messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: TUNISIE - Actualités et avenir Jeu 8 Fév 2018 - 3:11
Rappel du premier message :
Énorme coup de poignard de la commission de l'UE qui vient de classer la Tunisie sur la liste noire des pays exposés Blanchiment et financement du terrorisme !
En comparaison, le précédent concernant les paradis fiscaux est " mignon" comparé à celui la ! Le pays s'apprête à aller demander 800 millions d'euros sur le marché extérieur.
L'UE joue avec le feu et le pays va durablement " Stagner" et " boiter" et continuer à "payer" sa "révolution". Encore une fois, que des pays extra européen y font partis ! Quid du Luxembourg, ile de Man, Liechtenstein etc avec leur société écrans et opacité financière
Le gouverneur de la banque centrale a été limogé quelques heures après ce qui montre la gravité de la situation
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:11
Abdallah a écrit:
Absolument pas je suis pour la liberté d'expression et d'opinion, tu dit ce que tu veut mais avant de te prendre pour la suisse attend que le pib par habitant au Maroc dépasse celui de la Tunisie.
"Je suis pour la liberté d'expression, mais ne me critique pas!" Eh bien voyons.
Ton argument est ridicule, suivant ta logique des choses, tu n'as pas le droit de critiquer le Maroc, puisque son PIB dépasse celui de la Tunisie.
Dernière édition par Nova le Lun 1 Mar 2021 - 22:12, édité 1 fois
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:12
Et toc marque dans tes dents !
Tu vois ton pays est à 200$ de PIB pr habitants en moins donc tu n’es pas là suisse
PS: si le smic marocain est supérieur au votre (et de très loin) , plus du double même )c’est valable comme indicateur pour se prendre pour la Suisse ?
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
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Abdallah sergent
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:21
Nova a écrit:
Abdallah a écrit:
Absolument pas je suis pour la liberté d'expression et d'opinion, tu dit ce que tu veut mais avant de te prendre pour la suisse attend que le pib par habitant au Maroc dépasse celui de la Tunisie.
"Je suis pour la liberté d'expression, mais ne me critique pas!" Eh bien voyons.
Ton argument est ridicule, suivant ta logique des choses, tu n'as pas le droit de critiquer le Maroc, puisque son PIB dépasse celui de la Tunisie.
Les premiers a critiquer ceux qui leur plaisent pas en Tunisie c'est les tunisiens "oui oui ils ont le droit" donc pas du tout
Pour le Maroc je vois pas ou tu ma vu critiqué ou juste émettre un avis
Dernière édition par Abdallah le Lun 1 Mar 2021 - 22:28, édité 1 fois
Abdallah sergent
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:24
Fahed64 a écrit:
Et toc marque dans tes dents !
Tu vois ton pays est à 200$ de PIB pr habitants en moins donc tu n’es pas là suisse
PS: si le smic marocain est supérieur au votre (et de très loin) , plus du double même )c’est valable comme indicateur pour se prendre pour la Suisse ?
Je t'ai dis 3 fois kho un truc sur le Maroc je dis ni oui ni non je suis pas marocain
Tu te prend meme pour les USA, si c'est pas en rapport avec la Tunisie ça me concerne pas
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:27
Abdallah a écrit:
Fahed64 a écrit:
Et toc marque dans tes dents !
Tu vois ton pays est à 200$ de PIB pr habitants en moins donc tu n’es pas là suisse
PS: si le smic marocain est supérieur au votre (et de très loin) , plus du double même )c’est valable comme indicateur pour se prendre pour la Suisse ?
Je t'ai dis 3 fois kho un truc sur le Maroc je dis ni oui ni non je suis pas marocain
Tu dis meme les USA si il y a pas la Tunisie je repond pas
Et donc ton point de vue sur la situation politique et économique de ton pays ?
Tu as peur d’en parler ou la aussi ça te concerne pas et tu t’intéresses seulement à la génétique entre -3000 avant JC et 1956 après JC ?
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:31
Abdallah a écrit:
marques a écrit:
Abdallah a écrit:
A défaut de pas pouvoir t'intéressé a la politique de ton pays je suppose...
ma question sur la situation économique et financière de la Tunisie a l'air de te déranger
Absolument pas je suis pour la liberté d'expression et d'opinion, tu dit ce que tu veut mais avant de te prendre pour la suisse attend que le pib par habitant au Maroc dépasse celui de la Tunisie.
Mec tu est vraiment out , mais regarde juste vos émissions où vos intellectuels tt genre compris ne manquent aucune occasion pour parler de l'exemple marocain, tiens voila sert toi :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:35
Le smig en Tunisie a peine 125 euro
Et au Maroc ?? bah de 250 euro par mois c'est a dire le double
Abdallah sergent
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 22:37
Fahed64 a écrit:
Abdallah a écrit:
Fahed64 a écrit:
Et toc marque dans tes dents !
Tu vois ton pays est à 200$ de PIB pr habitants en moins donc tu n’es pas là suisse
PS: si le smic marocain est supérieur au votre (et de très loin) , plus du double même )c’est valable comme indicateur pour se prendre pour la Suisse ?
Je t'ai dis 3 fois kho un truc sur le Maroc je dis ni oui ni non je suis pas marocain
Tu dis meme les USA si il y a pas la Tunisie je repond pas
Et donc ton point de vue sur la situation politique et économique de ton pays ?
Tu as peur d’en parler ou la aussi ça te concerne pas et tu t’intéresses seulement à la génétique entre -3000 avant JC et 1956 après JC ?
Politique nous sommes passer d'un coup du parti unique a 200 partis je pense avec le temps 2/3 se degageront et se sera plus stable.
Économie il y a des problèmes sociaux économique d'ailleurs une des raisons de la révolution qui demande être resolu
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 1 Mar 2021 - 23:13
Merci pour ton analyse profonde et pointu
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Arbalo Commandant
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 1:09
Ou sont les vaccins 3aychek khouyé ????
RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 1:29
1000 doses ont été offert par les UAE a la Presidence de la Republique Tunisienne ce qui a provoquer un scandale
_________________
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Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 1:42
Ce qui a provoqué un scandale c’est que les doses ont été administrées de manière opaque aux « élites » du « régime » .... ça fait tâche pour l’exemplaire démocratie de la région
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Abdallah sergent
messages : 222 Inscrit le : 01/12/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 6:49
Fahed64 a écrit:
Ce qui a provoqué un scandale c’est que les doses ont été administrées de manière opaque aux « élites » du « régime » .... ça fait tâche pour l’exemplaire démocratie de la région
Le gouvernement emirati a offert 1000 doses de vaccin au président et c'est la commission en charge de la lutte contre la corruption au parlement qui a sorti l'info donc oui exemple démocratique, vu que c'est pas partout ou tu peut critiqué ou accusé le chef de l'etat.
Je suis pas dans "le coeur" du president mais sûrement il a pas communiqué par ce que c'est un nombre insignifiant mais se sera utilisé par l'opposition c'est de bonne guerre
Abdallah sergent
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 8:30
Le président de la république a confirmé que les EAU lui avait offert des doses pour lui, mais il a envoyé direct a la direction général de la santé militaire.
Abdallah sergent
messages : 222 Inscrit le : 01/12/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 10:09
Via un communiqué rendu public sur sa page officielle, l'antenne tunisienne de l’organisation I WATCH a appelé le président de la République, Kais Saied à mettre au clair le sujet des doses de vaccin offertes par les Emirats arabes unis.
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 16:49
Bon cela semble s'accélérer du côté des tunisiens pour leur projet de port en eau profonde.
Le projet est sérieux et la volonté politique aussi.
Ce qui est intéressant, c'est que c'est un cabinet allemand qui se charge de tout ( étude, prospection, recommandation, appel d'offre etc).
Plusieurs points important:
- Le port D'Enfidha sera en concurrence direct avec le projet de port de Cherchell en Algérie.
- En gros, premier construit premier à réussir puisque les autres ports méditerranéens sont eux aussi entrain de s'agrandir pour capter plus de flux.
- Si le projet réussi, la Tunisie ambitionne ( avec l'aide de la France) de devenir une autre porte d'entrée africaine en plus de l'Egypte mais de surtout du Maroc.
- Le port devrait être opérationnel en 2026 et arriver plus ou moins à maturité vers 2030. Cela donnera une capacité logistique à la Tunisie qui leur permettront de revenir dans le jeux de la course aux délocalisation / relocalsation. Je rappel que le Smic tunisien est 2 fois moins élevé qu'au Maroc ....
- En gros ça nous donne une bonne décennie pour tracer et monter ne gamme sinon on se retrouvera avec un concurrent de plus dans la région qui sera "moins" chère et avec des capacités portuaire similaire.
- Ce port est littéralement la bouée de sauvetage pour ce pays si il entrevoit un développement économique quelconque.
- À l'horizon 2030 donc il se peut qu'il y a ait donc 3 ports en eau profonde chacun représentant "une route" possible pour un hinterland africain ou un redéploiement vers d'autre port africain. Donc 3 pays du Maghreb chacun voulant faire la même chose être la seule ou l'une des portes d'entrée du continent via la méditerranée.... La gueule de l'UMA .... les tunisiens auront besoin des algériens pour exporter via l'Afrique, donc seront concurrents des algériens
Et c'est la ou cette video de Caspian Report prend tout son sens ....
Bref, l'avance que l'on a actuellement il faut impérativement la consolider et passé à l'étape supérieur en terme de développement économique
Citation :
Port en eaux profondes d’Enfidha : A quand le premier coup de pioche ? (1/2)
Dans une déclaration accordée récemment à l’Agence TAP, le PDG de la Société de gestion du Port Enfidha, Chokri Laamari, a annoncé trois nouvelles concernant ce mégaprojet logistique dont on parle depuis 2007.
Abou SARRA
Il s’agit de l’ouverture, le 24 novembre 2020, des plis pour connaître la Banque d’affaires qui sera chargée de définir les conditions et cadres réglementaires devant régir l’exploitation de ce port en eaux profondes (PEP), de l’ouverture des plis, en avril 2021, pour connaître le concessionnaire qui sera retenu pour construire le port, et le démarrage, vers fin 2022, des travaux de réalisation de l’ouvrage.
Quel crédit donner à ces annonces ?
A priori, il s’agit de bonnes nouvelles et on ne peut que s’en féliciter compte tenu du fait que cet ouvrage pourrait booster les échanges extérieurs de la Tunisie et la création de la valeur ajoutée à travers la zone logistique et économique qui jouxtera l’ouvrage.
Toutefois, au regard des multiples fausses promesses, faites antérieurement à ce sujet, nous sommes tentés, d’émettre des réserves quant à leur crédit.
Pour ne citer que le même Chokri Laamari, il avait déclaré en février 2020, aux médias, que « les travaux de la Phase 1 du projet (construction du port) démarreront en septembre 2020 ».
Dans un autre entretien avec les médias, il avait déclaré que «le premier coup de pioche pour la construction du port devrait être donné au cours du 2ème semestre de 2021», et que « début 2024 la 1ère partie du port en eaux profondes d’Enfidha entrera en exploitation».
Avant lui, plusieurs ministres et autres décideurs qui se sont succédé à la tête du ministère du Transport avaient annoncé de fausses dates pour le démarrage des travaux.
Intervenant, le 18 décembre 2018, à l’occasion d’une rencontre sur « le transport et la logistique au service du commerce et de l’investissement », le directeur général de l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP), Sami Battikh, avait déclaré que «le démarrage des travaux de construction aura lieu à la fin de l’année 2019», le port devant entrer en exploitation à la fin de l’année 2022 ou au début de l’année 2023.
Deux mois après, plus exactement le 21 février 2019, participant à un débat sur « le transport aérien et maritime vers les pays africains », le ministre du Transport de l’époque, Hichem Ben Ahmed, avait lui aussi annoncé que « les travaux de réalisation du port en eaux profondes d’Enfidha vont démarrer en décembre 2019».
Dix gouvernements et douze ministres du Transport…
Cela pour dire que les 10 gouvernements et les 12 ministres du Transport qui se sont succédé depuis le soulèvement du 14 janvier 2011 ont été incapables de faire démarrer ce mégaprojet structurant hautement géostratégique.
Au même moment, les sites méditerranéens concurrents ont mis les bouchées doubles, soit pour construire des ports en eau profonde (cas de celui de Cherchell en cours de construction en Algérie), soit pour accroître la capacité de ceux qui existent (cas du port en eaux profondes de Tanger au Maroc, et de Marsaxlokk de Malte et Gioia Tauro d’Italie), arrivés au maximum de leurs capacités.
Mention spéciale pour l’Egypte qui a vu trop grand. Ce dernier pays, en élargissant le Canal de Suez, a créé ce qu’on appelle «un rail maritime» Gibraltar-Suez en direction de l’Asie.
Cette nouvelle ligne aurait, logiquement, court-circuité le futur port en eaux profondes d’Enfidha. Car, pour venir spécialement à Enfidha, les bateaux devront sortir de ce rail au prix d’un “surcoût“.
Est-ce à dire pour autant que la rentabilité du Port en eaux profondes d’Enfidha est compromise avant même qu’il ne voie le jour. Nous essayerons de répondre à cette question dans la deuxième partie de cet article.
A propos du PEP d’Enfidha:
La création du Port en Eaux Profondes (PEP) et d’une zone d’activités économiques et logistiques à Enfidha s’inscrit dans le cadre de la politique portuaire engagée par la Tunisie pour répondre aux exigences de son économie et au développement du trafic de transbordement des conteneurs dans la région.
Ce projet vise, d’une part, à faire de la Tunisie un pôle international du commerce et des services tout en favorisant son intégration dans l’économie mondiale, et, d’autre part, le renforcement de la création d’emploi.
Ce projet s’étend sur une superficie de 1 000 hectares avec une profondeur de 17 mètres, un quai spécialisé dans le traitement des conteneurs dont la longueur est de 3 600 m, et un quai spécialisé pour les vrac avec une longueur de 1 400 m.
La capacité du port à la fin de la construction du projet sera de 5 millions de conteneurs EVP, et pour 4 millions de tonnes pour le trafic de vrac.
Les objectifs du projet
Moderniser l’infrastructure portuaire par la création d’un port de nouvelle génération. Profiter des économies d’échelle par l’exploitation de navires de 80 000 tonnes de port en lourd au lieu de 25 000 tonnes actuellement. Attirer une partie du trafic de transbordement des conteneurs et des marchandises en vrac dans le bassin méditerranéen. Créer une synergie entre le port et la zone d’activités économiques et logistiques de la région et assurer l’intégration des différents modes pour le développement du transport multimodal. Réalisation du projet
Ce projet sera réalisé en trois phases :
Phase I: Un espace pour le terminal à conteneurs de 82 ha avec un quai de 1 500 m et un terminal polyvalent de 28 ha avec un quai de 1120 m; Phase II : Extension de la superficie de l’espace pour le terminal à conteneurs de 35 ha et le prolongement du quai sur une longueur de 700 m. Phase III : Extension de la superficie de l’espace pour le terminal à conteneurs de 80 ha et le prolongement du quai sur une longueur de 1 400 m ; extension de la superficie du terminal polyvalent à 35 ha et prolongement du quai de 280 m.
Port en eaux profondes d’Enfidha : A l’horizon, une rude concurrence (2/2)
En prévision de la vive concurrence que vont livrer les ports en eaux profondes (PEP) et autres logistiques portuaires en Méditerranée, au futur port en eaux profondes d’Enfidha, les autorités portuaires tunisiennes sont amenées à agir à deux niveaux : adapter le futur PEP aux exigences de la concurrence et harmoniser son l’activité avec celles des six ports commerciaux du pays.
Abou SARRA
Concernant le premier volet, le gouvernement tunisien a chargé le bureau d’études allemand «HPC» pour mette à niveau l’étude de faisabilité technico-économique du projet (laquelle étude date depuis 2007) et pour l’adapter aux nouvelles exigences de compétitivité et de rentabilité.
En dépit de la concurrence le PEP d’Enfidha demeure rentable
Les conclusions de la nouvelle étude sont rassurantes pour peu que certaines conditions soient réunies. En effet, le bureau d’études allemand (HPC) a démontré que « le port en eaux profondes d’Enfidha (PEPE) reste bancable et rentable. Il pourrait capter 10% au moins de la hausse du trafic maritime international, à la seule condition qu’il soit construit avant celui de Cherchell en Algérie. Les travaux de construction de ce dernier étant actuellement suspendus en raison d’un différend avec un constructeur chinois ».
Le PEP d’Enfidha pourrait, également, grignoter une part de marché en exploitant la saturation des PEP de «Marsaxlokk» de Malte et «Gioia Tauro» d’Italie, arrivés au maximum de leurs capacités.
En somme, ce que recommande le bureau d’études allemand aux tunisiens est de faire démarrer, dans les meilleurs délais le projet du PEP d’Enfidha et surtout de le faire avant d’autres pays…
Abstraction faite de cet incident, les entreprises françaises sont en lice pour remporter ce marché de 3,3 milliards de dinars. A cette fin, le cluster maritime tunisien, créé en juin 2018 en collaboration avec le cluster maritime français lors de la Saison Bleue en Tunisie à Bizerte, œuvre avec l’ambassade de France en Tunisie pour que les Français l’emportent ce marché.
Lors d’un entretien accordé à econostrum.info, pendant le Salon Euromaritime (Marseille 4 au 6 février 2020), Ezzedine Kacem, président-fondateur du Cluster maritime tunisien, a déclaré avoir lancé, au mois de février 2020, « un dossier de consultation auprès de six entreprises intéressées dont quatre françaises, une américaine et un consortium turco-chinois », ajoutant qu’il y aura une autre consultation pour l’exploitation et le matériel d’acconage.
Le projet tuniso-français serait d’inscrire le projet du port en eaux profondes d’Enfidha dans la cadre de «la coopération Nord/Sud».
Concrètement, l’idée serait, d’après Ezzeddine Kacem, « de tracer un axe de coopération entre l’Europe et le Nord du bassin méditerranéen par la France et le continent africain par la Tunisie ».
Quid de l’impact du projet sur les ports commerciaux du pays
S’agissant du deuxième volet, il concerne la délicate répartition du trafic entre le futur port en eaux profondes et les six ports commerciaux de la Tunisie : Bizerte, Radès, Sousse, Sfax, Gabès et Zarzis.
Il s’agit en quelque sorte de mener une étude d’impact du futur port d’Enfidha qui serait en plus un “global harbour” (Port global).
D’après Salem Nabgha, président de la Fédération du transport (UTICA), qui s’exprime dans le cadre d’une interview accordée à un magazine de la place, «il y a urgence à effectuer une étude d’impact du futur port en eaux profondes sur la pérennité des six ports commerciaux existants. L’ultime but est de faire l’économie de désagréables surprises avec une éventuelle émergence de problèmes sociaux en raison de la baisse d’activité de ces ports et son corollaire, la mise en chômage de milliers de personnes».
Interpellé par les médias sur ce sujet, l’ancien ministre des Finances (2013), Hakim Ben Hammouda (gouvernement de Mehdi Jomaa), avait proposé une stratégie en trois points pour inscrire, dans la durée, l’activité des six ports commerciaux du pays.
Il s’agit de les restructurer, sur un pied d’égalité, de décentraliser une grande partie des activités de Radès et d’opter pour la spécialisation de chaque port.
Ezzeddine Kacem fait une mention spéciale pour deux autres projets, celui de conférer au port de Radès une dimension en le dotant de deux nouveaux quais, et celui de construire, à Skhira, un autre port en eaux profondes pour les pétroliers.
Nous pensons que la Tunisie pourrait, par le canal de la construction du PEP structurant d’Enfidha et de la restructuration de ses six ports commerciaux, fédérer les énergies aux fins de booster les échanges extérieurs du pays et de leur assurer plus de valeur ajoutée à la faveur des zones économiques et logistiques localisées aux environs de ces ouvrages.
Rappelons que le surcoût généré par la mauvaise gouvernance du port de Radès est estimée, selon la Banque mondiale, à 1,2 milliard de dinars en 2019 pour la Tunisie. Ce surcoût provient des pertes au niveau de l’économie d’échelle, de la taxe de congestion et des surestaries des conteneurs (bateaux en rade).
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marques General de Brigade
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 17:23
J'ai lu et ma conclusion est celle-là : une future catastrophe économique ..
moi Banquier, je ne mettrais pas un dinar yéménite ou une roupie afghane dans ce projet ...
Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 17:42
Pas sur marques, c'est un bon projet certes tard mais un bon projet. Le business model est la mais il doivent se presser.
En tout cas c'est leur seul porte de sortie réaliste si ils veulent éviter la vraie catastrophe.
Il est aussi évident qu'il faudra écarter tout syndicat tunisien de la gestion du port
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ralek1 Colonel-Major
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 17:50
HS
On a encore devant nous 4 ou 5 actions à accomplir et on peut dormir tranquille pendant plusieurs années.
1- Intégration de la CEDEAO. 2- Finir un port gigantesque à Dakhla et le relier avec celui de Tanger Med. 3- Finir l'autoroute Tiznit direction Sahara. 4- Une voie ferry Marrakesh / Sahara 5- Modernisation de la douane de Guergarate
Une fois achevés, ces projets mettront fin à tout espoir de concurrence dans la région.
_________________ "C'est un plaisir de faire sauter l'ingénieur avec son propre pétard". William Shakespeare ; Hamlet (1603)
La Tunisie face à l'équation difficile de dégraisser un effectif pléthorique de 650 000 fonctionnaires
En Tunisie, la masse salariale de la fonction publique rapportée au PIB est l’une des plus élevée du monde. Les recrutements après la révolution ont enfanté un mammouth qu’il faut dégraisser pour relancer l’économie du pays. Une équation que le gouvernement est appelé à résoudre, selon le FMI.
La fonction publique tunisienne emploie plus de 650 000 personnes, soit 5% de la population du pays. Un ratio énorme pour un petit pays de 12 millions d’habitants. A titre de comparaison, le Maroc et ses 36 millions d’habitants, soit trois fois la population de la Tunisie, compte seulement 568 149 fonctionnaires!
Conséquence, une masse salariale qui n'a cessé de croître, notamment face à la crise sanitaire du Covid-19 qui a vu de nouveaux recrutements nécessaires au niveau du secteur de la santé. Selon un communiqué du Fonds monétaire international (FMI), dont les experts viennent d’achever les consultations de 2021, elle s’est établie à 17,6% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, soit l’une des plus élevées du monde, contre 10,6% en 2011. Elle pèse 77,5% des dépenses de fonctionnement de l’État.
Un état de fait qui contribue très fortement au déficit budgétaire (11,5% du PIB en 2020, une première depuis 40 ans) et qui réduit conséquemment les marges de manœuvre du gouvernement en matière d’investissement public dont le pays a pourtant grandement besoin pour relancer une économie exsangue depuis une décennie.
Mais comment la Tunisie en est-elle arrivée à ce niveau? A l’origine de cette situation, les recrutements mal étudiés au lendemain de la révolution. Les entreprises publiques et les administrations ont été obligées de recruter des chômeurs afin d’atténuer les tensions sociales post-révolution. Le nombre de fonctionnaires a alors augmenté de 19,5% entre 2011 et 2012. Ainsi, selon l’Institut national de la statistique (INS), le nombre de fonctionnaires est passé de 435 487 en 2010 à 642 918 en 2017, soit une augmentation de 47%.
Ces recrutements sont à l’origine des effectifs pléthoriques dans les administrations, comme dans les entreprises publiques. Le cas de Tunisair, obligée de recruter 1.000 personnes juste pour contribuer à la réduction du nombre de personnes sans emplois alors qu’elle était déjà en sureffectif, illustre les effets de cette politique.
La masse salariale est considérée comme un fardeau pour ces entreprises dont certaines sont déficitaires.
Face à cette situation, les autorités ont été sommées de dégraisser le mammouth qu’est devenue la fonction publique tunisienne. Toutefois, les nombreux gouvernements, qui se sont succédé, n’ont pas réussi à enclencher le processus. Le pays restant en crise économique depuis une décennie et le secteur privé n’offrant pas de véritable alternative en matière de création d’emplois. Réduire les effectifs est une mesure impopulaire qu’aucun gouvernement ne souhaite prendre. Et les partis politiques ne la soutiendraient pas par crainte de perdre des sympathisants.
Même le FMI avait été compréhensif face aux gouvernements successifs, la question étant sensible. Avec un taux de chômage qui dépasse les 17% actuellement, une telle mesure pourrait aggraver la situation et rendre les tensions sociales plus explosives.
Seulement, cette fois-ci, après plusieurs reports, le FMI compte vraiment faire avaler à la Tunisie la pilule de réduction de la masse salariale, en contrepartie de nouveaux financements sans lesquels le gouvernement aura du mal à boucler son budget.
Outre la réduction des effectifs via des départs volontaires, l’institution prône les privatisations d’entreprises publiques en crise. Une solution qui pourrait contribuer au développement du secteur privé et réduire les effectifs pléthoriques de la fonction publique tout en contribuant à l’amélioration de la situation des entreprises et donc de l’économie du pays.
Dans tous les cas, avec des syndicats qui ne souhaitent pas perdre leurs avantages, il faudra s’attendre à des tensions sociales au moment de la mise en exécution des directives du FMI.
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 19:54
En ce qui concerne Enfidha c'est effectivement une bon projet qui peut etre le 1er port de la zone Tunisie-Libye-Est de l'Algérie ainsi que des pays du Sahel tel que le Mali, le Niger et le Tchad.
Mais se pose la question du financement alors que le gouvernement tunisien n'arrive pas a bouclé son budget, ainsi que de la gouvernance de se projet avec une classe politique qui passe son temps a se chamailler qu'a developper des projets comme celui-ci....
En ce qui concerne le Maroc, il a de l'avance avec Tanger Med désormais totalement opérationnel et qui arrivera dans quelques années a maturité..N'oublions pas non plus que Nador West Med est en train de sortir de terre... Ainsi que l'extension du port de Casa, le projet du port de Kenitra Atlantique et Dakhla
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Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 20:14
@RED. Il est clair que le Maroc est dans une position bien plus confortable que n'importe quel pays d'Afrique du Nord (sauf Egypte).
Les Tunisiens ne pourront jamais nous concurrence dans le commerce routier transafricain pour la simple et bonne raison que ils n'ont pas de profondeurs stratégique et devrons passer par l'Algérie.
Sans parler du fait que le Sahel actuellement empêche toute projection / concrétisation de cet axe.
Cependant si les Tunisiens vont jusqu'au bout, le risque pour nous marocains est de voir des IDE nous échapper. En effet, ils vont gagner gros avec un port en eau profonde qui fait du transbordement et donc qui sera connecter dans un réseau portuaire plus vaste.
Le gouvernement n'aura plus qu'à créer des zone de libre échanges ( comme TFZ par exemple) et ils pourront comme je l'ai dis revenir dans la course au IDE et métier mondiaux.
D'où l'importance pour nous d'accélérer et de consolider notre présence africaine ( afin de se créer un relais de croissance).
Ce port ne sera pas un concurrent direct de Tanger Med quoi que mais ils sera surtout un concurrent direct du projet algérien.
Si il va de l'avant + NWM .... echec et mat pour Cherchell, les algériens seront condamnés tôt ou tard à être des hinterland marocain et tunisien .... comme dans le passé
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
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Abdallah sergent
messages : 222 Inscrit le : 01/12/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 20:59
Fahed64 a écrit:
Bon cela semble s'accélérer du côté des tunisiens pour leur projet de port en eau profonde.
Le projet est sérieux et la volonté politique aussi.
Ce qui est intéressant, c'est que c'est un cabinet allemand qui se charge de tout ( étude, prospection, recommandation, appel d'offre etc).
Plusieurs points important:
- Le port D'Enfidha sera en concurrence direct avec le projet de port de Cherchell en Algérie.
- En gros, premier construit premier à réussir puisque les autres ports méditerranéens sont eux aussi entrain de s'agrandir pour capter plus de flux.
- Si le projet réussi, la Tunisie ambitionne ( avec l'aide de la France) de devenir une autre porte d'entrée africaine en plus de l'Egypte mais de surtout du Maroc.
- Le port devrait être opérationnel en 2026 et arriver plus ou moins à maturité vers 2030. Cela donnera une capacité logistique à la Tunisie qui leur permettront de revenir dans le jeux de la course aux délocalisation / relocalsation. Je rappel que le Smic tunisien est 2 fois moins élevé qu'au Maroc ....
- En gros ça nous donne une bonne décennie pour tracer et monter ne gamme sinon on se retrouvera avec un concurrent de plus dans la région qui sera "moins" chère et avec des capacités portuaire similaire.
- Ce port est littéralement la bouée de sauvetage pour ce pays si il entrevoit un développement économique quelconque.
- À l'horizon 2030 donc il se peut qu'il y a ait donc 3 ports en eau profonde chacun représentant "une route" possible pour un hinterland africain ou un redéploiement vers d'autre port africain. Donc 3 pays du Maghreb chacun voulant faire la même chose être la seule ou l'une des portes d'entrée du continent via la méditerranée.... La gueule de l'UMA .... les tunisiens auront besoin des algériens pour exporter via l'Afrique, donc seront concurrents des algériens
Et c'est la ou cette video de Caspian Report prend tout son sens ....
Bref, l'avance que l'on a actuellement il faut impérativement la consolider et passé à l'étape supérieur en terme de développement économique
Citation :
Port en eaux profondes d’Enfidha : A quand le premier coup de pioche ? (1/2)
Dans une déclaration accordée récemment à l’Agence TAP, le PDG de la Société de gestion du Port Enfidha, Chokri Laamari, a annoncé trois nouvelles concernant ce mégaprojet logistique dont on parle depuis 2007.
Abou SARRA
Il s’agit de l’ouverture, le 24 novembre 2020, des plis pour connaître la Banque d’affaires qui sera chargée de définir les conditions et cadres réglementaires devant régir l’exploitation de ce port en eaux profondes (PEP), de l’ouverture des plis, en avril 2021, pour connaître le concessionnaire qui sera retenu pour construire le port, et le démarrage, vers fin 2022, des travaux de réalisation de l’ouvrage.
Quel crédit donner à ces annonces ?
A priori, il s’agit de bonnes nouvelles et on ne peut que s’en féliciter compte tenu du fait que cet ouvrage pourrait booster les échanges extérieurs de la Tunisie et la création de la valeur ajoutée à travers la zone logistique et économique qui jouxtera l’ouvrage.
Toutefois, au regard des multiples fausses promesses, faites antérieurement à ce sujet, nous sommes tentés, d’émettre des réserves quant à leur crédit.
Pour ne citer que le même Chokri Laamari, il avait déclaré en février 2020, aux médias, que « les travaux de la Phase 1 du projet (construction du port) démarreront en septembre 2020 ».
Dans un autre entretien avec les médias, il avait déclaré que «le premier coup de pioche pour la construction du port devrait être donné au cours du 2ème semestre de 2021», et que « début 2024 la 1ère partie du port en eaux profondes d’Enfidha entrera en exploitation».
Avant lui, plusieurs ministres et autres décideurs qui se sont succédé à la tête du ministère du Transport avaient annoncé de fausses dates pour le démarrage des travaux.
Intervenant, le 18 décembre 2018, à l’occasion d’une rencontre sur « le transport et la logistique au service du commerce et de l’investissement », le directeur général de l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP), Sami Battikh, avait déclaré que «le démarrage des travaux de construction aura lieu à la fin de l’année 2019», le port devant entrer en exploitation à la fin de l’année 2022 ou au début de l’année 2023.
Deux mois après, plus exactement le 21 février 2019, participant à un débat sur « le transport aérien et maritime vers les pays africains », le ministre du Transport de l’époque, Hichem Ben Ahmed, avait lui aussi annoncé que « les travaux de réalisation du port en eaux profondes d’Enfidha vont démarrer en décembre 2019».
Dix gouvernements et douze ministres du Transport…
Cela pour dire que les 10 gouvernements et les 12 ministres du Transport qui se sont succédé depuis le soulèvement du 14 janvier 2011 ont été incapables de faire démarrer ce mégaprojet structurant hautement géostratégique.
Au même moment, les sites méditerranéens concurrents ont mis les bouchées doubles, soit pour construire des ports en eau profonde (cas de celui de Cherchell en cours de construction en Algérie), soit pour accroître la capacité de ceux qui existent (cas du port en eaux profondes de Tanger au Maroc, et de Marsaxlokk de Malte et Gioia Tauro d’Italie), arrivés au maximum de leurs capacités.
Mention spéciale pour l’Egypte qui a vu trop grand. Ce dernier pays, en élargissant le Canal de Suez, a créé ce qu’on appelle «un rail maritime» Gibraltar-Suez en direction de l’Asie.
Cette nouvelle ligne aurait, logiquement, court-circuité le futur port en eaux profondes d’Enfidha. Car, pour venir spécialement à Enfidha, les bateaux devront sortir de ce rail au prix d’un “surcoût“.
Est-ce à dire pour autant que la rentabilité du Port en eaux profondes d’Enfidha est compromise avant même qu’il ne voie le jour. Nous essayerons de répondre à cette question dans la deuxième partie de cet article.
A propos du PEP d’Enfidha:
La création du Port en Eaux Profondes (PEP) et d’une zone d’activités économiques et logistiques à Enfidha s’inscrit dans le cadre de la politique portuaire engagée par la Tunisie pour répondre aux exigences de son économie et au développement du trafic de transbordement des conteneurs dans la région.
Ce projet vise, d’une part, à faire de la Tunisie un pôle international du commerce et des services tout en favorisant son intégration dans l’économie mondiale, et, d’autre part, le renforcement de la création d’emploi.
Ce projet s’étend sur une superficie de 1 000 hectares avec une profondeur de 17 mètres, un quai spécialisé dans le traitement des conteneurs dont la longueur est de 3 600 m, et un quai spécialisé pour les vrac avec une longueur de 1 400 m.
La capacité du port à la fin de la construction du projet sera de 5 millions de conteneurs EVP, et pour 4 millions de tonnes pour le trafic de vrac.
Les objectifs du projet
Moderniser l’infrastructure portuaire par la création d’un port de nouvelle génération. Profiter des économies d’échelle par l’exploitation de navires de 80 000 tonnes de port en lourd au lieu de 25 000 tonnes actuellement. Attirer une partie du trafic de transbordement des conteneurs et des marchandises en vrac dans le bassin méditerranéen. Créer une synergie entre le port et la zone d’activités économiques et logistiques de la région et assurer l’intégration des différents modes pour le développement du transport multimodal. Réalisation du projet
Ce projet sera réalisé en trois phases :
Phase I: Un espace pour le terminal à conteneurs de 82 ha avec un quai de 1 500 m et un terminal polyvalent de 28 ha avec un quai de 1120 m; Phase II : Extension de la superficie de l’espace pour le terminal à conteneurs de 35 ha et le prolongement du quai sur une longueur de 700 m. Phase III : Extension de la superficie de l’espace pour le terminal à conteneurs de 80 ha et le prolongement du quai sur une longueur de 1 400 m ; extension de la superficie du terminal polyvalent à 35 ha et prolongement du quai de 280 m.
Port en eaux profondes d’Enfidha : A l’horizon, une rude concurrence (2/2)
En prévision de la vive concurrence que vont livrer les ports en eaux profondes (PEP) et autres logistiques portuaires en Méditerranée, au futur port en eaux profondes d’Enfidha, les autorités portuaires tunisiennes sont amenées à agir à deux niveaux : adapter le futur PEP aux exigences de la concurrence et harmoniser son l’activité avec celles des six ports commerciaux du pays.
Abou SARRA
Concernant le premier volet, le gouvernement tunisien a chargé le bureau d’études allemand «HPC» pour mette à niveau l’étude de faisabilité technico-économique du projet (laquelle étude date depuis 2007) et pour l’adapter aux nouvelles exigences de compétitivité et de rentabilité.
En dépit de la concurrence le PEP d’Enfidha demeure rentable
Les conclusions de la nouvelle étude sont rassurantes pour peu que certaines conditions soient réunies. En effet, le bureau d’études allemand (HPC) a démontré que « le port en eaux profondes d’Enfidha (PEPE) reste bancable et rentable. Il pourrait capter 10% au moins de la hausse du trafic maritime international, à la seule condition qu’il soit construit avant celui de Cherchell en Algérie. Les travaux de construction de ce dernier étant actuellement suspendus en raison d’un différend avec un constructeur chinois ».
Le PEP d’Enfidha pourrait, également, grignoter une part de marché en exploitant la saturation des PEP de «Marsaxlokk» de Malte et «Gioia Tauro» d’Italie, arrivés au maximum de leurs capacités.
En somme, ce que recommande le bureau d’études allemand aux tunisiens est de faire démarrer, dans les meilleurs délais le projet du PEP d’Enfidha et surtout de le faire avant d’autres pays…
Abstraction faite de cet incident, les entreprises françaises sont en lice pour remporter ce marché de 3,3 milliards de dinars. A cette fin, le cluster maritime tunisien, créé en juin 2018 en collaboration avec le cluster maritime français lors de la Saison Bleue en Tunisie à Bizerte, œuvre avec l’ambassade de France en Tunisie pour que les Français l’emportent ce marché.
Lors d’un entretien accordé à econostrum.info, pendant le Salon Euromaritime (Marseille 4 au 6 février 2020), Ezzedine Kacem, président-fondateur du Cluster maritime tunisien, a déclaré avoir lancé, au mois de février 2020, « un dossier de consultation auprès de six entreprises intéressées dont quatre françaises, une américaine et un consortium turco-chinois », ajoutant qu’il y aura une autre consultation pour l’exploitation et le matériel d’acconage.
Le projet tuniso-français serait d’inscrire le projet du port en eaux profondes d’Enfidha dans la cadre de «la coopération Nord/Sud».
Concrètement, l’idée serait, d’après Ezzeddine Kacem, « de tracer un axe de coopération entre l’Europe et le Nord du bassin méditerranéen par la France et le continent africain par la Tunisie ».
Quid de l’impact du projet sur les ports commerciaux du pays
S’agissant du deuxième volet, il concerne la délicate répartition du trafic entre le futur port en eaux profondes et les six ports commerciaux de la Tunisie : Bizerte, Radès, Sousse, Sfax, Gabès et Zarzis.
Il s’agit en quelque sorte de mener une étude d’impact du futur port d’Enfidha qui serait en plus un “global harbour” (Port global).
D’après Salem Nabgha, président de la Fédération du transport (UTICA), qui s’exprime dans le cadre d’une interview accordée à un magazine de la place, «il y a urgence à effectuer une étude d’impact du futur port en eaux profondes sur la pérennité des six ports commerciaux existants. L’ultime but est de faire l’économie de désagréables surprises avec une éventuelle émergence de problèmes sociaux en raison de la baisse d’activité de ces ports et son corollaire, la mise en chômage de milliers de personnes».
Interpellé par les médias sur ce sujet, l’ancien ministre des Finances (2013), Hakim Ben Hammouda (gouvernement de Mehdi Jomaa), avait proposé une stratégie en trois points pour inscrire, dans la durée, l’activité des six ports commerciaux du pays.
Il s’agit de les restructurer, sur un pied d’égalité, de décentraliser une grande partie des activités de Radès et d’opter pour la spécialisation de chaque port.
Ezzeddine Kacem fait une mention spéciale pour deux autres projets, celui de conférer au port de Radès une dimension en le dotant de deux nouveaux quais, et celui de construire, à Skhira, un autre port en eaux profondes pour les pétroliers.
Nous pensons que la Tunisie pourrait, par le canal de la construction du PEP structurant d’Enfidha et de la restructuration de ses six ports commerciaux, fédérer les énergies aux fins de booster les échanges extérieurs du pays et de leur assurer plus de valeur ajoutée à la faveur des zones économiques et logistiques localisées aux environs de ces ouvrages.
Rappelons que le surcoût généré par la mauvaise gouvernance du port de Radès est estimée, selon la Banque mondiale, à 1,2 milliard de dinars en 2019 pour la Tunisie. Ce surcoût provient des pertes au niveau de l’économie d’échelle, de la taxe de congestion et des surestaries des conteneurs (bateaux en rade).
Pas de concurrence entre l'Algérie et la Tunisie, les travaux pour raccorder l'autoroute tunisienne et algérienne sont en cours actuellement, plus la transaharienne au sud, et sa travail pour raccorder les chemins de fer, donc les ports et les aéroports tunisiens sont pour l'Algérie et les ports et les aéroports algériens sont pour la Tunisie et il y aura beaucoup d'entreprise algero tunisienne dans le futur inchallah je sais que plusieurs entreprises tunisiennes sont déjà en Algérie comme Telnet par exemple qui va lancer 30 satellites en 3 ans a partir de mars et qui profitera aux deux pays etc etc
Stinger Colonel
messages : 1743 Inscrit le : 18/06/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 21:07
Abdallah a écrit:
Fahed64 a écrit:
Bon cela semble s'accélérer du côté des tunisiens pour leur projet de port en eau profonde.
Le projet est sérieux et la volonté politique aussi.
Ce qui est intéressant, c'est que c'est un cabinet allemand qui se charge de tout ( étude, prospection, recommandation, appel d'offre etc).
Plusieurs points important:
- Le port D'Enfidha sera en concurrence direct avec le projet de port de Cherchell en Algérie.
- En gros, premier construit premier à réussir puisque les autres ports méditerranéens sont eux aussi entrain de s'agrandir pour capter plus de flux.
- Si le projet réussi, la Tunisie ambitionne ( avec l'aide de la France) de devenir une autre porte d'entrée africaine en plus de l'Egypte mais de surtout du Maroc.
- Le port devrait être opérationnel en 2026 et arriver plus ou moins à maturité vers 2030. Cela donnera une capacité logistique à la Tunisie qui leur permettront de revenir dans le jeux de la course aux délocalisation / relocalsation. Je rappel que le Smic tunisien est 2 fois moins élevé qu'au Maroc ....
- En gros ça nous donne une bonne décennie pour tracer et monter ne gamme sinon on se retrouvera avec un concurrent de plus dans la région qui sera "moins" chère et avec des capacités portuaire similaire.
- Ce port est littéralement la bouée de sauvetage pour ce pays si il entrevoit un développement économique quelconque.
- À l'horizon 2030 donc il se peut qu'il y a ait donc 3 ports en eau profonde chacun représentant "une route" possible pour un hinterland africain ou un redéploiement vers d'autre port africain. Donc 3 pays du Maghreb chacun voulant faire la même chose être la seule ou l'une des portes d'entrée du continent via la méditerranée.... La gueule de l'UMA .... les tunisiens auront besoin des algériens pour exporter via l'Afrique, donc seront concurrents des algériens
Et c'est la ou cette video de Caspian Report prend tout son sens ....
Bref, l'avance que l'on a actuellement il faut impérativement la consolider et passé à l'étape supérieur en terme de développement économique
Citation :
Port en eaux profondes d’Enfidha : A quand le premier coup de pioche ? (1/2)
Dans une déclaration accordée récemment à l’Agence TAP, le PDG de la Société de gestion du Port Enfidha, Chokri Laamari, a annoncé trois nouvelles concernant ce mégaprojet logistique dont on parle depuis 2007.
Abou SARRA
Il s’agit de l’ouverture, le 24 novembre 2020, des plis pour connaître la Banque d’affaires qui sera chargée de définir les conditions et cadres réglementaires devant régir l’exploitation de ce port en eaux profondes (PEP), de l’ouverture des plis, en avril 2021, pour connaître le concessionnaire qui sera retenu pour construire le port, et le démarrage, vers fin 2022, des travaux de réalisation de l’ouvrage.
Quel crédit donner à ces annonces ?
A priori, il s’agit de bonnes nouvelles et on ne peut que s’en féliciter compte tenu du fait que cet ouvrage pourrait booster les échanges extérieurs de la Tunisie et la création de la valeur ajoutée à travers la zone logistique et économique qui jouxtera l’ouvrage.
Toutefois, au regard des multiples fausses promesses, faites antérieurement à ce sujet, nous sommes tentés, d’émettre des réserves quant à leur crédit.
Pour ne citer que le même Chokri Laamari, il avait déclaré en février 2020, aux médias, que « les travaux de la Phase 1 du projet (construction du port) démarreront en septembre 2020 ».
Dans un autre entretien avec les médias, il avait déclaré que «le premier coup de pioche pour la construction du port devrait être donné au cours du 2ème semestre de 2021», et que « début 2024 la 1ère partie du port en eaux profondes d’Enfidha entrera en exploitation».
Avant lui, plusieurs ministres et autres décideurs qui se sont succédé à la tête du ministère du Transport avaient annoncé de fausses dates pour le démarrage des travaux.
Intervenant, le 18 décembre 2018, à l’occasion d’une rencontre sur « le transport et la logistique au service du commerce et de l’investissement », le directeur général de l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP), Sami Battikh, avait déclaré que «le démarrage des travaux de construction aura lieu à la fin de l’année 2019», le port devant entrer en exploitation à la fin de l’année 2022 ou au début de l’année 2023.
Deux mois après, plus exactement le 21 février 2019, participant à un débat sur « le transport aérien et maritime vers les pays africains », le ministre du Transport de l’époque, Hichem Ben Ahmed, avait lui aussi annoncé que « les travaux de réalisation du port en eaux profondes d’Enfidha vont démarrer en décembre 2019».
Dix gouvernements et douze ministres du Transport…
Cela pour dire que les 10 gouvernements et les 12 ministres du Transport qui se sont succédé depuis le soulèvement du 14 janvier 2011 ont été incapables de faire démarrer ce mégaprojet structurant hautement géostratégique.
Au même moment, les sites méditerranéens concurrents ont mis les bouchées doubles, soit pour construire des ports en eau profonde (cas de celui de Cherchell en cours de construction en Algérie), soit pour accroître la capacité de ceux qui existent (cas du port en eaux profondes de Tanger au Maroc, et de Marsaxlokk de Malte et Gioia Tauro d’Italie), arrivés au maximum de leurs capacités.
Mention spéciale pour l’Egypte qui a vu trop grand. Ce dernier pays, en élargissant le Canal de Suez, a créé ce qu’on appelle «un rail maritime» Gibraltar-Suez en direction de l’Asie.
Cette nouvelle ligne aurait, logiquement, court-circuité le futur port en eaux profondes d’Enfidha. Car, pour venir spécialement à Enfidha, les bateaux devront sortir de ce rail au prix d’un “surcoût“.
Est-ce à dire pour autant que la rentabilité du Port en eaux profondes d’Enfidha est compromise avant même qu’il ne voie le jour. Nous essayerons de répondre à cette question dans la deuxième partie de cet article.
A propos du PEP d’Enfidha:
La création du Port en Eaux Profondes (PEP) et d’une zone d’activités économiques et logistiques à Enfidha s’inscrit dans le cadre de la politique portuaire engagée par la Tunisie pour répondre aux exigences de son économie et au développement du trafic de transbordement des conteneurs dans la région.
Ce projet vise, d’une part, à faire de la Tunisie un pôle international du commerce et des services tout en favorisant son intégration dans l’économie mondiale, et, d’autre part, le renforcement de la création d’emploi.
Ce projet s’étend sur une superficie de 1 000 hectares avec une profondeur de 17 mètres, un quai spécialisé dans le traitement des conteneurs dont la longueur est de 3 600 m, et un quai spécialisé pour les vrac avec une longueur de 1 400 m.
La capacité du port à la fin de la construction du projet sera de 5 millions de conteneurs EVP, et pour 4 millions de tonnes pour le trafic de vrac.
Les objectifs du projet
Moderniser l’infrastructure portuaire par la création d’un port de nouvelle génération. Profiter des économies d’échelle par l’exploitation de navires de 80 000 tonnes de port en lourd au lieu de 25 000 tonnes actuellement. Attirer une partie du trafic de transbordement des conteneurs et des marchandises en vrac dans le bassin méditerranéen. Créer une synergie entre le port et la zone d’activités économiques et logistiques de la région et assurer l’intégration des différents modes pour le développement du transport multimodal. Réalisation du projet
Ce projet sera réalisé en trois phases :
Phase I: Un espace pour le terminal à conteneurs de 82 ha avec un quai de 1 500 m et un terminal polyvalent de 28 ha avec un quai de 1120 m; Phase II : Extension de la superficie de l’espace pour le terminal à conteneurs de 35 ha et le prolongement du quai sur une longueur de 700 m. Phase III : Extension de la superficie de l’espace pour le terminal à conteneurs de 80 ha et le prolongement du quai sur une longueur de 1 400 m ; extension de la superficie du terminal polyvalent à 35 ha et prolongement du quai de 280 m.
Port en eaux profondes d’Enfidha : A l’horizon, une rude concurrence (2/2)
En prévision de la vive concurrence que vont livrer les ports en eaux profondes (PEP) et autres logistiques portuaires en Méditerranée, au futur port en eaux profondes d’Enfidha, les autorités portuaires tunisiennes sont amenées à agir à deux niveaux : adapter le futur PEP aux exigences de la concurrence et harmoniser son l’activité avec celles des six ports commerciaux du pays.
Abou SARRA
Concernant le premier volet, le gouvernement tunisien a chargé le bureau d’études allemand «HPC» pour mette à niveau l’étude de faisabilité technico-économique du projet (laquelle étude date depuis 2007) et pour l’adapter aux nouvelles exigences de compétitivité et de rentabilité.
En dépit de la concurrence le PEP d’Enfidha demeure rentable
Les conclusions de la nouvelle étude sont rassurantes pour peu que certaines conditions soient réunies. En effet, le bureau d’études allemand (HPC) a démontré que « le port en eaux profondes d’Enfidha (PEPE) reste bancable et rentable. Il pourrait capter 10% au moins de la hausse du trafic maritime international, à la seule condition qu’il soit construit avant celui de Cherchell en Algérie. Les travaux de construction de ce dernier étant actuellement suspendus en raison d’un différend avec un constructeur chinois ».
Le PEP d’Enfidha pourrait, également, grignoter une part de marché en exploitant la saturation des PEP de «Marsaxlokk» de Malte et «Gioia Tauro» d’Italie, arrivés au maximum de leurs capacités.
En somme, ce que recommande le bureau d’études allemand aux tunisiens est de faire démarrer, dans les meilleurs délais le projet du PEP d’Enfidha et surtout de le faire avant d’autres pays…
Abstraction faite de cet incident, les entreprises françaises sont en lice pour remporter ce marché de 3,3 milliards de dinars. A cette fin, le cluster maritime tunisien, créé en juin 2018 en collaboration avec le cluster maritime français lors de la Saison Bleue en Tunisie à Bizerte, œuvre avec l’ambassade de France en Tunisie pour que les Français l’emportent ce marché.
Lors d’un entretien accordé à econostrum.info, pendant le Salon Euromaritime (Marseille 4 au 6 février 2020), Ezzedine Kacem, président-fondateur du Cluster maritime tunisien, a déclaré avoir lancé, au mois de février 2020, « un dossier de consultation auprès de six entreprises intéressées dont quatre françaises, une américaine et un consortium turco-chinois », ajoutant qu’il y aura une autre consultation pour l’exploitation et le matériel d’acconage.
Le projet tuniso-français serait d’inscrire le projet du port en eaux profondes d’Enfidha dans la cadre de «la coopération Nord/Sud».
Concrètement, l’idée serait, d’après Ezzeddine Kacem, « de tracer un axe de coopération entre l’Europe et le Nord du bassin méditerranéen par la France et le continent africain par la Tunisie ».
Quid de l’impact du projet sur les ports commerciaux du pays
S’agissant du deuxième volet, il concerne la délicate répartition du trafic entre le futur port en eaux profondes et les six ports commerciaux de la Tunisie : Bizerte, Radès, Sousse, Sfax, Gabès et Zarzis.
Il s’agit en quelque sorte de mener une étude d’impact du futur port d’Enfidha qui serait en plus un “global harbour” (Port global).
D’après Salem Nabgha, président de la Fédération du transport (UTICA), qui s’exprime dans le cadre d’une interview accordée à un magazine de la place, «il y a urgence à effectuer une étude d’impact du futur port en eaux profondes sur la pérennité des six ports commerciaux existants. L’ultime but est de faire l’économie de désagréables surprises avec une éventuelle émergence de problèmes sociaux en raison de la baisse d’activité de ces ports et son corollaire, la mise en chômage de milliers de personnes».
Interpellé par les médias sur ce sujet, l’ancien ministre des Finances (2013), Hakim Ben Hammouda (gouvernement de Mehdi Jomaa), avait proposé une stratégie en trois points pour inscrire, dans la durée, l’activité des six ports commerciaux du pays.
Il s’agit de les restructurer, sur un pied d’égalité, de décentraliser une grande partie des activités de Radès et d’opter pour la spécialisation de chaque port.
Ezzeddine Kacem fait une mention spéciale pour deux autres projets, celui de conférer au port de Radès une dimension en le dotant de deux nouveaux quais, et celui de construire, à Skhira, un autre port en eaux profondes pour les pétroliers.
Nous pensons que la Tunisie pourrait, par le canal de la construction du PEP structurant d’Enfidha et de la restructuration de ses six ports commerciaux, fédérer les énergies aux fins de booster les échanges extérieurs du pays et de leur assurer plus de valeur ajoutée à la faveur des zones économiques et logistiques localisées aux environs de ces ouvrages.
Rappelons que le surcoût généré par la mauvaise gouvernance du port de Radès est estimée, selon la Banque mondiale, à 1,2 milliard de dinars en 2019 pour la Tunisie. Ce surcoût provient des pertes au niveau de l’économie d’échelle, de la taxe de congestion et des surestaries des conteneurs (bateaux en rade).
Pas de concurrence entre l'Algérie et la Tunisie, les travaux pour raccorder l'autoroute tunisienne et algérienne sont en cours actuellement, plus la transaharienne au sud, et sa travail pour raccorder les chemins de fer, donc les ports et les aéroports tunisiens sont pour l'Algérie et les ports et les aéroports algériens sont pour la Tunisie et il y aura beaucoup d'entreprise algero tunisienne dans le futur inchallah je sais que plusieurs entreprises tunisiennes sont déjà en Algérie comme Telnet par exemple qui va lancer 30 satellites en 3 ans a partir de mars et qui profitera aux deux pays etc etc
la trasaharienne avec daech,eigs, macina etc ?
c'est une plaisanterie ? surtout que quand on sais que les relais a forte croissance en afrique sont a coté de point d'eau(cotes,oasis etc)
Fahed64 Administrateur
messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 2 Mar 2021 - 21:31
Abdallah a écrit:
Pas de concurrence entre l'Algérie et la Tunisie, les travaux pour raccorder l'autoroute tunisienne et algérienne sont en cours actuellement, plus la transaharienne au sud, et sa travail pour raccorder les chemins de fer, donc les ports et les aéroports tunisiens sont pour l'Algérie et les ports et les aéroports algériens sont pour la Tunisie et il y aura beaucoup d'entreprise algero tunisienne dans le futur inchallah je sais que plusieurs entreprises tunisiennes sont déjà en Algérie comme Telnet par exemple qui va lancer 30 satellites en 3 ans a partir de mars et qui profitera aux deux pays etc etc
Tu sais mieux que le cabinet allemand commandité pour dire à ton gouvernement "C'est un bon projet ou pas ?" et qui de plus est payé par l'argent de tes impôts ? ( en assumant que tu en paies...)
Tu crois qu'il suffit de construire un port et les navires vont venir tout seul ?
Tu crois que les algériens vont vous ouvrir leur porte si ils voient que vous allez tuer dans l'oeuf leur propre projet de port centre est ?
C'est simple, le premier qui construit et qui arrive à attirer les armateur aura gagné dixit le cabinet allemand spécialisé.
Si les chinois sont réticents à investir dans le projet algériens c'est parce qu'ils n'ont pas besoin de ce port .... et qu'ils savent que en l'état c'est un projet voué à battre de l'aile donc c'est votre chance
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire