Sujet: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Déc 2013 - 18:07
Rappel du premier message :
J'ouvre ce thread pour plusieurs raisons . Premièrement , parce que aujourd’hui même officiellement l'ONU a donner son feu vert a la France pour une intervention militaire au coté des forces africaines , l'opération va se faire . Et deuxièmement , ce conflit nous intéresse en tant que musulmans , car le conflit opposent justement musulmans et chrétiens dans ce pays . Personnellement je n'ai jamais su que il y avait des musulmans en Centrafrique . Vos informations nous permettrons de mieux comprendre les raisons de ce conflits , les différentes parties de ce conflit , certains parlent de vengeances de l'ex president Bozizé et des milices chrétiennes , d'autres mettent en cause la rebelle du Séléka qui sont musulmans ...
Citation :
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce jeudi un projet de résolution de la Franceautorisant le recours à la force pour les troupes d'intervention africaines et françaises. Sur place, a tension est encore montée d'un cran à Bangui, la capitale de la Centrafrique.
Des tirs et détonations ont été entendus, faisant plusieurs victimes. Des journalistes ont dénombré ce jeudi après-midi 80 morts dans une mosquée de Bangui et des rues voisines.
Les accrochages opposent les membres de milices chrétiennes d'autodéfense, les «anti-balaka» (anti-machettes), à des hommesarmés issus des rangs de la coalition rebelle Séléka — depuis dissoute — dirigée par Michel Djotodia. Ces derniers, qui se revendiquent musulmans, ont renversé en mars par un coup d'Etat le président François Bozizé, arrivé au pouvoir dix ans plus tôt, plongeant le pays dans le chaos.
Environ 250 soldats français ont été déployés ce jeudi dans le centre-ville, a prévenu l'état-major des armées. Tout comme la force africaine, l'armée française, plus que jamais «gendarme» de l'Afrique après le Mali, attend le feu vert des Nations-Unies pour lancer son opération militaire, baptisée «Sangaris».
Suivez les évènements, minute par minute.
17h25. Environ 1,3 million de personnes ont besoin d'une aide alimentaire en République centrafricaine, en raison des troubles intérieurs, a mis en garde la FAO (Food and Agriculture organization, Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture).
16h48. Les soldats français pourraient intervenir dans les heures qui viennent.
Les 1200 soldats français, qui doivent être déployés en RCA, auront à leurs côtés 3000 hommes de la force africaine, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafique : Tchad, Cameroun, Congo, Gabon), qu'ils sont chargés d'appuyer. Une force encore mal équipée, dont le commandement reste à mettre en place, qui devra prendre dans quelques mois le relai des Français.
La France dispose d'un dispositif unique de forces prépositionnées sur le continent africain, ce qui qui multiplie sa capacité de réaction : 940 hommes au Gabon, 350 au Sénégal, 2000 à Djibouti, 450 en Côte d'Ivoire, 250 en temps normal en Centrafrique.
La France table cette fois sur une opération ponctuelle. «Nous mobilisons un millier d'hommes pour une période de montée en puissance de 4 à 6 mois, puis de retrait progressif de 4 à 6 mois», a résumé mardi Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, dans une interview au quotidien Le Dauphiné.
Une facture de 400 M€ au Mali
Impossible de chiffrer pour l'instant le coût de l'opération française qui est sur le point de démarrer en Centrafrique.
La précédente intervention extérieure de la France en Afrique est l'opération Serval, au Mali, où les militaires ont traqué les jihadistes et aidé l'Etat Malien à rétablir l'ordre.
Le coût de l'opération Serval au Mali devrait «dépasser les 400 M€ à la fin de l'année» 2013, estimait fin juin le chef d'état-major des armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud, selon La Tribune. La facture globale d'une telle opération est «de l'ordre de 100 000 € par homme et par an», a précisé le CEMA.
16h36. Jean-Yves Le Drian, le ministre de le Défense qui a écourté un déplacement à Toulon (Var) a commencé à préparer le conseil restreint de Défense avec les services de renseignement. Ce conseil de défense réunira notamment le chef d'état major des armées, Edouard Guillaud, et les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Manuel Valls (Intérieur), autour du président Hollande.
16h33. Qui paiera pour une future force de casques bleus après l'intervention de la France ? C'est la question qui se pose déjà dans les couloirs de l'ONU. Les Etats-Unis ne cachent pas leur frilosité à l'idée de financer un tel dispositif.
16h21. François Hollande réunit un conseil restreint de défense à 18 heures.
16h15. La résolution a été votée à l'unanimité. Elle permet aux forces françaises engagées sur le terrain de sécuriser les civils et d'apporter une aide humanitaire. Elle est placée sous le chapitre 7, autrement dit l'usage de la France est autorisé.
Ce que prévoit la résolution de l'ONU Le Conseil, déclarant agir sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU (autorisant le recours à la force)... TRANSITION POLITIQUE ... «réclame l'application rapide des accords de transition (..) qui devront mener à la tenue d'élections présidentielle et législatives libres, équitables et transparentes...» DROITS DE L'HOMME ... «exprime sa profonde inquiétude devant la multiplication des violences inter-religieuses et inter-ethniques...», «demande au secrétaire général (Ban Ki-moon) de mettre en place rapidement une commission internationale d'enquête (...) pour une période initiale d'un an. L'enquête portera sur les exactions commises depuis le 1er janvier 2013.» MISCA ET FORCES FRANCAISES... «autorise le déploiement" de la force africaine présente en RCA (Misca) pour une période de douze mois, avec une clause de révision à six mois, afin de protéger les civils et rétablir l'ordre et la sécurité (...), stabiliser le pays (...) et créer les conditions propices à la fourniture d'aide humanitaire. Autorise les forces françaises en RCA, dans la limite de leurs capacités et de leurs zones de déploiement, et de manière temporaire, à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'accomplissement de son mandat et demande à Bangui et aux pays voisins de soutenir leur action.» EMBARGO SUR LES ARMES... « impose un embargo sur les armes et équipements militaires destinés à la RCA pour une période initiale d'un an. Cet embargo ne concernera pas les matériels destinés à la Misca ou aux forces françaises. Un comité des sanctions veillera au respect de l'embargo.» SANCTIONS CIBLEES... «exprime sa ferme intention d'envisager rapidement des sanctions ciblées, dont des gels d'avoirs et des interdictions de voyage, contre les individus qui violent l'embargo sur les armes ou les droits de l'homme, bloquent la transition politique dans le pays, ou exploitent illégalement des ressources naturelles comme les diamants.»
⇒ 16h11. Le Conseil de Sécurité de l'ONU donne son feu vert à l'intervention de la France en Centrafrique.
16h03. A la mosquée du quartier PK5, dans le centre de la capitale, 54 cadavres étaient alignés dans la salle de prière et la cour intérieure, portant des marques de blessures à l'arme blanche et par balles. Dans les rues voisines, les journalistes ont comptabilisé 25 cadavres abandonnés sur le bas coté.
«Les corps ont été amenés dans la matinée par des gens du quartier», a expliqué à l'AFP un responsable de la mosquée qui a souhaité garder l'anonymat. La mosquée était remplie d'hommes et de femmes venus chercher un parent disparu.
Signe de l'extrême tension régnant dans la ville, les abords de la mosquée étaient bondés d'hommes portant des machettes, alors que les rues voisines, dans lesquelles gisaient d'autres corps, étaient désertes.
15h47. Plus de 80 cadavres comptés dans une mosquée et dans les rues de Bangui.
14h45. Au moins huit morts et des dizaines de blessés, selon MSF. « Depuis ce matin, nous avons aidé à prendre en charge 65 blessés arrivés aux urgences. Une vingtaine présentait des blessures graves ; 8 sont morts ; 5 sont déjà passés en urgence au bloc » témoigne Thomas Curbillon, chef de mission MSF à Bangui. « La plupart présentent des blessures par balle et armes blanches, type machette ou couteau ».
13h51. Extension du couvre-feu. Appelant la population terrorisée «à garder son calme» dans une allocution radio-télévisée, le président centrafricain de transition Michel Djotodia annonce l'extension immédiate de quatre heures du couvre-feu, imposé désormais de 18 heures à 6 heures, face aux aux tirs et violences meurtrières qui ont éclaté avant l'aube. Il ajoute que «l'armée française est une amie de la Centrafrique», quelques heures avant le vote par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant la France à intervenir militairement pour rétablir la sécurité dans le pays.
13h31. Huit morts selon MSF. «Hôpital communautaire: 65 blessés, 8 morts», indique un bref message transmis par MSF, qui a dépêché dans cet établissement une équipe médicale et chirurgicale.
13h15. Le FN «appuie et soutient» l'intervention militaire imminente de la France en Centrafrique sous mandat de l'ONU, indique jeudi le parti dans un communiqué. «La dégradation de la situation civile et sécuritaire en Centrafrique justifie plus que jamais l'intervention militaire de la France sous l'égide de l'ONU», est-il écrit.
Pourquoi «Sangaris» ? L'armée française a baptisé son opération «Sangaris», baptisée du nom d'un petit papillon rouge. Pour les entomologistes du monde entier, la Centrafrique est en effet le paradis des papillons où, en saison, il suffit d'emprunter une piste forestière à la sortie de Bangui pour croiser des nuages de millions de ces insectes.
12h50. Environ 650 militaires français présents à Bangui. Le colonel Jaron indique qu'«aujourd'hui, environ 650 militaires français sont présents» dans la capitale de la Centrafrique.
12h45. «Environ 250 soldats français se sont déployés dans Bangui à la suite des incidents de la nuit», annonce le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Gilles Jaron. «Vers 3 heures, il y a eu des accrochages entre des ex-Séléka et des éléments armés non identifiés à cette heure (...), les forces françaises ont dû réagir». Une partie des effectifs de l'opération Bouali «s'est déployée dans Bangui», déclare le porte-parole lors du point de presse hebdomadaire de la Défense, soulignant la «nette dégradation de la situation». La mission de ces 250 soldats français : «sécuriser les points sensible (ambassade...) et des points de regroupement pour assurer la sécurité des ressortissants».
12h15. Le Premier ministre centrafricain appelle à l'intervention «immédiatement» après le feu vert de l'ONU. «Vu l'urgence, mon souhait est que l'intervention se fasse dans les meilleurs délais, immédiatement après la résolution», déclare Nicolas Tiangaye, qui se trouve à Paris pour le sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.
10h50. Les tirs à l'arme automatique jeudi matin à Bangui ont fait «plusieurs morts et des blessés», selon le chef de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) en Centrafrique, Sylvain Groulx. «Il y a des morts et des blessés», qui ont été conduits à l'hôpital communautaire de Bangui, où MSF a dépêché une équipe médicale et chirurgicale, indique-t-il, incapable de donner de bilan précis dans l'immédiat.
10h30. Hollande reçoit ce jeudi après-midi le Premier ministre algérien à l'Elysée. Cet entretien, qui ne figurait pas initialement dans l'agenda hebdomadaire de l'Elysée, précède le Sommet sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par la France vendredi et samedi, à Paris, en présence d'une quarantaine de dirigeants africains.
9h10. La France ne doit plus être le «mercenaire gratuit» de l'UE, selon Pierrre Lellouche (UMP). «On se retrouve, nous Français, encore une fois tout seuls», déclare-t-il sur France Inter. «Ca n'est pas supportable» s'indigne l'alu d'opposition. «L'Europe sait réguler le nombre de cigarettes dans le coffre de la voiture, mais dès qu'il y a un problème sérieux, il n'y a plus personne !»
8h50. «Ca ira très vite». «Dès que le président de la République aura donné le top, les choses vont aller très vite», explique Laurent Fabius. sur BFMTV/RMC. «Ca tombe bien puisque nous avons entre aujourd'hui et samedi à Paris à la fois tous les Etats africains, plus le secrétaire général des Nations unies, plus le président de l'Union européenne», rappelle-t-il.
8h48. La France interviendra «en appui» de la force africaine Misca, qui compte 2.500 hommes et doit à terme arriver à 3.600 soldats, souligne Laurent Fabius. Le but de l'intervention est «d'éviter les drames humanitaires épouvantables et de rétablir la sécurité. Dans un deuxième temps ce sera de favoriser une transition démocratique parce qu'il va falloir organiser des élections», théoriquement début 2015, ajoute Laurent Fabius.
8h45. Fabius : 1.200 soldats français déployés «dans les jours qui viennent». «Autour de 1.200» soldats seront déployés en Centrafrique, et l'intervention débutera «entre le vote de la résolution à l'ONU ce soir et la date que choisira le président de la République», déclare ole ministre des Affaires etrangères Fabius sur BFM TV/RMC, précisant que ce sera «dans les jours qui viennent».
6 heures. Des tirs d'armes automatiques et des détonations plus lourdes sont entendus depuis l'aube dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine, selon des journalistes de l'AFP. Ces tirs, dont l'origine était inconnue dans l'immédiat, ont débuté vers 05H30 dans la zone du PK-12, dans le nord de la ville, puis se sont étendus à d'autres quartiers de la ville, notamment non loin du centre-ville, dans la zone du fleuve.
Bilan de la veille Une douzaine de personnes ont été tuées près de Bangui dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mercredi. A une centaine de kilomètres au nord de la capitale - où la tension monte dans les quartiers à l'approche du vote à l'ONU, dans un climat détestable de suspicion et de soif de vengeance - ces civils, des éleveurs peuls musulmans, ont été massacrés à la machette, selon des sources militaires. Dix très jeunes enfants ont été sauvagement blessés dans la même attaque, aux membres ou la tête, eux aussi à coups de machettes, et étaient hospitalisés mercredi à Bangui, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a dénoncé des «actes horribles, odieux», tandis que les Etats-Unis se sont dits «horrifiés».
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 13 Jan 2019 - 16:13
Jeudi, la Minusca a été lancée une opération baptisée "Bambari sans groupes armés", elle a déployée des troupes dont les parachutistes portugais de la 4e FND (4 Força Nacional Destacada) dont 179 soldats sont déployés à Bambari.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 13 Jan 2019 - 21:06
Citation :
RCA: pression de la Minusca sur les rebelles du FPRC à Bakouma
Par RFI Publié le 13-01-2019 • Modifié le 13-01-2019 à 19:12
En République centrafricaine (RCA), la situation est toujours aussi difficile à Bakouma, ville minière du sud-est du pays. La quasi-totalité des habitants ont fui, suite à des affrontements, fin décembre, entre groupes rebelles et militaires. La localité est aujourd’hui livrée aux miliciens du FPRC. Au total, entre 12 000 et 15 000 personnes dont plus de 5 600 sont arrivées à Bangassou, plus à l'Est. Ocha a commencé à apporter une première aide humanitaire à ceux qui sont parvenus à rejoindre Bangassou. De son côté, la Minusca travaille avec les humanitaires et tente de faire pression sur les rebelles du FPRC afin que ces derniers quittent la ville.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a commencé à apporter une aide à Bangassou mais en raison de l’insécurité, il n’est pas encore possible de venir en aide aux autres déplacés.
Jointe au téléphone par RFI, Karen Perrin, chef du bureau OCHA en RCA, précise qu’à ce jour, la réponse humanitaire est centrée principalement sur la ville de Bangassou où « on continue l’enregistrement des personnes déplacées et où une réponse en santé est déjà en cours au travers des centres de santé et des cliniques mobiles ».
Sécurité alimentaire : « Une réponse se met en place »
En matière de nutrition, Karen Perrin souligne également que « des biscuits à haute teneur énergétique sont prêts à être distribués aux enfants récemment arrivés. Les stocks seront disponibles pour d’autres personnes si elles devaient arriver », avant d’ajouter qu’en matière de sécurité alimentaire, « une réponse se met en place avec le transport de stocks de nourriture vers Bangassou, ainsi qu’un pré positionnement de stocks qui permettraient de couvrir ces populations auxquelles on ne peut pas accéder aujourd’hui » mais, affirme-t-elle, « dès qu’on le pourra, on sera prêt à le faire ».
Karen Perrin qui fait également état de biens non alimentaires qui sont déjà disponibles et qui pourront être utilisés pour couvrir les populations dès que l’équipe pourra accéder à ces populations.
Pression de la Minusca
De son côté, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, souligne que la Mission de l’ONU en Centrafrique travaille avec les humanitaires et qu’elle tente de faire pression sur les rebelles du FPRC afin que ces derniers quittent la ville de Bakouma et qu’ils rendent ce qu’ils ont pillé lors de leur incursion, en fin d’année 2018.
« Là aussi, c’est un groupe qui fait partie des 14 reconnus qui sont appelés à dialoguer mais leur l’attitude est contraire justement avec ce que tout le monde souhaite, c’est-à-dire la fin de la crise. La Minusca a différentes options. Le recours à la force fait partie des options mais avant le recours à la force, il y a l’engagement avec notre bureau sur le terrain pour demander à ce qu’ils évacuent cette localité », a-t-il déclaré.
Par RFI Publié le 14-01-2019 • Modifié le 14-01-2019 à 11:31
En Centrafrique, la Minusca, la Mission de l'ONU, a lancé le jeudi 10 janvier une offensive pour tenter de reprendre le contrôle de la ville de Bambari. L’UPC et ses alliés qui tiennent la ville ne décolèrent pas. Ils ont décidé en représailles de lancer un ultimatum au gouvernement en exigeant que tous ses représentants dans les huit préfectures dont ils revendiquent le contrôle plient bagage à partir de ce lundi. Le bras de fer est désormais engagé entre le gouvernement et le CNDS, qui regroupe les principaux mouvements ex-Seleka, à quelques jours de l'ouverture des négociations de Khartoum.
Selon les ex-Seleka, c'est la décision du président Faustin-Archange Trouadéra de maintenir la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation à Bambari, malgré le veto de l’Unité pour la Centrafrique (UPC) et ses alliés qui contrôlent la région, et l'intervention des casques bleus portugais, qui auraient contraint ces combattants à reculer, qui ont été la (ou qui a été la) goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Le Conseil national de défense et de sécurité, qui regroupe les trois principaux groupes armés ex-Seleka, a donc lancé au gouvernement un ultimatum au gouvernement central, qui prend fin aujourd'hui.
« Ceux qui n’écoutent pas, on va les foutre en prison, c’est tout »
« On a parlé de préfet, on a parlé de sous-préfet, des secrétaires générales des préfectures, des secrétaires générales des sous-préfectures. C’est bien précisé : à partir de lundi, on ne veut plus voir, ne plus entendre le gouvernement dans nos zones de juridictions. C’est clair et net. A partir de lundi. Ceux qui n’écoutent pas, on va les foutre en prison, c’est tout », explique sans détour Abdoulaye Hissene Ramadane, le président du CNDS et ex-chef d’état-major du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), ancien chef de l'ex-coalition musulmane de la Seleka.
Pas de réactions officielle
Le gouvernement centrafricain n'a pas encore réagi officiellement à cet ultimatum. Une source gouvernementale estime qu'ils veulent plutôt montrer leurs muscles, à dix jours du début des négociations pouvoir-bandes armées qui vont s'ouvrir à Khartoum, mais aussi dit-il, une volonté de faire oublier le revers qu'ils ont subi à Bambari. « Nous prenons ces menaces au sérieux », a poursuivi notre source, mais le gouvernement n'entend pas se courber devant les injonctions d’Abdoulaye Hissène.
Un sous-préfet qui vit dans ces zones sous contrôle du CNDS reconnaît qu'ils sont à la merci de ces bandes armées. « Mais on nous a demandé d'attendre pour voir ce qui va se passer et j'ai décidé de rester sur place », confie-t-il.
Par RFI Publié le 16-01-2019 • Modifié le 17-01-2019 à 00:24
Les combattants des FPRC, un groupe armé centrafricain issu des ex-Seleka, qui occupaient Bakouma depuis deux semaines, ont quitté la ville avec armes et bagages.
Les combattants du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont entamé leur retrait de Bakouma dans la nuit de mardi à mercredi. « Le dernier convoi a quitté la ville aux importants gisements d’uranium à 5h du matin », explique le porte-parole du groupe armé, Aboubakar Sidick Ali.
Puis les Forces armées centrafricaines (FACA) et les Casques bleus de la Monusco, qui ont leur base à une dizaine de kilomètres, ont fait leur entrée dans la ville plus tard dans la journée. « Aucun coup de feu n'a été tiré », selon les ex-Seleka et l'administration locale.
Le porte-parole du FPRC assure que c'est leur chef Noureddine Adam qui a ordonné ce retrait « pour répondre aux préoccupations de la communauté internationale et pour ne pas compromettre l'initiative de paix en cours ».
L'ONU et l'Union africaine avaient dénoncé fermement une attaque sur Bakouma organisée alors que deux de leurs plus hauts responsables étaient à ce moment précis en visite officielle dans le pays et qu'une date et un lieu – le 24 janvier à Khartoum – venaient enfin d'être fixés pour les débuts des négociations entre le gouvernement et les bandes armées.
L'organisation africaine a fait énormément pression « pour qu'on fasse un geste de bonne volonté, c'est fait ! », a concédé un responsable du FPRC.
La préfète de Mbomou, dont dépend administrativement Bakouma, s'est réjouie de ce retrait. « C'est une très bonne nouvelle pour ses habitants qui souffrent énormément aujourd'hui », explique Pierrette Bengere. Une allusion aux 12 000 habitants qui avaient fui la ville dès qu'elle était tombée aux mains des ex-Seleka.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 24 Jan 2019 - 20:39
Citation :
24 jan2019
Des avancées significatives enregistrées après l’opération de la MINUSCA à Bambari
L’opération Bekpa 2 menée par la MINUSCA contre l’UPC à Bambari a été abordée mercredi par le chef d’Etat-Major de la Force de la MINUSCA, le Brigadier général Remi Seigle, et le Chef du Bureau régional de la MINUSCA à Bambari, Bara Dieng, lors de la conference de presse hebdomadaire de la Mission. Le préfet de la Ouaka, Victor Bissekoin, a également participé au point de presse.
Dans un tour d’horizon, le Brigadier général Remi Seigle a rappelé que le dispositif sécuritaire mis en place en partenariat avec les FACA et les forces de sécurité pour la Journée mondiale de l’Alimentation, qui devait se tenir à Bambari, « va rester en place pour l’opération ». « Il consiste à contrôler tous les accès à Bambari, à garder certains emplacements sensibles », a dit l’officier avant d’ajouter que « nous avons inclus les FACA à la Force de la MINUSCA avant même les déclenchements de l’opération pour contrôler les points sensibles de la ville et les axes venant à Bambari ».
Après les attaques des groupes armés le 10 janvier dernier de la ville de Bambari et les barricades érigées dans les quartiers est de la ville, la Force de la MINUSCA a réagi avec pour objectif de « chasser ou neutraliser tous les groupes armés de Bambari sans distinction ». L’opération s’est déroulée en trois phase à savoir la destruction de tous les sites sur lesquels sont installés les groupes armés, la destruction de la base du fief des groupes armés à Bokolobo et finalement la stabilisation et la normalisation de la ville de Bambari « qui se poursuit ».
Le préfet de la Ouaka, Victor Bissekoin, a souligné pour sa part que cette opération a permis de « chasser les groupes armés de la ville de Bambari ». Toutefois le préfet reconnait la complexité de cette crise qui se traduit par le comportement des acteurs obscurs qui ne jouent pas un franc jeu dans la résolution cette crise. Le prefet appelle par ailleurs les Centrafricains à « aimer leur pays et à être soudés avant que les autres leur viennent en aide ». Par la même occasion le préfet de la Ouaka espère que les pourparlers de Khartoum permettront de trouver une solution définitive à la crise centrafricaine et de retrouver la paix durable.
Pour sa part, le Chef du Bureau régional de la MINUSCA à Bambari, Bara Dieng, s’est rejoui des resultats de l’opération qui a permis de détruire les symboles de l’UPC dans la ville avant d’ajouter que parmi les dispositifs sécuritaires mis en place, il y a les patrouilles menées 24 heures sur 24 « pour rassurer la population et se positionner aussi sur les entrées principales de la ville ».
De son côté, la porte-parole intérimaire de la MINUSCA, Uwolowulakana Ikavi Gbétanou, a fait savoir que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, s’est rendu ce mardi à Khartoum, dans la capitale soudanaise, où sont prévus les pourparlers inter centrafricains pour la paix et la réconciliation, sous l’egide de l’Union Africaine avec l’appui des Nations Unies.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 1 Fév 2019 - 22:25
Citation :
1 fév2019
RCA : le Conseil de sécurité renouvelle pour un an les sanctions
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé jeudi de proroger jusqu’au 31 janvier 2020 l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA), ainsi que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs infligés aux personnes ou entités désignées par son comité des sanctions.
Ce comité continuera d’être aidé par le Groupe d’experts, dont le mandat a été prorogé jusqu’au 29 février 2020.
Aux termes de la résolution 2454 (2019), adoptée à l’unanimité, tous les États membres de l’ONU devront continuer de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou les transferts directs ou indirects à la RCA, d’armements et de matériels connexes, ainsi que toute assistance technique et aide financière en rapport avec les activités militaires.
Tous les États devront également continuer de prendre les mesures nécessaires pour interdire l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées par le Comité des sanctions. Les fonds et les avoirs financiers de ces personnes et entités continueront d’être gelés.
Il s’agit, précise le Conseil dans la résolution 2399 (2018), à laquelle la présente résolution renvoie, des personnes et entités qui commettent ou appuient des actes compromettant la paix et la sécurité en RCA, violent l’embargo sur les armes, recrutent des enfants, aident les groupes armés ou les réseaux criminels par l’exploitation illicite des ressources naturelles, font obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire ou attaquent la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA), celle de l’Union européenne et les forces françaises.
Les dispositions relatives à l’interdiction de voyager et au gel des avoirs s’appliquent également aux individus et entités qui commettent des actes d’incitation à la violence, en particulier à motivation ethnique ou religieuse, compromettant la paix et la sécurité en RCA.
Par la présente résolution, le Conseil se déclare en outre « particulièrement préoccupé » par les informations selon lesquelles des réseaux transnationaux de trafiquants continuent de financer et d’approvisionner les groupes armés et demande au Groupe d’experts de prêter une attention particulière à l’analyse de ces réseaux.
Enfin, le Conseil exprime son intention de définir, au plus tard le 30 avril 2019, des objectifs de référence clairs et précis en vue du réexamen des mesures d’embargo sur les armes imposées à la République centrafricaine. Ces objectifs de référence seraient relatifs à la réforme du secteur de la sécurité, au processus de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement, et à la gestion des armes et munitions, précise le Conseil.
Un accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés de Centrafrique a été "obtenu" samedi à Khartoum, a annoncé le gouvernement centrafricain sur son compte Twitter.
"Un accord de paix a été obtenu à l'instant à Khartoum", indique le gouvernement en affirmant qu'il "devrait être paraphé demain" dimanche et signé "à Bangui dans quelques jours".
Cet accord a été confirmé par le commissaire de l'Union africaine (UA) à la paix et la sécurité, Smaïl Chergui, qui a tweeté qu'il avait été obtenu par "le gouvernement et les 14 groupes armés" représentés aux négociations de Khartoum.
Il a cependant ajouté: "Nous sommes en train d'affiner le projet d'accord dont la quasi-totalité des dispositions est acceptée de part et d'autre".
"Nous nous félicitons qu'un consensus ait été trouvé sur les points de blocage qu'étaient l'amnistie et un gouvernement inclusif", a de son côté déclaré Aboubakar Sidik, un porte-parole de l'un des principaux groupes armés, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).
Les pourparlers de paix de Khartoum, qui avaient débuté le 25 janvier, avaient été suspendus jeudi à cause de désaccords, en particulier sur la question de l'amnistie des responsables de crimes et d'exactions.
Sous la pression de ses partenaires occidentaux, Bangui a toujours refusé une amnistie des chefs de guerre dont plusieurs sont sous sanctions onusiennes ou cités pour violations des droits de l'homme dans des rapports d'ONG.
L'initiative de paix de Khartoum n'a pas mis fin à toutes les violences sur le terrain. Depuis le 24 janvier, le groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) a mené plusieurs attaques dans la préfecture de la Ouaka, dans le centre du pays.
Sept accords de paix ont déjà été signés depuis le début de la crise centrafricaine, fin 2012, sans qu'aucun n'arrive à ramener la stabilité.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 2 Fév 2019 - 21:09
Citation :
EUTM RCA
Ce matin, au camp UCATEX, l’ensemble de l’EUTM-RCA a assisté à la cérémonie de passation de commandement du chef de pilier entrainement opérationnel. Le colonel CARDOSO est désormais à la tête de la formation opérationnelle.
jf16 General de Division
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Par RFI Publié le 05-02-2019 • Modifié le 05-02-2019 à 14:11
A Khartoum, au Soudan, le gouvernement centrafricain et les quatorze groupes armés viennent d'apposer leurs paraphes sur un accord de paix obtenu au bout de plus de dix jours de négociation sous l'égide de l'Union africaine et de l'ONU. Personne ne connaît pour le moment les détails de ce texte. On devrait le savoir au moment de la signature de l'accord, à Bangui, dans les tous prochains jours.
Un nouvel accord de paix entre gouvernement centrafricain et 14 groupes armés a été paraphé à Khartoum. La cérémonie a eu lieu en présence du président centrafricain Faustin-Archange Touadera et de celui du pays hôte, le Soudanais Omar el-Béchir, ainsi que du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Le président tchadien était attendu, mais il n'a pas pu faire le déplacement à Khartoum en raison d'un calendrier chargé et d'une réunion du G5 Sahel prévue au Burkina Faso.
Ce paraphe, c'est le couronnement de dix jours d'âpres négociations, sous l'égide de l'Union africaine. Depuis 2013, il y a déjà eu sept accords signés qui ont tous échoué à ramener la paix dans le pays. Néanmoins, celui-ci est le premier négocié directement entre le gouvernement et les principaux leaders des groupes armés centrafricains, 14 au total, après une année et demi de travail préparatoire sur le terrain par un panel africain qui a recueilli les revendications des uns et des autres.
Un accord tenu secret
Cet accord traite de questions très délicates, qui divisent énormément la société centrafricaine : l'amnistie qu'ils évitent de citer dans le texte, le partage du pouvoir, l'intégration des ex-rebelles dans les corps de défense et de sécurité. Pour éviter toutes pressions sur les parties avant qu'il ne soit paraphé, l'accord n'a donc pas été rendu public. Personne, à part la facilitation, n'a eu droit à une copie afin d'éviter les fuites.
Mais la raison principale avancée, c'est celle de la cérémonie solennelle de signature de l'accord à l'Assemblée nationale, confirmée par gouvernement, et prévue demain à Bangui. A ce moment, le texte de l'accord sera dévoilé, histoire de donner la primeur au premier concerné, le peuple centrafricain. Commencera alors le plus dur, selon toutes les parties, la mise en oeuvre de cet énième accord de paix pour la Centrafrique.
Pour le moment, toutes les parties, gouvernement et groupes armés, présentes à Khartoum vont prendre l'avion afin de regagner la capitale centrafricaine.
Des militaires ou mercenaires russes auraient torturé au couteau au moins un civil en République centrafricaine (RCA), selon un rapport des Nations unies qui ont lancé une enquête.
Selon le rapport de l'ONU, daté du 15 janvier et dont l'AFP a pu consulter une copie, un homme originaire de Bambari aurait été arrêté sur le marché de cette ville après avoir été dénoncé par la foule comme appartenant aux milices des ex-Seleka, ce qu'il nie, assurant n'être qu'un simple commerçant.
Des militaires ou para-militaires russes l'ont emmené dans leur base à Bambari et l'y ont torturé pendant cinq jours, lui tailladant le dos au couteau et lui coupant l'auriculaire de la main gauche.
Au moins une victime
Le rapport onusien est accompagné de photos montrant la main mutilée de l'homme, ainsi que son dos portant de nombreuses cicatrices.
Il aurait eu la vie sauve, précisent les Nations unies, grâce à l'intervention des Forces de sécurité intérieure (FSI), qui lui ont porté secours et l'ont libéré le 15 janvier.
Selon le rapport, au moins 28 militaires ou mercenaires russes seraient présents à Bambari, dont un seul parlerait français.
Ils entretiennent des rapports étroits avec les forces armées centrafricaines (FACA) mais "ne communiquent pas avec la Gendarmerie, ni la police et encore moins la MINUSCA (mission de l'ONU en Centrafrique)", ajoute le rapport onusien.
Trois journalistes assassinés
Le 23 janvier, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dénoncé devant le Sénat français la présence en Centrafrique de mercenaires russes du groupe Wagner, groupe militaire privé suspecté d'appartenir à un homme d'affaires proche du Kremlin, Evgéni Prigojnine.
En juillet 2018, trois journalistes russes enquêtant sur la présence du groupe Wagner en RCA ont été assassinés dans des circonstances troubles.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 14 Fév 2019 - 22:46
Citation :
La Renaissance
PARFAIT ONANGA QUITTE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE APRÈS 3 ANNÉES A LA TÊTE DE LA MINUSCA. Le salon des ambassadeurs du palais de la Renaissance a servi de cadre à la cérémonie des adieux de M. Parfait ONANGA, Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et Chef de la MINUSCA après 3 années en terre centrafricaine. Cette cérémonie des adieux de M. Parfait ONANGA s’est déroulée dans le salon des ambassadeurs du palais de la Renaissance en présence de plusieurs responsables du système des Nations-Unis, des diplomates accrédités en République Centrafricaine, de quelques membres du gouvernement, des membres du cabinet de la Présidence et des membres du cabinet du ministère des Affaires Étrangères et des Centrafricains de l’Étranger. Pour les loyaux services rendus au peuple centrafricain en faveur du retour de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale, le Président TOUADERA a décerné à M. Parfait ONANGA à titre honorifique la cravate de commandeur dans l’ordre national de la reconnaissance Centrafrique. Dans son discours de circonstance, M. Parfait ONANGA a affirmé que c’est avec « un cœur lourd et plein d’émotion qu’il a reçu cette distinction honorifique au nom du peuple centrafricain ». Il a exprimé le regret de partir tôt après tous les efforts déployés pour le retour de la paix en ces termes:» On ne traverse pas ensemble l’adversité des jours sombres et voir poindre à l’horizon les lueurs de jours plus heureux pour après se quitter ». Cette distinction, dit-il, honore non seulement les artisans de la paix, mais aussi le peuple centrafricain et le Président TOUADERA pour ses efforts inlassables au profit de la paix.
Parfait ONANGA a renouvelé par sa voix l’appui des Nations-Unis qui selon lui est décidé à accompagner le gouvernement dans son oeuvre du relèvement de la nation centrafricaine. Selon ce dernier, la signature de l’accord de paix du 06 février marque un tournant décisif pour préserver l’unité et la paix afin de permettre au peuple centrafricain de « réaliser pleinement ses aspirations légitimes à la paix, la justice, l’équité et la réconciliation »
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 24 Fév 2019 - 20:02
Citation :
MINUSCA
Déployée au sein de la MINUSCA le 6 septembre 2018, la Force de Réaction Rapide du contingent portugais a beaucoup contribué à la réalisation des tâches prescrites par la MINUSCA en République centrafricaine. L’on peut citer en autres sa participation active aux opérations ayant conduit au retour au calme actuel dans la ville de Bambari, la fourniture des escortes de sécurité pour le programme communautaire de réduction de la violence dans la ville de Bangui, la protection de la Force pour les programmes de la Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR), la participation à la destruction des armes et munitions, etc. C’est en reconnaissance de ces bons efforts dans la mission et après avoir satisfait au minimum obligatoire de 90 jours dans la zone de la mission, conformément à la directive des Nations Unies que 180 éléments de composante militaire portugaise de la Force de Réaction Rapide de la MINUSCA ont été décoré de la médaille des Nations Unies.
La cérémonie s'est déroulée le mercredi 20 Février 2019 à la Base militaire M'poko à Bangui, en présence du Commandant de la Force, le General Balla Keita et de l’Adjoint au commandant de la Force, le Lieutenant-général Marco Antonio Mendes Paulino Serronha.
jf16 General de Division
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LES ÉLÉMENTS DU 5eme CONTINGENT RWANDAIS DE LA MINUSCA EN FIN DE MISSION REÇOIVENT DES DISTINCTIONS HONORIFIQUES DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, CHEF SUPRÊME DES ARMÉES. Déployés en République Centrafricaine depuis le 28 février 2018 dans le cadre des opérations du maintien de la paix, les éléments du 5eme contingent rwandais en fin de mission ont reçu des distinctions honorifique du président TOUADERA. La cérémonie de cette décoration a eu lieu ce matin du 23 février au palais de la Renaissance en présence des membres du cabinet présidentiel. Par ce geste solennel, le Président de la République, Chef suprême des Armées a voulu témoigner la reconnaissance du peuple centrafricain au contingent rwandais pour les loyaux services rendus en faveur du rétablissement de la paix et de la sécurité en RCA. Dans son discours de circonstance, le Lieutenant-Colonel Nepomusene RUBAYITA, Commandant force du Contingent rwandais a fait savoir qu’en dehors de leur mission d’assurer la protection rapprochée du Président de la République et des institutions républicaines, les forces rwandaises ont également mené conjointement avec les autres contingents de la MINUSCA d’autres opérations. Les opérations telles que : l’opération SUKULA, la restauration de l’ordre public et la protection des populations civiles à travers une série d’interventions rapides dans la capitale font partie des actions réalisées avec brio par le chef de l’Etat. Ces différentes actions, dit-il, ont permis le rétablissement d’un environnement qui a permis le retour des personnes déplacées, la réduction des accrochages communautaires et la sécurisation des institutions de la République.
Le Lieutenant-Colonel Nepomusene RUBAYITA n’a pas manqué de saluer les autorités centrafricaines et les organes de défense nationale pour leur franches collaboration et coopération avec le contingent rwandais durant leur mission tant à Bangui qu’a l’intérieur du pays. Il a rassuré le Président de la République, Chef suprême des Armées de l’enthousiasme, du courage et du professionnalisme du 6eme contingent rwandais qui prendra la relève dans quelques jours.
jf16 General de Division
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Les Nations Unies et l’Union africaine ont plaidé vendredi auprès des partenaires de la République centrafricaine (RCA) pour un soutien accru à ce pays afin que la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 6 février soit un succès.
« Nous avons une grande opportunité de ramener la paix en République centrafricaine et à ses habitants », a déclaré le chef du Département des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Commissaire de l’Union africaine (UA) pour la paix et la sécurité, Samil Chergui, à l’issue d’une réunion du Groupe international de soutien à la RCA au siège de l’ONU à New York.
Le 6 février 2019, le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés ont signé à Bangui un accord de paix et de réconciliation, après plus de dix jours de pourparlers à Khartoum, au Soudan, sous l’égide de l’UA et avec l’appui des Nations Unies.
« Aujourd'hui, ce que nous voulions vraiment souligner, c'est la nécessité d'agir rapidement et de soutenir l'accord politiquement mais aussi très concrètement », a dit M. Lacroix. « Ce matin, nous avons eu une réunion avec les partenaires de la République centrafricaine. Nous avons mis l'accent sur les éléments clés de l'accord, nous avons diffusé un calendrier provisoire soulignant les mesures clés prévues par l'accord et les actions déjà entreprises pour soutenir la mise en œuvre de ces mesures ».
« Mais nous avons également insisté sur la nécessité d’un soutien supplémentaire et nous avons été heureux d’entendre les partenaires, les partenaires clés, les donateurs, dire qu’ils sont prêts à apporter leur soutien et nous nous en félicitons », a encore dit le chef des opérations de paix. « Mais le temps presse et notre engagement commun est également essentiel pour assurer le retour de la paix en République centrafricaine ».
Smail Chergui a estimé pour sa part que l’accord de paix signé le 6 février est « différent de ceux signés auparavant », car il traite principalement des causes profondes du conflit et des mesures spécifiques à prendre en termes de sécurité, de justice, d'inclusivité, et de répartition équitable de la richesse entre toutes les régions du pays.
« Plus important encore pour cet accord, nous avons des mécanismes de soutien robustes », a ajouté le Commissaire de l’UA. Selon lui, la réunion vendredi du Groupe international de soutien à la RCA a été encourageante. « Nous avons reçu un soutien écrasant pour l’accord et sa mise en œuvre », a-t-il dit.
Jeudi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en République centrafricaine, le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, Parfait Onanga-Anyanga, avait souligné que l’accord de paix ne devait pas faire oublier que la situation restait grave. Il avait jugé que le plus dur restait à venir et que le vrai test était la mise en œuvre intégrale et de bonne foi de l’accord de paix.