Sujet: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Déc 2013 - 18:07
Rappel du premier message :
J'ouvre ce thread pour plusieurs raisons . Premièrement , parce que aujourd’hui même officiellement l'ONU a donner son feu vert a la France pour une intervention militaire au coté des forces africaines , l'opération va se faire . Et deuxièmement , ce conflit nous intéresse en tant que musulmans , car le conflit opposent justement musulmans et chrétiens dans ce pays . Personnellement je n'ai jamais su que il y avait des musulmans en Centrafrique . Vos informations nous permettrons de mieux comprendre les raisons de ce conflits , les différentes parties de ce conflit , certains parlent de vengeances de l'ex president Bozizé et des milices chrétiennes , d'autres mettent en cause la rebelle du Séléka qui sont musulmans ...
Citation :
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce jeudi un projet de résolution de la Franceautorisant le recours à la force pour les troupes d'intervention africaines et françaises. Sur place, a tension est encore montée d'un cran à Bangui, la capitale de la Centrafrique.
Des tirs et détonations ont été entendus, faisant plusieurs victimes. Des journalistes ont dénombré ce jeudi après-midi 80 morts dans une mosquée de Bangui et des rues voisines.
Les accrochages opposent les membres de milices chrétiennes d'autodéfense, les «anti-balaka» (anti-machettes), à des hommesarmés issus des rangs de la coalition rebelle Séléka — depuis dissoute — dirigée par Michel Djotodia. Ces derniers, qui se revendiquent musulmans, ont renversé en mars par un coup d'Etat le président François Bozizé, arrivé au pouvoir dix ans plus tôt, plongeant le pays dans le chaos.
Environ 250 soldats français ont été déployés ce jeudi dans le centre-ville, a prévenu l'état-major des armées. Tout comme la force africaine, l'armée française, plus que jamais «gendarme» de l'Afrique après le Mali, attend le feu vert des Nations-Unies pour lancer son opération militaire, baptisée «Sangaris».
Suivez les évènements, minute par minute.
17h25. Environ 1,3 million de personnes ont besoin d'une aide alimentaire en République centrafricaine, en raison des troubles intérieurs, a mis en garde la FAO (Food and Agriculture organization, Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture).
16h48. Les soldats français pourraient intervenir dans les heures qui viennent.
Les 1200 soldats français, qui doivent être déployés en RCA, auront à leurs côtés 3000 hommes de la force africaine, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafique : Tchad, Cameroun, Congo, Gabon), qu'ils sont chargés d'appuyer. Une force encore mal équipée, dont le commandement reste à mettre en place, qui devra prendre dans quelques mois le relai des Français.
La France dispose d'un dispositif unique de forces prépositionnées sur le continent africain, ce qui qui multiplie sa capacité de réaction : 940 hommes au Gabon, 350 au Sénégal, 2000 à Djibouti, 450 en Côte d'Ivoire, 250 en temps normal en Centrafrique.
La France table cette fois sur une opération ponctuelle. «Nous mobilisons un millier d'hommes pour une période de montée en puissance de 4 à 6 mois, puis de retrait progressif de 4 à 6 mois», a résumé mardi Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, dans une interview au quotidien Le Dauphiné.
Une facture de 400 M€ au Mali
Impossible de chiffrer pour l'instant le coût de l'opération française qui est sur le point de démarrer en Centrafrique.
La précédente intervention extérieure de la France en Afrique est l'opération Serval, au Mali, où les militaires ont traqué les jihadistes et aidé l'Etat Malien à rétablir l'ordre.
Le coût de l'opération Serval au Mali devrait «dépasser les 400 M€ à la fin de l'année» 2013, estimait fin juin le chef d'état-major des armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud, selon La Tribune. La facture globale d'une telle opération est «de l'ordre de 100 000 € par homme et par an», a précisé le CEMA.
16h36. Jean-Yves Le Drian, le ministre de le Défense qui a écourté un déplacement à Toulon (Var) a commencé à préparer le conseil restreint de Défense avec les services de renseignement. Ce conseil de défense réunira notamment le chef d'état major des armées, Edouard Guillaud, et les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Manuel Valls (Intérieur), autour du président Hollande.
16h33. Qui paiera pour une future force de casques bleus après l'intervention de la France ? C'est la question qui se pose déjà dans les couloirs de l'ONU. Les Etats-Unis ne cachent pas leur frilosité à l'idée de financer un tel dispositif.
16h21. François Hollande réunit un conseil restreint de défense à 18 heures.
16h15. La résolution a été votée à l'unanimité. Elle permet aux forces françaises engagées sur le terrain de sécuriser les civils et d'apporter une aide humanitaire. Elle est placée sous le chapitre 7, autrement dit l'usage de la France est autorisé.
Ce que prévoit la résolution de l'ONU Le Conseil, déclarant agir sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU (autorisant le recours à la force)... TRANSITION POLITIQUE ... «réclame l'application rapide des accords de transition (..) qui devront mener à la tenue d'élections présidentielle et législatives libres, équitables et transparentes...» DROITS DE L'HOMME ... «exprime sa profonde inquiétude devant la multiplication des violences inter-religieuses et inter-ethniques...», «demande au secrétaire général (Ban Ki-moon) de mettre en place rapidement une commission internationale d'enquête (...) pour une période initiale d'un an. L'enquête portera sur les exactions commises depuis le 1er janvier 2013.» MISCA ET FORCES FRANCAISES... «autorise le déploiement" de la force africaine présente en RCA (Misca) pour une période de douze mois, avec une clause de révision à six mois, afin de protéger les civils et rétablir l'ordre et la sécurité (...), stabiliser le pays (...) et créer les conditions propices à la fourniture d'aide humanitaire. Autorise les forces françaises en RCA, dans la limite de leurs capacités et de leurs zones de déploiement, et de manière temporaire, à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'accomplissement de son mandat et demande à Bangui et aux pays voisins de soutenir leur action.» EMBARGO SUR LES ARMES... « impose un embargo sur les armes et équipements militaires destinés à la RCA pour une période initiale d'un an. Cet embargo ne concernera pas les matériels destinés à la Misca ou aux forces françaises. Un comité des sanctions veillera au respect de l'embargo.» SANCTIONS CIBLEES... «exprime sa ferme intention d'envisager rapidement des sanctions ciblées, dont des gels d'avoirs et des interdictions de voyage, contre les individus qui violent l'embargo sur les armes ou les droits de l'homme, bloquent la transition politique dans le pays, ou exploitent illégalement des ressources naturelles comme les diamants.»
⇒ 16h11. Le Conseil de Sécurité de l'ONU donne son feu vert à l'intervention de la France en Centrafrique.
16h03. A la mosquée du quartier PK5, dans le centre de la capitale, 54 cadavres étaient alignés dans la salle de prière et la cour intérieure, portant des marques de blessures à l'arme blanche et par balles. Dans les rues voisines, les journalistes ont comptabilisé 25 cadavres abandonnés sur le bas coté.
«Les corps ont été amenés dans la matinée par des gens du quartier», a expliqué à l'AFP un responsable de la mosquée qui a souhaité garder l'anonymat. La mosquée était remplie d'hommes et de femmes venus chercher un parent disparu.
Signe de l'extrême tension régnant dans la ville, les abords de la mosquée étaient bondés d'hommes portant des machettes, alors que les rues voisines, dans lesquelles gisaient d'autres corps, étaient désertes.
15h47. Plus de 80 cadavres comptés dans une mosquée et dans les rues de Bangui.
14h45. Au moins huit morts et des dizaines de blessés, selon MSF. « Depuis ce matin, nous avons aidé à prendre en charge 65 blessés arrivés aux urgences. Une vingtaine présentait des blessures graves ; 8 sont morts ; 5 sont déjà passés en urgence au bloc » témoigne Thomas Curbillon, chef de mission MSF à Bangui. « La plupart présentent des blessures par balle et armes blanches, type machette ou couteau ».
13h51. Extension du couvre-feu. Appelant la population terrorisée «à garder son calme» dans une allocution radio-télévisée, le président centrafricain de transition Michel Djotodia annonce l'extension immédiate de quatre heures du couvre-feu, imposé désormais de 18 heures à 6 heures, face aux aux tirs et violences meurtrières qui ont éclaté avant l'aube. Il ajoute que «l'armée française est une amie de la Centrafrique», quelques heures avant le vote par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant la France à intervenir militairement pour rétablir la sécurité dans le pays.
13h31. Huit morts selon MSF. «Hôpital communautaire: 65 blessés, 8 morts», indique un bref message transmis par MSF, qui a dépêché dans cet établissement une équipe médicale et chirurgicale.
13h15. Le FN «appuie et soutient» l'intervention militaire imminente de la France en Centrafrique sous mandat de l'ONU, indique jeudi le parti dans un communiqué. «La dégradation de la situation civile et sécuritaire en Centrafrique justifie plus que jamais l'intervention militaire de la France sous l'égide de l'ONU», est-il écrit.
Pourquoi «Sangaris» ? L'armée française a baptisé son opération «Sangaris», baptisée du nom d'un petit papillon rouge. Pour les entomologistes du monde entier, la Centrafrique est en effet le paradis des papillons où, en saison, il suffit d'emprunter une piste forestière à la sortie de Bangui pour croiser des nuages de millions de ces insectes.
12h50. Environ 650 militaires français présents à Bangui. Le colonel Jaron indique qu'«aujourd'hui, environ 650 militaires français sont présents» dans la capitale de la Centrafrique.
12h45. «Environ 250 soldats français se sont déployés dans Bangui à la suite des incidents de la nuit», annonce le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Gilles Jaron. «Vers 3 heures, il y a eu des accrochages entre des ex-Séléka et des éléments armés non identifiés à cette heure (...), les forces françaises ont dû réagir». Une partie des effectifs de l'opération Bouali «s'est déployée dans Bangui», déclare le porte-parole lors du point de presse hebdomadaire de la Défense, soulignant la «nette dégradation de la situation». La mission de ces 250 soldats français : «sécuriser les points sensible (ambassade...) et des points de regroupement pour assurer la sécurité des ressortissants».
12h15. Le Premier ministre centrafricain appelle à l'intervention «immédiatement» après le feu vert de l'ONU. «Vu l'urgence, mon souhait est que l'intervention se fasse dans les meilleurs délais, immédiatement après la résolution», déclare Nicolas Tiangaye, qui se trouve à Paris pour le sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.
10h50. Les tirs à l'arme automatique jeudi matin à Bangui ont fait «plusieurs morts et des blessés», selon le chef de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) en Centrafrique, Sylvain Groulx. «Il y a des morts et des blessés», qui ont été conduits à l'hôpital communautaire de Bangui, où MSF a dépêché une équipe médicale et chirurgicale, indique-t-il, incapable de donner de bilan précis dans l'immédiat.
10h30. Hollande reçoit ce jeudi après-midi le Premier ministre algérien à l'Elysée. Cet entretien, qui ne figurait pas initialement dans l'agenda hebdomadaire de l'Elysée, précède le Sommet sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par la France vendredi et samedi, à Paris, en présence d'une quarantaine de dirigeants africains.
9h10. La France ne doit plus être le «mercenaire gratuit» de l'UE, selon Pierrre Lellouche (UMP). «On se retrouve, nous Français, encore une fois tout seuls», déclare-t-il sur France Inter. «Ca n'est pas supportable» s'indigne l'alu d'opposition. «L'Europe sait réguler le nombre de cigarettes dans le coffre de la voiture, mais dès qu'il y a un problème sérieux, il n'y a plus personne !»
8h50. «Ca ira très vite». «Dès que le président de la République aura donné le top, les choses vont aller très vite», explique Laurent Fabius. sur BFMTV/RMC. «Ca tombe bien puisque nous avons entre aujourd'hui et samedi à Paris à la fois tous les Etats africains, plus le secrétaire général des Nations unies, plus le président de l'Union européenne», rappelle-t-il.
8h48. La France interviendra «en appui» de la force africaine Misca, qui compte 2.500 hommes et doit à terme arriver à 3.600 soldats, souligne Laurent Fabius. Le but de l'intervention est «d'éviter les drames humanitaires épouvantables et de rétablir la sécurité. Dans un deuxième temps ce sera de favoriser une transition démocratique parce qu'il va falloir organiser des élections», théoriquement début 2015, ajoute Laurent Fabius.
8h45. Fabius : 1.200 soldats français déployés «dans les jours qui viennent». «Autour de 1.200» soldats seront déployés en Centrafrique, et l'intervention débutera «entre le vote de la résolution à l'ONU ce soir et la date que choisira le président de la République», déclare ole ministre des Affaires etrangères Fabius sur BFM TV/RMC, précisant que ce sera «dans les jours qui viennent».
6 heures. Des tirs d'armes automatiques et des détonations plus lourdes sont entendus depuis l'aube dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine, selon des journalistes de l'AFP. Ces tirs, dont l'origine était inconnue dans l'immédiat, ont débuté vers 05H30 dans la zone du PK-12, dans le nord de la ville, puis se sont étendus à d'autres quartiers de la ville, notamment non loin du centre-ville, dans la zone du fleuve.
Bilan de la veille Une douzaine de personnes ont été tuées près de Bangui dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mercredi. A une centaine de kilomètres au nord de la capitale - où la tension monte dans les quartiers à l'approche du vote à l'ONU, dans un climat détestable de suspicion et de soif de vengeance - ces civils, des éleveurs peuls musulmans, ont été massacrés à la machette, selon des sources militaires. Dix très jeunes enfants ont été sauvagement blessés dans la même attaque, aux membres ou la tête, eux aussi à coups de machettes, et étaient hospitalisés mercredi à Bangui, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a dénoncé des «actes horribles, odieux», tandis que les Etats-Unis se sont dits «horrifiés».
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 30 Juin 2018 - 23:48
Citation :
Violences en Centrafrique: un prêtre tué, combats entre groupes armés
AFP 30/06/2018
Un prêtre a été tué vendredi soir à Bambari, dans le centre de la Centrafrique, tandis que des combats opposent des groupes armés depuis plusieurs jours dans la région de Kaga-Bandoro (nord), a annoncé samedi à l'AFP une porte-parole de l'ONU.
L'abbé Firmin Gbagoua, vicaire général du diocèse de Bambari, "a reçu une balle dans l'abdomen et est mort des suites de ses blessures", a déclaré à l'AFP Uwolowulakana Ikavi, porte-parole de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca).
En fin de journée vendredi, "des Peuls ont tiré sur le vicaire général au niveau de l'archevêché de Bambari et il a rendu l'âme à l'hôpital" dans la nuit de vendredi à samedi, a affirmé un habitant de Bambari sous couvert d'anonymat. "C'était quelqu'un de sérieux, souriant", a-t-il ajouté.
Au même moment, des combats se poursuivaient entre des membres de deux groupes armés et des miliciens dits "d'autodéfense" antibalakas plus au nord, près de Mbrès, dans la région de Kaga-Bandoro.
Ces combats entre d'une part, des membres du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) - issus de l'ex-rébellion de la Séléka - et de l'autre, les miliciens antibalakas, ont débuté le 22 juin, selon la porte-parole de la Minusca.
"Les combats ont entraîné d'autres violences. Des maisons ont été brûlées et les casques bleus ont été la cible d'attaque d'éléments armés", a-t-elle dit, ajoutant: "La situation dans la zone est très tendue". Elle n'a pas donné de bilan de ces combats.
Le démantèlement d'un barrage antibalaka par des éléments du MPC et du FPRC serait à l'origine de ces affrontements.
Les combats et les violences sont presque quotidiens sur la quasi-totalité du territoire de la Centrafrique, sous la coupe de groupes armés et de milices qui y commettent de nombreuses exactions.
En 2013, la chute du président François Bozizé, renversé par l'ex-rébellion de la Séléka qui se proclamait protectrice des musulmans, avait entraîné une contre-offensive des milices antibalaka, prétendant défendre les non-musulmans.
Cinq ans après, les groupes issus de l'ex-Séléka et les milices antibalakas sévissent toujours et s'affrontent pour le contrôle des ressources de ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 6 Juil 2018 - 16:48
Citation :
Centrafrique : Le Gabon décide de maintenir ses soldats au sein de la Minusca.
Publié le vendredi 6 juillet 2018 | AFP
Le Gabon a décidé de maintenir ses 444 soldats en Centrafrique où ils participent à la mission de maintien de la paix de TONTJ dans ce pays en conflit depuis cinq ans, indique un communiqué du gouvernement gabonais.
« Prenant acte des multiples sollicitations et appels du président (centrafricain) Faustin-Archange Touadéra (…) ainsi que du secrétaire général » de l’ONU, le gouvernement « a marqué son accord pour le maintien des troupes gabonaises au sein de la Minusca », la Mission de l’ONU en Centrafrique, indique ce communiqué publié mercredi soir.
Le gouvernement précise qu’il « s’engage par ailleurs à participer à la réorganisation de l’armée centrafricaine en matière de formation, en accueillant des officiers de la dite armée dans les écoles militaires gabonaises ».
En visite à Libreville le 14 juin, le président Touadéra avait demandé à son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba de maintenir ses troupes au sein de la Minusma.
« Je suis venu dire à mon frère Ali que nous avons encore besoin de cette force dans notre quête de stabilité », avait alors déclaré M. Touadéra.
En mars, à la suite de « problèmes d’équipement et d’abus sexuels », selon un responsable de l’ONU à l’époque, Libreville avait annoncé avoir décidé de retirer ses 444 soldats de la Minusca.
Des enquêtes ont été lancées au Gabon et à l’ONU concernant les accusations contre des soldats gabonais d’abus sexuels ou de vente de munitions à une milice armée. Aucune n’a pour l’instant abouti.
Présente en Centrafrique depuis 2014, l’ONU peine à trouver des Casques bleus à envoyer dans ce pays en conflit depuis 2013 où les violences restent quasi quotidiennes et où plus d’un quart de la population a dû fuir son domicile.
Des contingents népalais et rwandais doivent arriver durant l’été en Centrafrique pour renforcer les 10.000 Casques bleus déjà présents.
http://news.abangui.com/h/63619.html
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 11 Juil 2018 - 19:07
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 13 Juil 2018 - 22:03
Citation :
Des casques bleus déployés à la mosquée centrale à Bangui en 2016
Accusée de connivence avec l'ex-Séléka, la Minusca dément
vendredi 13 juillet 2018 10:09
La Mission onusienne en République Centrafricaine a balayé du revers de la main mercredi 11 juillet lors de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, l'accusation portée contre le contingent Pakistanais basé à Kaga Bandoro dans la Nana Gribizi. Ces casques bleus ont été soupçonnés de connivence avec les ex-Séléka.
"Récemment ce contingent Pakistanais qui est sur place a permis à la Minusca de faire face à la menace du FPRC de descendre sur Bangui. Ce sont ces casques bleus avec d'autres qui travaillent sur cet axe Kaga Bandoro-Dékoa-Sibut pour que cette menace ne soit pas mise à exécution", a expliqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca. "C'est quelque chose d'extrêmement important à mettre sur le crédit des casques bleus, en particulier de ceux-là", a-t-il souligné précisant que ces soldats de la paix "travaillent de manière impartiale". Vladimir Monteiro, en réfutant ces informations, a pensé que c'est l'ignorance du mandat de la mission par la population qui est à l'origine de ces désagréments.
Insécurité à Bria, la Minusca promet une solution pour faciliter le travail des humanitaires
La Minusca a promis travailler davantage pour assurer la sécurité à Bria dans la Haute Kotto à l'est du pays et favoriser un accès humanitaire aux populations vulnérables. Vladimir Monteiro rassure qu'une solution va être trouvé pour permettre aux humanitaires de reprendre leurs activités au profit de la population en détresse.
"Nous allons travailler avec les humanitaires pour renforcer la sécurité en fonction de leur demande pour que l'aide qui est destinée à la population leur parvienne", a fait savoir le porte-parole. Il a condamné ces actes qui ont entrainé depuis le 5 juillet la suspension des activités de l'ONG Médecins Sans Frontières à Bria suite à un cas de braquage.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 14 Juil 2018 - 20:21
Citation :
Centrafrique : un nouveau groupe armé sévit dans l'ouest
avec AFP Il y a 8 heures
Le Siriri, qui sévit depuis septembre 2017 dans l’Ouest centrafricain est constitué en majorité d‘éleveurs peuls qui prétendent lutter contre les vols de bétail, très fréquents dans cette région de transhumance que l‘État centrafricain à du mal à contrôler, tout comme beaucoup d’autres du pays, sous la coupe d’une quinzaine de groupes armés.
Le Siriri est dirigé par un certain Ardo Abba et dont les effectifs ne dépasseraient pas la centaine d’hommes, a menacé la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca) de représailles si elle continuait ses opérations dans la région.
“La route n’est pas sûre”, lâche un soldat tanzanien de l’ONU, les mains crispées sur sa kalachnikov, le regard glissant sur un mur végétal que seuls quelques minces rayons de soleil parviennent à percer. Cramponnés à leur pick-up qui patine dans une boue rougeâtre, les Casques bleus tanzaniens scrutent l‘épaisse jungle de la Mambéré-Kadéï de cette partie du pays.
“Si tu viens demander la paix, tu ne viens pas avec des armes !”, s’exclame Michel, un responsable de la mairie d’Amada-Gaza, localité de la région, en référence au Siriri qui signifie “la paix”, en sango, principal dialecte centrafricain.
Le 31 décembre, Michel a cru voir sa dernière heure arriver lorsque le groupe a attaqué son village : “Ils sont venus à moto, ils étaient une vingtaine, voulaient s’installer dans le village, mais on a refusé. Alors ils ont commencé à faire leur pillage”. Bilan, deux morts et 25 boutiques pillées.
“Ils m’ont fouetté ici”, poursuit Michel, en désignant sa nuque. L’un des membres du groupe “a sorti le fusil pour me tuer, mais leur chef a dit non. C’est (à ce moment) là que je me suis sauvé”, se souvient-il.
Rançonnés, plusieurs villages sont sous la menace
Les exactions de ce type se sont multipliées depuis le début de l’année au fur et à mesure que le groupe gagnait en puissance et en équipement.
“Ils ont des tenues neuves, des armes neuves, des rangers neufs, certains ont même des gilets pare-balles”, affirme un ancien chef d’une milice antibalaka de la zone, reconnaissant que ni lui, ni les autres groupes d’autodéfense autoproclamés ne peuvent faire le poids face à un tel ennemi.
“Chaque mois, ils rançonnent les villages. 1,5 million de francs CFA (2.283 euros) pour un grand village, 500.000 (761 euros) pour un petit. Les éleveurs doivent leur payer au moins un bœuf par semaine, en échange de leur protection”, ajoute-t-il.
Ceux qui refusent risquent de tout perdre. Mamadou Moktar, éleveur peul d’Amada-Gaza, peut en témoigner. Le groupe, censé protéger les éleveurs, lui a volé 40 bœufs, soit plus de huit millions de FCFA (plus de 12.000 euros).
En réaction à ces attaques, la Minusca a entamé depuis le 12 avril des actions militaires, tuant des dizaines de combattants du Siriri. Ce jour-là, le groupe qui avait érigé un barrage, a ouvert le feu sur une patrouille de l’ONU qui a répliqué.
Quatre rebelles, dont le chef des opérations militaires, Mahamat Djibrila, sont morts. “Djibrila croyant dur comme fer à ses grigris a chargé le blindé de l’ONU“ et a été abattu, raconte une source sécuritaire.
Divisions au sein du groupe
Affaibli, le Siriri est allé chercher des renforts plus au nord, au sein de deux autres groupes armés, le FDPC (Front démocratique du peuple centrafricain) d’Abdoulaye Miskine et les 3R (retour, réclamation, réconciliation), de Sidiki.
Ces renforts semblent avoir leur propre agenda. Ils occupent le village de Nofou, fief d’origine du Siriri dont les premiers combattants se sont, eux, relocalisés dans le village de Dilapoko.
“Il y a maintenant des divisions entre ceux qui acceptent de négocier et ceux qui refusent”, explique une source sécuritaire.
L’arrivée de ces renforts coïncide avec l’augmentation des exactions contre la population et des attaques contre l’ONU. Début juin, le Siriri a tué un Casque bleu et en a blessé sept autres dans une embuscade qui a coûté la vie à seize rebelles.
Le groupe, qui veut venger la mort de son chef des opérations, entend aussi lutter contre l’installation d’avant-postes dans sa zone d’action où les Casques bleus tanzaniens en ont déjà construit quatre et s’apprêtent à en installer un cinquième.
Des actions utiles, mais insuffisantes, prévient une source militaire : “Tant que la frontière avec le Cameroun (proche) ne sera pas contrôlée, ils auront toujours des sanctuaires où se cacher”.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 20 Juil 2018 - 20:11
Citation :
Portugal to send armoured vehicles to CAR
Victor Barreira, Istanbul - IHS Jane's Defence Weekly
20 July 2018
Portugal will deploy six Pandur II 8x8 armoured vehicles and an additional 45 troops to the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA) to provide additional mobility and protection for its contingent.
Plans are being made to deploy the vehicles with the fourth rotation of troops, but a schedule has yet to be fixed, the Portuguese Army told Jane’s.
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 21 Juil 2018 - 19:42
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 24 Juil 2018 - 18:03
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 25 Juil 2018 - 20:00
Citation :
25 juil2018
Le leadership de la MINUSCA à Bambari et à Bouar pour réaffirmer l’engagement pour la Centrafrique
Les visites de terrain du leadership de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), la semaine dernière à Bambari et à Bouar, ont permis de réitérer l’engagement de la Mission aux côtés des autorités et des populations locales pour la paix et l’autorité de l’Etat, a indiqué mercredi en conférence de presse le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro.
« Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, s’est rendu le 21 juillet à Bambari, alors que la ville retrouve le calme après les violences de mai dernier, tandis que le Représentant spécial adjoint, Kenneth Gluck, était à Bouar les 19 et 20 juillet », a dit le porte-parole. Au cours de ces visites, les deux responsables ont rencontré les autorités locales, la société civile, des leaders religieux et – à Bouar - des représentants de groupes armés, et discuté notamment des questions de sécurité et de protection des civils. « Le Représentant spécial a appelé à travailler ensemble et au renforcement de la cohésion sociale, tout en soulignant l’impartialité des casques bleus”, a ajouté le porte-parole.
Dans le domaine de la justice, le porte-parole a indiqué que la MINUSCA apporte un appui multiforme à la session criminelle 2018 actuellement en cours à la Cour d’appel de Bangui. « La MINUSCA avait d’abord soutenu les autorités judiciaires nationales dans la finalisation et à la mise au rôle de certains dossiers qui sont jugés et ensuite dans les préparatifs en vue de la tenue de la session. De même, le projet conjoint MINUSCA/PNUD, a appuyé l’organisation de cette session par des formations pour le renforcement de capacités et des fournitures de bureau. Le soutien se poursuit à travers des appui-conseils tandis que l’état-major intégré de la MINUSCA pour la ville de Bangui appuie les autorités nationales dans la sécurisation de la Cour, où se déroulent ces assises », a-t-il précisé. Sur le plan des droits de l’homme, la MINUSCA a documenté, entre le18 et le 24 juillet 2018, 41 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire affectant au moins 80 victimes. « Par rapport à la semaine dernière, il y a une baisse du nombre des violations et abus mais une hausse du nombre des victimes », a-t-il commenté.
Pour sa part, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, Major Séraphin Embondza, a fait le bilan de la situation sécuritaire durant la semaine écoulée, marquée par « quelques cas de criminalité dans certaines régions mais globalement calme ». « Pour prévenir toute menace contre les civils, la Force, en collaboration avec la police de la Mission, les FACA et les FSI assure la sécurité de certains lieux publics, les églises, mosquées pendant les cultes, et certaines écoles », a déclaré le Major. Il a aussi cité des activités sociales menées par les casques bleus de la Force, en particulier une campagne médicale avec des soins et distribution des médicaments à la population de Bocaranga et Bangassou et une campagne de propreté à Ouanda-Djallé
Le porte-parole de la Police de la MINUSCA, Alioune Kassé, a annoné l’ouverture d’enquêtes sur plusieurs incidents à l’intérieur du pays, notamment « à Kaga-Bandoro contre trois individus qui ont tué une personne au village de Tingui Yallo et à Bambari, contre trois autres personnes, ayant pillé le véhicule d’une ONG avec des vivres destinés aux personnes vulnérables ». « Toujours à Bambari, les casques bleus ont interpelé un individu qui serait le présumé auteur d’un meurtre commis le 15 juillet 2018. La Police de la MINUSCA en compagnie de la Gendarmerie a ouvert une enquête en vue de son déferrement devant les juridictions compétentes », a conclu le porte-parole.
Lors de la conférence de presse, Moureen Lamonge, du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé l’arrivée à Bangui d’une délégation du Fonds. Cette mission a pour but d’engager un dialogue avec les victimes, leurs représentants légaux, les autorités nationales, les agences des Nations Unies et la MINUSCA. « Cette mission est une première étape dans le cadre de l’assistance aux victimes des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba », a-t-elle dit. Une somme d’un million d’euros a été allouée par le Fonds au profit des victimes pour le programme d’assistance aux victimes centrafricaines ». Cette somme « concerne les victimes les plus vulnérables mais nous allons continuer à mobiliser des fonds pour d’autres victimes », a précisé cette responsable.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 25 Juil 2018 - 20:25
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24 juil2018
La gratitude de la MINUSCA à l’égard du génie indonésien
Sa mission au quotidien est de faciliter la mobilité et les conditions de travail des personnels civils et militaire, des humanitaires et enfin des populations centrafricaines. Par la construction de routes, des ponts et de bases pour ne citer que cela, la Compagnie de génie indonésienne de la MINUSCA est chaque jour à pied d’œuvre pour assurer de meilleures conditions d’installation, de travail et de circulation des personnes et des biens en République centrafricaine.
Depuis son déploiement en aout 2017, comme l’indique son commandant, le Lieutenant-colonel Chotman Jumei Arisandy, la Compagnie génie indonésienne, forte de 200 éléments, a donné vie à 54 projets et apporté un support à près de 247 sollicitations, au nombre desquels l’installation de postes de combats et d’observation, la mise en place de lignes de défense et la construction de bases militaires temporaires.
C’est donc pour marquer la reconnaissance de l’ONU pour sa contribution depuis 2014 qu’une cérémonie a été organisée en son honneur, ce mardi 24 juillet 2018 à sa base de Bangui Mpoko. Les 200 soldats de la paix de ce quatrième contingent de la Compagnie de génie indonésienne, dont la mission s’achève en RCA, ont ainsi eu droit à la médaille de la MINUSCA. C’était en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, du commandant de la Force, le Général Balla Keita, ainsi que du directeur des services d’appui à la MINUSCA, Milan Trojanovic, et du commandant de la mission militaire de formation de l'Union européenne (EUTM-RCA), outre plusieurs personnels civils, de police et militaires de la Mission.
« Aucun développement, aucune opération de maintien de la paix ne peut se faire efficacement sans un minimum d'infrastructures en place. […]. La Compagnie d’ingénierie indonésienne a joué un rôle essentiel pour faciliter notre mobilité collective dans toute la République centrafricaine, dans un environnement très difficile », a reconnu le chef de la MINUSCA qui présidait la rencontre. La contribution de l’Indonésie, a-t-il poursuivi, s’est également illustrée au cours d’opérations militaires telles que l’opération Sukula dans le troisième arrondissement de Bangui, ainsi que diverses actions civilo-militaires au bénéfice des populations de leurs zones de responsabilité. Autre sujet de satisfaction, la discipline dans les rangs du contingent en matière d’exploitation et d’abus sexuels : « permettez-moi de saisir cette occasion pour réitérer mes remerciements pour vos efforts visant à respecter la politique de tolérance zéro et à défendre l'éthique et les valeurs des Nations Unies, conformément à la politique du Secrétaire général. Je vous encourage à continuer à respecter ces normes élevées de conduite et de discipline. »
La première participation de l’Indonésie aux opérations de la MINUSCA remonte au mois de mai 2014. Outre la République centrafricaine, le pays a pris part aux efforts de l’ONU pour la paix au Liban, au Darfour, au Mali, en République démocratique du Congo et au Sahara occidental. « Il envisages de fournir 4000 personnels de maintien de la paix d'ici à 2019 ; une augmentation par rapport à l’effectif actuel qui s’élève à 2.694 casques bleus », comme le fait valoir le Lieutenant-colonel Chotman Jumei Arisandy.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 28 Juil 2018 - 18:11
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27 juil2018
Honneurs et mérite aux casques bleus guinéens de la MINUSCA
La base logistique de la MINUSCA, à Bangui, a servi de cadre, le 26 juillet à la décoration en l’honneur de huit officiers individuels de la police des Nations Unies (UNPol) guinéens de la MINUSCA. C’était en présence du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en charge des affaires politiques et de la protection des civils, Kenneth Gluck, du chef par intérim de la composante police de la MINUSCA, le Colonel Ossama El Moghazi, du commandant de la Force, le Général Balla Keita, entre autres personnalités.
Déployés au sein de la Mission depuis le 8 mars 2015, sous le commandement du lieutenant-colonel Amine Fofana, les dix casques bleus guinéens servent au sein de diverses structures de la UNPol. A leur crédit, des investigations criminelles, des formations, la colocation à la Direction des services de Police judiciaire et à la Cour pénale spéciale, ainsi que de la planification des principales activités des UNPols sur le terrain, entre autres.
« Dans ces unités, ils apportent tout leur savoir-faire dans l’accomplissement leurs tâches, dans le seul but de voir la Centrafrique se stabiliser et retrouver la paix définitive dont rêvent ses populations », a indiqué le commissaire par intérim de la UNPol, le colonel Ossama El Moghazi. « La médaille est le témoignage de la reconnaissance, par la haute hiérarchie, du travail bien fait. […] Elle est aussi une invite à plus d’engagement et de professionnalisme », a-t-il dit, les invitant à être « dignes et respectables » et à être irréprochables en matière d’exploitation et abus sexuels.
Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Kenneth Gluck, a, quant à lui, rappelé que « dans un contexte où les tensions intercommunautaires et la criminalité sont des moteurs principaux de la violence, le travail de la police revêt une importance primordiale. Pour cette raison, le travail et l’engagement des UNPols est tellement critique pour la Centrafrique ». Occasion pour lui de saluer le courage, l’intégrité, le professionnalisme et le respect de la diversité dont ils font preuve.
Parmi les récipiendaires, Djenab Bah, l’une des deux femmes récipiendaires. Déployée en RCA depuis le 2 juillet 2017, cette Adjudant-chef de la police guinéenne a déjà assumé plusieurs fonctions au sein de la UNPol, en appui aux Forces de sécurité intérieure et à l’unité d’investigations criminelles de la Cour pénale spéciale. « C’est une chance de porter la médaille des Nations Unies qui n’est d’ailleurs pas donner à tous policiers ou gendarmes. La perception de cette médaille me motive à mener à bon échéant les missions qui me sont assignées et que j’ai toujours faites avec Plaisir », se réjouit-elle. Elle dit n’avoir qu’un souhait : « Apporter ma contribution et mon espérance dans la conduite des enquêtes liées aux crimes internationaux et aux crimes contre l’humanité auprès des FSI ».
Rappelons que la première mission de maintien de la paix à laquelle la Guinée a contribué des forces fut l’Opération des Nations Unies au Congo (ONUC) en 1960. Depuis, la Guinée a déployé des contingents militaires, policiers, officiers d’Etat-major et observateurs militaires dans une dizaine de Missions de paix, notamment au Sahara occidental, au Burundi, au Rwanda, en Haïti, au Soudan du Sud et au Mali.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 29 Juil 2018 - 19:46
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29 juil 2018
La MINUSCA condamne une attaque contre un de ses convois dans le sud de la Centrafrique
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) condamne avec fermeté l’attaque lâche contre l’un de ses convois, vendredi après-midi à 10 km du village de Gambo, sur l’axe Pombolo-Gambo, dans la préfecture du Mbomou, par des présumés anti-Balaka bien renseignés et préparés à commettre leur forfait. Lors de cette attaque deux casques bleus égyptiens ont été blessés. La Mission a ouvert une enquête.
Les casques bleus de la MINUSCA escortaient un convoi logistique de la Mission lorsqu’ils ont été pris pour cible par un nombre indéterminé d’anti-Balaka. Les soldats de la paix ont riposté et les assaillants se sont enfouis.
La MINUSCA rappelle que toute atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considérée comme un crime de guerre et passible de poursuites par la justice nationale ou internationale.
Le 17 juillet dernier, trois casques bleus avaient été blessés alors qu’ils repoussaient une attaque contre le village de Pombolo par d’éléments anti-Balaka. Des assaillants avaient été neutralisés. Les anti-Balaka de la région avaient publiquement menacé les casques bleus de la MINUSCA après l’intervention de ces derniers dans cette opération de protection des populations.
La MINUSCA va déployer des missions à Gambo et à Pombolo pour analyser la situation sécuritaire et identifier les besoins en matière de protection des populations civiles.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 31 Juil 2018 - 21:52
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31 juil2018
La MINUSCA condamne la violence chronique contre les civils dans le sud-est de la République centrafricaine
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) condamne les récentes attaques contre des civils et des soldats de la paix à Pombolo, dans la préfecture du Mbomou, au cours desquelles deux civils ont été tués et 27 blessés le 17 juillet 2018. Trois casques bleus ont également été blessés alors qu’ils tentaient de protéger les civils. Cette attaque est la dernière d’une série de violations des droits de l’homme et de crimes atroces commis dans la Basse-Kotto, Mbomou et Haut-Mbomou dans le Sud-Est de la République centrafricaine (RCA) entre mai et décembre 2017, selon une note d’information publiée par les Nations Unies en date du 31 juillet.
Les enquêtes de la MINUSCA sur les droits de l’homme ont révélé que l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) et les milices locales anti-Balaka étaient les principaux auteurs de ces crimes, dont beaucoup pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Les violations et abus commis par ces groupes armés - notamment les meurtres, les viols, le recrutement et l’utilisation d’enfants et les attaques délibérées contre des sites religieux et des hôpitaux - ont forcé des dizaines de milliers de civils à se déplacer ou à s’exiler en République démocratique du Congo (RDC).
La MINUSCA a identifié 250 auteurs présumés - allant des instigateurs et commandants supérieurs, aux combattants de rang ainsi qu’aux partisans des groupes armés. Ces noms font partie d’un nombre sans cesse croissant de présumés auteurs de crimes atroces dont la poursuite et le jugement demeure impératif afin de briser le cycle d’impunité et de réhabiliter les milliers de victimes pour les pertes et souffrances éprouvées.
La MINUSCA continuera à travailler avec les autorités centrafricaines pour rétablir la sécurité dans le Sud-Est de la République centrafricaine et faciliter le retour des personnes déplacées et des réfugiés. La MINUSCA appelle l’UPC et les milices anti-Balaka opérant dans la région à cesser toutes les attaques contre la population civile et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.
Par RFI Publié le 01-08-2018 • Modifié le 01-08-2018 à 17:18
En Centrafrique, trois journalistes russes ont été tués à environ 200 km de la capitale Bangui. Les trois hommes, reporter, caméraman, et documentariste, ont été retrouvés morts lundi soir à Sibut, L’identité des victimes a été confirmée mardi soir par le ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué. Ce mercredi, les médias indépendants russes ont beaucoup évoqué le professionnalisme des victimes.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a confirmé à la télévision l’identité des trois journalistes tués. Il s’agit du reporter de guerre Orkhan Djemal, du documentariste Alexandre Rastorgouïev et du caméraman Kirill Radtchenko. Maria Zakharova a aussi déclaré que la diplomatie russe n’était pas informée de leur présence en Centrafrique car leur voyage avait été déclaré comme touristique.
Les journalistes collaboraient avec le Centre de gestion des investigations, un projet lancé par l’opposant en exil Mikhaïl Khodorkovski, informe notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche. L’organisme l’a confirmé, les trois journalistes étaient partis il y a quelques jours enquêter sur « les activités de la société militaire privée Wagner » en Centrafrique, une société qui a notamment été active dans l’est de l’Ukraine à partir de l’été 2014.
Que fait cette société privée en Centrafrique ? C’est justement ce que cherchaient à savoir les 3 journalistes assassinés. Depuis le début de l’année, Moscou a déployé des instructeurs militaires, livré des armes et assure même la sécurité du président Touadéra. Selon la rédactrice en chef adjointe du site pour lequel les 3 journalistes travaillaient, ils avaient tenté de s’approcher d’une base présumée du groupe Wagner à Bangui, mais en ont été empêchés au motif qu’ils n’avaient pas d’accréditations. Toujours selon Anastasia Gorshkova, le lendemain, ils ont pris la route pour rejoindre un collaborateur de l'ONU, prénommé Martin qui devait leur servir de fixeur. C'est lui qui leur aurait recommandé le chauffeur, qui est le seul rescapé de l'attaque.
RSF demande une enquête sérieuse et approfondie
L'information sur l'enquête sur la société Wagner est mentionnée dans les médias indépendants russes qui rendent hommage au professionnalisme de ces journalistes. La chaîne de télévision Dodj leur a consacré une émission spéciale dans laquelle on a pu voir le documentariste Vitali Manski très ému. Il avait travaillé avec Alexandre Rastorgouïev qui avait réalisé une dizaine de films. Quant à Orkhan Djemal avait été reporter en Irak, en Libye, Afghanistan. Le motif et les circonstances du drame doivent encore être éclaircis. Les corps des victimes seront rapatriés samedi en Russie.
En France l’'ONG Reporters sans frontières demande aux autorités russes et centrafricaines de mener une enquête sérieuse et approfondie sur la mort des trois journalistes russes en Centrafrique. Ils seraient tombés dans une embuscade mais peu d’informations ont filtré sur l'identité des assaillants et leurs motivations...
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 2 Aoû 2018 - 20:16
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 3 Aoû 2018 - 14:59
Citation :
Milices locales, forces étrangères, la Centrafrique en coupe réglée
International 13:58 03.08.2018(mis à jour 14:20 03.08.2018) URL courte
Après l’affaire des trois journalistes russes tués, retour sur la situation en Centrafrique. Trois ans après la signature des accords de Bangui, le pays fait à nouveau face à ses vieux démons. Le spectre d’un énième coup d’État, la malédiction de son riche sous-sol et l’influence sur son sol d’intérêts étrangers forment un cocktail explosif.
Le fait que l'État centrafricain ne contrôle qu'une petite partie de son territoire n'est un secret pour personne. À commencer par les membres des FACA, les Forces Armées Centrafricaines. Ce jour-là, à en croire la radio locale Ndeke Luka, les forces de sécurité ont fortement déconseillé aux trois journalistes russes, s'aventurant la nuit à bord d'un 4x4, de poursuivre leur trajet en direction de Sibut. Peine perdue. La suite est connue.
La ville de Sibut n'est pourtant qu'à 180 kilomètres au nord-est de Bangui, la capitale centrafricaine, naguère sous les feux des projecteurs, terrassée qu'elle était par une guerre fratricide. Sitôt les accords de Bangui signés, et une petite paix rétablie, l'envers des projecteurs médiatiques éclairera moins les 80% du territoire qui échappent au contrôle du gouvernement centrafricain.
«Aujourd'hui, l'État est très inconfortablement installé, puisque l'ex-Séléka rassemblée derrière le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) contrôle près de 80% du territoire. Ils sont éparpillés entre le Nord, le Centre et l'Est du pays», rappelle pour Sputnik Amadou Ba, chercheur associé au Groupe Afrique au sein de l'Institut Prospectives et Sécurité en Europe (IPSE).
L'acronyme n'est qu'une restitution, ou une réminiscence, d'un slogan. Celui de la Séléka, «la coalition» en langue locale Sango, officiellement dissoute en septembre 2013. En mars 2013, ces groupes armés, composés en grande partie de miliciens tchadiens ou soudanais marchaient sur Bangui et renversaient le Président François Bozizé. La troisième guerre civile centrafricaine était déclenchée. Bilan: 3.000 morts et plus d'un million de déplacés.
Les Forces en présence
Des exactions exercées par les Séléka, à majorité musulmane, contre les chrétiens, sont nées les Anti-Balaka. Même si une partie de ceux-ci a fini par «réintégrer les FACA dans le cadre d'un programme DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion), ce qui en fait plutôt des alliés du pouvoir», d'autres factions Anti-Balaka continuent d'écumer l'Ouest. C'est le cas de la localité de Gambo où deux Casques bleus ont été blessés, le 30 juillet dernier, par des éléments appartenant à cette milice.
Toutefois, réduire la question centrafricaine à sa seule dimension communautaire n'est pas pertinent, souligne Thomas Dietrich, ancien haut fonctionnaire français, spécialiste de la Centrafrique, dans une déclaration à Sputnik. D'une part, il note qu'à l'instar de ce qu'on peut observer en République démocratique du Congo voisine, la carte de positionnement des groupes armés se calque sur celle des richesses dont regorge le pays. Le constat est particulièrement valable pour les factions de l'ex-Séléka qui contrôlent des zones riches en pétrole, en diamant ou en or, et jusqu'à établir «des structures qui supervisent expressément les activités minières et sont la réplique de l'administration minière officielle», comme le soulignait, le 23 juillet dernier, le rapport d'experts onusiens sur la situation en Centrafrique. D'autre part,
«Si le mythe interconfessionnel a existé à un certain moment, avec des Anti-Balaka coalisés contre des Séléka venus d'ailleurs (Tchad, Soudan), il s'agit, aujourd'hui davantage, pour beaucoup, de milices sans idéologie politique, dont l'activité consiste à contrôler certaines zones, à racketter les populations, etc.», poursuit Dietrich en relevant, pour étayer le flottement de la ligne idéologique, des alliances contre nature pouvant se nouer entre ex-Séléka et Anti-Balaka.
Le flottement idéologique est typique du cas des «djihadistes chrétiens» des LRA (Armée de Libération du Seigneur), du rebelle ougandais Joseph Kony. Nourrissant, au départ, l'ambition d'instaurer un État théocratique gouverné par les Dix Commandements, «leur marge de manœuvre s'est trouvée, aujourd'hui, fortement réduite dans leur ancien fief de l'Est, du fait notamment, que Kony soit activement recherché, et sous le coup d'un mandat de la CPI [Cour pénale internationale, ndlr]», relève Amadou Ba. Pour Thomas Dietrich, la présence de la LRA en sol centrafricain n'était, en fait, qu'un «faux-nez» pour permettre à des militaires ougandais de prendre part au trafic de certaines ressources, comme les bois précieux.
«Les LRA ont débarqué en Centrafrique vers les années 2009-2010, après avoir été chassés de l'Ouganda et de la RDC. Le Président centrafricain François Bozizé avait appelé les Ougandais pour les combattre. L'objectif de leur incursion est de justifier la présence d'un contingent ougandais sur le sol centrafricain», souligne l'expert français.
La conquête du pouvoir (en Ouganda) n'est plus à l'ordre du jour pour les LRA. Ce serait par contre moins le cas pour les ex-Séléka, nonobstant leur flottement idéologique.
La marche des rebelles sur Bangui est «irréversible»
Ni les accords de Bangui, signés dans l'été 2015, ni les élections générales, qui se sont tenues en fin d'année, n'ont eu d'impact sur les positions des ex-Séléka désireux de reconquérir le pouvoir, qu'ils ont été acculés à lâcher début 2014. Pour cela, ils développeront une double rhétorique, se basant sur la supposée marginalisation des musulmans, qu'ils disent défendre, et en même temps, «l'absence de légitimité» du Président Touadéra.
«Pour le FPRC, le Président Touadera a été mal élu, n'est pas légal. Ils soutiennent que son élection n'a pas été transparente. Vu le rapport de forces en défaveur du gouvernement, il a tout intérêt à dialoguer avec le FPRC qui lui a imposé un nouveau rapport de forces», recommande Amadou Ba, qui estime que si la scission a été brandie, l'objectif du FPRC est bien la conquête du pouvoir. À ce titre, ils sont dans «une marche irréversible vers le pouvoir».
Le «dialogue» a pour cadre «l'Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine», lancée par l'Union Africaine et qui poursuit comme objectif la conclusion d'un accord entre le gouvernement et les groupes armés. Toutefois, «le redéploiement en cours des FACA et l'"opération Sukula" [opération menée pour supplanter les forces de sécurité à des groupes d'autodéfense dans le quartier musulman de Bangui, ndlr], considérés par les factions de l'ex-Séléka comme des actes hostiles envers la communauté musulmane, ont contribué au durcissement de la position de ces groupes», regrettent les experts de l'ONU. Si bien que la défiance règne.
«Lors de plusieurs réunions tenues entre le groupe de facilitateurs de l'Union africaine et des groupes armés, comme celles qui ont eu lieu à Ndélé le 27 mars 2018, des groupes armés ont montré leur puissance militaire en arrivant aux réunions accompagnés de nombreux combattants lourdement armés… L'acquisition de matériel militaire par les forces de défense et de sécurité nationale a provoqué des vagues de réarmement chez certaines factions de l'ex-Séléka, qui pensent que le Gouvernement se prépare à se battre contre elles», souligne le rapport du groupe d'experts de l'ONU.
Un scénario plausible, et finalement classique, dans ce pays où les coups d'État ont souvent constitué le mode d'accès privilégié au pouvoir. En mars 2003, le général Bozizé réussit sa troisième tentative de putsch et s'empare de Bangui, avec le soutien de l'armée tchadienne. Dix ans après, presque jour pour jour, l'ancien protégé de Deby, devenant «peu gérable», est renversé par Michel Djotodia, chef de la Séléka… avec le soutien de N'Djamena.
La Centrafrique à l'intersection des intérêts régionaux et internationaux
Aujourd'hui, le FPRC est dirigé par Noureddine Adam, soutenu militairement et financièrement par le pouvoir de N'Djamena, et qui a ses entrées au Palais rose, la résidence d'Idriss Deby.
«Depuis le début des années 2000, le Tchad contrôle ce qui se passe en Centrafrique. N'Djamena entend développer une sphère d'influence tchadienne en Afrique centrale, au point qu'on dit souvent de la RCA qu'elle est la 24e région du Tchad. Le tout n'est jamais sans rapport avec les richesses dont regorge le sol centrafricain», résume Dietrich.
Le tout, également, ne se passe jamais sans l'aval de Paris, selon cet ancien haut fonctionnaire, qui évoque un lâchage français de Bozizé sur fond d'une sombre affaire de gisement d'uranium. En outre, le coup de pouce tchadien à Djotodia n'était, d'après lui, que le résultat d'un «deal» conclu avec Paris, qui obtenait de Déby qu'il déploie ses troupes dans le Sahel pour prêter main-forte à la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb Islamique. Aujourd'hui, Thomas Dietrich n'exclut pas la conclusion d'un autre deal, pour contrer l'entrée en jeu des Russes en Centrafrique, où ils participent à la formation des forces armées centrafricaines, et où des entreprises privées exercent dans l'exploitation minière.
«Au début les Français ont laissé faire, en disant ça ne fait pas de mal qu'une autre puissance fasse ce qu'ils n'ont pas réussi à faire. Mais la montée en influence russe en Centrafrique a pris de l'ampleur si bien qu'ils se disaient que la situation de cette ex-colonie qu'ils ont longtemps gardée sous tutelle est en train de leur échapper: sociétés de sécurité, sociétés d'exploitations minières, et jusqu'à un proche conseiller en sécurité du Président qui est Russe. Dès lors, il pourrait y avoir une tentative de reprendre pied en Centrafrique, par les Français, par le double truchement du Tchad et des ex-Séléka», analyse Thomas Dietrich.
Y a-t-il un lien quelconque avec l'assassinat des trois journalistes russes? Aucune certitude pour le moment. Alors que des rapports de presse évoquaient la vraisemblance de l'implication des ex-Séléka, Thomas Dietrich relève que la zone de Sibut, où les trois journalistes ont été appréhendés, se situe «un peu en dessous de la zone d'influence des ex-Séléka. Leur implication n'est pas exclue pour autant». Pas plus que ne serait exclue, d'après lui, l'hypothèse que ces journalistes aient été assassinés parce qu'ils enquêtaient sur les activités d'une entreprise russe opérant dans la zone. Cette dernière hypothèse est rejetée en bloc par le Ministère russe des Affaires étrangères, qui l'a qualifiée d'«absurde».
Très tôt, les autorités russes sont revenues sur les modalités de leur présence en Centrafrique. Dans une déclaration officielle publiée, dès mars dernier, sur le site de la diplomatie russe, un responsable des Affaires étrangères informait que les activités d'exploitation minière ont commencé dès le début de l'année 2018, qu'elles s'inscrivaient dans la perspective d'un «développement bénéfique mutuel» (russe et centrafricain). Une assistance militaire et technique a été fournie «gratuitement», avec l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU et dans le respect de l'embargo sur les armes imposé à ce pays.
Pas plus que Dietrich, Amadou Ba ne prétend pas détenir la clé du triple assassinat, tant que l'enquête n'a rien produit. Il avance tout de même l'hypothèse qu'à travers ce forfait, les rebelles veuillent transmettre un message aux Russes. Celui de garder une stricte neutralité dans le conflit qui oppose les rebelles au gouvernement de Bangui.
En se référant à une rencontre entre Touadera et le chef de la diplomatie russe, en octobre 2017 à Sotchi, le FPRC estimerait, en effet, que «les Russes ne sont pas neutres, qu'ils sont du côté de Touadera, dont ils se sont engagés à assurer la sécurité personnelle, et les sites miniers importants où leurs entreprises opèrent, mais pas la sécurité du pays».
Le Groupe d'experts des Nations Unies semble, quant à lui, d'un autre avis. La formation et le matériel militaire apporté par la Fédération de Russie, tout comme les actions menées par la mission militaire de formation de l'UE, ont bien participé du «retour en phase opérationnelle des FACA». Par ailleurs,
«Des instructeurs russes se trouvent actuellement à Sibut et à Bangassou, où ils ont récemment appuyé le déploiement des FACA. Entre le 7 et le 26 mai 2018, ils ont également servi d'escorte à un convoi qui, d'Am Dafok à Bangui, en passant par les villes de Birao, Ndélé, Kaga Bandoro et Bria, transportait des matériaux destinés à la construction d'hôpitaux. À Bria, vingt-quatre instructeurs assurent actuellement la sécurité des hôpitaux dont la Fédération de Russie a fait don, et vingt font de même à Ouadda (préfecture de la Haute-Kotto)», souligne encore le rapport qui cite, entre «autres efforts de médiation», la facilitation entreprise par le conseiller russe du Président Touadera.
Le fait pour les Russes de coopérer avec les autorités légitimes du pays complète le tableau des antagonismes dans ce territoire enclavé d'Afrique centrale. En attendant que les intentions françaises au regard des ex-Séléka s'éclaircissent, comme le suggérait Dietrich, pourrait-on assister à une partie russo-française, par autorités légitimes, rebelles et forces régionales interposés?
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 9 Aoû 2018 - 21:50
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Selon l’ONU, les « instructeurs militaires civils » russes font plus que former les forces centrafricaines
Posté dans Afrique par Laurent Lagneau Le 09-08-2018
Dans la nuit du 30 au 31 juillet, Kirill Radtchenko, Alexandre Rastorgouïev et Orkhan Djemal, trois journalistes russes expérimentés chargé d’enquêter sur la présence de la société militaire privée (SMP) Wagner en Centrafrique par le Centre de gestion des investigations financé par l’opposant Mikhaïl Khodorkovski, ont été assassinés dans les environs de Sibut. Selon Moscou, les trois hommes auraient été victimes de coupeurs de route.
Reste que cette affaire a mis sur le devant de la scène les activités menées par la Russie en Centrafrique, en particulier depuis la livraison d’armes aux forces armées centrafricaines [FACA] et l’envoi de 175 « instructeurs militaires », dont 170 civils.
Théoriquement, les sociétés militaires privées sont interdites en Russie. Mais certaines, comme Wagner, créée par Dmitri Outkine, un ancien du GRU, sont tolérées, car proches du pouvoir. D’ailleurs, elles peuvent rendre de grands services à ce dernier, comme en Syrie ou dans le Donbass (Ukraine) en lui permettant de mener des opérations pour lesquels il n’a pas à reconnaître son implication.
Cependant, le 3 août, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé les médias de faire « tout leur possible pour déformer les informations et les choses réelles concernant la présence des instructeurs russes en Centrafrique ».
Ces « instructeurs militaires civils » ont été envoyés en Centrafrique « à la demande du président de ce pays » et ils « ne participent pas aux combats, ils ne s’occupent que de formation », a ensuite assuré Mme Zakharova.
Seulement, le dernier rapport d’experts des Nations unies relatif à la situation en Centrafrique [.pdf] ne dit pas exactement la même chose. Du moins, ces instructeurs russes ne font pas seulement de la formation. Certes, depuis leur arrivée dans le pays, ils ont assuré deux sessions d’instruction à l’intention des FACA et de la Garde présidentielle centrafricaine. Et une troisième a commencé le 30 mai, à Berengo.
Mais le rapport indique également que des « instructeurs russes se trouvent actuellement à Sibut [là où les trois journalistes ont été assassinés, ndlr] et à Bangassou, où ils ont récemment appuyé le déploiement des FACA. »
Plus loin, le rapport relève que « avec l’appui de la MINUSCA [Mission des Nations unies en République centrafricaine, ndlr], les membres des FACA qui ont été formés ont progressivement été redéployés à Obo, Paoua, Sibut et Bangassou, parfois accompagnés d’instructeurs russes. »
Et d’ajouter : « Même si les partenaires internationaux sont plutôt satisfaits des résultats des FACA dans ces zones, il convient de souligner que les forces ne peuvent pas mener d’opérations sans l’appui opérationnel constant de la MINUSCA [c’est à dire des Casques bleus] et/ou des instructeurs russes, car elles ne disposent ni des capacités ni du soutien logistique requis. »
Par ailleurs, selon le même rapport, ces instructeurs militaires russes – qui sont donc officiellement des civils – assurent des missions d’escorte et de protection. Ainsi, le 10 juin, l’un d’eux a été blessé lors d’un accrochage avec des éléments de l’UPC (Union pour la Centrafrique) à Bambari.
« Entre le 7 et le 26 mai 2018, ils ont également servi d’escorte à un convoi qui, d’Am Dafok à Bangui, en passant par les villes de Birao, Ndélé, Kaga Bandoro et Bria, transportait des matériaux destinés à la construction d’hôpitaux », note le rapport des experts de l’ONU. Ce dernier relève par ailleurs la présence de 24 « instructeurs » russes à Bria et de 20 autres à Ouadda (préfecture de la Haute-Kotto, où l’on y extrait notamment des diamants et de l’or). Leur mission est d’y assurer « la sécurité des hôpitaux dont la Fédération de Russie a fait don. »
Cela étant, ce document n’évoque pas les contrats de prospection minière ou les concessions attribués par Bangui à Moscou. Selon Africa Intelligence, la société russe Lobaye Invest, filiale de M Invest, un groupe fondé par Evguéni Prigojine, un homme d’affaires proche du chef du Kremlin et actionnaire de Wagner, y serait partie prenante.
En outre, le rapport souligne le rôle d’un conseiller russe placé auprès du président Faustin-Archange Touadéra pour les questions de sécurité nationale. C’est à ce titre qu’il a rencontré « à plusieurs reprises des chefs des groupes armés pour s’entretenir de questions liées, entre autres, au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration, à la réconciliation nationale et au partage des revenus de l’exploitation des ressources naturelles entre les autorités locales et nationales. »
Mais les démarches de ce conseiller russe n’ont, à ce jour, été sans succès. « Certains chefs de groupes armés ont dit au Groupe d’experts qu’en ce qui les concernait, ces discussions ne constituaient pas des pourparlers directs avec le Gouvernement mais des négociations avec un partenaire étranger du Gouvernement », relate le rapport.
Et ces groupes armées, notamment ceux de l’ex-coalition de la Séléka, sont d’autant moins disposés à discuter qu’ils estiment que le gouvernement centrafricains, grâce aux livraisons d’armes russes aux FACA, « une solution militaire », indique les experts. Du coup, le trafic d’armes a été relancé, via le Soudan voisin.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 11 Aoû 2018 - 16:34
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MINUSCA
Le Portugal honoré à travers sa Force de réaction rapide au sein de la MINUSCA Ce sont au total 159 casques bleus dont sept femmes de la Force de réaction rapide #Minusca #Portugal qui ont reçu, ce jeudi 9 août 2018, la médaille des Nations Unies pour leur contribution au retour de la stabilité en #Centrafrique. La cérémonie de décoration s’est tenue à leur base de Bangui M’Poko en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, du Commandant de la Force de la MINUSCA, le Général Balla Keita, ainsi que de plusieurs personnels civil et militaires de la Mission.
Citation :
MINUSCA
740 casques bleus du 3ème bataillon mauritanien servant au sein de la MINUSCA ont été honorés de la médaille de la paix des Nations Unies ce 8 aout 2018. Le camp militaire de la #MINUSCA à Bambari a abrité cette cérémonie de décoration présidée par le Colonel Abdellahi Moctar Devoitine, représentant à cette occasion, le Commandant de la Force de la MINUSCA, le General Balla Keita. De nombreuses autorités administratives et personnalités traditionnelles et religieuses locales, de même que des représentants d’organisations nationales et internationales ont pris part à cette cérémonie, comme pour témoigner leur reconnaissance aux casques bleus décorés.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 16 Aoû 2018 - 19:19
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UN Mission in the Central African Republic MINUSCA
Distribution de kit alimentaires aux déplacés internes à Bangassou
Près de 160 tonnes de produits alimentaires en provenance de l’Ouganda ont été acheminées via le Soudan pour venir en aide à 8.000 déplacés internes sur les 20.000 se trouvant dans le Sud-est de la Centrafrique, notamment à Pombolo, Gambo, Rafai, Zemio.
Photos: UN/MINUSCA - Hervé serefio
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 22 Aoû 2018 - 20:10
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22 août 2018
L’opération MINUSCA-FACA dans la sous-préfecture de Paoua permet le retour des déplacés et de l’État dans les zones sinistrées
L’opération militaire « Mbaranga », menée conjointement par les Forces de la MINUSCA et l’armée centrafricaine (FACA) dans la sous-préfecture de Paoua (nord-ouest de la République centrafricaine), a considérablement amélioré la situation sécuritaire et favorisé le retour de la majorité des personnes déplacées dans leurs villages ainsi la présence de l’autorité de l’Etat dans les zones affectées. « Les maires des communes de Mia-Pendé (Betoko), Nana-Baria (Beboura) et de Babeshar (Benamkor) ont été accompagnés et installés par les autorités administratives en collaboration avec le bureau de la MINUSCA de Paoua. L’autorité de l’Etat centrafricain est de retour dans les communes sinistrées il y a quelques mois. Le drapeau de l’Etat, symbole fort de la République souveraine, flotte de nouveau dans les chefs lieu de commune », a indiqué mercredi le chef du bureau de la MINUSCA à Paoua, Addih Alamine Simon, lors de la conférence hebdomadaire.
« L’amélioration de la situation sécuritaire dans la préfecture d’Ouham-Pendé en général et en particulier dans la sous-préfecture a favorisé le retour massif des personnes déplacées dans leur village respectif. Avec la saison des pluies, la paisible population vaque librement les travaux champêtres et autres activités génératrices de revenus », a ajouté le chef de bureau. Il était accompagné du sous-préfet de Paoua, Dieudonné Mokofio. Cependant, le chef de bureau a souligné que la situation sécuritaire sur le terrain reste fragile en raison de l’existence de quelques poches de résistance des groupes armés, d’où la poursuite de l’opération. « Nous n’allons pas tolérer la présence des hommes en armes qui menacent la population dans et autour de la ville de Paoua », a-t-il renchéri.
Intervenant par télé-conférence, le chef de bureau a rappelé que l’opération militaire lancée le 12 janvier 2018 par la MINUSCA, avant d’être rejointe par les FACA, visait à mettre fin aux violences sur la population civile des combattants de Bahar et du RJ dans la sous-préfecture de Paoua ainsi que les mouvements du groupe 3R à Bocaranga, Ngoutere, Mann, Koui, Bang, Ngaoundaye et Ndim. « L’impact de l’opération a permis à plusieurs personnes déplacées de retourner dans leur village. Seules 2.421 personnes déplacées sur 65.000 soit 3,72 % restent dans la ville de Paoua pour diverses raisons », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs plaidé pour le renforcement des effectifs de la Force de l’opération « Mbaranga ».
De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé l’appel du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en République centrafricaine, Kenneth Gluck, aux médias centrafricains en vue de leur implication dans le processus de réforme du secteur de sécurité, lors de l’atelier de formation au profit de journalistes et de chargés de communication. Selon lui, Kenneth Gluck a plaidé pour une forte implication des médias et des journalistes dont « le rôle est déterminant dans la diffusion de l’information correcte sur les activités liées à la réforme du secteur de la sécurité ».
Le porte-parole a également annoncé le déplacement prévu à Paoua de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Coordonnatrice humanitaire, Najat Rochdi, pour une mission humanitaire, avec la Ministre de l’Action humanitaire et réconciliation nationale, Virginie Mbaïkoua. Citant le Bureau de coordination des affaires humanitaires en République centrafricaine (OCHA), il a précisé que « la mission permettra d’analyser les besoins humanitaires, y compris ceux des retournés, et d’apprécier la réponse en cours ».
Le porte-parole a par ailleurs condamné les récentes attaques par des éléments armés qui ont visé les casques bleus de la MINUSCA, d’abord le 18 août par les anti-Balaka, à deux reprises, sur l’axe Mbrés-Ndomété (centre), provoquant trois blessés légers parmi les casques bleus, puis le 20 août, par des éléments du FPRC qui ont ouvert le feu près d’un check-point de la MINUSCA situé à proximité de l’hôpital de Bria. « La MINUSCA condamne ces attaques et rappelle que toute atteinte contre les soldats de la paix est passible de poursuites judiciaires. Elle demande aux groupes armés et aux groupes d’auto-défense de s’abstenir de toute provocation », a-t-il ajouté.
Sur la situation des droits de l’homme, le porte-parole a indiqué que la MINUSCA a documenté, sur l’ensemble du territoire, entre le 15 et le 20 août 2018, 39 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 54 victimes. Les auteurs présumés sont surtout les groupes armés et quelques agents de l’Etat.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 25 Aoû 2018 - 19:00
RIP
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24 août2018
Communiqué du porte-parole du Secrétaire Général sur le meurtre d'un Casque bleu en République centrafricaine
Le Secrétaire général condamne l'attaque perpétrée le 23 août par des éléments présumés anti-Balaka visant la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) au cours de laquelle un Casque bleu burundais a été tué.
Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances à la famille de la victime et au Gouvernement burundais.
Le Secrétaire général rappelle que les attaques visant les forces de maintien de la paix des Nations unies peuvent constituer des crimes de guerre et que des sanctions peuvent être appliquées à l'encontre des auteurs. Il exhorte les autorités centrafricaines à enquêter et à traduire rapidement en justice les responsables.
Le Secrétaire général réaffirme son soutien à la MINUSCA pour protéger les civils et stabiliser la République centrafricaine.