La presse espagnol insiste beaucoup sur le volet éco mais surtout sur le volet respect mutuel de la relation.
En gros, ils parlent plus du Sahara et nous de Sebta et Melilla.
Il va falloir j'en ai bien peur avaler cette couleuvre sur le court terme et atténuer nos revendications à ce sujet le temps d'en finir avec le cirque de l'Est.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
La presse espagnol insiste beaucoup sur le volet éco mais surtout sur le volet respect mutuel de la relation.
En gros, ils parlent plus du Sahara et nous de Sebta et Melilla.
Il va falloir j'en ai bien peur avaler cette couleuvre sur le court terme et atténuer nos revendications à ce sujet le temps d'en finir avec le cirque de l'Est.
Ne plus en paler ne veut pas dre arreter d'asphisxier ces deux colonies. Aussi, cela implique qu'il ne doit plus y avoir aucune visite de politiques ou de membres de leur famille royale a Sebta ou Melillia.
The Economist: France dumps Morocco in favour of Algeria:
Europe needs the gas
How the tables have turned. Just over a year ago, France’s president, Emmanuel Macron, dismissed Algeria, France’s troubled former colony, as a spent regime and cut the number of visas issued to its citizens. Algeria huffily recalled its ambassador and banned France’s air force from its skies. Since then, however, France has eagerly sought a rapprochement. On January 23rd Mr Macron hosted General Saïd Chengriha, Algeria’s top general, the most powerful man in the land. A large French delegation followed him back to Algeria. There is “an exceptional dynamic”, says a diplomat who helped organise it.
As France’s relations with Algeria blossom, those with Morocco, its erstwhile protégé and a bitter opponent of Algeria, may be wilting. Mr Macron last visited Morocco in 2018 and has since made a trip to Algeria. Morocco’s king, Mohammed VI, spent at least four months in Paris last year but never met France’s president.
On January 19th Mr Macron’s party, Renaissance, helped push through a resolution in the European Parliament that condemns Morocco’s human-rights abuses without a simultaneous swipe at Algeria, whose record is at least as dismal. “The Moroccans thought that they were running circles around Algeria in Europe and the US,” says Geoff Porter, an American expert on Algeria. “All of a sudden, Algeria is more important and less problematic.”
In light of the war in Ukraine, the abundance of gas in Algeria is the prime cause of the rapprochement with France and Europe. Italy’s prime minister, Giorgia Meloni, was recently in Algeria and Libya to discuss investments in energy. Italy now depends on Algeria for 40% of its gas, up from 30% before the Ukrainian war. The share of Russian gas in Italy fell from 40% to 10%. Morocco, by contrast, has almost no hydrocarbons to offer. Russia has for years been Algeria’s prime supplier of weapons, so it was striking that General Chengriha discussed arms sales with French firms during his trip. To the delight of the Europeans, Algeria’s president, Abdelmadjid Tebboune, has indefinitely suspended a planned visit to Moscow.
Morocco is partly to blame for its drop in France’s esteem. King Mohammed is often absent and Morocco’s foreign policy seems to drift. The country’s relentless demand that Europe should accept its claim to sovereignty over the disputed territory of Western Sahara remains unmet. Its representatives were allegedly recently caught lobbying European MPs with bribes (Morocco has denied any part in a corruption scandal and has rejected allegations that it sought to influence the disputed status of Western Sahara). It has also been accused of using Israeli spyware to bug the phones of its one-time allies, including Mr Macron. In any case, Morocco seems to be turning its back on what it calls “old Europe”. Instead, it is looking increasingly to Israel and America for its defence.
Morocco has been described by a seasoned observer in Rabat, the kingdom’s capital, as “a jilted mistress fuming after her partner went back to his true love”. After the European Parliament passed its resolution condemning Morocco for its human-rights record, the parliament in Rabat voted unanimously to review ties with its eu counterpart. Moroccan politicians castigate European ones, especially the French, for colonial meddling.
Meanwhile, Morocco’s friendship with Israel is blooming. Israel’s foreign minister, along with his peers from America and the United Arab Emirates, is expected to be hosted by Morocco to celebrate the second anniversary of the Abraham accords that have normalised relations with the Jewish state. The gathering is, tellingly, set to take place in Dakhla, a port in Western Sahara.
Meanwhile tension along the Algerian-Moroccan border is once again rising dangerously. Relations between the two, which last came to lethal blows in 1963, have long been sour. Morocco fears that Algeria may supply drones to Polisario, the movement that has long sought independence for Western Sahara. Algeria, for its part, fears that Israel may help Morocco plan a cyber-strike against its oilfields. When France drops a mistress for a new lover, sparks in the desert may fly. ■
Un article très faible de la part de The Economist. Mais ils confirment que c'est pour le gaz...
Ce qui veut dire que nous devrions allouer nos phosphates vers les régions amicales. Il n'y a aucune raison que l'Europe bénéficie de nos engrais. On verra à quoi sert le gaz si tu ne peux pas nourrir ton peuple. Aussi, je suggèrerais que l'OCP informe le gouvernement Wallon de son intention de fermer Prayon en Belgique et transferrer tout au Maroc et en Espagne (c'est certainement faisable et juste la mention de ce truc forcera la Belgique à accepter notre souveraineté sur le Sahara ORIENTAL en plus de l'Occidental).
De même, n'achetons pas leur blé. Il y a du blé russe et Argentin.
Il faut absolument que les liens économiques avec la Russie soient poussés dans le domaine de hydrocarbures. Il faut que nous soyons leur plateforme de réexport des produits pétroliers en Afrique et ailleurs. Nos banques doivent se connecter au systeme de transfer de fonds Russe.
Enfin, il faut absolument accelerer sur le gazoduc Nigeria-Maroc. Cet outil est de la plus haute importance stratégique pour l'Afrique de l'Ouest et pour nous.
Christophe Lecourtier annonce tout de suite la couleur. Nommé en décembre dernier ambassadeur de France au Maroc par le président Emmanuel Macron, cet énarque de 62 ans a les idées claires. Arrivant après le mandat abrégé d’Helène Le Gal, qui fut marqué par une série de faux pas, Lecourtier a à cœur de tourner une page houleuse dans la relation Maroc-France. Costume bleu anthracite, épaisse écharpe autour du cou, il nous reçoit dans un bureau spacieux et minimaliste, au siège d’une ambassade de France nichée au cœur de l’Agdal, dans la capitale. Décoré de la légion d’honneur, Lecourtier s’est bien gardé d’en accrocher la rosette sur le revers de sa veste. Catholique pratiquant, l’ambassadeur est un homme introspectif, pas du genre à palabrer excessivement. Un débit de voix lent et posé, jamais fanfaron, nous le démontrera tout au long de la rencontre. Dans ce bureau, l’œil est tout de suite attiré par une série de photos accrochées en surplomb d’une longue table de réunion. On y voit Emmanuel Macron et Mohammed VI tout sourire, à l’occasion de l’inauguration du TGV en 2018. La mission de Lecourtier sera d’afficher de nouveau ces mêmes sourires sur les visages de deux chefs d’État en froid. Lecourtier débarque en effet au plus fort d’une crise entre Rabat et Paris, alimentée par une rafale d’événements abrasifs (voir chronologie en bas de page) qui s’accumulent à un rythme entêtant. Quotas appliqués au nombre de visas accordés aux Marocains, affaire Pegasus, tropismes du président français trop prononcés envers Alger, et puis, comme si cela ne suffisait pas, cette résolution du parlement européen appelant le Maroc à respecter la « liberté d’expression » et « la liberté des médias« . Si cette résolution n’engage que l’enceinte strasbourgeoise, la physionomie du vote dérange. Une majorité d’eurodéputés appartenant à la majorité macronienne ont en effet voté la résolution qui fâche. “La résolution du Parlement européen n’engage aucunement la France”, tranche Lecourtier, évacuant rapidement cette énième polémique qui complique les liens franco-marocains. “Nous, on est comptables des décisions des autorités françaises, le Parlement européen est loin de notre autorité ; ce sont des personnalités qui ont été élues, on y trouve une diversité de groupes et de courants d’idées, le gouvernement français ne peut pas être tenu responsable des eurodéputées”, appuie Lecourtier comme pour clore la parenthèse. Aussitôt arrivé, le diplomate est donc sommé de fournir du sens à un chapelet d’attitudes françaises jugées inconvenantes par le Maroc. Il le sait, chaque mot qu’il prononcera sera scruté, analysé, et peut-être mal interprété, tant le terrain paraît miné. Alors, Lecourtier semble marcher sur des œufs, choisir son vocabulaire avec soin. À l’opposé de ses prédécesseurs, lui paraît avoir compris que le logiciel marocain avait changé du tout au tout. Finies les tutelles pesantes des puissances occidentales. Le Maroc, fort de deux décennies de développement économique, s’accroche désormais avec une énergie infinie à sa souveraineté. Il revendique également le droit de dialoguer avec les interlocuteurs de son choix. Le refus du royaume de valider une résolution onusienne condamnant l’ “opération spéciale” russe en Ukraine, il y a un an de cela, en a offert une démonstration éclatante. Ce nouveau paradigme marocain, Lecourtier, diplomate et fils d’ambassadeur, en a saisi les nuances. Au fil de la conversation, une expression revient avec régularité dans sa bouche : “Sans exclusive”. Ne rien imposer, ne rien dicter, travailler avec le Maroc sur des sujets que le Maroc estimera prioritaires. Et notamment, ce Nouveau modèle de développement (NMD) qui trace une trajectoire de croissance holistique à l’horizon 2027. “Je souhaite que l’on travaille ensemble sur les enjeux de demain, mais ce n’est pas nous qui les définissons pour le Maroc, vous avez un NMD remarquable, notre volonté serait de trouver les moyens de contribuer à sa réussite à notre échelle, là aussi sans exclusivité.” “Pendant 20 ans, l’Occident a joué à fond la carte de la Chine et aujourd’hui on en revient” Et l’ambassadeur de lister trois grands sujets autour desquels de puissantes synergies pourraient se mettre en place : énergie, industrie et capital humain. Lecourtier ne veut rien forcer. Selon son analyse, le royaume pourrait être le grand gagnant de la redistribution actuelle des cartes au niveau géopolitique : “Pendant 20 ans, l’Occident a joué à fond la carte de la Chine et aujourd’hui on en revient.” Et il poursuit : “Par conséquent, nous cherchons à relocaliser des activités essentielles pour réduire notre dépendance, mais cette conception de la souveraineté industrielle englobe des pays partenaires, les plus proches géographiquement”. “Ce n’est pas faire une faveur au Maroc que de renforcer le partenariat ; les atouts du royaume sont ‘top of the list‘” Ce nearshoring, autrement dit ce raccourcissement des chaînes de valeur, selon l’ambassadeur, conférera davantage de densité aux liens économiques entre la France et le Maroc. “Ce n’est pas faire une faveur au Maroc que de renforcer le partenariat ; les atouts du royaume sont ‘top of the list’ : stabilité politique, gouvernance, réglementation et un niveau d’infrastructures de grande qualité”, affirme-t-il. À l’annonce de sa nomination, nombre de commentateurs voient d’emblée en Lecourtier, ex-DG de Business France, un VRP de luxe pour les intérêts français au Maroc. Son rôle, dit-on, est principalement de positionner l’Hexagone sur les grands marchés publics. D’autant que la France a vu filer le gigantesque projet du port Dakhla Atlantic, et ne paraît guère en position de décrocher le tronçon Marrakech-Agadir du TGV. Sans renier entièrement cette vocation, et tout en exprimant sa fierté des chantiers menés en commun dans le passé, Lecourtier précise que ce sont “les autorités marocaines qui décideront”. Mais l’ambassadeur a tout de même des atouts à faire valoir. Tout porte à croire qu’il ne demeurera guère passif en cas d’appels d’offres structurants. En 2010, lorsque le projet d’une Ligne à grande vitesse pour le Maroc germe dans l’esprit de Nicolas Sarkozy, alors président de la république, Lecourtier est vite impliqué. Conseiller de la ministre des Finances Christine Lagarde, il est de toutes les réunions avec la partie marocaine. La vitesse d’exécution des officiels d’ici le subjugue. “Suite à une réunion avec des conseillers du roi, nous avons bouclé un financement sur mesure dans des délais records. C’est le propre des leaderships forts que de faire aboutir des projets de cette ampleur et c’est remarquable”, se rappelle-t-il. Toutefois, le montage financier du TGV imaginé quasi exclusivement à Paris, même si les partenaires marocains y ont été tout de suite réceptifs, relève selon lui d’un mode opératoire dépassé : “Dorénavant, tout grand projet réalisé en commun devra s’élaborer conjointement de bout en bout.” Fin connaisseur du royaume La mère de l’ambassadeur est née à Casablanca, et jusqu’à son quinzième anniversaire, le jeune Normand a passé toutes ses vacances d’été à Tanger L’insistance de Lecourtier sur cet aspect strictement égalitaire de la relation provient d’une fine connaissance de l’éthos marocain et des nombreuses susceptibilités qui le caractérisent. La mère de l’ambassadeur est née à Casablanca, et jusqu’à son quinzième anniversaire, le jeune Normand a passé toutes ses vacances d’été à Tanger : “Une ville qui a bien changé depuis le temps grâce à l’intérêt du roi Mohammed VI.” L’ambassadeur reviendra ensuite souvent bourlinguer en stop dans le sud du pays avec des amis. Père d’un fils adoptif, Karim, de confession musulmane, Lecourtier a du reste un profond respect du dialogue interreligieux. Au fil des ans, ses liens avec le Maroc se sont affermis et ses réseaux enrichis. Emmanuel Macron “a déniché un profil offrant deux avantages majeurs : d’abord une maîtrise des codes marocains et puis, un homme des grands dossiers, hyper orienté résultats” Un ancien cadre du Quai d'Orsay Cette connaissance intime du royaume n’a pas échappé à Emmanuel Macron. “Le président a déniché un profil offrant deux avantages majeurs : d’abord une maîtrise des codes marocains, vu sa proximité authentique avec le royaume, et puis, un homme des grands dossiers, hyper orienté résultats”, analyse un ancien cadre du ministère français des Affaires étrangères. C’est d’ailleurs cette capacité à obtenir des résultats qui a nourri la proximité entre le président et Lecourtier. Directeur général de Business France, à partir de 2017, Lecourtier a démultiplié les flux d’investissements directs vers la France. En moins de cinq ans, il fait de la France le pays européen qui aimante le plus d’investissements directs étrangers, devant l’Allemagne. En termes d’emplois, cela se traduit par plus de 50.000 postes créés par an. Ce scénario surprise pour une “belle endormie”, qu’était la France, selon l’expression de Lecourtier, a permis à Macron d’honorer sa promesse électorale de 2017 : refaire de l’Hexagone un pays attractif. Bien avant cela, en 2016, alors qu’il était ambassadeur de France en Australie, Lecourtier joue un rôle clé dans l’obtention par Naval Group d’un contrat mirifique d’équipement de la marine australienne en sous-marins. Contrat rompu depuis dans un coup de théâtre impliquant les États-Unis d’Amérique. “Le président aurait pu le placer à la tête d’une grande entreprise publique, mais le fait de nommer ce “solutionneur” ambassadeur au Maroc démontre tout l’intérêt de l’Elysée à régler les différends qui s’éternisent avec Rabat”, commente l’ancien cadre du Quai d’Orsay. Un homme de réseaux C’est dire toute la responsabilité qui pèse sur les épaules de Lecourtier. Déjà, alors qu’il approfondit sa connaissance des dossiers bilatéraux, le nouvel ambassadeur commence à construire ses “networks” locaux. Grâce à l’entremise de Mohammed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, il a pu échanger avec la fine fleur des grands patrons marocains et expatriés, avant d’effectuer une réunion de travail avec la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. Dans quelques semaines, il prévoit de se rendre à Agadir pour assister au Forum de la mer. Là, il pourra croiser le Chef du gouvernement et maire de la ville, Aziz Akhannouch. Une réunion avec le conseiller royal Fouad Ali El Himma est également dans le pipe, “reste à caler une date”. Au-delà du networking, Lecourtier s’attèle aux priorités qu’il s’est fixées. D’abord, faire en sorte que la restauration d’une relation consulaire normale, annoncée par la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, en visite au Maroc le 16 décembre 2022, soit scrupuleusement respectée. “La machine est repartie à plein régime, le taux de refus des visas pour les ressortissants marocains est aujourd’hui inférieur à celui de 2019, et dans des proportions conséquentes”, assure Lecourtier, pour lequel ce dossier relève d’une question de crédibilité. Déjà, par voie de communiqué, l’ambassade de France vient d’annoncer une nette amélioration des chiffres : 142.921 visas délivrés en 2022, soit une hausse de 105,9% par rapport à l’année 2021. Afrique et Énergie Deuxième priorité : plancher sur les synergies économiques possibles entre les deux pays : “Le Maroc a une opportunité majeure en matière d’énergie. Désormais hub de production d’énergies renouvelables, le royaume peut attirer de nombreux investissements industriels en jouant la carte d’une énergie abondante et décarbonée.” La taxe carbone bientôt imposée, en 2027, à tout pays exportateur vers l’UE confère à ce sujet une importance impérieuse. Là encore, “sans exclusive”, la France peut aider. Et enfin, il y a ce désir plusieurs fois exprimé par les deux partenaires mais jamais vraiment concrétisé : comment aller ensemble en Afrique ? La colocalisation, ce concept-valise qui consiste à investir conjointement dans le continent, un temps évoqué par les deux pays, s’est effiloché avec le temps et un contexte mouvant. Le continent, ses opportunités, son dynamisme, n’en présente pas moins un défi commun. Si jadis la France contrôlait des bastions économiques de taille dans le continent, en vingt ans, le Maroc a opéré une large percée dans cette géographie. Très présent dans les milieux bancaires, assurantiels et le BTP, le Maroc se paie même le luxe d’être le 1er investisseur mondial en Afrique de l’Ouest, et même le deuxième pourvoyeur global d’investissements dans le continent. La France n’est-elle pas gênée aux entournures par le momentum inattendu dont bénéficie le royaume ? “Pas du tout, les opérateurs marocains ont intelligemment repris des entreprises anciennement françaises, c’est une réalité, mais le retrait de la France n’a pas été forcé mais choisi”, balaie Lecourtier. Du reste, insiste le nouvel ambassadeur, une coopération sur l’Afrique est plus que possible, elle est même désirée. “Je ne compte plus le nombre de PME et d’ETI implantées en Afrique qui recrutent des cadres marocains, car ceux-ci ont une capacité d’action et d’adaptation hors du commun sur le marché africain”, affirme-t-il. La Françafrique n’est plus “Les tenants de ce que de Gaulle appelait ‘l’Afrique de papa’, s’inquiétaient de l’hypothèse que les boîtes marocaines leur ravissent des parts de marché, mais ce temps est révolu” Christophe Lecourtier se rappelle d’une conférence qu’il a lui-même organisée à Casablanca en 2010. Rassemblant des patrons français, l’idée était de réfléchir à des leviers de croissance dans le continent pour les entreprises hexagonales en synergie avec leurs homologues marocaines. Il se souvient : “À l’époque, les tenants de ce que de Gaulle appelait ‘l’Afrique de papa’, s’inquiétaient de l’hypothèse que les boîtes marocaines leur ravissent des parts de marché, mais ce temps est révolu à présent.” Aujourd’hui, assure l’ambassadeur, “chacun a bien compris que ce que le Maroc fait en Afrique, on ne peut pas le ramener vers nous et dire qu’on le fera ensemble, vous faites des choses très bien et vous continuerez à les faire.” Comme un mantra, la notion “d’égal à égal” revient inlassablement dans le discours de l’ambassadeur. Pour lui, le redémarrage de la “machine” passera pas un dialogue entre Emmanuel Macron et Mohammed VI : “Ça se cristallisera au plus haut niveau.” La visite au Maroc d’Emmanuel Macron sera-t-elle marquée par l’annonce d’un grand projet commun, du type TGV? Un projet de nature à “remettre des bûches dans la cheminée” ? Peu disert sur les détails de cette échéance, l’ambassadeur attend néanmoins beaucoup de la visite d’État du président français. Celle-ci explorera les enjeux politiques en cours et des annonces de taille sont à envisager. Même si Lecourtier demeure discret quant à la teneur des prochains dialogues, toujours en cours d’élaboration, il décoche de nouveau sa marotte : “Vous parlez de grand projet, mais un grand projet ne se définit pas dans ce bureau ou à Paris, le seul marqueur, la seule feuille de route consiste à réfléchir ensemble sur un base d’égalité absolue.” L’objectif étant de “contribuer au succès des priorités marocaines ; je le dis sans démagogie aucune, vos priorités, par effet de retour, seront favorables à nos intérêts.” Bien entendu, le chemin ne sera pas pavé de roses. Abîmée par une succession de faux-pas et de maladresses, la relation aura besoin de temps et de doigté pour reprendre de l’allant. Néanmoins, les fondamentaux sont toujours en place. “La France est le premier investisseur étranger au Maroc, le premier créateur d’emplois étranger et la francophonie est toujours un réalité”, se félicite-t-il. Il en veut pour preuve la réforme du système éducatif qui donne la part belle aux langues étrangères, dont le Français qui consolide sa présence dans les écoles “de la maternelle à l’université”, rappelle Lecourtier.“On est fiers de voir que le Maroc est un acteur majeur de la francophonie, il nous faut continuer à encourager cela mais sans être intrusifs”, poursuit-il. Une récente réunion avec le ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa, a été l’occasion pour l’ambassadeur d’assurer le ministre de son soutien dans la mise en place de sa stratégie. “Nous sommes uniques l’un pour l’autre, mais encore une fois sans exclusive”, estime Lecourtier. Tourner la page Normalien, passé par Sciences Po et l’ENA, Lecourtier possède la science du haut fonctionnaire rompu aux arcanes de la chose publique. Sa réputation d’homme des grands dossiers, il l’a forgée dans la gestion des crises les plus tenaces de notre temps. Conseiller de Simone Veil, alors ministre de la Santé, il s’est attaqué aux Big Pharma pour arracher le droit en faveur des pays du Tiers-monde de fabriquer leurs propres génériques anti-sida, à un moment où, en Afrique, plus de 15% de la population adulte était infectée. Avec Christine Lagarde, alors ministre des Finances, il a dû ferrailler contre la crise dévastatrice des subprimes (2008) pour tenter de préserver l’économie française. Sa carrière est émaillée de ces points de bascule majeurs où une époque cède la place à une autre. C’est, semble-t-il, dans ces contextes friables, incertains, qu’il donne la pleine mesure de son potentiel. “J’ai été envoyé ici pour tourner la page” Au Maroc, il arrive précisément dans une ces périodes d’entre-deux qui l’ont stimulé dans le passé. Un royaume jaloux de sa souveraineté, affranchi de toute tutelle morale, économique ou politique, et une France sans doute décontenancée par la métamorphose de son vieil allié, se font face. Mais rien n’est perdu car, selon Lecourtier, la France a été capable, et c’est bon signe, “d’évaluer la pertinence des décisions qui ont été prises dans le passé, et de rectifier le tir ; sur la question des visas par exemple, il a été jugé qu’il fallait tourner la page et revenir à la situation antérieure, car cette décision avait maltraité au ‘sens moral’ beaucoup de gens, attachés à la francophonie, attachés à la France par la famille ; pour ma part j’ai soutenu et je continuerai à faire cette évolution.” Et de conclure : “J’ai été envoyé ici pour tourner la page.” Si les intentions de Christophe Lecourtier sont honorables, une question demeure : parviendra-t-il à débarrasser la relation des irritants qui la parasitent ? Grand amateur de Stefan Zweig, l’ambassadeur devra sans doute se replonger dans le chef d’œuvre de l’auteur viennois, Le joueur d’échecs, pour puiser de l’inspiration. Car la partie qu’il s’apprête à engager sera longue. Longue et décisive… a écrit:
Notre presse aide l'ennemi à défendre ses positions au lieu d'être une fer de lance de la diplomatie marocaine ! Si Bourita n'est franchement pas aider.
L'ambassadeur français a passé du temps à affirmer que nous n'avons aucun intérêt à appliquer la résolution qui a été présentée au Parlement européen. C'est un discours trompeur.
Le présentateur d’origine marocaine de BFMTV a été privé d’antenne après des soupçons d’ingérence étrangère dans la rédaction de la chaine d’infos en continu française. Si l’enquête interne n’a pas encore statué sur son cas, il est sur la sellette pour son traitement jugé « tendancieux » de l’actualité du Royaume. Mais comme pour le Marocgate qui agite l’Europarlement, l’affaire est perçue de Rabat comme une boule puante lancée par Paris face à laquelle les habitués des ors de la République, notamment Mehdi Qotbi brillent par leur absence. Décryptage L’affaire Rachid M’barki révélée le 2 février par Politico sur les supposés errements du présentateur du Journal de la nuit sur BFMTV illustre la tournure prise par les relations franco-marocaines dans le sens du durcissement. Il est reproché au journaliste français d’origine marocaine d’avoir régulièrement diffusé des images institutionnelles favorables notamment au royaume. Exemple cité, celui du sujet passé à l’antenne le 2 juin dernier pour illustrer la tenue à Dakhla du forum économique Maroc-Espagne. M'barki évoquait alors un « réchauffement des relations diplomatiques » entre l'Espagne et le Maroc, facilité, disait-il, par la « reconnaissance espagnole du Sahara marocain ». M’barki dans les petits papiers de Rabat M’barki a été « dispensé d'activité » depuis la mi-janvier et un audit interne a été déclenché dans la foulée, la direction de la première chaine d’infos de France ayant été mise au parfum que le mis en cause aurait même « perçu des paiements en liquide », selon Off Investigation qui cite « un compte-rendu d’une réunion interne » organisée au lendemain de la parution de l’article de Politico. Si Politico n’avait pas spécifiquement désigné Rabat comme la cause de la mise à pied du journaliste, le média d’actualités politiques européennes basé à Bruxelles avait repris pour endosser cette thèse par une mise à jour de son article en y insérant des extraits vidéos glanés sur Twitter et sur Youtube où l’on voit M’barki au micro du média semi-officiel Le360 exprimer un attachement appuyé pour son pays d’origine. Le journaliste avait fait ces déclarations le 30 juillet 2019 en tant qu’invité au Maroc à l'occasion du 20ème anniversaire de l'accession au Trône du Roi Mohammed VI : « Je voudrais rester très discret là-dessus, mais j'essaye d'agir, à ma manière, à mon petit niveau, pour faire briller le Maroc (...) il est très ancré dans le 21ème siècle et la mondialisation », avait-il lâché. Consultées par Le Desk, des sources proches de Marc-Olivier Fogiel ont indiqué que le directeur général de BFMTV a qualifié d’« exact » ce qu’a publié Politico sans préciser pour autant s’il validait l’ingérence supposée du Maroc. A Rabat, depuis le déclenchement du Marocgate - le volet marocain du scandale de corruption à l’Europarlement - que l’on dit suscité par des barbouzes français en poste dans la capitale du royaume et abondamment relayé par le même Politico, la thèse du complot fomenté par un Elysée acquis à l’Algérie est prise pour évidence. Le fait que ce soient - dans un remake de l’affaire Marocleaks du corbeau Chris Coleman durant la précédente crise franco-marocaine de 2014 - des « amis du Maroc », notamment dans les rédactions des bords de Seine qui soient visés, apporte de l’eau au moulin de cette théorie. Une pierre, deux coups pour Paris Dans le cas de Rachid M’barki, ce n’est pas seulement un lampiste que l’on fait sauter, fait-on remarquer. En toile de fond, et à travers sa chaine de télévision, c’est aussi Patrick Drahi, le magnat maroco-franco-israélien des télécoms qui veut « câbler les Marocains à l’Internet très haut débit à l’aune du rapprochement entre Rabat et Tel-Aviv » qui est écorné. En 2021, à travers Intelcia, bien implantée dans le royaume, il lançait de nouvelles activités à Casablanca, confirmant ainsi ses velléités marocaines. Une pierre deux coups en somme : par cette boule puante, la France règlerait quelques comptes avec le Maroc alors que se tenait au même moment à Rabat la Réunion de haut niveau maroco-espagnole (tandis que la visite de Macron est renvoyée au calendes grecques) et mettrait à mal un des canaux médiatiques de son alliance avec Israël. L’occasion aussi de s’interroger sur la fiabilité et la pertinence des vieux chefs de fils des réseaux maroco-français : en pleine tension avec l’Hexagone, le président de la Fondation nationale des musées (FNM) faisait en octobre 2021 une de ses escapades régulières dans la capitale française pour offrir un beau livre à la Première dame, serrer la pince à son vieil ami Jack Lang (lui aussi désormais assis sur un siège éjectable), rencontrer la jeune garde de la Macronie, mais aussi dîner en ville avec…Fogiel. « On l’entend moins aujourd’hui ! », s’exclame un de ses détracteurs. a écrit:
Excellent article du Desk, une fois n'est pas coutume qui reprend ce qui a été ici-même, le but de Paris et soit :
-Que tout lobbyiste pro-Marocain soit perçu comme étant corrompu (ou du moins insinuer ce doute et donc le décrédibiliser, on assiste à une erdoganisation/poutinisation du royaume ,notre communauté en France ne doit faire qu'un car quoi qu'il arrive et quelque soit la couleur de notre passeport nous resterons toujours Marocains, et la communauté étrangère forte et soudée c'est ce qui avait fait la force d'Erdogan), nous allons peu à peu devenir persona non grata (la visite de Borrell et son discours en est le prélude à mon avis) -Une ''guerre hybride '' sous toute ses formes culturelle (IMA), spirituelle (culture musulmans, mosquée de paris) médiatiques (attaques non-stop depuis la reconnaissance US, et maintenant ce brave monsieur ), le but est de nous faire taire totalement , l'état profond français veut faire taire tout ce qui est positif (y'a qua voir la couverture du monde sur le mondial des clubs vs sa couverture du chan en Algérie)
A notre échelle nous sommes peu armés face à la France et nous avons brulés nos 2 cartes en 2014 (securitaire+immigration) ceci ne marchera pas, ce que nous pouvons faire c'est les emmener sur le terrain médiatique et les rouler dans la boue , je le répète ca ne sera pas compliqué à l'échelle africaine quelques reportages de 2M bien rediffusé et ils reviendront à de biens meilleurs sentiments, 2e chose (et l'ex ambassadrice ne s'est pas privé de le rappeler) celle-ci nous avons 47k étudiants dans le réseau français ce chiffre doit nous motivé à renforcé et améliore notre offre au sein de l'éducation public afin de le diminuer au maximum (se fixer un objectif de le divisé par 2 d'ici 2030) mais il nous faudra être très très sérieux...
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Zakaria Commandant
messages : 1177 Inscrit le : 17/11/2021 Localisation : Paris Nationalité :
Ces étudiants dans le réseau français servent principalement à alimenter la fuite des matières grises vers la France alors que les entreprises marocaines on en besoin !! Il faut rapidement mettre fin à cette folie
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Fahed64 Administrateur
messages : 25569 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Rappelez-vous l'article bizarroïde de Hespress daté du 02/09/2022 intitulé "Le petit jeu de la France pour faire pression sur le Maroc".
Il mentionnait plusieurs moyens de pression à venir, certains ont déjà été mis en œuvre et d'autres sont encore à venir.
Citation :
– Exposer les comptes bancaires et les projets de nombreux responsables, ce qui permettra de créer une pression populaire sur l’autorité.
– Publier des vidéos scandaleuses de certaines personnalités influentes de la société marocaine sur le sol de notre pays, qui ont été enregistrées par nos appareils.
– Donner le feu vert à la justice pour suivre de nombreux responsables marocains.
– Perturber l’avancement des projets marocains en Afrique.
– Travailler pour ne pas changer beaucoup de grands pays, notamment européens, dans leurs positions vis-à-vis du dossier du Sahara Occidental.
– Publication de rapports noirs sur les droits de l’homme et l’aspect humanitaire au Maroc dans les grands journaux internationaux.
La question qui se pose maintenant, aurons-nous la détermination, la volonté et les ressources nécessaires pour affronter la France et déclarer ouvertement qu'il y a un problème avec le président et son gouvernement ?
Mais quel Pegasus s'il-te-plait? Il n'y a aucune preuve. Même les services Espagnoles ont Pegasus. Non, c'est l'implementation du rapport de l'allemand pour affaiblirle Maroc et reinforcer l'Algerie.
Il est vrai que la carte de l'immgration ne peut pas être joué de la même manière car elle impactera les Espagnols mais ne plus accepter de retour des expulsés de France. Laissons notre administration faire du zèle et rejetter des dossiers car il manque une virgule. Amplifier la campagne anti française en Afrique mérite effectivement un gros investissement. En France, les attaques doivent devenir personnelles et nous devons nous atteler à faire tomber ce gouvernement. Ils traînent tous des casseroles et je suis certains que nous avons les photos. Entrés les homo et les pédophiles qui constituent le paysage politique français, on doit ien trou er de quoi faire tomber ce gouvernement et amener des élections que le RN gagnera.
Fahed64 Administrateur
messages : 25569 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Mais quel Pegasus s'il-te-plait? Il n'y a aucune preuve. Même les services Espagnoles ont Pegasus. Non, c'est l'implementation du rapport de l'allemand pour affaiblirle Maroc et reinforcer l'Algerie.
Il est vrai que la carte de l'immgration ne peut pas être joué de la même manière car elle impactera les Espagnols mais ne plus accepter de retour des expulsés de France. Laissons notre administration faire du zèle et rejetter des dossiers car il manque une virgule. Amplifier la campagne anti française en Afrique mérite effectivement un gros investissement. En France, les attaques doivent devenir personnelles et nous devons nous atteler à faire tomber ce gouvernement. Ils traînent tous des casseroles et je suis certains que nous avons les photos. Entrés les homo et les pédophiles qui constituent le paysage politique français, on doit ien trou er de quoi faire tomber ce gouvernement et amener des élections que le RN gagnera.
Oui sur le moyen terme alpha, sur le court terme c'est aussi d'empêcher l'émergence d'une autre puissance extra européenne en méditerranée occidental.
Mais ce n'est pas ceci qui empêchera que nous avancions. Pour nous empêcher d'émerger il faut nous freiner économiquement ce qui n'est pas encore le cas car pour les Français nous sommes sur le court terme irremplaçable.
Nous devons répliquer en Afrique. Il faudrait convaincre la CDEAO de nous intégrer avec un plan et une vision global pour co-émerger.
Monnaie unique Ouest Africaine. Création de marché commun contrat publique commun, préférence Ouest africaine, assistance dans les marché publique ( ingénierie financière, PPP, création de valeur entre pays Ouest Africain).
Ceci fera très mal à la France ....
La ou nous devons nous méfier aussi c'est le Gazoduc Maroc Nigéria. Il y a fort à parier que la France va faire pression sur le tracé algérien qui favorise plus l'Europe au détriment de l'émergence Ouest africaine ....
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
les conditions ne sont pas reunis pour de telles offensives pour le moment , faut temperer et essayer de limiter le rapprochement france algerie et attendre une baisse des cours d hydrocarbures car a l est ca claque de l argent a gauche et a droite
les conditions ne sont pas reunis pour de telles offensives pour le moment , faut temperer et essayer de limiter le rapprochement france algerie et attendre une baisse des cours d hydrocarbures car a l est ca claque de l argent a gauche et a droite
Attendre la baisse du baril quesquil ne faut pas entendre vraiment..
toute l offensive algerienne est basee sur le fric, quand t a euronews ,arte ,bfmtv, le parlement europeen te crashent dessus en meme temps c est pas parce que l algerie est la democratie du maghreb, tu peux peut etre m eclairer avec quel argent on va contrer tout ca