Communication totalement ratée de la part du SG de la ligue arabe. s'il veut jouer a l'effet d'annonce , il n'a qu'a regler le brouille protocolaire de son pays avec la presidence libyenne.
La position du Maroc par rapport à l’accueil grave et inacceptable par le chef de l’Etat tunisien du chef de la milice séparatiste « reste inchangée », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
« La position du Maroc par rapport à l’accueil grave et inacceptable par le chef de l’Etat tunisien du chef de la milice séparatiste, reste inchangée. C’est celle exprimée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans son communiqué du 26 août 2022, et partagée par l’ensemble du peuple marocain et toutes ses forces vives », a souligné Bourita dans une déclaration aux médias, depuis Le Caire.
ENTRETIEN. Comment expliquer le revirement de Tunis sur la question du Sahara ? Influence algérienne, normalisation des relations entre le Maroc et Israël, fâcherie sur le phosphate, maladresse de Kais Saïed par manque d’expérience en diplomatie… Sophie Bessis, historienne franco-tunisienne spécialiste du Maghreb, revient pour Le Desk sur les raisons de cette brouille inédite depuis les années 60 entre deux pays longtemps amis Depuis près de soixante ans, les relations maroco-tunisiennes ont toujours été « bonnes », Tunis s’en étant toujours tenu à une stricte neutralité sur la question du Sahara qui oppose le Maroc à l’Algérie. Depuis l’avènement de Kais Saïed, le « Pays du jasmin » s’est peu à peu aligné sur l’Algérie contre le Maroc. Au point de réserver, à l’occasion du forum Japon-Afrique de la Ticad tenu les 27 et 28 août dans la capitale tunisienne, un accueil digne d’un chef d’État au patron du Polisario, brisant ainsi « une constante de la diplomatie tunisienne, l'une des plus rares et quasiment sacro-sainte », fait observer sur Twitter Bassan Bounenni, correspondant de la BBC en Afrique du nord.
C’était, là, la goutte qui a fait déborder le vase. Dénonçant une « attitude hostile et préjudiciable aux relations fraternelles », le département de Nasser Bourita a rappelé l’ambassadeur marocain à Tunis, reprochant au Palais de Carthage d’avoir « multiplié récemment les positions et actes négatifs ».
Ce revirement s’explique-t-il par la crise économique qui rend Tunis tributaire d’Alger, qui lui fournit les deux tiers de ses besoins en gaz en plus d’aides financières ? Est-ce par idéologie, Kais Saïed étant imbibé de nationalisme arabe et réfractaire, comme les dirigeants algériens, à tout rapprochement avec l’État hébreu ? Existe-t-il d’autres contentieux qui ont assombri, loin des radars des médias, les relations entre le Maroc et la Tunisie ? Ancienne chercheuse associée à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), auteure d’une dizaine d’ouvrages, dont Histoire de la Tunisie de Carthage à nos jours (Tallandier, 2019), l’historienne Sophie Bessis répond aux questions du Desk.
Les relations maroco-tunisiennes traversent une crise inédite depuis l’accueil du chef du Polisario en Tunisie au Forum de la Ticad. Quelle lecture faites-vous de l’événement ?
Le Maroc et la Tunisie traversent en effet la crise la plus grave depuis 1960, quand la Tunisie avait reconnu la Mauritanie et parrainé son adhésion aux Nations unies alors que le Maroc estimait à l’époque que la Mauritanie faisait partie de son territoire historique. La crise avait alors duré cinq ans avant que les relations entre les deux pays ne s’améliorent, le Maroc ayant fini par reconnaître la Mauritanie.
Entre 1965 et aujourd’hui, les relations ont été bonnes dans la mesure où, à partir de 1975, la Tunisie a toujours pris soin d’observer une stricte neutralité sur la question du Sahara occidental. La Tunisie n’a pas voulu prendre parti, ni pour l’Algérie, ni pour le Maroc même si, à certains moments, elle penchait plutôt du côté marocain.
La Tunisie est un pays modeste entouré de grands États qui ont chacun des ambitions hégémoniques régionales, que ce soit le Maroc, l’Algérie ou la Libye. Étant entourée de ces gros « caïmans », la Tunisie a toujours pris soin de ne pas se mettre mal avec eux et de maintenir un équilibre dans ses relations avec ces trois partenaires difficiles.L'Algérie, dans la mesure où elle est frontalière de la Tunisie, a toujours eu la tentation d’exercer une influence sur la politique tunisienne. Et chaque fois que la Tunisie traverse une crise, la pression algérienne s’accentue, ce qui est le cas aujourd’hui.
Depuis l’élection de Kais Saïed, ce grand voisin a une influence très importante sur la politique tunisienne. C’est peut-être ainsi que l’on peut expliquer pourquoi le chef de l’État tunisien s’est déplacé lui-même à l’aéroport pour accueillir le chef du Polisario. Si la Tunisie avait envoyé un simple fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères l'accueillir, la crise aurait peut-être été moins importante.
Cela dit, on peut estimer que la réaction du Maroc a été extrêmement véhémente et peut-être un peu disproportionnée par rapport à l’événement. Mais dans la mesure où la Tunisie n’a pas reconnu la ‘RASD’, dans la mesure où la ‘RASD’ n’a pas été invitée par le Japon et qu’il ne s’agissait pas d’une réunion convoquée par l’Union africaine, dont la ‘RASD’ est membre comme vous le savez, la Tunisie pouvait se permettre de ne pas l’accueillir. En tout cas, pas de cette manière. L’influence de l’Algérie, en l’occurrence, est ici patente mais était-il, pour autant habile de la part du Maroc d’avoir une réaction aussi véhémente ? La question peut être posée.
En réaction au communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain, la diplomatie tunisienne a rappelé que le pays gardait une neutralité totale sur la question. Or, après l’accueil réservé à Brahim Ghali, plusieurs photos de l’événement ont été publiées sur les pages des réseaux sociaux de la présidence tunisienne avec un texte le présentant comme le « président de la RASD », ce qui peut laisser penser à une reconnaissance. Cette mention a été supprimée depuis et remplacée par un post ne mentionnant pas la fonction de « président » de Brahim Ghali. Quelle est la part de la préméditation et de la maladresse dans cette décision ?
Est-ce par maladresse ? Le chef de l’État tunisien n’entend pas grand-chose à la diplomatie dans la mesure où il ne s’est jamais occupé de politique étrangère avant son élection à la présidence de la république en octobre 2019. Il est très peu versé dans la chose diplomatique, contrairement à certains de ses prédécesseurs. La maladresse est donc évidente comme il est évident qu’il a été mal conseillé car son chef de la diplomatie ne l’a pas non plus mis en garde contre les conséquences probables d'un tel comportement.
Il y a eu aussi probablement une sorte d’imbroglio car le chef du Polisario a atterri à bord d’un avion d’Air Algérie et, selon certaines sources, le chef de l’État pensait qu’il s’agissait de la délégation algérienne. Mais je ne pense pas que son geste soit l’équivalent de la reconnaissance officielle de la ‘RASD’. Je ne pense pas que la Tunisie ira jusque-là malgré la pression algérienne.
Dans le communiqué marocain, il est dit qu’il ne s’agit pas d’un acte isolé mais plutôt d’une série de « positions et actes négatifs » à l’égard du royaume. On peut citer par exemple l'abstention de la Tunisie lors du vote du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le renouvellement du mandat de la Minurso…
Un petit contentieux s’est développé ces dernières années entre le Maroc et la Tunisie, principalement à propos du phosphate. Les Tunisiens reprochent souvent aux Marocains d’avoir profité de l’affaiblissement de la Tunisie pour occuper le marché. C’est peut-être de bonne guerre, d'autant que le Maroc se pose en leader de la production et de la transformation du phosphate dans le monde, mais beaucoup de Tunisiens reprochent aux Marocains une absence totale de solidarité. À l’époque, chaque fois qu’il y avait une baisse de la production de phosphate dues aux problèmes internes qu’a traversés la Tunisie au cours des dix dernières années, le Maroc, au lieu de faire montre de compréhension, se précipitait sur les failles du pays pour accroitre ses parts de marché. Sur le phosphate, il y a d’évidence un contentieux.
Cela dit, l’abstention de la Tunisie au Conseil de sécurité est inexplicable parce qu'elle a toujours voté pour la reconduction du mandat de la force des Nations Unies. Là encore, on peut se poser la question de savoir s’il s’agit d’une maladresse diplomatique ou d’une volonté délibérée de changer de position sur l’affaire du Sahara Occidental.
Comment réagissent les Tunisiens à cette crise diplomatique ? Soutiennent-ils majoritairement la décision de Kais Saïed ou sont-ils en désaccord avec lui ?
Il y a les deux. Beaucoup de Tunisiens se sont agacés, c’est le mot le plus faible que je puisse trouver, de la réaction assez brutale du Maroc. Pour eux, la Tunisie est souveraine et il n’y a aucune raison pour que le Maroc veuille nous imposer son point de vue. Cette réaction existe.
Il y a aussi l’autre réaction consistant à considérer que la Tunisie a commis une maladresse, qu’il ne fallait pas accueillir Ghali de cette façon et que l’on n’a pas intérêt à se mettre mal avec le Maroc en laissant l’Algérie nous dicter notre diplomatie.
Dans cette lutte d’influence entre le Maroc et l’Algérie, est-il plus difficile aujourd’hui pour la Tunisie de garder une certaine neutralité sur la question du Sahara ?
La situation est plus difficile qu’il y a quelques années, dans la mesure où les positions se sont figées à l’extrême et que le discours marocain a changé. Pendant longtemps, le Maroc a eu une politique d’influence en essayant de gagner à sa cause un certain nombre de pays. Mohammed VI a compris que le départ du Maroc de l’Union africaine avait été une erreur et a engagé une énergique politique de rapprochement avec les États d'Afrique subsaharienne. Cette politique a incontestablement payé et a porté des fruits importants à la diplomatie marocaine.Mais la position marocaine, surtout depuis que les États-Unis ont reconnu formellement la marocanité du Sahara, est plus agressive que par le passé. En gros, « celui qui n’est pas avec moi est contre moi ». Le Maroc laisse, par conséquent, aux pays une marge beaucoup plus étroite, qui ne laisse plus de place à une neutralité possible. Or la Tunisie, de par sa position, est contrainte à la neutralité. Je crois que le Maroc ne comprend pas l'inconfort de la position tunisienne.
La rupture de la neutralité de la Tunisie et son rapprochement avec l’Algérie ne sont-ils pas liés aussi à la normalisation des relations entre le Maroc et Israël ?
Effectivement, il y a cette donne-là dans la mesure où l’Algérie, qui se pose en leader des pays arabes qui ne veulent pas normaliser leurs relations avec Israël, condamne aussi cette normalisation marocaine très énergiquement. L’Algérie a pris une position de leadership sur cette question, d’autant qu’elle juge que l'alliance israélo-marocaine lui est tout à fait préjudiciable, surtout dans le domaine de la sécurité.
Il se trouve que le président Kais Saïed a une fibre pro-palestinienne d’une extrême sensibilité et un fort tropisme nationaliste arabe qui rejoint, de ce point de vue, la position des dirigeants algériens. Il s’agit d’un facteur de rapprochement.
Peut-on s’attendre une issue de cette crise prochainement ?
Je l’espère. Le problème, et vous le savez bien, c’est que cette crise entre l’Algérie et le Maroc empêche une collaboration entre les pays du Maghreb. Il y a beaucoup d’études qui s’appellent le « coût du non-Maghreb », c’est-à-dire ce que coûte à la région le fait de l’impossibilité d’une coopération. C’est un sujet extrêmement préoccupant. On ne voit pas d’issue à cette interminable crise algéro-marocaine et, depuis quelques années, l’Algérie et le Maroc sont au bord du conflit armé. Toute goutte qui ferait déborder le vase pourrait amener à une nouvelle « Guerre des sables », ce qui serait catastrophique pour le Maroc, pour l’Algérie et pour l’ensemble de la région. Malheureusement, ni le Maroc, ni l’Algérie n’ont trouvé le chemin d’une réconciliation. La Tunisie est davantage la victime de ce conflit qu’un de ses acteurs.
La Tunisie ne peut-elle pas tenter de jouer un rôle de médiation entre le Maroc et l’Algérie ?
Vous savez bien qu’il n’y a pas de médiation possible pour l’instant. Les positions du Maroc et de l’Algérie sont figées sur cette question et aucun des deux pays ne laisse entrevoir une marge de négociation. Puis, le Maroc et l’Algérie n’accepteraient pas une médiation de la Tunisie, qu’ils considèrent comme un petit pays qui, en plus, n’a pas l'aura diplomatique de l'époque de Bourguiba. La diplomatie tunisienne est retombée à des dimensions plus que modestes.
Faut-il alors enterrer le rêve d’un Maghreb uni ?
Tant que l’Algérie et le Maroc ne se réconcilieront pas, la possibilité d’un grand Maghreb est exclue malheureusement de l’horizon politique de la région. Il y a eu des essais avec la création du l’Union du Maghreb arabe, avec, au début du règne de Mohammed VI, une certaine main tendue, comme au début du règne de Bouteflika, qui était plutôt proche du Maroc. Toutes ces possibilités ont échoué les unes après les autres.
Les amis essayez de ne pas lire cet article en buvant ou mangeant quelque chose haha...Cette dame est déconnectée réellement elle veut nous faire avalé le bobard que la Tunisie est toujours neutre malgré l'accueil de ben battouche lol
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
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Fahed64 Administrateur
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Cette "dame" qui se prétend intellectuelle est capable, médiocrité oblige, de te sortir une énormité pareil:
Citation :
Un petit contentieux s’est développé ces dernières années entre le Maroc et la Tunisie, principalement à propos du phosphate. Les Tunisiens reprochent souvent aux Marocains d’avoir profité de l’affaiblissement de la Tunisie pour occuper le marché. C’est peut-être de bonne guerre, d'autant que le Maroc se pose en leader de la production et de la transformation du phosphate dans le monde, mais beaucoup de Tunisiens reprochent aux Marocains une absence totale de solidarité. À l’époque, chaque fois qu’il y avait une baisse de la production de phosphate dues aux problèmes internes qu’a traversés la Tunisie au cours des dix dernières années, le Maroc, au lieu de faire montre de compréhension, se précipitait sur les failles du pays pour accroitre ses parts de marché. Sur le phosphate, il y a d’évidence un contentieux.
Je fais le raisonnement inverse doit t'on repprocher à la Tunisie d'avoir pris le "lead" industriel et social lorsque le Maroc était en guerre pendant 16 ans au point de finir par un PAS de la BM/FMI ?
Non par mentalité khawa khawatiste, on doit nous aussi s'auto suicider pour faire plaisir aux chômeurs et intellectuelle tunisiens.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
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Teboune a peut être raison de dire que c'est le pays qui leurs ressemble le plus dans la région
Le Maroc exporte principalement des engrais et de l'acide, quand les tunisiens exportent exclusivement de la roche !!
De plus, la nature a horreur du vide si le Maroc ne prend pas les parts de marché, il y a plein d'autres concurrents : les saoudiens, russes, jordaniens ou autres...
_________________ لك الله ياوطني
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marques General de Brigade
messages : 3984 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
JA: Maroc-Algérie : la bataille décisive des gazoducs est lancée:
L’Europe cherchant à diversifier ses sources d’approvisionnement, deux projets de gazoducs concurrents refont surface. Lequel du projet transsaharien porté par l’Algérie ou du gazoduc offshore défendu par le Maroc est le mieux placé ?
Dans le désert ou le long des côtes ouest-africaines? Algérie ou Maroc ? 2030 ou plus tard ? Lequel des projets de gazoducs « transafricain » livrera l’Europe en premier ? Si les découvertes de ces dernières années offrent un potentiel important, le raccordement des gisements et l’acheminement vers l’Europe est limité. Depuis quelques mois les ambitions autour de ces deux méga-chantiers sont relancés.
Pour l’instant des solutions immédiates ont été trouvées, avec l’augmentation des livraisons de pays producteurs et raccordés comme l’Algérie. Mais à plus long terme et en vue d’une diversification pérenne et plus large, les projets des deux gazoducs concurents refont surface.
En juillet dernier, à Alger, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et ses homologues du Nigeria et du Niger ont signé un protocole d’accord pour la formalisation du projet de gazoduc transsaharien (le TSGP)
Avec cette réunion, sur fond de crise énergétique, le ministre algérien a dit espérer « envoyer un signal fort à l’international, sur le lancement de la réalisation du projet » pour permettre « aux sponsors d’entamer une prospection de partenaires pour le financement et la réalisation. » Le « Transsaharien gas pipeline » ou Nigal , évoqué depuis les années 1980, doit permettre d’acheminer 30 milliards de m³ de GNL depuis le Nigeria et le Niger jusqu’en Algérie.
Plus récemment, un projet concurrent a émergé le long des côtes ouest-africaines, mené cette fois par le Maroc et le Nigeria (voir carte). Le Nigeria Morocco Gas Pipeline (NMPG) vise à prolonger le West African Gas Pipeline jusqu’au Maroc (WapCo). Ce gazoduc en service depuis dix ans livre le gaz du Nigeria, au Bénin, au Togo et au Ghana. L’américain Chevron détient 36,9 % du WapCo.
Un match serré
Sur le papier, chaque projet met en avant ses avantages pour remporter un match serré, l’oreille des bailleurs et l’intérêt des investisseurs. Côté faisabilité et calendrier, le projet transsaharien porté par l’Algérie affiche une longueur inférieure : 4 100 kilomètres contre 5 660 km le long des côtes, et donc une possible mise en service antérieure. Elle pourrait intervenir bien avant celle du pipeline concurrent. La date d’entrée en fonction du projet poussé par le Maroc a été estimée à 2046 .
LE GAZODUC TRANSSAHARIEN EST UNE CIBLE FACILE POUR CEUX QUI SOUHAITENT DÉSTABILISER LA RÉGION UN PEU PLUS
Le coût aussi est à l’avantage du projet « algérien » : 13 milliards de dollars (USD) pour le Nigal contre 25 milliards USD pour le projet maroco-nigérian . Les recettes algériennes gonflées par des livraisons immédiates et un renchérissement des prix de l’énergie vont aussi dans le sens du gazoduc des sables voulu par Alger.
Les défenseurs du NMGP, eux, mettent en avant l’instabilité des zones traversées et la plus grande sécurité d’un gazoduc au large des côtes. Le gazoduc algérien traverserait des zones dans le nord du Nigeria où le groupe terroriste Boko Haram est actif. Le Niger est aussi de ce point de vue là en prise avec l’insécurité.
Le poids de la menace terroriste
La question de la sécurité préoccupe, confie Thierry Lauriol du cabinet Jeantet, habitué de ces dossiers. L’avocat qui accompagne aussi des projets miniers précieux constate un risque dans des zones jusque là épargnées : « Le danger gagne du terrain vers le sud. Désormais, il existe une grand dose d’incertitude et cela fait réfléchir les investisseurs. Dans des projets aussi importants que des gazoducs, c’est un frein. Le gazoduc transsaharien est une cible facile pour ceux qui souhaitent déstabiliser la région un peu plus. »
CES INFRASTRUCTURES PEUVENT SUSCITER DES PROJETS D’EXPLOITATION EN AMONT
Son associé Martin Tavaut ajoute : « Ce sont des projets à long terme qui rendent donc encore plus incertains les investissements »… et frileux les investisseurs.
Les bénéfices pour les pays traversés (14 en tout) par le projet offshore porté par le Maroc sont aussi miss en avant : plus les pays raccordés sont nombreux, plus il y a de réseaux domestiques à alimenter. Côté capacité les deux projets affichent une promesse équivalente : 30 millions de mètres cubes par an.
Au-delà de l’exportation de gaz, déjà génératrice de richesse, l’aboutissement de ces projets aurait un effet catalyseur sur d’autres. Analyste pour le think tank Rystad Energy, Pranav Joshi souligne que : « Ces infrastructures peuvent susciter des projets d’exploitation en amont : il y aura des besoins en gaz pour alimenter les pipelines. Des chantiers passés au second plan peuvent se concrétiser, de nouveaux marchés sont créés, mais cela dépendra bien sûr de l’avancement de ces gazoducs ».
Sécuriser les financements
Et celui-ci de rappeler : « La question la plus importante va être de sécuriser le financement de ces pipelines, tout comme celle des projets d’extraction en amont. » Ce qui n’est pas fait. Pour l’instant, l’étude d’ingénierie d’avant-projet (FEED) du projet maroco-nigérian sur les rails est estimée à 90 millions USD. La banque islamique de développement (BID) a décidé d’accorder un financement aux deux États pour la réalisation de ce stade du projet pour un total de plus de 45 millions USD.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a réaffirmé sa volonté de ne pas déroger aux exigences de la COP26 de Glasgow. Dans un entretien à la presse, en marge du dernier Sommet africain de l’énergie en juillet, à Bruxelles, Ambroise Fayolle, le vice-président de la BEI, insistait sur la volonté d’aider aux projets d’énergies renouvelables, mais refusait d’abonder les infrastructures fossiles.
Pourtant, Pranav Joshi de Rystad Energy estime le contexte favorable : « l’Europe étant à la recherche d’alternatives, nous pourrions ainsi assister à une implication accrue des banques asiatiques et africaines de même que voir certaines régulations autour du financement de projets fossiles assouplies. »
Le prix de l’impact environnemental de ces mégaprojets est aussi de plus en plus évoqué. L’oléoduc géant prévu par Total en Ouganda et en Tanzanie, dont la Cour de cassation a jugé en décembre 2021 que la légalité pour atteinte à l’environnement pouvait être évoquée devant les tribunaux français, pourrait être un précédent de nature à refroidir les investisseurs. Plusieurs sociétés ont pris leurs distances avec ce projet d’oléoduc. Le russe Gazprom, lui, a fait part à plusieurs reprises de son intérêt pour le projet Nigal porté par l’Algérie.
Le gaz, énergie de transition
« La mise en œuvre de ces projets est complexe, et une coopération régionale est indispensable. Pour se réaliser, ils ont également besoin d’unsoutien financier de la communauté internationale et de l’Europe », indique Pranav Joshi.
Adopté en mai, le plan européen REPowerEU prévoit de diversifier les ressources des États trop dépendants de Moscou en gaz naturel. La Commission européenne a pour cela « reclassifié » le gaz comme énergie de transition , suscitant des espoirs chez les pays avec gisements, notamment en Afrique. De fait, le gaz naturel est, parmi les énergies fossiles, la moins « polluante »: puisqu’elle émet notamment 25 % de moins de CO² que le pétrole et 50 % de moins que le charbon. Selon l’AIE et son Africa Energy Outlook 2022, l’Afrique pourrait, si l’Europe parvient à s’affranchir du gaz russe d’ici à 2030, combler de 20 % les besoins et augmenter ses exportations à 30 bcm, ou environ un tiers.
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messages : 6817 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Pour qualifier l’état actuel des relations entre le Maroc et la France, ce visiteur du soir dans les centres de décision en France préfère filer la métaphore : “La relation souffre d’une grippe qu’on soigne en distribuant des kleenex. Et une grippe mal soignée est la porte ouverte à d’autres maux”.
“La relation France-Maroc souffre d’une grippe qu’on soigne en distribuant des kleenex. Et une grippe mal soignée est la porte ouverte à d’autres maux”
Le signe annonciateur du froid entre Rabat et Paris remonte à loin. Depuis l’affaire Pegasus en juillet 2021, les visites de haut niveau se sont réduites et les canaux officiels, bien que maintenus, semblent obstrués.
Pour tenter de calmer la colère et éviter une crise ouverte, les relais amicaux du Maroc s’activent en coulisses. “Il y a des initiatives souterraines, discrètes, amicales et parallèles, menées hors des cadres diplomatique et officiel, qui se résument à faire passer des messages à des ministres, hauts fonctionnaires influents et proches du pouvoir pour tirer la sonnette d’alarme sur cette crise là où les canaux classiques ne sont plus audibles”, souffle ce communicant basé à Paris.
Lobbying de couloirs
Le lobbying de couloirs a dû prendre le relais d’une diplomatie parlementaire quasi à l’arrêt. Depuis les législatives françaises de juin dernier, le groupe d’amitié France-Maroc à l’hémicycle attend d’être renouvelé, et Christophe Castaner, son dernier président, n’a pas montré une marocophilie certaine qui le qualifierait pour intervenir dans le dossier des visas.
Au Sénat, c’est Christian Cambon qui est à la manœuvre. “Si on ne trouve pas une solution acceptable pour les deux parties à cette crise, les conséquences peuvent être lourdes. Je suis confiant que le gouvernement et le président sont en train de prendre conscience de ce problème. C’est entre Sa Majesté et le président que ça doit se régler, mais le plus vite sera le mieux parce que l’affaire des visas est très pénalisante”, explique le président du groupe d’amitié au Sénat.
Outre son contact avec Naam Miyara, son homologue de la Chambre des conseillers, le sénateur a ouvert un canal avec Catherine Colonna et Gérald Darmanin, les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur. En désespoir de plaidoyer pour un assouplissement, Christian Cambon s’est adressé à Emmanuel Macron, qu’il accompagnera pendant sa visite prévue au Maroc en octobre prochain.
“L’influence des groupes d’amitié sur cette crise est surestimée. Un déficit de crédibilité entache les binationaux qui trustent ces groupes, alors qu’à la place il faudrait des Français qu’on n’accuserait pas de double allégeance, de préférence un ancien ministre ou un député proches du président ou du ministre des Affaires étrangères pour obtenir des résultats concrets”, tacle un ancien membre du groupe. La question est loin d’être résolue puisque de persistantes rumeurs parlent d’une candidature de Naïma Moutchou, la vice-présidente de l’Assemblée nationale et du groupe d’amitié.Un visa pour les partenaires d’affaires
Sur le front économique, la CGEM est aux abonnés absents. Contactée par TelQuel, l’organisation patronale renvoie à la création d’un groupe de travail avec l’ambassade de France afin d’“analyser la situation d’un point de vue économique, afin de trouver des solutions, dans le respect des procédures administratives”, répond le syndicat des patrons marocains, dirigé par Chakib Alj.
Son pendant français, le Medef, travaille quant à lui sur l’établissement dès octobre d’un visa d’affaires pour éviter les impairs à leurs partenaires d’affaires marocains. “On ne peut pas toujours remettre sur la table les liens anciens entre les deux pays face à des dirigeants marocains qui ont 30-35 ans. Ce qui compte ce sont les liens de demain et d’aujourd’hui et les filières qu’on peut faire émerger ensemble”, souligne Fabrice Le Saché, le porte-parole du Medef.
“A un moment on ne peut pas s’isoler de nos homologues, c’est quand même notre intérêt de pouvoir nous lier à des hommes d’affaires qui sont dans ces pays. On fera tout ce qui est en notre pouvoir, en tout cas avec la parole et la conviction, parce que c’est totalement dommage de créer des ombres”, complète le porte-parole du patronat français.
Les amis du Maroc en France “ringards”
Selon nos informations, Jean-Louis Borloo déploierait toute la vigueur de son réseau et de son cabinet de lobbying en soutien au Maroc. “C’est la seule personnalité qui a activé ses réseaux et tente de remonter les signaux d’alerte de la colère marocaine”, se gargarise un de ses proches. L’ancien ministre de l’Écologie est loin d’agir pro bono, puisqu’il a investi dans l’immobilier à Marrakech et dans le conseil à Casablanca.
Et les autres amis du Maroc en France ? “En froid avec Macron, Dominique Strauss Kahn est déconnecté de la macronie et la filiale de son entreprise se porte assez bien au Maroc où il se sent plus à l’aise”, relève un connaisseur. Réputé être un grand ami du Maroc, “Jack Lang qui faisait partie du déplacement d’Emmanuel Macron à Alger n’a pas grimacé. Sa position de président de l’Institut du monde arabe l’oblige à une certaine neutralité”, analyse notre interlocuteur.
Né à Tanger, “Jean-Luc Mélenchon s’oblige lui à un certain équilibre entre les intérêts des deux pays et ses affinités idéologiques. Autant il ne peut trahir son pays d’origine, autant il ne veut pas froisser ses amis d’extrême gauche”, répond notre connaisseur.
Mais pourquoi la voix du Maroc ne porte-t-elle plus ? La faute à une rigidité dans l’approche marocaine dans la constitution de ses réseaux officiels et officieux à Paris. “Les messages envoyés par le Maroc officiel ne sont plus perçus de l’autre côté de la Méditerranée car la présence médiatique du royaume en France est devenue extrêmement faible”, explique ce visiteur du soir cité plus haut qui y voit la fin d’une époque.
“Tous les amis de Rabat à Paris se sont ringardisés et ont perdu en termes d’influence”
“La génération qui était au pouvoir sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avait une connaissance intime du Maroc. Avec l’arrivée d’Emmanuel Macron, le clivage gauche-droite a sauté et fait exploser les réseaux du royaume en France. Tous les amis de Rabat à Paris qui faisaient partie de ce réseau se sont en même temps ringardisés et ont perdu en termes d’influence”, analyse notre source.
“La France décisionnelle est administrée par une bande de jeunes trentenaires. Et du côté du Maroc nous n’avons pas de jeunes compétents dans les canaux officiels et officieux qui savent décrypter le logiciel de la macronie et qui vont développer les nouvelles affinités”, ajoute-t-elle.
Règlement en haut niveau
Christian Cambon fournit une piste de décrispation pour une résolution rapide de la question des visas. “Des décisions vont être prises mais elles nécessitent une corrélation de la part du Maroc pour l’accueil des Marocains considérés comme indésirables sur le territoire national”, soulève le président du groupe d’amitié au Sénat.
“A Paris on attend comme gage que le Maroc puisse assouplir la délivrance des laissez-passer consulaires. Nous avons certains compatriotes qui n’ont pas un comportement adéquat et il faut les réadmettre. Ne pas les accepter est perçu de l’autre côté comme un chantage et on ne construit pas un partenariat durable sur du chantage”, souligne un connaisseur du dossier.
Sur une note optimiste, Christian Cambon conclut: “Il faut très vite une décision qui permette d’assouplir cette politique de réduction trop pénalisante pour nos amis marocains. Lorsqu’Emmanuel Macron se rendra au Maroc, la question sera discutée. C’est au plus haut niveau que les choses peuvent se régler”.
La france tout simplement veux plus de jeunes qui viennent etudier en france etretournent développer leur pays, ellz veux pas dz cadres et experts qui viennent enrechir leur savoir faire et retournent developper leurs affaires et leurs pays. La france ne veux que des techniciens en BTP pour compbler son manque en ressources humaines dans les domaines dites pénibles et chers a rémunérer chez les francais d'origine" pour pouvoivoir les faire retourner a leurs pays une fois le travail terminé.
Il faut cesser avec cette mentalité et assumer que les liens sont ou vont être defenitiivement rempus. Il faut faire avec et préparer les plans B, C et D,...
Fahed64 Administrateur
messages : 25557 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Quand j'ai lu l'article avec les interventions des "pseudo" ami du Maroc je me dis en France ils sont hors sol.
C'est des négociations de marchand de tapis. Tu me reprends des bougnouls ou assimilé (en faite je t'envoie ce que j'ai et démerde toi pour le tri momo) et en récompense, j'autorise tes élites à aller consommer dans mes outlets et autre boutique de luxe
I mean .... seriously ?
La France comme ailleurs a une fausse lecture des dynamiques, enjeux et évolutions en cours.
Lorsque le TGV sera confié aux chinois et que notre future centrale nucléaire ira aux coréens (Inch'Allah ya rabbi).... la claque reçu sera un bis repetita de l'épisode rafale
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Dernière édition par Fahed64 le Lun 12 Sep 2022 - 2:06, édité 1 fois
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Il faudra aussi demander à nos services de renseignement de passer en immersion sous-marine et blackout total, les français ont apparemment oublié que la menace terroriste qui plane sur leur pays est toujours d'actualité, un petit rappel s'impose pour qu'ils comprennent qui a vraiment besoin de l'autre.
_________________ «Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable», Nikita Khrouchtchev