Sebta et Meliliya.

Rappel du premier message :

MAP a écrit:

Madrid tente d’utiliser les événements de Sebta comme “le salut pour sortir du débat réel” sur la crise (M. Bourita)

jeudi, 20 mai, 2021 à 20:27

Rabat – L’Espagne tente d’utiliser ce qui s’est passé dans le préside occupé de Sebta comme “le salut pour sortir du débat réel” sur la crise maroco-espagnole relative à l’accueil par Madrid du dénommé Brahim Ghali, poursuivi pourtant pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viol et violations des droits de l’homme, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

“Le registre du Maroc dans la lutte contre la migration clandestine est connu”, a déclaré à la MAP M. Bourita, soulignant que ce qui s’est passé dans l’enclave occupée de Sebta vient rappeler d’abord le coût que le Royaume assume pour préserver le bon voisinage.

En matière de lutte contre la migration illégale, “le Maroc n’a pas besoin d’être noté par l’Espagne et ses médias”, a-t-il indiqué, rappelant, dans ce cadre, que le Maroc a avorté 13.000 tentatives d’immigration irrégulière depuis 2017, démantelé 4.163 réseaux de trafics et enregistré 48 tentatives d’assaut sur Sebta.

“Il y a une réalité, il y a des chiffres qui méritent reconnaissance”, a soutenu M. Bourita, soulignant que ce qui s’est passé dans le préside occupé rappelle aussi “le coût financier que le Maroc assume pour ce bon voisinage, que certains ont malmené ces derniers jours”.

“L’Europe ne nous donne même pas 20% du coût que le Maroc assume dans la lutte contre la migration clandestine”, a-t-il dit, précisant que les événements de ces derniers jours ont montré que 99% de l’effort de lutte est fait par le Maroc contre “rien de l’autre côté”, a affirmé M. Bourita, qui a rejeté les accusations de chantage de l’Espagne contre le Maroc “qui mobilise ses forces de sécurité et qui paie de son budget pour préserver son voisinage”.

“Le Maroc n’est pas le gendarme, mais il est toujours un acteur responsable” en matière de lutte contre la migration clandestine, a dit le ministre des Affaires étrangères, soulignant que le Royaume est également en droit d’exiger la même responsabilité, le même engagement et la même confiance de ses partenaires.

“Le bon voisinage et le partenariat ne sont pas des slogans. On doit les incarner. Malheureusement ce que le Maroc a reçu depuis le 17 avril n’est pas des preuves de bon voisinage ni de partenariat. Le Maroc d’aujourd’hui n’accepte plus ce genre de double langage”, a-t-il dit.

L’Espagne, a indiqué M. Bourita, fait payer à l’Europe le prix de sa maladresse et doit expliquer à l’Europe comment un pays membre de l’UE admet sur le territoire européen des gens avec une fausse identité.

Madrid, a-t-il ajouté, doit également expliquer à ses pairs européens comment elle peut abriter sur le territoire européen quelqu’un qui est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, viol et violations des droits de l’homme et comment une femme violée, qui demande son droit, doit attendre que les deux ministres des Affaires étrangères, espagnole et algérien, coordonnent.

Ca explique aussi leur hystérie sur les acquisitions militaires du Maroc... Ils ont pas avalé qu'ils se soient fait virés..

https://amp.lainformacion.com/mundo/armas-y-el-pastel-del-sahara-por-que-eeuu-apoya-a-marruecos-contra-espana/2839911/?__twitter_impression=true a écrit:

La presse ibérique en ce moment c'est quelque chose , leurs journalistes font de la sémantique afin d'analyser la différence entre partenaire stratégique et allié...

Traduction:Dans la crise diplomatique et politique que traverse l'Espagne avec le Maroc, deux grandes puissances se sont faufilées dont le soutien peut faire pencher la balance vers l'un ou l'autre côté du détroit. Si l'UE a été claire dans sa détermination à établir les frontières européennes à Ceuta et Melilla, deux mots ont suffi à Washington pour décrire sa relation (et avec elle ses préférences) avec son voisin du sud: «Partenaire stratégique». Le langage diplomatique est précis et sournois. L'administration Biden a choisi le nom partenaire au lieu d'allié, un nom réservé à d'autres acteurs comme l'Espagne. Cette différenciation est fondamentale, car un allié est tel pour atteindre le même but, tandis qu'un partenaire est considéré comme faisant partie d'une société, engagée dès le début avec son avenir. Quel est le ratio qui unit deux pays séparés par un océan et par 8 000 kilomètres? Le Maroc, le Sultanat du Maroc, a été la première entité politique à reconnaître les États-Unis. C'est en 1777, comme Donald Trump l'a rappelé dans le tweet qui reconnaissait tacitement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, que Mohamed III a fait un pas de géant dans la reconnaissance internationale de la première puissance mondiale: un geste qui l'aiderait à gagner, pour lui et pour lui. leurs descendants, la volonté de la Maison Blanche. Cependant, les raisons historiques ne sont en aucun cas les plus importantes. Au contraire, beaucoup d'autres émergent qui justifient le soutien inconditionnel des Américains. 1. Vente d'armes. Le Maroc est devenu le principal client militaire des États-Unis. Le pays alaouite alloue plus de 3,2% de son PIB à son ministère de la Défense, soit plus du double de celui de l'Espagne. Au cours de la dernière année, elle a augmenté ses dépenses militaires de 30% et l'a fait en achetant du matériel américain à la fine pointe de la technologie. Parmi ses programmes phares, l'achat et la mise à niveau de 48 chasseurs F16, 36 hélicoptères Apache, 25 véhicules blindés M88A2, 385 chars de combat Abrams M1A1, ainsi que des missiles Amraam, des contre-chars Tow 2A et M220A2, des bombes MK82-1 et des `` Harpoon '' «les missiles anti-navires se démarquent.». Rien qu'en 2020, il a alloué près de 5 milliards de dollars au réarmement de son armée, qui s'est vu attribuer par le magazine Forbes le rôle de «plus grand client d'armes américain dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord en 2019». 2. Coopération antiterroriste L’aide que Rabat apporte à Washington en matière de lutte contre le terrorisme est intimement liée au point précédent. Le Maroc fait office de mur de soutènement en maintenant des relations privilégiées avec les régimes d'autres pays africains comme le Bénin, le Niger, le Sénégal ou le Cameroun, où Rabat agit comme une grande puissance régionale, essayant de conclure des accords pour garder sous contrôle un Sahel de plus en plus instable. La coopération en la matière a trouvé son plus grand représentant dans la participation d'agents marocains aux interrogatoires de ressortissants alaouites à la base militaire de Guantanamo, ainsi que dans le contrôle de tous les citoyens marocains qui sont déployés en Syrie ou en Irak pour rejoindre les rangs de Daech. , un aspect qui inquiète grandement l'administration américaine. Le résultat de cette coopération sont les exercices continus et les manœuvres conjointes menées par les forces spéciales américaines sur le territoire et les eaux marocaines, qui servent à garder à l'esprit les tragiques attentats de Casablanca en mai 2003: un épisode que les États-Unis ne veulent pas répéter. dans sa «cour» africaine particulière. 3. Accord de libre-échange bilatéral Si les relations dans le domaine de la sécurité et de la défense sont excellentes, le plan économique n'est pas en reste. Le Maroc est devenu le premier pays africain en 2004 à signer un accord de libre-échange avec la première puissance économique mondiale (ce que l'UE n'a pas encore réalisé). Le texte est entré en vigueur en 2006, mais depuis 2015, les relations commerciales entre les deux pays n'ont augmenté que de façon exponentielle. Le Maroc est passé de l'exportation de produits d'une valeur de 787912 millions de dollars en 2016 à 1379710 milliards en 2018, principalement des produits manufacturés, des produits chimiques, des véhicules et des textiles. De leur côté, les importations en provenance du géant nord-américain affichent la même proportion, grâce aux bonnes relations entre les deux parties. En 2015, les États-Unis ont exporté des produits d'une valeur de 2 435 427 milliards de dollars vers le Maroc, passant à 4 074 978 milliards en 2018. Un chiffre très doux qui ne cesse d'augmenter. 4. Les bonbons sahariens Derrière toute cette crise se cache la reconnaissance de la souveraineté marocaine au Sahara Occidental. Il en est ainsi en raison de sa valeur stratégique actuelle ainsi que de son avenir économique. Les ressources naturelles du Sahara sont gérées par l'Office national des hydrocarbures et des mines du Royaume du Maroc, qui considère le territoire national «toutes les zones sous contrôle administratif du Maroc», selon une étude de Violeta Trasosmontes publiée dans l'Institut espagnol de Etudes stratégiques. Le pétrole, le phosphate, divers hydrocarbures, les terres rares qui se trouvent ou pourraient se trouver dans la région passeraient automatiquement aux mains des Marocains et, par extension, sont susceptibles d'échanges technologiques avec des entreprises nord-américaines, désormais axées sur la mise à profit des 50000 millions de dollars qui l'administration Biden vient de se consacrer à accroître son autonomie technologique pour résoudre la crise des puces qui menace la reprise économique mondiale. Le champ énergétique est sans aucun doute le truc que Mohamed VI jouera habilement à l'avenir. Selon Icex, le Maroc peut devenir le premier fournisseur d'hydrogène de l'UE, à la fois en raison de sa proximité avec le continent et en raison du "grand nombre d'investissements que les énergies renouvelables ont reçu au Maroc depuis 2009". Cela rejoint l'accord préférentiel que les États-Unis ont conclu avec le gouvernement marocain pour l'exportation de GNL, élément utilisable pour sa conversion en hydrogène et sur lequel des travaux sont déjà en cours au terminal terrestre GNL de Jorf Lasfar. 5. Soutien à Israël L'influence du Maroc sur la scène israélienne est double. Tout d'abord, la communauté juive du Maroc est l'une des plus anciennes d'Israël. On estime que jusqu'à 350 000 Juifs vivaient dans le pays avant 1948 et qu'une grande partie d'entre eux sont retournés sur les terres hébraïques après la création du nouvel État. Ils ont apporté avec eux leur culture, leur influence et leurs relations, qui se sont renforcées après la normalisation des relations diplomatiques, largement forcées par la précédente administration américaine dans les affres du mandat Trump, mais que l'actuel président américain ne lâchera pas, car C'est son fer de lance diplomatique sur la scène controversée du Moyen-Orient. Le soutien de Mohamed VI aux Etats-Unis à cet égard est total et représente, peut-être, l'homologue le plus important de Rabat dans la réflexion de Washington sur un «partenaire stratégique». Passer d'allié à partenaire implique une série d'obligations que tous les pays ne peuvent pas respecter. a écrit:

je pense qu'après les declarations de la ministres espagnole de la defense il n'ont rien a faire au Maroc de plus j'aimerais bien qu'on renvoit tout leur misérables pecheurs pecher chez tebboune

https://www.medias24.com/2021/05/30/reportage-a-logrono-sur-les-traces-de-brahim-ghali/ a écrit:

Médias24 est allé sur place à Logrono, un article intéressant....Les diplomates espagnols disent d'ailleurs que l'accueil du truc est la plus grosse erreur diplomatique de l'Espagne

Adam a écrit:

https://twitter.com/irinatsukerman/status/1399014143571673091?s=20

Qu'en pense notre "ami" (nos "amis'") borDj Eiffel ?

J'aimerais revenir à l'Allemagne.

Si ma mémoire est bonne, le ministre allemand des affaires européennes, Michael Roth, est le seul ministres des pays de 27 à afficher son soutien directe à l'Espagne dans la crise avec le Maroc. Coïncidence? Non!

Avec cette nouvelle sortie allemande, on a tous les éléments qu'il faut pour coller les trois morceaux de tissus. Ou plutôt 2 morceaux de tissus (l'Allemagne et l'Espagne)  et un torchon (l'Algérie). Les deux premiers pays ont des intérêts à garder le statut quo dans cette région et font tout pour que ça dure. Le troisième (l'Algérie) n'est qu'un proxy dont ils se servent pour atteindre leur objectif et qu'ils jetteront une fois son rôle est terminé.

On peut donc en déduire que le l’accueil de Benbettouche en catimini n’était pas uniquement entre l’Espagne et l’Algérie mais implique également l’Allemagne. C’est donc un accord tripartite, comme l’autre accord tripartite entre les USA, le Maroc et Israel. Le refus allemand d'accueillir Ghali n’a été justifié que parce que ce pays était déjà sous les radars du Maroc et que cet accueil aurait donné un argument de plus au gouvernement marocain pour justifier le retrait de son ambassadeur à Berlin et enfoncer davantage les relations entre les deux pays.

N’oublions pas que l’Allemagne a affiché son étonnement de la décision marocaine considérant que le Maroc n’avait vraiment pas de raison d’appeler son ambassadeur. Ils ne veulent pas de confrontation directe ou une rupture totale (ils ont pas appelé leur ambassadeur à Rabat). Comme tous les hypocrites, ils préfèrent agir sournoisement.

Il n’est pas à exclure donc que l’Allemagne ait proposé à Alger (peut être même négocié?) l’Espagne comme alternative. On se rend service entre copains pour les intérêts de tous. L’Espagne doit donc renvoyer l’ascenseur à Berlin qui a convoqué la réunion du conseil de sécurité (à la demande de l’Espagne qui n’était pas membre).  

En excluant le Maroc qui reste le centre de cette affaire, puisque le Sahara est sous son autorité, et en excluant l’Algérie aussi qui n’est qu’un pion entre les mains des autres, il reste donc d’un côté les USA et de l’autre côté l’Allemagne et l’Espagne. Le Tropic est-il pour quelque chose là dedans?


FIN DU HS



https://far-maroc.forumpro.fr/t4825p150-actualites-du-sahara-marocain#536029

https://far-maroc.forumpro.fr/t4828p300-diplomatie-marocaine-relations-internationales#536030

Bruce Wayne a écrit:

Médias24 est allé sur place à Logrono, un article intéressant....Les diplomates espagnols disent d'ailleurs que l'accueil du truc est la plus grosse erreur diplomatique de l'Espagne

Merci Bruce je me méfie des sources diplomatiques étrangères qui nous serve la soupe que l’on s’attend de lire

Mais le travail de média24 pour le reste est impeccable et professionnel !

Je pense pareil que vous Ssi Fahed, à mon avis ils préparent le terrain pour tout mettre sur le dos de la vilaine et faire passer le truc comme une décision unilatérale de leur MAE

Citation :

Sebta et Melilla : le Maroc cherche le soutien des pays arabes


Le Maroc sollicite l’aide des pays arabes pour faire face à l’Union européenne (UE) qui soutient, de son côté, le gouvernement espagnol dans la défense de la territorialité espagnole des villes de Ceuta et Melilla.

Après avoir obtenu le soutien des États-Unis qui ont reconnu sa souveraineté au Sahara, le Maroc sollicite l’aide des pays arabes pour récupérer les villes autonomes de Ceuta et Melilla.

Dans un communiqué publié samedi, le Forum démocratique et social dans le monde arabe, composé de partis politiques de divers pays arabes dont la Syrie, l’Égypte, la Somalie, la Palestine, le Liban, la Jordanie et Bahreïn, a indiqué qu’il « rejette la politique espagnole basée sur la séparation des deux villes de leurs racines historiques, culturelles et sociales ».

« La crise migratoire aux frontières de Ceuta n’est pas une cause, mais plutôt une conséquence de l’accueil par l’Espagne de Brahim Ghali sous une fausse identité », affirme le Forum qui appelle aussi l’UE à revoir sa politique migratoire en Méditerranée qu’il juge « colonialiste » et « fondée sur la promotion du trafic de marchandises d’une part ; et dans le rejet de la libre circulation des personnes d’autre part ».

De nombreuses personnalités politiques espagnoles ont officiellement invité le gouvernement de Pedro Sanchez à revoir sa position avec le Maroc, à la suite de l’arrivée en masse de migrants marocains à Ceuta. José Luis Rodríguez Zapatero, Felipe González, Alfonso Guerra, José Bono, Josep Piqué, Ana Palacios et José Manuel García-Margallo ont souligné la nécessité d’avoir une position plus conciliante envers le Maroc afin d’éviter la rupture des relations.

Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont tendues depuis l’accueil en avril du leader du Polisario, Brahim Ghali, pour « raison humanitaire ». Accusé de tortures, de génocide et de violations des droits humains, il comparaîtra le mardi 1ᵉʳ juin par visioconférence depuis l’hôpital de Logroño où il a été admis.


https://www.bladi.net/pays-arabes-soutien-maroc,83229.html

ralek1 a écrit:

Citation :

Sebta et Melilla : le Maroc cherche le soutien des pays arabes


Le Maroc sollicite l’aide des pays arabes pour faire face à l’Union européenne (UE) qui soutient, de son côté, le gouvernement espagnol dans la défense de la territorialité espagnole des villes de Ceuta et Melilla.

Après avoir obtenu le soutien des États-Unis qui ont reconnu sa souveraineté au Sahara, le Maroc sollicite l’aide des pays arabes pour récupérer les villes autonomes de Ceuta et Melilla.

Dans un communiqué publié samedi, le Forum démocratique et social dans le monde arabe, composé de partis politiques de divers pays arabes dont la Syrie, l’Égypte, la Somalie, la Palestine, le Liban, la Jordanie et Bahreïn, a indiqué qu’il « rejette la politique espagnole basée sur la séparation des deux villes de leurs racines historiques, culturelles et sociales ».

« La crise migratoire aux frontières de Ceuta n’est pas une cause, mais plutôt une conséquence de l’accueil par l’Espagne de Brahim Ghali sous une fausse identité », affirme le Forum qui appelle aussi l’UE à revoir sa politique migratoire en Méditerranée qu’il juge « colonialiste » et « fondée sur la promotion du trafic de marchandises d’une part ; et dans le rejet de la libre circulation des personnes d’autre part ».

De nombreuses personnalités politiques espagnoles ont officiellement invité le gouvernement de Pedro Sanchez à revoir sa position avec le Maroc, à la suite de l’arrivée en masse de migrants marocains à Ceuta. José Luis Rodríguez Zapatero, Felipe González, Alfonso Guerra, José Bono, Josep Piqué, Ana Palacios et José Manuel García-Margallo ont souligné la nécessité d’avoir une position plus conciliante envers le Maroc afin d’éviter la rupture des relations.

Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont tendues depuis l’accueil en avril du leader du Polisario, Brahim Ghali, pour « raison humanitaire ». Accusé de tortures, de génocide et de violations des droits humains, il comparaîtra le mardi 1ᵉʳ juin par visioconférence depuis l’hôpital de Logroño où il a été admis.


https://www.bladi.net/pays-arabes-soutien-maroc,83229.html

faut surtout pas compter sur les arabes, ils sont plus dangereux et imprévisibles, capables de retourner leurs vestes pour un sourire d'une gitane ou une cargaison de marija périmée.

Communiqué du MAE à lire et relire:
https://www.medias24.com/2021/05/31/la-comparution-de-brahim-ghali-devant-la-justice-ne-resout-pas-la-crise-maroc-espagne-mae/

Ouufff le communiqué est clair concis et va droit au but , cette partie vise clairement le gouvernement sanchez: ''le Maroc a toujours fait une distinction claire entre, d’un côté, la population espagnole et certains leaders politiques clairvoyants qui tiennent à l’amitié avec le Maroc et au bon voisinage, et de l’autre, certains milieux politiques, gouvernementaux, médiatiques et de la société civile qui cherchent à instrumentaliser le Sahara Marocain et à nuire aux intérêts du Maroc. ''...Si j'étais à la place de la vilaine je commencerais à préparer mes cartons...Un grand bravo à notre MAE

https://www.larazon.es/espana/20210530/pfapwe2etrhahppjyiu26owiyi.html a écrit:

Ould Errachid président du CORCAS, Aujjar ex ministre de la justice et Herzenni ancien président du CNDH ont écrit une tribune dans le journal espagnol larazon...

Traduction:

La comparaison entre le traitement réservé en 2011 par la justice américaine à l'ancien président du Fonds monétaire international, ou par la justice britannique en 1998 à l'ancien président chilien Augusto Pinochet, révèle un écart abyssal avec la consolation judiciaire accordée par les Espagnols lorsque essayant de Brahim Ghali.
Bien qu'il soit accusé non pas d'une mais de deux violations, détention arbitraire, torture, terrorisme et crimes de guerre, par des citoyens espagnols, des associations et des proches des victimes, Ghali n'est guère «invité» à comparaître devant le juge «si son état de santé le permet ". Et pour ne pas perturber le moins du monde votre tranquillité, c'est par visioconférence, vous pouvez donc faire votre déposition devant le juge, dans le confort de votre suite VIP à l'hôpital de Logroño, d'où vous êtes arrivé d'Algérie en jet privé et avec un bonne escorte.
Que penser de cette nouvelle vague d'indulgence? L'attitude hospitalière de l'Espagne est-elle juste, assurant le confort de Ghali jusque dans les moindres détails, tout en ignorant les droits les plus élémentaires de ses victimes? Faut-il vraiment croire que le refus du juge de prescrire des mesures restrictives concernant sa liberté est justifié, surtout quand on sait que Ghali a à sa disposition un jet privé, un passeport diplomatique et des faussaires d'identité, sans parler de fonds illimités et de complicité même dans l'Etat espagnol lui-même?
Doit-on vraiment croire que Ghali n'essaiera pas d'échapper à la justice tant que des accusations aussi graves pèsent sur lui? Si seulement la justice daignait ne pas être aveugle à votre cas ... Doit-on supposer que le juge a besoin de si peu - une simple procédure factice - pour clore formellement une affaire déjà enterrée avant même l'ouverture? Une affaire qui, en fait, aurait déjà été close sans la persévérance des victimes?
On ne peut s'empêcher d'être dérouté par ces questions. Il ne faut pas oublier que l’affaire Brahim Ghali, qui oscille entre l’attitude de l’État et celle de l’opinion publique, est subie par ceux qui sont avant tout concernés par l’apathie de la justice. Il semble que Ghali est convaincu que ses protecteurs feront tout ce qu'il faut pour rejeter leurs victimes et faire taire leurs griefs, en les ignorant simplement ou en déclarant le cas de mort clinique. Mort par inadmissibilité!
Tout laisse penser, en tout cas, que Ghali est entouré de tant de bienveillance que le juge n'ose même pas le convoquer personnellement, et se contente de lui envoyer une invitation - presque une "annonce" - pour un entretien en visioconférence! Tout justiciable à sa place serait alors incarcéré, avec un dispositif de sécurité à la mesure des moyens d'évasion à sa disposition. C'est ce type de discrimination, savante et argumentée, qui a inspiré Jean de La Fontaine avec son aphorisme cinglant: «selon que vous êtes puissant ou misérable, les jugements des tribunaux vous rendront noir ou blanc».
Quelle plus grande preuve de collusion que de laisser à l'accusé du temps libre pour se conformer, à l'aise, à l'impératif auquel la justice a droit et peut le contraindre.
Que disent les victimes? Y avons-nous même pensé?! Ils doivent certainement penser que c'est le monde à l'envers: lorsqu'ils jouissent enfin de la perspective palpable de voir leur bourreau s'expliquer devant la justice, c'est cette justice même qui les empêche d'obtenir leur droit. L'indulgence manifestée par la justice espagnole, à travers ses petits arrangements avec les biens précieux de Brahim Ghali, trahit un véritable investissement de valeurs. Si les victimes ont consacré toute leur énergie et leurs ressources à porter à la connaissance de la justice les actes illicites et répréhensibles auxquels elles ont été soumises, la justice, pour sa part, n'utilise pas les moyens à sa disposition pour assurer, car elle devrait être., le respect de la légalité dont il est le gardien.
Que vous vous forciez à ne pas agir, ou que vous décidiez de faire semblant de réagir sans le faire, c'est exactement la même chose: un déni de justice, absolu.
Ce qui est profondément dérangeant dans le feuilleton qui défile sous nos yeux étonnés par l'écart entre une justice espagnole que nous respectons et son comportement que nous condamnons, ce n'est pas seulement la facilité avec laquelle Brahim Ghali est sauvé et ses victimes ignorées, mais aussi , et surtout, l'auto-sabotage auquel se prête le système judiciaire, qui semble s'affaiblir. L'apparition de Ghali par visioconférence ne va-t-elle pas à l'encontre de la position même de la Cour constitutionnelle espagnole, qui insiste sur «l'interrogatoire personnel et direct des personnes qui comparaissent, ce qui implique la coïncidence temporelle et spatiale de celui qui fait la déclaration, et de la personne devant qui il déclare «?
Il ne faut pas beaucoup de scepticisme pour douter sérieusement qu'une simple visioconférence puisse déclencher un procès dans l'affaire Ghali. C'est une vitrine, pour cacher que ce qui se prépare n'est pas la poursuite de Ghali, mais bien le contraire: son blanchiment judiciaire et sa disculpation judiciaire.
C'est une chose de revendiquer l'indépendance du pouvoir judiciaire et une autre de démontrer son impartialité. De par sa gravité, son ampleur, sa symbolique et ses victimes, l'affaire Ghali est une opportunité qui ne sera plus présentée aux tribunaux espagnols pour démontrer son indépendance et son impartialité. Quand l'indulgence devient permissivité et quand tolérer n'est pas juger, on assiste à un meurtre extrajudiciaire des droits et des souffrances des victimes.
Les victimes n'y trouveront même pas de sens pour se consoler. Ghali aurait regagné la cachette dans laquelle il s'était réfugié depuis qu'il avait dû quitter l'Espagne pour échapper à ses responsabilités criminelles il y a 13 ans. Sauf qu'aujourd'hui, il va récupérer sa cachette criminelle à travers un souterrain légal qui tente de s'établir en se croyant hors de vue.
Mais en fait, vous ne la regardez que; à cette justice pudique. Les privilèges accordés à Ghali ne seront soutenus que par la volonté des protecteurs de Ghali, et ne dureront que tant que l'équité de la justice, la vraie, sera à nouveau présente. Parce que le système judiciaire peut à tout moment mettre fin à cette infâme clémence qui permet à des crimes odieux de rester impunis et permet à son auteur de prospérer en dehors de la loi. L'indulgence n'est que le bénéfice précaire du silence complice.

Le communiqué et en français, le peuple espagnols ne va pas le lire bien sûr, ce sont les médias espagnols qui vont s'en charger de le faire à leur manière, au delà de son contenu clair et le message fort qu'il contient je le demande pourquoi on fait une déclaration en français ????????????
Il vaut mieux le faire en anglais et en arabe voir même en espagnol pourquoi pas

Le communiqué a été publié en Français qui reste une langue diplomatique dans un journal francophone pour les lecteur francophone.

Même si tu le publies en espagnol, il n'y a aucun journal espagnol qui va le publier en l'espèce. Ils vont tous faire une "analyse" selon leur penchant.

Il ne faut pas croire que les espagnols sont "unis" sur la question, certain d'entre eux ont conscience de la schizophrénie insoutenable de la position du gouvernement Sanchez.

Comme l'a souligné Bruce, notre MAE est entrain de resserrer l'étau autour de Sanchez et surtout de Laya.

Objectivement, les points du contenu ne sont en aucun cas discutables ou rejetables si ce n'est pas la formule magique " Oui mais la c'est pas la même chose". Et tant que les milieux hostiles au Maroc se manifesteront de la sorte, on tapera du point sur la table.

L'autre chose que je note, c'est que le MAE se veut rassurant sur le volet économique de la crise. Donc je pense que la prochaine étape c'est arrêter la coopération judiciaire.

+1 Ssi Fahed, Je pense aussi que potentiellement les bateaux pêche espagnoles risquent de trinquer le fait qu'ils soient mentionnés dans le communiqué n'est pas le fruit du hasard

Je laisse aux "journalistes" espagnols le soin de traduire à leurs lecteurs, rien que ce petit paragraphe  :  

"l’Espagne a bien fait rentrer, sciemment, sur son territoire, de manière frauduleuse et occulte, une personne poursuivie par la justice espagnole pour des plaintes déposées par des victimes de nationalité espagnole et pour des actes commis en partie sur le sol espagnol"

Adam a écrit:

MAP a écrit:

Crisis marroquí-española: Declaración del Ministerio de Asuntos Exteriores, Cooperación Africana y Marroquíes Residentes en el Extranjero

http://www.mapnews.ma/es/actualites/pol%C3%ADtica/crisis-marroqu%C3%AD-espa%C3%B1ola-declaraci%C3%B3n-del-ministerio-de-asuntos-exteriores

Merci si Adam pour le partage

Fahed64 a écrit:

Le communiqué a été publié en Français qui reste une langue diplomatique dans un journal francophone pour les lecteur francophone.

Même si tu le publies en espagnol, il n'y a aucun journal espagnol qui va le publier en l'espèce. Ils vont tous faire une "analyse" selon leur penchant.

Il ne faut pas croire que les espagnols sont "unis" sur la question, certain d'entre eux ont conscience de la schizophrénie insoutenable de la position du gouvernement Sanchez.

Comme l'a souligné Bruce, notre MAE est entrain de resserrer l'étau autour de Sanchez et surtout de Laya.

Objectivement, les points du contenu ne sont en aucun cas discutables ou rejetables si ce n'est pas la formule magique " Oui mais la c'est pas la même chose". Et tant que les milieux hostiles au Maroc se manifesteront de la sorte, on tapera du point sur la table.

L'autre chose que je note, c'est que le MAE se veut rassurant sur le volet économique de la crise. Donc je pense que la prochaine étape c'est arrêter la coopération judiciaire.

Je comprends très bien si Fahed mais la conjoncture nécessite une communication moin traditionnelle, ce que notre ministère a apparemment pris en considération via la MAP

Citation :

Malgré le refus de Madrid le président de Sebta appelle à déclencher le dispositif Frontex.


https://ledesk.ma/encontinu/malgre-le-refus-de-madrid-le-president-de-ceuta-appelle-declencher-le-dispositif-frontex/

Si l'Espagne accepte ce dispositif, Il perd sa souveraineté sur les deux villes marocaines Sebta et Melilia. Le dispositif dévoilera aussi leur jeu troublant dans le trafic autour de ces deux villes.

Si vous voulez savoir pourquoi l'Espagne refuse ce dispositif, lisez en quoi consiste ses principales responsabilité.

Citation :

Principales responsabilités

Déploiement sur le terrain
L’agence met à disposition des agents des services répressifs des États membres et des pays associés à l’espace Schengen, ainsi que des navires, des avions et des dispositifs de surveillance des frontières dans les zones des frontières extérieures qui nécessitent une assistance supplémentaire. Outre le contrôle aux frontières, les opérations de Frontex couvrent des tâches liées à la sécurité maritime, aux contrôles de sécurité, aux activités de recherche et de sauvetage, ainsi qu’à la protection de l’environnement.

Analyse des risques
Frontex évalue des risques pour la sécurité aux frontières de l’UE. L’agence dresse un tableau des évolutions et des tendances en matière de migration clandestine et d’activités criminelles transfrontalières aux frontières extérieures. Elle partage ses informations avec les États membres de l’UE et la Commission européenne et les utilise pour planifier ses activités futures. Toutes les activités de Frontex sont guidées par l’analyse des risques.

Surveillance de la situation
Frontex assure une surveillance constante des frontières extérieures de l’Union européenne, transmettant des informations actualisées et des alertes aux États membres de l’UE et aux pays associés à l’espace Schengen, à la Commission européenne et aux autres agences.

Évaluation de la vulnérabilité
L’agence réalise des évaluations annuelles de l’état de préparation et de la capacité de chaque État membre et des pays associés à l’espace Schengen à faire face aux problèmes auxquels ils sont confrontés à leurs frontières extérieures, y compris la pression migratoire. Frontex déploie des officiers de liaison dans les États membres de l’UE pour aider l’agence à conserver une vue d’ensemble complète du contrôle des frontières au niveau de l’UE.

Coopération européenne concernant les fonctions de garde-côtes
L’agence soutient la coopération des services répressifs, des agences de l’UE et des services douaniers aux frontières maritimes. Les bateaux et avions affectés à ses opérations procèdent également à la collecte et au partage d’informations concernant le contrôle des pêches, la détection de pollutions et la conformité avec les réglementations maritimes.

Partage de renseignements relatifs aux activités criminelles
L’agence partage les renseignements réunis aux frontières avec les autorités nationales pertinentes, Europol et d’autres agences européennes. Ceux-ci comprennent des informations sur les personnes soupçonnées de participer à des activités criminelles, telles que le trafic de migrants, la traite d’êtres humains et le terrorisme.

Opérations de retour
Frontex joue un rôle croissant dans le retour vers leur pays d’origine des personnes qui ne sont pas autorisées à rester dans l’Union européenne. L’agence aide les États membres à coordonner et à financer les opérations de retour, mais peut également lancer de telles opérations de sa propre initiative. À cette fin, elle peut affréter des avions et réserver des sièges sur des vols commerciaux. Elle aide également à obtenir les documents de voyage requis pour les personnes faisant l’objet d’une décision de retour et contribue à déployer des experts pour faciliter les opérations de retour.

Relations extérieures
La coopération avec les pays extérieurs à l’UE et à l’espace Schengen fait partie intégrante du mandat de Frontex et représente l’une de ses priorités stratégiques. Afin de garantir la mise en œuvre d’une gestion européenne intégrée des frontières (GIF), Frontex développe et entretient un réseau de partenariats avec les autorités frontalières des pays non-membres de l’UE, notamment des pays voisin (pays voisins de l’UE notamment) et des pays d’origine et de transit des migrants. L’agence déploie également des officiers de liaison dans les pays à l’extérieur de l’UE affectés par des migrations clandestines.

Réaction rapide
Frontex est capable de déployer rapidement des gardes-frontières et des garde-côtes, ainsi que des équipements, dans les États membres de l’UE et les pays associés à l’espace Schengen qui sont confrontés à une situation d’urgence à leurs frontières extérieures. À la demande de l’agence, les États membres doivent mettre à disposition jusqu’à 1 500 agents appartenant à la réserve de réaction rapide.

Recherche et innovation
Frontex réunit des experts en contrôle des frontières et des acteurs de la recherche et de l’industrie afin de veiller à ce que les nouvelles technologies répondent aux besoins des autorités chargées du contrôle des frontières.

Formation
Frontex élabore des normes de formation communes pour les autorités frontalières, afin d’harmoniser la formation des garde-frontières et des garde-côtes, dans les États membres de l’UE et les pays associés à l’espace Schengen. Cette harmonisation vise à garantir que, quel que soit l’endroit où ils traversent une frontière extérieure de l’UE, les voyageurs soient confrontés à des normes uniformes en ce qui concerne le contrôle des frontières. Elle favorise également une coopération efficace des garde-frontières et des garde-côtes de différents pays lorsqu’ils sont déployés dans des opérations menées par Frontex.

https://frontex.europa.eu/fr/nos-activites/principales-responsabilites/

Il faut pas oublier que la légalisation du trafic de cannabis va à moyen terme leur couper un très important robinet, les investissements privés dans certains secteurs au sude de l'Espagne sont en grande partie financés par l'argent du hachich marocain, une amnistie générale est désormais indispensable au profit de tout les trafiquants marocain pour qu'il rapatrient leurs actifs au Maroc

Ils ne sont pas sereins et chercher à s'accrocher au moindre espoir et soubresaut diplomatique

Dans cette article ils se font du mal en s'extasiant du soutient politique et diplomatique de l'UE face à l'immigration mais au vide autour de la crise bilatéral avec le Maroc.

Ceci explique pourquoi l'autre essaie à tout prix de parler d'immigration et rester sur ce volet car sur le long terme l'Espagne est juste seule  

Citation :

La France marque des distances avec le Maroc dans la crise de Ceuta

L'instabilité de la frontière en Méditerranée inquiète le gouvernement européen le plus fidèle à Mohamed VI et oblige Macron à moduler son alliance

Juan Carlos I a appelé Hasan II "frère aîné". Lorsque le monarque marocain est mort en 1999, le roi d'Espagne de l'époque a dit à son fils, Mohamed VI: "Maintenant, le frère aîné, c'est moi." L'ancien président José María Aznar raconte l'anecdote dans L'Engagement au pouvoir. Memories II (Planeta, 2013), mais ajoute qu'en réalité, le vrai frère aîné n'était pas Juan Carlos I mais Jacques Chirac . Le président français connaissait Mohamed depuis qu'il était enfant et avait sur lui une influence qu'aucun autre dirigeant n'aurait pu rêver.


Les relations entre le Maroc, la France et l'Espagne ont toujours eu une sorte de triangle familial, une affaire de frères et de cousins ​​où, comme dans de nombreuses familles, l'affection et les complexes se mêlent, les intérêts partagés avec le ressentiment. Dans ce triangle, Paris a joué un rôle prépondérant, une puissance traditionnellement protectrice des intérêts de Rabat, même si c'était au détriment des Espagnols.

Ce n'est plus toujours le cas. Il y a deux semaines, le Maroc a temporairement cessé de surveiller la frontière qui sépare ce pays de la ville autonome de Ceuta, une enclave espagnole en Afrique du Nord. Quelque 9 000 personnes ont traversé à la fois. Les images d'immigrants au bord de la noyade, dont des mineurs, ont fait le tour du monde. Quelques jours plus tôt, l' Espagne avait accueilli Brahim Gali , chef du Front Polisario, qui défend l'indépendance du Sahara Occidental occupé par le Maroc.

Il est possible qu'à l'époque de Chirac, président de la République entre 1995 et 2007, la France ait soutenu le Maroc, comme elle l'a fait en 2002 lorsque les gendarmes marocains occupaient l'îlot espagnol de Perejil. Cette fois, cependant, c'était différent: Paris s'est aligné sur les partenaires européens. "Il y a eu un épisode dans lequel l'Espagne a été mise en difficulté dans ses relations avec le Maroc", a résumé lundi, sur BFMTV, le secrétaire d'Etat à l'Europe, Clément Beaune. Et il a ajouté: "Nous soutenons l'Espagne".

"Pour une fois, la France ne prend pas parti pour le Maroc", analyse le journaliste chevronné Jean-Pierre Tuquoi, auteur de plusieurs ouvrages sur le Maroc et le Maghreb. Tuquoi cite l'éditorial du quotidien Le Monde , publié il y a quelques jours. "La réputation internationale du Maroc est très dégradée", juge l'éditorial. Le journaliste ajoute: "C'est Le Monde , mais il reflète d'une certaine manière la situation de la diplomatie française à l'égard du Maroc". Et il ajoute: "C'est un changement incroyable, quand on pense à toutes les années où la France a toujours défendu le Maroc contre l'UE, contre l'Algérie, devant le monde entier."

Le soutien français à l'Espagne repose sur un fait fondamental: à Ceuta, une frontière européenne est en jeu . Et une bonne partie des personnes qui entrent en Europe par les côtes italiennes ou espagnoles se rendent en France. Un an après une élection présidentielle où l'extrême droite a une chance de gagner, pour Emmanuel Macron ce serait un cauchemar pour le Maroc d'ouvrir les portes de l'UE. "Je pense que la France ne pouvait pas faire autrement, c'est le minimum", assure Khadija Mohsen-Finan, professeur à l'université Paris 1 et spécialiste du Maroc et du Maghreb. «Cette crise ne changera peut-être pas les choses, mais elle a levé le voile. On a vu que le Maroc est capable d'aller très loin: jeter ses enfants à la mer , exploiter sa jeunesse, qui est désespérée ».

En France, des efforts ont été faits pour distinguer l'inhibition marocaine du contrôle de la frontière de Ceuti de l'affrontement entre Madrid et Rabat en raison de l'hospitalisation de Brahim Gali à Logroño, qui a déclenché la crise. Dans le premier cas, la solidarité avec l'Espagne a été exprimée; dans le second, non. "La question de l'accueil d'une personnalité du Polisario concerne la relation hispano-marocaine", explique Christian Cambon, président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat français, où il dirige le groupe d'amitié France-Maroc. "En matière de flux migratoires, il y a une responsabilité européenne qui nous concerne tous". Cambon, membre du parti de droite Los Republicanos, ajoute: «Nous ne sommes pas plus en faveur de l'Espagne que du Maroc, ni moins de l'Espagne que du Maroc. Ce sont deux amis, deux alliés, des pays qui doivent sans aucun doute travailler ensemble ».

Tout le monde au gouvernement n'a pas été aussi retentissant que le secrétaire d'État Beaune. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que l'Espagne et l'Italie "contrôlent mal" leurs frontières. Le chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian, a évoqué "une relation assez compliquée entre l'Espagne et le Maroc", et a souhaité qu'elle "soit rétablie de la meilleure façon possible", comme s'il s'agissait d'un différend bilatéral. Devant l'Assemblée nationale, Le Drian a qualifié le Maroc de «partenaire essentiel de la France» et «crucial» de l'UE.

Dans les relations entre la France et le Maroc, il y a une composante historique: le protectorat qui, avec la dynastie alaouite, a modernisé le pays, et une décolonisation sans le traumatisme de l'Algérie voisine. Il y a une composante émotionnelle: quelque deux millions de Marocains ou Franco-Marocains résidant en France et l'attachement d'une partie des élites françaises au pays d'Afrique du Nord.

La `` realpolitik ''
Et il y a un troisième volet, celui de la realpolitik , les intérêts. Ce sont peu coûteux. Et géopolitique: le Maroc est un pôle de stabilité dans une zone troublée et un allié dans la lutte contre le terrorisme. Ce fut la cause d'un affrontement en 2014, lorsque François Hollande présidait la France. Un juge français a convoqué le puissant chef de la sécurité marocain, Abdelatif Hamuchi, pour répondre à plusieurs allégations de torture. Le Maroc a répondu en suspendant la coopération judiciaire pendant un an.

«Quand le Maroc n'est pas content de son partenaire, il n'hésite pas à frapper là où ça fait le plus mal», affirme un ancien diplomate français, qui demande à garder l'anonymat. Dans le cas de la France, c'est la lutte contre le terrorisme quelques mois après la vague d'attentats dans laquelle, enfin, l'aide marocaine à localiser les terroristes a été décisive. Dans le cas de l'Espagne, c'est la frontière des villes autonomes de Ceuta et Melilla: l'intégrité territoriale.

La chimie entre des présidents comme Chirac et les monarques alaouites a été perdue. Aujourd'hui, Macron se préoccupe davantage de l'Algérie, dans sa tentative de panser les blessures de la guerre d'indépendance. Il n'a jamais été un habitué des palaces marocaines: il ne se considère pas comme un frère, ni petit ni plus âgé. «Il y a une distance», dit l'historien Pierre Vermeren, auteur du Marroc. Un royaume de paradoxes en 100 questions ( Maroc. Un royaume de paradoxes en 100 questions ). ( La il a pas tord mais ça durera le temps que les algériens aurons encore des $$$ )

La question est de savoir si c'est une position spécifique due à l'épisode de Ceuta ou si cela reflète un changement de fond. «Je suis sceptique. La France a besoin d'un allié au Maghreb », fait valoir Mohsen-Finan. "Il faut élever qui sont nos alliés, et je ne suis pas sûr que la France va le faire: elle dira que c'est une crise qui s'est produite".

https://elpais.com/espana/2021-05-31/francia-marca-distancias-con-marruecos-en-la-crisis-de-ceuta.html

Ils peuvent esquiver le sujet principal de cette crise le temps qu'il veulent, mais à un moment donné il va falloir qu'ils répondent aux questions une par une, et sans ambiguïté.