messages : 24813 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Sam 24 Aoû 2013 - 13:33
Rappel du premier message :
En attendant le bilan du plan d'urgence que le ministère de Mr El Ouafa est entrain de préparer, l'Etat commence à prendre quelques mesures pour "améliorer la qualité de l'enseignement surtout au 1° et 2° cycle, ainsi à partir de la rentrée scolaire prochaine, le français sera langue d'enseignement des maths, physiques et SVT ... progressivement, le français et l'anglais seront des langues d'enseignement et pas seulement des langues enseignées ... en parallèle l'Etat travaille depuis le discours royale de 20/08/12, pour l'élaboration de nouveaux programme scolaire, et la formation de enseignants ... pour réussir la rentrée 2013.
Pourquoi je vois un autre échec qui s'annonce
Medias24 a écrit:
Rentrées 2013 et 2014 : le français et l’anglais vont devenir des langues d’enseignement
Le secteur de l’enseignement va mal. Fouad Chafiqi, directeur du curricula au ministère de l’Education nationale, nous parle d’un projet ambitieux ; une refonte globale du programme scolaire. L’année dernière, dans son discours du 20 août 2012, le roi avait insisté sur l’importance de l’enseignement de base. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le service pédagogique du ministère de l’Education nationale a fait en sorte d’élaborer une nouvelle approche pour l’enseignement. La refonte du programme implique à la fois l’élaboration de nouveaux manuels scolaires et la formation continue des enseignants. Plusieurs acteurs se sont joints à la préparation du nouveau programme, mais, force est de constater qu’il est « impossible d’intégrer tout le monde », confie Fouad Chafiqi. «D’ailleurs, il s’agit d’un rôle qui incombe au conseil supérieur de l’enseignement (CSE), que d’entamer un débat avec la société pour une consultation plus large, en s’imprégnant des expériences internationales. Sauf que l’instance a depuis longtemps été mise en hibernation après le décès de Meziane Belfkih en 2010. Désormais, après la nomination d’Omar Azziman à la tête du conseil, il sera possible d’ouvrir le débat,» conclut-il. Pour le moment, les futurs programmes scolaires présentent plusieurs nouveautés en matière de pédagogie, talon d’Achille de l’enseignement au Maroc. A partir de la rentrée 2013-2014, les langues seront au centre des programmes, l’enseignement sera réparti de telle sorte qu’il reprenne les mêmes thèmes, qu’il s’agisse d’enfant, de famille… etc. et ce dans les trois langues (arabe, amazigh et français). Le but étant de favoriser les 4 piliers de l’enseignement : la sociabilité, la lecture, l’expression orale et l’expression écrite. Exit donc les résumés de textes, la priorité est accordée à la production. Autre nouveauté, à partir de la rentrée prochaine,la langue française ne sera plus une langue enseignée, mais une langue d’enseignement. Cette mesure touchera, en premier lieu, quelques branches scientifiques conformément à une note adressée par le ministre de l’Education nationale à 7 directeurs d’académies. Ce projet pilote concerne les filières scientifique et mathématique. Suivant cette même approche, la deuxième langue étrangère, à savoir l’anglais, connaîtra une mutation. A partir de la rentrée scolaire 2014-2015, elle deviendra à son tour une langue d’enseignement dans les collèges et lycées du royaume. A ce propos, le ministère de l’Education nationale bénéficie de l’expertise du British Council avec qui il est en partenariat pour ce projet. Cette démarche s’inscrit dans la continuité du programme d’urgence lancé par l’ancien gouvernement. En effet, Fouad Chafiqi rassure : « bien que certains aspects du plan d’urgence aient été suspendus, au niveau du curricula, les améliorations suivent leurs cours. » Pour rappel, le plan d’urgence baptisé Najah 2009-2012 lancé sous le gouvernement Abbès El Fassi prévoyait d’améliorer le système éducatif en se basant sur 5 axes : la définition d’un programme ambitieux détaillé, l’adoption d’une logique participative, assurer la proximité et la faisabilité, l’élaboration d’un dispositif de suivi rapproché et la mise en place d’une plateforme de conduite de changement. Le dernier rapport régional de l’Unesco, publié en 2012, classe le Maroc parmi les pays qui connaissent le plus fort taux d’abandon scolaire, et révèle, par ailleurs, que le royaume accuse un retard considérable en ce qui concerne la scolarisation dans l’enseignement secondaire.
De coté des universités, Mr Daoudi, après avoir décider une augmentation "historique" du budget de la recherche scientifique dés la rentrée universitaire prochaine pour atteindre 3MM Mad, vient de décider de fusionner quelques universités marocaines ( Med V avec Souissi et Hassan II avec Mohammedia ) et créer des pôle des écoles de formation d'ingénieure pour supprimer les petites structures ... ceci dans le but d'améliorer le classement des universités marocaines. http://hespress.com/societe/87307.html notant que c'est projet qui traîne dans les tiroirs du ministère depuis 2008 ou plus ...
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Invité Invité
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 27 Mai 2016 - 14:56
Au Maroc, chaque cycle lunaire il y a quelqu'un qui nous ressort la darija comme langue d'enseignement ou le fait que l'arabe classique est le noeud du problème de l'education nationale. Le dernier etait Tozi sur Medi 1 ou 2M le weekend dernier.
La premiere remarque que je note est que ce sont toujours des francophones qui font ces remarques. Mais pas n'importe quels francophones... ceux qui ne maitrisent pas l'arabe écrit.
Ensuite, d'un point de vue linguistique, il n'y a pas UNE darija (comme il n'y a pas UNE langue amazigh). Plus grave, la darija n'a pas les éléments constitutifs d'une langue (contrairement aux differentes langues amazigh). En fait, les differentes darija que nous retrouvons en Afrique du Nord sont des simplifications et des évolutions de l'arabe classique (comme l'anglais d'aujourd'hui par rapport à l'Anglais de Shakespeare).
Sur cette base, il serait plus intelligent d'enseigner une version simplifiée de la langue arabe.
Mais est-ce la langue d'enseignement qui est la cause de la dégradation de l'enseignement national? Jusqu'aux années 80, nous etudions les sciences et les math en français mais nous avions aussi des "coopérants" Français, Roumains, Vietnamiens (peut etre avec la nationalité Française)... qui etaient agrégés et produisaient un enseignement de qualité.
Aujourd'hui, nous avons les "Ecoles des Instituteurs" qui produisent des enseignants à la chaine après une formation baclée. Il en vas de meme pour les ENS...
Les vrais problemes sont: - Les enseignants n'ont pas le niveau car la formation initiale est d'un autre age et baclée ET car il n'y a pas de véritable formation continue. - Il n'y a aucun incitant à l'excellence pour l'enseingant. Les syndicats ont toujours refuser la promotion aux résultats. On se retrouve avec un systeme basé sur la promotion à l'ancienneté. Il suffit de ne pas mourir pour etre promus... Donc à quoi bon se donner à fond? - Les ministres veulent des taux de réussite élevés. Les enseignants acceptent donc de laisser passer des éleves qui n'ont pas le niveau (cela commence au primaire et va jusqu'au PhD). - Une mauvaise allocation des ressources. Dans les grandes villes, les enseignants travaillent en alternance alors qu'il n'y en a pas pour les campagnes. Plus grave, alors que la methode d'enseignement choisie par le ministère est qu'il y ait un enseignant devant la classe (qui donne la leçon) et un second enseignant au milieu des eleves pour aider ceux qui ont besoin de soutien, la réalité est qu'il n'y a jamais deux enseignants dans la classe (le second enseignant fait ses courses ou corrige des tests). - Tout le systeme educatif marocain est basé sur l'apprentissage par Coeur et non sur le raisonnement et la compréhension. - Nous continuons de demander à l'université de former des gens pret à l'emploi alors que son job est de former à la recherche.
Le ministere de l'education a un budget important (l'un des plus importants au monde en % du budget de l'etat) mais les resultats sont de pire en pire. La solution de la privatisation (que soutien le PJD) n'est pas une solution et represente plutot une fuite en avant. Un etat digne de ce nom doit fournir à sa population une éducation de qualité de préférence gratuite afin de facilité le renouvellement des élites. Les pays qui ont pris la voie de la selection de l'elite sur base de l'argent vont tous droit au mur (et j'inclus les Etats Unis dans cette liste).
La solution est sans doute de commencer par mettre en place des etablissements publics d'élite. Des colleges et lycées qui ne recoivent que les meilleurs (sur concours ou sur dossier). Nous avons déja les classes préparatoires qui sont la continuation naturelle de ce processus de selection de l'elite intellectuelle. Nous devons egalement commencer à faire la distinction entre les universités. L'université ne doit pas etre un parking et nous devons accepter que certaines universités sont meilleurs que d'autres. L'entrée aux meilleurs universités devrait etre plus difficile car il aura plus de demande.
Aujourd'hui, il faut bien admettre que l'université de Marrakech (Qadi Ayyad) est plus active et dynamique que celle d'Oujda ou de Fes... Pourquoi ne serait-elle ouverte qu'aux habitants de la région de Marrakech? L'admission devrait etre sur dossier ou sur concours.
Une fois que nous aurons assurer la solidité intellectuelle de la future élite intelectuelle (et non les fils et filles de tel ou tel comme nous le voyons à Descartes ou Lyautey aujourd'hui), nous pourrons travailler à améliorer le niveau de l'énseignement général. Une amélioration qui passe par la mise en place de techniques pédagogiques modernes et la mise en valeur de la formation professionelle & apprentissage (comme en Allemagne).
Le secteur privé a sa place mais l'education et la santé ne devrait JAMAIS etre des secteurs lucratifs. Ces deux secteurs devraient etre reserves à des organisations à but non lucratif. Vous voulez créer une école. Très bien mais ce sera une Association à But Non Lucratif. Tout ce que vous gangerez vous devrez soit le reinvestir dans l'etablissement soit vous payer un salaire (imposable bien entendu car l'ASBL est exempté d'impot mais pas l'employer ou le directeur). Le secteur privé ne devrait pas échapper au classements également. Aujourd'hui, il suffit d'avoir une maison pour ouvrir une ecole. Il y en a partout et personne ne sait quel est leur niveau. Le ministère de l'education nationale doit inspecter ses etablissements et fournir un score (etaillé) après chaque audit. Ces audits doivent etre disponible pour tous afin que nous puissions choisir en connaissance de cause dans quel etablissement nous plaçons nos enfants (en Grande Bretagne ils ont les OFSTED scores qui permet de connaitre le niveau de chaque ecole du pays. Ils ont un site internet où ont peut voir le niveau de chaque ecole dans une zone donnée etc).
Tous ces problemes et ce que j'estime etre des solutions n'ont rien à voir avec la langue d'enseignement qui n'est q'une excuse de la part de l'elite fancophone (dont je fait parti) pour masquer un complexe d'inferiorité face à la langue Arabe (Vous pensez que Hafid El Alamy est à l'aise quand il doit lire un discours au parlement ecrit phonetiquement en lettres latines?)
PGM Administrateur
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 27 Mai 2016 - 16:14
Excellente analyse alpha, comme d'hab si j'ose dire.
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Invité Invité
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Sam 28 Mai 2016 - 16:14
Excellente analyse pleine de bon sens ! J'avais un prof de maths en prepa qui avait participé à la création des classes prepa au Maroc et y a enseigné pendant plus de 15 ans avant de regagner l'hexagone. Il y a deux ans, il y avait un projet de reforme des prepa, avec une réduction des salaires au profit des enseignant en ZEP (zone d’éducation prioritaire). Ils étaient trop payé parait il, la prepa est une reproduction des élites scandait le ministre de l'enseignement supérieur au parlement. Il fallait que les profs de prepa participent à l'effort national et à l’austérité.
Avant de faire gréve le prof tout ému nous explique (avec plein de craie sur son crane chauve) qu'au delà du salaire qui pourra être divisé par deux, et tous les avantages qui sautent (nombre d’élève par classe +/- 35, 9h obligatoires au lieu de 8 etc...) la prepa est le seul ascenseur social qui permet à un élève du fin fond de zagora qui naquit dans un milieux hostile à l’éducation, de devenir ingénieur un jours et sortir sa famille de la misère social. La prepa permet d'irriguer tout un écosystème d'ingénierie avec des élèves qui ont appris la rigueur l’organisation et la méthode. Le prof nous explique entre autre qu'a trop vouloir taillader dans le salaires des profs on ouvre tous doucement la porte à la corruption, et la il n'a pas été tendre avec ce qui se passe au Maroc.
L’incompétence ne touche pas tous les secteurs d'éducation, on a d’excellent profs de prepa et d’école d'ingé. En prepa les profs sont payé avec un salaire misérable sans aucune adéquation avec leur degré de compétence et en école d'ingé les profs passent leur temps à faire de l’affairisme. Si on commençait par régler ces deux secteurs qui sont à la fois stratégiques et à la fois plus facile à reformer on verrait des résultats plus significatifs.
KapMajid Aspirant
messages : 517 Inscrit le : 03/08/2013 Localisation : Canada Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Dim 29 Mai 2016 - 3:22
Comment peux tu réduire l'enseignement de tout un pays àa des prepas ? Je suis un ancien des prepas+ecole d'ingé mais aussi un fier lauréat des univ (PhD).
Je suis pour une destruction de cette connerie des prépa pour plusieurs raisons: 1- On vide nos univ des premiers de la classes et le niveau est tel que l'on connait ; 2- On crée bêtement une hiérarchie injuste des diplôme à la place des compétences (ce n'est pas le diplôme qui compte le plus mais ce que tu sais faire et je connais très bien le niveau de nos écoles d'igné….
Invité Invité
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Dim 29 Mai 2016 - 5:41
Je ne comprend pas l'agressivité de ton propos, à quel moment j'ai résume tout l'enseignement à des prepas ? L'éducation au Maroc à un problème de fond qui réside dans la manière d'enseigner qui est totalement défaillante, c'est beaucoup plus difficile à reformer.
Aucun partis politique ni la volonté royale n'esquisse le chemin d'une telle reforme, c'est pour ça que j'ai évoque le cursus prepa/ingé que je connais bien (je me vois mal parler de choses que je ne connais pas). Je considère (peut être que j'ai tord et à toi de me fournir les arguments qui réfutent ce que je vais dire) que dans ce cursus les profs n'ont aucun problème de compétence, il y a un savoir faire et un certain nombre de méthodes qui fonctionnent très bien, tous ce qui manque ce sont les moyens ex typique les internats de nos écoles d'ingé au moins 3 personnes par chambre, pas assez de labo de recherche, manques de machines nécessaires pour les tp et ainsi de suite. Si on pouvait arrêter de jeter de l'argent par la fenêtre et investir dans la construction de labo pour des écoles d'ingé on gagnera en innovation.
Quand aux arguments que t'avancent pour la suppression de la prepa: le premier est tout a fait discutable le second est juste ridicule
Invité Invité
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Dim 29 Mai 2016 - 8:43
Je suis pour l'idée de supprimer les prépas, ou au moins s'il faut les garder, alors il faut copier le système français en entier et pas seulement certaines parties. C'est ça le problème du Maroc en ce qui concerne sa politique en R&D, c'est que il n'a pas copié les bonnes formules qui marchent en France. Dans chaque pays occidental, pour être à la pointe et rester concurrentiel, ils envoient leur excellents éléments étudier les domaines les plus pointus en mathématiques/physique etc. La France fait cela aussi, les meilleurs passent par l'ENS Cachan, ensuite ils envoient les meilleurs d'entre eux faire des thèses chez les pointures Françaises en maths/physique, et c'est ce genre de lauréats qui donne à la France ses médailles Fields et ses prix Nobel. A la fin, il se font recruter en CNRS ou à l'IHES, ils y en a qui partent à l'étranger aussi pour évoluer souvent aux USA.
Si on prends donc ce modèle Français et on compare au Maroc, l'ENS au Maroc ne forme que des enseignants agrégés, le coté recherche à la française est totalement inexistant. On a copier le modèle du CNRS Français et on a fait le CNRST à la place, mais notre CNRST ne recrute pas de chercheurs, ce n'est pas un organisme contenant des laboratoires etc, c'est juste un organe administratif qui distribue des bourses d'excellence à 300 doctorants l'année et finance certains projets de recherches liés aux universitaires. En gros, on a copier le CNRS mais on l'a vider de son sens. Des structures comme l'IHES et l'INRIA, on n'a pas leurs équivalents jusqu’à maintenant.
Le Maroc donc perds beaucoup plus que ce qu'il gagne de ce système en tant que tel.
Invité Invité
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Dim 29 Mai 2016 - 13:08
Lorsque j'ai parlé des prépa, c'etait pour donner un exemple. Comme je l'ai dit plus haut, je pense (mais il y a d'autres strategies possibles) que nous pouvons remettre l'éducation nationale au niveau des meilleurs pays dans ce domaine (Singapour, Finlande...) en commençant par le haut. En mettant en place les procedures de selection des meilleurs.
Lorsque nous disons "les meilleurs", cela ne veut pas dire que les matheux et que les écoles d'ingenieurs. Pour le moment, nous ne savons pas selectionner les meilleurs littéraires, les meilleurs artistes, les meilleurs sportifs etc...
Ensuite, les lieux d'enseignement de cette élite intellectuelle DOIT etre l'université... Mais la meilleurs université. L'Université doit etre autorisée à selectionner. Pour l'instant n'importe qui peut s'inscrire en fac de sciences, en droit, en Economie etc... Pourquoi? A quoi bon une université poubelle? Ne vaut-il pas mieux que nos universités les plus performantes (celle de Marrakech et Med V à Rabat) puissent selectionner les etudiants qui y entrent au niveau BAC. Al Akhawayn (qui est une université publique) fait une selection à l'entrée... Pourquoi pas Qadi Ayyad?
Le vrai probleme est que, sous pretexte de faire de l'education de masse et de sortir d'un systeme elitiste où seuls quelques privilègiés pouvaient acceder à l'ecole, nous avons transformé nos écoles en parking. Toutes les études montrent que nos enfants n'apprennent rien... et cela n'a rien à voir avec l'ecole ni avec le budget. Donc commençons par des établissements pilotes où l'admission est sur concours. Des écoles primaires, des ecoles secondaires et puis des universités.
L'alternative est la solution finlandaise où toutes les ecoles ont le meme niveau, où la formation des éleves est continue, où il n'y a pas de devoirs à la maison, où les classes ont moins de 20 éleves...
KapMajid Aspirant
messages : 517 Inscrit le : 03/08/2013 Localisation : Canada Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Dim 29 Mai 2016 - 13:54
Exact, LA SÉLECTION doit être instaurée (dans toutes les universités française et canadienne on selectionne qui rentre et on propose une remise à niveau avant d'intégrer le cycle voulu s'il le faut ) Mais au Maroc, au lieu de ramener des étudiants vers le niveau des diplômes, on a ramené les diplômes vers les étudiants et on a tué l'esprit de compétition.
La recherche est quasi inexistante et nos chercheurs se couvrent derrière le mank de moyens alors que bcp de domaines ne nécessitent qu'un simple abonnement à des revues scientifiques. Les chercheurs doivent chercher de l'argent du secteur privé en proposant des projets de recherche qui pourrait cibler et intéressé un tel ou tel domaine. L'état quant à elle doit inciter des entreprises par des allégement fiscaux ola chi participation f les dépenses (stages, doctorat, postdoc)[/size]
youssef_ma73 General de Brigade
messages : 3004 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mar 6 Sep 2016 - 19:01
Éducation: Pourquoi le Maroc n’atteindra ses objectifs que dans un siècle selon l’Unesco.
_________________ “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
youssef_ma73 General de Brigade
messages : 3004 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 23 Sep 2016 - 20:14
Citation :
Une convention de collaboration pour la mise en place au Maroc d'une ligne de production des modules optiques pour le télescope à neutrinos KM3NET, a été signée, vendredi 23 septembre à Rabat.
Cette convention a été signée par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et la formation des cadres (MESRSFC), Mohamed Abou Saleh, le président de l’université Mohammed V Rabat, Said Amzazi, le président de l’université Mohamed 1er d’Oujda, Mohamed Benkaddour et le porte-parole de la collaboration internationale avec Télescope à neutrino kilomètre cube "KM3NET", Maarten De Jong.
Elle vise à définir les modules de coopération pour la participation des universités marocaines dans la mise en place d’une ligne de production des modules optiques du projet KM3NET au Maroc. Elle porte également sur la modélisation et simulation des évènements, analyse des données expérimentales et la contribution à la construction du détecteur par la mise en œuvre d’une ligne d’assemblage des modules optiques.
Suite...
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RadOne Capitaine
messages : 815 Inscrit le : 11/10/2009 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Lun 17 Oct 2016 - 18:05
Maroc : l'université Paris-Dauphine va inaugurer Dauphine Casablanca
Citation :
Un campus de formation continue pour la rentrée universitaire 2016/2017 sera inauguré au Technopark de Casablanca par l'université française de Paris-Dauphine.
Le Technopark de Casablanca va accueillir dès la rentrée universitaire 2016/2017, un campus de formation continue de l'université de Paris-Dauphine. C'est ce qu'annonce la direction de l'université dans un communiqué du 14 octobre. Le campus sera inauguré par le Pr. Laurent Batsch, président de l’université Paris-Dauphine, le 18 octobre.
"Convaincue de l’importance géopolitique croissante de l’Afrique et du rôle de l’enseignement supérieur dans son développement, Paris-Dauphine souhaite faire de Dauphine Casablanca un hub régional et subsaharien" indique l'université française.
En plus de ses campus, Paris-Dauphine a signé 280 conventions de partenariat académique dans le monde, 20 doubles diplômes internationaux, 15 programmes délocalisés à l’étranger et forme plus de 700 managers par an dans 13 pays.
Paris Dauphine vise une centaine d’étudiants "executive" dès l’ouverture et 250 à 300 d’ici 2 ans. Le business model est basé sur un premier investissement de 300 000 euros réalisé grâce au soutien des anciens élèves, puis sur les frais de scolarité, qui varient de 7 000 à 8 000 euros par an en formation continue dont les frais sont souvent pris en charge par les entreprises.
Dans un premier temps, les cours seront délivrés par des enseignants-chercheurs en poste à Paris. En parallèle, Paris-Dauphine recrute des professionnels marocains, souvent des anciens de Paris-Dauphine, pour enseigner dans les formations "executive".
La communauté de diplômés Dauphine Maroc est la plus importante des groupes d’anciens élèves de l’université à l’'étranger. Elle regroupe environ 400 actifs et compte 1 500 diplômes au Maroc.
Doté d'un statut d'institut supérieur privé en sciences de gestion et de l’organisation, autorisé par le gouvernement marocain en août, Dauphine Casablanca va proposer sept parcours en formation continue adaptés au contexte marocain. Le premier d'entre eux sera consacré aux principes et pratiques de la finance islamique. Il sera complété par le parcours d'ingénierie financière et celui de juriste financier.
Le Technopark de Casablanca va accueillir dès la rentrée universitaire 2016/2017, un campus de formation continue de l'université de Paris-Dauphine. C'est ce qu'annonce la direction de l'université dans un communiqué du 14 octobre. Le campus sera inauguré par le Pr. Laurent Batsch, président de l’université Paris-Dauphine, le 18 octobre.
"Convaincue de l’importance géopolitique croissante de l’Afrique et du rôle de l’enseignement supérieur dans son développement, Paris-Dauphine souhaite faire de Dauphine Casablanca un hub régional et subsaharien" indique l'université française.
En plus de ses campus, Paris-Dauphine a signé 280 conventions de partenariat académique dans le monde, 20 doubles diplômes internationaux, 15 programmes délocalisés à l’étranger et forme plus de 700 managers par an dans 13 pays.
Paris Dauphine vise une centaine d’étudiants "executive" dès l’ouverture et 250 à 300 d’ici 2 ans. Le business model est basé sur un premier investissement de 300 000 euros réalisé grâce au soutien des anciens élèves, puis sur les frais de scolarité, qui varient de 7 000 à 8 000 euros par an en formation continue dont les frais sont souvent pris en charge par les entreprises.
Dans un premier temps, les cours seront délivrés par des enseignants-chercheurs en poste à Paris. En parallèle, Paris-Dauphine recrute des professionnels marocains, souvent des anciens de Paris-Dauphine, pour enseigner dans les formations "executive".
La communauté de diplômés Dauphine Maroc est la plus importante des groupes d’anciens élèves de l’université à l’'étranger. Elle regroupe environ 400 actifs et compte 1 500 diplômes au Maroc.
Doté d'un statut d'institut supérieur privé en sciences de gestion et de l’organisation, autorisé par le gouvernement marocain en août, Dauphine Casablanca va proposer sept parcours en formation continue adaptés au contexte marocain. Le premier d'entre eux sera consacré aux principes et pratiques de la finance islamique. Il sera complété par le parcours d'ingénierie financière et celui de juriste financier.
Dans le domaine de l'entreprise, Dauphine Casablanca proposera le parcours "Système d’information de l’entreprise étendue - Audit et Conseil.
Dans d'autres secteurs, la formation au management de l’immobilier sera elle complétée par le conseil en gestion de patrimoine. Le septième parcours sera consacré au management de la santé.
Après Tunis, Londres et Madrid, Dauphine Casablanca va ainsi proposer ses programmes à des managers en activité, combinant vie professionnelle et formation.
Les enseignements seront délivrés en petits groupes, avec une pédagogie basée sur le partage d’expérience et l’interactivité. Les étudiants bénéficieront d’un suivi académique et d’un accompagnement professionnel particulier. Tous les mois, un séminaire intensif de plusieurs jours est organisé, et ce sur une période moyenne d’un an.
Outre Paris Dauphine, le Maroc a vu l'arrivée ces dernières années de plusieurs des meilleures écoles de management et d'ingénieurs en France comme l’Essec à Rabat qui ciblant le Maroc et l’Afrique s’appuie sur le groupe Addoha, l'Ecole centrale de Casablanca ou encore le groupe Insa au sein de l'Université Euromed de Fès. Le royaume devrait également accueillir HEC Paris qui prépare selon Medias24 une formation diplômante dans le cadre de son programme Executive education. Autre école à Casablanca Toulouse Business School qui propose un programme Grande École dans la capitale économique du Maroc.
messages : 2343 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mar 18 Oct 2016 - 10:56
alphatango a écrit:
Au Maroc, chaque cycle lunaire il y a quelqu'un qui nous ressort la darija comme langue d'enseignement ou le fait que l'arabe classique est le noeud du problème de l'education nationale. Le dernier etait Tozi sur Medi 1 ou 2M le weekend dernier.
La premiere remarque que je note est que ce sont toujours des francophones qui font ces remarques. Mais pas n'importe quels francophones... ceux qui ne maitrisent pas l'arabe écrit.
Ensuite, d'un point de vue linguistique, il n'y a pas UNE darija (comme il n'y a pas UNE langue amazigh). Plus grave, la darija n'a pas les éléments constitutifs d'une langue (contrairement aux differentes langues amazigh). En fait, les differentes darija que nous retrouvons en Afrique du Nord sont des simplifications et des évolutions de l'arabe classique (comme l'anglais d'aujourd'hui par rapport à l'Anglais de Shakespeare).
Sur cette base, il serait plus intelligent d'enseigner une version simplifiée de la langue arabe.
Mais est-ce la langue d'enseignement qui est la cause de la dégradation de l'enseignement national? Jusqu'aux années 80, nous etudions les sciences et les math en français mais nous avions aussi des "coopérants" Français, Roumains, Vietnamiens (peut etre avec la nationalité Française)... qui etaient agrégés et produisaient un enseignement de qualité.
Aujourd'hui, nous avons les "Ecoles des Instituteurs" qui produisent des enseignants à la chaine après une formation baclée. Il en vas de meme pour les ENS...
Les vrais problemes sont: - Les enseignants n'ont pas le niveau car la formation initiale est d'un autre age et baclée ET car il n'y a pas de véritable formation continue. - Il n'y a aucun incitant à l'excellence pour l'enseingant. Les syndicats ont toujours refuser la promotion aux résultats. On se retrouve avec un systeme basé sur la promotion à l'ancienneté. Il suffit de ne pas mourir pour etre promus... Donc à quoi bon se donner à fond? - Les ministres veulent des taux de réussite élevés. Les enseignants acceptent donc de laisser passer des éleves qui n'ont pas le niveau (cela commence au primaire et va jusqu'au PhD). - Une mauvaise allocation des ressources. Dans les grandes villes, les enseignants travaillent en alternance alors qu'il n'y en a pas pour les campagnes. Plus grave, alors que la methode d'enseignement choisie par le ministère est qu'il y ait un enseignant devant la classe (qui donne la leçon) et un second enseignant au milieu des eleves pour aider ceux qui ont besoin de soutien, la réalité est qu'il n'y a jamais deux enseignants dans la classe (le second enseignant fait ses courses ou corrige des tests). - Tout le systeme educatif marocain est basé sur l'apprentissage par Coeur et non sur le raisonnement et la compréhension. - Nous continuons de demander à l'université de former des gens pret à l'emploi alors que son job est de former à la recherche.
Le ministere de l'education a un budget important (l'un des plus importants au monde en % du budget de l'etat) mais les resultats sont de pire en pire. La solution de la privatisation (que soutien le PJD) n'est pas une solution et represente plutot une fuite en avant. Un etat digne de ce nom doit fournir à sa population une éducation de qualité de préférence gratuite afin de facilité le renouvellement des élites. Les pays qui ont pris la voie de la selection de l'elite sur base de l'argent vont tous droit au mur (et j'inclus les Etats Unis dans cette liste).
La solution est sans doute de commencer par mettre en place des etablissements publics d'élite. Des colleges et lycées qui ne recoivent que les meilleurs (sur concours ou sur dossier). Nous avons déja les classes préparatoires qui sont la continuation naturelle de ce processus de selection de l'elite intellectuelle. Nous devons egalement commencer à faire la distinction entre les universités. L'université ne doit pas etre un parking et nous devons accepter que certaines universités sont meilleurs que d'autres. L'entrée aux meilleurs universités devrait etre plus difficile car il aura plus de demande.
Aujourd'hui, il faut bien admettre que l'université de Marrakech (Qadi Ayyad) est plus active et dynamique que celle d'Oujda ou de Fes... Pourquoi ne serait-elle ouverte qu'aux habitants de la région de Marrakech? L'admission devrait etre sur dossier ou sur concours.
Une fois que nous aurons assurer la solidité intellectuelle de la future élite intelectuelle (et non les fils et filles de tel ou tel comme nous le voyons à Descartes ou Lyautey aujourd'hui), nous pourrons travailler à améliorer le niveau de l'énseignement général. Une amélioration qui passe par la mise en place de techniques pédagogiques modernes et la mise en valeur de la formation professionelle & apprentissage (comme en Allemagne).
Le secteur privé a sa place mais l'education et la santé ne devrait JAMAIS etre des secteurs lucratifs. Ces deux secteurs devraient etre reserves à des organisations à but non lucratif. Vous voulez créer une école. Très bien mais ce sera une Association à But Non Lucratif. Tout ce que vous gangerez vous devrez soit le reinvestir dans l'etablissement soit vous payer un salaire (imposable bien entendu car l'ASBL est exempté d'impot mais pas l'employer ou le directeur). Le secteur privé ne devrait pas échapper au classements également. Aujourd'hui, il suffit d'avoir une maison pour ouvrir une ecole. Il y en a partout et personne ne sait quel est leur niveau. Le ministère de l'education nationale doit inspecter ses etablissements et fournir un score (etaillé) après chaque audit. Ces audits doivent etre disponible pour tous afin que nous puissions choisir en connaissance de cause dans quel etablissement nous plaçons nos enfants (en Grande Bretagne ils ont les OFSTED scores qui permet de connaitre le niveau de chaque ecole du pays. Ils ont un site internet où ont peut voir le niveau de chaque ecole dans une zone donnée etc).
Tous ces problemes et ce que j'estime etre des solutions n'ont rien à voir avec la langue d'enseignement qui n'est q'une excuse de la part de l'elite fancophone (dont je fait parti) pour masquer un complexe d'inferiorité face à la langue Arabe (Vous pensez que Hafid El Alamy est à l'aise quand il doit lire un discours au parlement ecrit phonetiquement en lettres latines?)
1- Non les critiques ne viennent pas que d'une élite francophone, je suis un fan de poésie arabe, la plus belle qui existe (de mrou'ou al9aiss à abou nawass et de Moutanabi à Ahmed Shawki) mais j'ai la lucidité de reconnaître que ce n'est pas la langue des marocains, ils ne la comprennent pas facilement et cela décrédibilise l'enseignement parce que ca le coupe de la réalité de la vie des gens.
2- Je suis d'accord pour une version simplifiée de l'arabe, et c'est ce qu'on appelle la darija
3- Si certaines formations de deuxième cycles ont besoins de faire de la sélection alors OK, mais l'université est là aussi pour répandre la connaissance, c'est un objectif stratégique qui est une condition nécessaire à la formation de citoyens et non juste des sujets/consommateurs.
4- Tu te concentres trop sur l'enseignement supérieure alors que c'est bien l'éducation nationale (surtout en primaire) qui donne le la à tout le système, t'as beau avoir les meilleures universités au monde si t'as pas des écoles primaires de qualité tu ne trouveras pas d'étudiants à recruter. Il y a une autre solution, celle d'un enseignement privé de qualité, de quelques universités privées de qualité qui te forment à peine quelques milliers de très bon cadres par an mais tu laisses sur le côté 90% de la population, ce qui contredit ta critique des élites, et surtout contredit la constitution du pays.
5- Le "scoring" est juste un moyen de management paresseux qui ne fait que diminuer la qualité du travail en mettant de la pression sur les employés. Il faut de l'évaluation personnalisée, de l'accompagnement de carrière par des conseillers tout au long des années de services, des objectifs individuels de projets professionnels, de la valorisations des expériences, c'est comme ca que tu peux donner envie à tes employés de se donner à fond, car si tu n'utilisent que le bâton il feront comme l'âne et prendrons toujours la pente la moins raide
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Jeu 20 Oct 2016 - 6:55
Quelle honte !!!!!
http://www.medias24.com/MAROC/SOCIETE/167779-Fermeture-d-une-ecole-privee-a-Tanger-entre-stupeur-des-parents-et-explications-de-l-Academie-regionale.html a écrit:
Fermeture d'une école privée à Tanger: entre stupeur des parents et explications de l’Académie régionale
pyromane Colonel-Major
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Jeu 20 Oct 2016 - 13:42
Je ne vois pas le problème, l'article parle d'absence d'autorisation pour le nombre d'élèves inscrits ainsi que d'un problème avec la matière éducation islamique qui est très strictement régie par le ministère dans notre système, sans parler de l'absence d'assurance. De plus le directeur qui pleurniche a été notifié depuis 2014 pour remédier à la situation, donc je ne vois pas pourquoi il vient se plaindre. Le seul problème que je vois c'est que la fermeture arrive après la rentrée et non en période estivale comme ca aurait du l'être. ca c'est problématique.
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Jeu 20 Oct 2016 - 15:11
Le problème est que la/les raison(s) invoquer pour la fermeture de l’école n'est pas la même que celle avancer par le responsable .
On veut faire de l'éducation nationale une priorité et un fer de lance du pays alors qu'on empêche des structures comme celles-ci démerger ,et sans parler de ce 1er salon de l'éducation organiser par ce même responsable ,annuler sans raison apparente .
il a été souvent mentionner sur ce topique de la part de certains connaisseurs que effectivement ,une certaine caste/élite de ce pays cherche a tous prix ,par tous les moyens de contrôler l'éducation et l'apprentissage des enfants du royaume ,afin de monopoliser ad vitam aeternam les institution du Maroc et de ce fait ,empêcher l'émergence du "petit peuple" pour les intérêts de leurs propres caste.......et les exemple sont nombreux a l'image de ce projet qui voulais faire de la "DARIJA" la langue officielle de l'apprentissage de nos école ,et ainsi ,continuer a maintenir la tête sous l'eau de notre "peuple".
Cela doit cesser !!! tous marocains de toutes horizon et de toutes catégorie-sociaux voulant le bien des enfants du Royaume ne doivent plus se taire et dénoncer ce genre de pratique arbitraire et rétrograde ,
Sa suffit !!!!
simplet General de Brigade
messages : 3110 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Jeu 20 Oct 2016 - 16:45
Quelle honte !!!!!
http://www.medias24.com/MAROC/SOCIETE/167779-Fermeture-d-une-ecole-privee-a-Tanger-entre-stupeur-des-parents-et-explications-de-l-Academie-regionale.html a écrit:
Fermeture d'une école privée à Tanger: entre stupeur des parents et explications de l’Académie régionale
la honte c'est quand des écoles publique ferment. on va pas q mm pleurer la disparition d'une machine a frics je dis plutôt bon débarras
au lieu que les famille se battent pour le droit a une scolarisation publique de qualité en s'impliquant dans la gestion et surveiller la performance des écoles de leur enfants via les associations des parent d’élèves, ils préfèrent engraisser les charognards
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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pyromane Colonel-Major
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 21 Oct 2016 - 8:28
vinseeld a écrit:
Le problème est que la/les raison(s) invoquer pour la fermeture de l’école n'est pas la même que celle avancer par le responsable .
On veut faire de l'éducation nationale une priorité et un fer de lance du pays alors qu'on empêche des structures comme celles-ci démerger ,et sans parler de ce 1er salon de l'éducation organiser par ce même responsable ,annuler sans raison apparente .
il a été souvent mentionner sur ce topique de la part de certains connaisseurs que effectivement ,une certaine caste/élite de ce pays cherche a tous prix ,par tous les moyens de contrôler l'éducation et l'apprentissage des enfants du royaume ,afin de monopoliser ad vitam aeternam les institution du Maroc et de ce fait ,empêcher l'émergence du "petit peuple" pour les intérêts de leurs propres caste.......et les exemple sont nombreux a l'image de ce projet qui voulais faire de la "DARIJA" la langue officielle de l'apprentissage de nos école ,et ainsi ,continuer a maintenir la tête sous l'eau de notre "peuple".
Cela doit cesser !!! tous marocains de toutes horizon et de toutes catégorie-sociaux voulant le bien des enfants du Royaume ne doivent plus se taire et dénoncer ce genre de pratique arbitraire et rétrograde ,
Sa suffit !!!!
C'est beau de parler de petit peuple mais là on a une école qui coûte 1000MAD/mois, excuse moi mais je ne vois pas où est le petit peuple là dedans. Mais tu en profites pour remettre une couche sur la Darija, alors que tout le monde s'accorde pour dire que l'arabisation de l'enseignement l'a complètement détruit. Mais bon c'est un autre sujet.
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Invité Invité
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Sam 22 Oct 2016 - 0:10
Tout le monde ne s'accorde pas à dire que l'arabisation a détruit l'education! La langue d'apprentissage n'a aucun impact sur le niveau de l'education.
On a detruit notre education publique en ne formant pas les enseignants, en n'investissant plus dans les ecoles, et en laissant se développer la commercialisation de l'education (les heures sup, les ecoles privées, l'achat des questions...).
Ceux qui comparent au temps où l'education secondaire etait en français oublient que nos lycées disposaient de coopérants etrangers (français, roumains, vietnamiens...) qui etaient tous agrégés et qui etaient dévoués à leurs éleves. Ensuite, nous avons remplacé les coopérants par des enseignants formés à la va-vite (bac+2) et qui allaient vers les ENS après avoir échoué aux concours prestigieux (medecine, ecoles d'ingenieurs, académie militaire...).
Donc Pyromane, non, tu ne peux pas dire que "tout le monde pense..."
Pour le reste, je partage ton avis et celui de Simplet mais certains points soulevés par Vinseeld sont justes et doivent etre dit.
simplet General de Brigade
messages : 3110 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Sam 22 Oct 2016 - 3:30
alphatango a écrit:
Ceux qui comparent au temps où l'education secondaire etait en français oublient que nos lycées disposaient de coopérants etrangers (français, roumains, vietnamiens...) qui etaient tous agrégés et qui etaient dévoués à leurs éleves. Ensuite, nous avons remplacé les coopérants par des enseignants formés à la va-vite (bac+2) et qui allaient vers les ENS après avoir échoué aux concours prestigieux (medecine, ecoles d'ingenieurs, académie militaire...).
c'est surtout l’école primaire qui a fait faillite
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pyromane Colonel-Major
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Lun 24 Oct 2016 - 16:04
alphatango a écrit:
Tout le monde ne s'accorde pas à dire que l'arabisation a détruit l'education! La langue d'apprentissage n'a aucun impact sur le niveau de l'education.
On a detruit notre education publique en ne formant pas les enseignants, en n'investissant plus dans les ecoles, et en laissant se développer la commercialisation de l'education (les heures sup, les ecoles privées, l'achat des questions...).
Ceux qui comparent au temps où l'education secondaire etait en français oublient que nos lycées disposaient de coopérants etrangers (français, roumains, vietnamiens...) qui etaient tous agrégés et qui etaient dévoués à leurs éleves. Ensuite, nous avons remplacé les coopérants par des enseignants formés à la va-vite (bac+2) et qui allaient vers les ENS après avoir échoué aux concours prestigieux (medecine, ecoles d'ingenieurs, académie militaire...).
Donc Pyromane, non, tu ne peux pas dire que "tout le monde pense..."
Pour le reste, je partage ton avis et celui de Simplet mais certains points soulevés par Vinseeld sont justes et doivent etre dit.
L'arabe n'est pas mauvais en soi, je ne suis pas en train de dire qu'il est impossible de faire une éducation de qualité en arabe, mon intention est de dire que l'éducation de masse ne peut pas être réussie dans une langue autre que la langue maternelle, et dans le cas du maroc l'arabe classique n'est pas la langue maternelle. De plus quand je dis que l'arabisation a détruit l'éducation ca ne veut pas dire qu'avec le français ca allait être mieux, puisque ce n'est toujours pas notre langue maternelle. Ce qui s'est passé c'est que le passage à Echelle de notre éducation nationale (couverture de tout le territoire, taux de scolarisation élevés ... etc), ne pouvait pas se faire en français et les responsables de l'époque ont décidé que l'arabe était la solution (ne serait ce qu'au niveau du recrutement des profs), mais le résultat est là et on sait aujourd'hui que ca ne marche pas.
Biensur à côté de ca on a d'autres problèmes comme le niveau de formation des professeurs, leurs conditions de travail, la volonté politique libérale qui traverse le pays, l'élitisme de certains décideurs ... etc
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Shugan188 Modérateur
messages : 5545 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Sam 22 Avr 2017 - 0:56
Le mémorandum choc de la Banque mondiale/Productivité: Le pire est à venir!
Contrairement à la tendance mondiale, le Maroc fait partie des rares pays où la généralisation de la scolarisation s’est accompagnée d’une baisse substantielle de la qualité de l’enseignement. Le niveau des élèves en lecture et en compréhension de textes, par exemple, ne cesse de se dégrader
L’enjeu de l’éducation dans un pays est éminemment économique. Sans capital humain éduqué et qualifié, difficile de gagner le pari de la croissance durable et du développement. Au Maroc, c’est une question de survie. Afin d’accélérer sa croissance et la maintenir sur le long terme, un pays ne dispose pas de trente-six-mille solutions. Il doit accumuler un maximum de capital physique (ensemble des moyens nécessaires pour produire des biens et services), à travers des investissements massifs.
L’idéal est de combiner cette accumulation avec une productivité maximum des facteurs (capital et travail). Et c’est justement cette association qui pourrait permettre aux pays en développement de rattraper leur retard par rapport aux économies les plus avancées.
Le Maroc, pour sa part, a longtemps bâti son modèle sur l’accumulation de capital, qui représente près de 85% de la croissance de son PIB, contre seulement 15% pour la productivité globale des facteurs, selon le FMI. Le Royaume consacre plus de 30% de son PIB à l’investissement. Ce taux est l’un des plus élevés au monde, estime la Banque mondiale. Il est donc impossible d’aller au-delà. Pour autant, la croissance ne suit pas, et la création d’emploi non plus.
Par ailleurs, cet effort d’investissement ne s’accompagne pas d’une productivité suffisante (voir illustration). «Pour maintenir une croissance positive à long terme, a fortiori pour accélérer la croissance économique et converger rapidement vers les pays d’Europe du Sud, le Maroc n’a d’autre choix que d’augmenter sa productivité, et donc le niveau d’éducation de sa population», tranche la Banque mondiale.
Pour l’institution de Bretton Woods, «pas besoin de réinventer la roue». Il suffit d’adapter les avancées technologiques et d’importer les modes de production qui ont fait leurs preuves ailleurs. Mais pour y arriver, il a besoin de compter sur un vivier de ressources humaines compétentes, «maîtrisant les apprentissages et les connaissances de base dispensés par l’enseignement primaire et secondaire». Or, c’est là où le bât blesse.
La généralisation de l’éducation, plus tardive que dans les autres pays en développement, n’a démarré que durant les années 90. Le taux net de scolarisation est passé de 55% en 1990 à presque 100% aujourd’hui. Cette couverture quasi-totale au primaire cache trois fragilités: un enseignement de piètre qualité, une école qui peine à retenir les élèves et presque un tiers de la population toujours analphabète. «La généralisation de la scolarisation, suivant une approche purement quantitative, n’a pas forcément conduit à une accumulation de capital humain», déplore la Banque mondiale.
Même si la productivité du travail au Maroc s’est améliorée entre 1991 et 2012, elle est restée bien en dessous de la moyenne régionale. Pour rattraper son retard, le pays n’a d’autre option que de travailler sur le développement de son capital humain
En termes de lecture, par exemple, les écoliers marocains occupent la dernière place du classement international PIRLS. De l’aveu même du ministère de l’Education nationale, trois quarts des élèves de 4e année du primaire sont illettrés. Ils déchiffrent l’écriture, apprennent par cœur mais ne comprennent pas grand-chose à ce qu’ils lisent. Le cumul de lacunes durant les premières années de la scolarité produit «des effets irréversibles sur le développement cognitif de l’élève tout au long de son parcours scolaire, et affecte négativement sa productivité à l’âge adulte», assurent les experts de l’organisation multilatérale.
Le Maroc fait partie, pour ainsi dire, des rares pays où la généralisation de l’éducation s’est accompagnée par une dégradation substantielle de la qualité de l’enseignement offert. Et ça continue! (voir illustration). Cette décadence perpétuelle de l’école publique inquiète la Banque mondiale. «C’est un phénomène préoccupant pour un pays comme le Maroc qui aspire à l’émergence économique», estime l’institution.
Des décennies durant, quasiment toutes les réformes lancées ont échoué. Au fil du temps, le système d’éducation, de par la complexité de ses dysfonctionnements, s’est transformé en un véritable monstre qui cumule les tares au lieu de cultiver des compétences. Une machine qui produit des profils peu compatibles avec les besoins du marché du travail. Cette inadéquation explique en grande partie les taux de chômage vertigineux parmi les jeunes diplômés, titulaires d’un baccalauréat et plus (59% chez les 15-24 ans et 30% chez les 25-35 ans). Les plus diplômés sont paradoxalement les plus touchés (trois fois plus de risques).
Les générations ayant eu accès à l’école durant les années 90 et 2000 commencent à débarquer sur le marché du travail. Ayant bénéficié d’un enseignement de moindre qualité, elles arrivent avec des acquis inférieurs et une inadéquation encore plus prononcée avec les exigences des employeurs!
Une question de richesse aussi
Offrir un enseignement de qualité revient à la fois à doper la productivité et à améliorer la richesse globale du pays. Selon le dernier rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et de Bank Al-Maghrib (BAM) sur le capital immatériel, la simple augmentation du nombre moyen d’années de scolarisation des 25 ans et plus de deux ans permettrait d’améliorer la richesse immatérielle de 81%, et la richesse globale du pays de 56%. Pour l’heure, la durée moyenne de scolarisation des 25 ans et plus est d’à peine 4,4 ans, contre une moyenne mondiale de 7,7 ans (près de 6,3 ans chez les pays arabes).
PGM Administrateur
messages : 11670 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Lun 19 Juin 2017 - 22:56
Je lui souhaite de la réussite.
Citation :
Education nationale: Hassad prépare un changement de cap Par A. E. H. Dimanche 18 juin 2017 à 17h42
Education nationale: Hassad prépare un changement de cap
Fin juin, l'Education nationale disposera d'un plan d'action de la réforme. Le ministre Mohamed Hassad évoque pour la première fois la réforme, d'une manière structurée et globale, au cours d'une conférence donnée à casablanca.
Mohamed Hassad a une étonnante capacité d’adaptation. En quelques semaines, il a endossé le costume du ministre de l’Education nationale et dans quinze jours, il présentera son propre plan de réforme. Au sein du ministère les cadres ne sont pas mécontents d’avoir un pilote qui sait où il va et ce qu’il veut, qui agit et vite et qui a des idées bien structurées.
Jeudi 15 juin, il était l’invité de l’association des anciens élèves de HEC Paris où il a livré sa pensée qui peut se résumer en peu de mots: changement de cap.
Le changement de cap est clair, il est en partie mis en œuvre et le sera davantage lorsque le plan d’action sera élaboré et validé. Signe des temps, Hassad annonce une communication autour du futur plan, car il est “impossible de réussir sans une mobilisation des acteurs, des partenaires et des Marocains“.
>Les constats: Tout le monde les connaît, faible performance du système scolaire pour dire les choses en une seule phrase. Les conséquences, tout le monde les connaît: chômage des diplomés, fuite vers le privé, analphabétisme persistant…
Dès la première année du primaire, 20% des élèves redoublent. 100.000 sur les 500.000. “Un enfant qui redouble sa première année est un enfant perdu“, dit Hassad. A la fac, même chose. Les nouveaux étudiants, pour 40% d’entre eux, décrochent au 1er semestre de la première année.
Et tout le monde soulève le problème de la maîtrise des langues étrangères au supérieur, “mais même l’arabe n’est pas maîtrisé“.
>Des chiffres étourdissants. “Ce n’est pas simple à faire“, répète Hassad. Il a raison. Les chiffres donnent le tournis. Près de 6 millions d’élèves entre primaire et lycée, et un million supplémentaire dans le privé. Près de 250.000 enseignants. Infrastructure, salles de classes, entretenir, construire, anticiper, former, recruter, etc… Pour un budget en baisse.
>“Que faut-il faire? Je reçois des suggestions de toutes parts“.
“Depuis que je suis au MEN, je reçois des idées, des bouquins sur les réformes de l’éducation nationale dans tous les pays“.
“On me dit: restaurer la discipline (ironique: c’est très facile hein). D’autres: améliorer la formation des enseignants, il y en a 250.000.
Tout y passe : la gestion du management des départements, l’environnement de mauvaise qualité, la surcharge de classes, les langues d’enseignement, le rôle des inspecteurs, le contrôle pédagogique non effectue, le préscolaire…
>“La stratégie nationale, une chance“.
La chance extraordinaire que nous avons, c’est que le CSEFRS (Conseil supérieur de l’enseignement) a élaboré son plan stratégique. “Ce rapport a l’avantage d’avoir tranché des questions fondamentales, comme la question de la langue que l’on traîne depuis 50 ans“. “Ce tabou a sauté avec l’accord de tout le monde“, explique Hassad.
>Ce qui sera fait.
Le ministre révèle que fin juin, un plan d’action de réforme aura été élaboré.
Hassad estime qu’il est important de hiérarchiser les priorités.
Le précédent plan d’urgence a réussi la généralisation, on est quasiment à 100% à partir de 5 ans.
Mais ce plan selon le ministre, a dispersé les efforts.
Il y a une démarche classique, qui consiste à partir d’un plan stratégique, de confier l’élaboration des mesures d’application à un cabinet externe. “J’ai décidé de faire exactement le contraire. La réforme ne partira pas d’en haut. Elle partira de l’école, nous travaillerons au niveau de l’école. Il y aura des mesures concrètes, visibles“.
Année par année, le ministère déclinera pour chaque rentrée à venir, les mesures qui entreront en vigueur. Cette année par exemple, il n’y aura plus de classe de plus de 40 élèves. 80% des classées seront à moins de 35 élèves et 50% à moins de 30.
Cette année également, le ministère promet qu’il n’y aura plus de classes délabrées, de mobilier et de tables cassés.
La rentrée aura lieu le 7 septembre et l’enseignement sera rapidement opérationnel puisque les emplois du temps auront été préparés au plus tard fin juillet et que 24.000 enseignants supplémentaires auront été recrutés par contrat.
Les inscriptions ne se feront plus APRES la rentrée mais plusieurs mois avant. Cette année, la limite était le 15 juin et 400.000 inscriptions à ce jour, avaient déjà été saisies.
Mohamed Hassad a découvert qu’à l’école primaire, la langue (arabe) était enseignée par le biais de “la méthode globale“. Il en parle avec des accents de consternation. “En arabe, il n’y a même pas de voyelles, comment voulez-vous apprendre à lire aux enfants avec la méthode globale?“. Dès la prochaine rentrée 2017-18, on revient à la méthode classique d’enseignement de la lecture à travers l’alphabet.
De même, le français sera introduit dès la première année, et les heures de langues françaises seront renforcées dès la deuxième année du primaire.
A la prochaine rentrée, le nombre de places pédagogiques pour le bac technique passeront à 70.000 contre 14.000 actuellement.
Hassad annonce également une “forte accélération du baccalauréat international“, sans plus de détail.
>Le pouvoir aux AREF
Le ministre de l’Education nationale annonce que les AREF (académies régionales de l’éducation et de la formation), auront beaucoup plus de pouvoir. Seul ce qui est stratégique restera central: enseignement rural, programmes…
“J’ai délégué tous les pouvoirs aux AREF sauf ce qui est stratégique“.
>Communication, syndicats.
“Je le dis clairement. Sans les partenaires sociaux, nous ne pourrons rien faire. Il y a eu auparavant pratiquement une coupure avec les syndicats. S’ils ne sont pas avec vous, vous ne pourrez pas réussir la réforme“.
Le plan d’action de la réforme doit être compris par tous les Marocains. “Vous devez être capable d’expliquer saison par saison à tous les Marocains, ce qui va être fait, pour créer une mobilisation de l’opinion publique autour de la réforme“.
“Pour réussir, nous avons besoin de la confiance de tout le monde, le personnel du MEN, les autres ministères tels que les Finances, la confiance du politique…“
“La confiance n’est acte de foi. Il faut être capable d’expliquer à chacun ce que l’on fait. Ecouter puis interagir. C’est le rôle du ministre“, promet Hassad.
Il faut savoir agir vite: Hassad révèle que la décision de recruter de suite les 24.000 enseignants a été prise dans les quinze premiers jours de sa nomination, sinon elle n’aurait jamais pu être mise en vigueur.
>“Trop de dilution des responsabilités“.
“N’importe quel auditeur vous le dira: la dilution déresponsabilise. Il y avait trois directions pour s’occuper de pédagogie ? Désormais il y en aura une seule. C’est pour cela que les programmes sont inchangés depuis 2002.
>“Le soutien de Sa Majesté est décisif“
“J’ai de la chance, Sa Majesté attache la plus grande importance à cette réforme. Il en a fait la seconde priorité après la cause nationale“.
Ce soutien sera le pilier de la réussite: “Au Maroc, quand Sa Majesté est derrière quelque chose et que les gens le savent, ça marche et tout le monde suit. Quand il arbitre, tout le monde s’aligne“, explique Hassad.
>“Nous réussirons“.
Hassad se dit optimiste malgré la complexité du chantier de réforme.
Il espère créer un cercle vertueux, une dynamique positive, une mobilisation générale autour de l’école.
L’histoire récente du Maroc l’a prouvé : lorsqu’une réforme est crédible, elle est anticipée par les acteurs concernés. S’il arrive à convaincre, ce ne sera pas forcément aussi compliqué.
>La Darija, un sous-produit?.
Sur la darija, Mohamed Hassad a eu des mots durs : “le débat n’est pas du tout d’actualité, il a été lancé hors de l’école et du système éducatif, il doit y rester, il a été très mal engagé. On aurait pu parler d’un arabe simplifié, mais pas de darija. Le débat a été pollué (sic). Nous ne serons pas entraînés dans ce débat-là"
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Lun 19 Juin 2017 - 23:06
Il (on) n a plus droit à l erreur
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mar 20 Juin 2017 - 3:15
PGM a écrit:
Je lui souhaite de la réussite.
Citation :
Education nationale: Hassad prépare un changement de cap Par A. E. H. Dimanche 18 juin 2017 à 17h42
Education nationale: Hassad prépare un changement de cap
Fin juin, l'Education nationale disposera d'un plan d'action de la réforme. Le ministre Mohamed Hassad évoque pour la première fois la réforme, d'une manière structurée et globale, au cours d'une conférence donnée à casablanca. A la prochaine rentrée, le nombre de places pédagogiques pour le bac technique passeront à 70.000 contre 14.000 actuellement.
Hassad annonce également une “forte accélération du baccalauréat international“, sans plus de détail.
>Le pouvoir aux AREF
Le ministre de l’Education nationale annonce que les AREF (académies régionales de l’éducation et de la formation), auront beaucoup plus de pouvoir. Seul ce qui est stratégique restera central: enseignement rural, programmes…
“J’ai délégué tous les pouvoirs aux AREF sauf ce qui est stratégique“.
>Communication, syndicats.
“Je le dis clairement. Sans les partenaires sociaux, nous ne pourrons rien faire. Il y a eu auparavant pratiquement une coupure avec les syndicats. S’ils ne sont pas avec vous, vous ne pourrez pas réussir la réforme“.
>La Darija, un sous-produit?.
Sur la darija, Mohamed Hassad a eu des mots durs : “le débat n’est pas du tout d’actualité, il a été lancé hors de l’école et du système éducatif, il doit y rester, il a été très mal engagé. On aurait pu parler d’un arabe simplifié, mais pas de darija. Le débat a été pollué (sic). Nous ne serons pas entraînés dans ce débat-là"
Medias24
y a beaucoup des choses positif mais pas assez pour créer une dynamique positif de reforme
- rien sur le prés scolaire
- formation des directeurs des établissement scolaires dans le domaine de la gestion et pas donner ce poste par ancienneté
- ouvrir l’école sur son environnement et donner plus de pouvoir aux directeurs pour prendre des initiatives comme recruté pour combler les absences
-commencer par des objectifs intermédiaires mais réalistes et réalisables, exemple: commencer cette année par la mise a niveau de 10 établissement scolaire dans chaque province. au niveau d'infrastructure , de gestion et de la formation du corps enseignent
- instaurer des indicateurs de performance pour évaluer les enseignants et les écoles
- l'anglais des le primaire
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"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 28 Juil 2017 - 17:13
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur
La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur