messages : 25537 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: TUNISIE - Actualités et avenir Jeu 8 Fév 2018 - 3:11
Rappel du premier message :
Énorme coup de poignard de la commission de l'UE qui vient de classer la Tunisie sur la liste noire des pays exposés Blanchiment et financement du terrorisme !
En comparaison, le précédent concernant les paradis fiscaux est " mignon" comparé à celui la ! Le pays s'apprête à aller demander 800 millions d'euros sur le marché extérieur.
L'UE joue avec le feu et le pays va durablement " Stagner" et " boiter" et continuer à "payer" sa "révolution". Encore une fois, que des pays extra européen y font partis ! Quid du Luxembourg, ile de Man, Liechtenstein etc avec leur société écrans et opacité financière
Le gouverneur de la banque centrale a été limogé quelques heures après ce qui montre la gravité de la situation
PS: Coucou à " tout le monde le sait" le Maroc n'y figure pas
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babou aime ce message
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Jeu 26 Déc 2019 - 22:45
Surtout que la Tunisie a énormément profité du chaos Libyens pour recevoir cash et avoir depuis le pays.
Les Libyens se sont réfugiés en masse la bas et ont injecté des milliards de dollars dans l'économie.
Erdogan aura un problème de ligne de ravitaillement
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Ven 27 Déc 2019 - 0:04
justement pour ravitailler ses troupes et disposer de base arriere ils auront besoin de la Tunisie...
Sinon ca va devenir chaud mais vraiment chaud en Afrique du Nord...la Libye qui va devenir un enfer entre la Turquie d'un coté et Haftar avec l'Egypte et UAE de l'autre...
En plus, les groupes armée au Sahel sont devenu de plus en plus puissant et violent, 71 morts au Niger il y a quelques jours un attaque de grande ampleur contre une base militaire...encore aujourd'hui 14 morts dans les rangs nigerien...
Bref l'Armée francaise n'ait plus en capacité de contenir ou de neutralisé les groupes armée sahelien....
le President algerien qui voit le chaos a ses portes a reuni son Conseil de Securité...
Le Maroc doit prendre garde si l'Algerie cede on est cuit...
_________________
Fox-One General de Division
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Ven 27 Déc 2019 - 12:32
Peut-être c'est l'occase de faire officiellement la parallèle entre le polisario et les groupes terroristes du sahel. C'est du pareil au même ou pire encore le polisario peut mettre a disposition de ses groupes de l'armement lourd.
FAMAS Modérateur
messages : 7470 Inscrit le : 12/09/2009 Localisation : Zone sud Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Ven 27 Déc 2019 - 13:39
le président Tunisien doit se rapprocher d'un autre pays "Neutre" dans le conflit Libyen, il n'a d'autres choix que le Maroc sur qui il peut compter, quant Kadhafi voulait annexer la Tunisie, lors d'une interview H2 avait déclaré être près d'intervenir militairement
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Ven 27 Déc 2019 - 14:11
FAMAS a écrit:
.... Erdogan soutien les démocraties issues du printemps Arabe alors que SISI&CO essaient de promouvoir les dictatures militaires
Il n'y a pas de démocraties issues du printemps arabe...
Erdogan exécute la mission que lui a assigné l'OTAN en 2010, à savoir soutenir la chute des régimes arabes pour les remplacer par des régimes issus des frères musulmans. C'est l'ancienne secretary Madeleine Albright qui avait été chargée, par l'OTAN, de rédiger un rapport de recommandations sur cela. Son idée est que les rues arabes ne peuvent être encadrées que par des courants religieux et que le mieux pour neutraliser l'islamisme violent qui s'attaque à l'occident, est de le faire contré par l'islamisme politique 'soft' des frères musulmans.. l'empire même s'il prend une pose avec Trump, il n’abandonne pas pour autant son plan........
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FAMAS Modérateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Ven 27 Déc 2019 - 14:17
l'islam politique a échoué au Maroc et en Tunisie pour manque d'expérience et manque de compétences, le président Tunisien est Laïque et je pense que son côté "honnête" est beaucoup plus apprécié par le peuple Tunisien que la soi-disant idéologie islamique d'Annahda même au Maroc on a la même crise, l'Otan n'est pas tout puissant et ne peut rien imposer à des peuples qui ont appris qu'ils pouvaient se débarrasser de leur dictateurs et prendre leur destin en main.
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Anzarane Lt-colonel
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Ven 27 Déc 2019 - 18:47
FAMAS a écrit:
peuples qui ont appris qu'ils pouvaient se débarrasser de leur dictateurs et prendre leur destin en main.
Ce sont ils affranchis pour autant........................par ce que la c'est la décadence.
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
que ce passe-t'il en Tunisie? Ils nous avaient abitué à plus de tolérence ... https://www.google.fr/amp/s/www.tunisienumerique.com/tunisie-une-photo-regroupant-la-presidente-de-la-federation-tunisienne-de-tennis-avec-son-homologue-israelien-fait-des-vagues/amp/
Je me demande si les 150 millions de dollars promis par alger ne sont pas la facture d'uné position ordonnée par ce dernier? On sais que l'Algérie n'ose pas afronter israel de front, et il est possible qu'elle rénumère tunis pour faire le boulot.
Des diplomates tunisiens auraient évoqué une perte de vitesse de leur diplomatie, et avec elle une certaine ingérence se serait mise en place...
Moi après la fuite de Ben Ali j'ai remarqué une libération dans le sens islamiste en Tunisie. Je vis en France depuis 16 ans et les tunisiens avant la révolution ils étaient ultra discret sur leur pratique de l'islam, après la révolution je remarque une explosion religieuse chez la communauté tunisienne.
Ça ne loupe pas..., le député français Meyer Habib appel au boycott touristique de la Tunisie, pour ses positions anti Israël.
Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Dim 16 Fév 2020 - 17:17
Jake Walles - Carnegie - MEC a écrit:
Tunisia’s political and economic model has to be changed if the population is to enjoy freedom and dignity
Tunisia is widely admired as the only success story of the Arab Spring. Its democratic achievements are indeed admirable. The country held free and fair elections in 2011, 2014, and 2019. It enshrined basic rights in a new democratic constitution in 2014. And Tunisia overcame serious security challenges between 2012 and 2015. In contrast to the other countries in the region that faced popular uprisings in 2010–1011—Egypt, Syria, Libya, and Yemen—Tunisia is the only one that emerged as a functioning democracy.
However, today the country seems adrift, unable to move forward either economically or politically. The economy has been stuck for years in a pattern of low growth and high unemployment. And the political system has so far been unable to translate the results of the parliamentary elections of 2019 into an effective government. While popular support for the democratic system remains strong, the lack of progress in the economic and political spheres is putting the country’s democratic transition at risk. Further efforts to address these weaknesses are needed to put the country back on a more secure path.
Tunisians generally describe the essential objectives of the 2011 uprising as “freedom and dignity.” The “freedom” goal has seen much success. Political parties of all stripes compete freely in elections, the press operates largely without restrictions, and a vibrant civil society keeps tabs on the political process. But when it comes to “dignity,” most Tunisians express disappointment in what has been achieved. While the search for dignity has many aspects, a key underpinning is the ability to gain the economic resources to live a life in a dignified way—getting married, owning a home, raising children. Yet Tunisia’s economy has not produced the jobs and economic opportunities that are necessary to enable such a life for many people, especially in the country’s impoverished interior.
Turning this situation around will require significant changes to the Tunisian economic model. Addressing endemic corruption in the system is essential—this was a major theme in the recent elections—but it is not enough. The environment for starting or operating a private business remains much too restrictive. The next government must tackle the web of regulations that stifle the private sector and facilitate corruption. In addition, it needs to create incentives for entrepreneurs to expand beyond traditional export sectors and markets. Tunisia needs to do more to leverage its well-educated workforce and prime location between Europe and Africa to expand the volume and value of its exports.
The presidential and parliamentary elections in 2019 produced an unusual outcome. It brought to power a president, Qaïs Sa‘id, with no previous experience in government and no organized political base, alongside a fractured parliament unable to agree on the composition of a new government. In early January, prime minister-designate Habib Jemli’s proposed cabinet was overwhelmingly rejected by parliament. Sa‘id has now nominated a former finance minister, Elias Fakhfakh, as prime minister. He will have a month to form a government. If he also fails, new elections will have to be held.
Tunisia seemed to emerge from the previous elections in 2014 with the beginnings of a two-party system. The Islamist Ennahda, led by Rashed Ghannouchi, and Nida’ Tounes, founded by the late president Beji Caïd Essebsi, dominated the parliament that was elected in 2014. Between them, these two largest parties held 155 out of 217 seats.
Nida’ Tounes, however, quickly began to unravel in 2015, as its disparate elements lacked a common ideology other than their opposition to Ennahda. Successive splits within the party resulted in a proliferation of smaller parties in the non-Islamist camp. By 2019, Nida’ Tounes itself gained only 1.5 percent of the vote and essentially disappeared from the political landscape.
Ennahda has also lost much ground in recent years, dropping from 27.8 percent of the vote in the 2014 parliamentary elections to 19.6 percent in 2019. Its influence declined further when Jemli, its candidate for prime minister, was unable to win a parliamentary vote of confidence earlier this month. Aside from Ennahda, only one other small Islamist party supported Jemli.
Whether a new government is formed by Fakhfakh, or whether new elections are held, Tunisia’s next government should give priority to addressing the country’s urgent need for economic reform. This will not be easy, as vested interests that have done well under the current system will continue to resist change. Political leaders from a broad swath of parties will need to put aside their ideological differences to focus on the need for economic progress. Sa‘id could play an important role in making this possible. He could, for example, convene stakeholders from government, the business community, and organized labor to begin a dialogue to agree on general principles to move the economy forward.
The country also needs to consider how to reform the political system to prevent a repeat of the results from the 2019 parliamentary elections, when some 20 political parties made it to parliament, not counting independent lists. Only two parties—Ennahda and Nabil Qaraoui’s Qalb Tounes, or Heart of Tunisia Party—got more than 7 percent of the vote. An astonishing thirteen parties made it into parliament with less than 3 percent of the vote. This situation is not healthy for a democratic system, and Tunisia should consider establishing a threshold for parliamentary representation. This would force smaller parties to combine, making for a more manageable, less fractured legislature. This too will not be easy, as changes to the electoral law will require the assent of the existing parliament and its assemblage of small parties.
Tunisia still has much to be proud of in the nine years since it rid itself of the authoritarian regime of former president Zine al-‘Abedin bin ‘Ali. But if it wishes to continue to move forward with its democratic transition, some serious reform is needed to promote economic development and streamline the political process.
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mar 21 Avr 2020 - 22:56
Citation :
Tunisie : les autorités démentent la prise d'assaut du poste frontalier de "Ras Jedir" avec la Libye
Le ministère de l'Intérieur a indiqué que 652 Tunisiens avaient été autorisés à entrer sur le territoire tunisien
Mourad Belhaj | 20.04.2020
Tunisia
AA / Ben Guerdane (Tunisie) / Adel Thabeti, Haitham Mahdhi
Le ministère tunisien de l'Intérieur a démenti, lundi, les allégations selon lesquelles des citoyens tunisiens auraient pris d'assaut le poste frontalier de "Ras Jedir" avec la Libye et seraient entrés de force en Tunisie.
"Suite à ce qui a été diffusé lundi soir 20 avril 2020, concernant l'entrée de force de citoyens tunisiens sur le territoire du pays, le ministère de l'Intérieur tient à préciser que, contrairement à ces allégations, 652 Tunisiens qui se trouvent actuellement du côté tunisien du poste frontalier de Ras Jedir ont été autorisés à entrer sur le territoire du pays", a déclaré le ministère dans un communiqué.
Des vidéos circulant sur Facebook, ont montré des centaines de personnes marchant vers poste frontalier, en provenance de Libye, sur fond de pandémie de coronavirus.
Le ministère tunisien de l'Intérieur a ajouté que "les procédures de franchissement des frontières, ainsi que les procédures sanitaires (pour les rapatriés tunisiens) sont achevées, et ils seront dirigés vers les centres de quarantaine".
Le Premier ministre tunisien, Elyes Fakhfakh, a déclaré, dimanche soir, dans une interview à la chaîne de télévision officielle : "Jusqu'à présent, nous avons autorisé l'entrée de 2700 Tunisiens travaillant en Libye, ce rythme ayant doublé ces derniers jours en raison des problèmes de sécurité (en Libye), et nous avons décidé d'autoriser l'entrée de 200 Tunisiens chaque semaine."
Et d’ajouter que les autorités tunisiennes préparent des centres de quarantaine, pour y accueillir ces Tunisiens, conformément aux mesures de quarantaine obligatoire, imposées afin de prévenir la propagation du virus.
Mustafa Abdel Kabir, un activiste tunisien des droits de l'homme, a déclaré à l'Agence Anadolu : "Il y a environ 5 000 travailleurs (tunisiens) encore en Libye, et la plupart d'entre eux devraient rentrer en Tunisie dans les prochains jours".
La Tunisie est sujette à un confinement général, depuis le 22 mars, et les frontières ont depuis été fermées dans le cadre des mesures prises pour éviter la propagation du coronavirus.
Selon le ministère de la Santé, dimanche soir, la Tunisie comptait 879 cas de Covid-19, dont 38 décès.
Au total, le virus a infecté plus de 2 460 000 personnes dans le monde, plus de 168 000 d'entre elles sont mortes et plus de 643 000 se sont rétablies, selon le site "worldmeter".
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Sam 30 Mai 2020 - 19:43
Citation :
La Tunisie visée par les ÉAU dans le plan du "Nouvel ordre régional" (analyse)
- Des efforts intensifiés sont déployés, depuis des années, par les Émirats arabes unis, pour orienter les politiques internes et externes de certains pays, dont la Tunisie, dans le but de construire un "Nouvel ordre régional"
Afef Toumi | 30.05.2020
Istanbul
AA - Istanbul - Mohamed Raqiboglu
Abu Dhabi tente d’orienter la politique tunisienne pour appuyer le plan du "Nouvel ordre régional", qui vise à détruire les mouvements islamistes et à diriger les politiques de certains pays à travers des outils économiques.
Ayant de faibles capacités militaires, Abu Dhabi a besoin d’alliés régionaux pour construire le Nouvel ordre régional souhaité. Cependant, ce pays du Golfe échoue toujours en présence de la Turquie, qui représente une importante force dans la région.
Des efforts intensifiés sont déployés, depuis des années, par les Émirats arabes unis (ÉAU), pour orienter les politiques internes et externes de certains pays, dont la Tunisie.
Le but est de construire un "Nouvel ordre régional" adéquat aux perceptions des Émirats, et ce, en s’attaquant aux processus démocratiques et en semant la zizanie dans plusieurs pays. Ainsi, on peut facilement conclure que les politiques émiraties provoquent le désordre et l’instabilité dans la région.
Contrairement à l’Arabie saoudite, le partenaire le plus important au sein de la Coalition militaire arabe au Yémen, les Émirats appuient les forces séparatistes dans le sud du Yémen.
Abu Dhabi fournit également un appui financier et diplomatique au Régime de Bachar al-Assad en Syrie et contribue, ainsi, à la destruction de l’unité dans ce pays comme dans d’autres pays, dont la Somalie où les organisations terroristes sont financées par les Émirats, visant à créer une atmosphère d’insécurité pour dominer la région.
Des projets "sales" sont soutenus par Abu Dhabi et son prince héritier Mohammed Ben Zayed, dont l’objectif est de vendre la Palestine à Israël, avec l’aide du planificateur de ces projets, Mohammed Dahlan.
- Appui aux mercenaires
Les projets des Émirats visent principalement à développer des rapports harmonieux avec les forces mondiales, dont les États-Unis, la Russie et la Chine, ainsi qu’à l’obtention d’un pouvoir dans la région.
Les plans émiratis sont la base du Nouvel ordre régional. Ils impliquent, entre autres, la coopération avec les Russes en Libye en finançant les mercenaires de la société Wagner, pour soutenir le général putschiste, Khalifa Haftar, contre le gouvernement légitime reconnu par la communauté internationale.
À travers sa coopération avec le Régime d’al-Assad en Syrie, Abu Dhabi tente d’équilibrer doucement ses relations avec Washington et Pékin, sur les plans économique, culturel et diplomatique.
Ayant de faibles capacités militaires, Abu Dhabi a besoin d’alliés régionaux pour construire le Nouvel ordre régional souhaité. Cependant, ce pays du Golfe échoue toujours en présence de la Turquie, qui représente une importante force dans la région.
C’est pour cette raison qu’Abu Dhabi déploie des efforts intensifiés dans la région où la présence turque est notable, entre autres en Libye et dans les pays en crise.
Ces efforts visent les principaux acteurs dans ces pays, qui refusent de faire partie des plans émiratis au Yémen et en Libye, ainsi que les parties qui œuvrent à développer des rapports neutres et solides avec Ankara, comme le montrent bien les attaques des Émirats contre certains acteurs au Maroc et en Tunisie.
- Les Islamistes visés
L’un des éléments de base dans le plan émirati du "Nouvel ordre régional" est la destruction de tout mouvement islamiste pouvant menacer ses systèmes. Ce plan est exécuté à l’intérieur du pays, dans les pays du Golfe et du Moyen-Orient ainsi qu’à l’échelle internationale.
Au moment où tous les réformistes sont opprimés, surtout les journalistes de critique comme Ahmed Mansour, se poursuit le blocus imposé par l’Arabie saoudite, les Émirats, le Bahreïn et l’Egypte depuis 2017 sur le Qatar, qui accueille d’importantes personnalités du Groupe des Frères musulmans. Un blocus appliqué au niveau de toute la région du Golfe.
À l’échelle régionale également, Abu Dhabi mène une guerre contre plusieurs pays, dont la Turquie, sous prétexte qu’il existe une alliance entre Ankara et les Frères musulmans.
Pour les ÉAU, le Président américain, Donald Trump, représente une opportunité à saisir. En effet, Abu Dhabi est soutenu par Washington dans ses actions de lobbying et continue, en parallèle, à renforcer sa coopération avec les forces mondiales comme la Chine et la Russie.
En réalité, les politiques étrangères hostiles et très ambitieuses des ÉAU dépassent les capacités de ce pays et les ambitions de son élite politique l’empêchent d’agir raisonnablement.
En dépit des répercussions de la crise de la Covid-19 sur l’économie émiratie, Abu Dhabi poursuit ses activités en dehors du pays, entre autres, dans les pays de l’Afrique du Nord, en voulant faire circuler l’idée de l’échec du gouvernement marocain dans sa lutte contre la pandémie et en visant la Tunisie, à travers des campagnes orchestrées sur les réseaux sociaux.
- Attaques contre le Mouvement islamiste en Tunisie
La chaîne al-Arabiya, financée par l’Arabie saoudite et située aux ÉAU, prétend que Rached Ghannouchi, président du parlement tunisien et du Mouvement Ennahdha (islamiste), possède une fortune qu’il a pu saisir par des moyens illégaux.
La chaîne Alghad TV, dont le siège est en Égypte et qui constitue une continuité de l’axe émirati-saoudien, se focalise également sur cette affaire. La chaîne, créée par Dahlan grâce à un financement émirati, vise à promouvoir une fausse image du peuple tunisien qui n’a pas confiance en son gouvernement ni aux enquêtes ayant lieu à ce sujet.
On peut dire que le but des ÉAU est d’influencer les affaires internes en Tunisie à travers des alliés d’Abu Dhabi dans le pays.
Il convient de rappeler qu’Abu Dhabi avait soutenu les protestations contre le Mouvement Ennahdha en 2013 et avait fourni un appui au Parti Nida Tounes (libéral - contre Ennahdha) à l’élection présidentielle de 2014. Plus tard, des tentatives émiraties avaient eu lieu pour briser l’alliance Ennahdha-Nida Tounes, née à la suite des élections.
Abu Dhabi avait aussi soutenu financièrement les protestations anti-gouvernementales de 2018, dans le but de créer une fausse crise, contradictoire aux règles de la diplomatie, en interdisant aux Tunisiennes d’entrer aux ÉAU.
L’orientation des politiques internes en Tunisie par Abu Dhabi se manifeste aussi à travers le soutien de certains ministres et politiciens comme Lotfi Brahem et Nabil Karoui (dirigeant du parti Qalb Tounes - Cœur de la Tunisie), sauf que toutes ces tentatives ont échoué.
Quant au faux problème provoqué à l’encontre de Ghannouchi, certains groupes liés à l’axe émirati-saoudien ont appelé, à travers les réseaux sociaux, à retirer la confiance au gouvernement de coalition (dont Ennadha est membre).
Des personnalités politiques tunisiennes, comme Abir Moussi, ont fortement critiqué Ghannouchi à travers des médias pro-Émirats, dont Al-Arabiya et Sky News. Moussi a considéré que les protestations de décembre 2010 en Tunisie n’étaient pas une révolution.
L’ingérence des ÉAU dans les affaires internes de la région s’est orientée, après la Tunisie, vers la Libye.
- La crise libyenne
On peut dire qu’il existe deux principales raisons pour que le Maroc, la Tunisie et l’Algérie soient visées par les ÉAU.
La première raison est que les acteurs politiques ne sont pas au service de l’Ordre régional mis en place et dirigé par les Émirats et l’Arabie saoudite. Les trois pays adoptent leurs propres politiques relativement indépendantes.
La deuxième raison est l’existence des mouvements islamistes, qu’ils soient minoritaires ou majoritaires, dans ces trois pays de l’Afrique du Nord. Abu Dhabi vise les pays qui ne sont pas sous sa domination et qui tolèrent la présence des mouvements islamistes.
Par ailleurs, les plans émiratis en Tunisie et en Libye sont inter-liés, car Abu Dhabi œuvre à orienter la politique tunisienne de manière à frapper les mouvements islamistes et démocratiques et à jouer un rôle actif dans la guerre civile en Libye ainsi qu’à limiter la présence de la Turquie dans la région.
En dépit de toutes les tentatives des ÉAU de manipuler la situation en Libye, cette dernière est restée neutre pendant la crise, ce qui a gêné Abu Dhabi.
Quant au gouvernement légitime libyen, bien qu’il déclare son soutien à l’Algérie et à la Tunisie, cette dernière avait refusé de laisser passer, à travers son territoire, les aides militaires turques envoyées au gouvernement de Fayez al-Sarraj.
Ceci signifierait que le gouvernement tunisien ne prend pas partie que ce soit avec la Turquie ou bien avec les ÉAU et agit uniquement suivant les intérêts nationaux.
Cependant, Abu Dhabi n’apprécie pas cette position neutre que prend la Tunisie et tient à impliquer ce pays dans les changements de la région de l’Est de la Méditerranée. Il convient de noter que les accords signés entre la Turquie et le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale ainsi que l’appui d’Ankara au gouvernement libyen ont permis à ce dernier de freiner les attaques du général putschiste, Haftar, contre les forces du gouvernement légitime.
L’accord signé entre les gouvernement turc et libyen, en décembre dernier, et l’intervention militaire turque en Libye ainsi que les renforts militaires fournis par Ankara au gouvernement d’al-Sarraj ont perturbé les plans émiratis envisagés dans la région.
Abu Dhabi essaye désormais, en soutenant Haftar et en impliquant la Tunisie dans la crise libyenne, de camoufler son échec et utilise la carte des aides humanitaires comme c’était le cas en Syrie.
Selon le journal Al-Quds al-Arabi, un soutien émirati a été proposé à la Tunisie dans la lutte contre la Covid-19. C’est ce qui a été soulevé lors d’un entretien téléphonique entre Ben Zayed et le Président tunisien, Kaïs Saïed, le 14 avril dernier, et a provoqué des différends politiques en Tunisie.
Certains analystes ont expliqué que cette initiative d’Abu Dhabi vise à attirer la Tunisie et l’impliquer dans l’affaire libyenne, sous le couvert des aides.
L’entretien téléphonique entre les deux dirigeants est intervenu après les échecs successifs de Haftar en Libye et la perte du contrôle des régions situées aux frontières avec la Tunisie.
Abu Dhabi tient à fournir davantage d’appui à Haftar dans l’Est de la Libye et à accorder la responsabilité de le soutenir, dans l’Ouest, à la Tunisie.
En conclusion, de grands efforts sont déployés par les ÉAU pour orienter la politique tunisienne intérieure et étrangère conformément à l’Ordre régional perçu par Abu Dhabi, dont la condition de base est d’éliminer les mouvements islamistes et de limiter la présence de certains pays acteurs dans la région, comme la Turquie.
Les attaques menées par les ÉAU contre les pays de l’Afrique du Nord sont destinées à renforcer le plan émirati, qui vise, entre autres, à entraver le processus démocratique et à s’attaquer à Ghannouchi. Ces pratiques sont également adoptées par certaines parties politiques s’opposant à l’instauration d’une démocratie dans la région.
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Lun 8 Juin 2020 - 2:40
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Sam 18 Juil 2020 - 20:55
Citation :
Tunisie : arrestation d’un terroriste de Daech qui planifiait une attaque contre une unité sécuritaire
- Le terroriste a bénéficié d’une formation approfondie en fabrication des explosifs, selon le porte-parole de la Garde nationale
1 23 | 18.07.2020
Ankara
AA/Tunis/Yosra Ouannes
La Justice tunisienne a ordonné d’arrêter un élément terroriste appartenant à l’Organisation Daech, qui planifiait une attaque contre une unité sécuritaire.
C’est ce qui ressort d’un communiqué, publié samedi par le porte-parole de la Garde nationale en Tunisie, Houssem Eddine Jebabli, sur sa page Facebook.
Jebabli a précisé qu’une opération conjointe des services de renseignement a abouti à l’identification d’un élément terroriste dangereux, appartenant à l’Organisation Daech, et qui a bénéficié d’une formation approfondie dans la fabrication des explosifs. Le terroriste œuvrait à fournir les composants des explosifs.
Et d’ajouter que « le terroriste planifiait une attaque contre une unité sécuritaire, avant qu’il ne soit arrêté et que son plan destructeur soit déjoué ». Jebabli a souligné que l’élément terroriste a été transféré aux services judiciaires spécialisés dans la lutte contre le terrorisme, qui ont ordonné de le mettre en prison, sans donner plus de détails.
Depuis mai 2011, les attaques terroristes se sont succédées en Tunisie, notamment en 2013 lorsque des dizaines d’éléments sécuritaires et militaires ainsi que de touristes ont été tués dans des attentats. Le rythme de ces attaques a diminué, durant les dernières années.
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Ven 23 Oct 2020 - 11:53
Econostrum a écrit:
La France apporte 900 M€ de prêts et de subventions à la Tunisie
La visite de Jean-Yves le Drian à Tunis, jeudi 22 octobre 2020, où il a notamment rencontré le premier ministre Hichem Mechichi, s'est conclue par une série d'annonces. Le ministre français des Affaires étrangères a confirmé l'aide promise à la Tunisie avec le versement d'une première tranche de 100 M€.
Le président français Emmanuel Macron s'est déjà engagé, en juin 2020 lors de la venue à Paris de son homologue tunisien Kaïs Saïed, dans un accord cadre triennal d'un montant de 350 M€ pour "appuyer les politiques publiques tunisiennes dans différents domaines", selon les propos de Jean-Yves Le Drian. Et particulièrement en matière de protection sociale, de gouvernance des entreprises publiques, d'accès au secteur financier et de mobilité urbaine. Les fonds seront débloqués par l'Agence française de développement (AFD) sur la période 2020-2022 avec une première tranche de 150 M€ (dont les 100 M€ cités plus haut) puis deux autres, conditionnées à l'avancement des réformes, de 100 M€ chacune en 2021 et 2022.
Parallèlement, Paris va aider le pays dans sa lutte contre la pandémie en livrant pour 500 000 € d'équipement médical en Tunisie dont des masques, des réactifs pour les tests et dix-neuf respirateurs pour le transfert médicalisé des patients. Jean-Yves Le Drian se dit également prêt à financer la construction d'un hôpital à Gafsa.
La France va également apporter son soutien, à hauteur de 38 M€ de prêts - plus 1 M€ de subventions consentis à la Sonede (Société nationale tunisienne d'exploitation et de distribution des eaux) - pour la station de traitement des eaux de Bjaoua (banlieue ouest de Tunis) destinée à sécuriser l'approvisionnement en eau potable du Grand Tunis.
Jean-Yves Le Drian a également indiqué que la troisième réunion du conseil supérieur de la coopération tuniso-française se tiendrait à Tunis en mars 2021.
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Shugan188 Modérateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Mer 16 Déc 2020 - 22:56
Tunisie: Le ministre des Affaires étrangères a reçu l'ambassadeur d'Algérie
myriam mbarek
Le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi a reçu, mardi 15 décembre 2020, l’ambassadeur algérien en Tunisie, Azzouz Baalal, au siège de son département, a annoncé le ministère des Affaires étrangères via un communiqué.
Suite à la déclaration de l’ancien ministre des affaires étrangères Ahmed Ounaies, qui a critiqué le rôle de l’Algérie dans l’affaire du Sahara et la normalisation avec Israël, Jerandi a souligné que les relations tuniso-algériennes ne seront en aucun cas affectées par des positions officieuses qui n’engagent en rien la Tunisie
Ce dernier, a en outre, transmis les félicitations de Kais Saïed à son homologue algérien, Abdelmajid Tebboune, après sa guérison de la Covid-19, espérant le revoir bientôt en Tunisie, selon la même source.
Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Jeu 17 Déc 2020 - 19:24
Exact Ssi Fahed, d'ailleurs j'ai toujours à un ancien collègue à moi qui était tunisien qu'après la révolution ils nous ont aussi rendu ''service'' vu que les IDE que captent la région maghrébine vont plus pour nous que pour eux Ceci étant ce qui me ''choque'' dans l'article c'est le personnage qu'ils ont construit de Bouazzi qui était tout sauf ce qui était dit..
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: TUNISIE - Actualités et avenir Jeu 17 Déc 2020 - 21:00
C’est un mythe ! C’est la mentalité arabe de « flan nous a volé »
Ils ont pas les infrastructures que nous avons !
Cette niveau entrepreneuriat ils sont au dessus de nous pour le reste Nada.
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
A dream of freedom sparked Tunisia’s revolution. Ten years on, economic reality now threatens it
It is exactly a decade since protests in Tunisia started the Arab Spring movement, but life remains a struggle for those who took to the streets.
When a young street vendor named Mohamed Bouazizi in the Tunisian backwater town of Sidi Bouzid set himself on fire on 17 December 2010, he started a revolution that would spread across his own country and later to much of the Middle East.
Back then, there was hope for change, a new era of prosperity and freedom. But 10 years later, that spectacular moment of joy and liberation has faded away to reveal a sober reality. A small country struggles to find its way despite economic stagnancy, persistent corruption, and stark political and cultural polarisation.
“They say we now have freedom of expression,” says Samar, a 32-year-old from Sidi Bouzid who was a student at the time of revolution. “It may be good. But for others, not for us. Not for the poor. It doesn’t give us enough to eat.”
Tunisia, a north African nation of 11.5 million people, has changed dramatically in the 10 years since Bouazizi’s suicidal act of desperation prompted a 25-day uprising that led to the ousting of the country’s longtime dictator, Zine el-Abedine Ben Ali.
The country has held numerous elections. It changed its entire form of government to strengthen parliament, and adopted a new constitution that enshrines civil liberties and women’s rights while limiting the power of the armed forces.
Tunisia suffered through an ongoing spate of terrorist attacks and assassinations. An estimated 6,000 Tunisians wound up joining Isis, perhaps the highest concentration of any country worldwide. Yet Tunisia managed to hand over power from an Islamist-led government to a secular-led one, and then brokered compromises between the two factions – a rarity in much of the world.
Its first elected president, Mohammed Beji Caid Essebsi, died while in office, and to the relief of Tunisians and the country’s international friends, an orderly succession process followed.
“Tunisia was a largely apolitical society where people discussed football, arts or daily life issues, but no one discussed politics,” said Yousef Cherif, a Tunis-based political analyst. “Now every person in the street has a say in politics, either through Facebook or public squares. This is the major difference. It’s the big change. It’s the major change.”
In a recent talk for the Middle East Institute about his new book, The Ardent Swarm, Tunisian novelist Yamen Manai contrasted the myth and reality of life in sun-blessed Tunisia under Ben Ali, who died in exile last year.
“The image that we had for long years of a touristic country where people came to spend their holidays,” he said. “They thought we were happy. But for most of Tunisians, it looked like a big jail. We didn’t have even the right to dream.”
Corruption pervaded. If you wanted to set up a business, you had to pay a share to the regime’s cronies. Bribes were commonplace. Artists weren’t allowed to speak. Textbooks were censored to exclude references to the aspirations for freedom and liberty that drove the country’s movement to win independence from France.
“We started sleeping for years and years,” he said.
On the day when Bouazizi set himself alight after a police officer shut down his fruit stand, it barely made even the local news. But anger over the young man’s fate, quickly boiled over into local demonstrations. It wasn’t until two days later that the news of mass protests and riots in the town of Sidi Bouzid made a brief mention in international news reports, or was even acknowledged by the government.
But in the meantime, industrious Tunisians were using newly ubiquitous smart phones to spread videos of the protests, a tactic that was repeated in subsequent uprisings that swept through North Africa and the Middle East.
They began in the hinterlands of towns like Sidi Bouzid and Kasserine, and spread to the coastal cities like the labour movement stronghold of Sfax and the capital Tunis, the centre of intellectual life.
By the time Bouazizi succumbed to his injuries at a hospital on 4 January, it was clear something extraordinary was happening in the country.
The speed of the regime’s collapse showed the flimsy nature of Ben Ali’s rule. On 14 January, the former interior minister and his family fled to Saudi Arabia, after being prompted to leave by his own army. Within days, Rachid Ghannouchi, the exiled leader of the Islamist-leaning Ennahdha Party, arrived in Tunis.
“The revolution has a very deep meaning for me,” Mr Ghannouchi said in an interview with The Independent. “Were it not for the revolution I would not be in my country today. The revolution is everything for me, and for my life, and also for generations of Tunsisians who have fought for freedom.”
The changes that took place afterward were momentous. Tunisia went from being one of the most static nations in the world to one of the most dynamic. Protests engulfed the capital and other cities. Islamists, secularists, and leftists struggled against each other.
But be sure that right now, if we all set fire to each other, nothing will change
Mohamed Ali, a Sidi Bouzid grocer
Hundreds of new newspapers were launched, along with political parties and civil society groups. Tunisia emerged as a centre of Arab political change and reform, with think tanks and democracy promotion groups from abroad turning it into their headquarters.
And still, even 10 years later, there has been little change in the rigid divisions that criss-cross Tunisian society. Old prejudices remain. The coastal cities remain wealthy and cosmopolitan. The interior is poor and inward-looking. Both sides eye each other with suspicion and prejudice.
Islamists say one thing on the floor of parliament and to the international media, while continuing to feed the extremism of some of their supporters who hunger for Muslim rule via social media and local forums. Francophonic secularists and self-described liberals accuse Islamists and their supporters of being ignorant sheep.
“The left and the liberal secular bourgeoisie did not evolve at all,” said Mr Cherif. “That liberal secular section is still in the same mindset as four years or 10 years ago.”
There are also new and potentially dangerous forces emerging among the secularists : a populist-sounding movement likely backed by the United Arab Emirates and given a platform on Gulf media that argues the the revolution was a mistake, and that a return to the type of strongman rule exemplified by Egyptian president Abdel-Fattah el-Sisi was preferable to a messy democracy.
“They are Tunisian right-wingers who say the Arab Spring was a big conspiracy,” said Mr Cherif. “A lot of secular Tunisians might end up voting for these populist pro-authoritarian groups even if they believe democracy is better than dictatorship.”
Even in Sidi Bouzid, there are those who have become so frustrated over rising costs and diminishing economic power that they rue the day Bouazizi set himself alight.
“He was desperate; now a whole people are,” said Mohamed Ali, a 41-year-old grocer in Sidi Bouzid. “But be sure that right now, if we all set fire to each other, nothing will change. No one will move a finger. There are those who go so far as to insult him when they see how much the prices have gone up! They say it's because of him. Nothing has actually changed except the prices.”
He added that although he never liked Ben Ali, life was better under his rule. “We were able to manage the day-to-day,” he said.
Tunisia’s economy has suffered greatly over the last 10 years, with international investors spooked by the political instability. The coronavirus pandemic is hurting even more than expected, according to the World Bank, which says that the country’s economy contracted by a staggering 21 per cent and youth unemployment shot up to nearly 20 per cent in the second quarter of 2020. Tourism revenues have declined 47 per cent and exports are down by 27 per cent as of the middle of this year. Government debt has soared, limiting potential public spending.
The country is currently in talks with the International Monetary Fund for more financial assistance, and is also in discussions with China-led development banks.
Mr Ghannouchi said that the revolution achieved its first aim of winning political freedom for the country. Tunisia is widely celebrated as the sole success of the Arab Spring for a transition to democracy that is among the fastest worldwide in recent history.
But economic success remains elusive.
“Mohamed Bouazizi’s generation was deprived of freedom and lived under a dictatorship which was what allowed the police to deprive him of a basic thing like a vegetable cart that allowed him to make money,” he said.
“The challenge today is the generation that came after Bouazizi who never lived under dictatorship and who actually opened their eyes in the context of freedom,” he said.
What they lack now isn’t the ability to speak out or join the political process but economic prosperity, jobs, education, healthcare, and public services, he said. “And what hasn’t been achieved today threatens to undermine the achievements that have been made.”
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