Portugal : Le programme des nouveaux OPV s’arrête dès la seconde unité
Le patrouilleur portugais Viana do Castelo crédits : DROITS RESERVES
En raison de restrictions budgétaires, le programme des nouveaux patrouilleurs hauturiers (OPV) de la marine portugaise s’arrête dès le second exemplaire. Initialement, la construction de huit bâtiments était prévue. En septembre 2012, le gouvernement avait déjà renoncé aux quatre derniers et, la situation financière du pays ne s’améliorant pas, les troisième et quatrième patrouilleurs ont également été abandonnés. Quant au chantier ENVC de Viana di Castelo, qui les a construits, il va fermer, ses terrains étant loués à la société Martifer jusqu’en 2031.
Après la mise en service en 2011 de la tête de série, le Viana do Castelo, son premier et finalement unique sistership, le Figueira da Foz, a été livré le 25 novembre dernier et admis au service actif le même jour.
Réalisés dans le cadre du programme NPO (Navio Patrulha Oceanico) afin de remplacer les huit corvettes des types Baptista de Andrade et Joao Countinho, ces nouveaux patrouilleurs mesurent 83 mètres de long et présentent un déplacement de 1700 tonnes en charge. Armés par un équipage de 38 hommes, avec la capacité d’embarquer 32 personnes supplémentaires, ils peuvent atteindre la vitesse de 21 nœuds. Leur armement comprend un canon télé-opéré de 30mm Marlin fourni par OTI-Melara.
Au Portugal, les militaires manifestent contre les restrictions budgétaires
Partout ou presque en Europe, les gouvernements diminuent les budgets de la Défense alors que l'Asie se réarme de façon massive. Au Portugal, environ 200 militaires se sont rassemblés afin de protester contre les restrictions budgétaires imposées aux forces armées dans le cadre de la politique de rigueur menée par le gouvernement.
Cela pourrait donner des idées... en France ou ailleurs. Environ 200 militaires portugais se sont rassemblés jeudi à Lisbonne afin de protester contre les restrictions budgétaires imposées aux forces armées dans le cadre de la politique de rigueur menée par le gouvernement. Les trois associations représentatives des personnels militaires avaient lancé ensemble un appel à manifester en fin de journée pour exprimer "le sentiment d'indignation croissante que ressentent la plupart des militaires" face aux mesures inscrites au budget de l'Etat pour 2014.
Les protestataires ont notamment dénoncé les réductions salariales appliquées à la fonction publique, jugées "injustes et dramatiques", et "les coupes budgétaires dangereuses" qui ont "selon eux" un impact "très négatif" sur la motivation des militaires et leur capacité à remplir leur mission. "Les militaires sont dans la rue car l'heure est arrivée de mettre fin à ces politiques qui provoquent la détresse de tous les Portugais, pas seulement des militaires", a témoigné Rogério dos Santos, un fusilier marin à la retraite qui manifestait sous la pluie dans le centre de Lisbonne.
Au tour des forces de l'ordre ?
Sous assistance internationale depuis 2011, le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre un programme d'économies drastique afin d'assainir ses finances publiques. La politique de rigueur défendue par le gouvernement de centre droit est farouchement critiquée par les syndicats, qui peinent toutefois à accroître la mobilisation malgré les manifestations et les grèves organisées régulièrement.
Après les militaires jeudi, les forces de l'ordre organiseront une manifestation nationale le 6 mars prochain à Lisbonne.
Portugal: tous les accusés du procès des sous-marins allemands acquittés
LISBONNE, 14 fév 2014 (AFP) -
Les dix accusés d'un procès pour escroquerie lié à l'achat par le Portugal de deux sous-marins à un consortium allemand en 2004, parmi lesquels figuraient trois Allemands, ont été acquittés vendredi par la justice portugaise.
Les sept hommes d'affaires portugais et les trois Allemands, dont deux anciens cadres de l'entreprise allemande MAN Ferrostaal, avaient été inculpés en mai 2009 pour escroquerie aggravée, faux et usage de faux.
Selon l'acte d'accusation, ils étaient soupçonnés d'avoir présenté des fausses factures pour justifier les investissements que le consortium allemand devait faire au Portugal dans le cadre des contreparties prévues par le contrat d'achat des sous-marins.
Les juges du tribunal de Lisbonne ont considéré que le parquet n'avait pas prouvé que ces factures étaient fausses, ont-ils expliqué lors de la lecture du verdict. Le ministère public a aussitôt fait part de son intention de faire appel de cette décision.
Tous les accusés avaient clamé leur innocence.
L'affaire avait rebondi en Allemagne, où Ferrostaal a été condamné fin 2011 à payer 140 millions d'euros d'amende pour ne pas avoir empêché des faits de corruption en Grèce et au Portugal.
Un tribunal de Munich (sud) a estimé que Ferrostaal avait manqué à ses obligations de contrôle interne, ce qui avait permis le paiement de pots-de-vins pour obtenir des contrats de construction de sous-marins.
L'achat des deux sous-marins par le Portugal avait été décidé par l'actuel vice-Premier ministre portugais Paulo Portas, à l'époque ministre de la Défense du gouvernement dirigé par José Manuel Barroso, qui est aujourd'hui président de la Commission européenne.
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Sujet: Re: Forças Armadas Portuguesas/Portuguese Armed Forces Dim 16 Mar 2014 - 16:17
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Portugal: des militaires dans la rue pour dénoncer l'austérité
Publié le 15.03.2014, 21h28
Plusieurs milliers de militaires portugais en civil ont manifesté samedi contre les mesures d'austérité du gouvernement de centre droit, signe d'un malaise croissant à l'approche du 40ème anniversaire de la Révolution des Oeillets du 25 avril. Entre 4.000 et 5.000 manifestants, selon les organisateurs, ont défilé derrière des banderoles dénonçant "l'humiliation" des militaires et des tentatives de "démantèlement des forces armées".
Le cortège a démarré au son de la chanson "E depois do Adeus" (et après les adieux) de Paulo de Carvalho. Elle avait donné le signal de départ de la Révolution menée en 1974 par des militaires qui ont renversé la dictature salazariste. "Les militaires sont sereins, mais pas soumis. Ils ne sont assujettis à la volonté de personne", a averti Antonio Lima Coelho, président de l'Association nationale des sergents (ANS) des Forces armées, dans un discours très critique envers le gouvernement. "Vive la démocratie, vive la Constitution", a-t-il lancé à la foule rassemblée devant le Parlement, avant d'entonner solennellement l'hymne national. D'autres manifestants ont chanté "Grândola Vila Morena", l'hymne de la Révolution des Oeillets qui retentit fréquemment dans des manifestations anti-austérité au Portugal. Plusieurs anciens "capitaines d'avril" ont fait le déplacement: "j'ai fait la guerre coloniale, j'ai fait le 25 avril, et maintenant je me retrouve dans une nouvelle dictature, celle de Merkel et des marchés", s'est lamenté l'un d'entre eux, le colonel Sidonio, 72 ans. Les manifestants agitaient des drapeaux noirs pour attirer l'attention sur la "réalité dramatique" vécue, selon eux, par de nombreux militaires qui n'arrivent plus à faire face aux dépenses familiales. "La situation des militaires se détériore de jour en jour. Ils sont toujours plus nombreux à ne plus pouvoir payer leur loyer, financer l'éducation de leurs enfants ou rembourser leurs prêts", a commenté à l'AFP Manuel Pereira Cracel, président de l'Association des officiers des forces armées (AOFA). Après presque 40 ans de service, ce colonel a vu son salaire baisser à 1.800 euros nets par mois, soit 700 euros de moins qu'en 2010, avant le début du programme de rigueur au Portugal.
- 'Absence d'espoir' -
"C'est une atteinte à notre dignité. Les hommes politiques d'aujourd'hui sont totalement insensibles à notre sort", a-t-il poursuivi. Ce mécontentement est également palpable dans les rangs des forces de l'ordre. Plus de 15.000 policiers en colère, selon les organisateurs, avaient manifesté le 7 mars à Lisbonne, dans un climat de grande tension qui tranche avec le calme affiché par les militaires. "Les militaires sont tenus à une certaine réserve, ils n'ont pas l'habitude de manifester dans la rue", a expliqué le colonel Pereira Cracel. En contrepartie d'un prêt international de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011, le Portugal applique une sévère cure de rigueur budgétaire, qui s'est traduite par des coupes draconiennes dans les salaires et retraites des fonctionnaires, dont plusieurs milliers ont encore manifesté vendredi. "Rendez-moi mon salaire!", "gouvernement dehors!", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les militaires. Mario Ramos, un sergent âgé de 50 ans, a vu son salaire fondre de 1.400 euros nets en 2010 à 1.100 euros cette année. "Comment voulez-vous que je paie avec cela les frais universitaires pour mes filles, soit 2.400 euros par an?", se désole-t-il. Les militaires se sentent particulièrement lésés par les réductions d'effectifs et des réductions jugées "brutales" dans leurs revenus qui entament leur motivation et leur capacité à remplir leur mission. Peut-on imaginer une nouvelle révolte, à l'approche des commémorations de la Révolution du 25 avril? "Les révolutions ne s'annoncent pas, elles se font", a répondu, laconique, le colonel Pereira Cracel. Avant de se dire "préoccupé par l'état d'esprit des militaires, caractérisé par l'indignation et l'absence d'espoir".