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 Armée Israélienne (IDF)

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MessageSujet: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeDim 1 Avr 2007 - 22:55

Rappel du premier message :

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMer 17 Fév 2010 - 13:46

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMer 17 Fév 2010 - 16:25

Je le reposte ici Like a Star @ heaven

Citation :
Une arrestation si ridicule que même les juges israéliens ont souri

Bassam, dans les 12 ans, a fait sourire 2 israéliens. Et des palestiniens s'en souviennent, leur sourire n'était ni ironique ni arrogant. Bien au contraire. Ces Palestiniens ont vu ces sourires comme un rare moment où deux Israéliens - et pas n'importe lesquels, des juges militaires - ont réalisé à quel point la situation était ridicule.

Trois autres Israéliens étaient présents, des femmes, qui sont retenues pour ne pas s'exclamer quand ils ont vu le garçon entrer, titubant des chaînes s'entrechoquant autour de ses jambes, couvert d'un manteau de prisonnier beaucoup trop grand pour lui. Ces trois femmes, se rendent régulièrement de leur propre initiative, dans les caravanes qui tiennent lieu du tribunal d'Ofer et prennent des notes. N'eut été de ces trois femmes, qui ont finalement raconté son histoire, Bassam serait devenu encore un détail caché d'un non-événement. Un non-événement du genre qui a lieu d'innombrables fois, tout le temps. Sans ces non-événements, il est impossible de comprendre ce qu'est la vie sous une domination hostile.

Ce non-événement là a commencé quand Bassam (ce n'est pas son vrai nom), qui vit dans un village à l'ouest de Ramallah, décida de rendre visite à sa tante qui vit dans un autre village situé à 14 kilomètres. Il s'est déroulé durant l'après-midi de lundi 21 décembre 2009.

La maison de Bassam se trouve à environ 10 kilomètres au nord de la Route 443 tandis que la maison de sa tante est au sud. Un chemin étroit et sinueux relie les deux villages. Bassam prit deux taxis, puis se mit à marcher pour le reste du chemin. Suivant le conseil d'un autre garçon qu'il rencontra sur sa route, il prit un raccourci à travers une vallée et se dirigea vers le petit tunnel qui passe sous la route, fermée aux Palestiniens mais construite sur leurs terres.

A plusieurs centaines de mètres de la route surélevée, des membres des Forces de défense israéliennes surgirent d'entre les oliviers. D'après le garçon, ils le hélèrent "Viens, viens ici". "J'ai eu peur et je me suis enfui", explique Bassam. Mais les soldats l'ont rattrapé. Il remarqua deux jeeps à proximité. "Ils m'ont un peu tapé sur les oreilles, m'ont couvert les yeux et mis des menottes en plastique aux poignets. Puis ils m'ont porté et jeté dans une jeep" raconte-t-il. "Quelqu'un m'a dit en arabe : 'dis que tu jetais des pierres'" "J'ai eu tellement peur que je ne pensais à rien", se souvient Bassam deux semaines plus tard, chez lui.

Avec ses yeux bandés et ses mains menottées, Bassam a été déplacé de place en place. Au premier arrêt, il est resté environ deux heures. Ils lui ont offert de l'eau, mais il a dit qu'il n'en voulait pas. Puis, ils le conduisirent en un autre endroit où un interrogateur de police lui demanda s'il avait jeté des pierres sur la 443, dit Bassam. "J'ai dit oui - parce que c'est ce que le soldat dans la jeep m'avait dit - mais je ne savais pas ce que c'était la 443. Il m'a demandé si j'avais déjà jeté des pierres avec une fronde. Je lui ai demandé ce qu'est une fronde. Il m'a expliqué et j'ai dit non."

Au troisième arrêt, Bassam a été vu par un médecin qui parlait un peu l'arabe. Bassam : "Il m'a demandé si j'avais eu des opérations et j'ai dit non. Puis ils m'ont à nouveau couvert les yeux, m'ont mis les menottes et nous sommes partis". A leur arrivée à la prison d'Ofer il faisait nuit. Dans les registres du service pénitentiaire, Bassam est enregistré comme le prisonnier numéro 1336183.

Dans la cellule où il fut enfermé, les détenus le calmèrent, lui donnèrent quelque chose à manger, et lui expliquèrent qu'il allait comparaître devant au tribunal le lendemain. "Je connaissais Shabak [le service de sécurité Shin Bet], mais je ne savais pas ce que qu'était un tribunal", dit-il.

À environ 3 heures de l'après midi ce 22 décembre, dans la caravane qui abrite le tribunal, Iyad Misk, un avocat de DCI (Defence for Children International), remarqua Bassam, qu'il ne connaissait pas, blotti parmi les autres prisonniers. Lorsque le juge, le major Shimon Leibo, entra, Misk se dit que Bassam ne savais pas où il était. "Lève-toi, lève-toi", lui dit-il, Bassam le regarda avec étonnement. "Mais je suis debout", dit-il. Le juge Leibo entendit, vit et commença à sourire. Misk se porta volontaire pour représenter l'enfant.

Le procureur, l'officier de police Asher Silver, déclara : "Nous demandons que le suspect soit libéré sous caution de 1500 NIS et qu'il soit à nouveau convoqué, car nous avons l'intention de présenter un acte d'accusation contre lui." Misk fit remarquer que le suspect n'avait pas 1500 shekels (environ une fois et demi de salaire mensuel d'un ouvrier palestinien), et que les membres de sa famille n'étaient pas présents et, apparemment, ne savaient même pas où il était. Avec un ton de réprobation, le juge déclara que rien n'avait été fait pour informer la famille du garçon sur son l'arrestation, et il ordonna que Bassam soit libéré avec 500 NIS de caution. Misk qui pensait que la police aurait dû immédiatement relâcher le garçon le jour précédent, dès le moment où les soldats l'ont amené - était prêt à payer de sa poche, mais les bureaux où le paiement devait être effectué étaient déjà fermés.

Pendant ce temps, les parents Bassam étaient morts d'inquiétude. Comme ils ne le voyaient pas revenir le matin de chez sa tante, ils s'étaient mis à sa recherche dans toutes les zones environnantes, dans les vergers, aux points de contrôle, sur les routes, dans les postes de l'armée. "J'ai marché dans les montagnes à sa recherche en criant" raconte son père, soudeur de profession. Dans la soirée, un des amis de Misk allèrent trouver le père et l'informèrent que Bassam passerait une seconde nuit en détention. Le lendemain, le 23 décembre 23, le père parut devant le tribunal militaire.

Il retint ses larmes en voyant son fils entrer dans la caravane. La veste qui descendait jusqu'aux genoux et ses mains cachées à l'intérieur des manches trop longues. "Regardez-le" dit le père a dit au juge, le major Sharon-Rivlin Ahai, en parlant couramment l'hébreu, "est-ce ce que les grandes Forces de Défense Israélienne sont nécessaires pour arrêter ce garçon ?" Ce fut alors un second sourire - celui de la juge. Le père se souvient qu'elle dit, "C'est vrai". Mais elle ajouta : "C'est la loi". Elle réduisit le montant de la caution à 200 NIS, avec la garantie que son fils devait comparaître devant le tribunal si un acte d'accusation est porté contre lui.

Tant qu'il n'y a pas de mise en accusation, personne ne saura ce que les soldats qui ont capturé Bassam, lui reprochaient. C'est leur parole contre la parole d'un garçon palestinien.

Amira Hass

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMer 17 Fév 2010 - 23:29


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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeVen 19 Fév 2010 - 15:05

Le premier escadron de heron tp est officiellement opérationel (alors qu'il a connu son baptéme au liban en 2006)
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeVen 19 Fév 2010 - 17:41

Exercice Israelo-US dans le negev impliquant des C-130 des deux pays.
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeLun 22 Fév 2010 - 22:43

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Citation :
A Heron TP, also known as the IAI Eitan, surveillance unmanned air vehicle (UAV) flies during an official inauguration ceremony at Tel Nof Air Force Base near Tel Aviv February 21, 2010
Armée Israélienne (IDF) - Page 30 2chkd46
Citation :
Israeli Air Force (IAF) F-15 pilots admire the Eitan, the IAF's latest generation of Unmanned Aerial Vehicle (UAV), during a ceremony intoducing it into the 210th UAV squadron on February 21, 2010 at the Tel Nof air base in central Israel
Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Szh8a8
Citation :
The Eitan, the Israeli Air Force's latest generation of Unmanned Aerial Vehicle (UAV), is displayed alongside a CH-53 helicopter during a ceremony intoducing it into the 210th UAV squadron on February 21, 2010 at the Tel Nof air base in central Israel. The Eitan, or Heron TP, weighs in at 5,000 kgs and has a 26 meter wingspan. It can carry a heavy payload and is equipped with more advanced technological systems than its predecessors. Its 20-hour high-altitude flying time will allow it to operate as far away as Iran
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Citation :
The Israeli Air Force (IAF) insignia is fixed to the Eitan, the IAF's latest generation of Unmanned Aerial Vehicle (UAV), during a ceremony intoducing it into the 210th UAV squadron on February 21, 2010 at the Tel Nof air base in central Israel. The Eitan, or Heron TP, weighs in at 5,000 kgs and has a 26 meter wingspan. It can carry a heavy payload, is equipped with more advanced technological systems than its predecessors and has a 20-hour high-altitude flying time.

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMar 2 Mar 2010 - 13:21

le Port de Haïfa : 2 Saar V et un Dolphin
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMar 2 Mar 2010 - 13:48

Je suis étonné ...j'aurais pensé que la marine israelienne possède des cales sèches pour la maintenance de ces navires...

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMer 3 Mar 2010 - 23:56

Tsahal annule un raid après une fuite sur Facebook

Citation :
L'armée israélienne a annulé une opération dans un village de Cisjordanie, mercredi 3 mars, après qu'un de ses soldats a divulgué sur Facebook certains détails de la mission. Selon la radio militaire israélienne, le militaire aurait mis à jour son statut en écrivant : "Mercredi, on va nettoyer Qatana (près de Ramallah, ndlr) et, jeudi, si Dieu le veut, on rentre à la maison", précisant même l'heure prévue et le nom de l'unité chargée de l'attaque. D'autres militaires ont prévenu leurs supérieurs en découvrant cette fuite d'information. Le soldat a été suspendu et devrait être prochainement jugé par un tribunal militaire. Tsahal a refusé de commenter l'affaire dans l'immédiat.

La facilité avec laquelle Internet permet aux militaires de communiquer avec le monde extérieur est une menace très sérieuse pour la sécurité des armées. Les données collectées en ligne par les adversaires peuvent leur permettre d'anticiper les attaques, de tendre des embuscades ou de fuir préventivement. Elles peuvent aussi leur permettre d'exercer une pression psychologique, en menaçant la famille restée au pays par exemple. Les militaires utilisent parfois le réseau sans avoir conscience des risques qu'ils font courir à leurs camarades et à leurs proches. Les armées du monde entier essaient de sensibiliser leurs troupes, de manière préventive ou via une répression sévère. En avril 2008, un soldat israélien a été condamné à une peine de prison pour avoir dévoilé des photos de sa base sur Facebook

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeJeu 11 Mar 2010 - 14:34

Citation :
Israel to Postpone F-35 Deal with US
Delays in the production of the F-35 joint strike fighter are forcing Israel to consider postponing the contract signing with the US for the fifth-generation stealth fighter.
Israel earlier decided to sign the letter of agreement (LOA) with the Pentagon by the end of March 2010, according to The Jerusalem Post.
On 7 March, Israeli Defence Forces (IDF) chief of general staff Lt. Gen. Gabi Ashkenazi went to Washington to discuss the delays in the production of the JSF and how it will affect the IDF.
The Israeli Air Force (IAF) will acquire nearly 100 F-35 to replace its aging F-16s.
Israel had planned to order its first squadron of 25 jets in the coming months, and procure another 50 by the end of the decade.
IAF officers are now demanding a review of the F-35 procurement plans, and considering the purchase of additional F-15Is made by Boeing, due to the delay in F-35 production.
US Air Force secretary Michael Donley last week said that the production of the F-35 would be delayed by two years and would cost more than the $130m initially expected.
The F-35 jet, scheduled to become operational in 2013, was put on hold by the Pentagon on the issue of serious problems with the contract.
airforce-technology

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMar 16 Mar 2010 - 14:04

Citation :
DATE:16/03/10
SOURCE:Flight International
Israel to sign deal for three C-130Js
By Arie Egozi

Israel will sign a contract for the purchase of three Lockheed Martin C-130J tactical transports by early April, with its acquisition to include an option for six more.

The Israeli air force plans to receive its first C-130J in 2013, with sources saying the type will be delivered with a three-person cockpit configuration, similar to some examples used by US special forces.

The new transports will also be modified for the future installation of some Israeli-sourced systems, including classified equipment.

Israel has an active fleet of 11 C-130E/H transports, plus five KC-130H tankers, as listed in Flightglobal's MiliCAS database. Its E-model Hercules will be phased out with the new acquisition, while Israel Aerospace Industries will conduct structural work to extend the service lives of its younger C-130Hs.

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 15:45

Un article très intéressant sur le bouclier anti-missile israélien, écrit par Nicolas Ténèze, Docteur en histoire de l’Institut d’études politiques de Toulouse. Sa thèse, financée en partie par l’Institut des hautes études de la Défense Nationale (IHEDN), porte sur la dissuasion conventionnelle et non-conventionnelle israélienne.
Bonne lecture study
Citation :
Le phantasme du bouclier antimissile 1/3
Le bouclier de l’invincibilité


Fruit de la collaboration entre les industries militaires états-unienne et israélienne, les boucliers antimissile devaient assurer à ces deux Etats la domination du monde. Grâce à eux, ils auraient disposé d’un avantage exorbitant : pouvoir frapper sans crainte d’une riposte. Trente ans plus tard, la montagne a accouché d’une souris. Rien ne fonctionne. Seule la facture est exorbitante.
Dans ce premier article, Nicolas Ténèze analyse les idéologies qui ont marqué ces projets et retrace la longue liste des armes imaginées.
Les USA et la Russie s’affrontent aujourd’hui autour de l’installation d’un système antibalistique réparti en Pologne et en République Tchèque, officiellement mis en place pour parer une menace de leurs ennemis potentiels, spécialement ceux situés au Grand Moyen-Orient, l’Iran en tête. La défense antimissile est un souhait aussi ancien que l’apparition des missiles balistiques. Elle ambitionne de pouvoir frapper sans craindre de ripostes, c’est-à-dire de modifier l’équilibre de la terreur au risque de relancer la course à l‘armement dans l’éternelle compétition entre l’épée et le bouclier. Elle modifie la règle du jeu de sorte que : « La guerre nucléaire n’est plus la guerre puisqu’elle vide le duel de son principe agonistique et lui substitue le meurtre d’une victime sans défense » (Poirier) [1]. Le bouclier antimissile est d’abord une préoccupation des deux Grands, concernés au premier chef. Mais beaucoup ignorent que ces protections furent voulues aussi par Israël, pour répondre à des impératifs autant stratégiques que culturels.

Les USA et Israël, alliés depuis longtemps, confrontés aux mêmes menaces, ont développé conjointement plusieurs programmes antimissiles. Ils témoignent d’un attachement culturel à l’intégrité de leur territoire (sécurité absolue, mythe de la frontière physique et technologique inviolable, supériorité technologique), persuadés que les traités internationaux et bilatéraux et les dissuasions multimodales ne sont pas assez efficaces. Intercepter un missile est complexe. En 1999, un rapport officiel états-unien indiquait qu’en raison de la courbe terrestre, un missile de croisière pouvait ne pas être détecté par un radar terrestre à moins de 32 km du point d’impact. Cela réduit d’autant la capacité de réaction, de décision, de précision et donc d’efficacité.

Ces boucliers ont récemment été critiqués d’abord pour leur coût élevé et leur piètre efficacité, ensuite pour leur inadéquation, comme l’a souligné Barack Obama dans son discours Prague [2]. Alors que les projets de boucliers sont relancés pour contenter les lobbies militaro-industriels, avec néanmoins de fortes réductions de voilure, l’administration états-unienne doute publiquement de leur faisabilité et de l’intérêt même d’intercepter des missiles balistiques et de théâtre. On ne peut expliquer cette contradiction sans opérer un rappel chronologique et critique sur les antimissiles que les Etats-Unis et Israël ont imaginés conjointement.

D’abord, nous énumérerons les raisons stratégiques et culturelles qui ont conduit à l’élaboration des boucliers antimissiles aux USA et en Europe. Puis, nous mettrons en exergue l’échec technique et financier des programmes MIM 104 Patriot/Arrow. Enfin, nous démontrerons que cette tendance s’est propagée aux antimissiles à énergie dirigée (programme THEL/Nautilius), au vu de leur impuissance face à de simples roquettes entre 2002 et 2009.

Les antimissiles ou la réciproque de la dissuasion

Les USA financent la protection d’Israël parce que, d’une part, les deux pays se sont engagés ensemble contre l’URSS et ses alliés, dont certains demeurent toujours menaçants. D’autre part, parce que les éventuels adversaires de Washington savent qu’il suffit de menacer Israël pour obtenir des compensations, quelles qu’elles soient, puisqu’Israël possède des moyens de pressions aux USA et inversement. Washington et Tel-Aviv partagent la notion de homeland, qui, explique Kim Holmes [3], est « moralement défendable ». Les deux pays refusent « d‘entrer dans le jeu de la vulnérabilité acceptée », tolérée par défaut face à l‘URSS, mais à l’inverse inacceptable face aux « petits » pays, en partie parce que ces menaces peuvent, selon eux, être irrationnelles. Il demeure immoral que la stratégie du faible au fort permette à un « Etat voyou » d’enfreindre l’ordre voulu par les cinq membres permanent de l’ONU. A l’époque en effet, Oskar Morgenstern, créateur de la « théorie des jeux » qui prône l’offensive appliquée à la stratégie nucléaire [4], se heurte à Bernard Brodie qui estime que le principe de « Destruction Mutuelle Assurée » (MAD) fait dépendre « la sécurité des USA de la capacité du Kremlin à demeurer rationnel », ce qui est « inacceptable » [5].

C‘est aussi le refus de la « fatalité » et du « syndrome de Pearl Harbour », c‘est-à-dire une attaque surprise contre une hyperpuissance qui a l’habitude d’imposer à l‘avance ses choix. Il s‘agit d‘éviter que Washington et Tel-Aviv ne ripostent avec des armes de destruction massive (ADM) à d’autres ADM. Les tenants de cette réflexion pensent qu’avec cette parade, on pourrait réduire le nombre de têtes nucléaires des bénéficiaires du bouclier (en soit dé-proliférer si l’on pousse la réflexion à l’extrême) et retrouver une liberté d‘action sans conséquences [6]. C’est aussi s’offrir une protection intégrale (full dimension) à la fois contre le terrorisme, l’immigration, les trafics en tous genres et les ADM. Sans le bouclier, la dissuasion ne sert à rien. Il protège autant contre la destruction qu’envers la peur des frappes. C’est l’autre volet de la dissuasion, sa réciproque. « Je peux frapper sans craindre de représailles ».

Pour l’ensemble des nations occidentales, le bouclier revêt aussi une dimension morale. Dans la rhétorique des « démocraties », le bouclier (shield aux USA, magen pour Israël) est réservé aux États à préoccupations morales, qui préfèrent la défense plutôt que l’attaque. La première frappe nucléaire, bactériologique ou chimique serait dévolue aux puissances du Mal ; la défense et les représailles, associées à la seconde frappe, appartiendrait aux « démocraties », du moins en théorie, faisant bien sûr abstractions des réalités plus triviales.

Un magen technologique pour Israël

De part sa culture et son Histoire, le peuple juif et l’État israélien (deux entités différentes) ont appris malgré eux à vivre dans et avec un danger permanent. Israël, plus que tout autre État, attache une immense importance à la vie de ses citoyens-soldats, en parti grâce à la notion de peuple « élu » ou « choisi » (selon la traduction communément admise). La société israélienne est particulièrement fière d’être la seule au monde à proposer (en théorie) à ses citoyens une organisation et des infrastructures susceptibles de la protéger contre toutes menaces.

« Je n’existe que par le danger ; je me protège, donc je suis », pourrais résumer cette pensée. Par exemple, la devise du Shin Bet est : Magen velo Yerahé, c’est-à-dire « bouclier, sans reproche et invisible ». Cette digression s’étend aussi au concept de « Muraille de fer » de Zeev Jabotinsky, doctrine élaborée en 1923 par le théoricien du Grand Israël, se référant à la nécessité de créer une force de protection [7].

Contrairement à la France qui abandonna progressivement la ligne Maginot après avoir obtenu la bombe atomique [8], Israël continue à construire des barrières de sécurité et des fortifications, dont les caractéristiques rappellent parfois l’esprit du limes romain, c’est-à-dire la volonté d’obliger l’ennemi à combattre sur un terrain choisi et préparé à l’avance. L’une des maximes de Tsahal, toar haneshek c’est-à-dire « la pureté des armes », expression du théoricien sioniste Yitzhak Tabenkin, recouvre notamment l’idée de privilégier la défense « autant que possible » avant de penser à répliquer. Le bouclier doit réduire les effets des guerres et du terrorisme. La science peut le construire. D’où la notion développée par l’ingénieur Youval Neeman, l’un des « prêtres » de la dissuasion israélienne, de « bouclier technologique d’Israël » [9]. Elle incarne, selon lui, la supériorité technologique protectrice, conférant au génie scientifique juif une réponse civilisée et défensive à l’agressivité barbare et obscurantiste de l’adversaire.

La quête d’Israël de la pureté des armes (toar haneshek) et de la sécurité absolue (bitakon), est vouée à un échec permanent car ce dernier concept, par définition, n’existe pas. Israël possédait deux supériorités, une militaire, est une morale avec l’holocauste. Le bouclier doit empêcher les guerres et le terrorisme ou du moins réduire leurs effets, ainsi que l’emploi par Israël, en représailles, de ses propres ADM et armes conventionnelles. Pour comprendre cette stratégie, il faut rappeler qu’Israël ne s’étend que sur une superficie très réduite, qu’il est un one state bomb c’est-à-dire qu’il peut être rasé par une seule bombe atomique et qu’une cinquantaine de pays dans le monde entretiennent avec lui des relations conflictuelles. Il ne peut donc se permettre de subir une destruction et une désorganisation complète de son armée, de son économie et de sa population, et doit concevoir sa défense comme préventive.

La notion même de bouclier s’inscrit dans une logique culturelle. Il est comme le rempart de la forteresse de Massada, la kippa, le talith (châle à franges), le mur des lamentations, à la fois symbole de civilisation, mais aussi obstacle (mur du temple) à la malédiction divine. Le « bouclier est aussi celui de la forteresse de Massada et de la laager mentality. Protéger coûte que coûte une terre promise, offerte, prise par la force, méritée et mises en valeur par le choix des armes défensives. Bien que les spécialistes lui confèrent pléthore de signification, la magen est le soleil, l’entremêlement de la Trinité divine et de la trinité humaine. La tradition rapporte que David, pourchassé par Saul, se réfugie dans une grotte. Les soldats y entrèrent mais David se dissimula sous une toile d’araignée (en forme d’étoile) qui le protégea. Cette notion de bouclier se retrouve partout dans la société israélienne, comme dans la devise du Shin Bet déjà citée [10].

Le principe d’interception : Missile ou laser

Dès 1945, les alliés comprennent que pour intercepter un V-2 (père du Scud), dont la vitesse dépasse de loin celle de n’importe quel projectile classique, il faut le percuter avec un engin du même type. Les premières études conduites par l’US Air Force répondent aux caractéristiques suivantes : carburant liquide, tête à fragmentation et vitesse supersonique.

En février 1957, le programme Nike Zeus, prévu contre des missiles nucléaires et des bombardiers stratégiques, est conçu dans cette optique, afin de réduire l’avance des Soviétiques, qui possèdent plus de missiles. Pour la première fois, on couple au sein d’un même système un BAMBI (Ballistic Missile Boost Intercept) et un radar, afin d’avoir la possibilité de détruire, depuis l’espace, un missile durant sa phase ascensionnelle (boost phase). Les antimissiles sont même décrétés cause nationale prioritaire à partir du 16 janvier 1958 par le secrétaire à la Défense Neil H. McElroy. Suivront d’autres modèles d’antimissiles jusqu’en 1976.

Afin de stopper la prolifération des missiles et de leurs parades, Nixon et Brejnev signent, le 26 mai 1972, le traité ABM proscrivant tout antimissile couvrant l’intégralité d’un territoire. Les deux Grands s’auto-limitent à la défense d’un seul site à l’aide de 100 intercepteurs chacun. L’URSS choisit Moscou et les USA les silos stratégiques de Grand Forks. Mais les recherches dans chaque camp continuent. On se rend compte que des antimissiles à têtes nucléaires sont inefficaces car la déflagration paralyserait l’électronique au sol.

Le concept d’interception se modernise et s’étend à deux types d’engins, les uns basés à terre et les autres dans l’espace : des intercepteurs hit-to-kill avec un véhicule tueur (EKV) et des systèmes lasers antimissiles et antisatellites. Les systèmes d’alerte avancée au sol ou en orbite prennent en compte l’évolutivité de la prolifération et privilégient l’interception multicouches afin de pouvoir détruire un missile durant n’importe quelle phases de son vol. La meilleure solution reste l’interception à mi-course (au moment où il perd de la vitesse avant d’en regagner en descendant).

L’histoire des projets antimissiles aux USA et en Israël est confuse et difficile à suivre, car elle porte sur une pléthore de systèmes qui s’additionnent, s’annulent ou se complètent. Cette profusion est imputable au souci politique de ménager les entreprises créatrices des anciens boucliers, même s’ils sont déclarés obsolètes, en conservant d’anciennes parades que l’on ajoute aux nouvelles. Cette accumulation se justifie au plan militaire car elle permet de multiplier les couches interceptrices. Elle permet aussi de rentabiliser tous les systèmes. Pour résumer, plus la menace est diffuse, faible et mal définie, plus le programme antimissile afférent est ambitieux et coûteux.

(A suivre…)
http://www.voltairenet.org/article164401.html


Dernière édition par Samyadams le Dim 28 Mar 2010 - 16:00, édité 1 fois
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Citation :
Le phantasme du bouclier antimissile 2/3
Du combat contre l’« Empire du Mal » à celui contre l’« Axe du Mal »


L’argent et les technologies de pointe peuvent-ils garantir la victoire militaire ? C’est en tous cas ce qu’on cru les Etats-Unis et Israël avec leurs projets de missiles antimissiles. Mais plus l’intercepteur est sophistiqué, moins il est efficace face à des armes rudimentaires.
Dans ce second volet de son étude, Nicolas Ténèze dresse le bilan peu glorieux des gadgets les plus chers du monde.

Une parade binationale pour des finances états-uniennes

Ces principes précurseurs aboutissent au programme Phased Array Tracking Radar Intercept On Target, plus connu sous l’acronyme de Patriot, à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance des USA (1976). Le Patriot Advanced Capability (PAC), antimissile de théâtre, est étudié dans les années 1970, puis produit dans les arsenaux de Redstone à Huntsville (Alabama), en 1980 [1]. Son missile tueur est conçu pour évoluer à match 5 afin d’exploser contre ou à proximité du missile ennemi. Son radar est capable de suivre en théorie plus de 100 pistes à la fois et d’en engager simultanément jusqu’à 8, mais il ne peut guider que 3 missiles simultanément. D’un diamètre de 40,6 cm pour une longueur de 5,31 m et d’un poids d’une tonne, il peut frapper à 60 km, à une altitude maximale de 24 km. Le système fonctionne à l’aide d’avions Awacs et de satellites DSP de veille avancée. Chacun des radars est disposé à un kilomètre de distance afin de réduire la vulnérabilité de l’ensemble à une contre-frappe.

Le 23 mars 1983, l’Initiative de défense stratégique (IDS), officialise la volonté de rendre les armes de destruction massive « impuissantes et obsolètes » et de se protéger de la « première frappe ». En janvier 1984 l’Organisation pour l’initiative de défense stratégique (SDIO) est créée. Elle est placée sous le commandement du Lieutenant General de l’US Air Force James Abrahamson. Si Israël est associée aux recherches —outre ce qui a été évoqué plus haut— c’est qu’il est concerné par les missiles à courte et moyenne portée des armées arabes, tels les Frog et les Scud. Les États arabo-musulmans ont investi dans des missiles balistiques stratégiques, pour contrer la puissance de Tsahal dans les airs et sur terre. Ces engins étaient plus économiques et nécessitaient moins de soins et d’entraînements que des avions, par ailleurs plus vulnérables. Quelques Scud et Frog ont été tirés durant la guerre du Kippour.

Israël doit aussi se prémunir des missiles balistiques soviétiques, ciblés en priorité sur Tel-Aviv, Haïfa, Ashdod et Beersheba [2]. D’autre part, comme le programme PAC remet en cause le traité ABM, Washington sous-traite une partie de son programme vers Israël (qui n’a pas signé le traité).

Par ailleurs, l’État hébreu souhaite une version plus conforme à ses besoins, car le missile ennemi sera probablement tiré d’un pays limitrophe ou proche. Donc, sa durée de vol sera moindre, ce qui rendra sa détection et son interception plus malaisées. Pour la version nationale, les missiles fabriqués par IAI (Division MLM) refusent l’interception directe au dessus du territoire israélien, et choisissent la destruction lors de la phase ascensionnelle, car après être entré dans l’atmosphère, le missile redescend à très grande vitesse et devient très difficile à cibler. Tel-Aviv décide de développer l’ATBM AWS Arrow, appelé aussi en hébreu « Hetz » (flèche). Abrahamson accepte que les IAI produisent le produisent, mais les USA, qui financent l’essentiel du programme, exigent en contrepartie que 35 % des composants soient fabriqués par Boeing [3].

Ainsi, après que le Patriot soit déclaré opérationnel en avril 1985, un accord secret est conclu le 6 mai 1986, entre Tel-Aviv et Washington. Le budget prévisionnel pour l’ensemble du bouclier est d’un milliard de dollars par an, dont 200 millions pour le Pac et le Hetz [4]. Un acompte de 158 millions de dollars est versé en juin 1988. Cet accord permet de sauver les IAI de la faillite. Franck Carlucci, secrétaire à la Défense, promet que les USA prendront en charge 80 % du coût de la version israélienne, inclus dans les subventions annuelles d’assistance militaire à Israël, qui en définitive ne débourse par grand-chose. Au final, c’est encore plus coûteux pour les Etats-Unis, mais cela fait tourner quelques unes de leurs grandes entreprises.

En novembre 1987, un Patriot réussit à intercepter un autre Pac simulant le profil d’un SS-23 soviétique au-dessus du Nouveau Mexique. En 1988, le Hetz est mis en chantier. Le 9 août 1990, après deux essais de moteur, les IAI expérimentent une première fois l’Arrow, au sud de Tel-Aviv. Le bilan des années 80 est faible. Seules 4 interceptions sur 14, tentées par des Patriot ou des Arrow, ont réussi, et encore, dans des conditions très artificielles. La version améliorée Pac-2 entre alors en production. Pour rentabiliser le projet, Taiwan, la Corée du Sud et le Japon, concernés aussi par la menace balistique, sont sollicités. Plusieurs Etats Européens s’en dotent dans le cadre de l’OTAN. En revanche, le SDIO —qui développe le Strategic Defense System (SDS) à l’automne 1987 avec des intercepteurs dans l’espace et au sol— est mis entre parenthèses. En effet, ce système d’arme ne paraît pas capable de résister aux nouvelles armes antisatellites soviétiques, qui pourraient l’aveugler partiellement. En 1990, le nouvel intercepteur hit-to-kill nommé Brilliant Pebbles conserve les caractéristiques du bouclier mais en réduit considérablement l’ambition.

Les leçons de la guerre du Golfe : l’échec retentissant des Patriot

La guerre du Golfe réactualise la nécessité des antimissiles que la fin de la Guerre Froide avait rendus inutiles. Comme son nom l’indique, l’opération Bouclier du désert entreprend protéger des pays menacés. C’est la première fois que l’État hébreu est confronté à des frappes balistiques de cette ampleur, ce qui explique la relative impréparation de son armée de l’air [5].

En effet, en janvier 1991, l’Irak lance 81 à 92 missiles, dont 43 Scud-B améliorés (de type Al Hussein), contre l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, Israël et le Qatar. Une première salve frappe Israël, le 18 janvier. 35 à 44 missiles y seront tirés, dont 8 dans la région d’Haïfa, 24 dans celle de Tel-Aviv, 6 dans le Néguev. L’Arrow n’est cependant pas encore au point et la couverture balistique échoit donc aux Pac-1 et 2 [6], bien qu’initialement, le projet Homa, crée dans les années 1980 pour protéger Israël, associe Pac ET Arrow. Soixante hommes de l’Israël Air Force, suivent un entraînement accéléré en vue de les manipuler. Le devis initial de 117 millions de dollars par batterie est diminué à 40 millions par Washington, pour des raisons d’alliance et d’urgence. Le système n’est opérationnel que le 20 janvier, soit deux jours après les premières frappes. Les premières batteries sont renforcées par la suite par 8 Pac-1 de l’armée néerlandaise. L’Allemagne envisage de son côté d’en envoyer 8 supplémentaires, mais ils ne sont pas livrés, car ils souffrent déjà de problèmes techniques ! Finalement, Berlin qui, au départ, envisage une aide financière de 150 millions de marks pour Israël, lui achète une batterie aux USA [7].

Le général Norman Schwarzkopf, commandant en chef de la coalition [8], annonce à la presse un taux de réussite de 100 %, et le président Bush de 97 %. Mais les chiffres ne concernent que les tirs réussis… à partir de la sortie du tube. Or, plusieurs missiles ont refusé de partir ! Le taux diverge également selon qu’il est mesuré en Israël ou en Arabie Saoudite (où ils sont manipulés par les GI’s). Ainsi, en janvier 1992, Raytheon, l’un des constructeurs, annonce 90 % de réussite en Arabie Saoudite mais seulement 50 % en Israël, laissant entendre que son produit est efficace, mais que les Israéliens ne savent pas encore s’en servir. Le 7 avril, Theodore Postol, du MIT, et Reuven Pedatzur de l’université de Tel-Aviv, réduisent les taux à 10-25 % en Arabie et 2-15 % en Israël ! Par la suite, Raytheon annoncera que le taux fut de 70 % en Arabie et 40 % en Israël [9]. De son côté, la presse affirme que 29 Scud auraient été interceptés, tandis que 14 autres se seraient désintégrés en vol. En fait, le taux de réussite officiel ne résiste pas aux enquêtes sérieuses qui le réduisent d’années en années à 50 %, puis à 20 %, et finalement à 3 %, car les débris des Scuds affolent les Pac, incapables de différencier une tête d’un fragment de métal [10]. Les Pac peuvent toucher un Scud, mais en le percutant juste sans le détruire, ou en le déviant de sa trajectoire. Ils peuvent le couper en deux, ce qui le rend deux fois plus dangereux ! Selon le MIT, le nombre de victimes et de logements touchés en Israël a même augmenté considérablement avec les retombés des Scuds couplés aux débris des Pac ! [11] 13 Scud endommagent 2 698 appartements et blessent 115 personnes, tandis qu’après le déploiement des Pac, les 11 Scud interceptés et leurs débris abîment 7 778 appartements, faisant 168 blessés et 4 morts, ces derniers, pour la plupart de manière indirecte. Les pertes financières sont évaluées à 40 millions de dollars.

Derrière cette bataille de chiffres se dissimule une guerre entre firmes israéliennes et états-uniennes pour remporter les futurs contrats. Les Etats-uniens admettent les ratés des Pac-1 tout en prétendant qu’elles ont été corrigées avec les Pac-2. Israël sait donc que les USA n’ont pas de solution dans l’immédiat. Sa population, traumatisée, accuse son armée de n’avoir rien anticipé. On se demande aussi s’il est rentable de détruire un Scud coûtant aux alentours de 300 000 dollars en lançant une volée de missiles tueurs à 1 ou 2 millions de dollars l’unité. Au point que l’ancien responsable de l’ASI, Ofer Shelah, demande combien de missiles seraient nécessaires pour ruiner le budget national de la Défense [12]. Calculs faits, Israël devrait dépenser 2 à 6 milliards de dollars pour intercepter tous les missiles adverses lors d’un conflit régional. Peu importe… tant que les Etats-Unis payent, la survie d’Israël reste prioritaire. Pour l’expert US Seth Carus, quatre principes restent les seules parades : retarder le conflit en livrant à l’ennemi du matériel obsolète, le décourager par des embargos, détruire ses intallations par la force et se défendre avec des antimissiles [13]
Dans ce contexte, le 29 janvier 1991, le président Bush père, annonce la fin de l’IDS pour la remplacer par le GPALS (Global Protection Against Limited Strikes). Ce dispositif devra répondre à une menace de 200 têtes nucléaires, soit la capacité maximum supposée de l’arsenal total que des « Etats voyous » pourront accumuler dans un futur proche. Le Congrès adopte le Missile Defense Act. Il entérine l’idée d’une défense contre des frappes balistiques et de théâtre limité, à l’aide des intercepteurs spatiaux à destruction par énergie cinétique ou à rayonnement dirigé (programme Brillant Pebbles). La loi prévoit aussi une renégociation du traité ABM afin de préserver l’avantage stratégique acquis. Le GPALS est notamment accepté pour satisfaire les lobbies militaro-industriels des deux pays et convaincre Israël d’accepter le « processus de paix ». En mai, Washington annonce que la seconde phase de développement des Pac/Arrow sera financée à hauteur de 72 %.

Jusqu’à présent, les Scud rentrant dans l’atmosphère pouvaient suivre des trajectoires imprévisibles à cause de leurs imprécisions. Les antimissiles étaient alors incapables d’adapter correctement leur vol à ces oscillations. Le professeur Josef Shivar, du Technion d’Haïfa, a l’idée d’appliquer la théorie des jeux à cette situation. Il s’agit d’anticiper les mouvements des Scud et des futurs missiles intelligents « comme pour le jeu du chat et de la souris à somme nulle » [14]. Sur cette base, Israël propose sa propre technologie. Le programme PAC se scinde à nouveau : d’un côté le Pac-2, et de l’autre les Arrow-2, par accord mutuel entre Lockheed Missiles & Space et les IAI, en vue d’une mise en service prévue en 1995.

Les nouveautés sont les suivantes :
Quatre lanceurs par batterie. Le moteur de l’Arrow est conçu par Tass, la tête militaire par Rafael.
Le radar de contrôle de tir mobile Green Pine à L band, et le système anti contre-mesures, conçu par Elta (filiale des IAI).
Le centre de contrôle de tir (Battle management command, control, communication and intelligence unit) dit Citron battle management, crée par Tadiran et le centre de recherche atomique de Nahal-Sorek, peut repérer douze cibles à 500 km, s’adapter aux autres systèmes de tirs pour une optimisation accrue (interopérabilité) et enregistrer la phase de tir.
Le centre de contrôle de lancement Hazelnut avec identification du missile, maintenance du système, verrouillage ou déverrouillage du tir. Il peut être renforcé par le Commandement central US installé au Qatar [15].

100 personnes seront mobilisées sur chaque couple batterie/radar. Ces performances (théoriques) sont ensuite optimisées :
Tir tout azimut. Destruction de 14 cibles simultanément par batterie. Surface protégée accrue.
Six silos de missiles par lanceur au lieu de quatre.
Réduction du poids pour une mobilité accrue.
Efficacité contre tout type de missiles de théâtre et balistique, y compris contre ceux à têtes mirvées.
Interception à une altitude moyenne de 50 km d’altitude et 90 km de portée.
Propulsion à carburant solide pour les deux étages
Capacité à changer de trajectoire durant la phase d’interception avec un système de navigation avancée.
Tête à fragmentation à effet renforcé déclenchée par l’infrarouge, à 50 mètres pour détruire des munitions chimiques.
Capacité de réaction rapide exacerbée par des vitesses hypersoniques à mach 9.

Sur la brochure officielle des IAI, l’Arrow est censé détruire n’importe quel type de cibles, uniques ou multiples, être à commande humaine ou entièrement automatique, et être interopérable. Surtout —en contradiction avec les rapports états-uniens—, il est dit entièrement national (sans participation, ni financement quelconque) [16]. Pourtant le siège international des IAI se trouve à Arlington, à côté du Pentagone !

En mai 1993, une nouvelle instance est créée pour se défendre contre les missiles à courte portée, susceptibles de frapper les GI’s engagés à l’étranger, et leurs alliés. C’est la Ballistic Missile Defense Organisation (BMDO). Le président Clinton intègre dans la BMDO quatre système d’interception : les PAC/Hetz pour la défense de théâtre, le Theater High Altitude Area Defense (THAAD), le laser ABL monté sur avion et enfin l’antimissile naval Aegis. La menace des intercontinentaux est, quand à elle, jugée secondaire, parce que, contrairement aux dires des cassandres en Europe, aux USA et en Israël, les « Etats voyous » ne les maîtrisent qu’en théorie, pas en pratique. En fin de compte, Bill Clinton rompt les négociations entreprises avec la Russie sur l’ABM et décide simultanément l’abandon partiel du GPALS.

Négligé par les démocrates en 1993, le thème est repris en 1994 par les républicains qui deviennent majoritaires au Congrés. Dans ce contexte, le secrétaire à la Défense, Lee Aspin, prépare les parlementaires à des rallonges budgétaires en assurant que la menace balistique croissante qui pèse sur Israël venant de la Libye, de la Syrie, de l’Irak et de l’Iran, pourrait, à terme, concerner les USA [17].

Le 12 juin 1994, un Arrow est testé avec succès en Méditerranée. Malheureusement le 14 juillet, c’est un fiasco. Un nouvel essai est réalisé le 14 octobre, (le sixième de la série). À moins de dix mètres de la cible, l’intercepteur tombe en panne, ce qui oblige les ordinateurs au sol à détruire en catastrophe le missile ciblé [18]. De plus, l’intercepteur se révèle incapable de reconnaître une tête conventionnelle d’une non-conventionnelle et d’agir en conséquence afin d’éviter des retombées. Du coup, le premier test d’Arrow à titre officiel n’est mentionné qu’en 1995, parce que l’on différencie l’essai d’un tir simple du véhicule tueur et l’essai réussi d’une interception ! En parallèle, la défense élargie à moyenne altitude Medium Exended Air Defense System (MEADS) est initiée en 1995 à la suite d’un mémorandum d’entente dans le cadre de l’OTAN.

Le Pac-3 est construit dans ce but à partir de cette année. Lockheed Martin Vought Systems remplace Raytheon pour certains élements. Cet antimissile doit servir jusqu’en 2015. Plus évolué et entièrement repensé, avec son électronique radar intégré (guidance enhanced missile) et son système anti contre-mesure.Selon le principe Command and Control, Battle Management and Communication (C2BMC), il possède une réactivité plus rapide, de meilleurs outils d’identification (performance multipliée par cinq permettant de ne pas confondre un missile avec une autre cible), finalisant l’approche et la destruction par un choc ou par une déflagration selon le type de cible. Le missile intercepteur proprement dit est trois fois plus léger, avec un calibre ramené de 41 à 25,5 cm, le poids de 900 kg diminué des deux tiers, la tête de 90 à 73 kg. Il doit agir à 15-20 km d’altitude contre une gamme de missile plus large. Il peut en théorie détruire des avions, des hélicoptères et des drones. La batterie comporte 16 Pac au lieu de 4, pour un coût unitaire de 73 millions de dollars, (2,5 millions par missile), partagée entre les USA (55 %), l’Allemagne (28 %) et l’Italie (17 %). Ils doivent couvrir tout le territoire israélien, en attendant l’équipement massif en Arrow-2. Cependant, la défense future inclura toujours des Pac-2 et 3, pour multiplier les chances de réussites et former un maillage plus dense. Le Pac-3 est aussi destiné à l’exportation (afin de réduire les coûts de développement), Israël sera son démonstrateur.

Un développement laborieux et coûteux

Plusieurs parlementaires états-uniens dissimulent les déconvenues du programme pour continuer à recevoir le soutien des lobbies militaro-industriels. Mais la CIA conclut à contre-courant qu’aucune puissance, en dehors des États nucléaires déclarés, ne pourra menacer les USA avant quinze ans. En conséquence, le secrétaire d’État adjoint John Deutch refuse que Washington finance un projet dont le seul bénéficiaire serait en définitive Israël. Le 22 février 1996, la Doctrine for Joint Missile Defense détermine les différentes couches d’interception. Plus ou moins en accord avec la Russie, elles doivent respecter des principes de bases de manière à ne pas remettre en cause la dissuasion des cinq grands : l’intercepteur sera limité à une vitesse de 3 km par seconde ; il ne devra pas être testé sur des missiles dont la vitesse excède 5 km/seconde et la portée 3500 km ; son système de détection de devra pas être trop sophistiqué. En d’autres termes, le bouclier ne doit être construit que face à des « puissances mineures » qui n’ont « pas le droit » de menacer les Grandes Puissances.

En avril 1996, le secrétaire états-unien à la Défense, William Perry, formalise une nouvelle coopération avec l’État hébreu [19] pour qu’il puisse utiliser notamment le centre de Huntsville [20]. En effet, pour des motifs de sécurité et de diplomatie, il n’est pas possible de procéder en Israël à des exercices de ce genre, en plein Oslo II.

Le major David Ivri, de Tsahal, explique :
« Je veux que nos ennemis craignent que tout missile lancé contre nous explose en orbite basse, sur leur propre territoire ou sur leur propre population civile. L’ensemble inclura le système Arrow qu’Israël est en train de déployer pour la défense de ce point, ainsi qu’un système qui reste encore à être pleinement développé et qui permettra d’identifier et détruire les missiles ennemis dans leur phase de propulsion, peu après avoir été tirés » [21].

Israël définit trois stades :
La réponse passive : soins médicaux et conseils en cas d’attaques balistiques.
La réponse active : systèmes antimissiles de théâtre
La réponse réactive : destruction des missiles, soit par des antimissiles agissant lors de la phase ascendante, soit par des frappes préventives en territoire ennemi.

Un accord est signé pour la production en série de l’Arrow-2 . Après un test réussi le 20 avril et le 20 août, le secrétaire états-unien à la Défense William Cohen et le ministre de la Défense israélien Yitzhak Mordechai augmentent le budget de 25 % pour une contribution annuelle de 200 millions de dollars. Selon d’autres travaux, Israël vote 300 millions de dollars et les USA 200 millions pour l’Arrow [22]. Dénommé « 3+3 », ce plan prévoit une première phase de trois ans, consacrée aux études et aux essais devant permettre de passer, en cas de conclusions positives, à une seconde phase de trois ans, préalable au déploiement sur trois ans [23].

Le Congrès d’Helsinki en mars 1997 redéfinit la frontière entre les systèmes offensifs et défensifs, dans ces potentialités officieuses. Cela ne ralentit pas le programme puisque le 11 mars, un Arrow-2 parvient à toucher un missile factice. Il n’explose pas, mais le principe d’interception fonctionne. Or qu’adviendrait-il en cas de tir non préparé, c’est-à-dire sans avoir juste avant les coordonnées du point d’impact ? [24] 490 millions de dollars pour les modifications et 335 millions pour la production sont nécessaires pour les seuls Pac, 230 millions de dollars pour le Hetz.

En 1998, le directeur israélien du programme, Uzi Rubin réussi à dissimuler l’ampleur des pertes financières et des retards afin que la Knesset, elle aussi otage des lobbies, approuve les crédits. Les succès sont toujours annoncés à l’aune de subventions. Cependant, la presse israélienne met en doute les rapports officiels qu’elle qualifie de « dithyrambiques », ce qui génère une polémique. Au point que le 6 janvier, le député rapporteur des affaires militaires, Ephraïm Sneh, confesse les derniers échecs. L’instrumentation de la menace irakienne en janvier 1998 est une bénédiction. Dix batteries de Pac-2 sont déployées en Israël [25]. Par chance, un premier test complet (tir+ acquisition+ destruction du missile cible) aurait été entrepris avec succès.

Le programme continue, car Israël n’a pas à se soucier d’un projet qu’il finance si peu ! Entre 1994 et 2000, le programme binational a dépassé ses prévisions budgétaires de 77 % [26]. De 1957 à 1999, l’ensemble des recherches ont coûté aux USA 122 milliards de dollars, (7,5 milliards pour le Pac-3) pour un résultat presque nul [27]. A titre d’exemple, chaque campagne d’essais coûte 100 millions de dollars ! Mais les firmes militaires savent convaincre les politiques [28].

En juin, les nouveaux Pac-3 entrent enfin en service. Le 15 juillet, une commission du Congrès [29], présidée par Donald Rumsfeld, critique les conclusions des services de renseignement états-uniens et israéliens, écartant tout danger balistique avant 2010. De plus, à la fin de l’année, des Républicains constituent le groupe des « Vulcains », qui rassemblent Condoleezza Rice, Paul Wolfowitz, Richard Armitage, Richard Perle, Dov Zakheim, Stephen Hadley, Robert Blackwill et Robert Zoellick [30]. En septembre l’essai de la tête interceptrice de l’Arrow réussit [31]. William Cohen, annonce que Washington accepte de financer une troisième batterie d’Arrow-2 « en réponse à l’augmentation de la prolifération au Proche-Orient » [32]. En novembre, le ministre de la Défense israélien inaugure officiellement le système.

Le 20 janvier 1999, à la suite de l’expertise du général Welch, l’échéance de déploiement des Pac-3 est reportée de 2003 à 2005, mais l’ensemble des boucliers reçoivent des financements supplémentaires, de 4,9 milliards de dollars pour la période 1997-2003, et de 10,5 milliards de dollars pour 1999-2005. Au final, 25 firmes israéliennes, 64 états-uniennes et 555 en sous-traitance se partagent les 1,6 milliards annuels pour les Pac/ Arrow, dont 490 millions pour la première tranche. Officiellement depuis 1988, les États-Unis ont déjà dépensé 628 millions de dollars pour l’Arrow. Selon la chambre de commerce France-Israël [33], jusqu’en 1995, un montant total de 488 millions de dollars a été investi dont 75 % à la charge de Washington. En 1999, les USA rajoutent 202 millions et Israël 400 millions, additionnés aux 300 millions pour le développement du radar spécial Green Pine. Une batterie d’Arrow coûte 57 millions de dollars.

Mais les Israéliens chiffrent en secret le programme à plus de 3 milliards [34] car ils y incluent des drones détecteurs de missiles (Harpy) et des radars. Pour les recherches du seul missile Arrow/ Pac, un milliard de dollars ont été dépensé en 12 ans, dont 60 % à la charge des USA. Le coût total du programme, c’est-à-dire incluant la production des batteries et des essais, est estimé entre 1,7 et 2 milliards de dollars. Mais les sources divergent et les dépassements rendent ce devis très aléatoire, selon que l’on prenne en compte soit l’Arrow seul, soit l’Arrow plus les Pac, les batteries entières, avec l’ensemble des essais et les coûts des radars.

Gangrené par les problèmes techniques, un scandale est soulevé par le GAO qui considère « que [seules] 9 % des interceptions tentées peuvent véritablement être considérées comme ayant atteint leur but ». [35] Le Congrès ordonne alors au lieutenant-général Malcolm O’Neill, directeur de l’agence du Pentagone, de prouver que les USA sont aussi concernés par cette parade [36]. C’est pourquoi quelques mois plus tard, David Ivri, le directeur général du ministère de la Défense israélien, essaie de convaincre que l’Arrow permet d’améliorer la balistique états-unienne. Mais, affirmant que la technique est israélienne avant tout, Tel-Aviv refuse en même temps le contrôle du Defense Contract Management Agency du Congrès, surveillant l’utilisation des fonds US. Une nouvelle enveloppe est finalement votée sous la pression de l’AIPAC, et après l’entrevue que Bill Clinton accorde à Yitzhak Rabin, venu presque uniquement dans ce but en 1998 et 1999.

La défense nationale antimissile (NMD)
La relégitimisation des boucliers

Le Congrès approuve à une très large majorité le National Missile Defense Act du 22 juillet 1999 (qui englobe Israël), stipulant le déploiement d’antimissiles destinés à protéger le territoire US, réparti sur plusieurs systèmes parallèles, notamment contre la menace théorique d’une vingtaine d’intercontinentaux à charge simples et multiples. La Maison-Blanche renonce à opposer son veto en échange de l’adoption de deux amendements démocrates chers à Bill Clinton, l’un mentionnant la nécessité de ne pas nuire aux négociations de désarmement et l’autre assujettissant le programme aux autorisations budgétaires. Le texte définit quatre critères : évaluation de la menace, faisabilité technologique du système, son coût, et son impact sur le contrôle des armements. Autrement dit, il s’agit d’une totale remise à plat des postulats matériels.

Après bien des hésitations la défense antimissile des États-Unis repose sur trois systèmes :
L’interception des missiles balistiques, pendant leur phase de lancement, sera confiée à un laser aéroporté (ABL) COIL sur un avion Boeing YAL 1.
Au cours de leur trajectoire intermédiaire, elle sera assurée conjointement par une défense de théâtre à haute altitude (THAAD) et une défense intermédiaire (MDC) basée en mer (système Aegis avec missile SM 3).
Pour la phase terminale, seront enclenchés les systèmes TMD, composés de Pac capables d’intercepter les missiles balistiques, tactiques, de croisière, des avions et même des drones, complétées par un système de défense à altitude moyenne étendue (MEADS) formé de missiles sol-air mobiles (avec l’Allemagne et l’Italie qui paieront chacun 10 % [37], installés sur des bases en Alaska, en Californie, en Pologne et en République Tchèque.

Les États-Unis, les Pays-Bas, l’Allemagne, Israël et l’Italie s‘en doteront [38]. Les Israéliens projettent de développer l’interopérabilité de leurs systèmes avec ceux des Etats-uniens. Le 1er novembre 1999, alors que l’Arrow-2 est, dit-on, enfin opérationnel [39], une enveloppe de 180 millions de dollars est débloquée dont 85 millions pour Israël. Prévu jusqu’en 2012, le programme total coutera entre 70 et 120 milliards de dollars [40] au lieu des 60 milliards de dollars initiaux, sur une durée de quinze ans [41]. MLM et Boeing signent un accord en mars 2000, pour concevoir son successeur sans attendre [42].

Les experts sont, là encore, dubitatifs, comme ceux du Begin-Sadat Center for Strategic Studies qui écrivent :
« Selon les estimations du renseignement militaire, en 2005, les Iraniens et peut-être les Irakiens auront des missiles à tête nucléaire dans leur arsenal. Lorsque cela arrivera, l’Arrow sera totalement inutile, parce que ses développeurs ne sont pas prêts à garantir qu’il pourra intercepter chaque missile tiré sur nous. [….] Son système de défense sera incapable de faire face efficacement à des menaces anticipées, telles que les trajectoires modifiées, les leurres, les dispositifs de brouillage radar et les sous-munitions. Ainsi, dans un affrontement entre l’attaquant et le défenseur, l’attaquant devra toujours avoir le bon profil pour être intercepté Avec un investissement relativement faible, l’attaquant peut développer des moyens qui auront la capacité de faire échec à un système de défense complet. Le défenseur doit investir d’énormes sommes alors qu’il est douteux que la défense parvienne à des solutions efficaces » [43].

L’Arrow-2 est déployé le 12 mars autour d’Haïfa, d’Hadera et Tel-Aviv, protégeant une surface où se concentre 85 % de la population israélienne [44]. Le taux de réussite annoncé est de 90 %, quoi qu’il en soit les Patriot, formeront une seconde ligne de défense, à toutes fins utiles… pour le prix qu‘ils ont coûté [45]. Entre temps, le 1er septembre 2000, le président Clinton, qui sait qu’il ne peut briguer de troisième mandat, diffère quelques étapes de la NMD au vu d’un rapport pointant les défaillances officieuses des Pac. Mais en Israël, le 14 septembre, après 7 essais officiels réussis sur huit, l’Arrow-2 est « titularisé » [46]. Les USA débloquent 81,6 millions pour financer les 170 millions d’une troisième batterie. Les radars Green Pine et Citron Tree ont coûté 1,3 milliards de dollars en recherche et développement.

Le 17 décembre 2001, George W. Bush (le fils) annonce officiellement le retrait des États-Unis du traité ABM, qui devient caduc le 13 juin 2002. Les États-Unis sont désormais libres d’effectuer des essais pour eux et leurs alliés [47]. Bush précise cependant que le projet, dont la première échéance est fixée à 2004, est une police d’assurance contre les États voyous et non contre la Russie. Paradoxe : c’est précisément pour mettre fin à la menace balistique irakienne supposée que la coalition envahira l’Irak, comme un aveu que les antimissiles ne servent à rien…

Le RCTM (Régime de Contrôle de Technologie des Missiles), qui limite la prolifération des missiles balistiques, de croisière, et des drones est remplacé en novembre par le Code de conduite de La Haye contre la prolifération des missiles balistiques [48]. Les USA, signataires, soutiennent en revanche sa non signature par Israël, afin qu’il puisse continuer de bénéficier de ses recherches. Le Missile Defense Agency met fin au BMDO, grâce à l’entremise du secrétaire états-unien à la Défense, Donald Rumsfeld et du Lieutenant General de l’US Air Force Ronald Kadish [49]. Rumsfeld explique que les boucliers permettraient un désarmement numérique alors que dans les faits, il relance une course qualitative.

Le 17 décembre 2002, Washington annonce officiellement la poursuite de la NMD sous le contrôle de la Missile Defense Agency. Le Congrès approuve l’allocation de 7,7 milliards de dollars pour l’exercice 2003 (3 milliards pour 2004), soit une rallonge de quelque 2,5 milliards (55 % de plus que pour l’exercice 2001) [50]. Depuis 2002, dans le cadre des manœuvres de l’OTAN entre les marines israélienne, états-unienne et turque, les USA forment des Israéliens aux maniements des batteries. 700 US Marines séjournent en Israël, avec à leur tête, un commandement mixte pour vérifier la coordination. Le général Stanley Green, commandant de l’US Joint Task Force, est responsable de l’exercice antimissile annuel et binational appelé Juniper Cobra. Les Pac-2 y sont raccordés aux Arrow-2 et au système naval Aegis pour protéger Haïfa, Safed et Tel-Aviv. Cependant, le commandant Green et le général de brigade israélien Drori rappellent les avantages de posséder deux forces de défense autonomes. Car si Israël veut bien une assistance technique, il revendique son indépendance [51].

Le 5 janvier 2003, les USA prévoient de payer une troisième batterie de Hetz afin de protéger spécifiquement le réacteur atomique israélien de Dimona, en prévision d’une éventuelle riposte de Bagdad à l’invasion de la coalition [52]. Le chef des services de liaison entre les forces US et Tsahal, le major général Charles Simpson, débarque en Israël à la tête d’une unité de coordination. Dans ce cadre, l’Arrow est testée avec succès à la base de Palmahim ; bien qu’il ne s’agisse que d’un tir… et non d’une interception [53]. 20 ans après le début du programme, on sait que l’Arrow se comporte bien à sa sorti du tube. Beau progrès après des années de recherche !

Succession d’échecs pour un budget abyssal

En décembre, un Arrow détruit un Black Sparrow. Mais en juillet 2004, un échec retentissant menace de couler le projet. Israël se défend et affirme qu’il s’agissait d’un Pac, pas de sa version. Le 29 juillet, un autre test réussi par choc direct. Les sources divergent, car Washington est en train d’attribuer 78 millions de dollars à Boeing et l’on parle d’un test arrangé. Le 11 août, l’Iran expérimente un Shahab-3. Or, selon Tel-Aviv, le moment n’a pas été choisi au hasard car il fallait prouver que cet engin, n’étant pas un simple Scud, pouvait menacer Israël sans craindre le bouclier ! Arieh Herzog, le remplaçant de Rubin, estime que l’Arrow est pourtant la plus sérieuse réponse face à la balistique iranienne [54].

En janvier 2005, côté états-unien, le secrétaire à la Défense est entendu par la Commission des Armées du Sénat pour rendre compte d’une autre série d’échecs alors que le programme atteint les 8,8 milliards de dollars de dépenses. Dans les rapports fédéraux et ceux des firmes impliquées, les divergences de vue sont considérables, au point que certains rapports officiels, dont ceux du département de la Défense de janvier 2005, sont censurés au public, afin de ménager les lobbies [55]. L’administration se garde bien de mettre en cause les entreprises et les parlementaires responsables, préférant pointer du doigt l’armée qui, astreinte à un devoir de réserve, ne peut que se taire. Pour préserver les exportations, on n’annonce que les succès, qu’ils soient états-uniens ou israéliens. En revanche, si ce sont des échecs, Israël accuse les USA d’incompétence et réciproquement. A défaut de s’expliquer, les forces armées brandissent les menaces nord-coréennes et iraniennes.

Côté israélien, le général Ilan Biton, responsable du projet, assure la Knesset que l’Arrow a une « très bonne efficacité » face aux missiles de type Scud-A et B, mais qu’il doit être amélioré pour contrer les Shahab-3, Scud-C et SS-21, sans compter les dérivés des Nodong. En d’autres termes, le système serait inadapté face au récents missiles des Etats voyous, il ne peut rien faire contre des têtes multiples et il est ineficace à courte paortée, par exemple si la Syrie place les siens à la frontière. Autre soucis. L’ennemi peut envoyer plusieurs missiles ou avions, dont un seul serait porteur de charges nucléaires. Comment savoir quel aéronef serait le bon ? Les parlementaires s’estomaquent que le Hetz ne serait utile que contre des vecteurs vieux de 20 ans ! Penaud, le général rappelle que l’on peut détruire les missiles iraniens au sol avec… un simple avion de chasse [56].

Qu’importe, les lobbies militaro-industriels des deux pays savent convaincre à proximité des élections. La seconde phase de recherche et développement de la NMD, estimée à 340 millions de dollars (72 % des fonds US), débute en août 2005. Une réussite sans faille, fin décembre contre un Scud-C (en réalité une copie conçue pour l’occasion), le 10 février, en tir nocturne et le 22 juin 2006 au large d’Hawaï, rassurent le Pentagone. Le ministre de la Défense Amir Peretz, qui aurait accéléré les tests pour enrayer sa chute dans les sondages, triomphe : « La capacité de défense d’Israël face aux menaces est démontrée » [57].

Le Defense Appropriations Act qui établit le budget militaire états-unien pour 2007 prévoit d’allouer encore 137 millions de dollars pour l’Arrow, dont 53 millions pour la fabrication de composants aux USA et en Israël, et 20,4 millions pour le programme Short Range Ballistic Missile Defense (SRBMD) [58]. Profitant des derniers instants de la présidence Bush, le Sénat accorde 155 millions de dollars à Israël, pour l’année 2008… au moment où le directeur national du Renseignement réduit considérablement la réalité de la menace iranienne… [59]

La naissance de l’Arrow-3
L’impuissance face aux Qassam

Ce n’est qu’en février 2006, en prévision de la Seconde Guerre du Liban contre le Hezbollah, que l’on étudie une parade pour les seules menaces avérées : les obus de mortier et les roquettes [60]. Le 13 août, des Arrow sont installés ar l’Israel Missile Defense Organization, uniquement pour rassurer la population car en fait, Tsahal sait leur inefficacité. Finalement, en janvier 2007, le Premier ministre Ehoud Olmert, aux yeux de qui les missiles iraniens sont moins dangereux que les petites roquettes, accepte la proposition de Peretz de confier à Rafaël le développement… d’un nouvel antimissile ! [61] Le Congrès états-unien accorde 9 milliards dse dollars pour de nouvelles recherches à destination des deux pays.

On trouve un nouvel emploi pour les Pac. La secrétaire d’Etat Condoleeza Rice annonce leur installation en Pologne et le radar afférent en République Tchèque, pour parer une attaque future des Etats voyous, peut-être aussi pour rentabiliser et crédibiliser le projet aux yeux du Congrès. La Corée du Sud vient à sa rescousse en déclarant son intention d’acquérir dès le 31 janvier, 36 Arrow et 6 radars Green Pine block-B face à son voisin nordiste. Elle émet une autre option pour un radar d’un nouvel antimissile C-Ram (anti-roquettes, artillerie, mortier). Et peut-être par « hasard », le test du 11 février réussit [62]. Le 26 mars, une autre réussite convainc le Japon d’acheter 30 batteries [63].

Le 27 juin, la Commission des Marchés publics de la Chambre états-unienne des représentants demande à Israël d’acquérir le THAAD, aux dépends de prototypes nationaux peu fiables. Pour preuve, Tsahal étudie sans prendre d’engagement, la possibilité d’acquérir des Aster-30 français, moins chers et plus efficaces que ces Arrow ! [64] Egalement, le Congrès offre à Israël 135 millions de dollars pour que le THAAD renforce la couverture Arrow [65]. Israël refuse. Les USA ne désespèrent pas et présentent le 24 octobre le Pac-3, qui est testé par le Jerusalem Center for Public and State Affairs et l’Israeli Missile Defense Organization.

L’IDF remet son rapport sur la Seconde Guerre du Liban. Grâce aux retex (retour d’expérience), on confesse officiellement que l’Arrow n’est utile que contre des menaces datant de la guerre du Golfe, et pas contre les Qassam ! Tsahal s’humilie à accepter d’urgence les systèmes THAAD et Aegis [66]. Cela n’empêche par l’armée d’affirmer sans honte à la Commission de la Défense de la Knesset, qu’Israël a besoin d’un autre système atteignant une efficacité de 99 %, car le ratio de l’Arrow-3, lors des tests préparés, est officiellement de 90 %… [67] Sans attendre, Washington octroit 37 millions de dollars pour l’Arrow, car la Syrie annonce pouvoir détruire Dimona. Le 11 novembre, des Arrow et des Pac sont installés à proximité du réacteur nucléaire [68]. On remarque tardivement que les deux systèmes électroniques peuvent parfois se perturber l’un l’autre s’ils sont mis simultanément en fonction… La sanction vient le 6 décembre du Comité exécutif de la Défense turque qui élimine le système israélien de son appel d’offre. Officiellement, les USA se seraient opposés à la vente (alors que la Turquie est membre de l’OTAN). La Russie aurait proposé un système moins cher (le S-400), plus polyvalent et plus simple. Mais il est probable que les frictions entre Ankara et Tel-Aviv ainsi que la fiabilité du système en soient les véritables raisons.

Une rivalité entre Etats-uniens et Israéliens

En mars 2008, Israël reçoit en supplément 200 millions de dollars pour un Arrow 3, capable d’agir dans la stratosphère [69]. L’annonce est faite en août, lors de la visite en Israël du général US Henry Obering III, chef de l’Agence pour la défense antimissile. Le chef d’état-major, Gaby Ashkenazy, le chef de l’Homa, Arieh Herzog, le commandant de l’armée de l’Air, Ido Néhoushtan, le général de brigade Daniel Milo et les cadres des IAI signalent à la presse qu’il s’agit juste d’un accord dans le cadre des soixante ans de la création d’Israël. Lockheed Martin, qui avait visé le marché, se voit refuser au dernier moment ses Aegis et ses THAAD [70].

Pour concurrencer les antimissiles navals états-uniens, Israël investit dans le Barak, qui fournit une protection contre les missiles air-mer et mer-mer. Sa réussite, le 26 juillet 2009, masque le fiasco des Arrow. D’autres antimissiles sont conçus. Rafael, dans le cadre de l’Israeli Boost Intercept System (IBIS), développe les drones Moab et Harpies équipés de missiles polyvalents Python-3 et 4, d’une portée comprise entre 80 et 100 km. Ils devaient être opérationnels en 2002. Leurs prestations semblent avoir été décevantes, mais bien supérieures aux autres antimissiles.

La révolte gronde contre certains lobbies pro-israéliens aux USA. Aussi, des militaires états-uniens avertissent le président Bush qu’une fois n’est pas coutume (hormis pour les ventes d’armes aux pays arabes), les lobbies pro-israéliens et militaro-industriels US risquent de s’affronter au lieu de se conjuguer ! Pour réconcilier tout le monde, George W. Bush promet de financer aussi le déploiement de l’Aegis sur des navires situés au large des côtes israéliennes. Le 29 septembre, les USA réussissent à imposer 100 Pac, mais imputés sur l’assistance militaire habituelle [71]. L’US Army envoie aussi un système radar AN/TPY-2 à X-band, chargé de détecter les missiles à longue ou moyenne portée dans l’espace [72]. Il coûte 440 millions de dollars et est opérationnel à la mi-décembre pour une portée de 2 000 km. Il serait capable, dit-on, de repérer une « balle de base-ball » à 5 000 km [73]. Personne ne se demande pourquoi le radar est installé dans le Néguev à Nevatim et pas près des zones résidentielles. Dimona est en fait prioritaire. C’est la première fois que des forces états-uniennes requises pour faire fonctionner le radar, seront permanentes en Israël, ce qui fait craindre des actions « terroristes ». A cette occasion, le secrétaire US à la Défense Robert Gates explique : « L’idée est d’aider Israël à créer une capacité de défense antimissile à plusieurs niveaux pour se protéger de toutes sortes de menaces dans la région, proche et lointaine » [74]. Le radar du Hetz est de fait humilié.

Le 7 avril 2009, un Arrow-3 intercepte un missile doté des caractéristiques d’un Shahab-3, tiré à 2 000 km d’un avion. On ne voit pas le rapport entre ces deux missiles totalement différents, mais un responsable de la Défense triomphe : « Nous avons effectué avec succès un test du Hetz. Ce succès marque une étape clef dans le développement et l’amélioration des capacités opérationnelles de ce système afin qu’il puisse répondre aux menaces croissantes des missiles balistiques dans la région », et le nouveau ministre de la Défense Ehoud Barak d’ajouter : il « offrira une protection face aux menaces stratégiques, proches et immédiates » [75]. Mais d’une part, il s’agit d’un tir préparé, et non d’une interception dans la précipitation. D’autre part, la facture de la totalité du programme est enfin révélée : 2 milliards de dollars, uniquement pour l’Arrow-3. Au point que Barak rencontre des parlementaires états-uniens, dont Nita Lowey, membre de la Sous-commission des Marchés publics, pour leur quémander de nouveaux subsides [76]. Ils promettent, en échange, que les Arrow seront testés dans l’océan Pacifique (ce qui procurera du travail à des Etats-uniens) au cours d’exercices antibalistiques conjoints menés par le général US Patrick O’Reilly, directeur de la défense antimissile du Pentagone. L’autre raison est que les tirs de missiles factices devront être tirés à 1 000 km de distance, ce qui est impossible en Méditerranée [77].

Épilogue : Le 22 juillet, les Arrow 2 sont débranchés, après trois échecs successifs en Californie, et des problèmes de communication entre le missile et le radar de contrôle. Mais le budget 2010 attribue aux USA « et pour les intérêts des alliés » 7,826 milliards de dollars à la MDA, dont 1,458 milliards rien que pour les tests ! [78] Le 17 décembre 2009, le Japon annonce la suspension de l’implantation des Pac-3 au moins jusqu’en avril 2011. Le nouveau gouvernement de gauche explique : « Nous allons attendre que les nouvelles priorités de la Défense soient publiées ». Le ministre de la Défense Toshimi Kitazawa met également entre parenthèse l’édification de trois bases supplémentaires prévues. En revanche, l’antimissile SM-3 n’est pas concerné semble t-il [79].

(A suivre…)
http://www.voltairenet.org/article164568.html
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeDim 28 Mar 2010 - 16:03

Citation :
Le phantasme du bouclier antimissile 3/3
La débâcle du laser tactique à haute énergie


Après l’échec de leurs missiles antimissiles, les Etats-Unis et Israël se sont lancés dans l’aventure des lasers à haute énergie. A défaut d’arrêter les missiles balistiques russes, cette parade miracle devait les protéger des missiles rudimentaires de la Résistance proche-orientale.
Las ! En définitive, le « Dôme d’acier » qui devait protéger définitivement Israël du peuple qu’il a expulsé ne verra jamais le jour. Ce qui était un slogan de marchands d’arme, puis une promesse de politicien, n’est qu’un matériel inadapté, déjà rangé au magasin des accessoires.

Le principe du laser contre les roquettes

Né dans les années 1960, le programme Nautilus est le prédécesseur du programme de laser spatial [1] de l’IDS. Dans les années 1980, le Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), collabore avec le Directed Energy Office afin de mener à terme le programme TRIAD, un laser pouvant détruire les missiles ausi bien au sol que durant leur phase ascensionnelle et à mi-course. En février 1983, l’état-major interarmes réussit à convaincre le président Reagan que le laser permetta d’attendre que la balistique étata-unienne surpasse celle des Soviétiques. Les opposants, menés par Edward Kennedy, moquent cette technologie en la comparant à celle de la trilogie de La Guerre des étoiles, expression qui finit par remplacer, dans l’imaginaire, l’IDS. Aujourd’hui, on désigne par le générique Nautilus, le nouvel antimissile THEL qui débute en 1995, lorsque les premières roquettes du Hezbollah sont tirées depuis le Liban. Syrie et Iran équipent la « Résistance » de missiles, méthode qui ne les engagent pas directement.

La firme états-unienne TWR s’attèle aux premières ébauches. Les entreprises israéliennes telles Elbit, Electro-Optics Industries, les IAI, MBT Systems & Space Technology, Tadiran et Raphaël s’y joignent. Puis, TWR est racheté par Northrop Grumman Space Technology [2]. Un THEL version ABL (Air Borne Laser) est con4u et fabriqué pour frapper les Scud durant leur phase de lancement. Il est développé par Rockwell et Boeing qui promettent une mise en service pour 2006.

Dès le départ, il s’agit de trouver une alternative pour pallier aux défaillances des Pac et des Arrow. Alors que ses derniers doivent détruire des missiles de théâtre, le THEL se réserve les Katiouchas, les Qassam et même les obus de mortier contre lesquels il n’existait, jusqu’à présent, aucune parade. La moyenne de vol des Qassam est très courte. L’antimissile afférent doit donc opérer très vite. Le THEL est conçu pour agir 15 secondes avant impact. 15 secondes, c’est le temps, en Israël, donné aux civils par le processus d’alerte pour se mettre à l’abri, puisque le système « alerte rouge » (Tzeva Adom) se déclenche à ce moment là. Le laser [3] a l’avantage d’agir bien plus vite (vitesse de la lumière) qu’une fusée interceptrice, et n’ajoute pas de débris à celui du missile détruit.

Il serait fastidieux de décrire scientifiquement cette arme complexe mais on peut dire qu’il s’agit d’un laser de fluoride au deutérium, passant dans 44 chambres de combustion dans lesquelles sont mis en réaction du trifluoride, du nitrogène et de l’éthylène, qui, par la très forte chaleur dégagée, désintègre l’objectif [4]. Le laser provient d’une ampoule qui envoie une pression de photons dans neuf disques de verre de néodyme. Si les énergies émises ne sont qu’environ le dixième de ce que le même cristal fournirait en fonctionnement normal, c’est afin de renforcer le pouvoir destructeur du faisceau durant quelques dizaines de microsecondes au minimum. Le problème concerne la puissance qui doit atteindre 100 kilowatts. Le THEL est manipulé par un commandant et un canonnier, qui ne sont là en théorie que pour vérifier le fonctionnement de l’ordinateur. Selon l’équipe du dr Josef Shwartz, responsable des premières études : « Ici, on traite d’interception à la vitesse de la lumière, cela réclame un C3I (commandement, contrôle, communication et intelligence), qui ne laisse que très peu de temps pour les décisions humaines à chaque étape ».

En cas d’erreur de tir ou de pluie de roquettes, le laser ne peut pas se recharger rapidement, bien qu’il puisse faire face aux tirs en grappes en tirant de 20 à 60 coups avant d’être ravitaillé. L’autonomie tient autant dans le nombre de tirs que de la durée de chaque faisceau. Mais ces données ne sont que théoriques et d’un rapport à l’autre, les capacités de l’arme divergent. Le THEL doit préserver une certaine température pour ne pas nuire au système tout entier. Mais le fluoride permet de faire abstraction d’un appareillage de refroidissement encombrant. L’autre avantage du laser par rapport au véhicule tueur est son invulnérabilité devant les aléas météorologiques qui n’ont pratiquement pas d’influence sur la trajectoire et la puissance du faisceau.

En avril 1996, Bill Clinton et William Perry acceptent de tester un prototype. Israël promet de quitter le Sud-Liban, après l’opération controversée des « Raisins de la colère », si les boucliers permettent d’en éviter l’occupation. L’enjeu est donc de taille. Un protocle est signé entre les USA et Israël, le 18 juillet. 21 mois sont prévus pour construire le système et 12 à 18 mois pour les tests, organisés au High Energy Laser Systems Test Facility à White Sand (Nouveau-Mexique). Là encore, les USA s’investissent massivement dans ce projet, dont le bénéficiaire est d’abord Israël, plus concerné par les projectiles à courte portée. Les recherches sont estimées à 250 millions de dollars jusqu’en 2002. En comptant l’ABL (monté dans le nez de sept Boeing 747, testé fin 2009) et la possibilité d’un système monté sur satelitte (mais non prioritaire) [5], le devis total s’éleverait, pour la recherche-développement et la fabrication, à 6.1 milliards de dollars. En août 1996, le principe de l’ABL est testé avec succès. Aussi, un premier versement de 100 millions de dollars est débloqué en 1997 : 70 % pour les USA et 30 % à la charge d’Israël [6].

Le GAO, en mai 1999, note déjà les problèmes de fuites de fluides chimiques, la faible puissance du laser et son incapacité à détruire les grosses fusées de longue portée (Zelzal). Le programme est donc repensé, ce qui entraîne un surcoût de 30 à 50 millions de dollars. Le GAO, revoit la facture de la nouvelle mouture à 106,8 millions de dollars pour les USA et 24,7 millions pour Israël [7]. 260 millions de dollars, d’après un porte-parole du SMDC ont déjà été dépensés pour les premières recherches [8]. Devant les injonctions du Congrès, Washington menace de ne pas prendre en charge cette rallonge. Les universitaires états-uniens Melman et Cooks rappellent à ce titre que la moitié des contrats militaires concernant Israël « sont attribués sans appel d’offre » [9]. On observe que le devis est toujours moins élevé que pour les Arrow, aussi bien pour la fabrication que pur le fonctionnement. Car le coût d’un système anti-missile classique est de 180 millions de dollars (en moyenne par batterie), et celui de l’interception d’1 million de dollars, soit beaucoup plus que pour le Nautilius (2 500 dollars par Quassam) [10]. Un compromis est trouvé. Les deux capitales règlent chacune un quart du surplus, la moitié restante est assumée Northrop. Le projet est débaptisé Skyguard mais en 2001, Israël se retire pour développer son propre système. Pourtant les parties en présence n’abandonnent pas l’idée de faire participer la Jordanie (1999), la Grèce, le Koweit, l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud (1998), Singapour, le Japon (1999), le Royaume-Uni, les Pays-Bas (1999), l’Inde et la Turquie (1999), arguant que cette couverture peut aussi les protéger. On remarque que certain de ces Etats avaient aussi opté pour l’Arrow et le Patriot, ce qui à lieu d’aveu d’inefficacité… d’autre part, Washington craint par la même occasion que Tel-Aviv lui ravisse ces marchés. Peu de pays répondent par l’affirmative.

Le spectre du syndrome Patriot

Le lieutenant-géneral John Costello, commandant du Space and Missile Defense Command, s’interroge sur les difficultés à défendre un THEL immobile face aux contre-attaques ennemies [11]. Autrement dit, le système doit lui-même être protégé ! En juin 2000, le système est testé avec succès contre des Katiouchas, au centre de White Sand. Le lieutenant-général John Costello, du Commanding General U.S. Army Space & Missile Defense Command (Alabama) et Tim Hannemann, vice-président de TRW, expliquent que cette protection peut profiter au monde entier, tandis que le major-général Isaac Ben-Israel, directeur du MAFAT (ministère de la Défense) ajoute : « Ce tir est un excitant et très important développement pour le peuple d’Israël. Le THEL a franchit une étape cruciale pour aider à protéger les communautés le long de la frontière Nord contre tout type d’attaques dévastatrices de roquettes que nous subissons récemment » [12].

Si bien qu’un protocole pour le développement d’une version mobile (MTHEL), est signé. Cette version n’est pas discrète car, en plus du camion portant l’arme, trois autres véhicules doivent le suivre pour l’alimenter, notamment en énergie. Pour rentabiliser son investissement, le Pentagone envisage d’en doter ses bases et ses aéroports, particulièrement au Grand Moyen-Orient. Pour Israël, aéroports, concentration de colonies, bases, centrales nucléaires ou laboratoires secrets seront prioritaires. Il est plus que temps car la seconde Intifada se caractérise justement par l’emploi massif de roquettes.

A la suite du 11-Septembre, les USA souhaitent que le laser puisse aussi détruire autant des missiles que des avions détournés. Entre 2001 et 2009 contre Gaza et durant la Seconde Guerre du Liban en 2006, des THEL à l’état de prototype sont déployés à la frontière pour tenter de détruire des Qassam… mais sans succès, les tirs n’étant pas préparés comme à l’entraînement [13]. En juillet 2006, Northrop Grumman essaie de renégocier le THEL auprès de l’État hébreu en rencontrant Amir Perez, le directeur général Jacob Toren et le responsable du projet Homa, Arie Herzog. La conclusion de la rencontre est sans appel : « Nous avons investi dix ans dans ce projet à un coût très élevé et sans résultats. Que peut-il arriver maintenant, après que les forces US aient perdu tout intérêt pour lui ? » [14].

Surtout qu’un premier audit réclame 300 millions de dollars supplémentaires, pour une facture finale de 700 millions de dollars… sans compter la maintenance du système. Pour cette somme, Peretz exige alors de Rafael un système polyvalent capable de détruire tout type de projectiles :
« Ces dernières années, le programme commun avec les USA avait été arrêté. Cette décision était alors motivée par d’importantes considérations… Mais d’un autre coté, Israël ne pouvait pas se permettre de réfléchir en termes de statistiques de dégâts causés par des roquettes, parce que nous devons regarder cette menace comme une menace contre l’existence même d’Israël » [15].

Après avoir investi entre 250 et 320 millions d’euros sur 10 ans pour Washington et 150 millions d’euros pour Israël, les deux pays gèlent le projet, qui exige finalement pour arriver à son terme 230 millions d’euros supplémentaires, Rafael ayant consentit à un rabais [16]. Interrogé sur le projet par le quotidien Haaretz, en septembre 2006, qui lui reproche son opposition à cette arme présentée comme absolue, le chef d’état-major général Moshe Yaalon déclare :
« Je ne suis pas le seul à avoir stoppé le projet Nautilus. Mais j’ai des doutes à son propos. Il a été extrêmement onéreux pour des résultats limités. Il peut juste protéger une ville ici ou là. Si Israël investit une fortune pour tisser un vêtement de protection pour chaque citoyen et les transformer à l’état de bunker, cela ne sera pas vivable économiquement » [17].

Accusant la société de se militariser avec tout ce que cela implique, il confesse surtout qu’il n’y pas vraiment de solution contre les roquettes !

Le 1er juin 2007, la Commission des Forces armées du Sénat états-unien propose, pour le futur, 60 millions de dollars, dont 25 pour l’Arrow, seulement 10 pour le THEL, et 25 pour un autre système antimissile à courte portée [18]. Mais en décembre, les THEL sont débranchés. Pire ! C’est Tsahal qui doit encore suppléer à ce jouet technologique coûteux en lançant, comme au Liban durant l’été 2006, une offensive terrestre de grande envergure sur Gaza avec son chapelet de morts. C’est précisément ce que le THEL devait empêcher… Sa précision d’interception est en définitve un inconvénient, car elle est mise en défaut par les Scuds et leurs dérivés dont la trajectoire est aléatoire… Autrement dit, plus le missile est artisanal, plus la high-tech israélo-américaine est inopérante ! C’est pourquoi le général de réserve (shirout milouim) Yossi Kuperwasser, expert du renseignement israélien, analyse :
« La lutte contre le terrorisme coûte cher. Bien sûr, il faut équiper nos véhicules avec des systèmes pour contrer ces missiles. Si nous voulons être en état de nous battre, il faut en payer le prix. Ce système (Skyguard) est en effet extraordinairement cher, et on dit qu’il est au-delà de nos moyens financiers. Ceci est vrai aujourd’hui, mais la décision sera peut-être différente demain. On avait effectivement commencé à développer cette technologie de défense et on ne s’en est pas équipé à cause du prix. A considérer la guerre de l’été dernier, a t-on eu raison ou tort ? Certains disent que la mort de 50 civils tués lors d’une guerre de 34 jours est un prix qu’Israël peut payer. D’autres disent que c’est un prix trop élevé et qu’à l’avenir, cela nous coûtera encore bien plus cher en vies humaines si nous ne nous dotons pas maintenant de ces systèmes au coût pharamineux. C’est un débat très difficile » [19].

Cependant, les USA réussissent à imposer le SkyGuard, dont le taux de réussite revendiqué « est proche des 100 % ». Il devra intégrer le système général israélien Iron Dome. Tel-Aviv n’ose trop défendre ses prototypes nationaux, car la décision est attenante au projet de l’enveloppe record de 30 milliards de dollars de l’assistance militaire, avec une partie dévolue aux antimissiles, étalée sur 10 ans.

Cela n’empêche pas le cabinet de sécurité israélien, le 23 décembre, de débloquer 811 millions de nouveuax shekels pour étudier… un nouveau système. Nommé Iron Dome, il devra être prêt pour 2010 et capable d’abattre les roquettes de courte portée. C’est toujours Rafael qui s’y attèle. Rafael, présente encore le 22 janvier 2008 son nouveau prototype baptisé Stunner. Le Congrès US avait déjà financé les premières recherches en 2007 à hauteur de 155 millions de dollars [20]. Conçu pour intercepter les Qassam et Katiouchas, il ne remplace pas les systèmes précédents mais les complète et sera opérationnel en 2010. Il intégrera le dispositif « Baguette magique » devant assurer la protection de l’espace aérien d’Israël [21]. Le Stunner s’insère dans une défense plus large appellée Magic Wand, regroupant d’autre parades antimissiles, employé pour intercepter les Zelzal et Fajr du Hamas et du Hezbollah. Ces boucliers formeraient donc à terme une défense balistique en profondeur en plusieurs réseaux de protection, à l’image des multiples couches de kevlar d’un gilet pare-balles.

Fin mars 2009, l’Iron Dome passe avec succès une série d’essais contre des roquettes « du même type que celles tirées récemment sur Israël » [22]. Devant la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, le 11 novembre 2009, le chef d’état-major signale que le premier bataillon doté du système serait opérationnel d’ici un an (un retard de 6 mois) [23]. Cette décision est en fait plus politique que militaire après que les deux tiers des habitants du grand Sderot, près de Gaza, se soient dit prêts à fuir en cas de nouvelles pluies balistiques. Le système reprend en fait le radar du MTHEL (Elta) couplé aux missiles intercepteurs de type Tamir [24]. Surtout, il calcule le point d’interception de manière à ce que les débris ne tombent pas sur des zones habitées, du moins en théorie.

Sauf qu’un mois plus tard, Ehoud Barak passe discrètement commande auprès des USA, de Vulcan-Phalanx, un radar couplé à un canon Gatling de 20 millimètres, capable de délivrer 4 000 obus par minute à 1500 mètres. Il est utilisé par les GI’s en Irak et en Afghanistan [25]. Quand le système sera au point, alors ce canon sera remplacé éventuellement par un intercepteur au laser, de portée supérieur, ce qui signifie donc que celui-ci n’était pas encore au point. L’arme se révèle moins cher, plus simple et de fiabilité supérieure. Certains experts estime que le Phalanx est déjà mis en œuvre sur terre, contre les roquettes.

Trophy contre Quick Kill : Les coulisses d’une rivalité USA/Israël

Le Thel est décliné en d’autres versions : COIL, ASPRO [26] et Trophy, pouvant à la fois détruire des missiles et des obus, afin de protéger un véhicule ou un aéronef. Ces lasers sont conçus pour détecter et suivre les menaces, les classer, estimer le meilleur point d’interception et enfin les neutraliser à distance, grâce à plusieurs leurres et mitrailleuses autour du véhicule. L’idée émerge des IMI après la guerre du Kippour. Dans les années 1990, la recherche-développement rend plausible sa faisabilité. Le laser, de 700 watt, ne sert pas à la destruction proprement dit, car il est couplée à une mitrailleuse calibre 30 ou 50. La munition ennemie est neutralisée seulement si elle est sur le point d’atteindre le véhicule [27]. Plusieurs pays ont développé leur propre système (détection d’un missile couplée à un lance leurre) au bénéfice de leurs chars de combat, comme le Leclerc français ou le Merkava IV israélien.

En 2003, l’US Army’s Program Executive Office for Air, Space and Missile Defense (PEO-ASMD) et Rafael collaborent pour mettre au point le Trophy Active Protection System (APS). En effet, les pertes d’engins en Afghanistan et en Irak par lance-roquettes réclament d’urgence une protection idoine. Le marché commence à échapper aux Etats-uniens. Comme pour les précédents contrats de sociétés US perdus aux profits de Tel-Aviv, les Etats-uniens accusent les lobbies israéliens au Congrès de clientélisme. Raytheon, à la suite de tests, parvient à imposer sa version, baptisé Quick Kill, d’une fiabilité affichée de 98 %, aux dépends du Trophy [28]. Quelques mois plus tard, le Sénat commande une réévaluation du système israélien auprès de Donald Rumsfeld. En avril 2006, Globes révèle des liens entre l’armée et du personnel de Raytheon infiltré dans l’équipe qui a rejeté le Trophy. La firme se défend et accuse le lobby israélien de désinformation [29].

Le Quick Kill, prévu comme opérationnel seulement en 2012, est finalement rejeté au profit du Trophy, après que l’Institute for Defense Analyses (IDA), choisi par le Secrétariat US à la Défense, mène quinze essais en Virginie. En février 2007, Rafael est mandaté par l’US Army pour adapter son Trophy-2 et 3 en Irak, dont 100 exemplaires équipent déjà les Merkava. Mais en mai 2007, Rafael se sépare de son département IT systems qui le développe, pour une raison inconnue [30]. Elbit s’engouffre dans la brèche et propose son système pour 2008. Selon Tsahal, il faudrait 500 000 dollars pour en équiper chaque blindé, alors qu’Israël en possède un parc de 10 000 véhicules.

Le projet est aujourd’hui gelé, faute d’accord. Comme pour les antimissiles de théâtre, à défaut de trouver des solutions, on multiplie des systèmes remplaçants, tel le Meil Rouah (en hébreu « manteau coupe-vent »), tissant un rideau d’acier pour intercepter les missiles. Ce système coûte 150 000 à 200 000 dollars pièce et serait efficace à 90 %. L’explosion risque toutefois de blesser l’infanterie accompagnant le blindé [31].

Conclusion

L’histoire des parades anti-missiles aux USA et en Israël, voulues comme une réponse politique, militaire, culturelle et morale à une menace bien réelle, a généré une gabegie autant financière que technologique, au moment ou l’État hébreu, à défaut de pouvoir se protéger contre de simples roquettes artisanales ou à peine plus évoluées, en est réduit à mener des représailles mal adaptées, mal acceptées et finalement peu efficaces. Plus ou moins mis entre parenthèse sine die, à la fois pour des problèmes techniques et économiques, ces systèmes ont toujours leurs défenseurs parmi les lobbyistes de l’armement. Leurs perfectionnements sont constamment mis dans la balance pour accélérer le processus de paix, car ils éviteraient les représailles de Tsahal.

A l’heure actuelle, les systèmes d’armes Pac et les Thel ont abouti à une inflation de protections parallèles, multipliant les couches d’interception, pour un résultat qui de l’avis même des experts israéliens, en off, n’est efficace que pour rassurer une population traumatisée par les pluies de roquettes, et la perspective finalement peu crédible de frappes balistiques iraniennes. De plus, les boucliers ne semblent pas émousser les ardeurs du Hamas et du Hezbollah, rivalisant les actions. Si cette initiative se poursuit, elle relancerait la course à l‘armement, bien que les optimisations dans ce domaine n’aient pas forcément besoin de ce prétexte. Pour les Etats qui ne peuvent pas suivre cette course, la résignation à accepter l’hégémonie des grands est la seule solution. Pour d’autres, le bouclier oblige les adversaires à concevoir beaucoup d’ADM pour saturer la défense.

La sécurité absolue, est vouée à un échec permanent car ce concept même, par définition, dans les faits, n’existe pas. Alors qu’aucun « Etat voyou », hormis l’Irak en 1991, n’a employé de missiles contre Israël, les deux pays s’échinent encore, plus par pression d’affairistes politiques et militaires, à remplir ce tonneau des Danaïdes en injectant à fonds perdu de fortes sommes. Ils peuvent en exiger encore des contribuables états-uniens et israéliens, en échange d’une non intervention contre l’Iran. Les litiges et les problèmes de collaborations entre les différentes composantes de l’US Army, de Tsahal et des entreprises impliquées compliquent encore la démarche.

A l’été 2008, la Pologne accepte le déploiement d’une dizaine de Pac et la Tchéquie d’un radar. Barack Obama, le 5 avril 2009, maintient le principe du bouclier mais tempère en remettant en cause une partie de la doctrine bushienne : « Tant que la menace de l’Iran persistera, nous avons l’intention d’aller de l’avant avec un système de défense antimissile dont les coûts soient maîtrisés et dont l’intérêt soit prouvé » [AFP, 5 avril 2009. ]]. Toute la problématique est là. Le programme continue, mais le 16 septembre, Obama renonce à installer des antimissiles en Pologne et en République Tchèque au profit d’un système sur mer. Contrairement à ce qu’affirme Laure Delcour [32], la motivation n’est pas seulement due aux remontrances de la Russie. Les négociations américano-russes sur l’Iran, le fiasco technique, le coût financier et les nouvelles relations avec Israël en sont les véritables raisons. Néanmoins, le 5 février 2010, lors du sommet des 28 ministres de la Défense de l’Otan, à Istanbul, le bouclier antimissile est confirmée avec l’installation future de systèmes en Bulgarie et en Roumanie. Il convient encore de rajouter les partenaires et les clients japonais, turcs, britanniques, australiens, danois, indiens, italiens et tchèques. Israël participait à la réunion, mais ses propres systèmes de théâtre n’ont pas réussi à convaincre.
http://www.voltairenet.org/article164569.html
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeLun 29 Mar 2010 - 13:10

Citation :

Israel Air Force tests missile defense systems

11:45 GMT, March 29, 2010 Last week, the Israel Air Force conducted a computerized trial run in order to test the joint operation of anti-missile defense systems. The exercise compared the manner in which missile defense systems work together against missiles launched into Israel, from both the Gaza Strip and other enemy countries. The trial run will allow the Air Force to evaluate which method works best in order to deal with various threats.

Lt. Col. Avi Cohen, head of the Air Force Defense Industry, referred to the exercise and said, "After feeding all the data of the different systems into the computer, we ran different scenarios of missile attacks and examined the correct responses – what happens when one system is not sufficient and how the alternate system backs it up, and how they all work together."

"Eventually we will need to examine critical points such as whether to control these systems from one or more operations rooms, what are the systems' operating ranges, and the synergy between them," he said.

Also in the trial run, Air Force Network Commander Brig. Gen. Doron Gavish said that “we are looking forward to build an active defense system aimed for better protection of the State of Israel.”


defpro

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMer 31 Mar 2010 - 21:06

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeJeu 1 Avr 2010 - 10:27

quel est ce systeme de missiles?
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeJeu 1 Avr 2010 - 10:31

thierrytigerfan a écrit:
quel est ce systeme de missiles?

Arrow 2 (antimissile) Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_wink
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMar 13 Avr 2010 - 22:19

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 12:18

Citation :
Israeli Air Force Searches For New Fighter Training Grounds
The Israeli Air Force (IAF) is looking for new training grounds in Europe and Asia to carry out fighter jet operations with an emphasis on long-range missions.
The IAF has recently increased its long-range training missions due to a rise in threats from neighbouring countries, especially Iran, according to the Jerusalem Post.
The Israeli Defence Ministry is looking to extend an agreement signed with Romania in 2006 to deploy Israeli fighter jets for training missions.
Having deployed jets to Romania for training in 2007, the IAF plans to send more aircraft by the end of this year.
The IAF previously used Turkish airspace for fighter training, but has recently been refused access due to its offensive against Hamas and the deterioration in Israeli-Turkish relations.
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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeJeu 22 Avr 2010 - 11:29

Citation :
Israel Plans Additional F-15 and F-16 Acquisitions
Israel is considering buying additional F-15s or F-16s to fill the gap caused by delays in the development of F-35 stealth fighter for the Israeli Air Force (IAF).
The IAF plans to acquire a squadron of 18-24 aircraft, if the F-35 Lightning II Joint Strike Fighter development is delayed further, according to Jane's Defense Weekly.
The air force may also consider postponing the F-35 acquisition if it is further delayed, and retain aircraft such as F-16A.
Israel has plans to replace the F-16A fighters with an initial batch of 25 F-35s, which are scheduled to be delivered in 2012, with an option for more.
In March 2010, the Pentagon announced that the F-35 programme had been delayed by a year-and-a-half and would not become operational until 2015, instead of 2013.
airforce-technology

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 16:52

ca bloque entre les cousins sur les conditions et modalités..

Citation :
DATE:27/04/10
SOURCE:Flight International
Israeli JSF talks end with stalemate
By Arie Egozi

Two recent rounds of US/Israeli talks about the sale of Lockheed Martin F-35s to the Israeli air force have ended with the same gap that has so far prevented the signature of a letter of agreement.

The talks are to resume in May, with Israeli sources saying that "more time and goodwill is needed before an agreement can be signed".

Discussions have centred on major issues, including the extent to which Israel will be allowed to install its own electronic warfare systems in the stealth fighter, and the extent of industrial co-operation for its companies.

The Israeli air force is also objecting to a plan to send systems or complete aircraft to a European support centre, most probably in Italy.

These matters and others will be discussed during the next round of talks, says the defence ministry. "There are some issues to be discussed and there is an effort to reach an agreement . This will take time."

A so-called Security Cooperation Participant on the Joint Strike Fighter project, Israel is expected to sign an initial deal to acquire around 20 conventional take-off and landing F-35As.
Armée Israélienne (IDF) - Page 30 GetAsset

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MessageSujet: Re: Armée Israélienne (IDF)   Armée Israélienne (IDF) - Page 30 Icon_minitimeMer 28 Avr 2010 - 13:26