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Sujet: Économie marocaine Sam 29 Avr 2023 - 13:48
Rappel du premier message :
+62 % pour les céréales https://mobile.ledesk.ma/2023/04/28/la-production-previsionnelle-des-cereales-a-551-mqx-soit-en-hausse-de-62/
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messages : 6691 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 20 Mar 2024 - 11:05
La croissance toujours aussi modeste, est prévue autour de 3% pour 2024 et 2025 hors agri, malgré les investissements colossaux prévus dans les infras et l'industrie !!!
Il est temps de se poser les bonnes questions autour de cet écueil qui nuit aux projets de développement du pays et à sa paix sociale !
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Sujet: Re: Économie marocaine Mer 20 Mar 2024 - 14:48
Voilà ça confirme ce que je me suis forcé d'expliqué
Fahed64 Administrateur
messages : 25526 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 20 Mar 2024 - 15:09
L'autre question qui se pose c'est ce 3% c'est par rapport à l'économie au global incluant le 70-80% au black ?
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
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messages : 6691 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 20 Mar 2024 - 16:27
Citation :
Al-Jawahery a mentionné l'inquiétude de Bank Al-Maghrib concernant le cash en circulation qui vient de sa hausse de 130% au cours des dix dernières années, pour atteindre 393 milliards de dirhams à la fin de l'année dernière, une croissance qui dépasse le développement des dépôts à terme, qui ont augmenté de 101% au cours de cette même période. période. ... Al-Jawahery a souligné que le ratio de la monnaie en circulation par rapport au produit intérieur brut est d'environ 40%, considérant que ce ratio est le plus élevé au monde, même comparé à un pays comme l'Egypte, où il ne dépasse pas 20%.
Il a souligné que la Banque centrale envisageait de mener une étude approfondie sur les facteurs qui encouragent l'utilisation de l'argent liquide et le rejet des moyens numériques, suggérant que l'explication est liée à la propagation du secteur informel et à la peur des impôts. comme un manque de confiance dans les alternatives modernes. ...
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 20 Mar 2024 - 16:37
L'opération en cours de MHE sur la Sogé Maroc ouvre une fois encore le débat sur la présence des banques françaises au Maroc. Alors que la plupart de celles-ci niaient fermement toutes velléités de retrait depuis des années, voilà que les annonces de cessions et les rumeurs sont plus fortes que jamais. La dynamique de retrait des banques françaises en particulier et européennes de manière générale du continent africain n’est pas nouvelle. Certaines des banques marocaines en ont d’ailleurs bien profité, en achetant des parties de réseaux ou des banques à capitaux hexagonaux ou européens individuellement dans les pays depuis le début des années 2000. Mouvement de retrait On se souviens du méga deal réalisé par Attijariwafa bank en 2008. En effet, la banque du groupe Al Mada a mis la main sur toutes les participations de Crédit Agricole S.A. dans son réseau de banques de détail en Afrique : Crédit du Congo (81% du capital), Société Ivoirienne de Banque (51% du capital), Société Camerounaise de Banque (65% du capital), Union Gabonaise de Banque (59% du capital) et Crédit du Sénégal (95% du capital), pour un montant global de 250 millions d’euros, soit 2,8 milliards de dirhams. À l’époque, le groupe hexagonal justifiait son désengagement en expliquant que sa stratégie internationale "privilégie les activités de banque de proximité en Europe, ainsi que dans le Bassin méditerranéen". Il a donc, au cours de ce même deal avec Attijariwafa bank, renforcé ces participations dans Crédit du Maroc, passant de 53% à 77% au vu du "potentiel de développement du royaume", en affichant même l’objectif de figurer parmi les cinq premières banques du pays. Durant le même deal, le groupe tricolore avait affiché son ambition de prendre une part du gâteau des crédits à la consommation à l’époque, en augmentant sa participation dans Wafasalaf, leader du marché, de 15 à 49% du capital. Entretemps, donc, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et les rumeurs de retrait des banques françaises du Maroc se sont faites de plus en plus pressantes, avec leurs lots de démentis de circonstance, que ce soit d’une manière officielle ou officieuse. Mais la suite de l’histoire, tout le monde la connaît : Crédit du Maroc n’a pas réussi à se hisser au rang de 5e banque du pays, du moins en termes de chiffre d’affaires (PNB). Cette même participation renforcée en 2008, ou du moins une grosse tranche (63,7%), a été revendue au groupe Holmarcom fin 2022, avec un délai de 18 mois pour racheter le reste. Aujourd’hui, c’est au tour de la Société Générale de se désengager, et tout monde parie sur BMCI dans un avenir plus ou moins proche. Une banque juteuse à vendre Si toutes les opérations ne sont pas identiques et que chaque banque a ses propres logique et contraintes, il n’en demeure pas moins que c’est une tendance de fond qui se dessine. Revenons tout d’abord à l’opération annoncée et confirmée de sources officieuses entre la SGMB et le Groupe Saham. Selon les divers analystes et acteurs du secteur bancaire et financier contactés par Médias24, cette opération répond à plusieurs impératifs de la part de la banque hexagonale. Selon un éminent représentant de la communauté financière nationale, ayant entre autres dirigé une grande banque de la place, trois principaux facteurs expliquent la décision de la Sogé. Premièrement, la contribution aux chiffres et résultats de la filière marocaine sont relativement faibles, alors même que cette filiale est la plus importante et la plus rentable du groupe en Afrique. Sur un PNB africain estimé à 1,9 milliard d’euros, soit moins de 7,6% de son produit net bancaire (PNB) mondial, la filiale marocaine représente 484 millions d’euros, soit près de 26% du PNB africain, mais seulement 1,9% du PNB du groupe présent dans 17 pays du continent. Cette faible participation est, selon notre source, génératrice de surcoûts pour la banque puisque les exigences de fonds propres que nécessitent les crédits octroyés deviennent contraignantes et requièrent d’établir des priorités. "Les participations dans des juridictions non OCDE entraînent des provisions sur les fonds propres alloués et sur les expositions-clients qui sont très pénalisantes", décrypte-t-il. Une position largement partagée par tous les experts consultés. Le troisième point soulevé est celui de la compliance. Les banques européennes sont soumises à certaines règles comme celle du KYC (Know Your Custmer), de la lutte contre le blanchiment d’argent (anti money laundering, AML) et le financement du terrorisme (FT). "Les sujets compliance (KYC, AML, FT) peuvent devenir préoccupants car toutes ces banques sont suivies de près, y compris aux Etats-Unis. Le suivi de tout cela en Afrique exige des moyens humains et techniques disproportionnés avec la taille et la rentabilité des filiales africaines", souligne notre source. Tout en insistant sur le fait que "le désengagement des banques européennes d’Afrique, et plus particulièrement les françaises, obéit à des impératifs de gestion, de risque et de rentabilité. Ils ne sont nullement politiques". Des raisons financières, de compliance, et non politiques Un point que partage un expert financier contacté par Médias24 ayant plus de 30 ans de métier au niveau national et international. "Concernant la Société Générale, il s’agit essentiellement d’un calcul financier, notamment de la valorisation relative (local/extérieur) très favorable, de la stagnation du marché et de la part de marché, de l’optimisation de la réallocation des fonds propres chers et très rares au niveau du groupe, ainsi que du peu d’appétit par rapport à la banque de détail en raison de la réglementation à laquelle ils sont soumis au niveau mondial et peut-être du risque réel des actifs localement. C’est aussi une réflexion stratégique défavorable à long terme sur la distribution/réseau physique, notamment avec le développement des e-canaux", explique-t-il. "Ils jugent que les fonds propres sont très bien valorisés au prix proposé pour la reprise et qu’il vaudrait mieux vendre avec une plus-value pour soigner le résultat du groupe immédiatement et réallouer le capital ailleurs sur d’autres activités", ajoute notre expert. D’ailleurs, le plan stratégique 2026 de la Société Générale présenté fin septembre dernier affirme que celui-ci est "articulé autour d’une feuille de route qui a deux objectifs : être une banque robuste et promouvoir les activités performantes et durables". Un plan qui avait été mal reçu par la place financière, qui a sanctionné la banque. En effet, juste après l’annonce, son cours boursier a sévèrement dévissé sur la place parisienne. Les contraintes du marché africain Par ailleurs, les déconvenues africaines du groupe, notamment sur le segment du mobile banking, a bien échaudé la banque et restreint sa capacité de distribution. En effet, dès 2022, la Sogé s’est vu contrainte d’abandonner son portefeuille de monnaie électronique Yup, déployé à l’époque dans sept pays africains, seulement cinq ans après son lancement sur le continent. Une perte sèche par la banque qui n’a pas pu faire le poids face aux opérateurs de téléphonie, notamment l’application Orange Money, ni ceux de la Fintech. L’arrivée de Slawomir Krupa, le nouveau directeur général de la Sogé, qui vient de la banque d’investissement, a donc accéléré les choses. "Il semble que pour le banquier d’affaires, faire un bon deal sur le Maroc était plus alléchant qu’attendre de solder les cinq banques initialement mises en vente", conjecture notre source. En effet, des discussions étaient déjà engagées sur la cession d’actifs au Congo, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad. La cession de la filiale tunisienne était, elle, jusqu’à fin 2023, "en réflexion stratégique", selon la communication du groupe. Une réflexion confirmée par un banquier d’affaires spécialisé en MNA (fusions et acquisitions) basé à Paris. Pour lui, "la valorisation de près de 8 milliards de dirhams qui circule dans la presse marocaine est assez élevée, ce qui répond aux attentes d’un groupe comme la Sogé. Un montant qui reste à confirmer car souvent, les fuites sur les enveloppes financières se révèlent approximatives. Mais en général, ce genre de deal et proposé à quelques personnes. Le groupe Saham, qui cherchait depuis un certain temps une grosse opération à la hauteur de son cash disponible, n’a pas raté l’occasion, ce qui convient à tout le monde". Vers une seconde consolidation bancaire ? Aujourd’hui, tous les regards se tournent donc vers la dernière banque française présente au Maroc, la BMCI, filiale de BNP Paribas. En plus de la participation de référence du Crédit mutuel au sein de BOA-Groupe BMCE. En effet, bien que comme signalé plus haut, la situation de chaque banque est unique, les contraintes règlementaires et prudentielles sont les mêmes pour toutes les banques issues des anciennes puissances coloniales en Afrique. On l’a bien vu avec les françaises, mais aussi avec les banques anglaises qui ont entamé depuis un certain temps leurs processus de désengagement du continent. En 2022, Barclays avait déjà clos son engagement en Afrique en se délestant des 7,4% restants de sa participation au capital de la banque sud-africaine Absa. Après elle, en 2023, sa concurrente, Standard Chartered, a vendu cinq de ses filiales africaines et prévoit de se retirer de son ultime marché en Afrique, la Côte d’Ivoire. Côté marocain, ce mouvement de capital entamé par les banques françaises en faveur de patrons marocains ouvre un nouveau chapitre de la finance nationale. Et des voix de plus en plus audibles parlent d’une deuxième phase de consolidation du secteur au Maroc. C’est le cas de notre ancien dirigeant de banque, qui n’hésite pas à partager sa réflexion dans ce sens : "Le sujet de consolidation bancaire va se poser. Avoir 3% de part de marché quand les deux leaders sont à plus de 25% n’a pas de sens. En revanche, la loi sur la concurrence devra exclure de facto ATW et BCP de ce mouvement. Ce qui ne laisse pas trop de choix. Les nouveaux acteurs pourraient jouer un rôle. Mais ont-ils l’expérience bancaire, l’assise institutionnelle, et dans certains cas l’assise financière, pour légitimer ce rôle ? Quant aux cibles, il n’y en a que deux : BMCI et CIH. Le Crédit Agricole, compte tenu de son capital et de son rôle, est hors champ de consolidation". Toutefois, précise-t-il, "la deuxième vague de consolidation ne semble pas imminente. En revanche, un changement de contrôle de la BMCI est très plausible". En attendant, le landernau économique et financier attend avec impatience le closing de l’opération Sogé-Saham pour mieux comprendre ce deal et ses implications. a écrit:
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 20 Mar 2024 - 21:31
C'est un maintien temporaire qui est reconduit chaque trimestre. La FED prévoit de baisser en juin, l'Europe suivra et bien sûr nous aussi...
RED BISHOP Modérateur
messages : 12296 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mer 20 Mar 2024 - 23:56
Socket-error a écrit:
Citation :
Al-Jawahery a mentionné l'inquiétude de Bank Al-Maghrib concernant le cash en circulation qui vient de sa hausse de 130% au cours des dix dernières années, pour atteindre 393 milliards de dirhams à la fin de l'année dernière, une croissance qui dépasse le développement des dépôts à terme, qui ont augmenté de 101% au cours de cette même période. période. ... Al-Jawahery a souligné que le ratio de la monnaie en circulation par rapport au produit intérieur brut est d'environ 40%, considérant que ce ratio est le plus élevé au monde, même comparé à un pays comme l'Egypte, où il ne dépasse pas 20%.
Il a souligné que la Banque centrale envisageait de mener une étude approfondie sur les facteurs qui encouragent l'utilisation de l'argent liquide et le rejet des moyens numériques, suggérant que l'explication est liée à la propagation du secteur informel et à la peur des impôts. comme un manque de confiance dans les alternatives modernes. ...
C'est la que tu vois que le PIB officiel il est bidon 40% alors qu'en Egypte on est a 20.......
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RED BISHOP Modérateur
messages : 12296 Inscrit le : 05/04/2008 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Souveraineté industrielle Jeu 21 Mar 2024 - 0:20
On avait un peu oublier le programme de souveraineté industrielle
Mutandis inaugure a Berrechid 3 usines : - 29 millions de dollars d'investissement - 250 emplois directs ( vu la conjoncture moi je suis content)
* Usine de détergent liquide ( javel, liquides vaisselle, nettoyant de surface, etc) 100.000 tonnes de production * Usine cosmétique ( shampoing, gel douche, crème pour le corp) 4.000 tonnes de production * Usine de boisson ( Jus et boissons gazeuses) 120.000 tonnes de production
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 21 Mar 2024 - 0:34
RED BISHOP a écrit:
C'est la que tu vois que le PIB officiel il est bidon 40% alors qu'en Egypte on est a 20.......
alors que la planche a billet égyptienne a carburé ces 15 dernières années
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messages : 6691 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 21 Mar 2024 - 9:06
RED BISHOP a écrit:
Socket-error a écrit:
Citation :
Al-Jawahery a mentionné l'inquiétude de Bank Al-Maghrib concernant le cash en circulation qui vient de sa hausse de 130% au cours des dix dernières années, pour atteindre 393 milliards de dirhams à la fin de l'année dernière, une croissance qui dépasse le développement des dépôts à terme, qui ont augmenté de 101% au cours de cette même période. période. ... Al-Jawahery a souligné que le ratio de la monnaie en circulation par rapport au produit intérieur brut est d'environ 40%, considérant que ce ratio est le plus élevé au monde, même comparé à un pays comme l'Egypte, où il ne dépasse pas 20%.
Il a souligné que la Banque centrale envisageait de mener une étude approfondie sur les facteurs qui encouragent l'utilisation de l'argent liquide et le rejet des moyens numériques, suggérant que l'explication est liée à la propagation du secteur informel et à la peur des impôts. comme un manque de confiance dans les alternatives modernes. ...
C'est la que tu vois que le PIB officiel il est bidon 40% alors qu'en Egypte on est a 20.......
Sachant que le PIB Égyptien comprend 40% d'informel !
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 21 Mar 2024 - 15:50
Socket-error a écrit:
RED BISHOP a écrit:
C'est la que tu vois que le PIB officiel il est bidon 40% alors qu'en Egypte on est a 20.......
Sachant que le PIB Égyptien comprend 40% d'informel !
beaucoup plus , si on prend en considération le système financier parallèle , la grande économie lié a l'armée qui ne paye pas d'impôt et fait travailler les centaines de milliers d"appelés gratis etc
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 21 Mar 2024 - 17:11
Depuis début janvier, plusieurs pages algériennes YouTube ou Facebook, reprises sur certains sites d’informations, se font l’écho de l’imminence de l’interruption de l’interconnexion électrique entre le Maroc et l’Algérie. Un ultimatum a même été fixé au 31 mars 2024. A l’approche de cette date, ce type de publications a repris de plus belle, prévoyant un black-out électrique sur l’est du Royaume en raison de cette interruption. Certains sites d’informations nationaux, notamment de la région est, ont même repris ces allégations. Qu’en est-il réellement ? Faut-il prendre au sérieux un tel scénario ? Le réseau national ne risque rien Contacté par Médias24, Younes Maamar, expert énergétique et ancien directeur de l’ONE, qui a signé en 2008 les contrats de renforcement des raccordements électriques entre le Maroc et l’Algérie et supervisé, côté marocain, la construction de deux lignes de 400 KV entre les deux voisins, est catégorique : "Il n’y a aucun risque pour le Maroc en cas d’interruption de l’interconnexion entre le Maroc et l’Algérie. Le risque, si jamais cette interruption venait à avoir lieu, sera surtout pour l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Ce sont eux qui en souffriront. Le Maroc est le seul pays de la région à détenir une interconnexion électrique avec le réseau européen. Cette interconnexion assure la stabilité du réseau de l’Afrique du Nord au vu de la taille du réseau européen. Le réseau marocain ne risque donc rien, puisqu’il ne dépend pas de l’interconnexion avec l’est, mais plutôt avec le nord pour sa stabilité." Même son de cloche auprès d’une source au sein du régulateur national de l’électricité. "Ce sont des affirmations ridicules. Le Maroc utilise essentiellement ses propres capacités de production et importe de l’électricité de l’Espagne seulement dans le cadre d’arbitrages économiques et financiers et nullement par besoin. On l’a bien vu avec l’interruption des acheminements de gaz via GME en octobre 2021 ; il ne s’est rien passé. Il n’y a pas eu de coupure et encore moins de délestage. Grâce à tous les investissements réalisés et au développement accru des énergies renouvelables, ainsi qu’à la mise en place du reverse flow de gaz à partir de l’Espagne, les capacités nationales sont suffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins nationaux. Ces capacités arrivent même à dépasser nos besoins puisqu’il nous est arrivé d’exporter vers l’Espagne notre surproduction." Zéro échange électrique entre le Maroc et l’Algérie depuis octobre 2021 Une deuxième source autorisée est, elle, plus explicite : "Depuis fin octobre 2021, le Maroc n’a eu aucun échange électrique avec l’Algérie. Aucun kilowatt-heure n’a transité via l’interconnexion entre les deux pays, puisque le voisin de l’Est a tout simplement arrêté cette interconnexion en même temps qu’il a coupé le flux de gaz via GME. Ce double arrêt n’a eu aucun effet sur le réseau marocain. Côté électrique, il a toutefois entraîné de fâcheuses conséquences sur nos voisins de l’Est qui ont vu leur réseau sérieusement perturbé avec des coupures d’électricité dans plusieurs villes algériennes à la suite de cette démarche unilatérale." Il est à rappeler, comme mentionné par un rapport de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), que l’interconnexion entre le Maroc et l’Algérie a une capacité de 1.500 MW à travers des câbles de haute et très haute tension. Opérationnelles depuis 1988, les premières connexions électriques de 225 kilovolts relient Oujda à El Guazaouet et Oujda à Tlemcen. Ensuite, en 2009, la deuxième liaison électrique, constituée de deux lignes de 400 kilovolts, a été mise en service, connectant le poste de Bourdim à la station de Hassi Ameur. Cette interconnexion a été mise en place, rappelle l’ancien directeur de l’ONE, Younes Maamar, dans le but d’"assurer la stabilité des réseaux et l’entraide entre voisins en cas d’instabilités des réseaux, et aussi à des fins économiques et commerciales pour avoir plus de choix en cas d’arbitrage entre production et achat/vente d’électricité". La mise en place et le renforcement fréquent des interconnexions électriques entre pays du Maghreb (projet de ligne THT entre le Maroc et la Mauritanie) entre dans le cadre de la boucle méditerranéenne et du marché euro-méditerranéen de l’électricité mis en place dans le cadre du partenariat Euro Med. Ils entrent aussi dans le cadre interarabe et d’accords noués au sein de l’Union du Maghreb arabe (UMA). La capacité d’échanges entre le Maroc et l’Espagne est pour sa part de 1.400 mégawatt via deux lignes sous-marines de 400 kilovolt entre Meloussa et Tarifa, mises en place en 1996 et 2006. En 2022, selon l’ANRE, les échanges entre le Maroc et son voisin ibérique ont atteint 1.397 GWh. Le rapport ne signale aucun échange entre le Maroc et l’Algérie, il ne fait que préciser la puissance installée définie en MW et non l’énergie transportée définie en GWh. Il est à signaler que la controverse sur l’importation d’électricité depuis l’Algérie sur les médias de nos voisins de l’Est coïncide avec la publication de ces chiffres. Ce qui laisse envisager leur mauvaise interprétation en confondant puissance disponible et échanges effectifs d’électricité. a écrit:
Un article qui aurait largement sa place dans le topic farcedz, bien évidemment ceci concerne tout article mentionnant nos bons amis d'a côté
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 21 Mar 2024 - 17:31
Cela révèle brillamment leur fourberie, en 2021, ils ont tranché dans le vif en coupant le GME et la connexion électrique simultanément. Quelle fut leur déception de constater que cela n’avait eu aucun effet sur nous !
Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 21 Mar 2024 - 20:38
Même histoire concernant l'interdiction de survol de leur espace aé-rien...
Les pauvres ils me font pitié, ils auront tout essayé sans succès, aucuns pouvoirs de nuisances... aucuns pouvoirs tout court même !
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Jeu 21 Mar 2024 - 22:18
C'est vrai que la coupure a eu des conséquences desastreuses sur le Maroc Il coupe l'interconnection électrique espérants mettre Oujda dans le noir, résultat : 2 Usines automobile dont une de 3500 salarié, s'installe a Oujda.... Il coupe le passage de Guerguerate via le PoliZero, résultat le flux a Guerguerate a décuplé, ce qui fait qu'il y a des bouchons et des temps d'attente plus élevé Il interdise le survols de leurs ciel par des avions marocains, résultat la RAM fait des bénéfices Il coupe le gaz via le GME, résultat le Maroc est entré sur le marché du gaz et le GME servira de première brique au Gazoduc Maroc-Nigeria dont la Décision Final d'Investissement devrait avoir lui avant la fin de cette année.
A le pouvoir DZ ! Franchement grace a eux le Maroc est en train de devenir plus puissant que jamais