et d'autres médias.
Mesures d'austérité drastiques depuis 2010
Depuis le début de la crise de la dette en 2010, les salaires en Grèce n'ont cessé d'être rabotés dans le cadre des mesures d'austérité drastiques imposées au pays par ses créanciers UE et FMI, en échange des prêts internationaux.
Le salaire minimum, d'un montant de 751 euros avant la crise, avait été réduit par la suite de 22% entre 2010-2018.
La réduction des salaires et retraites fut à l'origine de violentes manifestations dans le pays entre 2010 et 2014.
Aides l'été dernier
Le pays a réussi à sortir des programmes d'aide en août dernier et de la tutelle stricte de ses créanciers après une série de réformes visant à assainir son économie.
"La détérioration de l'emploi n'est pas la voie pour développer durablement et tonifier l'économie", a indiqué Alexis Tsipras. "Cette augmentation du salaire minimum montre qu'après 10 ans de réductions budgétaires une autre voie est possible", a ajouté le Premier ministre.
Malgré l'amélioration des chiffres des finances publiques, le taux de chômage en Grèce continue d'être l'un de plus élevés de la zone euro, à 18,3% au troisième trimestre 2018, touchant surtout les jeunes.
Chômage en baisse
Depuis son pic en 2013, à 27,9%, le taux de chômage ne cesse de baisser. "350.000 emplois ont été créés en quatre ans", a ainsi souligné Alexis Tsipras.
Le Parlement européen valide le nouvel accord de pêche UE-Maroc
Strasbourg, 12 fév 2019 (AFP) -
Le Parlement européen a validé mardi le nouvel accord de pêche entre l'UE et le Maroc, renégocié après le rejet du précédent par la justice européenne au motif qu'il ne prenait pas en compte le Sahara occidental.
Cet accord de partenariat, qui inclura le Sahara occidental, a été voté à une large majorité (415 voix pour, 189 contre) après le rejet d'une résolution qui demandait à l'appel d'eurodéputés Verts et sociaux-démocrates de soumettre ce nouveau texte à l'évaluation de la Cour de justice de l'Union européenne (189 voix pour, 410 contre).
En février 2018, cette Cour avait considéré que l'UE et le Maroc devaient renégocier certaines dispositions du nouvel accord, jugées contraires à plusieurs règles du droit international car violant le principe de l'autodétermination du Sahara occidental.
Le rapport voté par le Parlement réuni en session plénière à Strasbourg rappelle les deux conditions évoquées par la justice européenne pour aboutir à un accord valide, "à savoir la mention explicite du Sahara occidental ainsi que l'obtention du consentement de la population", de même que le critère ajouté par les Etats membres, "à savoir que l'accord doit profiter à la population locale".
Il est expliqué dans ce rapport de l'eurodéputé français Alain Cadec que la Commission a suivi un "processus de consultation des populations locales (...) et des parties intéressées", recueillant l'aval d'une "majorité d'interlocuteurs" en faveur du nouvel accord.
Toutefois, il y est souligné que le Front Polisario notamment, "considéré comme le représentant du peuple du Sahara occidental par les Nations unies et partie au processus de paix, n'a pas souhaité participer à la consultation" et a fait part de son "opposition de principe" au cours de discussions techniques.
L'accord de pêche UE-Maroc permet aux navires de l'UE (11 Etats membres) pêchant des espèces pélagiques et démersales d'accéder à la "zone de pêche marocaine" en échange d'une contribution économique
Plus de 90% des captures de la flotte européenne dans le cadre de l'accord de pêche se font dans les eaux adjacentes du Sahara occidental. Ce territoire, le seul du continent africain dont le statut post-colonial n'est pas réglé, est en grande partie sous le contrôle du Maroc, après le départ des Espagnols dans les années 1970.
Le texte approuvé, est-il souligné dans un communiqué du Parlement, "ne préjuge pas du résultat du processus politique sur le statut final du Sahara occidental et soutient pleinement les efforts de l'ONU pour aboutir à une solution politique permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental".
Cette adoption "confirme" que le Maroc est "le seul habilité juridiquement, dans le cadre de l'exercice de sa souveraineté, à négocier et signer des accords incluant le Sahara Marocain", a réagi dans un communiqué le ministère marocain des Affaires étrangères.
Ce vote "vient confirmer l'attachement du Maroc et de l'Union européenne au renforcement de leur partenariat stratégique, ainsi qu'à sa préservation des manoeuvres politiques et juridiques désespérées menées par l'Algérie et le 'Polisario'", a-t-il ajouté.
Un panneau «Macédoine du Nord» installé à la frontière avec la Grèce
Publié par Ümit Dönmez le 13 février 2019. Publié dans Politique
À la frontière "Bogorodica" de la Macédoine avec la Grèce, le nouveau nom constitutionnel du pays "République de Macédoine du Nord" a été inscrit sur le panneau frontalier et le changement de nom prescrit par l'accord de Prespa a été officiellement mis en œuvre.
Le panneau "République de Macédoine du Nord" a été placé en deux langues, le macédonien et l'anglais, à la frontière entre la Macédoine du Nord et la Grèce.
Photographie : À Tbilissi, en Géorgie, le mercredi 13 février 2019 par Besar Ademi - Agence Anadolu
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Sujet: Re: actualité européenne : Economie, politique, diplomatie... Mer 6 Mar 2019 - 17:50
Citation :
La Grèce cartonne pour son retour sur le marché obligataire
Par Delphine Cuny | 06/03/2019, 13:45 | 416 mots
(Crédits : Athex Group)
Pour l'émission de son premier emprunt à dix ans depuis une décennie, la Grèce a attiré 11,8 milliards d'euros de demandes. Sorti il y a six mois de la tutelle de ses créanciers internationaux, le pays a ainsi pu diminuer la facture, avec un taux d'intérêt à 3,9%
Retour gagnant. La Grèce a réussi à lever 2,5 milliards d'euros à un taux de 3,9% lors de sa première émission obligataire à dix ans depuis une décennie, comme l'a annoncé mardi en fin de journée la Bourse d'Athènes dans un communiqué. La République hellénique est une signature qui s'arrache désormais : le carnet d'ordres de l'opération, pilotée par BNP Paribas, Citi, Credit Suisse, Goldman Sachs, HSBC et JP Morgan, s'est élevé à 11,8 milliards d'euros. Le taux d'intérêt a été fixé à 3,90%, à comparer à une indication initiale de 4,125%, révisée à 3,9-4,0% dans la matinée.
La Grèce est sortie il y a un peu plus de six mois, en août dernier, de la tutelle de ses créanciers internationaux, la fameuse "troïka" Commission européenne-BCE-FMI. Elle était revenue sur les marchés une première fois en juillet 2017, pour un emprunt obligataire à 5 ans seulement, avec un taux élevé de 4,625%. Elle est revenue en janvier dernier pour lever 2,5 milliards d'euros à un taux de 3,6% lors de l'émission d'une obligation à cinq ans.
Avec cet emprunt de format classique à 10 ans, la Grèce signe son retour officiel sur les marchés de la dette souveraine en zone euro. Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, s'est félicité de "cette émission réussie".
Note relevée par Moody's
La note de la Grèce avait été relevée de deux crans, de B3 à B1, le 1er mars, par l'agence Moody's qui a cité le bon avancement du programme de réforme économique du pays. Elle demeure en catégorie "high yield", à haut rendement et hautement spéculative, à quatre crans de la catégorie d'investissement. Le pays espère lever sur les marchés cette année de l'ordre de 9 milliards d'euros en tout pour renforcer la confiance des investisseurs dans l'économie grecque.
"Même s'il y a eu des à-coups, des objectifs repoussés ou ratés, la dynamique de la réforme apparaît de plus en plus ancrée avec de bonnes perspectives de nouveaux progrès et un faible risque de régression", avait commenté Moody's.
Le taux de rendement de la dette existante s'était détendu lundi à un plus bas de 12 ans en réaction au relèvement de la note souveraine. Il s'établissait à 3,671% mardi après-midi. La croissance devrait atteindre 2,4% en 2019 après 2,1% estimée en 2018, selon les dernières projections du Fonds monétaire international (FMI), publiées la semaine dernière.
La présidente des démocrates-chrétiens allemands propose un « porte-avions européen commun »
par Laurent Lagneau · 11 mars 2019
Dans une tribune publiée le 10 mars par le journal Welt am Sonntag, la présidente du parti chrétien-démocrate allemand [CDU], Annegret Kramp-Karrenbauer, c’est à dire « l’héritière » de la chancelière Angela Merkel, a répondu aux idées avancées quelques jours plus tôt par le président français, Emmanuel Macron, au sujet de l’avenir de l’Union européenne.
Ainsi, pour Mme Kramp-Karrenbauer, il s’agirait de « faire l’Europe comme il faut », en évitant d’aller vers une « mauvaise voie », c’est à dire vers le « centralisme européen, l’étatisme européen, la communautarisation des dettes, l’européanisation des systèmes de protection sociale et du salaire minimum. » Selon elle, le mieux serait plutôt de chercher des « convergences » et de rapprocher les « conditions de vie au sein de chacun des pays membres et entre les pays membres. »
Dans sa tribune, intitulée « Pour une renaissance européenne », M. Macron avait défendu l’idée d’un « traité de défense et de sécurité » pour l’UE afin d’instituer un « Conseil de sécurité européen » en y associant le Royaume-Uni « pour préparer nos décisions collectives. » Sur ce point, la cheffesse [*] des conservateurs allemands y est d’autant plus favorable que Mme Merkel a également avancé une telle proposition.
« Nous devrions mettre en place un Conseil européen de sécurité intégrant les Britanniques pour y adopter des positions de politique extérieure communes et organiser notre action commune en matière de politique de sécurité », écrit en effet Mme Kramp-Karrenbauer.
Cependant, « faire l’Europe comme il faut » est une chose. Encore faut-il ne pas se couper des réalités. Ainsi, comme le fit en novembre dernier le social-démocrate Olaf Scholz, vice-chancelier et ministre allemand des Finances, Mme Kramp-Karrenbauer plaide pour que l’UE puisse être « représentée par un siège permanent commun au Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Or, cela est impossible… Tout simplement parce que seuls des États peuvent siéger au Conseil de sécurité des États, même si, depuis une date récente, les blocs régionaux, comme l’Union européenne, ont des droits de représentation [mais sans droit de vote] à l’Assemblée générale de l’ONU. En outre, la France a déjà fermement fait savoir qu’elle n’entendait pas renoncer à son siège de membre permanent.
Par ailleurs, Mme Kramp-Karrenbauer a fait une autre proposition surprenante. « Dès à présent, l’Allemagne et la France travaillent ensemble au projet d’un futur avion de combat européen, et d’autres nations sont invitées à les rejoindre », rappelle-t-elle [oubliant, au passage, de parler des divergences entre Paris et Berlin au sujet de la politique en matière d’exportations d’armes, ndlr]. Et d’ajouter : « La prochaine étape pourrait consister en un projet hautement symbolique, la construction d’un porte-avions européen commun, pour souligner le rôle de l’Union européenne dans le monde en tant que puissance garante de sécurité et de paix. »
Certes, la France avait proposé à la Belgique une douzaine de Rafale Marine afin de lui permettre d’acquérir une capacité aéronavale à moindre frais en ayant un accès au porte-avions Charles de Gaulle. Depuis le choix de Bruxelles en faveur du F-35A américain pour remplacer les F-16 de la composante « Air » de sa défense, cette proposition est a priori restée dans les cartons.
Cependant, l’idée de la responsable politique allemande suppose de répondre à plusieurs questions, tant au niveau industriel [qui fait quoi? avec quels financements? quel mécanisme industriels?], qu’opérationnel [avec les avions de quel(s) pays et de quel type? avec quelles règles d’engagement? Et, sachant la frilosité du Bundestag dans ces domaines, sous quel commandement? et sous quel contrôle politique,?]. Bref, autant éternuer en tentant de garder les yeux ouverts.
En revanche, l’idée d’un groupe aéronaval européen est nettement plus « raisonnable ». D’ailleurs, elle est mise en pratique à l’occasion de la mission Clemenceau, qui vient de commencer, l’escorte du porte-avions Charles de Gaulle comprenant une frégate danoise et une autre battant pavillon portugais.
[*] Grevisse propose cheffesse, que l’on trouve dans les romans de Pierre Loti. Larousse en fait de même.
Les eurodéputés ont approuvé mardi en plénière une certification en matière de cybersécurité pour les produits, les processus et les services vendus dans les pays de l'UE. Dans une résolution séparée, ils ont par ailleurs exprimé leur inquiétude face à la menace technologique chinoise.
Outre le système de certification, les parlementaires ont donné leur feu vert à une prolongation du mandat de l'Agence de l'UE pour la cybersécurité (ENISA) et décidé de lui allouer davantage de ressources pour remplir ses missions.
Ces votes ont eu lieu alors que la présence technologique croissante de la Chine dans l'UE suscite l'inquiétude.
Dans une résolution, les députés ont d'ailleurs exprimé leur préoccupation face aux récentes allégations selon lesquelles des équipements de télphonie de 5ème génération (5G) (du géant des télécoms Huawei, ndlr) pourraient avoir intégré des portes dérobées permettant aux autorités et aux fabricants chinois d'accéder sans autorisation à des données et des télécommunications à caractère personnel dans l'Union.
Les parlementaires ont dès lors appelé la Commission et les Etats membres à fournir des orientations sur la manière de lutter contre les cybermenaces et les vulnérabilités lors de l'acquisition de tels équipements.
L'exécutif européen a annoncé le même jour qu'il publiera, à l'issue du Conseil européen prévu les 21 et 22 mars prochains, une recommandation prônant une approche commune de l'UE sur la sécurité des réseaux 5G.
L'administration du président américain Donald Trump pousse depuis plusieurs mois ses alliés à ne pas utiliser de produits Huawei pour leurs équipements 5G, arguant d'un risque pour leur sécurité nationale. D'après Washington, les infrastructures du groupe, numéro un mondial du secteur, pourraient être utilisées par les services de renseignement chinois.
Ces accusations ont conduit plusieurs Etats - Australie, Nouvelle-Zélande et République tchèque notamment - à refuser les services du géant des télécoms.
Les produits Huawei
En Belgique, le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB) mène une analyse sur cette question car l'entreprise équipe notamment les réseaux de Proximus et Orange. "Jusqu'à présent, il n'y aucune info qui nous fait affirmer qu'il existe un risque technique avec les produits Huawei en Belgique", avait déclaré en janvier dernier la directrice adjointe du CCB, Phédra Clouner.
Comment le Brexit menace l'économie des Malouines et les pêcheurs espagnols
Madrid, 18 avr 2019 (AFP) -
Les Malouines et leurs calamars, victimes collatérales du Brexit. Une sortie sans accord du Royaume-Uni pourrait avoir de lourdes conséquences sur l'économie de l'archipel qui repose largement sur le mollusque. Et sur la Galice en Espagne, où arrivent la quasi-totalité des exportations.
94% de la pêche exportée par ces îles britanniques de l'Atlantique sud revendiquées par Buenos Aires, essentiellement du calamar, arrive au port espagnol de Vigo (nord-ouest).
Une activité exercée par des chalutiers galiciens et leur équipage en grande partie espagnol qui représente 40% du PIB des Malouines, archipel situé à 13.000 kilomètres des côtes anglaises ayant été au coeur d'un conflit en 1982 entre la Grande-Bretagne et l'Argentine.
Ce commerce est rentable pour une raison: l'absence de droits de douane sur l'exportation de ces calamars, une situation aujourd'hui remise en question dans les eaux troubles du Brexit.
"Il est pour nous crucial de garder cette relation (avec l'UE), c'est une question de vie ou de mort pour la survie de l'économie des Malouines", assure Teslyn Barkman, responsable de la gestion des ressources naturelles et des questions relatives au Brexit pour le gouvernement des Malouines, dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Si le Royaume-Uni quitte l'UE sans accord, les droits de douane sur l'exportation de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui vont de 6 à 18% selon la nature des produits, s'appliqueraient", explique pour sa part Richard Hyslop, conseiller politique du gouvernement insulaire.
- Calamars exportés en urgence -
Dans ce contexte, des navires avaient été envoyés en urgence dans les eaux malouines pour ramener vers la Galice 21.000 tonnes de calamars et éviter ainsi de potentiels droits de douane qui auraient pu se chiffrer à 4 millions d'euros en cas de Brexit survenant en catastrophe.
Impossible à gagner à la date initiale de sortie de l'UE prévue le 29 mars, cette course-contre-le-Brexit restait compliquée le 12 avril, deuxième date fixée. C'est finalement avec moins de pression que le premier des trois navires affrétés a commencé à décharger après l'annonce d'un nouveau report du Brexit jusqu'au 31 octobre.
"Nous créons des emplois, de la richesse" mais "c'est l'incertitude totale, nous ne savons pas ce qu'il pourrait arriver à la flotte espagnole" en cas de Brexit sans accord, "ce que nous demandons, c'est de pouvoir continuer à pêcher", insiste Javier Touza, président de la coopérative des armateurs de pêche du port de Vigo (Arvi), qui craint comme d'autres armateurs l'interdiction d'accès aux zones de pêche.
"Nous avons là-bas les plus gros navires de la flotte galicienne, qui appartiennent soit à des joint-ventures avec des capitaux mixtes, dont espagnols, soit à des entreprises espagnoles", poursuit M. Touza.
- 1.700 marins galiciens affectés -
Quarante-trois navires associés à Arvi, dont deux de l'entreprise de Javier Touza, sont actuellement engagés dans les eaux malouines. Vingt-quatre battent pavillon espagnol et 19 pavillon des Malouines "mais avec la majorité de l'équipage espagnol et 100% de leur cargaison qui termine au port de Vigo", souligne M. Touza.
Le gouvernement régional de Galice a chiffré à 1.700 le nombre de marins galiciens qui pourraient être affectés par un Brexit dur. Un chiffre qui prend en compte les navires présents dans les eaux des Malouines mais aussi ceux pêchant dans les eaux britanniques en Europe.
En attendant, les marins s'affairent, malgré l'incertitude. Au vu des premiers chiffres, la campagne de pêche 2019 a tout pour être une nouvelle année record après 2018 et ses 78.913 tonnes de calamars pêchés.
Des ressources considérables pour un territoire de 3.000 habitants, tourné traditionnellement vers l'élevage de moutons, ce qui explique pourquoi il a fait appel aux pêcheurs espagnols pour l'aider à les exploiter.
Arrivant congelés à Vigo, les calamars sont transformés en Espagne ou transportés directement dans toute l'Europe.
"Environ un tiers des calamars consommés sur le continent proviennent de chez nous. L'Europe veut acheter, manger et profiter de ce calamar de première qualité. C'est frustrant d'être dans cette situation d'ignorance alors que cette relation commerciale est gagnant-gagnant et a du sens", regrette Mme Barkman.
La pêche européenne prise dans les filets du Brexit
Bruxelles, 19 avr 2019 (AFP) -
Ils sont l'une des professions les plus exposées au Brexit: les pêcheurs européens s'inquiètent de perdre leur accès aux poissonneuses eaux britanniques, même si le Royaume-Uni aura du mal à se passer du marché des 27 et de leur industrie de transformation.
"Une chance de se libérer d'une relation asymétrique et qui nous exploite": voilà comment Barrie Deas, patron de la NFFO, la Fédération britannique des organisations de pêcheurs, perçoit le Brexit. Les pêcheurs du Royaume-Uni avaient largement plébiscité une sortie de l'UE lors du référendum de juin 2016.
Il faut dire que les chiffres semblent en leur faveur: en 2013-2015, les navires de l'Union européenne ont pêché en moyenne 656.000 tonnes de poissons dans les eaux britanniques, principalement du maquereau, du hareng, du lançon et du merlan bleu, auxquels il faut ajouter les lucratifs merlus, soles et langoustines, pour une valeur de 524 millions d'euros.
Parmi les pays dont les flottes sont les plus dépendantes se trouvent la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne.
A l'inverse, les Britanniques qui naviguent hors de leurs eaux territoriales ont capturé environ 152.000 tonnes de poissons, pour une valeur de 192 millions d'euros.
Ces chiffres tirés d'un rapport destiné au Parlement européen proviennent en partie des données de l'European Fisheries Alliance (EUFA), un groupe de pression qui s'est créé dans la foulée du référendum britannique, entièrement dédié à la défense des intérêts de la pêche européenne dans les négociations entre Bruxelles et Londres sur le Brexit.
- Un "problème majeur" -
La perte de l'accès aux eaux britanniques serait "un problème majeur", résume Gerard van Balsfoort, à la tête de l'Alliance.
Sous le régime de la Politique commune de pêche (PCP), l'accès des eaux des pays membres est garanti sous réserve de partager les quotas annuels de pêche pour chaque espèce. Ils font l'objet d'intenses discussions chaque fin d'année.
La grande satisfaction des pêcheurs européens est d'avoir obtenu un traitement spécial dans le traité de retrait qui couvre les conditions du divorce. Sauf que ce texte n'a toujours pas été ratifié par le parlement britannique.
Au terme de multiples rebondissements, la date du Brexit a récemment été reportée au 31 octobre. La Première ministre britannique espère cependant que son pays puisse partir avant les élections européennes du 23 mai.
"L'aspect le plus important de la décision d'une prolongation, c'est la confirmation que le scénario du +no deal+ n'est plus sur la table", assure Gerard van Balsfoort, espérant qu'un tel délai permettra d'assurer au moins des règles du jeu inchangées jusqu'à la fin de l'année.
Après le Brexit, il faudra gérer le retour à des règles historiques pour l'accès aux pêcheries.
A la NFFO, la confiance est de mise. "Nous voyons de grandes opportunités pour l'industrie britannique de la pêche en tant qu'Etat côtier indépendant - dans le même esprit que la Norvège", explique Barrie Deas. La Norvège a trois accords avec l'UE, afin de faciliter la gestion de stocks de poissons communs.
L'UE et le Royaume-Uni ont une centaine de stocks en commun.
La possibilité d'une absence d'accord ne peut pas être complètement écartée, et serait "le pire des scénarios", selon M. van Balsfoort. D'ailleurs, des deux côtés de la Manche, le secteur de la pêche a été intégré dans les mesures d'urgence prioritaires.
L'UE a notamment adopté une législation spéciale visant à maintenir l'accès aux eaux britanniques jusqu'à la fin de l'année, sous réserve de réciprocité, et surtout à prévoir des fonds pour soutenir les pêcheurs qui se retrouveraient à quai faute de pouvoir travailler dans leurs zones de prédilection.
- Levier de négociation -
Fin mars, Emmanuel Macron a assuré à des élus du nord de la France que le dialogue avec Londres avait déjà commencé sur la pêche.
Ils peuvent "garder 100% de l'accès à leurs eaux mais ils ne peuvent transformer (le produit de leur pêche) sans les autres pays européens", a-t-il expliqué, insistant sur "l'interdépendance" entre les Etats.
Le levier du secteur halieutique européen? Le commerce des produits de la mer: malgré ses eaux poissonneuses, le Royaume-Uni n'est pas forcément friand de ce qu'il en sort. Quelque 80% des produits de la pêche britannique sont exportés, dont les trois-quarts vers l'UE, surtout la France, les Pays-Bas, l'Irlande et l'Espagne.
"Nous devons inclure dans les négociations l'aspect +marché+', c'est notre levier", insiste Gerard van Balsfoort.
Salaire de misère, réfugiés et mineurs exploités: la triste réalité derrière les noisettes de votre Nutella
Par: rédaction 30/04/19 - 15h33
Maurice Nimmo/Frank Lane.
Peu d'entre nous en ont la moindre idée, mais pas moins de 70% de la production mondiale de noisettes se fait en Turquie. C'est donc là que s'approvisionnent en grande partie les grands groupes comme Nestlé ou Godiva mais aussi et surtout Ferrero pour son célèbre Nutella. En soi, rien de problématique, direz-vous. Sauf que, affirme le New York Times, la récolte de ces noisettes se fait au prix de l'exploitation honteuse de milliers de réfugiés syriens qui ne récoltent, eux, que neuf euros par jour pour un travail fastidieux et dangereux.
Le quotidien américain New York Times révèle un témoignage édifiant recueilli à la frontière turco-syrienne auprès de Shakar Rudani, 57 ans. Le Syrien a fait une douloureuse expérience l'été dernier en Turquie, où il s'est rendu en compagnie de ses six fils âgés de 18 à 24 ans en vue de rassembler, l'espéraient-ils du moins, quelques milliers de dollars grâce à la saison de la récolte des noisettes dans une ferme turque spécialisée.
9 euros par journée de 12 heures
Mais le voyage a tourné au cauchemar pour cette famille miséreuse. Le père et ses six enfants ont passé les mois d'août et septembre dans une ferme de noisettes mais n'y ont gagné qu'une chose: la certitude qu'ils n'y remettraient plus jamais les pieds. La promesse de grasse rémunération qu'on leur avait faite s'est révélée fausse: au lieu des 18 euros par journée de travail (des journées de douze heures, souvent de 7 heures du matin à 19 heures), ils ne sont parvenus à s'en faire payer que 9 euros. La cadence était infernale, sept jours sur sept durant deux mois, le tout dans des conditions de sécurité plus que douteuses. En effet, les noisetiers étant situés sur des terrains accidentés et des pentes escarpées, manoeuvrer des machines y est généralement tout simplement impossible. Le père a ainsi vu ses fils retenus par de simples cordes récolter les fruits, risquant chaque jour une chute mortelle.
Rentrés les poches vides
Malgré leurs deux mois de travail intensif, les six membres de la fratrie et leur père ont à peine réuni de quoi faire le chemin du retour à la fin de la saison, déplore Rudani dans le NYT. "Sans compter ce que nous avons dû débourser pour vivre sur place. Nous sommes tout simplement rentrés dépouillés à la maison", dénonce-t-il. La famille syrienne est en exil depuis 2014, lorsqu'elle a fui l'invasion de l'Etat islamique. Le père et les siens se sont réfugiés dans le village turc d'Akcakale, à la frontière syrienne. C'est de là qu'il contemple aujourd'hui au loin, dans les collines, la maison qui était autrefois la sienne alors qu'il était cultivateur de blé et de coton. Désormais, il ne possède plus rien. Il est juste l'un des 3,4 millions de Syriens à avoir fui la guerre depuis 2011 et à chercher à survivre en Turquie.
La misère, cette aubaine
Ces réfugiés démunis à l'extrême sont en fait une aubaine pour les 600.000 fermes de noisettes de la côte nord de la Turquie. Grandes d'environ 1,6 hectare chacune, ces fermes peuvent se targuer de contribuer à hauteur de 70% à la consommation mondiale de noisettes. Un business qui se chiffre à 1,6 milliard d'euros les années fastes. Les clients sont de grandes multinationales et entreprises de produits chocolatés dont les occidentaux raffolent: Ferrero, Nestlé, Godiva notamment. On peut aisément en conclure une chose: sans noisettes turques, plus de Nutella.
Le travail des enfants, un "fléau"
On vous en remet une couche? Cela signifie aussi: plus de Nutella sans petites mains prêtes à risquer leur vie pour un salaire de misère. Des mains parfois très petites, celles d'enfants exploités sans vergogne pour la laborieuse récolte de la fin de l'été. Le gouvernement turc lutte depuis de nombreuses années contre le travail des enfants, qu'il considère comme un fléau. Mais les contrôles sont compliqués et la visibilité des dérives est minime. Tant et si bien que la plupart des clients - belges, par exemple - n'en savent d'ailleurs strictement rien.
Ni permis de travail ni droits
Depuis plusieurs années, le nouveau filon des exploitants est la détresse des réfugiés syriens, les seuls prêts à devenir saisonniers pour manger à leur faim. Mais bon nombre d'entre eux, acculés, acceptent tout labeur sans disposer de permis de travail et ne jouissent donc d'aucune protection sociale ou salariale. Une exploitation aussi écoeurante que le choco à tartiner.
Les promesses illusoires de Ferrero
Ferrero affirme s'engager fermement contre le travail des mineurs d'âge et pour instaurer un salaire minimum et des normes de sécurité dans les fermes, reconnaît le quotidien américain. La compagnie italienne de Giovanni Ferrero, qui brasse une fortune de 20 milliards d'euros selon Forbes, n'est rien sans son ingrédient phare et tourne, pour un tiers de sa production, sur les noisettes turques. Elle a donc tout intérêt à ce que rien ne vienne entacher la réputation de ses fournisseurs principaux. Mais malgré son poids sur le marché, Ferrero ne peut pas garantir cette décence essentielle à la source. Pas plus que la concurrence. En effet, il y a tellement de fermes et de lieux disparates de récolte qu'une surveillance irréprochable sur le terrain est une illusion. Le salaire minimum y est de toutes façons bien trop faible pour que les familles concernées vivent au-dessus du seuil de pauvreté. De plus, de nombreux intermédiaires véreux se sucrent sur le dos des travailleurs étrangers en prélevant parfois plus de 10% de leur salaire déjà dérisoire.
"Pas une seule ferme en règle. Pas une"
D'autres pays tentent peu à peu de grignoter des parts de la production de ces précieux oléagineux afin de sustenter les multinationales à la clientèle vorace. Mais dans l'état actuel des choses, il est impossible pour les industries du "chocolat" de se passer de la Turquie. Malheureusement pour les règles humanitaires bafouées. "Nous contrôlons scrupuleusement les fermes de noisettes turques depuis six ans et n'en avons pas trouvé une, pas une seule, qui applique des conditions de travail décentes", martèle dans le New York Times Richa Mittal, directeur de la Fair Labor Association, une ASBL qui oeuvre pour le respect des lois nationales et internationales du travail. De quoi couper quelques fringales.
Des avions du gouvernement allemand victimes de sabotages?
Une série de problèmes techniques, ces derniers mois, sur des avions du gouvernement allemand suscitent la méfiance des autorités, de l’armée allemande et du service de sécurité intérieur. On évoque des sabotages ou cyber-attaques mais sans preuves formelles, indique le journal Rheinische Post samedi, sur base de plusieurs sources.
Rédaction 01-06-19, 16:22 Dernière mise à jour: 16:35 Source: Belga
L'Allemagne dispose au total de neuf avions gouvernementaux dont deux Airbus A340 pour les vols longs-courriers. Ainsi, l'A340 "Konrad Adenaeur" a été victime de problèmes hydrauliques en juin 2018. Le câblage de l'appareil a été attaqué par des rongeurs en Indonésie et l'avion a ensuite connu des problèmes de moteur en Afrique.
L'incident le plus notable a été enregistré le 29 novembre 2018. La chancelière Angela Merkel se rendait à bord de cet avion au sommet du G20 en Argentine lorsque les systèmes électroniques embarqués ont eu un problème et la communication était devenue impossible avec le sol. L'avion avait dû faire demi-tour et atterrir en urgence à Cologne. Une opération non sans-danger: l'avion avait encore beaucoup de kérosène pour atterrir en sécurité.
“Possible lien”
Quatre mois après avoir été cloué au sol pour entretien, l'A340 a de nouveau eu des problèmes alors qu'il transportait le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, à New York le 1er avril. Lors de l'atterrissage, un pneu de l'appareil a crevé. Un défaut rare qui est encore survenu dix jours plus tard lors d'un vol d'essai en Allemagne.
L'autre A340, le "Theodor Heuss" a dû faire face à des problèmes de pression en Éthiopie en janvier. Toujours en janvier, un Bombardier Global 5000 était défectueux. Il avait été endommagé le 16 avril sur l'aéroport berlinois de Schönefeld lors d'un test après un entretien pour câblage défectueux.
Plus récemment, le 19 mai, c'est un A321 qui a connu un problème dans un moteur auxiliaire. La Luftwaffe (armée de l'air allemande) a indiqué qu'elle enquêtait sur tous les incidents et sur un "possible lien" entre eux. La compagnie Lufthansa qui réalise les entretiens fait l'objet d'une enquête du gouvernement et en interne.
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: actualité européenne : Economie, politique, diplomatie... Mer 19 Juin 2019 - 17:05
Citation :
Vol MH-17 abattu en Ukraine : La justice néerlandaise accuse trois « ex-militaires » Russes et un séparatiste ukrainien
par Laurent Lagneau · 19 juin 2019
Ce 19 juin, à l’issue d’une enquête qui aura duré cinq ans, la justice néerlandaises a fait part de son intention de juger pour meurtre, en mars 2020, trois ressortissants russes et un séparatiste ukrainien pour leur responsabilité dans l’affaire du B-777 de la Malaysia Airlines [vol MH-17], abattu au-dessus de l’Ukraine le 17 juillet 2014, avec à son bord 283 passagers [dont 196 Néerlandais] et 15 membres d’équipage.
En dépit des dénégations [et des thèses fantaisistes] russes, le Bureau néerlandais pour la sécurité [OVV], chargé de l’enquête, avait déterminé dans un premier temps que le B-777 avait été abattu par une « 9N314M montée sur un missile de la série BUK 9M38M », tiré depuis une zone tenue par les séparatistes pro-russes du Donbass [sud-est de l’Ukraine].
Puis, l’OVV affirma que ce missile BUK avait été acheminé dans le Donbass depuis le territoire de la Fédération de Russie, où il retourna après le tir fatal au vol MH-17. Et, en mai 2018, les enquêteurs néerlandais furent encore plus précis en affirmant que le système de défense aérienne en cause avait été fourni par la 53e brigade anti-aérienne basée à Koursk, en Russie.
Parmi les quatre suspects identifiés par la justice néerlandaise, on trouve le colonel Igor Girkin [alias Strekkov]. Ancien officier du GRU, il a joué un rôle de premier plan dans l’insurrection du Donbass en 2014, au point de devenir le « ministre de la Défense » de la république populaire de Donetsk. Un poste qu’il quittera en août 2014, dans des conditions qui demandent encore à être précisées.
La présence du colonel Girkin parmi les accusés n’est pas une surprise : le 17 juillet 2017, un message publié sous son nom sur le réseau social Vkontakte avait suggéré la destruction d’un avion de transport An-26 des forces ukrainiennes… Et, un an plus tard, des familles de victimes du vol MH-17 avaient déposé une plainte contre lui, en l’accusant d’avoir « ordonné, aidé et/ou encouragé cette action et/ou conspiré avec les personnes ayant tiré le ou les missiles » contre le B-777 de la Malaysia Airlines.
Les deux autres ressortissants russes accusés sont Sergueï Doubinski [dit « Khmoury »] et Oleg Pulatov. Le premier est un ancien colonel du GRU [promu général par la république populaire de Donetsk]. Il lui est reproché d’avoir organisé et supervisé le transfert du système Buk de Russie en Ukraine [précisement près de la localité de Snizhne. Même chose pour Olev Pulatov, un ex-lieutenant-colonel des forces armées russes. Enfin, l’Ukrainien Leonid Karchenko complète la liste. N’ayant pourtant pas d’antécédents militaires et subordonné des trois premiers, il était à la tête d’un bataillon de reconnaissance dans la région de Donetsk en juillet 2014.
Ces quatre hommes seront très vraisemblablement jugés par contumace étant donné que la Russie n’extrade jamais ses ressortissants poursuivis à l’étranger. Et si les Pays-Bas et l’Ukraine ont ratifié un accord permettant des extraditions dans le cadre de cette affaire, il faudrait que Kiev réussisse à mettre la main sur Leonid Karchenko.
Par ailleurs, le transfert d’un système Buk de Russie vers l’Ukraine pose des questions sur la responsabilité de la chaîne de commandement des forces russes… Et sur ce point, on n’est pas près d’avoir le fin mot de l’histoire.
Les Etats-Unis se servent du droit comme d'une arme de destruction contre l'Europe (rapport)
Par Michel Cabirol | 01/07/2019, 6:00 | 1491 mots
La règle de droit est devenue aujourd'hui "une arme de destruction dans la guerre économique que mènent les États-Unis contre le reste du monde, y compris contre leurs alliés traditionnels en Europe", estime le rapport de Raphaël Gauvain (Rétablir la souveraineté de la France et de l'Europe et protéger nos entreprises des lois et mesures à portée extraterritoriale) (Crédits : DR)
Le député LREM de Saône-et-Loire Raphaël Gauvain a remis son rapport le 26 juin au Premier ministre Edouard Philippe. Il souhaite protéger plus efficacement les entreprises françaises des lois et mesures à portée extraterritoriale.
"Les États-Unis d'Amérique ont entraîné le monde dans l'ère du protectionnisme judiciaire. Alors que la règle de droit a, de tout temps, servi d'instrument de régulation, elle est devenue aujourd'hui une arme de destruction dans la guerre économique que mènent les États-Unis contre le reste du monde, y compris contre leurs alliés traditionnels en Europe". Une déclaration choc en préambule du rapport "Rétablir la souveraineté de la France et de l'Europe et protéger nos entreprises des lois et mesures à portée extraterritoriale" du député LREM Raphaël Gauvain remis le 26 juin au Premier ministre Edouard Philippe. Un rapport au vitriol qui critique également la passivité des autorités françaises.
Tout comme celui du député PS Jean-Jacques Urvoas publié en décembre 2014, le rapport de Raphaël Gauvain a le mérite de la clarté : "les poursuites engagées semblent être motivées économiquement et les cibles choisies à dessein. (...) Seules de grandes entreprises européennes et asiatiques, en concurrence directe avec des entreprises américaines, sont visées".
Plusieurs dizaines de milliards de dollars d'amendes ont été réclamées par la justice américaine à des entreprises françaises, européennes, sud-américaines et asiatiques, au motif que leurs pratiques commerciales, leurs clients ou certains de leurs paiements ne respectaient pas le droit américain. Pourtant aucune de ces pratiques n'avait de lien direct avec le territoire des États-Unis et/ou que ces entreprises se conformaient au droit de leur pays. Les entreprises ont été nombreuses à être condamnées et ont fait les titres de la presse internationale : BNP Paribas, HSBC, Commerzbank, Crédit Agricole, Standard Chartered, ING, Bank of Tokyo, Royal Bank of Scotland, Siemens, Alstom, Télia, BAE Systems, Total, Crédit Suisse... Et bientôt pourquoi pas Areva et Airbus. Trop, c'est trop... D'autant que "les grandes entreprises américaines sont pour la plupart épargnées de toute poursuite" ou condamnées à des amendes beaucoup moins élevées, a constaté le rapport. Des amendes qui n'ont pas mis en péril leur pérennité. Contrairement aux entreprises européennes très lourdement sanctionnée.
Très grande vulnérabilité des entreprises françaises
Les six mois d'investigations et d'auditions réalisées par la mission de Raphaël Gauvain ont permis de dresser "un constat largement partagé" par les interlocuteurs auditionnés : les entreprises françaises ne disposent pas aujourd'hui des outils juridiques efficaces pour se défendre contre les actions judiciaires extraterritoriales engagées à leur encontre, que ce soit par des concurrents ou par des autorités étrangères. "Elles sont dans une situation de très grande vulnérabilité, les autorités françaises donnant depuis de longues années le sentiment de la passivité et l'impression d'avoir renoncé", a constaté le rapport.
Selon le rapport, les entreprises françaises sont "prises en otage par ces procédures américaines, coincées entre le marteau et l'enclume dans un processus de négociation de façade, aggravé par un chantage à l'accès au marché américain : in fine, elles n'ont d'autre choix que de s'auto incriminer en payant des sommes astronomiques au Trésor américain".
Cette vulnérabilité est due en grande partie aux lacunes du droit français. "La France est tout d'abord une des rares grandes puissances économiques à ne pas protéger la confidentialité des avis juridiques en entreprise", a fait valoir le rapport. Cette lacune fragilise les entreprises françaises et "contribue à faire de la France une cible de choix et un terrain de chasse privilégié pour les autorités judiciaires étrangères, notamment les autorités américaines". Surtout si Washington se décide à isoler Moscou avec des sanctions économiques plus dures. Une telle initiative pourrait accroître les risques de contentieux pour les entreprises européennes. Mais d'autres pays que les Etats-Unis, pourraient se doter aussi à l'avenir de lois à portée extraterritoriale. "La Chine, l'Inde, la Russie pourraient bien figurer dans cette liste", a précisé le rapport. Des lois qui ne sont finalement que le prolongement des politiques d'un gouvernement.
Enfin, le rapport affirme qu'une étape supplémentaire dans cet affrontement multidimensionnel vient d'être franchie récemment par l'entrée en vigueur du Cloud Act en mars 2018 : "cette loi fournit la possibilité aux autorités judiciaires américaines d'obtenir des fournisseurs de stockage de données numériques (qui sont tous américains), sur la base d'un simple « warrant » d'un juge américain, toutes les données non personnelles des personnes morales de toute nationalité quel que soit le lieu où ces données sont hébergées". Le Cloud Act organise un accès illimité des autorités judiciaires américaines aux données des personnes morales, rendant obsolètes et inutiles les Traités d'entraide judiciaire.
Que faire ?
Cette multiplication des risques accroît l'urgence d'une action ambitieuse des pouvoirs publics français. "Il est impératif que la France élabore une stratégie pour contenir les assauts de l'extraterritorialité judiciaire lui permettant de réaffirmer sa souveraineté et de protéger ses entreprises et les millions d'emplois qui en dépendent", a estimé le rapport. À cette fin, la mission propose neuf recommandations afin de doter la France des instruments juridiques qui lui manquent , d'assurer le bon fonctionnement des outils existants et de promouvoir l'adoption de mesures efficaces au niveau européen. Le rapport Gauvain recommande la protection de la confidentialité des avis juridiques en entreprise par la création d'un statut d'avocat en entreprise doté de la déontologie de l'avocat. Cette mesure - "la plus efficace d'un point de vue technique, car elle utilise le droit américain pour s'en protéger" - viendra combler une des lacunes les plus criantes du droit français. "Elle conférera aux entreprises françaises le même niveau de protection que celui dont bénéficient leurs principales concurrentes", a estimé le rapport.
Le rapport préconise également la modernisation de la loi de 1968, dite "loi de blocage", qui permettra d'en augmenter l'efficacité, par une série de mesures autour du triptyque : déclaration (création d'un mécanisme obligatoire d'alerte en amont), accompagnement (mise en place d'un accompagnement des entreprises par une administration dédiée, le SISSE) et sanction (augmentation de la sanction prévue en cas de violation de la loi). Il recommande également l'adoption d'une loi protégeant les entreprises françaises contre la transmission par les hébergeurs de leurs données numériques non personnelles aux autorités judiciaires étrangères : une extension du RGPD aux données des personnes morales, qui permettra de sanctionner les hébergeurs de données numériques qui transmettraient aux autorités étrangères des données non personnelles relatives à des personnes morales françaises en dehors des canaux de l'entraide administrative ou judiciaire.
Des outils pour limiter l'impact des lois extraterritoriales
En outre, le rapport demande l'élaboration d'une doctrine nationale partagée sur les secrets à protéger, et à destination de l'ensemble des administrations qui contribue à la coopération internationale qu'elle soit judiciaire ou administrative, afin d'éviter à l'avenir que des informations sensibles relevant des intérêts économiques essentiels puissent être transmises à des autorités étrangères et être utilisées contre nos entreprises. Il recommande de rendre la politique pénale française plus lisible pour renforcer l'utilisation de la convention judiciaire d'intérêt public (CJIP), afin de pouvoir poursuivre plus efficacement les infractions économiques et financières en France. Cette initiative passerait par la saisine du Parquet national financier (PNF), qui pourrait lancer des enquêtes contre des groupes étrangers. Mais aucune action de ce type n'avait été lancée à ce jour par le PNF.
Parallèlement, le rapport Gauvain souhaite lancer trois autres initiatives en vue de limiter les impacts de ces lois. Il recommande de saisir pour avis la Cour Internationale de Justice afin de fixer l'état du droit international sur l'extraterritorialité et de lancer une initiative française à l'OCDE pour fixer des règles communes en matière de lois et mesures à effet extraterritorial, permettant de mieux en réguler l'usage et d'éviter le protectionnisme judiciaire. Enfin, il préconise d'élaborer une proposition française à nos partenaires de l'Union européenne pour renforcer les outils européens de protection des entreprises européennes face aux demandes des autorités administratives et judiciaires étrangères. Ce qui aurait sans nul doute un impact beaucoup plus puissant à l'échelle européenne en raison d'un marché économique stratégique pour toutes les entreprises mondiales, contrairement à des lois nationales qui ne pèsent pas ou peu face aux grandes entreprises américaines. Elles peuvent déménager du jour au lendemain de France. Mais d'Europe ? Soit un équilibre de la terreur beaucoup plus efficace au niveau européen pour contrer les Etats-Unis, ce pays allié qui ne nous veut pas que du bien....
Brexit: “le Royaume-Uni doit quitter l'UE le 31 octobre”
Le Royaume-Uni “doit quitter” l'Union européenne le 31 octobre, après le report deux fois déjà de la date du Brexit, a déclaré lundi le ministre britannique chargé de cet épineux dossier, soulignant que c'était une volonté des deux camps.
Rédaction 08-07-19, 19:04 Source: AFP
“Nous avons toujours dit clairement et Boris Johnson (favori pour remplacer la Première ministre Theresa May) l'a dit très clairement: le Royaume-Uni doit partir le 31 octobre”, a déclaré le ministre chargé du Brexit, Stephen Barclay, lors d'une conférence de presse devant la presse étrangère.
“Les 27 pays de l'UE ont d'ailleurs également dit qu'un nouveau report sans objectif n'est pas souhaitable non plus pour l'Union européenne”, a-t-il ajouté, évoquant la “fatigue du Brexit”, lassitude liée à ce dossier qui encombre la vie politique britannique depuis le référendum de juin 2016 où 52% des Britanniques ont voté pour quitter l'UE.
Du côté des entreprises, “il y a le souhait que l'incertitude ne se prolonge pas”, a souligné le ministre.
Les deux prétendants à la succession de Theresa May, Boris Johnson et Jeremy Hunt, assurent vouloir nouer un accord avec Bruxelles après le rejet à trois reprises par les députés britanniques de celui négocié en novembre par Theresa May. Mais aucun des deux hommes n'exclut une sortie sans accord et Boris Johnson, favori des sondages, veut que le divorce soit prononcé fin octobre, accord ou non.
Éviter un “no deal”
“C'est dans l'intérêt des deux parties d'éviter un no deal”, a déclaré M. Barclay, soutien de Boris Johnson. Mais le gouvernement se prépare à ce scénario qui aurait des “conséquences” pour le Royaume-Uni mais aussi "très clairement" pour les pays de l'UE, a prévenu le ministre, avec un impact “variable” selon les pays.
“Par exemple, selon nos analyses, l'impact d'un no deal serait plus important pour l'Irlande que pour le Royaume-Uni”, a-t-il dit.
Stephen Barclay a déclaré qu'il rencontrerait le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, mardi. “Clairement l'élection aux postes de pouvoir (de l'UE) change la dynamique, a déclaré le ministre, mais plusieurs figures-clés resteront à leurs postes les prochains mois”.
Le nom du successeur de Theresa May sera lui connu le 23 juillet.