Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC Royal Moroccan Armed Forces Royal Moroccan Navy Royal Moroccan Air Forces Forces Armées Royales Forces Royales Air Marine Royale Marocaine |
|
| Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris | |
|
+27Fox-One augusta QuickShark pyromane leadlord kurahee Magreb777 mbarki_49 farewell naourikh annabi moro charly General Dlimi RadOne Yakuza arsenik Proton mourad27 MAATAWI Inanç jf16 RED BISHOP PGM klan Fahed64 FAR SOLDIER 31 participants | |
Auteur | Message |
---|
FAR SOLDIER General de Division
messages : 7880 Inscrit le : 31/08/2010 Localisation : Nowhere Nationalité :
| Sujet: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Déc 2013 - 18:07 | |
| Rappel du premier message :J'ouvre ce thread pour plusieurs raisons . Premièrement , parce que aujourd’hui même officiellement l'ONU a donner son feu vert a la France pour une intervention militaire au coté des forces africaines , l'opération va se faire . Et deuxièmement , ce conflit nous intéresse en tant que musulmans , car le conflit opposent justement musulmans et chrétiens dans ce pays . Personnellement je n'ai jamais su que il y avait des musulmans en Centrafrique . Vos informations nous permettrons de mieux comprendre les raisons de ce conflits , les différentes parties de ce conflit , certains parlent de vengeances de l'ex president Bozizé et des milices chrétiennes , d'autres mettent en cause la rebelle du Séléka qui sont musulmans ... - Citation :
- Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce jeudi un projet de résolution de la Franceautorisant le recours à la force pour les troupes d'intervention africaines et françaises. Sur place, a tension est encore montée d'un cran à Bangui, la capitale de la Centrafrique.
Des tirs et détonations ont été entendus, faisant plusieurs victimes. Des journalistes ont dénombré ce jeudi après-midi 80 morts dans une mosquée de Bangui et des rues voisines.
Les accrochages opposent les membres de milices chrétiennes d'autodéfense, les «anti-balaka» (anti-machettes), à des hommesarmés issus des rangs de la coalition rebelle Séléka — depuis dissoute — dirigée par Michel Djotodia. Ces derniers, qui se revendiquent musulmans, ont renversé en mars par un coup d'Etat le président François Bozizé, arrivé au pouvoir dix ans plus tôt, plongeant le pays dans le chaos.
Environ 250 soldats français ont été déployés ce jeudi dans le centre-ville, a prévenu l'état-major des armées. Tout comme la force africaine, l'armée française, plus que jamais «gendarme» de l'Afrique après le Mali, attend le feu vert des Nations-Unies pour lancer son opération militaire, baptisée «Sangaris».
Suivez les évènements, minute par minute.
17h25. Environ 1,3 million de personnes ont besoin d'une aide alimentaire en République centrafricaine, en raison des troubles intérieurs, a mis en garde la FAO (Food and Agriculture organization, Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture).
16h48. Les soldats français pourraient intervenir dans les heures qui viennent.
Les 1200 soldats français, qui doivent être déployés en RCA, auront à leurs côtés 3000 hommes de la force africaine, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafique : Tchad, Cameroun, Congo, Gabon), qu'ils sont chargés d'appuyer. Une force encore mal équipée, dont le commandement reste à mettre en place, qui devra prendre dans quelques mois le relai des Français.
La France dispose d'un dispositif unique de forces prépositionnées sur le continent africain, ce qui qui multiplie sa capacité de réaction : 940 hommes au Gabon, 350 au Sénégal, 2000 à Djibouti, 450 en Côte d'Ivoire, 250 en temps normal en Centrafrique.
La France table cette fois sur une opération ponctuelle. «Nous mobilisons un millier d'hommes pour une période de montée en puissance de 4 à 6 mois, puis de retrait progressif de 4 à 6 mois», a résumé mardi Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, dans une interview au quotidien Le Dauphiné.
Une facture de 400 M€ au Mali
Impossible de chiffrer pour l'instant le coût de l'opération française qui est sur le point de démarrer en Centrafrique.
La précédente intervention extérieure de la France en Afrique est l'opération Serval, au Mali, où les militaires ont traqué les jihadistes et aidé l'Etat Malien à rétablir l'ordre.
Le coût de l'opération Serval au Mali devrait «dépasser les 400 M€ à la fin de l'année» 2013, estimait fin juin le chef d'état-major des armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud, selon La Tribune. La facture globale d'une telle opération est «de l'ordre de 100 000 € par homme et par an», a précisé le CEMA.
16h36. Jean-Yves Le Drian, le ministre de le Défense qui a écourté un déplacement à Toulon (Var) a commencé à préparer le conseil restreint de Défense avec les services de renseignement. Ce conseil de défense réunira notamment le chef d'état major des armées, Edouard Guillaud, et les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Manuel Valls (Intérieur), autour du président Hollande.
16h33. Qui paiera pour une future force de casques bleus après l'intervention de la France ? C'est la question qui se pose déjà dans les couloirs de l'ONU. Les Etats-Unis ne cachent pas leur frilosité à l'idée de financer un tel dispositif.
16h21. François Hollande réunit un conseil restreint de défense à 18 heures.
16h15. La résolution a été votée à l'unanimité. Elle permet aux forces françaises engagées sur le terrain de sécuriser les civils et d'apporter une aide humanitaire. Elle est placée sous le chapitre 7, autrement dit l'usage de la France est autorisé.
Ce que prévoit la résolution de l'ONU Le Conseil, déclarant agir sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU (autorisant le recours à la force)... TRANSITION POLITIQUE ... «réclame l'application rapide des accords de transition (..) qui devront mener à la tenue d'élections présidentielle et législatives libres, équitables et transparentes...» DROITS DE L'HOMME ... «exprime sa profonde inquiétude devant la multiplication des violences inter-religieuses et inter-ethniques...», «demande au secrétaire général (Ban Ki-moon) de mettre en place rapidement une commission internationale d'enquête (...) pour une période initiale d'un an. L'enquête portera sur les exactions commises depuis le 1er janvier 2013.» MISCA ET FORCES FRANCAISES... «autorise le déploiement" de la force africaine présente en RCA (Misca) pour une période de douze mois, avec une clause de révision à six mois, afin de protéger les civils et rétablir l'ordre et la sécurité (...), stabiliser le pays (...) et créer les conditions propices à la fourniture d'aide humanitaire. Autorise les forces françaises en RCA, dans la limite de leurs capacités et de leurs zones de déploiement, et de manière temporaire, à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'accomplissement de son mandat et demande à Bangui et aux pays voisins de soutenir leur action.» EMBARGO SUR LES ARMES... « impose un embargo sur les armes et équipements militaires destinés à la RCA pour une période initiale d'un an. Cet embargo ne concernera pas les matériels destinés à la Misca ou aux forces françaises. Un comité des sanctions veillera au respect de l'embargo.» SANCTIONS CIBLEES... «exprime sa ferme intention d'envisager rapidement des sanctions ciblées, dont des gels d'avoirs et des interdictions de voyage, contre les individus qui violent l'embargo sur les armes ou les droits de l'homme, bloquent la transition politique dans le pays, ou exploitent illégalement des ressources naturelles comme les diamants.»
⇒ 16h11. Le Conseil de Sécurité de l'ONU donne son feu vert à l'intervention de la France en Centrafrique.
16h03. A la mosquée du quartier PK5, dans le centre de la capitale, 54 cadavres étaient alignés dans la salle de prière et la cour intérieure, portant des marques de blessures à l'arme blanche et par balles. Dans les rues voisines, les journalistes ont comptabilisé 25 cadavres abandonnés sur le bas coté.
«Les corps ont été amenés dans la matinée par des gens du quartier», a expliqué à l'AFP un responsable de la mosquée qui a souhaité garder l'anonymat. La mosquée était remplie d'hommes et de femmes venus chercher un parent disparu.
Signe de l'extrême tension régnant dans la ville, les abords de la mosquée étaient bondés d'hommes portant des machettes, alors que les rues voisines, dans lesquelles gisaient d'autres corps, étaient désertes.
15h47. Plus de 80 cadavres comptés dans une mosquée et dans les rues de Bangui.
14h45. Au moins huit morts et des dizaines de blessés, selon MSF. « Depuis ce matin, nous avons aidé à prendre en charge 65 blessés arrivés aux urgences. Une vingtaine présentait des blessures graves ; 8 sont morts ; 5 sont déjà passés en urgence au bloc » témoigne Thomas Curbillon, chef de mission MSF à Bangui. « La plupart présentent des blessures par balle et armes blanches, type machette ou couteau ».
13h51. Extension du couvre-feu. Appelant la population terrorisée «à garder son calme» dans une allocution radio-télévisée, le président centrafricain de transition Michel Djotodia annonce l'extension immédiate de quatre heures du couvre-feu, imposé désormais de 18 heures à 6 heures, face aux aux tirs et violences meurtrières qui ont éclaté avant l'aube. Il ajoute que «l'armée française est une amie de la Centrafrique», quelques heures avant le vote par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant la France à intervenir militairement pour rétablir la sécurité dans le pays.
13h31. Huit morts selon MSF. «Hôpital communautaire: 65 blessés, 8 morts», indique un bref message transmis par MSF, qui a dépêché dans cet établissement une équipe médicale et chirurgicale.
13h15. Le FN «appuie et soutient» l'intervention militaire imminente de la France en Centrafrique sous mandat de l'ONU, indique jeudi le parti dans un communiqué. «La dégradation de la situation civile et sécuritaire en Centrafrique justifie plus que jamais l'intervention militaire de la France sous l'égide de l'ONU», est-il écrit.
Pourquoi «Sangaris» ? L'armée française a baptisé son opération «Sangaris», baptisée du nom d'un petit papillon rouge. Pour les entomologistes du monde entier, la Centrafrique est en effet le paradis des papillons où, en saison, il suffit d'emprunter une piste forestière à la sortie de Bangui pour croiser des nuages de millions de ces insectes.
12h50. Environ 650 militaires français présents à Bangui. Le colonel Jaron indique qu'«aujourd'hui, environ 650 militaires français sont présents» dans la capitale de la Centrafrique.
12h45. «Environ 250 soldats français se sont déployés dans Bangui à la suite des incidents de la nuit», annonce le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Gilles Jaron. «Vers 3 heures, il y a eu des accrochages entre des ex-Séléka et des éléments armés non identifiés à cette heure (...), les forces françaises ont dû réagir». Une partie des effectifs de l'opération Bouali «s'est déployée dans Bangui», déclare le porte-parole lors du point de presse hebdomadaire de la Défense, soulignant la «nette dégradation de la situation». La mission de ces 250 soldats français : «sécuriser les points sensible (ambassade...) et des points de regroupement pour assurer la sécurité des ressortissants».
12h15. Le Premier ministre centrafricain appelle à l'intervention «immédiatement» après le feu vert de l'ONU. «Vu l'urgence, mon souhait est que l'intervention se fasse dans les meilleurs délais, immédiatement après la résolution», déclare Nicolas Tiangaye, qui se trouve à Paris pour le sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.
10h50. Les tirs à l'arme automatique jeudi matin à Bangui ont fait «plusieurs morts et des blessés», selon le chef de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) en Centrafrique, Sylvain Groulx. «Il y a des morts et des blessés», qui ont été conduits à l'hôpital communautaire de Bangui, où MSF a dépêché une équipe médicale et chirurgicale, indique-t-il, incapable de donner de bilan précis dans l'immédiat.
10h30. Hollande reçoit ce jeudi après-midi le Premier ministre algérien à l'Elysée. Cet entretien, qui ne figurait pas initialement dans l'agenda hebdomadaire de l'Elysée, précède le Sommet sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par la France vendredi et samedi, à Paris, en présence d'une quarantaine de dirigeants africains.
9h10. La France ne doit plus être le «mercenaire gratuit» de l'UE, selon Pierrre Lellouche (UMP). «On se retrouve, nous Français, encore une fois tout seuls», déclare-t-il sur France Inter. «Ca n'est pas supportable» s'indigne l'alu d'opposition. «L'Europe sait réguler le nombre de cigarettes dans le coffre de la voiture, mais dès qu'il y a un problème sérieux, il n'y a plus personne !»
8h50. «Ca ira très vite». «Dès que le président de la République aura donné le top, les choses vont aller très vite», explique Laurent Fabius. sur BFMTV/RMC. «Ca tombe bien puisque nous avons entre aujourd'hui et samedi à Paris à la fois tous les Etats africains, plus le secrétaire général des Nations unies, plus le président de l'Union européenne», rappelle-t-il.
8h48. La France interviendra «en appui» de la force africaine Misca, qui compte 2.500 hommes et doit à terme arriver à 3.600 soldats, souligne Laurent Fabius. Le but de l'intervention est «d'éviter les drames humanitaires épouvantables et de rétablir la sécurité. Dans un deuxième temps ce sera de favoriser une transition démocratique parce qu'il va falloir organiser des élections», théoriquement début 2015, ajoute Laurent Fabius.
8h45. Fabius : 1.200 soldats français déployés «dans les jours qui viennent». «Autour de 1.200» soldats seront déployés en Centrafrique, et l'intervention débutera «entre le vote de la résolution à l'ONU ce soir et la date que choisira le président de la République», déclare ole ministre des Affaires etrangères Fabius sur BFM TV/RMC, précisant que ce sera «dans les jours qui viennent».
6 heures. Des tirs d'armes automatiques et des détonations plus lourdes sont entendus depuis l'aube dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine, selon des journalistes de l'AFP. Ces tirs, dont l'origine était inconnue dans l'immédiat, ont débuté vers 05H30 dans la zone du PK-12, dans le nord de la ville, puis se sont étendus à d'autres quartiers de la ville, notamment non loin du centre-ville, dans la zone du fleuve.
Bilan de la veille Une douzaine de personnes ont été tuées près de Bangui dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mercredi. A une centaine de kilomètres au nord de la capitale - où la tension monte dans les quartiers à l'approche du vote à l'ONU, dans un climat détestable de suspicion et de soif de vengeance - ces civils, des éleveurs peuls musulmans, ont été massacrés à la machette, selon des sources militaires. Dix très jeunes enfants ont été sauvagement blessés dans la même attaque, aux membres ou la tête, eux aussi à coups de machettes, et étaient hospitalisés mercredi à Bangui, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a dénoncé des «actes horribles, odieux», tandis que les Etats-Unis se sont dits «horrifiés». http://www.leparisien.fr/international/en-direct-centrafrique-250-soldats-francais-deployes-a-bangui-jour-j-a-l-onu-05-12-2013-3379685.php | |
| | |
Auteur | Message |
---|
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Juin 2014 - 17:22 | |
| - Citation :
- RCA: fortes dissonances au sein de la Seleka
Des combattants ex-Seleka en route, samedi 10 mai, vers un village à 25 kilomètres de Bambari, où les habitants disent avoir été attaqués par des anti-Balaka. Une mosquée a été brûlée.
REUTERS/Siegfried Modola
En RCA, des discordances apparaissent au sein de l'état-major de l’ex-Seleka créé il y a moins d'un mois, le 11 mai. Le patron de la branche militaire, Joseph Zoundeko, dément les propos de son propre porte-parole qui défend un cadre historique du mouvement. Dix jours après les accrochages de Bambari entre des éléments Seleka et les troupes françaises qui ont fait plusieurs morts, le patron de l'aile militaire tient à faire la preuve qu'il tient sa chaîne de commandement.
A l’origine de cette discorde, l’interview mardi sur RFI d’Eric Neris-Massi, membre de la coordination politique de l’ex-Seleka, dans laquelle il mettait en cause une figure du mouvement, Mohamed Moussa Dhaffane, dans les troubles de Bambari fin mai.
Mercredi, le porte-parole de l’état-major militaire de la Seleka, Ahmat Nadjab a publié un communiqué pour défendre Mohamed Moussa Dhaffane, qui selon lui n’a rien à voir avec les évènements de Bambari. Ahmat Nadjab s’en prend aussi Eric Neris-Massi : « Il ferait mieux de s’occuper de la préparation de l’assemblée générale du mouvement », assemblée censée doter l’ex-Seleka d’une véritable aile politique.
Démenti de la direction militaire
Problème, le porte-parole n’a pas consulté l’état-major qu’il représente et sa hiérarchie le désavoue : « Ce sont ses idées personnelles », insiste le général Joseph Zoundeko, le patron militaire de la Seleka, qui tient à rectifier la position officielle du mouvement, et qui en discutera d’ailleurs avec les autres cadres aujourd’hui.
La force africaine une nouvelle fois montrée du doigt
La force africaine en République centrafricaine est de nouveau accusée de crimes contre la population. Après les multiples polémiques contre le contingent tchadien, les soldats du Congo-Brazzaville sont désormais dans le collimateur de Human Rights Watch. D'après le rapport, tout aurait commencé par une altercation entre un chef anti-Balaka visiblement ivre et les militaires de la Misca. Le milicien aurait même appelé ses combattants à prendre les armes. Après la médiation d'un prêtre, l'homme se serait finalement calmé et serait parti se coucher.
Peu après, des anti-Balaka auraient tué un soldat congolais. Une vingtaine de ses compatriotes de la Misca auraient alors décidé de se venger en arrêtant le chef milicien chez lui, avec une dizaine de personnes. Depuis, personne ne les a revus. Human Rights Watch craint des exécutions sommaires, comme le confirme Peter Bouckaert, directeur des urgences pour l'ONG : « C’est un des cas de violation les plus graves commis par des forces africaines de maintien de paix depuis des années. La mission de la Misca est déjà dans une situation difficile avec la population, surtout à Boali. La population en ce moment est terrorisée par les forces de la Misca ».
La force africaine dit être sur le point de finaliser son enquête. Elle promet des sanctions si les faits sont avérés. « Depuis le début de notre mandat, nous avons une politique de tolérance zéro. En fait, toute exaction contre la population civile et toute autre violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Donc toute transgression de ces principes sera traitée avec la plus grande rigueur », explique Francis Ché, le porte-parole.
Sur la question des sanctions, Peter Bouckaert demande à voir. Les soldats tchadiens de la Misca, accusés de multiples crimes et retirés de Centrafrique en avril, n'ont jamais été inquiétés.
http://www.rfi.fr/afrique/20140605-rca-fortes-dissonances-sein-seleka/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 6 Juin 2014 - 17:50 | |
| - Citation :
- Sangaris : les gendarmes intègrent l’EUFOR RCA
Mise à jour : 06/06/2014 15:14
Le 26 mai 2014, le détachement de gendarmerie engagé en République Centrafricaine dans le cadre de l’opération Sangaris a rejoint l’EUFOR / RCA. Le transfert d’autorité s’est déroulé sur le camp de M’Poko, sous l’autorité du général Soriano, commandant la force Sangaris et du général Lion, commandant l’EUFOR.
Déployé le 27 mars 2014 à Bangui, le détachement de gendarmerie (DETGEND) était initialement engagé avec les soldats de la force Sangaris. Ensemble, ils ont mené différentes missions de contrôle de zone et d’accompagnement des gendarmes centrafricains à Bangui et à Bria. Les gendarmes ont aussi apporté un appui technique en police judiciaire auprès de la MISCA à Bouar.
Sous les ordres du colonel Massiot, commandant les deux pelotons français issus du groupement de gendarmerie mobile de Satory, le DETGEND EUFOR est aussi composé d’une cellule de renseignement et d’investigation criminelle, auxquelles s’ajoutent un peloton de la garde civile espagnole Guardia civilet un peloton de gendarmes militaires polonais. Cette centaine d’hommes qui forme une integrated police unitsera en mesure d’intervenir au profit de la population.
Grâce à leurs compétences tactiques et leur expertise technique, les gendarmes de l’EUFOR RCA soutiennent la montée en puissance des forces de sécurité centrafricaines dans leur zone d’action à Bangui, en particulier dans les 3eet 5earrondissements. Ils appuient les gendarmes centrafricains pour le rétablissement de l’ordre. La force de gendarmerie européenne poursuit le contrôle de zone et agit également en appui de la police technique judiciaire locale (aide à la gestion des scènes de crime, prise d’empreintes, etc.)
Environ 2000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 5800 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.
Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense
http://www.defense.gouv.fr/operations/centrafrique/actualites/sangaris-les-gendarmes-integrent-l-eufor-rca | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 7 Juin 2014 - 18:37 | |
| | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 8 Juin 2014 - 19:19 | |
| - Citation :
- Publié le 08-06-2014 • Modifié le 08-06-2014 à 14:44
RCA: une campagne de désarmement volontaire organisée à Bangui
Avec l'ouverture de ce désarmement volontaire, André Nzapayéké entend lancer une dynamique en faveur de la paix. Laurent Correau / RFI
A Bangui, à partir de ce dimanche, les civils qui possèdent des armes sont invités à les déposer à leur mairie d'arrondissement. Cela concerne aussi les habitants de Bimbo et Begoua aux sorties sud et nord de la capitale. Hier, le Premier ministre André Nzapayéké s'est rendu dans plusieurs de ces mairies de quartiers pour rencontrer les habitants et leur expliquer son initiative.
Cet appel à la bonne volonté ne vise pas à remplacer un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), explique le Premier ministre André Nzapayéké. Il y aura bien un DDR destiné aux groupes armés clairement identifiés et à certains militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) qui souhaiteraient en bénéficier.
En fait, avec l'ouverture de ce désarmement volontaire, André Nzapayéké entend lancer une dynamique en faveur de la paix :
« C'est extrêmement difficile de désarmer si on n'a pas une adhésion de la population. Mais c'est le but justement de ces rencontres, de ces dialogues que nous avons, des discussions : rassurer les gens. Et c'est pour ça surtout que nous avons lancé le processus dans les huit arrondissements ».
Hier, samedi, avec plusieurs membres du gouvernement, le Premier ministre s'est donc rendu dans plusieurs quartiers, dont le PK5 et Boy-Rabe. A chaque fois, la discussion a été longue, parfois houleuse. Les interlocuteurs d'André Nzapayéké ont-ils été convaincus ? La première journée de désarmement volontaire, ce dimanche, donnera une première réponse.
http://www.rfi.fr/afrique/20140608-rca-une-campagne-desarmement-volontaire-organisee-bangui/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 9 Juin 2014 - 17:14 | |
| - Citation :
- Centrafrique: bilan mitigé pour l’opération de désarmement à Bangui
Un habitant du quartier PK5 remet sa machette à un soldat de la Misca. Bangui, le 8 juin 2014. AFP PHOTO/MARCO LONGARI
En Centrafrique, ce dimanche 8 juin les habitants de Bangui étaient invités à se rendre dans toutes les mairies d'arrondissement pour y déposer leurs armes. Une vaste opération de désarmement volontaire destinée aux civils et initiée par le gouvernement. Le bilan de l'opération est mitigé mais les autorités espèrent qu'elle marque le début d'une prise de conscience.
" Dans le quartier de Boy-Rab à Bangui, des jeunes vêtus de T-shirts blancs sillonnent les rues pour inviter les habitants à se rendre à la mairie. Tout le monde est mis à contribution, même le porte-parole des anti-Balaka, Emotion Brice Namsio, promet de contribuer. […] Dans chaque mairie, à un moment de la journée, des ministres viennent s’enquérir de la situation. […] Les jeunes qui se prêtent au désarmement sont félicités par les femmes du quartier. Moustapha s’est laissé convaincre : " J’ai déposé une machette et une grenade, parce qu’on sait que la Misca et Sangaris sont là pour nous protéger et que ça ne sert à rien de se battre ". Si au PK5 la récolte a été moins maigre qu’ailleurs à la fin de la journée, la collecte globale reste symbolique à Bangui. Mais ce n’est pas la quantité qui compte, explique le Premier ministre André Nzapayéké, venu relever les compteurs en fin de journée. "
http://www.rfi.fr/afrique/20140609-centrafrique-operation-desarmement-volontaire-bangui-rca/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| | | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 12 Juin 2014 - 17:04 | |
| | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 12 Juin 2014 - 20:19 | |
| - Citation :
- juin 12, 2014
Le quartier général de l’opération EUFOR RCA… à Larissa
(BRUXELLES2 à Larissa) Le quartier général de l’opération EUFOR RCA, a pris son siège au camp Nikolaou Plastira de Larissa, où est établie la 1ère armée grecque, non loin de la base aérienne militaire.
Au fond d’une cuvette
Nous sommes à trois bonnes heures de route de Athènes, 1h30 de Thessalonique. Et Larissa est située dans une vaste plaine agricole, bordée au loin de collines. Une vraie cuvette. Autant dire que même en mai, aux pleines heures de la journée, le soleil tape dur. L’été c’est pire, me dit un habitué. Et dans cette vaste zone, coupée de la mer, par une petite colline, peu de vent pour rafraîchir. Résultat : la chaleur écrasante l’été, avec une certaine humidité qui remonte des cours d’eau… « Taux d’humidité en moins, on n’est pas très loin de ce qu’on rencontre en Rép. Centrafricaine » plaisante un officier. Inconfort, en moins, pourrait-on ajouter.
17 nationalités
Ici officient 128 personnels de différentes nationalités (17 au total). Les principales nations présentes sur le théâtre sont représentées : on trouve ainsi des Français, des Géorgiens, des Polonais, des Finlandais, des Italiens… Mais aussi tous les Etats qui n’ont pas pu, ou pas jugé bon, d’envoyer des troupes sur le terrain (Britanniques, …). L’essentiel du dispositif est « armé » par les Grecs de la 1ère armée (environ une cinquantaine). Le chef d’Etat-major étant lui-même grec, le général Drissa.
Chaque élément a son bureau
A l’intérieur du bâtiment de commandement, situé sur deux étages, une succession de bureaux. Nous ne sommes pas ici dans le concept choisi par les Britanniques à Northwood d’une grande salle de commandement avec 2 – 3 autres salles de repli ; ni du dispositif choisi par les Français pour leur CPCO, en sous-sol. On respire le soleil. Et chaque élément du commandement – du J2 (renseignement) au J4 (logistique) ou J5 (planification) ou au J7 (entrainement et retour d’expérience, les « lessons ») – a son bureau.
Le regard sur les différentes sources
Côté renseignement, le gros du travail est de traiter les sources ouvertes. « Beaucoup de choses sont sur internet aujourd’hui, il faut ensuite l’analyser, le qualifier, le reporter » explique le colonel Ekström, un Finlandais. Le « problème auquel nous sommes confrontés est d’avoir des informations, parfois contradictoires ». Une bonne partie de ces informations servent à briefer le commandant d’opération (l’Ops Commander en jargon). Et cela peut être utile pour planifier des évolutions ou des notions sur le terrain. Cela sert également dans ses discussions avec les responsables politique. Exemple de questions « qui peuvent se poser : combien de Musulmans restent-ils dans tel quartier à Bangui ? Si c’est 3000 ou 7000, cela va induire nécessairement des engagements de force différents ».
Planifier : un défi important à l’Union européenne
Autre bureau, autre ambiance. Le J5 – la planification – un des plus importants défis dans toutes les missions de l’Union européenne, souligne le colonel Tsiokanis. « Contrairement à l’OTAN, on n’a pas de structure de commandement permanent. » Il est donc nécessaire de tout bâtir dès le zéro depuis le début et de « suivre chaque jour si on est dans les clous ».
Avoir une vue générale
Au fond du couloir, la salle de commandement (JOC), assez petite somme toute. Dans cette salle, se trouvent les watchkeepers, qui veillent 24h/24, 7 jours sur 7, renforcés selon le cas par les officiers spécialisés. Sans oublier, l’élément essentiel aujourd’hui, indispensable à toute salle de commandement, l’écran de télévision qui permet de se relier a l’extérieur et fournit l’information complémentaire. L’intérêt de cette salle est de rassembler dans le même lieu, le même point, toutes les informations qui arrivent et les problèmes (logistiques, commandement, médical, etc.) qui peuvent survenir ; de fournir au commandant tous les éléments essentiels et de pouvoir ainsi décider rapidement. Plusieurs réunions sont organisées dans cette salle, en utilisant tous les moyens, téléphone, internet, pour mettre à jour en permanence nos données.
Un niveau d’alerte… très variable
Au mur, un tableau qui affiche le niveau d’alerte du jour. De blanc à rouge en passant à vert, bleu ou jaune, il donne la température en un clin d’oeil de la situation sur le terrain. « Le statut peut changer d’une minute à l’autre, raconte un officier —. La situation à Bangui est (en effet) très, très complexe. » C’est le commandant qui détermine le niveau d’alerte, selon une codification définie dans un document interne, en fonction des évènements sur le terrain. « Il y a un nombre de facteurs différents en jeu, de paramètres à prendre en considération. » Inutile de demander trop de détails… On n’en saura rien de plus. « Top secret » ! Ce qu’il faut savoir — nous confie un officier supérieur — c’est que le niveau supérieur d’alerte, le « Rouge », c’est « tout événement qui pourrait remettre en cause le bon déroulement de la mission ».
Deux arrondissements à risque
Les deux districts attribués aux Européens — les 3e et 5e arrondissements — ne sont pas, en effet, parmi les plus calmes de la capitale centrafricaine. Au contraire. Ce sont « parmi les plus dangereux de Bangui », nous précise un officier. Le 3e quartier est « un secteur essentiellement musulman mais il y aussi des chrétiens regroupés dans un endroit bien délimité », d’où des risques de friction. Le 5e arrondissement reste (ou du moins restait) un quartier encore mixte. Et « on se trouve la face à un danger supplémentaire », celui de la confrontation permanente ; l’un étant toujours la minorité de l’autre.
(Nicolas Gros-Verheyde) http://www.bruxelles2.eu/?s=en | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 15 Juin 2014 - 21:39 | |
| - Citation :
- RCA: trois morts dans le quartier du PK5 à Bangui
Un affrontement a eu lieu hier, samedi 14 juin, dans le quartier du PK5 à Bangui entre un groupe d'auto-défense et des malfrats, accusés d'avoir braqué et tué un commerçant camerounais dans la nuit de jeudi à vendredi. Trois personnes ont été tuées lors de l’accrochage.
Selon les informations recueillies par RFI, les malfrats ont résisté quand le groupe d'auto-défense a tenté de les appréhender. La Misca s'est déployée et patrouillait encore dans les rues en fin d'après midi.
Il est environ 11 heures du matin quand claquent les premiers coups de feu. Durant une quinzaine de minutes, les rafales répondent aux tirs et aux détonations. Selon nos informations, tout commence quand des jeunes d’un groupe d’auto-défense du PK5 partent pour arrêter des hommes du même quartier, soupçonnés d’avoir braqué et tué dans la nuit de jeudi à vendredi un commerçant camerounais. Les braqueurs présumés résistent et les affrontements éclatent, se déplaçant autour du marché soudanais, en plein cœur du PK5. La Misca se déploie alors ostensiblement, le calme revient et en quelques minutes, les habitants reprennent le cours de leurs activités.
Cet épisode intervient alors que le matin même, quelques minutes avant l’échange de tirs, des officiers espagnols de l’Eufor, la force de l’Union européenne, rencontraient les notables du quartier pour leur expliquer leur mission et s’enquérir de la situation. Dans les prochains jours en effet, l’Eufor prendra en charge la sécurité des troisième et cinquième arrondissements.
Dans l’après-midi, alors que les corps des victimes étaient exposés à la mosquée, un rassemblement contre la violence était organisé devant la maison du maire du troisième.
http://www.rfi.fr/afrique/20140615-rca-trois-morts-le-quartier-pk5-bangui/ - Citation :
- Centrafrique: une feuille de route pour le dialogue national
Un panel de trente personnalités centrafricaines, réuni cette semaine pour établir les priorités à fixer au dialogue national envisagé par le gouvernement, a livré ses préconisations. Sécurité, restauration de l’Etat de droit, indépendance de la presse et de la justice figurent en tête de cette feuille de route.
Depuis mardi, et pendant trois jours, une trentaine de personnalités issues des milieux politiques et économiques, des institutions, des clergés et de la société civile étaient réunies à Bangui pour discuter des priorités à fixer lors d'un grand dialogue national que le gouvernement envisage de lancer. Mardi, lors de l’ouverture des discussions, la présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza, en avait fixé le cadre, en lançant un nouvel appel à la paix. « Depuis le 20 janvier, la priorité sécuritaire et l’urgence humanitaire ont semblé occulter les autres préoccupations que sont la réconciliation nationale et le dialogue politique. Il n’en est rien. Il s’agit d’un engagement permanent », avait-elle alors insisté.
Indispensable cessez-le-feu
Ce vendredi, le panel de trente personnalités a rendu ses préconisations. Et ce qu’il ressort de ces trois jours de table ronde, c’est un consensus sur l’urgence d’instaurer un cessez-le-feu comme préalable à tout dialogue. Ensuite, il s'agira de restaurer l’autorité de l’Etat. Pour se faire, la table ronde préconise la création d’un service civique national et une lutte efficace contre les discriminations. Cet Etat devra aussi être laïque, la fonction publique devra être bien gérée, bien dotée et couvrir l’ensemble du territoire centrafricain.
Reconstituer une armée
Autre grand point abordé : la sécurité. Selon les personnalités réunies cette semaine, « il faut reconstituer l’armée en s’appuyant sur les états généraux de Défense et de Sécurité de 1996 et sur le dialogue politique inclusif de 2008 ». Enfin, pour restaurer le « vivre ensemble », il faudra mettre en place une commission vérité - réconciliation, ainsi que des médias indépendants et efficaces (lire, à ce sujet, le rapport de l'ONG International Media Support Les médias dans une situation d’urgence complexe publié en février 2014). La justice devra être indépendante et collaborer activement avec les juridictions internationales. Une ébauche de feuille de route qui servira de base de travail au dialogue national qui devra, selon le panel, se tenir parallèlement au processus électoral et à la transition.
http://www.rfi.fr/afrique/20140614-centrafrique-une-feuille-route-le-dialogue-national/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 16 Juin 2014 - 20:36 | |
| - Citation :
- RCA: à Bangui, les hommes de la Seleka entre désœuvrement et misère
Des soldats de la Seleka en attente dans leur quartier général de Bambari REUTERS/Emmanuel Braun
A Bangui, plus de 2 600 hommes de la Seleka vivent ou survivent dans les trois camps de cantonnement qui leur sont assignés. Dans le plus grand, le camp RDOT, à la sortie nord de la capitale, ils sont un peu plus de 1 600 à tourner en rond depuis le mois de décembre 2013, à lutter contre la faim, l'ennui et la misère.
Depuis le 5 juin, le fonds de 200 millions de francs CFA mis à disposition par la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) pour nourrir les Seleka cantonnés est épuisé. En fin de semaine dernière, les autorités de transition ont débloqué de quoi tenir quelques jours, mais dès demain il n’y aura plus rien.
Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que la nourriture se raréfie au RDOT et la colère monte parmi ces hommes désoeuvrés, à l’image d’Abdoul sur place depuis six mois : « Il n’y a personne qui s’occupe de nous. On nous voit comme des animaux. Ce sont des jeunes qui veulent un travail. Ce sont des jeunes qui voudraient défendre leur ration. Et pourquoi les laisser comme ça souffrir dans la misère, dans la galère ? Pourquoi ? ».
Conditions sanitaires déplorables
Les Seleka du RDOT ont gardé leurs armes de poing. Elles sont recensées et les munitions comptées régulièrement par la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) qui garde le camp. Quand un homme est blessé par un voisin du quartier, fatigué qu’on lui vole ses mangues, la Croix-Rouge intervient. Pour ce qui est de la maladie, en revanche il faut s’en remettre à dieu. « Il y a le paludisme, il y a les diarrhées, en tout cas des maladies liées aux conditions de vie difficiles, exposition au soleil, aux intempéries de toutes sortes. L’alimentation est incomplète et les soins aussi n’existant pas, nous sommes condamnés à dépérir », témoigne Mustapha Abakar, le porte-parole du camp.
Depuis des semaines, les chefs Seleka cantonnés négocient, pour leurs hommes qui le souhaitent, un départ de Bangui en direction de Sibut, puis de la destination de leur choix en province. En attendant cette très hypothétique sortie, les Seleka du RDOT rongent leur frein et maintiennent un semblant de discipline militaire en rêvant d’une intégration dans la future armée centrafricaine.
http://www.rfi.fr/afrique/20140616-rca-bangui-hommes-seleka-entre-desoeuvrement-misere/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 19 Juin 2014 - 21:26 | |
| - Citation :
- Sangaris : point de situation du 19 juin 2014
Mise à jour : 19/06/2014 18:17
Les effectifs de la force Sangaris sont de l’ordre de 2 000 soldats.
Le 13 juin 2014, au terme de quatre mois de missions, le groupement tactique interarmes (GTIA) « Savoie» a été relevé par le GTIA « Acier ». Commandé par le colonel Didier Leurs, chef de corps du 16ebataillon de chasseurs, le GTIA « Acier » est composé de l’état-major tactique et de trois compagnies de combat, dont une provenant du 7ebataillon de chasseurs alpins, ainsi que de renforts.
Le 17 juin, le général de brigade Eric Bellot des Minières a pris le commandement de l’opération Sangaris (COMANFOR Sangaris). Il relève le général de brigade Francisco Soriano qui a commandé les forces françaises engagées en République Centrafricaine depuis le 5 décembre 2013.
Le dispositif français en RCA est réparti sur trois zones d’action principales : la région de Bangui, l’ouest du pays entre Béloko et Bossembélé, et l’est entre Sibut et Bria.
Les effectifs d’EUFOR RCA sont désormais de 700 hommes ; ils incluent 250 militaires français. Le 15 juin 2014, l’Union européenne a déclaré la pleine capacité opérationnelle de EUFOR RCA. Peu après, cette force a pris le relai de la force Sangaris pour poursuivre, en appui de la MISCA, la sécurisation des 3eet 5earrondissements de la capitale centrafricaine. Ce transfert de responsabilité a été rendue possible grâce à l’arrivée d’un contingent géorgien au sein de EUFOR RCA. Forte de 700 hommes, la force européenne est aujourd’hui composée de plusieurs nations dont la France, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande la Géorgie, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne et la Roumanie. La contribution française s’élève actuellement à environ 250 hommes.
La montée en puissance et l’engagement de la force de l’Union Européenne marque une étape supplémentaire dans la prise en compte de la problématique sécuritaire centrafricaine par la communauté internationale. Cette prise en compte a été rendue possible grâce à l’engagement initial de la force Sangaris le 5 décembre dernier.
Les effectifs de la MISCA sont de 5 800 hommes.
A Bangui, la semaine a été calme. Elle n’a été émaillée que par quelques incidents localisés au 3e arrondissement et à PK12. Sans dommages pour la force, la réaction face à ces actes isolés a permis de parfaire les mesures de coordination entre le GTIA « Acier », la MISCA et EUFOR-RCA.
Dans l’ouest, le GTIA « de Boissieu » maintien la sécurité sur l’ensemble de l’axe routier reliant le Cameroun à Bangui. Au cours de cette semaine, 421 véhicules sont entrés en Centrafrique depuis la frontière camerounaise. Parmi ces véhicules, on compte près de 350 poids lourds, dont 180 ont circulé sans avoir demandé d’escorte à la MISCA ou à Sangaris.
Au nord-ouest de sa zone, le GTIA « de Boissieu » continue à faire face à une situation plus incertaine. Cette région fait en effet l’objet de fortes rivalités intercommunautaires
et la population reste sous la menace de groupes armés. Du 15 au 18 juin 2014, suite à une action préalable de renseignement, le GTIA une partie de ses éléments dans une action de reconnaissance offensive pour faire cesser tout acte de violence et réaffirmer la détermination de la force Sangaris à faire appliquer les mesures de confiance. L’opération a été menée par des éléments positionnés à Bossangoa, 250km. Ils se sont engagés dans cette mission avec l’appui de blindés légers ERC-90 Sagaie.
L’objectif pour la force Sangaris était de mettre fin aux agissements de milices armées dans la région, de prévenir toute exaction et de rassurer les populations. Progressant en direction de Boguila et appuyé par des moyens aéromobiles, le détachement a atteint la localité de Nana Bakassa après une longue progression sur des pistes difficiles. Après renseignement auprès des autorités locales rencontrées dans les villages, l'effort a été porté sur les localités de Kouki, puis de Bodjobo, toujours plus au nord. Après la fouille du dernier village, vidé de sa population qui s’était réfugiée en brousse, la force a procédé au désarmement de « miliciens » surpris par la rapidité de sa manœuvre. Cette action a été suivie par une mission de contrôle de la zone. Déclenchée sur renseignement, cette opération de plusieurs jours a permis de contraindre un groupe armé qui menaçait la population.
Dans l’est, le GTIA Scorpion poursuit son déploiement dans le couloir central en direction de Kaga Bandoro qu’il a atteint le 17 juin. L’important travail de concertation et de dialogue mené par Sangaris auprès des acteurs locaux permet de faire appliquer les mesures de confiance sans rencontrer de résistance. La présence de la force, à Dekoa notamment, tend à rassurer les populations qui expriment clairement leur lassitude face aux agissements des groupes armés. Le repeuplement des villages de la zone se fait à un rythme rapide. La force poursuite son action de stabilisation, combinant patrouilles et réunions avec les autorités locales.
Parallèlement à ce déploiement, le GTIA Scorpion maintient son dispositif de sécurisation entre Sibut et Bria. Bambari demeure un point d’attention particulier suite aux incidents de la semaine passée et au regain de tensions que connaît la ville.
Le 17 juin 2014, la première « promotion » du CRIL (chantier de réhabilitation et d’intégration locale), a achevé sa formation à Sibut. Les ex-combattants qui ont choisi de déposer les armes et de participer à ces chantiers ont ainsi bénéficié d’un appui pour pouvoir amorcer leur réintégration dans le tissu économique local. Des cours ont été dispensés par les soldats du GTIA, ainsi que par la MISCA, qui ont mis leurs capacités au service de ce projet. La formation professionnelle dispensée aux « stagiaires » pendant un mois porte sur l’agriculture, la mécanique mais aussi le BTP (bâtiment travaux publics). Ce projet vise à favoriser la restauration de l’Etat, appuyer la réconciliation nationale et initier une reprise de la vie économique. Il renvoie à la nécessité pour la communauté internationale de mettre en œuvre au plus vite le processus de DDR (Désarmement Démobilisation Réinsertion).
Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense
http://www.defense.gouv.fr/operations/centrafrique/actualites/sangaris-point-de-situation-du-19-juin-2014 | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 19 Juin 2014 - 23:23 | |
| - Citation :
- Centrafrique: une rivière charrie des corps suppliciés
Bangui - Au moins 10 corps portant des marques de sévices ont été repêchés depuis lundi dans la rivière Ouaka dans la région de Bambari (Centre), où l'ex-Séléka, la rébellion centrafricaine à dominante musulmane, a établi son nouvel état-major, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie.
Au moins 10 corps portant des traces de sévices flottant sur la rivière Ouaka à Bambari ont été repêchés depuis le début de la semaine, provoquant la consternation et suscitant des inquiétudes parmi les habitants qui continuent de fuir vers l'évêché, a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat une source de la gendarmerie centrafricaine.
Les corps jetés dans la rivière sont tous des hommes. Ils portent des traces de tortures, de coups et blessures à l'arme blanche ou par balle et ont les mains et les pieds ligotés dans le dos et reliés par des cordes. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ces tueries, a ajouté cette source.
De son côté, un journaliste local s'exprimant lui aussi sous couvert d'anonymat pour des raisons de sécurité a précisé: les corps retrouvés sont affreusement mutilés. L'horreur et la panique se sont emparées de Bambari. Les conditions de vie sont rendues exécrables par les ex-Séléka qui infiltrent facilement les quartiers pour s'attaquer aux civils. Certes les soldats français (de l'opération Sangaris) sont là, ils les traquent, mais ils sont présents dans les quartiers en tenue civile.
Il y a deux semaines des affrontements entre groupes armés ont eu lieu au village Liwa dans la région de Bambari faisant au moins 22 morts.
Interrogé par l'AFP au sujet des corps repêchés, Amadi Nedjad, porte-parole de l'ex-Séléka a démenti que son mouvement ait commis des exactions à Bambari.
Les éléments de l'ex Séléka sont tous cantonnés à présent à Bambari. On ne peut pas dire que ce sont eux qui quittent leurs lieux de cantonnement, pourtant surveillés par les forces françaises de Sangaris et africaines de la Misca, pour aller commettre des exactions, a-t-il affirmé.
A la suite de la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka - renversée en janvier - des exactions similaires avaient été commises à Bangui contre les éléments des forces armées centrafricaines (FACA) et des civils par les combattants Séléka.
De nombreux corps présentant des traces de sévices, voire mutilés, avaient été repêchés dans l'Oubangui, entraînant l'ouverture d'une enquête par le parquet de Bangui.
Lundi, l'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) avait dénoncé l'utilisation systématique de la violence par les groupes armés contre les populations dans la région de Bambari.
Depuis plus d'un an, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, dont de nombreux civils musulmans contraints à fuir des régions entières face aux violences des milices chrétiennes anti-balaka.
(AFP / 19 juin 2014 15h46)
Source: romandie.com
http://www.malijet.com/actualite_internationale/104906-centrafrique-une-riviere-charrie-des-corps-supplicies.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| | | | FAR SOLDIER General de Division
messages : 7880 Inscrit le : 31/08/2010 Localisation : Nowhere Nationalité :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 24 Juin 2014 - 16:17 | |
| - Citation :
- Central African Republic – a surgeon's diary from a country on the brink
Some patients are innocents caught in the crossfire – some the very ones who shoot, says David Rothstein, a paediatric surgeon working with MSF in Bangui, on Warscapes
And as is most often the case in civil conflicts, the majority of patients are not the ones directly wounded but those who suffer the consequences of the disruptions of an already-feeble health system: intestinal perforations from typhoid fever; pregnancies complicated by arrested labour; severe skin and muscle infections that have spilled over into the bloodstream, leading to septic shock.
The Bangui General Hospital is one of three main hospitals operating in the Central African Republic’s capital, with its population of some one million people. Built in the 1960s by the Moroccan government, the large complex sits a few miles in one direction from the relative peace of the Oubangui river, and in the other direction from the chaos of Bangui’s violence-torn PK5 and PK12 neighbourhoods.
It is from the latter two areas that nearly all of Bangui’s Muslim citizens have fled or been evacuated in the past few months as sectarian violence between Muslims and Christians threatens to tear the country apart. Most have continued on to the north-west of the country, or to neighbouring Chad or Cameroon.
I am part of a skeleton team of expatriate physicians, nurses and support staff from Médecins Sans Frontières that works with Central African doctors and nurses to provide emergency room and surgical care at the hospital, while other teams concentrate on outreach in refugee camps and mobile clinics across the country. From the hospital’s rooftop we peer across the city.
A flock of birds floats languidly across the sky, the crimson glow of the sun setting behind the unlit spotlight towers of the main soccer stadium. The peaceful scene belies the spasmodic chaos below. At night we hear scattered gunfire and grenade explosions in the distance and wonder how many patients will come, and when.
A 23 year-old woman arrives one early morning, her body riddled with bullet holes. Several slugs have blasted through her limbs, shattering bones. Despite our best efforts, her gaping chest wounds portend a death that cannot be averted by limited surgical capacity. I wonder – no more here than back home in the US – what leads people to violence. The human body is not meant to be torn apart by bullets.
Spasms of violence grip this country, while in the background normal societal structures unravel. Thirteen percent of the population is internally displaced, schoolrooms are often empty and crops go unplanted.
A year ago, the overt violence in the capital was perhaps worse; aid workers who were here described dead bodies lining the streets on the way to the hospital and extrajudicial killings occurring daily across the city, some even outside the paediatric ward down the street.
And what now? Despite the presence of some 2,000 French troops and 6,000 members of an African Union-led peacekeeping force, the Central African Republic appears to teeter on the brink.
The UN recently approved the deployment of 12,000 additional troops and police to help maintain order, but they are not due to arrive until September. Meanwhile, the disorder in this former French colony continues.
While the war-wounded may be the most visible victims, the real and lasting tragedy may lay in the consequences of worsening malnutrition, estimated to affect over two million citizens, many of them children. A society broken at the centre is fraying ever more at the edges.
From the northern village of Boguila, close to the Chadian border, news of the slaying of 16 civilians, including three Médecins Sans Frontières national staff, chills our hearts and rattles nerves.
Unprovoked, and occurring during an armed robbery at a health outpost clearly marked as a Médecins Sans Frontières facility, the killings have sparked a debate within the organisation, used as it is to operating in difficult situations. Médecins Sans Frontières decided to reduce its activities throughout Central African Republic in protest for a short time, although the work at the hospital continues unabated.
Last week, a 35-year-old woman in her 10th pregnancy arrives in the emergency room in shock, barely coherent. The shape of her swollen abdomen suggests a ruptured uterus and she is rushed to the operating room. The eight-month-old foetus has perished and the mother’s life hangs by a thread as we perform an emergency hysterectomy.
Uterine rupture occurs up to 10 times more often in least-developed countries than it does in the most-developed countries. It can be a final blow after the domino effect of having many pregnancies, limited pre-natal care and obstructed labour with impaired access to health care facilities. Up to 90% of women with uterine rupture die, as will this patient in a couple of hours.
There is too little that we can do, too late. The patient’s mother waits outside and receives the news, translated from French to Sango and back, with an unmoving face. A short while later, as daylight breaks and the sounds of roosters and the waking hospital fills the grounds, I watch as she carries away the wrapped body of her unborn grandson. She disappears behind a cement column painted a rusty red, bare feet padding along the floor. It ought not end like this…and yet it does.
David Rothstein is a paediatric surgeon at the Woman and Children’s Hospital of Buffalo. He began working with Médecins Sans Frontières in 2007 in northern Sri Lanka and has made month-long trips for MSF each year since, working in Chad, Nigeria, Democratic Republic of Congo and the Central African Republic http://www.theguardian.com/world/2014/jun/24/central-african-republic-a-surgeons-diary-from-a-country-on-the-brink | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 29 Juin 2014 - 19:28 | |
| - Citation :
- Sangaris : survol de Bangui en Puma (7 photos)
- PHOTOS:
- Citation :
- Armée française - opérations militaires OPEX (page officielle)
Sangaris : point de situation du 26 juin
Les effectifs de la force Sangaris sont de l’ordre de 2 000 soldats. Le dispositif français en RCA est réparti sur trois zones d’action principales : la région de Bangui, l’ouest du pays entre Béloko et Bossembélé, et l’est entre Sibut et Bria.
Les effectifs d’EUFOR RCA sont de 700 hommes; ils incluent 250 militaires français. La montée en puissance et l’engagement de la force de l’Union Européenne marque une étape supplémentaire dans la prise en compte de la problématique sécuritaire centrafricaine par la communauté internationale. Cette prise en compte a été rendue possible grâce à l’engagement initial de la force Sangaris le 5 décembre dernier.
Les effectifs de la MISCA sont de 5 800 hommes.
A Bangui, la semaine a été calme. Elle n’a été émaillée que par quelques perturbations au PK9, point d’entrée sud-ouest de la capitale, où un groupe d’anti-balaka se livrant à des actes de prédation envers les populations a été identifié. Le GTIA Acier a déployé des éléments en contrôle de zone sur l’ensemble du secteur, afin d’y appuyer le déploiement des gendarmes centrafricains. Parallèlement à cette intervention, la force a maintenu ses opérations dans la capitale, en appui de la MISCA et d’EUFOR-RCA, en particulier sur les approches du 3ème arrondissement.
Dans l’ouest, après la fin de la grève des chauffeurs camerounais la semaine dernière, le trafic commercial a repris de façon dynamique, impliquant une présence active du GTIA de Boissieu sur la main supply road (MSR). Ainsi cette semaine, près de 800 véhicules sont entrés en Centrafrique, dont 690 poids lourds. 520 ont été escortés par la MISCA ou la force Sangaris afin de garantir l’approvisionnement de la capitale dans de bonnes conditions, au regard de ce flux inhabituel. En effet, cette semaine est la seconde semaine la plus importante en termes de trafic routier sur la MSR depuis le début de la crise que traverse le pays.
La semaine dernière, le GTIA de Boissieu a effectué une reconnaissance offensive dans le nord-ouest de Bossangoa afin d’affirmer dans cette zone la détermination de la force Sangaris et d’y faire appliquer les mesures de confiance. Capitalisant sur le succès de ce déploiement, le GTIA a poursuivi le repositionnement de ses éléments autour de la ville de Bossangoa, pour être en mesure de soutenir la MISCA face à toute intrusion de groupes armés dans le secteur. Des reconnaissances d’axes et des prises de contact avec les autorités locales ont été effectuées à Bossembélé, le long de la main supply road, mais aussi avec les populations des villages plus reculés.
Dans l’est, la semaine a été marquée par une amplification des tensions intercommunautaires et par l’apparition de scissions au sein de l’ex-seleka. Une série d’exactions et de représailles s’est produite dans la région de Bambari. Alors que le GTIA Scorpion était majoritairement déployé dans le couloir central, de Dekoa à Kaga Bandoro, la MISCA est intervenue en premier plan dans la zone impliquée. Parallèlement, le GTIA Scorpion a rapidement renforcé son dispositif en appui de la MISCA pour intervenir sur les zones d’exactions. Leur contrôle de zone et la présence de moyens aéromobiles contribuent actuellement à contenir l’évolution de la situation. La ville de Bria a également été la scène d’affrontements entre différentes composantes de l’ex-seleka le 23 juin.
Le 25 juin, un détachement de 50 hommes des forces de sécurité intérieures s’est déployé à Bambari afin de prendre en compte la sécurisation de la zone aux côtés de la MISCA. Ce déploiement, bien que concomitant avec des tensions sécuritaires, était planifié de longue date par la direction générale de la gendarmerie centrafricaine, en liaison avec la force Sangaris. Il contribue au retour de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire et en particulier à l’est de la capitale.
Dans le couloir central, entre Dekoa et Kaga Bandoro, où le GTIA Scorpion fait effort depuis mi-juin, les forces françaises poursuivent le travail de concertation et de dialogue auprès des acteurs locaux tout en faisant appliquer les mesures de confiance par l’ensemble des éléments armés.
Crédit : EMA / ECPAD | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 29 Juin 2014 - 20:51 | |
| - Citation :
- Publié le 29-06-2014 • Modifié le 29-06-2014 à 15:10
Discussions de paix: Seleka et anti-balaka préparent une déclaration
Lors du 23e sommet de l’Union africaine qui s'est tenu à Malabo, les chefs d'Etat ont annoncé qu'un forum inclusif sur la paix en RCA serait organisé à Brazzaville. Sur le terrain à Bangui, cette proposition de forum a été bien accueillie par les deux groupes armés, la Seleka et les anti-balaka.
L'UA souhaite que toutes les parties, groupes armés, mouvements politiques, société civile, groupes religieux participent à cette grande rencontre. Visiblement, six mois après la mise en place de la présidente de transition, Catherine Samba Panza, les instances de l'UA s'inquiètent de l'absence d'avancées pour aller vers une sortie de crise.
Il y a quinze jours, la coordination politique de la Seleka et les anti-balaka ont signé un premier document pour confirmer la mise en place d'une médiation. Depuis, les discussions, discrètes, du comité mixte, composé de six membres de chaque groupe, se poursuivent. La dernière réunion s'est tenue jeudi.
Pour Eric Massi, l'un des représentants de la Seleka, le forum de Brazzaville est un prolongement de ces discussions. « Il est utile à notre sens que tout le monde puisse se retrouver. L’objectif principal est d’abord d’aller à la cessation des hostilités, de trouver un chemin pour la réconciliation » explique-t-il au micro de RFI.
Ne pas relancer les hostilités
Même état d'esprit au sein des anti-balaka. « On ne peut pas continuer à s’entretuer… C’est une bonne initiative, il faut qu’on se dise certaines choses… Il est temps maintenant ! » déclare leur porte-parole, Emotion Brice Nansio.
Une déclaration commune préparée par les Seleka et les anti-balaka serait prête. Ce texte est actuellement présenté aux différentes factions des deux entités, notamment aux responsables militaires. « Il y a urgence c'est vrai, reconnaît un membre de la médiation, mais il faut éviter toute précipitation qui pourrait relancer les hostilités ».
http://www.rfi.fr/afrique/20140629-rca-discussions-paix-seleka-anti-balaka-declaration-commune/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 5 Juil 2014 - 16:20 | |
| - Citation :
- Sangaris : point de situation du 3 juillet
Mise à jour : 04/07/2014 08:40
Les effectifs de la force Sangaris sont de l’ordre de 2 000 soldats. Les forces françaises sont présentes principalement dans trois zones :
- à Bangui et Boda avec le GTIA Acier, - à l’ouest, de Beloko à Bossembele avec le GTIA de Boissieu, - et à l’est, dans un triangle Sibut-Dekoa-Bria, avec le GTIA Scorpion.
Les effectifs d’EUFOR-RCA sont de 700 hommes, dont 250 militaires français. Pleinement opérationnelle depuis le 15 juin, EUFOR-RCA a aussitôt pris le relais de Sangaris pour appuyer la MISCA dans les 3e et 5earrondissements de Bangui.
Les effectifs de la MISCA sont de 5 800 hommes.
A Bangui, avec le GTIA Acier, la force Sangaris maintient des éléments aux côtés des forces de sécurité intérieure (FSI) et de la MISCA à la sortie nord de la ville, à PK12. D’une manière générale, elle est aujourd’hui en posture de réaction rapide (« quick reaction force » ou QRF), en mesure d’intervenir au profit des forces internationales déployées dans la capitale.
Le GTIA Acier a fait effort sur le point d’entrée sud-ouest de la capitale, à PK9, où un groupe d’extrémistes, vraisemblablement associés à des éléments relevant davantage du banditisme, cherchait depuis le 21 juin à perturber la situation sécuritaire dans le quartier. Ils se livraient à des actes de prédation envers les populations et entravait leur liberté de circulation. Leurs barrages ont été systématiquement démontés par la force Sangaris, qui, après avoir recherché le dialogue avec eux, a repris les barrages de vive force après avoir été prise à partie par des éléments armés.
Dans l’ouest, le GTIA de Boissieu poursuit son contrôle de zone en appui de la MISCA, mais aussi des FSI. L’engagement de ces forces de sécurité centrafricaines permet de développer un embryon de « pilier sécuritaire » qui manque à la RCA. Le 1erjuillet, au sud de Bouar, les éléments du GTIA ont ainsi participé au désarmement, avec les gendarmes centrafricains, d’un groupe d’une vingtaine de personnes. Les individus ont ensuite été remis aux forces de sécurité intérieures.
Après une très forte affluence la semaine passée, le trafic sur l’axe reliant le Cameroun à Bangui a repris de manière normale, avec près de 400 véhicules entrés en République Centrafricaine, dont environ 200 poids lourds. 140 d’entre eux ont été escortés par la MISCA ou la force Sangaris.
Dans l’est, au cours des 3 dernières semaines, Sangaris a fait face à un cycle de représailles entre les différentes communautés, avec, en particulier, des affrontements au sud et à l’ouest de Bambari. La force Sangaris a appuyé la MISCA en renforçant ses effectifs et en engageant des hélicoptères armés. La situation a été particulièrement tendue le 26 juin avec une tentative de prise des quartiers est de la ville de BAMBARI par un groupe de près de 400 anti-balakas. Sangaris a dû s’engager dans une reconnaissance offensive pour barrer l’action de ces individus et leur interdire les accès de la ville. Depuis, la situation s’est stabilisée.
Le 1er juillet, le général Bellot des Minières, commandant la force Sangaris, s’est rendu à Bambari aux côtés du ministre centrafricain de l’administration territoriale, pour impliquer les autorités locales, civiles et religieuses, dans le rétablissement de la situation sécuritaire de la ville.
Dans le couloir central, le GTIA Scorpion poursuit ses actions de sécurisation entre les villes de Sibut et Dekoa. Une brève montée de tension a eu lieu le 30 juin à Dekoa, où l’intervention de la force a permis d’éviter un affrontement entre deux groupes armés. Cet incident ne remet toutefois pas en cause la stabilisation progressive dans la zone.
Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense
http://www.defense.gouv.fr/operations/centrafrique/actualites/sangaris-point-de-situation-du-3-juillet | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 7 Juil 2014 - 18:21 | |
| - Citation :
- lundi 7 juillet 2014
11 blessés en 24 heures, en RCA (actualisé)
Sentiment de malaise. Il a fallu attendre dimanche soir pour apprendre qu'onze soldats ont été blessés en RCA, en fin de semaine dernière, en l'espace de 24 heures seulement. Sept ont été blessés lors d'arrestations, à Bambari (est) : deux sont plus sérieusement blessés, indique l'AFP, qui ne détaille pas plus avant. Ils auraient été blessés par des éclats de grenade mais leurs vies ne seraient pas en danger. On ne connaît pas la provenance de la ou des grenades employées.
Vendredi, quatre soldats avaient aussi été blessés, cette fois à Bangui, indique l'AFP. L'EMA n'était pas disponible ce matin pour détailler ces informations. On ignore donc, pour l'instant, les unités auxquelles appartiennent ces blessés. Une partie d'entre eux rentrent en France ce matin, par une VAM de l'escadron de transport 3/60 Estérel. Apparemment, il n'a pas été jugé nécessaire d'envoyer de Falcon de l'ETEC, ou de C-135 Morphée du GRV Bretagne, pour les rapatrier en France.
http://lemamouth.blogspot.fr/2014/07/11-blesses-en-deux-attaques-en-rca.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 7 Juil 2014 - 19:30 | |
| | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 8 Juil 2014 - 16:55 | |
| - Citation :
- Le Drian en Centrafrique : "La solution ne sera que politique"
Le Point.fr - Publié le 08/07/2014 à 12:54
Dans l'inextricable écheveau centrafricain, où 11 soldats français ont été blessés ces derniers jours, le ministre souhaite une accélération du processus politique.
Jean-Yves Le Drian en visite en Centrafrique, ici en décembre 2013. © Fred Dufour / AFP
La situation est toujours très instable en République centrafricaine, où le ministre de la Défense est arrivé lundi et doit rester jusqu'à mardi soir. Jean-Yves Le Drian a évoqué la situation ce mardi matin sur RMC, où il a estimé que la situation très instable demeure en attente d'un véritable processus de réconciliation, plus de six mois après le début de l'opération Sangaris. Celle-ci compte aujourd'hui 2 000 militaires français, auxquels s'ajoutent les 5 800 soldats de la force de l'Union africaine, la Misca. Une force dépêchée par l'Union européenne compte actuellement 700 hommes, dont 250 Français, qui ont atteint leur pleine capacité opérationnelle le 15 juin dernier. Son mandat court jusqu'à la mi-octobre 2014.
Le ministre français de la Défense s'est réjoui que les militaires français aient été en mesure de contribuer à une baisse de la tension, qu'il devait illustrer en personne ce mardi matin en participant à une patrouille dans les rues de Bangui : "Nous avons pu atteindre deux des trois objectifs que l'on s'était fixés. On a pacifié la situation à Bangui (la capitale), qui est relativement stabilisée grâce à la lucidité et au sang-froid de nos militaires. On a ouvert et sécurisé la voie vers l'Ouest, qui permet l'approvisionnement et le lien avec le Cameroun et les réseaux portuaires. La troisième mission, c'est faire en sorte que l'est du pays puisse se pacifier, c'est la mission de nos soldats."
De sérieuses tensions se sont faites jour, notamment dans la région de Bambari (centre du pays) où sept soldats français ont été blessés le 3 juillet, dans un contexte particulièrement complexe. Dans cette ville dont la population est majoritairement chrétienne (60 %), de vifs incidents ont éclaté lorsque des troupes de la Misca sont allées arrêter un chef milicien anti-balaka. Présents en soutien, les soldats français ont été visés par un jet de grenade qui a blessé sept hommes. Deux d'entre eux ont été évacués vers la France, sans que leur vie ne soit en danger. Lundi 7 juillet, de nouveaux incidents ont éclaté dans cette ville, avant que la tension retombe.
Arrivée progressive de l'ONU
Par ailleurs, des mouvements de foule, faisant suite là encore à l'arrestation d'un chef milicien, ont dégénéré le 7 juillet à Bangui et ont provoqué des blessures pour trois militaires français après un jet de grenade et d'un autre après un jet de pierre. Jean-Yves Le Drian devait se rendre dans la journée à leur chevet.
Lors de son intervention sur RMC il a ajouté : "Notre tâche, c'est de faire en sorte que la mission de l'ONU qui va s'organiser à partir du mois de septembre puisse se faire du mieux possible, pour que cette force se substitue progressivement à notre armée. En six mois, nous avons pu aboutir à un processus de pacification qui est en cours. Nous diminuerons notre format au fur et à mesure que l'ONU arrivera. D'ici la fin de l'année, nous pensons que le format pourra être diminué à partir du moment où la mission des Nations unies arrivera et s'implantera."
Le ministre français a rencontré lundi Catherine Panza-Panza, présidente de transition qui "essaie qu'un cessez-le-feu soit possible". Il a émis l'espoir que le processus de réconciliation se poursuive avec succès lors d'une rencontre des responsables africains qui doit se tenir fin juillet à Brazzavile, ajoutant que "la solution ne sera que politique".
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/le-drian-en-centrafrique-la-solution-ne-sera-que-politique-08-07-2014-1844316_53.php | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 8 Juil 2014 - 19:51 | |
| - Citation :
- Centrafrique : au moins 20 personnes tuées par des membres de l'ex-Séléka à la cathédrale de Bambari
08/07/2014 à 15:50 Par Jeune Afrique
Des hommes armés portant des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka ont attaqué lundi soir la cathédrale Saint-Joseph de Bambari. Le bilan provisoire fait état d'au moins 20 morts, selon la force africaine (Misca).
L'attaque lundi 7 juillet au soir par des éléments apparentés à l'ex-rébellion Séléka de la cathédrale Saint-Joseph de Bambari, où s'étaient réfugiés de nombreux civils, a tourné au carnage. Selon une source de la Misca (la force africaine), "au moins 20 personnes ont été tuées et 25 blessées (…) par des hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka".
"Les assaillants ont incendié des tentes et ouvert le feu sur les civils qui s'y trouvaient. Il s'agit encore d'un bilan provisoire qui pourrait s'alourdir car les humanitaires n'ont pas la tâche facile sur le terrain où des tirs étaient encore entendus ce matin", a précisé la source.
"La plupart des personnes réfugiées sur ce site ont escaladé la concession de la paroisse pour se mettre à l'abri des tirs à la base des soldats français de l'opération Sangaris et à la résidence du préfet", a-t-elle ajouté.
L'archevêché a été assiégé à la suite d'affrontements en plein centre-ville. Des éléments anti-balaka ont tenté d'investir le centre de la ville et les quartiers musulmans. L'ex-rébellion a alors réagi et ont ouvert le feu. La force Sangaris s'est interposée alors que les deux belligérants s'affrontaient, faisant usage de la force.
Un membre de l'état-major de la Séléka a justifié l'attaque de l'archevêché en déclarant que "des miliciens anti-balaka sont présents sur ce site de déplacés, comme ils le sont sur d'autres sites. "C'est pour celà que nous avons lancé une attaque", a indiqué un membre de leur état-major.
"Il y a toujours des provocations et des attaques des anti-balaka depuis leur attaque contre des peuls qui a fait 17 morts (23 juin). Nous ne faisons que défendre les populations", a déclaré quant à lui Ahmad Nejad, porte-parole de l'état-major de l'ex-rébellion.
Le Drian annule sa visite à Bambari
Ces nouvelles violences ont entrainé l'annulation du déplacement mardi à Bambari du ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian. "La sécurité du ministre n'était pas en jeu. Mais nous avons estimé que les 150 à 180 soldats français présents sur place étaient assez occupés comme ça", explique-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense.
Arrivé lundi en fin d'après-midi à Bangui pour sa septième visite en Centrafrique, Jean-Yves Le Drian s'est aussitôt rendu après au camp militaire Mpoko où sont basés les militaires français de l'opération Sangaris pour un entretien avec leur nouveau commandant, le général Éric Bellot des Minières.
Il a été ensuite reçu à la résidence privée de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Mardi, il a participé à des patrouilles de Sangaris dans plusieurs arrondissements de Bangui avant de rencontrer un bataillon de soldats français membres de l'Eufor (l'opération européenne en RCA).
(Avec AFP)
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140708152822/ | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 9 Juil 2014 - 20:44 | |
| - Citation :
- L'Est centrafricain toujours en proie aux affrontements
À l'est, de nouvelles violences. La ville de Bambari, à 400 kilomètres au nord-est de Bangui, a été le théâtre, lundi, d'accrochages meurtriers lorsque des éléments radicaux de l'ex-Séléka ont voulu s'en prendre au siège de l'archevêché où 1000 à 2000 chrétiens ont trouvé refuge. Les militaires français de l'opération «Sangaris», déployés en ville, se sont interposés et ont été contraints d'ouvrir le feu, tuant cinq agresseurs. Au moins vingt déplacés ont malgré tout été tués et 25 blessées dans l'attaque des ex-Séléka, selon un membre de la Misca, la force militaire de l'Union africaine. Jean-Yves Le Drian, dont c'était la sixième visite en Centrafrique depuis décembre dernier, a décidé d'annuler son déplacement, prévu mardi, à Bambari. «Je ne souhaite pas que ma venue pèse sur la mission de nos hommes déployés sur place», a expliqué le ministre.
70 tués en deux semaines
Tandis que Bangui bénéficie désormais d'une stabilité précaire, c'est désormais dans l'est du pays que résident les principaux foyers de tension. Ceux-ci «montrent la détermination de nos adversaires à mettre votre sang-froid sous tension et à mettre en cause votre impartialité», a déclaré le ministre de la Défense aux hommes de «Sangaris», forte de 2 000 militaires. Depuis le mois de mai, l'opération a entamé sa troisième phase, la sécurisation des axes menant à l'est du pays, dont Bambari est un des épicentres. Les affrontements entre communautés s'y succèdent depuis, causant environ 70 tués en deux semaines.
Le 23 juin, quelque 200 militants Anti-Balaka ont mené un raid contre la ville dont la population est relativement équilibrée entre les communautés musulmanes et chrétiennes. L'offensive, qui aurait pu être sanglante, a été déjouée par l'interposition des militaires français. Dix jours plus tard, lors de l'arrestation d'un meneur Anti-Balaka, des activistes dissimulés dans la foule ont lancé une grenade chinoise sur les troupes françaises, blessant sept légionnaires, dont deux grièvement. Jean-Yves Le Drian s'est rendu à leur chevet, lundi, sur la base de M'Poko, à Bangui. Le contingent français présent à Bambari- 180 hommes jusqu'à présent - va être porté à 250 militaires, en appui de troupes gabonaises des forces de la Misca.
«Nous faisons le maximum de ce que nous pouvons faire avec 2 000 hommes», estime un officier de «Sangaris». «On est à la poignée de l'éventail. Pour qu'il s'ouvre, il faut maintenant que les autres agissent», ajoute un autre, selon lequel «la solution est politique».
Un «dialogue inclusif», théoriquement entre toutes les parties, doit s'ouvrir le 21 juillet à Brazzaville. Espérée de longue date, soutenue par la présidente Catherine Samba-Panza, cette perspective ne suscite qu'un optimisme très modéré. Nettement plus tangible, l'arrivée de la mission des Nations unies, la Minusca, qui doit prendre le relais de «Sangaris», le 15 septembre, est attendue avec impatience côté français. Elle comptera 10 000 soldats. «Mais nous ne partirons que lorsque la Minusca sera opérationnelle. C'est un relais progressif», indique-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense.
http://www.lefigaro.fr/international/2014/07/08/01003-20140708ARTFIG00379-l-est-centrafricain-toujours-en-proie-aux-affrontements.php | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 10 Juil 2014 - 17:20 | |
| - Citation :
- Bangui : les rentrants portent les stigmates d’une opex exténuante
Deux députés (Émilienne Poumirol et Olivier Audibert-Troin) rédigent actuellement un rapport parlementaire sur le suivi des militaires blessés en opérations (dont ceux qui souffrent de PTSD ou blessures invisibles). Leur rapport est attendu pour novembre.
Ils se sont rendus à Chypre, la semaine dernière, pour visiter le sas de Paphos. Ils sont arrivés mercredi soir juste à temps pour assister à l’arrivée de 140 soldats de retour de Bangui (via N’Djamena par manque de kérosène en RCA) et qui allaient passer deux jours dans l’île.
Les deux députés (dont l’une est médecin généraliste) ont décrit, devant leurs collègues de la commission de la défense, des "hommes épuisés moralement et physiquement", qui "travaillent sept jours sur sept", disposent de véhicules de patrouille dont "la moitié ne sont pas blindés". Certes 80 % des logements et bureaux de M’Poko sont désormais climatisés mais les conditions climatiques exigeantes se conjuguent à la précarité du quotidien et aux incidents endémiques (escarmouches, prises à parti par des miliciens des deux camps, colis pero de vivres qui n’arrivent pas, pertes d’effets personnels dans des tentes qui brûlent par négligences etc.).
Yves Fromion (député du Cher) qui présentait ce mercredi son rapport (conjointement avec le Lorientais Gwendal Rouillard) sur "l’évaluation du dispositif militaire en Afrique et le suivi des opérations en cours" s’est aussi rendu à Bangui. Il a décrit des soldats qui, pour échapper à l’eau et à la boue, "font des planchers avec des planches et des clous qu’ils récupèrent". Vantant "la débrouillardise française" et les soldats français qui sont des "gens extraordinaires", Yves Fromion a rappelé que "ça ne veut pas dire qu’il faut tirer sur la ficelle".
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/07/09/bangui-les-rentrants-portent-les-stigmates-d-une-opex-extenu-12158.html | |
| | | jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 10 Juil 2014 - 19:41 | |
| - Citation :
- Sangaris : point de situation du 10 juillet 2014
Mise à jour : 10/07/2014 18:02
Point sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République centrafricaine, du 3 au 10 juillet 2014.
Les effectifs de la force Sangaris sont de l’ordre de 2 000 soldats. Les forces françaises sont présentes principalement dans trois zones
- à Bangui et Boda avec le GTIA Acier, - à l’ouest, de Beloko à Bossembele avec le GTIA de Boissieu, - et à l’est, dans un triangle Sibut-Dekoa-Bria, avec le GTIA Magenta qui vient de relever le GTIA Scorpion.
Le GTIA Magenta, armé par le 2e régiment étranger d’infanterie (2e REI), mais également par le 501e RCC et le RICM, est aux ordres du colonel Putz. Il succède GTIA Scorpion, armé par le 5e RIAOM et commandé par le colonel Despouys. Ce dernier s’est déployé dans l’est de la Centrafrique à la fin du mois de mars 2014 afin d’y désarmer les groupes armés et d’y faire accepter la mission des forces de la communauté internationale dans une région marquée d’importantes fractures intercommunautaires.
Les effectifs d’EUFOR-RCA sont de 700 hommes, dont 250 militaires français. Pleinement opérationnelle depuis le 15 juin, EUFOR-RCA a pris le relais de Sangaris pour appuyer la MISCA dans les 3e et 5e arrondissements de Bangui.
Les effectifs de la MISCA sont de 5 800 hommes.
A Bangui, avec le GTIA Acier, la force Sangaris maintient des éléments aux côtés des forces de sécurité intérieure (FSI) et de la MISCA à la sortie nord de la ville, à PK12. D’une manière générale, elle est aujourd’hui en posture de réaction rapide (« quick reaction force » ou QRF), en mesure d’intervenir au profit des forces internationales déployées dans la capitale.
Dans la ville, la situation reste stabilisée. La vie a repris (33 centres de santé opérationnels, 75 établissements scolaires rouverts, 24 marchés actifs, 80 vols de compagnies aériennes), même si des pics de tension sont encore observés. Ce fut le cas vendredi 4 juillet sur l’axe routier qui conduit du centre-ville à l’aéroport international de M’Poko. Profitant d’un mouvement de foule initié et instrumentalisé par des anti-balaka en réaction à l’arrestation d’un de leur leader, des extrémistes ont lancé une grenade sur des soldats français d’EUFOR RCA. Trois militaires ont été blessés par des projections d’éclats et un quatrième touché par des jets de pierres. L’action du GTIA Acier en liaison avec EUFOR a permis de disperser la foule et de démonter les barricades entravant la circulation.
Les militaires français à Bangui ont par ailleurs accueilli la visite du ministre de la Défense les 7 et 8 juillet. Ce dernier a pris note de la stabilisation de la situation sécuritaire depuis sa dernière visite à Bangui au mois de mai et salué le sang-froid et le professionnalisme des soldats de Sangaris. S’adressant aux autorités politiques, il a mis en avant la nécessité de développer les piliers politique, économique et judiciaire.
Dans l’ouest, le GTIA de Boissieu poursuit son contrôle de zone en appui de la MISCA, mais aussi des forces de sécurité intérieures (FSI). De Bouar à la frontière camerounaise, la situation reste stable avec en particulier un phénomène de rejet des bandes de coupeurs de route par la population. Le trafic commercial sur l’axe routier reliant le Beloko à Bangui demeure toujours aussi important, avec près de 480 véhicules entrés en RCA cette semaine, dont 85% de poids lourds. La grande majorité de ces véhicules ont été escortés par Sangaris ou la MISCA.
Dans le nord et le nord-ouest de la RCA, des missions de reconnaissances sont régulièrement conduites, en particulier au-delà de Bossangoa, où persistent des signes de tension.
A l’ouest de la capitale, la ville de Boda continue de connaître quelques actes isolés de violence. Le GTIA Acier reste ainsi en appui de la MISCA chargée de contrôler la zone. Dans l’est, la situation reste difficile. Depuis plusieurs semaines les tensions se sont cristallisées autour de la ville de Bambari.
Le 3 juillet, la force Sangaris s’est engagée en appui de la MISCA et des FSI, dans la partie ouest de Bambari. L’arrestation par les FSI d’un meneur anti-balaka a provoqué un mouvement de foule, vraisemblablement instrumentalisée, avec des jets de pierres sur la force. Au moment où les militaires français se désengageaient pour faire retombée la tension, des individus présents dans la foule ont lancé une ou des grenades. Sept militaires français ont été touchés par les éclats, sans gravité.
Le 7 juillet, suite à un renseignement faisant état d’une attaque entre chrétiens et musulmans dans le quartier de l’évêché, la force Sangaris s’est immédiatement déployée afin de s’interposer et de protéger la population. Arrivée sur zone, elle a été prise sous les tirs d’armes légères d’infanterie, auxquels elle a immédiatement riposté, infligeant des pertes au groupe armé à l’origine des tirs. Cette première intervention a provoqué un arrêt des hostilités dont la population a profité pour commencer à se réfugier auprès des camps tenus par les forces françaises et par la MISCA. Plus tard, les affrontements ont cependant repris à proximité de l’évêché. Sangaris a répondu avec l’engagement d’hélicoptères qui ont ouvert le feu sur des individus armés menaçant la population. Des éléments de combat du GTIA Scorpion ont par ailleurs été engagés en direction de l’évêché qu’ils ont contribué à sécuriser au cours de la nuit.
Dès le lendemain matin un retour au calme a été observé. Depuis, Sangaris poursuit son action de sécurisation de Bambari en appui de la MISCA. L’action du GTIA Scorpion se traduit par des patrouilles armées destinées à prévenir les heurts intercommunautaires, ainsi que par l’instauration d’un dialogue avec tous les acteurs locaux.
Plus au nord, à Dekoa, la force Sangaris est intervenue à deux reprises les 6 et 8 juillet pour prévenir des affrontements intercommunautaires. Dans ce secteur, un contrôle de zone renforcé permet de contenir la montée de tension.
Sources : EMA Droits : Ministère de la Défense
http://www.defense.gouv.fr/operations/centrafrique/actualites/sangaris-point-de-situation-du-10-juillet-2014 - Citation :
- 7e BCA
La compagnie Sidi-Brahim en République centrafricaine
A.Roiné ecpad/EMA
- PHOTOS:
| |
| | | charly Colonel-Major
messages : 2420 Inscrit le : 25/05/2011 Localisation : Aquitaine Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 10 Juil 2014 - 20:16 | |
| Petite remarque de cœur sans valeur ajoutée : ils ont la classe nos soldats !!! _________________ « Je voudrais que les Français renouent avec cette idée simple selon laquelle ce n’est pas seulement un territoire qu’il leur faut défendre (…) mais aussi une façon d’être, une langue, une civilisation. Bref, l’ensemble d’un patrimoine dont nous sommes les héritiers. Et s’ils venaient à oublier ou à refuser cette idée, alors je craindrais beaucoup pour l’avenir de mon pays », plaidait François Léotard, peu suspect de sympathie avec des idées extrêmes.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris | |
| |
| | | | Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|