La sauce commence à monter au royaume, les manifestations se multiplient malgré les restrictions et les interdictions. C'est ça le peuple marocain, il ne regarde pas que ce qui se passe devant sa porte... Fidèle à ses principes et ses valeurs ! Fin du hs
Ach men sauce, si restrictions il y a c'est à cause du covid, et rien d'autre, le Maroc n'à jamais interdit de manifestations de solidarité avec la Palestine, je vais vous dire une chose allah ya3fou 3lik
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Stinger Colonel
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 29 Juin 2021 - 13:22
romh a écrit:
sirono a écrit:
Adam a écrit:
''press freedom''
ça sent les pressions pour relaxer les journalistes incarcérés... on auraient pu éviter ça
A ben maintenant qu'on à fait un pacte avec le "diable" faut en supporter les conséquences. Trop tard pour revenir en arrière, ils peuvent nous mettre la pression comme ils veulent, ils nous tiennent par les ...
T'es sérieux là ..... Franchement du n'importe quoi
Comme si avant on nous tenait pas par lez ...
Et encore avan c'était tout lez charognards de l UE
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 29 Juin 2021 - 15:10
La ménopausée a aussi rencontré le représentant du Liban, surement pour le remercier de son très honorable et amical boycotte de la résolution pro-Maroc du parlement arabe....
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mourad27 Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 29 Juin 2021 - 18:02
tel-aviv dernières finitions
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Citation :
"je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme " Hassan II 1996
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 29 Juin 2021 - 22:20
De la part de l'autre schizophrène de Cambrero
Citation :
Merkel a "sacrifié" l'Espagne à Berlin pour tenter de se réconcilier avec le Maroc
Cependant, la diplomatie marocaine a rejeté la main tendue de l'Allemagne et a boycotté la réunion de Berlin sur la Libye à laquelle, contrairement à l'Espagne, elle avait été invitée
Arancha González Laya , a été invitée le 23 juin à la IIe conférence de Berlin sur la Libye qui s'est déroulée dans la capitale allemande. C'était en vain . Le gouvernement espagnol avait fait des mérites à l' Allemagne , pays hôte avec l'ONU, de réparer « l'oubli » commis en janvier dernier alors qu'il n'avait pas été invité à assister à la première conférence consacrée au débat sur l'avenir de la Libye. Plus précisément, le retrait des forces étrangères et l'organisation d'élections libres dans tout le pays. Le président du gouvernement lui-même, Pedro Sánchez , s'est rendu à Tripoli le 3 juin, où il a annoncé la réouverture de l'ambassade d'Espagne, fermée depuis 2014. De cette manière, il a tenté d'ouvrir une brèche pour les entreprises espagnoles dans la reconstruction naissante du pays d'Afrique du Nord. L'Espagne est un partenaire important de la Libye. En 2019, avant que la pandémie n'éclate, elle était son deuxième client , après l'Italie, et son cinquième fournisseur. Dans le pays aux plus grandes réserves d'hydrocarbures d'Afrique , plusieurs entreprises espagnoles du secteur de l'énergie opèrent également, à commencer par Repsol.
Bien que la rencontre se soit déroulée au niveau des ministres des Affaires étrangères, la chancelière allemande Angela Merkel , qui est celle qui a finalement lancé les invitations, n'a pas relâché sa position. L'Espagne ne faisait pas partie des 15 participants qui comprenaient, outre la Libye elle-même, ses voisins nord-africains, les États-Unis et une série de pays européens, dont les Pays-Bas et la Suisse. Les deux ont beaucoup moins de relations avec la Libye qu'avec l'Espagne. Merkel et son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, ont bien envoyé une invitation à Nasser Bourita , le chef de la diplomatie marocaine. L'Allemagne et le Maroc traversent, depuis le 1er mars, une crise similaire à celle que connaît l'Espagne avec son voisin du sud. Bourita reproche avant tout à Berlin de remettre en cause la décision prise en décembre 2020 par le président américain de l'époque, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. L'ambassadeur d'Allemagne aux Nations unies, Christoph Heusgen, qui présidait alors le Conseil de sécurité, a même convoqué une réunion extraordinaire pour discuter de la question. A son départ, il a évoqué "l'occupation" marocaine du Sahara.
Bourita a également accusé le 6 mai le gouvernement fédéral allemand de « saper le rôle du Maroc au niveau régional, notamment vis-à-vis de la Libye, en excluant indûment le royaume des réunions régionales consacrées à cette question (...) ». Le chef de la diplomatie marocaine n'avait donc pas digéré de ne pas avoir été invité à la première conférence à Berlin en janvier 2020.
Lors de l'envoi d'une invitation au Maroc, Merkel a voulu en juin faire un geste qui ouvrira la voie au dépassement de la crise, selon des sources diplomatiques proches de l'organisation de la rencontre de Berlin. Il est également arrivé à la conclusion que la présence d'une délégation espagnole dérangerait ceux avec qui il tentait de se réconcilier - sans céder sur le Sahara - et il a exclu de proposer à González Laya de se rendre à Berlin , ajoutent les mêmes sources. "L'Allemagne a sacrifié l'Espagne pour tenter de tourner la page avec le Maroc", résument ces sources. Le geste de Merkel était inutile. Bourita l'a rejeté et ne s'est pas rendu dans la capitale allemande. "Le rôle du Maroc n'a pas commencé à Berlin et ne se termine pas à Berlin", a-t-il déclaré avec colère le 24 juin. "Le Maroc ne change pas de position selon qu'il l'invite ou non", a-t-il ajouté. Sur les photographies de la réunion de Berlin, le drapeau marocain apparaît parmi ceux des autres délégations malgré le fait qu'il n'y avait pas de représentation marocaine à la conférence. Rabat a publié en avril et mai des déclarations exprimant son mécontentement face à l'attitude de l'Espagne et de l'Allemagne et a retiré ses ambassadeurs dans les deux pays. Là s'arrête le parallélisme de l'action de la diplomatie marocaine vis-à-vis de Madrid et de Berlin.
JE NE T'AI PAS INVITÉ À UNE CONFÉRENCE Merkel a "sacrifié" l'Espagne à Berlin pour tenter de se réconcilier avec le Maroc Cependant, la diplomatie marocaine a rejeté la main tendue de l'Allemagne et a boycotté la réunion de Berlin sur la Libye à laquelle, contrairement à l'Espagne, elle avait été invitée espace réservéPhoto : Pedro Sánchez et Ángela Merkel lors d'une réunion à Berlin en 2020. (EFE)
En ayant une frontière avec l'Espagne, le Maroc a puni son voisin du nord en provoquant, du 17 au 19 mai, une vague migratoire - plus de 10 000 personnes - au-dessus de Ceuta. Il a également annulé le développement, via l'Espagne, de l' opération Paso del Estrecho, qui a généré des revenus pour sept ports espagnols, des compagnies maritimes qui traversent le détroit et des stations-service. Contre l'Allemagne, le Maroc a appliqué d'autres mesures qui nuisent parfois plus au sanctionneur qu'à la personne sanctionnée. Bourita a ordonné le 1er mars de couper toutes relations avec les institutions allemandes. Cette décision "a eu la fâcheuse conséquence que les agences" d'aide au développement "ne peuvent mettre en œuvre aucun engagement programmé sans avoir des contacts avec la partie marocaine", soulignent des sources diplomatiques allemandes. Berlin a promis, en 2020, 1 400 millions d'euros de coopération avec le Maroc, qui passeraient avant tout par la Banque d'État de développement (KFW) et l'agence de coopération (GIZ). La direction générale de communication du Ministère des Affaires étrangères d'Espagne soutient, en revanche, que la coopération espagnole, plus modeste que l'allemande, se maintient normalement avec le Maroc. D'autres sources espagnoles assurent toutefois que le Bureau de coopération technique a cessé d'entretenir des relations fluides avec ses interlocuteurs à Rabat. Leurs e-mails ne reçoivent pas toujours de réponse et ils reçoivent certaines réponses envoyées par des « e-mails » privés comme si les fonctionnaires qui les écrivent ne voulaient pas faire de compromis. La diplomatie marocaine mortifie également Berlin en suspendant la collaboration avec les consulats allemands à Rabat et Casablanca, portant préjudice aux résidents et touristes allemands au Maroc en premier lieu. "Les autorités marocaines compétentes refusent de fournir les services correspondants aux citoyens allemands sans donner aucune justification", indique un communiqué de l'ambassade d'Allemagne à Rabat publié sur son site Internet le 10 juin.
Le plus grave est peut-être la suspension, par le Maroc, de la collaboration policière, y compris antiterroriste. « Il n'y a pas de coopération en matière de sécurité avec l'Allemagne », a réitéré le 25 juin Habboub Cherkaoui, directeur de l'Office central des enquêtes judiciaires du Maroc. Un porte-parole du ministère fédéral de l'Intérieur a confirmé cette suspension au journal 'Frankfurter Allgemeine Zeitung'. Avec l'Espagne, elle continue, selon Cherkaoui, même si "elle est menacée". Les autorités marocaines considèrent que leurs services secrets se distinguent par l'abondance et la qualité des informations qu'ils accumulent sur le djihadisme. Ils les utilisent comme un outil , avec l'immigration irrégulière, pour faire pression sur leurs partenaires. C'est pourquoi Rabat a coupé cette coopération antiterroriste, ainsi que judiciaire, avec Paris entre février 2014 et janvier 2015. Elle a également coupé Madrid en août 2014. La puissance qui a le plus critiqué la décision de Trump sur le Sahara occidental a été la Russie. Les 12 décembre et 11 juin, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova , a déclaré que l'initiative du président américain « met à mal le cadre juridique international reconnu pour résoudre la question du Sahara occidental, qui envisage de déterminer le statut final du territoire par un référendum soutenu par l'ONU ». Le Maroc rejette aussi catégoriquement le référendum convenu il y a 30 ans. Pour l'instant, cependant, Bourita ne s'en est pas pris au Kremlin.
Point presse à l'issue de l'entretien de Bourita et son homologue Danois
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Adam Modérateur
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Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 30 Juin 2021 - 17:03
Si on arrive à créer des relations avec ces scandinaves ... se serait une énorme réussite pour notre diplomatie .... vu que cette région nous a toujours été acérbement hostile .... tellement le taux de politiques constipés y est toxiquement élevé...
Maroc-Espagne : quel avenir pour Ceuta et Melilla ?
La crise diplomatique actuelle entre Rabat et Madrid met en lumière l’existence d’un différend territorial concernant les deux enclaves de Ceuta et Melilla. Pour le régler, la péninsule ibérique doit renoncer à ces vestiges du colonialisme espagnol au Maroc.
En 1987, dans une lettre destinée à son homologue espagnol, le roi Juan Carlos, le roi Hassan
II du Maroc proposait la création d’un groupe de réflexion sur l’avenir des enclaves de Ceuta et Melilla. Objectif affiché : trouver une solution qui préserve les « droits inaliénables » de son pays et les « intérêts vitaux » de l’Espagne.
Bien que cette requête resta sans suite, Ceuta et Melilla demeurèrent un élément central du discours marocain à l’adresse de l’Espagne pendant tout le règne du monarque, et durant les cinq premières années du règne de son successeur, Mohammed VI. Au cours de ces seize dernières années cependant, les revendications du Maroc sur ces deux enclaves ont été mises en veilleuse, à la faveur, notamment, de l’amélioration des liens bilatéraux entre les deux royaumes et, en raison de la priorité accordée au règlement du conflit du Sahara occidental – dont la valeur stratégique apparaît plus importante que celle de Ceuta et Melilla.
Économie de la contrebande C’est un secret de polichinelle que, depuis l’indépendance du Maroc, les deux enclaves, qui n’ont ni industrie ni activité agricole en raison de l’exiguïté de leur superficie, ont prospéré grâce à l’économie de la contrebande, laquelle fournit d’ailleurs l’essentiel des emplois. Cela représente pour Rabat, sur les sept dernières décennies, un manque à gagner de plus d’un milliard de dollars annuels en balance commerciale et 500 millions de dollars en recettes douanières.
Toute tentative de créer un écosystème économique dans le nord du pays se trouve ainsi vouée à l’échec. Les constructions du port de Tanger Med, d’une zone industrielle à Fnideq (à la frontière avec Ceuta) et du port de Beni Ensar (à la frontière avec Melilla) font partie d’un plan à long terme visant à mettre fin à l’hémorragie que causent les deux enclaves à l’économie marocaine, et à créer une économie alternative et compétitive qui pourrait offrir des opportunités d’emploi durables à la population de la région.
Parallèlement à ces projets phares, le Maroc a fermé ses frontières avec Ceuta et Melilla, imposant une interdiction totale de la contrebande quotidienne de marchandises.
L’arrivée soudaine d’une masse d’au moins 8 000 migrants irréguliers à Ceuta le 17 mai dernier a mis au grand jour le statut incertain, spécial et anachronique des deux enclaves espagnoles.
Mais, plutôt que de prendre le taureau par les cornes et de reconnaître que leur situation économique est intenable et pourrait s’aggraver dans les années à venir, l’Espagne a choisi de regarder ailleurs, en adoptant une rhétorique à la fois combative et dédaigneuse, pour défendre sa souveraineté sur les deux enclaves.
Suivant le récit dominant en Espagne, elles ont toujours appartenu à la couronne espagnole, au même titre que Madrid et Grenade ou toute autre ville péninsulaire. Une thèse que les leaders d’opinion du pays soutiennent quasi-unanimement, rejetant les revendications territoriales marocaines, qui n’auraient aucun fondement historique ou juridique.
Pourtant, une lecture plus nuancée et dépassionnée de l’histoire donne une image différente de celle que l’élite politique et médiatique espagnole voudrait véhiculer à travers le monde.
Appartenance espagnole jamais proclamée D’un point de vue politique et administratif, ces deux enclaves n’ont pas toujours été considérées comme des villes espagnoles à part entière, leur statut variant entre fortifications militaires et prisons à ciel ouvert (Presidios). Et contrairement aux affirmations de certains universitaires et journalistes espagnols suivant lesquelles Ceuta appartiendrait à l’Espagne depuis 1580, elle n’est devenue officiellement une possession espagnole qu’après la signature du traité de Lisbonne, en février 1686.
Près de vingt-cinq ans plus tard, les habitants de Ceuta enverront une lettre au roi d’Espagne demandant que leur ville soit traitée comme n’importe quelle autre ville de la péninsule. Dans leurs documents officiels, les rois espagnols n’ont jamais proclamé l’appartenance de Ceuta ou de Melilla à la couronne espagnole. Les habitants des deux villes n’avaient d’ailleurs pas de représentation dans les Cortes espagnoles. Ils dépendaient de Séville.
Contrairement aux autres villes, elles ne disposaient ni de municipalités locales ni de tribunaux civils. Les articles 159 et 160 de la loi de justice militaire du 27 septembre 1890 prévoyaient que les tribunaux militaires soient chargés de faire appliquer la loi pour les crimes ou délits perpétrés à Ceuta et Melilla. Les habitants des deux enclaves ne pouvaient pas non plus s’engager dans leur « Campañas militares castellanas » (régiment militaire local) et n’étaient considérés comme espagnols que lorsqu’ils s’installaient dans la péninsule.
Monnaie d’échange Pendant plus de deux siècles, l’Espagne a envisagé, soit d’utiliser les deux enclaves comme monnaie d’échange contre Gibraltar, soit de les abandonner – ce fut le cas sous le règne du roi Philippe V, après le siège de vingt-six ans auquel le sultan Moulay Ismaïl ben Chérif les avait soumises entre 1700 et 1726.
En 1801, le consul général d’Espagne au Maroc, Manuel González Salmón, proposa un accord de principe au sultan marocain pour abandonner l’enclave espagnole en échange d’un million de boisseaux gratuits.
En 1811, répondant à une question du Conseil de régence sur le statut de Ceuta et Melilla, les Cortès de Cadix avaient déclaré qu’elles n’étaient pas des territoires espagnols, et avaient recommandé leur restitution au Maroc, présentant même, pendant le « Trienio Liberal », un projet visant à abandonner toutes les « Plazas Menores » (petites enclaves) en échange d’une extension de la superficie de Ceuta.
Mais ces tentatives sont tombées à l’eau, la Grande-Bretagne ayant proposé à la couronne espagnole d’en faire plutôt des possessions britanniques.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et du premier quart du XXe siècle aussi, les autorités espagnoles ont envisagé d’échanger Ceuta contre Gibraltar. Cet objectif a été poursuivi par les gouvernements de Leopoldo O’Donnell, Juan Prim, Segismundo Moret et Primo de Rivera. Jusqu’en 1907, les deux enclaves étaient considérées comme des « Presidios ».
À la suite d’une demande des « Africanistas » (groupe de pression pro-colonial), elles ont été appelées « Plazas Fuertes » (places fortes), puis en 1913, « Plazas de Soberanía » (territoires de souveraineté).
Pendant le protectorat espagnol sur le nord et le sud du Maroc, les deux enclaves dépendaient administrativement de la Haute Direction espagnole au Maroc.
Les citoyens espagnols avaient ainsi besoin d’un passeport pour y accéder. Ce n’est qu’en 1955 que Ceuta et Melilla ont été désignées « Plaza de Plena soberanía » (territoires de pleine souveraineté). Même après la loi de 1955 qui a consacré leur appartenance à l’Espagne, elles sont restées sous le commandement de l’armée jusqu’en 1983.
Plus important encore, même en termes de taille, les deux enclaves n’ont pas toujours appartenu à l’Espagne, car leur superficie réelle a été imposée au Maroc, en vertu de traités injustes signés sous la contrainte, à une époque où celui-ci était convoité par les puissances européennes, qui ont eu recours à toutes sortes d’intrigues pour provoquer l’effondrement du pays et s’y installer en puissances occupantes ou en colonisatrices.
Les superficies de Ceuta et Melilla ont été étendues à la suite des accords signés entre le Maroc et l’Espagne le 24 août 1859 et le 26 avril 1860.
Alors que l’accord de 1859 a été signé après l’éclatement d’escarmouches entre les Marocains vivant à la frontière avec Melilla et des militaires d’une fortification espagnole, l’accord de 1861 a été signé après la guerre de Tétouan (1959-1860), au cours de laquelle les forces marocaines ont été écrasées par les militaires espagnols.
Cette guerre a entraîné l’occupation de la ville de Tétouan. Dans les deux accords, le sultan marocain a accédé à la demande de l’Espagne de créer une zone d’observation et une zone neutre entre les deux enclaves et leur arrière-pays marocain.
Abus de faiblesse Les autorités espagnoles ont toutefois profité de la faiblesse du Maroc pour étendre les limites de Ceuta et Melilla. En conséquence, le territoire de Melilla a été étendu de 90 % et celui de Ceuta de 50 %. Des auteurs espagnols tels que Máximo Cajal López et Alfonso de la Serna ont rejeté la validité juridique de ces accords et dénoncé leur iniquité.
Ce qui rend les revendications espagnoles de souveraineté sur Ceuta et Melilla encore plus incongrues et incohérentes, c’est que l’Espagne a systématiquement – mais de manière peu convaincante – rejeté la thèse qui veut que le traité qu’elle utilise afin d’affirmer sa souveraineté était invalide parce qu’inique. Pire, elle a parallèlement utilisé le même argument pour remettre en question la validité du traité d’Utrecht par lequel l’Espagne a cédé la souveraineté sur Gibraltar à la Grande-Bretagne.
L’actuelle crise diplomatique entre les deux pays montre, une fois de plus, qu’en dépit des avancées réalisées durant ces quatre dernières décennies, on ne pourra parler de relations fraternelles d’égal à égal qu’à la condition que les vestiges du colonialisme espagnol au Maroc auront disparu.
L’Espagne ne peut continuer de se prévaloir du droit à retrouver sa souveraineté sur Gibraltar, alors qu’elle oppose une fin de non-recevoir aux revendications marocaines. Pas plus qu’elle ne pourrait prétendre que le Maroc est son partenaire « privilégié » tant qu’elle n’aura pas accepté que le statut de Ceuta et Melilla est insoutenable d’un point de vue économique et stratégique.
Le gouvernement espagnol devra, à un moment donné, s’asseoir à la table des négociations avec le Maroc pour discuter d’une solution permettant de préserver les intérêts stratégiques des deux parties et sauvegarder leur partenariat privilégié.
Sahara marocain : L’Administration Biden n’envisage pas de reculer sur la décision de Trump
Rédigé par Anass Machloukh le Jeudi 1 Juillet 2021
Au milieu du doute qui plane sur la position de l’administration américaine sur le dossier du Sahara, un Conseiller de Joe Biden a brisé le silence, faisant part de la détermination des Etats unis à ne pas reculer sur la reconnaissance de la Marocanité du Sahara. En parallèle, le Maroc serait disposé à ouvrir une ambassade en Israël dans le futur proche. Détails.
Au moment où le silence de la nouvelle administration américaine alimente les doutes sur le maintien de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, un nouveau signal positif de Washington est venu mettre fin à l’ambigüité ambiante. Le site américain Axios a rapporté les détails d’un appel téléphonique, qui a eu lieu il y’a quelques jours, entre le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et Brett McGurk, principal conseiller du président Biden pour le Moyen-Orient. Ce dernier a confirmé au Chef de la diplomatie marocaine que l'administration Biden n'envisage pas de révoquer la décision prise par l’ex-président Donald Trump. Il s'agit d'une nouvelle confirmation, émanant des membres de la nouvelle équipe démocrate qui occupe la Maison-Blanche, sachant que le Conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan avait assuré à son homologue israélien Meir Ben-Shabbat que les Etats unis soutiennent l’ensemble des accords d’Abraham signés entre Israël avec les pays arabes, y compris le Maroc.
Ainsi, ces « voix officieuses » au sein de l’administration américaine confirment la position immuable des Etats unis sur le dossier du Sahara, que les canaux officiels comme la Maison-Blanche et le Département d’Etat omettent de s’y prononcer clairement.
Selon Axios, McGurk aurait demandé à Bourita de soutenir la nomination d'un envoyé personnel du SG des Nations unies afin de relancer le processus politique, bloqué depuis la suspension des tables engagées par Horst Köhler en 2019. En outre, le conseiller américain aurait également demandé au Maroc d’accélérer le processus de rétablissement des relations diplomatiques avec Israël. Basé sur des sources proches du dossier, Axios évoque que le Maroc entend élever sa représentation diplomatique dans l’Etat Hébreu au rang d’ambassade dans un futur proche. Les deux pays sont reliés actuellement par des bureaux de liaison.
L opinion.ma
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J'en connais (des généraux ) qui doivent pleurer... Notre isolement diplomatique et les gifles se succèdent pour notre pays ... J'ai hâte de voir la réaction des européens à cette sortie...
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MAROC-UE: Le virage droitier de la diplomatie marocaine
Lâché par ses alliés européens traditionnels, Rabat semble désormais de plus en plus disposé à pactiser avec les forces politiques illibérales du Vieux Continent.
Matteo Salvini n’est plus vice-président du conseil des ministres, poste qu’il a occupé plus d’un an durant de juin 2018 à septembre 2019. Mais en Italie, son pays, sa parole pèse, étant de toute façon encore sénateur et, surtout, secrétaire fédéral de la Ligue, qui, avec 132 députés, n’est autre que la deuxième force politique de la Botte -seulement derrière le Mouvement 5 étoiles, qui compte trente élus de plus à la première chambre du parlement italien. Il faut donc apprécier à leur juste valeur ses propos du 17 juin 2021, tenus juste après des entretiens avec l’ambassadeur du Maroc à Rome, Youssef Balla, qualifiant le Royaume de “pays le plus stable de toute la région méditerranéenne et nord-africaine”.
Et, surtout, s’opposant à la résolution du 10 juin 2021 du parlement européen -où, au passage, il a été de juillet 2009 à mars 2018 lui-même députéaccusant Rabat de violation de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant et d’utilisation de mineurs dans la crise migratoire qu’avait connue, les 17 et 18 mai 2021, le préside occupé de Sebta. “Si tous les pays méditerranéens avaient la même attitude sérieuse et collaborative que le Maroc, nous aurions beaucoup moins de problèmes [de migration irrégulière],” a-t-il même plaidé.
Faut-il aussi en être surpris, notamment quand M. Salvini évoque “des raisons culturelles” mais aussi “économiques, commerciales, de coopération et de sécurité” pour lesquelles le Maroc devrait être le “premier interlocuteur” de l’Union européenne (UE) -il a par ailleurs également formulé l’espoir d’“avoir bientôt l’honneur de visiter le” Royaume? Car il faut rappeler que la Ligue est généralement classée à l’extrême droite du spectre politique italien, comme peuvent l’être le Rassemblement national (RN) en France ou le pas vraiment marocophile -bien au contraire- Parti pour la liberté (PVV) aux Pays-Bas; formations avec lesquelles elle constitue d’ailleurs au sein du parlement européen le groupe parlementaire Identité et démocratie. Certains vont même jusqu’à le taxer de néofascisme, bien que ses dirigeants, à commencer par M. Salvini, s’en défendent.
Sympathies marocaines
Rien en tout cas qui laisse croire à des sympathies marocaines de la part de la Ligue, à ceci près qu’il faut distinguer deux choses: entre le sentiment que l’on peut, d’un côté, avoir envers le Maroc et en particulier ses autorités, surtout quand celles-ci parviennent tant bien que mal à endiguer les mouvements de migration irrégulière -M. Salvini s’est à cet égard félicité que “le Maroc a engagé vingt mille hommes et femmes dans la lutte contre la traite des êtres humains”-, et de l’autre envers les Marocains, à vrai dire pas vraiment les bienvenus pour les partis comme la Lega sur le territoire de l’UE comme l’illustre notamment le racisme anti-marocain décomplexé de Geert Wilders, chef du PVV déjà mentionné plus haut et qui a été déclaré coupable le 4 septembre 2020 par la justice néerlandaise -sans que celle-ci prononce toutefois de peine à son encontrepour avoir demandé en mars 2014 à ses partisans lors d’un meeting pour les municipales s’ils voulaient “moins ou plus de Marocains”.
Et on peut sans doute mettre dans le même panier une autre déclaration faite par M. Salvini, suite à son entretien avec M. Yalla, soulignant que “le Maroc est en train de faire un parcours réussi en matière de régionalisation et de valorisation du rôle et des potentialités des régions absolument intéressant et appréciable pour l’Italie et pour l’Europe”, puisque si celle-ci peut en apparence constituer, comme certains l’ont relevé -à juste titre, éventuellement-, un soutien tacite envers l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie dans la région du Sahara et donc l’intégrité territoriale du Maroc, il faut tout aussi bien garder en tête que de nombreux partis européens de droite (et même, maintenant, de gauche) considèrent que tout pas réalisé par le Royaume dans le chemin du développement est d’abord égal à moins de candidats à l’émigration -d’où, par exemple, les généreux subsides accordés par Bruxelles à Rabat pour l’aider à relever la tête du choc de la pandémie de Covid-19. Du reste, il faut rappeler que M. Salvini s’était notamment distingué, au cours de son mandat de vice-président du conseil des ministres, par une série de décrets, restés d’ailleurs dans les médias italiens sous le nom de “décrets Salvini”, foncièrement hostiles aux immigrés.
Le Maroc semble toutefois voir en lui, mais aussi dans différents leaders de droite européens, de potentiels alliés, puisque l’on peut, dans le même sillage, renvoyer au rapprochement en cours avec les pays du groupe de Visegrad, qui comprend des pays d’Europe centrale, et plus particulièrement la Hongrie et la Pologne, dont les présidents respectifs, Andrzej Duda et Viktor Orban, constituent les deux principaux représentants du front illibéral sur le Vieux Continent.
Le ministre des Affaires étrangères hongrois, Péter Szijjarto, vient d’ailleurs d’effectuer le 9 juin 2021 à Rabat une visite au cours de laquelle il avait, soit dit en passant, également “salu[é] le Maroc pour son rôle déterminant et exemplaire en matière de lutte contre l’immigration irrégulière” -et aussi “contre le terrorisme”-, lutte dans laquelle les autorités hongroises sont depuis le milieu de la décennie 2010 engagées en raison de l’arrivée de centaines de milliers de réfugiés syriens depuis la Turquie.
Côté polonais, on assiste carrément sur ce plan à une nouvelle vague d’investissements dans les provinces concernées représentée par la récente installation de deux entreprises, Chimide Polska et Zamet-Glowno, toutes deux spécialisées dans la fabrication de conteneurs pour l’industrie militaire, et il se dit même que Varsovie pourrait être la première capitale européenne à reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara. De leur côté, les soi-disant “alliés” traditionnels ne suivent pas; on a au contraire vu, au cours des derniers mois, l’Allemagne puis l’Espagne multiplier les coups de poignard dans le dos. Comme quoi l’adage “Mon Dieu, gardez-moi de mes amis! Quant à mes ennemis, je m’en charge” n’a jamais semblé aussi pertinent...
J'en connais (des généraux ) qui doivent pleurer... Notre isolement diplomatique et les gifles se succèdent pour notre pays ... J'ai hâte de voir la réaction des européens à cette sortie...
Il y en a qui pleurent et fuient de tous les côtés...
Point presse entre Bourita et le haut représentant de l'UA pour le Mali et le Sahel..
MAP a écrit:
Le Maroc attaché à la stabilité et au développement du Sahel (M. Bourita)
vendredi, 2 juillet, 2021 à 14:43
Rabat – Le Maroc demeure sincèrement attaché à la stabilité et au développement du Sahel, une région avec laquelle le Royaume partage une histoire commune et des liens humains forts, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.
Dans une déclaration à la presse à l’issue d’entretiens avec le Haut Représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Maman Sambo Sidikou, M. Bourita a relevé que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a toujours considéré que les approches simplistes au Sahel sont vouées à l’échec et que la région doit être appréhendée avec responsabilité et sérénité, tout en s’attaquant de manière globale à l’ensemble de ses contraintes.
Malheureusement, la dernière décennie a été marquée par une prolifération des initiatives, une mobilisation de ressources et une multiplication d’événements diplomatiques avec peu de résultats, a regretté M. Bourita, ajoutant qu’il est aujourd’hui important pour la communauté internationale et pour l’UA de mettre à jour cette approche et de l’adapter aux nouvelles contraintes et réalités de la région, tout en tirant les enseignements nécessaires de l’expérience antérieure.
Le ministre a, par ailleurs, souligné “le soutien total” du Maroc à M. Samba Sidikou après sa nomination comme Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel.
Grâce à son expérience, sa connaissance de la région et son réseau, M. Sambo Sidikou apportera une valeur ajoutée à l’action de l’UA et de la communauté internationale concernant ce dossier, a soutenu M. Bourita.
Le Maroc, conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, sera aux côtés de M. Samba Sidikou pour la réussite de son mandat, a assuré M. Bourita.
Le Royaume, qui entretient des liens bilatéraux forts et importants avec chacun des pays du Sahel, continuera à s’impliquer de manière active et constructive pour agir, dans le cadre de l’effort international, en faveur de la stabilisation et du développement de cette région, a-t-il dit, rappelant que les pays de la région souhaitent que le Maroc reste actif et présent à leurs côtés dans cette phase particulière.
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redman Aspirant
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