En 2022 le Maroc construit des ponts, des trémies, fait ses grands ouvrages comme les barrages ... Mais n'est pas capable d'electrifier ses villages ?!
Pour rappel, il y a certaines zones reculés au Kansas ou tu peux croire vivre avant la découverte de la lampe par edison. Et je te parle pas d'un film d'horreur.
Déjà après chaque oragon, les villes américaines se transforment en pays du sud d'Asie...
Voldenuit, marques, YASSINE, Dias et AHMED77130 aiment ce message
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Fahed64 Administrateur
messages : 25545 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Dans une tribune publiée le 7 août dans Le Figaro, François Hollande appelle à une relance du partenariat avec les pays du Maghreb. En mettant « rapidement » sur la table des discussions « tous les sujets qui pourraient (nous) éloigner et de consolider ce qui nous rassemble pour nous faire franchir une nouvelle étape », plaide l’ancien président français.
La France, selon lui, a avec les pays du Maghreb une relation « exceptionnelle », qui « mêle l’histoire, dont il nous appartient d’en faire un sujet de vérité assumée et non de perpétuel affrontement, la géographie, car la Méditerranée nous unit y compris dans ses drames, et les échanges multiples nés des courants migratoires qui ont façonné notre propre pays et qui lient nos sociétés bien au-delà de la langue. »
Dans un contexte géopolitique instable marqué notamment par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’économie mondiale, « nous avons plus que jamais besoin d’approfondir cette relation et de lui redonner tout son sens, celui de la solidarité et de l’action », a écrit encore l’ancien locataire de l’Élysée, qui cite en exemple le Roi Mohammed VI, qui a à nouveau tendu la main au pouvoir algérien dans son dernier discours du Trône. « Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin », a déclaré le souverain.
« C’est le message que le roi du Maroc a entendu faire passer lors de son discours du Trône du 30 juillet dernier. Je le partage, je l’ai rappelé autant de fois que je me suis rendu en Algérie, au Maroc et en Tunisie : notre sort est commun », a souligné François Hollande, qui a encensé également l’implication du roi dans la lutte contre le réchauffement climatique grâce à son implication dans l’organisation de la COP 22. « Je n’oublie pas que la COP de Paris, considérée à juste titre comme historique, a été suivie par celle de Marrakech, dite COP de l’action grâce à l’implication du roi Mohammed VI. »
Pour l’ancien président socialiste, la nouvelle politique méditerranéenne de la France et de l’Europe doit être faite « d’investissements mutuellement avantageux, d’innovations écologiques, de partenariats multiples en matière de santé, de formation et de recherche, et enfin de solidarité politique dans le respect des orientations de chacun. »
Et de déplorer « les divisions autour du Sahara occidental, qui sont un frein aux échanges entre deux grandes nations légitimement fières de ce qu’elles sont et qui aspirent au fond d’elles-mêmes à travailler pour le bien commun. »
L’ancien Premier secrétaire du Parti socialiste n’a pas manqué d’aborder le sujet du durcissement des conditions d’obtention des visas, devenu hautement contentieux et sur lequel il n’a pas hésité à désavouer son successeur Emmanuel Macron. « Je regrette d’autant plus la décision des autorités françaises de réduire drastiquement le nombre de visas qui étaient jusque-là accordés à des personnes si liées à notre culture et à notre pays. Cette méthode blesse inutilement sans être efficace dans le contrôle de l’immigration clandestine », déplore-t-il.
La tribune de François Hollande a été largement reprise et commentée par nombre de médias algériens et tunisiens, mais n’a pas reçu d’écho au Maroc. Les relations actuelles entre Rabat et Paris ne sont pas au beau fixe, au-delà de la question des visas ou de la question non résolue des mineurs marocains non accompagnés, objet de vif débat en France.
Avec Emmanuel Macron, et malgré l’activisme diplomatique hexagonal en direction du royaume, notamment en matière d’affaires économiques, la diplomatie marocaine, mais aussi les milieux d’affaires demeurent froids aux initiatives françaises. Et pour cause, la France, alliée du Maroc en toutes circonstances dans les agoras internationales et notamment à l’ONU, n’a pas changé d’un iota sa posture sur la question du Sahara, alors que les principales capitales occidentales, Washington, Madrid et Berlin ont appuyé, chacune dans des circonstances différentes la thèse marocaine sur la résolution de ce conflit régional, à savoir sa proposition d’autonomie au territoire contesté.
Selon nos sources, les scories de la présidence de Hollande sont encore vivaces dans toutes les mémoires : en 2014, une grave crise diplomatique avait mis à mal des relations traditionnellement cadrées entre les deux pays au sujet de trois plaintes déposées à Paris contre le patron du pôle DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi qui seront au final déconsidérées par la justice, « ce que malgré tout Rabat n’a jamais oublié malgré les clarifications apportées à l’époque par Hollande lui-même au Roi Mohammed VI ».
« Avec Macron, son équilibrisme entre Alger qu’il compte visiter prochainement malgré sa perte de crédibilité suite à son appui désastreux à Bouteflika et Rabat avec qui il a n’a pas su nouer des relations de confiance, l’appel du pied, bien que bienvenu de Hollande, qui ne compte plus dans la politique interne de la France est pris comme un non-événement à Rabat », décrypte au Desk, une source diplomatique de premier plan.
F Hollande ( que j'ai rencontré personnellement plusieurs fois) est devenu un citoyen francais comme les autres. Normal que le Maroc ne commente pas les déclarations d'un administré parmi d'autres.
Tout à fait Ssi Youssef ce qui est appréciable c'est que de notre côté on a changé de paradigme avec la France on note sa volonté d'avoir une relation équilibrée dans tout le Maghreb tout en sachant que leurs bêtises sur la soit-disante relation d'exception (qui rappelons-le n'a donné aucun résultat palpable au sujet du Sahara alors que la logique voudrait qu'ils le fassent bien avant les US) c'est du bullshit
La sortie du ministre de l'économie Brésilien aujourd'hui sur la France est à elle seule l'illustration de ce qu'est devenue la France aux yeux des économies émergentes appelées à jouer un rôle important...
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
Le nouveau président colombien, Gustavo Petro (de gauche), a décrété le 10 août le rétablissement des relations diplomatiques entre son pays et la « RASD », l’entité autoproclamée du Front Polisario. Investi le 7 août, il ne lui a fallu que trois jours pour recevoir à Bogotá le chef de la diplomatie du mouvement séparatiste, Mohamed Salem Ould Salek. Petro annule ainsi la décision de geler ses relations avec le Polisario prise par le gouvernement d’Andrés Pastrana en 2001.
L’initiative de Gustavo Petro, ex-guérillero de 62 ans, n’est pas vraiment une surprise. Le politicien compte parmi les soutiens de longue date du Polisario en Amérique latine, longtemps chasse gardée de ces derniers face à la diplomatie marocaine, avant que celle-ci ne commence à inverser la tendance dès 2019. Dans son autobiographie intitulée Una vida, muchas vidas (Une vie, plusieurs vies) parue en 2021, l’ancien membre du M-19 - Movimiento 19 de Abril, groupe armé actif entre 1974 et 1990 - cite le Front comme étant un mouvement « très important pour l’histoire (de la lutte du M-19) » et qui représenterait selon lui « la pensée et le combat de Nelson Mandela ».
Pour Rabat, il s’agit donc du troisième revers diplomatique subi en moins d’un an sur le cône sud-américain. En septembre dernier, la Bolivie et le Pérou - qui avaient à l’époque élu deux présidents issus de la gauche socialiste - avaient tous deux rétabli leurs relations avec l’organisation de Brahim Ghali qui a fait de Tindouf son fief.
Un ancrage à droite ...stérile
La tendance qui semble se dessiner en Amérique du Sud laisse penser que la diplomatie marocaine fait preuve de dépendance vis-à-vis des gouvernements de droite ou du moins ne parvient-elle pas à séduire les mouvances socialistes dans cette partie du monde.
Pourtant, en Uruguay, pays reconnaissant la « RASD » depuis 2005 et qui abrite un ambassadeur résident sur son territoire - l’élection d’un président de centre-droite en la personne de Luis Lacalle Pou n’a - pour l’instant - pas débouché sur un inversement de la situation favorable au Maroc.
De même en Equateur, où l’arrivée au pouvoir de Guillermo Lasso – de centre-droite également - en mai 2021 n’a pas joué en faveur de Rabat, qui ne dispose pas d’ambassadeur résident dans ce pays andin. D’ailleurs, le Polisario y a récemment consolidé ses bases. Le 5 août dernier, le chef de la diplomatie équatorienne, Juan Carlos Holguín, a reçu Hameiduha Ahmed Mohamed, qui lui a remis ses lettres de créances en tant qu’« ambassadeur de la RASD à Quito », affirme l’agence de propagande du Polisario, SPS.
Une bataille engagée à Santiago
Comme nous l’expliquions au printemps 2021, le Maroc peut, de « manière générale », compter sur un « demi-soutien » des principales économies sud-américaines. Le Brésil, l’Argentine et le Chili n’ont jamais formellement reconnu la « RASD » et continuent d’adopter une posture de neutralité vis-à-vis du conflit, se disant favorables à une poursuite des négociations politiques.
La donne risque-t-elle de changer au Chili, où le socialiste Gabriel Boric a pris les rênes du pouvoir le 11 mars dernier ? Ancien du mouvement syndicaliste étudiant, Boric avait posé devant un drapeau de la RASD en 2018 alors qu’il visitait un stand de l’association chilienne d’amitié avec la « RASD » lors d’un événement à Santiago. Quatre ans plus tôt, Boric, à l’époque député, avait même voté en faveur d’une résolution du parlement invitant la présidente de l’époque Michelle Bachelet, à reconnaître la « RASD » et à établir des relations diplomatiques avec les séparatistes soutenus par Alger. Cette résolution n’avait pas été suivie par Bachelet, qui a depuis été nommée à la tête du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.
Le Polisario, dont le numéro un Brahim Ghali n’a pas invité à la cérémonie d’investiture de Gabriel Boric, le 11 mars dernier, a d’ores et déjà activé ses réseaux à Santiago pour convaincre le nouveau président de rejoindre les rangs de ses soutiens. Mi-juillet, 190 personnalités chiliennes ont signé une pétition adressée au chef de l’Etat lui demandant d’établir des relations diplomatiques avec le mouvement séparatiste. La liste rassemble d’anciens candidats à la présidence, Eduardo Artes et Jorge Arrate, des présidents de partis de gauche, mais aussi des artistes et des écrivains locaux.
Quelques semaines plus tôt, la diplomatie marocaine avait intensifié ses contacts avec les autorités chiliennes. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu en l’espace de quelques jours avec son homologue chilienne, Antonia Urrejola Noguera, puis avec la deuxième vice-présidente de la chambre des députés locale, Claudia Nathalie Mix Jiménez.
Une diplomatie économique à réinventer
Dans la foulée, le président de la chambre des conseillers Enâam Mayara avait dirigé une délégation parlementaire en visite au Chili et en Uruguay. Elle était composée notamment de Naila Mia Tazi, présidente de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des Marocains résidant à l’étranger, Abdelkader Salama du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), membre de la Chambre des conseillers au Parlement andin, et Ahmed El Kharif du groupe istiqlalien pour l’Unité et de l’égalitarisme.
Cet activisme diplomatique intervient auprès du Chili dans un contexte de politique interne assez particulier, le pays se préparant à une réforme constitutionnelle qui fait grand débat et alors que Rabat avait quelque peu déserté le terrain.
De manière générale, et en sus de la diplomatie classique, les efforts des parlementaires à renouer avec la classe politique locale ont révélé que les sujets économiques sont au cœur de tous les échanges. Cela s’est remarqué avec des pays comme le Brésil ou le Guatemala vis-vis du potentiel de coopération avec le groupe OCP dans le contexte tendu de la crise alimentaire mondiale consécutive à la guerre en Ukraine. D’ailleurs, le Pérou qui a rejoint le camp polisarien cherche lui aussi à acquérir de l’engrais marocain…
Au Panama par exemple, pays bénéficiaire de l’aide humanitaire marocaine, la nouvelle ambassadrice Bouchra Boudchiche qui a remis ses lettres de créance au président Laurentino Cortizo Cohen en mars dernier, tout comme les parlementaires qui ont eu à discuter avec leurs homologues panaméens ont relevé une « ouverture d’esprit » auprès de leurs interlocuteurs favorable à maintenir tout au moins une forme de neutralité positive envers le royaume.
Une attitude sur laquelle, selon les commentaires reçus de la part du milieu d’affaires, le Maroc devra capitaliser à travers une stratégie axée sur les forums parlementaires économiques. Une dynamique à enclencher en Amérique latine, au-delà des résistances idéologiques, nécessitant toutefois une plus grande coordination entre le département de Bourita, le milieu économique et les représentants de la nation.
Le Desk c'est bidon Ils n'ont pas de leçons à donner à notre diplomatie, le plus important maintenant et d'éjecter les cafards de l'UA ça va prendre un peu de temps mais ça va se concrétiser inchallah
Bruce Wayne, QuickShark et youssef_ma73 aiment ce message
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
Le Desk c'est bidon Ils n'ont pas de leçons à donner à notre diplomatie, le plus important maintenant et d'éjecter les cafards de l'UA ça va prendre un peu de temps mais ça va se concrétiser inchallah
Notre environnement immédiat c'est l'Afrique et l'Europe. Je me fout que le Pérou la Bolivie et les incas établissent des relations avec une entitée terroriste. Ils en répondrons plus tard.
_________________ L'homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils dabord, des armes on en trouve partout.
feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
romh, QuickShark et sraboutibada aiment ce message
Gustavo Petro, homme de gauche élu à la tête de la Colombie le 7 août, n’a pas attendu avant de prendre sa première mesure en matière de politique étrangère : la reprise des relations diplomatiques avec le Polisario. “Le gouvernement de la République de Colombie (…) réaffirme la validité du communiqué conjoint signé avec le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique le 27 février 1985”, a annoncé le ministère colombien des Affaires étrangères le 10 août, à travers un communiqué.
Pour Mohamed Badine El Yattioui, professeur de géopolitique à l’Université américaine des Émirats arabes unis à Dubaï, qui a longtemps travaillé en Amérique latine, “c’était attendu, puisque Petro a toujours été un ami du Polisario”. Le président colombien avait d’ailleurs comparé en 2020, sur Twitter, les séparatistes sahraouis au M19 (mouvement du 19 avril) auquel il appartenait. Pas une surprise, donc. Mais pas une déconvenue non plus pour le Maroc, qui n’a jamais vraiment entretenu de relation importante avec le pays, “ni avec l’Amérique latine dans sa grande majorité”, précise le chercheur. Entretien.
TelQuel : La Colombie vient d’annoncer la reprise de ses relations diplomatiques avec le Polisario. Est-ce une surprise ?
Mohamed Badine El Yattioui : Le nouveau président colombien est historiquement un ami du Polisario. Il a pris ses fonctions le 7 août, et sa première décision en termes de politique étrangère est cette reconnaissance.
À partir du moment où Gustavo Petro était favori, il y avait ce risque-là, et le Maroc n’a pas travaillé dessus. On s’est dit : “c’est un ancien sénateur, c’est un ancien maire de Bogotá”, mais Petro, c’est surtout un ancien de M19, qui est un mouvement de guérilla tout aussi important que les FARC en Colombie — mais moins connu à l’étranger. Il était donc conditionné par le marxisme-léninisme, il a de très bonnes relations avec le monde arabe et notamment avec l’Algérie. Sa vision du monde arabe, c’est les années 1970.
C’est la première fois que la Colombie a un président de gauche, et ce qu’on ne comprend pas, c’est qu’ils ont une vision binaire du conflit au Sahara : les gens qui sont de gauche, à 80 %, vont dire “le Maroc était avec les États-Unis pendant la Guerre froide, donc on est contre”.
Quelle relation le Maroc entretient-il avec la Colombie ?
Très faible. C’est très intéressant quand vous discutez avec des journalistes ou des universitaires colombiens, ils connaissent le Maroc pour une seule chose : le cannabis. La Colombie, et l’Amérique latine dans son ensemble d’ailleurs, n’ont jamais été une priorité de notre ministère des Affaires étrangères.
D’abord, historiquement, beaucoup de pays ont reconnu la RASD. Ensuite, notre ministère des Affaires étrangères a un problème : il n’a pas assez d’hispanophones ni d’anglophones dans ses ambassades. Et ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les gens du Polisario sont, eux, hispanophones à 100 %. Le seul pays du continent avec lequel on a une vraie relation, c’est le Brésil, et le Maroc mise tout sur cette relation en Amérique latine.
Doit-on s’attendre à une réaction côté marocain, suite à l’annonce colombienne ?
Prenez le cas du Pérou : on s’attendait à ce que le Maroc réagisse et il n’a pas réagi. Et finalement, ça a porté ses fruits : la décision a été prise par le nouveau président José Pedro Castillo Terrones en octobre 2021 de reconnaître le Polisario, son ministre des Affaires étrangères a été limogé au bout de trois mois, et son successeur vient d’être limogé il y a une semaine.
Là, leur nouveau ministre des Affaires étrangères, Miguel Ángel Rodríguez Mackay, est un professeur de droit international qui est très pro-Maroc, qui ne s’en cache pas, et qui va sûrement revenir sur la décision du Pérou de reconnaître le Polisario.
Donc la meilleure stratégie finalement, c’est d’attendre ?
Exactement. Avant, le Maroc fermait ses ambassades dans les pays d’Amérique du Sud qui reconnaissaient le Polisario, donc on laissait le champ libre. Alors que si on laisse l’ambassade tout en montrant notre mécontentement, on crée du débat et dans la classe politique d’un pays, tout le monde a une opinion différente. Ça laisse la possibilité de parler avec la partie qui est ouverte au dialogue.
En Colombie, le système politique fait qu’un président ne peut être élu qu’une seule fois, tous les quatre ans. Ça veut dire qu’on peut très bien avoir quelqu’un qui annule cette décision dans quatre ans. Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des réseaux hors de l’État colombien, des hommes d’affaires notamment, qui eux peuvent avoir de l’influence sur leur gouvernement s’ils ont des intérêts au Maroc.
Gustavo Petro, homme de gauche élu à la tête de la Colombie le 7 août, n’a pas attendu avant de prendre sa première mesure en matière de politique étrangère : la reprise des relations diplomatiques avec le Polisario. “Le gouvernement de la République de Colombie (…) réaffirme la validité du communiqué conjoint signé avec le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique le 27 février 1985”, a annoncé le ministère colombien des Affaires étrangères le 10 août, à travers un communiqué.
Pour Mohamed Badine El Yattioui, professeur de géopolitique à l’Université américaine des Émirats arabes unis à Dubaï, qui a longtemps travaillé en Amérique latine, “c’était attendu, puisque Petro a toujours été un ami du Polisario”. Le président colombien avait d’ailleurs comparé en 2020, sur Twitter, les séparatistes sahraouis au M19 (mouvement du 19 avril) auquel il appartenait. Pas une surprise, donc. Mais pas une déconvenue non plus pour le Maroc, qui n’a jamais vraiment entretenu de relation importante avec le pays, “ni avec l’Amérique latine dans sa grande majorité”, précise le chercheur. Entretien.
TelQuel : La Colombie vient d’annoncer la reprise de ses relations diplomatiques avec le Polisario. Est-ce une surprise ?
Mohamed Badine El Yattioui : Le nouveau président colombien est historiquement un ami du Polisario. Il a pris ses fonctions le 7 août, et sa première décision en termes de politique étrangère est cette reconnaissance.
À partir du moment où Gustavo Petro était favori, il y avait ce risque-là, et le Maroc n’a pas travaillé dessus. On s’est dit : “c’est un ancien sénateur, c’est un ancien maire de Bogotá”, mais Petro, c’est surtout un ancien de M19, qui est un mouvement de guérilla tout aussi important que les FARC en Colombie — mais moins connu à l’étranger. Il était donc conditionné par le marxisme-léninisme, il a de très bonnes relations avec le monde arabe et notamment avec l’Algérie. Sa vision du monde arabe, c’est les années 1970.
C’est la première fois que la Colombie a un président de gauche, et ce qu’on ne comprend pas, c’est qu’ils ont une vision binaire du conflit au Sahara : les gens qui sont de gauche, à 80 %, vont dire “le Maroc était avec les États-Unis pendant la Guerre froide, donc on est contre”.
Quelle relation le Maroc entretient-il avec la Colombie ?
Très faible. C’est très intéressant quand vous discutez avec des journalistes ou des universitaires colombiens, ils connaissent le Maroc pour une seule chose : le cannabis. La Colombie, et l’Amérique latine dans son ensemble d’ailleurs, n’ont jamais été une priorité de notre ministère des Affaires étrangères.
D’abord, historiquement, beaucoup de pays ont reconnu la RASD. Ensuite, notre ministère des Affaires étrangères a un problème : il n’a pas assez d’hispanophones ni d’anglophones dans ses ambassades. Et ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les gens du Polisario sont, eux, hispanophones à 100 %. Le seul pays du continent avec lequel on a une vraie relation, c’est le Brésil, et le Maroc mise tout sur cette relation en Amérique latine.
Doit-on s’attendre à une réaction côté marocain, suite à l’annonce colombienne ?
Prenez le cas du Pérou : on s’attendait à ce que le Maroc réagisse et il n’a pas réagi. Et finalement, ça a porté ses fruits : la décision a été prise par le nouveau président José Pedro Castillo Terrones en octobre 2021 de reconnaître le Polisario, son ministre des Affaires étrangères a été limogé au bout de trois mois, et son successeur vient d’être limogé il y a une semaine.
Là, leur nouveau ministre des Affaires étrangères, Miguel Ángel Rodríguez Mackay, est un professeur de droit international qui est très pro-Maroc, qui ne s’en cache pas, et qui va sûrement revenir sur la décision du Pérou de reconnaître le Polisario.
Donc la meilleure stratégie finalement, c’est d’attendre ?
Exactement. Avant, le Maroc fermait ses ambassades dans les pays d’Amérique du Sud qui reconnaissaient le Polisario, donc on laissait le champ libre. Alors que si on laisse l’ambassade tout en montrant notre mécontentement, on crée du débat et dans la classe politique d’un pays, tout le monde a une opinion différente. Ça laisse la possibilité de parler avec la partie qui est ouverte au dialogue.
En Colombie, le système politique fait qu’un président ne peut être élu qu’une seule fois, tous les quatre ans. Ça veut dire qu’on peut très bien avoir quelqu’un qui annule cette décision dans quatre ans. Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des réseaux hors de l’État colombien, des hommes d’affaires notamment, qui eux peuvent avoir de l’influence sur leur gouvernement s’ils ont des intérêts au Maroc.
Ca révèle surtout la stérilité diplômatique du Pérou (et des autres pays gauchos d'Amérique Latine). Ils ont besoin de pseudos combats revolutionnaires pour la liberté bla bla bla...d'un autre temps. C'est leur gagne pain. Mais ils buveront du Coca Cola sans modération...
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feu Hassan II.
https://www.youtube.com/watch?v=AbjNQ_5QvgQ
Vampiro Colonel
messages : 1688 Inscrit le : 15/03/2022 Localisation : En patrouille... Nationalité :
Oui, beaucoup de pays d'Amérique latine sont très marqués par l'idéologie "de gauche" et de guérilla : Pérou, Bolivie, etc.
Après il faut profiter des alternances politiques, quand la droite prend le pouvoir, pour se rapprocher d'eux. Il y a souvent des alternances politiques.
@ Ssi Vampiro est-ce que vous pensez qu'une neutralité du Mexique (malgré le gouvernement de gauche) est possible au vu du rapprochement (OCP etc..) avec le Maroc ?
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
BOUBOU General de Division
messages : 4848 Inscrit le : 07/08/2008 Localisation : en territoire hostile Nationalité : Médailles de mérite :
Oui, beaucoup de pays d'Amérique latine sont très marqués par l'idéologie "de gauche" et de guérilla : Pérou, Bolivie, etc.
Après il faut profiter des alternances politiques, quand la droite prend le pouvoir, pour se rapprocher d'eux. Il y a souvent des alternances politiques.
...et ils perpétuent la chose. Car même quand ils sont au pouvoir, ils ne changent rien fondamentalement, notament les populations et ethnies minoritaires. Ce qui leur permet de laisser la patate chaude à la droite (qui reviendra au pouvoir un jour) et de faire la vierge éfarouchée...
Bref, un perpetuel recommencement. (On a les mêmes à côté, et sans alternance depuis 1962! Un record!)
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feu Hassan II.
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Khalid sergent chef
messages : 288 Inscrit le : 22/11/2020 Localisation : France Nationalité :
Deux diplomates de l'ambassade du Maroc dont le secrétaire de l'ambassadrice, ont été dépouillés par des prostitués avec qui ils ont passé la nuit, étant précisé qu'ils étaient peut être drogués.
C'est inacceptable ce genre de comportement, pour des diplomates censés représenter le Maroc.
ça a fait le tour des médias colombiens, j'espère qu'il n'y avait aucune information d'importance dans les téléphones et tablettes volés.
Deux diplomates de l'ambassade du Maroc dont le secrétaire de l'ambassadrice, ont été dépouillés par des prostitués avec qui ils ont passé la nuit, étant précisé qu'ils étaient peut être drogués.
C'est inacceptable ce genre de comportement, pour des diplomates censés représenter le Maroc.
ça a fait le tour des médias colombiens, j'espère qu'il n'y avait aucune information d'importance dans les téléphones et tablettes volés.
Attention ça coincide trop bien avec la reprise de contact avec les forces du mal je l'avais dis l'autre jour il fallait être très ferme avec ça voilà quand on est ou ça termine
romh et sraboutibada aiment ce message
Nano Colonel
messages : 1650 Inscrit le : 18/05/2009 Localisation : Brest - Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Il faut former nos diplomates à flairer ce type de manoeuvres, c'est un coup d'un service etranger. C'est trés dangereux, j'espere que la DGED/contre espionnage dénoura les ramifications de cette "puterie". Envoyer meres et enfants ne suffit jamais...
romh aime ce message
romh General de Division
messages : 4185 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Les gens ici qui savent comment ça se gère les ambassades à l'étranger savent très bien que ces dérapages sont la responsabilité directe de l'ambassadeur c'est lui le chef de l'orchestre et c'est lui qui fait la pluie et le beau temps dans son équipe donc à suivre....
Stinger Colonel
messages : 1748 Inscrit le : 18/06/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Les gens ici qui savent comment ça se gère les ambassades à l'étranger savent très bien que ces dérapages sont la responsabilité directe de l'ambassadeur c'est lui le chef de l'orchestre et c'est lui qui fait la pluie et le beau temps dans son équipe donc à suivre....
Était-ce vraiment des prostituer on en sais rien il sont capable de t'envoyer une femme de ménage les salaud , attention à ma version écrite les forces du mal sont à l'œuvre
romh aime ce message
romh General de Division
messages : 4185 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Les gens ici qui savent comment ça se gère les ambassades à l'étranger savent très bien que ces dérapages sont la responsabilité directe de l'ambassadeur c'est lui le chef de l'orchestre et c'est lui qui fait la pluie et le beau temps dans son équipe donc à suivre....
Était-ce vraiment des prostituer on en sais rien il sont capable de t'envoyer une femme de ménage les salaud , attention à ma version écrite les forces du mal sont à l'œuvre
Des femmes de ménage ou des prostituées voir même des contractuelles moi je dis si il y a dérapages (faute professionnelle) c'est la responsabilité de l'ambassadeur Sinon tout est possible
Bruce Wayne, Khalid, Fahed64 et @Winners aiment ce message