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Sujet: Économie marocaine Jeu 18 Aoû 2022 - 14:19
Rappel du premier message :
Le Maroc paye cher le prix de son indécision face à la coopération avec les chinois, les français jouent un très sale jeux avec nous, et nous sommes incapable d'aller de l'avant, alors que d'autres pays européens profitent pleinement des possibilités d'investissement chinois, je vous rappelle la maladresse du même ministre qui a déclaré qu'on bloqué des investissements à cause de considérations géopolitiques.....
Bruce Wayne, Fahed64, sas, @Winners et Le lieutenant DES FRA aiment ce message
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 9 Fév 2023 - 16:00
Pour contourner les sanctions internationales, la Russie a jeté son dévolu sur la zone maritime au statut litigieux située au large de l’enclave espagnole de Ceuta pour y opérer le transfert de son pétrole de tanker à tanker à destination de la Chine et de l’Inde. Madrid fait pression pour l’en empêcher, tandis que le Maroc, demeurant neutre, importe de plus en plus de diésel russe Comprise entre la péninsule ibérique au nord, le Maghreb au sud et le détroit de Gibraltar à l'ouest, la mer d'Alboran représente la partie la plus occidentale de la Méditerranée. Un lieu idéal qui fait face à l’enclave espagnole de Ceuta pour les Russes pour y opérer le transfert de son pétrole de tanker à tanker (ship to ship). Et surtout un subterfuge avec lequel le Kremlin exporte du brut vers la Chine et l'Inde en évitant l'impact des sanctions de l'Union européenne. Face à l'imminence de nouvelles sanctions énergétiques, la Russie a commencé à chercher des routes et des marchés alternatifs - Chine et Inde - vers lesquels exporter son pétrole que les Européens, à l'exception de la Bulgarie, qui bénéficie d'une dérogation, ont cessé de lui acheter. « Des pétroliers de grande capacité (Very Large Crude Carrier) sont situés au large de Ceuta offrant une protection contre le vent et les vagues dominants dans l'Atlantique », écrivait le 25 janvier Armen Azizian du cabinet de conseil britannique Vortexa, dédié aux marchés de l'énergie. Là, ils attendent l'arrivée d'autres pétroliers (Aframax), beaucoup plus petits, qui sont partis des ports russes de la Baltique avec, en moyenne, quelque 650 000 barils de pétrole brut de l'Oural. Quand, enfin, ils se rencontrent, les petits transfèrent leur cargaison en haute mer (Ship to Ship) vers les VLCC qui peuvent transporter jusqu'à deux millions de barils. De décembre à fin janvier, six VLCC sont arrivés à Ceuta, selon Vortexa, et les trois derniers étaient chinois. Ils étaient approvisionnés par une quinzaine d'Aframax. Une fois l'opération terminée, les supertankers se dirigent vers la Chine ou, à l'occasion, vers l'Inde en passant par le Cap de Bonne Espérance car ils ne peuvent pénétrer le canal de Suez. Les deux pays absorbent actuellement 88 % des exportations russes de pétrole brut. En janvier, 20 % des importations de pétrole de la Chine auraient transité par les eaux proches de Ceuta, selon les estimations des services de renseignement. D'où aussi l'intérêt d'opérer au large de cette ville car non seulement ses eaux sont relativement calmes mais elle est proche de la route atlantique et elle dispose de compagnies capables d'apporter une assistance technique. Madrid a opté pour la voie discrète pour mettre fin à ce transit qui agace l’Union européenne en avertissant les entreprises espagnoles qui apportent leur concours à ces opérations qu'elles pourraient, à leur tour, encourir des sanctions. Un mois après l'entrée en vigueur des sanctions de l’UE et du G7 qui interdisent l'importation de pétrole brut russe par voie maritime, le gouvernement espagnol a ainsi choisi la voie indirecte pour empêcher les transferts qui s'effectuent sur un peu plus de 12 milles nautiques (20 km) de Ceuta, rapporte El Confidencial. Les eaux de Ceuta non reconnues par Rabat Le Maroc, de son côté ne reconnaît pas les eaux territoriales de Ceuta, objet d'âpres discussions avec l’Espagne, comme c’est le cas également pour les eaux entourant les Iles Canaries sur la façade atlantique. Le Royaume ne se considère pas impliqué dans cette situation et adopte plutôt une position conciliante envers les Russes. Et pour cause, les relations entre la Russie et le Maroc sont nettement meilleures, comme en témoigne la non-inscription du Royaume sur la liste russe des « pays et territoires inamicaux commettant des actions hostiles contre Moscou, ses entreprises et ses citoyens ». En témoigne aussi la position neutre adoptée par Rabat face au conflit entre la Russie et l'Ukraine, appelant à plus d'une occasion à une solution pacifique, l'augmentation des bourses d'études russes pour les étudiants marocains, et l'autorisation par le Maroc des navires russes à atteindre ses eaux. Ce dernier est cité comme l'une des principales destinations des livraisons russes de produits pétroliers en Afrique et dans le monde. En 2022, les livraisons de diesel au Maroc se sont accélérées pour atteindre 735 000 tonnes, contre 66 000 tonnes en 2021. Début 2023, le diesel russe représentait pas moins de 45 % de ses importations totales aux dépens de l’Arabie Saoudite et de l’Espagne avec 140 000 tonnes pour le seul mois de janvier. De ce fait, une intervention de la marine espagnole dans la région aurait pu provoquer des tensions avec la Marine royale et déboucher sur une crise alors que Madrid et Rabat viennent de sortir d’une Réunion de haut niveau censée revigorer leurs relations bilatérales. L'opération de transfert est légale si elle est effectuée dans les eaux internationales - la zone contiguë est considérée comme telle -, mais elle comporte des risques environnementaux, notamment des marées noires. Dans les eaux de Ceuta, le danger est encore plus grand car, selon Vortexa, l'âge des pétroliers qui les ont traversées au cours des deux derniers mois est d'environ 20 ans. La suspension des aides techniques espagnoles aux transferts russes suffira-t-elle à y mettre un terme ? La réponse n'est pas claire, estime El Confidencial car les pétroliers qui transportent du brut russe pourraient embarquer et placer leurs propres moyens techniques au large de Ceuta sans avoir à les louer aux Espagnols. Dans ce cas, le gouvernement espagnol n'aurait d'autre choix que de recourir à l'argument environnemental pour les empêcher : la mer d’Alboran est également une écorégion désignée par le Fonds mondial pour la nature (WWF). a écrit:
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
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RED BISHOP Modérateur
messages : 12303 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 10 Fév 2023 - 0:16
Les échanges commerciaux entre la France et le Maroc ont augmenté de 24% soit 13,4 Milliards d'euros Les échanges sont déficitaires pour la France et ce déficit a baissé a 432 millions d'euros presque a l'équilibre Les exportations francaise vers le Maroc ont augmenter de 40% soit 6,5 milliards Les exportation marocaines vers la France ont augmenter de 12% soit 6,9 milliards
_________________
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Zakaria Commandant
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 10 Fév 2023 - 7:09
Le déficit de la fràce est structurelle envers nous maintenant, je oense que la baisse du deficit est du a l’importation du blé ce qui je l’espère ne devrait pas se poursuivre en 2023
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messages : 6770 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 11 Fév 2023 - 18:59
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 15 Fév 2023 - 21:00
Fremo a écrit:
Je dirais plutôt que c'est l'effet de la pression du palais sur le gouvernement...
Peut être.
Mais ce qui sur c est que le prix du diesel sur le marché international a baissé de 15% depuis le pic fin d'année et que le dirhams s est apprécié de 3%
On combinant les deux on retrouve directement les prix à la pompe affichés aujourd'hui chez pratiquement tour le monde ( y compris ceux qui ont peut être reçu des instructions..)
moncef aime ce message
Zakaria Commandant
messages : 1155 Inscrit le : 17/11/2021 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 16 Fév 2023 - 22:24
Voilà un pays avec lequel nous pouvons travailler : https://medias24.com/2023/02/16/changez-de-pays-le-conseil-du-ministere-espagnol-de-lindustrie-aux-entreprises-implantees-en-algerie/
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Neox Commandant
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Fév 2023 - 13:04
Accords commerciaux préférentiels: l’Ukraine négocie la signature d’un accord avec le Maroc
Qui nous disait (quel ministre) que les petroliers au Maroc perdent de l'argent?
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messages : 6770 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Fév 2023 - 15:09
Il y a déjà de la surfacturation dans l'air !! Soi-disant selon l'article le rabais sur de gasoil Russe est de seulement 6,4% par rapport à l'Italien et de 2,98% par rapport à l'Espagnol
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Invité Invité
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Fév 2023 - 16:07
Il est où Romh? c'est son domaine non?
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messages : 6770 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 17 Fév 2023 - 16:10
Malheureusement, il ne souhaite plus participer par manque de temps ! Il a laissé un message à ce sujet dans un autre Topic !
D'ailleurs, tu as mon Salam
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Neox Commandant
messages : 1048 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : Europa Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Fév 2023 - 13:36
Inauguration au port de Casablanca du navire “Challah”
lien
*image prise a nador par maritimenews
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« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais. »
(Hassan II).
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messages : 6770 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Fév 2023 - 14:20
Le désinvestissement des banques françaises au Maroc se poursuit, et le constat est le même dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest, à la grande satisfaction des banques marocaines :
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Fév 2023 - 14:53
Il restera la SGMA ... SG n'a pas l'intention de lâcher sa plus grande filiale africaine... je pense pas qu il n ya pas un capital marocain pour l acheter... alors que le problème BMCE n a pas encore été résolu
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Dernière édition par Fremo le Sam 18 Fév 2023 - 15:12, édité 1 fois
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Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Fév 2023 - 15:06
La SG a une participation minoritaire de la famille marocaine Ait Mzal de mémoire !
Il faudra motiver MHE Il a un gros cash flow à disposition !
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Invité Invité
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Fév 2023 - 15:19
Fremo a écrit:
Il restera la SGMA ... SG n'a pas l'intention de lâcher sa plus grande filiale africaine... je pense pas qu il ya un capital marocain pour l acheter... alors que le problème BMCE n a pas encore été résolu
Le problème de la succession au sein de Bank of Africa / BMCE est résolu. La mise en place par Benjelloun d'un holding familiale (O group) détenu par un trust professionnel (de fait il s'agit d'un trust ou waqf shakhssi) faisant de ses enfants des bénéficiaires du trust mais sans contrôle effectif sur la holdings ou les entreprises sous-jacentes, aresolu le problème. Il y a aujourd'hui un conseil sérieux qui gère la holding au mieux des intérêts de la famille et qui designelesdirigeantsdes différentes entreprises du groupe. On sent l'influence anglo-saxonne dans la solution mise en place. Très élégante.
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 18 Fév 2023 - 22:03
Alors qu’elle devait être passagère, puis transitoire, l’inflation s’installe dans la durée au Maroc, atteignant des records inédits depuis plus de deux décennies. Tirée essentiellement par la flambée brusque des prix des produits alimentaires et des carburants, elle s’est établie à 6,6% au terme de l’année 2022.Contrairement aux perspectives gouvernementales qui tablaient sur un retour à la normale en 2023, les prévisions des différentes agences internationales, dont le Fonds monétaire international (FMI), ne prêtent pas à l’optimisme. Malgré les programmes de subventions activés par l’Exécutif, dont la facture s’est élevée à plus de 40 milliards de dirhams l’année dernière, la stabilisation des pressions inflationnistes n’est prévue qu’en 2024, selon les analystes de l’institution de Bretton Woods. Une vision partagée par Badr Lachgar, économiste et consultant en financement structuré, qui nous explique que trois principaux facteurs exogènes accentuent cette inflation, qui est partie pour durer. Il s’agit tout d’abord de la hausse du coût des matières premières due à une forte spéculation sur les places financières internationales. Celle-ci s’ajoute à la hausse du coût du transport généré par un prix du pétrole assez élevé et porté à la hausse par la guerre en Ukraine. Et, “enfin, une forte appréciation du dollar américain qui augmente les coûts des produits importés”, précise Lachgar. En clair, les Marocains devraient continuer à payer cher le panier de la ménagère durant les prochains mois Même son de cloche du côté de Younes Chebihi, enseignant-chercheur à l’Université de Paris Dauphine, qui ajoute que l’interventionnisme des autorités monétaires et financières sur le tissu économique, dans le contexte de la pandémie, a engendré une surchauffe au niveau de la demande agrégée à travers le monde. “Ce double choc a créé un excès de demande dans l’économie qui se traduit par des prix plus élevés et une production ralentie”, note l’économiste. En clair, les Marocains devraient continuer à payer cher le panier de la ménagère durant les prochains mois. Le gouvernement s’alarme La cherté des prix à la consommation est très perceptible sur le marché national. Les tarifs de plusieurs produits de première nécessité tutoient les sommets, à l’instar de la viande rouge, des œufs et certains légumes, et ce, malgré la campagne d’apaisement engagée par le gouvernement durant les dernières semaines. Pour calmer la gronde des consommateurs, les ministres d’Akhannouch ont multiplié les sorties médiatiques ces deux dernières semaines, défendant l’approche adoptée pour contrer l’envolée des prix. Ils ont annoncé de concert que la séquence des hausses est terminée et que les prix reviendront à la normale avant le ramadan (prévu vers le 21 mars). L’Exécutif a insisté sur le prix des viandes rouges, qui font l’objet de grandes critiques sur les réseaux sociaux. Les ministres de l’Agriculture, du Commerce et de l’Economie ont ainsi annoncé que “les prix des viandes devraient se stabiliser pour retrouver leurs niveaux d’avant crise, grâce aux différentes mesures prises par l’Exécutif, dont la suppression des taxes de douanes, la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ainsi que l’encouragement de la procédure d’importation des bovins destinés à l’abattage d’Europe et d’Amérique latine”, sachant que ces taxes coûtent à elles seules entre 2000 et 4000 dirhams par tête. “La baisse va certainement atteindre les 15 dirhams dans les jours à venir” M’hammed Karimine, Fédération interprofessionnelle des viandes rouges Un dispositif qui permettra l’importation de 200.000 têtes de bovins destinés à l’abattage d’ici le 31 décembre 2023. Ce coup de pouce à l’import commence à faiblement se ressentir, comme en témoigne la baisse des prix d’environ 5 dirhams dans plusieurs marchés de Casablanca constatés par TelQuel. “La baisse va certainement atteindre les 15 dirhams dans les jours à venir”, nous affirme M’hammed Karimine, président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR). Il explique, cependant, que la crise actuelle n’est que la partie émergée de l’iceberg. Quatre chocs majeurs La chaîne de l’élevage de bétail a subi quatre chocs majeurs durant les quatre dernières années, ce qui a fragilisé le secteur et accentué les risques de crises au fil des conjonctures. “En 2019, il y a eu l’épisode du boycott des produits laitiers. Ce boycott a rompu un équilibre entre la production laitière et l’élevage de bovins femelles” “En 2019, il y a eu l’épisode du boycott des produits laitiers. Ce boycott a rompu un équilibre entre la production laitière et l’élevage de bovins femelles”, indique Karimine, expliquant que la baisse de la demande en lait a contraint beaucoup d’éleveurs à vendre leurs vaches aux abattoirs. Puis en 2020, où il y a eu la crise sanitaire avec une dégringolade de la consommation, suite à la fermeture des restaurants et la baisse de l’activité industrielle. Sans oublier la hausse des coûts de transport et de fret maritime, sachant que l’essentiel de la nourriture du bétail est importé. “Après la phase Covid-19, le Maroc a vécu une année de sécheresse qui s’est accentuée en 2022. Elle s’est additionnée aux tensions géopolitiques. Tous ces facteurs et ces crises ont entraîné une hausse des prix”, explique le président de la FIVIAR. Selon lui, cette crise peut être gérée à court terme grâce aux mécanismes d’aide mis en place, “mais les défis sont grands à long terme puisque 30% du cheptel de reproduction a été abattu”, alerte-t-il. L’offre en viandes rouges pour cette année et l’année prochaine sera satisfaite, mais “il faudra s’attendre à de grandes complications ensuite car il faut un minimum de 3 ans pour rééquilibrer le cheptel”, précise M’hammed Karimine. Cela se répercutera automatiquement sur les prix, sauf si l’Exécutif arrive à booster la production à travers les subventions aux éleveurs, selon lui. Les intermédiaires faussent le jeu S’agissant des produits agricoles, la présence d’une multitude d’intermédiaires et de revendeurs contribue fortement aux dérèglements des prix de vente finaux supportés par les consommateurs, nous indique Badr Lachgar. Contrairement à ce qu’on entend çà et là, les agriculteurs “vendent pratiquement la majorité de leur production sur pied, sur chaux ou en sortie de ferme”, explique Rachid Benali, vice-président de la Comader. Depuis sa sortie de chez le producteur jusqu’à son arrivée chez le détaillant, la marchandise transite par quatre ou cinq intervenants. “En bout de course, les prix caracolent à des niveaux records” Ce dernier rappelle que depuis sa sortie de chez le producteur jusqu’à son arrivée chez le détaillant, la marchandise transite par quatre ou cinq intervenants. “En bout de course, les prix caracolent à des niveaux records”, déplore-t-il, plaidant que “le premier problème auquel le gouvernement doit s’attaquer est celui des intermédiaires”. Et non pas prendre des demi-mesures, comme la limitation des exportations vers certains pays. Selon notre interlocuteur, les producteurs prennent tous les risques et “patientent six, sept mois pour mettre leur production sur le marché. De son côté, le consommateur souffre de prix exorbitants. Et entre les deux, les intermédiaires brassent beaucoup d’argent… C’est haram”, dénonce-t-il. Pour éjecter les intermédiaires du circuit, le gouvernement précédent avait adopté en 2021 un projet de loi donnant la possibilité aux agriculteurs de commercialiser leurs fruits et légumes directement sur le marché national dans le cadre de l’agrégation agricole. Ce texte de loi rencontre plusieurs écueils sur le terrain, parce que “les maillons de la chaîne de commercialisation ne sont pas bien organisés”, nous déclare un responsable du département de l’Agriculture sous couvert d’anonymat. Ce constat est partagé par le vice-président de la Comader, qui précise que les pouvoirs publics n’arrivent pas à mettre fin au désordre puisque de nombreux intermédiaires ne sont même pas répertoriés. Ceux-ci en effet travaillent au noir et paient en cash leurs achats, échappant ainsi à tout contrôle. L’opposition s’en mêle Pour faire face à ce contexte hyper-inflationniste, les groupes parlementaires de l’opposition relevant des deux chambres ont appelé les ministres de tutelle à activer les garde-fous contre la spéculation et le stockage clandestin de marchandises, en multipliant les audits pour veiller au respect des règles du marché, non seulement pendant la période du ramadan, mais pour tout le reste de l’année. Dans le cas contraire, la demande pourrait baisser significativement durant les prochains mois, ce qui ne sera pas sans conséquences sur l’économie nationale. “Moins de demande signifie moins d’offre du côté des entreprises et donc moins d’investissements et de créations d’emplois, car les entreprises seront très pessimistes par rapport aux perspectives économiques”, explique Lachgar. Et qui dit moins d’investissements, dit moins de recettes fiscales pour financer les grands projets créateurs d’emplois. Contrôle des prix Selon le ministère des Finances, quelque 21.000 opérations de contrôle des prix ont été réalisées en 2022, concernant 300.000 points de vente. Ces contrôles ont permis de saisir 1100 tonnes de produits avariés et de constater 12.000 infractions. En janvier 2023, pas moins de 17.000 points de vente ont été inspectés par la commission en charge des prix, qui a constaté 900 infractions. a écrit: