Sujet: Secteur de la santé au Maroc Ven 30 Avr 2021 - 1:09
Rappel du premier message :
https://fr.hespress.com/202111-mecanisme-covax-600-000-doses-de-vaccin-attendues-la-premiere-semaine-de-mai.html a écrit:
On devrait recevoir à la fin de la semaine prochaine 600k doses dans le cadre du programme Covax
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rafi General de Division
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Jeu 8 Sep 2022 - 13:46
J'ai, il y a un ou deux ans, posté une contribution relative à un ministre marocain qui râlait car les élites professionnelles quittaient le pays en masse... pour le pognon. et peu importe le secteur concerné. Même chez moi et selon les médias, les infirmières quitteraient le pays pour l'eldorado luxembourgeois. En vérité et au delà d'un journaleux qui croit avoir fait la découverte de la décennie, elles l'ont toujours fait.
Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mar 20 Sep 2022 - 22:46
Code:
Le projet royal d’usine de vaccins de Benslimane est promis à un changement de trajectoire. Une périlleuse refondation dévolue sur le tard à l’Institut Pasteur du Maroc, mais qui a lancé un appel d’offres aussi incohérent qu’anachronique, s’agissant d’études préalables à fournir alors que le chantier est déjà en construction. Que signifie ce chamboulement silencieux prémonitoire d’un ‘renaming’ de Sensyo Pharmatech ?
C'est une situation à la fois complexe et périlleuse : un projet promettant de conférer au Maroc une souveraineté sanitaire, lui permettant de produire ses propres vaccins, afin de faire face aux besoins urgents du pays et à d'éventuelles nouvelles pandémies, mais dont on tarde cependant à dresser aujourd'hui la feuille de route, alors même que sur le terrain, l'usine de Benslimane est en cours de construction.
Au projet Sensyo Pharmatech, pourtant déjà présenté devant le Roi Mohammed VI, il manque aujourd'hui l'essence même de ce qui devrait être déployé et selon quel process. Une carence dans le fond que l'avancée des travaux de l'usine de Benslimane, confiés à des professionnels en la matière, pourrait difficilement combler.
Samir Machhour éclipsé ?
C'est que dès son lancement, le projet avait souffert de plusieurs tares : comme nous le chroniquons sur Le Desk depuis maintenant plus d'une année, aux prémices de Sensyo Pharmatech, un personnage entouré de mystères, Samir Machhour s'était rapidement fait remarquer en contournant le système sanitaire marocain, pour tenter à travers sa société MarocVax, d'importer directement des vaccins pour le Maroc.
L'information sera éventée par la société chinoise Walvax Bio, cotée à la bourse de Shanghai et pour le coup obligée d'annoncer ses principales opérations commerciales. Walvax avait affirmé avoir signé un accord avec MarocVax pour la fourniture de vaccins anti-pneumococciques, avec la promesse de la société marocaine d'obtenir à postériori une autorisation de mise sur le marché (AMM) de son produit, mais aussi et surtout, de livrer le Maroc, et donc de remporter un marché censé être accordé par voie de compétition.
La fourniture étant régie par appel d'offres, Walvax n'a pas eu à attendre les résultats pour expédier sa marchandise par bateau vers le Maroc, comme nous le rapportions.
Un moov qui interrogeait tant au niveau de sa légalité que pour ce qui est de la légitimité de Machhour à s’immiscer dans cette commande d’État, autant au regard de son parcours académique et professionnel sujets à caution qu’en considération de sa fonction officielle au sein du laboratoire sud-coréen Samsung Biologics.
« Opération d'État doublée d'intérêts privés ? ». Une question que nous nous posions dès mai 2021, avant même l'annonce de Sensyo Pharmatech. Résultat, plus d'une année plus tard : il était bien question d'intérêts privés de Samir Machhour, ayant par la suite domicilié en Suisse son business d'importation de vaccins afin de créer un clone de Sensyo Pharmatech, et ce dans l’objectif de réaliser une culbute à l'étranger, à travers une entité baptisée The Bio Investment Group (BIG), mais aussi son cabinet personnel, Sensyo.
Autant de combines qui, vraisemblablement, ont subi un coup d’arrêt : à la suite de notre enquête en deux volets, Machhour a quitté les feux de la rampe. Selon nos sources, le Suédois Recipharm à qui il a été confié le pilotage du chantier de Benslimane « a pris ses distances avec lui ».
L’absence d’une feuille de route réaliste donnée au projet, son incapacité à mobiliser les 10 % du capital qui lui étaient dévolus à titre personnel, soit l’équivalent de 200 millions de dirhams (MDH) contre un strapontin au comité de direction de la société-projet et son mandat pour attirer des partenaires pour la production de vaccins lui auraient valu d’être évincé, assure-t-on. Ceci, d’autant que la liste de partenaires présentés au Roi Mohammed VI lors de la cérémonie du premier coup de pioche à Benslimane aura « démontré de sa vacuité ».
L’IPM appelé pour sauver les meubles
Cette évolution a poussé les décideurs à réactiver un vieux projet dont nous avions précédemment dévoilé les contours : celui se basant sur une étude pouvant faire de l'Institut Pasteur du Maroc (IPM), la véritable société-projet menant le chantier de réalisation de l'unité de production de vaccins, à condition bien sûr que le vénérable institut mis jusqu’ici sur la touche entame une profonde réforme concernant autant sa forme juridique que son organisation.
Et c'est ce qui sera fait début août : deux appels d'offres sont lancés, alors même qu'en interne, chez l'IPM, cette transformation et les nouvelles missions qui lui ont été dévolues étaient pour ainsi dire tenues secrètes, nous confie-t-on.
Le premier appel d’offres porte justement sur la réforme de l'IPM, afin de préparer sa transformation en une société anonyme. Autrement dit, une forme juridique permettant à l’institut davantage de souplesse dans sa gestion financière comme organisationnelle, mais aussi lui ouvrant la possibilité d’accueillir en son sein des actionnaires divers.
Son contenu, que Le Desk avait révélé, porte pour l'essentiel sur des aspects pratiques et objectifs, décrivant la mission de conseil juridique commandée.
Mais c'est plutôt au second appel d'offres que les choses se corsent. Celui-ci, publié simultanément avec le premier, est intitulé : « Mission d’accompagnement et d'assistance pour la réalisation du projet de fabrication locale de vaccins et produits bio thérapeutiques au Maroc, dans le cadre d'un partenariat public-privé ».
En toute première mission de cet appel d'offres, il est demandé d'actualiser la précédente étude que nous avions révélé, invitant à prendre en considération les derniers développements de l'IPM mais aussi les facteurs externes, sans pour autant oublier de préciser qu'il faudra prendre en compte la pandémie du Covid-19 ou tout simplement le fait qu'une unité de fabrication de vaccins est déjà en cours de réalisation...
Pour la seconde mission, il s'agit d'effectuer une mission d'accompagnement et d'assistance de l'IPM sur le volet technique, juridique et financier pour la passation, la négociation et la rédaction des documents du contrat de partenariat public-privé (PPP). Une deuxième mission qui, malgré les détails fournis dans le cahier des prescriptions spéciales (CPS) de l'appel d'offres, demeure cependant vague, comme constaté par Le Desk.
D'autres parties relèveront le même flou : à commencer par les candidats soumissionnaires, à l'instar de Gide Loyrette Nouel Maroc. Une demande d'éclaircissement a été adressée dans ce sens par le cabinet d'avocats et de conseil juridique au patron de l'IPM, le Pr. Abderrahman Maaroufi. Réagissant aux tâches devant être assignées à l'expert à recruter, Gide écrit : « Pourriez-vous expliciter le niveau de détail attendu pour la mise à jour du volet technique, plus précisément : (i) la définition des procédés de fabrication (ii) les plans d'ensemble des divers bâtiments ou unités nécessaires (iii) l'évaluation et le dimensionnement des ressources nécessaires à l'exécution des projets. Le livrable devra-t-il correspondre à un avant-projet sommaire du projet ? », peut-on dans un premier temps lire au sujet de la première mission.
Mais c'est bien la seconde mission qui interpelle Gide : Rappelant que le CPS stipule (sic !) que « le titulaire réalisera toutes les tâches nécessaires à l'assistance technique et l’accompagnement de l'IPM sur le volet technique durant toutes les phases d'élaboration du contrat PPP jusqu'à la rédaction du document », le cabinet demande : « Quelle est votre compréhension de la nature et de l'étendue de ces tâches ? »
Autrement dit, une interrogation pointant du doigt la clarté même de ce que l'IPM requiert pour cette mission, et pour cause, le projet étant reconsidéré de fond en comble.
La raison en est évidente : en 2015, lors du lancement de l'appel d'offres initial de l'IPM, aucune unité de fabrication de vaccins n'était dans le pipe et encore moins en cours de construction. Il était alors logique pour les experts recrutés de conceptualiser le projet à partir de zéro, s’appuyant ainsi pour leur étude sur trois éléments fondamentaux : la situation de l'IPM, le marché des vaccins à l'étranger, les possibilités de partenariat à l’international et enfin un benchmark de ce qui a pu se faire ailleurs en matière d'usine de vaccins.
Aujourd'hui, le tâche s'avère plus complexe pour les experts à enrôler sachant qu’ils devront prendre en considération le projet déjà entamé sans qu’il ne leur soit apporté à priori des précisions sur l'état actuel de son avancement ni des rapports entre les différentes parties concernées. Une mission aléatoire, mais aussi et surtout anachronique, lorsqu'on sait que les autorités en charge du projet Sensyo Pharmatech ont affirmé, par voie de presse, être déjà dotées de toutes les données nécessaires pour la réalisation de l’usine de vaccins de Benslimane.
Sur le fond, le manque de clarté qui entoure cet appel d’offres est flagrant. Le terme « projet » renvoie, d'après le CPS de l'appel d'offres, au « projet de partenariat public-privé pour la fabrication locale de vaccins et produits bio-thérapeutiques au Maroc ». Un PPP « devant être conclu entre l'IPM et le partenaire privé ». Le cabinet adjudicataire du marché devrait par ailleurs assister « aux réunions et échanges avec le partenaire privé en apportant tous les conseils nécessaire à l’IPM jusqu'à la signature du contrat PPP ». Le mode de passation pour celui-ci sera la procédure négociée.
De là, on retient dans un premier temps que le contrat de PPP n'est toujours pas signé et qu'il devrait porter sur la fabrication locale de vaccins, et non sur la construction de l'unité de fabrication.
Une compréhension rapidement démentie par le fait qu'au niveau du plan juridique, durant la phase 3, on demande aussi aux experts à désigner de passer en revue les contrats « devant être conclus entre le partenaire privé et ses contractants (contrat de construction de l’unité de fabrication, contrat de bail, contrat d’exploitation et de maintenance et autre…) ».
À savoir, que l'IPM devra veiller avec le partenaire privé sur les conditions de réalisation des travaux de construction. Une disposition elle aussi anachronique, lorsqu'on sait déjà que Sensyo Pharmatech travaille de pair avec le laboratoire suédois Recipharm pour bâtir l'unité de fabrication de vaccins de Benslimane...
Autre point qui souffre de contresens : « la revue à effectuer de l’accord direct devant être conclu entre l’IPM et les institutions qui financeront le projet », alors que l'accord pour le financement du projet a déjà été conclu entre Sensyo Pharmatech et les bailleurs, à savoir le Fonds Mohammed VI pour l'Investissement, et les trois banques : Banque centrale populaire, Attijariwafa bank et Bank of Africa.
Enfin, autre point qui suscite interrogations, celui qui relève du timing : pourquoi avoir tant attendu avant de réactiver l'IPM pour ce projet ? Pourquoi aucune mention n'avait été faite au lancement du projet Sensyo Pharmatech de l'implication de l'IPM, établissement public et premier concerné par un chantier de cette envergure ?
Autant de questions que nous souhaitions poser au directeur de l'IPM, le Pr. Abderrahman Maaroufi, qui contacté par Le Desk ne donnera pas suite à nos sollicitations.
Refonder Sensyo Pharmatech
Et si par ce nouveau montage incohérent manifestement ficelé à la hâte, ce serait la fin anticipée du projet Sensyo Pharmatech dans sa mouture actuelle qui est annoncée ? Une interrogation légitime, lorsqu'on retient que c'est finalement l'IPM, invitée tardivement à la danse qui devrait traiter directement avec à la fois les constructeurs, le mystérieux partenaire privé qui fabriquera les vaccins mais aussi les bailleurs de fonds institutionnels.
En intervenant dans le projet de manière aussi soudaine qu’inattendue, l'IPM, dans son appel d'offres, montre déjà qu'il ne dispose d'aucun business plan, celui-ci étant inclus dans les missions à réaliser par les experts à sélectionner. Sans business plan, sans montage précisé et scénarii sur la table, l'IPM semble cependant en voie de récupérer des missions conférées initialement à Sensyo Pharmatech, qui entre temps a déjà engagé une large opération de recrutement.
Et même dans le cas où le partenaire privé s'avérerait être Sensyo Pharmatech, une anomalie subsisterait : si l'IPM fait son entrée dans le capital de Sensyo Pharmatech, on retiendra que son apport, en plus d'être financier comblant les besoins nécessaires, sera aussi son savoir-faire et sa connaissance des procédés industriels : celui-là même qu'elle tente maintenant de consolider en recourant à des conseils externes, et en affirmant que la partie industrielle sera dévolue au partenaire privé.
Une seule hypothèse reste à l'heure actuelle plausible : l'IPM, devenu SA, recrutera un partenaire privé pour l'épauler dans ses missions, à travers un contrat PPP, puis s’invitera au capital de la société Sensyo Pharmatech dans l’objectif de remettre le projet sur les bons rails.
Un scénario qui pourrait tenir, à condition de faire quelques ajustements nécessaires en raison de l'entrée en scène tardive de l'IPM et les soubresauts que le projet a vécu jusqu’ici : une communication sur le rôle et l’éventuel départ de Samir Machhour, un assainissement des informations trompeuses diffusées des mois durant par l'ex Mr. Vaccins sur le dimensionnement et l’agenda du projet, et enfin, et surtout, un changement de nom de Sensyo Pharmatech qui, comme nous le révélions, renvoie à la fois au cabinet privé de Machhour, mais aussi à une affaire de salon de beauté tenue avec son frère, à Montréal.
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mar 20 Sep 2022 - 23:01
Merci pour le partage Bruce .... ça va finir en Tanger Tech City cette histoire ...
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romh General de Division
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mer 21 Sep 2022 - 2:05
Un nième article à charge contre Samir machehour et contre le projet Royal avec le même blabla et le même récit qui se répète, la France veut faire payer cher l'engagement de Samir machehour avec le Maroc durant la crise du Corona et la rareté des vaccins, attention la France via ses sbires va mettre en question tout les projets opéré en partenariat avec la Chine ou d'autres pays, Qui est vraiment derrière le Desq et pourquoi cette attaque bien orchestrée contre le projet Royal et cette mise en doute de sa pertinence sachant que le montage est très bien ficelé et la feuille de route et très clair et bien tracé le Desq répète le même récit et les mêmes arguments bidons Pourquoi on veut à tout prix impliquer l'institut pasteur (origine France) comme légitime gérant du projet
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Socket-error General de Division
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mer 21 Sep 2022 - 11:10
Si Romh à choisir entre Si Samir Machehour qui a œuvré jour et nuit pour aider le Maroc pendant la crise Covid et un journal associé à TSA algérie un porte parole du régime et orchestrateur d'une compagne haineuse contre notre pays. Moi aussi je choisi Si Samir Machehour
De toute façon d'après leur propre récit l'institut pasteur n'a pas les compétence interne pour gérer un tel projet !
Je ne sais pas vous, mais la stratégie Française est devenue trop dévoilée et prévisible c'est derniers temps
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romh General de Division
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mer 21 Sep 2022 - 11:19
Effectivement ça saute aux yeux
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Socket-error General de Division
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Jeu 22 Sep 2022 - 12:54
L'usine de vaccin de Ben Slimane est presque finie :
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Socket-error General de Division
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Jeu 29 Sep 2022 - 17:00
Suite à cette annonce, l'article du Desk pose problème au sujet de son impartialité et nationalisme
Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Lun 24 Oct 2022 - 19:46
Code:
La reprise en main par l'Institut Pasteur du Maroc du projet de fabrication de vaccins à Benslimane et dont Le Desk avait précédemment annoncé la couleur vient d'être confirmée par l'annexe du PLF-2023, annonçant que l'IPM sera doté des moyens nécessaires. Les détails
Nous le rapportions ce 13 octobre : la transformation de l'Institut Pasteur du Maroc (IPM) étant en cours, l'établissement une fois devenu société anonyme, rejoindra le tour de table de Sensyo Pharmatech, entreprise portant le projet de l'unité de fabrication et de mise en seringue de vaccins à Benslimane.
Jusqu'à présent, le capital est officiellement constitué du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, et de BAB Consortium, alliance de trois banques marocaines (Banque centrale populaire, Attijariwafa Bank et Bank of Africa). À l'avenir, le laboratoire suédois Recipharm devrait rejoindre le tour de table.
D'après des informations précédemment fournies par le Conseil de la concurrence, Samir Machhour devait aussi être de la partie. Il n'en sera finalement rien, suite aux révélations faites par Le Desk concernant la face cachée de celui qui se présentait comme étant le Mr Vaccins. (Lire notre enquête en deux volets : partie 1 et partie 2).
En août de cette année, nous écrivions que l'IPM, face à l'urgence de la situation, reprenait la main dans le projet. Pour cela, une étude déjà réalisée en 2016-2018 sera actualisée, comme nous le rapportions. De plus, il s'agira aussi, dans le cadre toujours de la même consultation pour désigner un cabinet ou un groupement pour l'actualisation de l'étude, de préparer l'accompagnement de l'IPM dans le processus de sélection d'une entité pour le Partenariat Public-Privé (PPP).
Le PLF 2023 acte la reprise en main de l'IPM
Autant d'informations qui sont aujourd'hui confirmées par le contenu du rapport sur les établissements et entreprises publics, en annexe du projet de loi de finances pour l'année 2023.
Le projet de l'unité de fabrication de vaccins à Benslimane est tout d'abord listé comme étant un des projets PPP en cours de réalisation. Dans la case afférente, le secteur indiqué est : Santé mais aussi l'IPM. L'avancement est présenté comme suit : « signature des vaccins pour la fabrication et mise en seringue du vaccin anti-Covid et autres vaccins devant le Roi Mohammed VI », ajoutant par ailleurs que : « le comité de pilotage institué pour superviser le processus de mise en concurrence est en phase de recrutement d'un conseiller pour l'accompagnement du projet ».
Un passage dont on retiendra deux éléments : un processus de mise en concurrence est en cours, pour la gestion de l'usine de fabrication de vaccins, ce que laissait déjà penser l'appel d'offres précédemment publié. Un processus de sélection, à travers la mise en concurrence, qui devrait vraisemblablement n'intéresser que les laboratoires et groupes qui maîtrisent la production et la mise en seringue de vaccins, en l’occurrence étrangers.
Parmi les potentiels candidats, on retrouve le Serum Institute of India (SII), déjà identifié comme éventuel partenaire dans l'étude de 2018. SII avait d'ailleurs déjà collaboré avec le Maroc en matière de livraisons de vaccins Sinopharm anti-Covid19, durant la pandémie.
Autre élément annoncé et qui renseigne sur l'avenir de l'IPM : le montant d'investissement prévisionnel qui passe de 10 millions de dirhams (MDH) en 2021, et du même montant pour les prévisions actualisées pour 2022, à 300 MDH en matière de prévisions pour 2023.
Une injection de pas moins de 290 MDH qui s'explique par le rôle qu'incombera à l'IPM dans la gestion du projet de Sensyo Pharmatech, nom devant à l'avenir être changé, mais aussi et surtout par la préparation à son entrée dans le capital de la société-projet, avec comme part un pourcentage de 10 %, correspondant à un montant de 200 MDH.
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Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Jeu 27 Oct 2022 - 19:11
Media 24 :"Selon nos sources, le Centre Sérums et Vaccins (appellation de l’Institut Pasteur du Maroc) fait partie du projet depuis son démarrage, car il est à la fois le détenteur étatique de l’IPM et l’acheteur des vaccins pour le compte de l’Etat." "L’IPM devait être chargé de la commercialisation des produits fabriqués."
"le projet s’inscrit plus largement dans la vision de positionner le Maroc en tant que hub biotechnologique incontournable en Afrique et dans le monde, à même d’assurer les besoins sanitaires du continent à court et moyen terme, en y intégrant la recherche pharmaceutique, le développement clinique, la fabrication et la commercialisation de produits biopharmaceutiques de grande nécessité.
Le catalogue de vaccins produits a ainsi été élargi pour y inclure notamment trois vaccins anti-Covid, en vue d’aboutir à une capacité combinée de production de 116 millions d’unités en 2024. Sur ces nouvelles bases, l’investissement projeté se porte désormais à environ 2 milliards de DH."
Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mar 29 Nov 2022 - 7:53
Le premier hôpital américain au Maroc sera installé à Mehdya
Invité Invité
Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mar 29 Nov 2022 - 9:16
Il semble que le projet soit lié au Mayo Clinic. C'est du lourd https://www.mayoclinic.org/departments-centers/international/international-business-collaborations/mayo-clinic-expertise
Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mar 29 Nov 2022 - 9:37
il faut qu'ils réctifient leur carte :
Call us at 507-422-5292 Email InternationalCollaborate@mayo.edu
simplet General de Brigade
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mar 29 Nov 2022 - 11:00
Citation :
L’organisation Médicale Américaine «Mayo Clinic» et le Groupe International d’Investissement «IIG Group» ont effectué une visite à l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca et à l'Institut Supérieur des Sciences de la Santé de Settat. C'est au cours d'une interview que Barakat Ali AlShanableh, PDG de IIG (International Investment Group), a annoncé cette grande première : «la généreuse invitation Royale aux investisseurs étrangers dans le secteur de la santé et le climat favorable que possède le Maroc, nous ont encouragé à investir dans le projet de construction du premier hôpital américain dans la ville de Mehdya de la région de Kénitra avec une capacité de 700 lits et une université médicale américaine d'une capacité de 2.000 étudiants et dont 25% des places seront réservées gratuitement aux étudiants marocains qui ont excellé sur le plan académique et qui sont issus de familles à faibles revenus», a-t-il déclaré. Cette initiative a également comme ambition de garantir la qualité des soins et une meilleure efficacité pour les patients
Sujet: Re: Secteur de la santé au Maroc Mar 27 Déc 2022 - 14:06
Reprenant la main dans le projet Sensyo Pharmatech d’usine de vaccins à Benslimane, l'Institut Pasteur du Maroc tarde à se mettre au diapason pour remplir ses missions. Un retard que tente aujourd'hui de rattraper Abderrahman El Maâroufi, en multipliant les bourdes. Détails et explications La séance de rattrapage de l’Institut Pasteur du Maroc (IPM) – et du ministère de la Santé- se poursuit. Ce 26 décembre, l’IPM a lancé pour la quatrième fois, depuis août dernier, l’appel d’offres relatif à la réalisation d’une mission d’accompagnement et d’assistance pour la réalisation du projet de fabrication locale de vaccins et produits Bio Thérapeutiques au Maroc, dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP). Comme nous le démontrions précédemment, cette mission d’accompagnement, adossée à un autre appel d’offres portant sur la transformation de l’IPM en société anonyme, s’apparente plus à une réactivation de l’Institut dirigé par Abderrahmane El Maâroufi, afin de combler le vide – laissé par Samir Machhour en raison de ses déboires- dans le tour de table de Sensyo Pharmatech. Celle-ci est aujourd’hui la société qui porte le projet de fabrication de vaccins à l’usine de Benslimane, lancé par le Roi Mohammed VI. Cette réactivation s’appuie notamment sur une étude de 2018, dont nous avions déjà révélé le contenu. Sauf qu'en choisissant de procéder de la sorte, l'IPM se heurte à plusieurs éléments anachroniques, mais aussi l'incompréhension des cabinets de conseil désireux de réaliser cette mission. Pour cause, parmi les éléments demandés dans ce marché, on retrouve un « volet technique », pour le moins incongru : les cabinets sont invités à définir un ensemble de procédés et d’aspects, voire à les produire, alors même que le projet de fabrication de vaccins est toujours en cours de réalisation, l’usine étant presque achevée par le Suédois Recipharm. Depuis, tout en s’emmêlant les pinceaux, l’IPM tente de justifier l’actualisation de l’étude, en n'hésitant pas à chaque fois à relancer l'appel d'offres. Il en est de même pour la mission, consistant à conseiller l'IPM dans sa transformation en société anonyme. 4 mois après, l'IPM rectifie enfin les anomalies Autant d'anomalies que l'IPM avait tardé à rectifier. Il faudra attendre cette fin du mois de décembre pour que la quatrième relance de l'appel d'offres comporte des changements. En effet, d’après des constatations faites par Le Desk, l’IPM a effectué dans cette nouvelle version du cahier des prescriptions spéciales des modifications, portant sur le volet technique problématique. Il a tout bonnement été supprimé, tandis que le délai d’exécution a été raccourci d’un mois. Dans l'ancienne version à notre disposition, l'aspect technique de la mission est présenté comme suit : une mise à jour des besoins de l'IPM, avec une contribution à la finalisation de la stratégie industrielle et commerciale, une typologie des produits-cibles à élaborer avec pour horizon 10 ans, les quantités et volumes de fabrication de vaccins à produire, la définition d'une stratégie de production, et enfin la mise à jour des besoins de fabrication (production et contrôle de qualité). De plus, on demandait aussi, alors même que Recipharm s'en était chargé, d'élaborer les plans d'ensemble des divers bâtiments ou unités nécessaires, avec une évaluation et dimensionnement des ressources nécessaires (humaines et matérielles) à l'exécution du projet. Des points qui naturellement ont déjà dû être pris en charge par la société Sensyo Pharmatech, prenant en charge l’exécution à l’heure actuelle du projet, et ayant déjà recruté, notamment auprès de laboratoires établis au Maroc. Un CPS rectifié... ou presque ? Des changements survenus aujourd'hui, sur le tard, alors même qu'ils auraient pu être effectués depuis maintenant plus de quatre mois. Une durée qui équivaut aujourd'hui au retard enregistré dans la réactivation de l'IPM, couplé à celui de l'achèvement de l'usine et la réalisation du projet, que Samir Machhour a tenté d'expliquer par les chaînes d'approvisionnement impactés par la guerre russo-ukrainienne. Sauf que dans sa version actuelle, le CPS continue de comporter d'autres aspects demeurant sujets à caution : le plus flagrant, renseignant aussi sur la précipitation pour le lancement de l'appel d'offres, celui portant sur la localisation de l'usine : dans une présentation faite de l'IPM, le CPS continue de mentionner que l'usine de fabrication de vaccins sera construite au terrain de Tit Mellil de l'institut... Un non-sens, lorsqu'on sait que l'usine sera bientôt livrée à Benslimane. Et une contradiction, vu que quelques pages plus loin, il est bien fait mention de la bonne localisation. Le passage remontant à la version 2016 conservé dans le nouvel appel d'offres lancé ce 26 décembre. Capture d'écran du CPS du marché mis en jeu par l'IPM. Selon des sources proches du dossier, interrogées par Le Desk, le CPS n'avait pas été intégralement modifié, depuis son lancement en... 2016, alors que l'IPM était toujours à la recherche de cabinets pour l'élaboration d'une étude d'évaluation préalable pour le projet de fabrication locale de vaccins. Un argument, s'il en faut un de plus, démontrant que l'IPM, lors du lancement du projet par Mohammed VI, ne devait jamais rejoindre le projet... a écrit: