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Sujet: Industrie de defense Française Jeu 26 Juil 2012 - 20:22
Rappel du premier message :
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Renault Trucks Defense rachète le Français Panhard Publié le 26 juillet 2012, à 18h23
Volvo a annoncé l'acquisition par sa filiale Renault Trucks Defense du constructeur de blindés légers Panhard, entamant la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre français.
La transaction, dont le montant n'est pas précisé, devrait être finalisée au quatrième trimestre 2012, une fois obtenu l'accord des autorités françaises, précise le constructeur automobile suédois dans un communiqué publié le 26 juillet.
Panhard a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros et un bénéfice d'exploitation de 9,4 millions, et emploie environ 300 personnes.
Cette acquisition, qui permet à Renault Trucks Defense d'élargir sa gamme vers les blindés légers, donne naissance à un nouvel ensemble face à Nexter, le fabricant des chars Leclerc dans lequel Thales pourrait prendre une participation.
Nexter, qui avait discuté rapprochement avec RTD et Panhard l'an passé, s'est tourné vers des groupes hors de France, comme les allemands Rheinmettal et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), l'italien Oto Melara (Finmeccanica) et le finlandais Patria.
La consolidation du marché de l'armement terrestre en France, voire en Europe, paraît de plus en plus souhaitable pour faire face à la concurrence internationale dans la course aux contrats dans les pays émergents au moment où les budgets de défense se réduisent en Europe.
RTD, qui affiche un carnet de commandes de 1,2 milliard d'euros dont les deux tiers en France, espère réaliser à terme la moitié de son chiffre d'affaires à l'export.
La division de Renault Trucks avait dit en juin tabler sur un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros d'ici 2015 contre 300 millions en 2011 grâce à une accélération de ses ventes à l'export et à la mise sur le marché de nouveaux blindés.
Panhard, spécialiste du véhicule blindé léger (VBL), dont 2 300 exemplaires sont en service dans 16 pays, est le plus petit des trois principaux acteurs du secteur en France, avec un chiffre d'affaires d'un peu moins de 100 millions d'euros en 2011, soit dix fois moins que Nexter.
Panhard a été racheté en 2005 à PSA par le fabricant de 4x4 Auverland, que Christian Mons dirigeait depuis 2001 après plus de dix ans chez Thomson-CSF, dont est issu Thales. La gamme d'Auverland a été intégrée à celle de Panhard, spécialisé dans les blindés jusqu'à 12 tonnes.
La famille Cohen détient 83 % de Panhard, Christian Mons 10 % et l'investisseur Pierre Delmas le solde.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 12 Jan 2021 - 19:55
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La DGA est préoccupée par l’éventuel arrêt de la production de moteurs auxiliaires destinés aux sous-marins
PAR LAURENT LAGNEAU · 12 JANVIER 2021
Après la Seconde Guerre Mondiale, l’ingénieur naval allemand Gustav Pielstick, qui travailla notamment sur la propulsion des U-Boot et des croiseurs « Admiral Scheer » et « Admiral Graf Spee », vint s’installer en France. Et, avec le concours du ministère de la Production industrielle et de cinq constructeurs navals français, il fut à l’origine de la Société d’Etudes des Machines Thermiques [S.E.M.T.], dédiée à la mise au point et à la production de moteurs pour la marine.
La nouvelle entreprise, établie à Saint-Nazaire, se fit rapidement une réputation et compta de nombreuses marines militaires parmi ses clients, dont, évidemment, la Marine nationale.
En 1976, Alsthom-Atlantique devint l’actionnaire majoritaire de la S.E.M.T. Puis, onze ans plus tard, les motoristes allemands MAN et MTU s’invitèrent dans son capital. Et elle changea de nom et devint la « S.E.M.T. Pielsick ».
En 2006, MTU céda ses parts à MAN, qui se trouva ainsi seul au commande de la société. La marque « S.E.M.T Pielsick » s’effaça au profit de la dénomination « MAN Diesel & Turbo France SAS », puis, en 2018, de celle « MAN Energy Solution France SAS. » Mais le changement le plus important intervint en 2011, quand le groupe Volskwagen devint le principal actionnaire de MAN SE, avec 53,7% des parts. Depuis, le groupe de Wolfsburg a monté sa participation à 75,73 %.
Ces tribulations capitalistiques n’avaient eu aucun effet, jusqu’à présent, sur l’activité de l’ex-S.E.M.T. Pielsick, qui est stratégique pour la Marine nationale dans la mesure où elle fournit les moteurs diesel de secours de ses sous-marins nucléaires, y compris ceux de la classe Suffren [programme Barracuda]. Et il est question qu’il en soit de même pour les quatre futurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération [SNLE3G]. Ces moteurs de secours sont conçus de façon à résister aux fortes pressions… Ce qui en fait des composants bien particuliers.
Seulement, en 2019 le groupe Volkswagen a lancé un plan de restructuration afin de simplifier sa structure. Et il s’est mis en quête d’un repreneur pour MAN Energy Solutions, dont la valeur est estimée à environ 3 milliards d’euros.
Cette cession n’ayant pas pu se faire, MAN Energy Solutions s’est vu infliger une cure drastique par son actionnaire, avec 450 millions d’économies à réaliser d’ici 2023 et la suppression de 2.600 emplois. Et cela passerait par l’arrêt de la production des moteurs de secours destinés aux sous-marins nucléaires et, plus largement, d’un désengagement de la la propulsion des navires militaires. Ce qui profiterait au groupe allemand MTU, qui se retrouverait en situation de quasi-monopole sur le segment des moteurs destinés aux sous-marins.
Évidemment, une telle perspective inquiète à la Direction générale de l’armement [DGA], comme le rapporte le quotidien Les Échos dans son édition du 12 janvier.
Aussi, au titre de la supervision du contrôle des acquisitions étrangères en France, le ministère de l’Économie, des Finances eet de la Relance s’est saisi de l’affaire. Et, avance le journal économique, il envisagerait de mettre le groupe Volskwagen en demeure, considérant que ce dernier « ne respecte pas » au moins cinq des engagements qu’il avait pris en septembre 2011, « au moment du rachat de son compatriote MAN, et donc de la filiale de Saint-Nazaire ».
Pour le moment, Man Energy Solutions promis de livrer les moteurs de secours destinés aux cinq prochains SNA de la classe Suffren d’ici 2030… mais refuserait de les garantir au-delà, alors que ces sous-marins resteront en service au moins jusqu’en 2060. Quant à sa participation au programme SNLE 3G, elle serait conditionnée, avance le journal « Les Échos », à la prise en charge par la DGA des frais de développement à hauteur de 25 millions d’euros. Une somme « jugée exorbitante ».
Dans ces conditions, Bercy pourrait exiger la cession de MAN Energy Solution France SAS, afin de sauvegarder les compétences de cette entreprise. Des repreneurs seraient déjà sur les rangs, comme Sénévé Capital, avec l’appui probable de l’État.
Outre la situation de MAN Energy Solution France SAS, deux autres industriels aux savoir-faire critiques pour la construction de sous-marins, sont actuellement dans une position délicate. Tel est en effet le cas des Constructions navales et industrielles de la Méditerranée [CNIM] et d’Aubert&Duval, le spécialiste des pièces métalliques à hautes performances. L’un et l’autre sont à la recherche de repreneurs.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 13 Jan 2021 - 16:23
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Armée de l'air
13/01/2021 09:01 | BOQUET Justine
Le groupe Rafaut acquiert la société Secapem
Secapem a annoncé son rachat par le groupe Rafaut, qui poursuit sa croissance en capitalisant sur des opérations de croissance externe.
Entraînement au tir. Secapem a annoncé le 13 janvier son rachat par Rafaut. Une acquisition qui comprend également la filiale Lun'Tech, basée à Montpellier. PME spécialisée dans sur les systèmes d'entraînement au tir des forces armées, l'entreprise Secapem, basée à Ozoir-la-Ferrière, compte une trentaine de salariés. L'ensemble des postes seront préservés, de quoi permettre à Rafaut d'étendre son activité et de capitaliser sur le savoir-faire de la PME.
Secapem développe ainsi des systèmes d'entraînement au tir pour les forces. Ses activités concernant les systèmes air-air, air-sol, sol-air, sol-sol et de scoring. Secapem conçoit des cibles d'entraînement, réalise des recherches en acoustique et en balistique, développe des solutions sur mesure pour les technologies sol-sol, intègre des solutions vidéo dans ses produits, ainsi que des modules radios et systèmes embarqués. Secapem réalise 62% de son chiffre d'affaires en France et les 38% restants à l'export, un bilan qui s'inscrit dans les objectifs de Rafaut. Bruno Berthet, président du groupe Rafaut, déclarait ainsi à l'AJD, en décembre dernier, vouloir positionner son ETI comme un équipier de référence à l'horizon 2025 et étendre son activité en Europe.
A noter néanmoins que l'activité de la filiale SDTS de Secapem n'est pas comprise dans ce rachat. « Elle devient, tout naturellement, un partenaire privilégié du groupe Rafaut pour accompagner la mise au point opérationnelle de nouveaux équipements de défense embarqués », souligne néanmoins Secapem. Cette filiale de la PME permet de « répondre aux besoins d'externalisation des prestations d'entraînement opérationnel des forces armées dans un contexte d'optimisation budgétaire et de rationalisation de l'exploitation des appareils de l'Etat », détaille Secapem. Reste désormais à savoir comme l'ensemble de ces activités sera articulé.
Radar. A travers cette opération de croissance externe, le groupe Rafaut intégrera donc également les activités de Lun'Tech, spécialisé dans le réflecteur de Lüneberg. Cette « lentille sphérique à variation progressive de permittivité trouve ses applications dans la réalisation de réflecteurs radars passifs ou d'antennes », précise la filiale. La mise en œuvre de cette technologie permet l'augmentation de la surface équivalente radar (SER) et facilite la détection de cibles. Secapem complète en précisant que Lun'Tech « propose des solutions complémentaires pour l'entraînement aux tirs guidés par radar ».
Stratégie de croissance. Bruno Berthet, président du groupe Rafaut, s'est félicité de cette opération de croissance externe : « Bénéficiant de plus de 60 ans d'un fort positionnement dans le secteur de l'aéronautique civile et de défense, l'ambition du groupe Rafaut est de devenir un équipementier aéronautique européen majeur dans les domaines civil et de défense ».
Bruno Berthet entend ainsi s'adapter aux évolutions du monde de la défense et s'adapter à l'essor des nouvelles technologies. Il y a deux ans le groupe s'est doté d'une nouvelle unité de production, afin d'entamer une transition vers une usine 4.0. Entreprise duale, Rafaut souhaite participer au développement du NGF, avion de chasse de nouvelle génération développé dans le cadre du programme SCAF. « Il existe un véritable enjeu au niveau de la mise en réseau », expliquait-il à l'AJD fin 2020. Dans le domaine militaire, Rafaut est notamment en charge de la gestion de l'interface entre les aéronefs de combat et les systèmes d'emport, une activité se traduisant par exemple par la conception de pylônes, d’éjecteurs ou encore de réservoirs pendulaires largables.
Avec l'objectif d'atteindre d'ici 2025 un chiffre d'affaires de 250 M€, l'entreprise Rafaut mise sur les projets innovants. Outre le militaire, le groupe poursuit également ses activités dans le domaine civil et s'intéresse notamment à l'hydrogène. « Nous comptons bien participer », révèle Bruno Berthet. Il complète : « Cette dualité est un véritable atout. Elle nous permet de moyenner les risques et d'être résistant face aux événements extérieurs ».
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 14 Jan 2021 - 18:07
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Air Fly System
14/01/2021 10:33 | Jean-Marc Tanguy
Défense : une innovation participative pour la pesée tactique
Pensé par des militaires des Forces Spéciales, fabriqué par un ancien des Forces spéciales, ce système de pesée de fret est incontournable dans les procédures de chargement des avions militaires.
Une solution pour les ops Pensé par des militaires des forces spéciales, fabriqué par un ancien des Forces spéciales, pour des escadrons de forces spéciales et conventionnelles, ce système est incontournable dans les procédures de chargement des avions de transport militaires, pour connaître la masse de fret, et respecter le centrage. Un sous-officier de l’escadron de transport 3/61 Poitou, mécanicien navigant, a développé une solution de pesée du fret, quand les aéronefs ne sont pas déployés dans une zone comportant des escales aéronautiques. Ce qui en opérations arrive souvent.
Air Fly System industrialise Désormais réserviste, il a poussé son concept avec un autre mecanav, et a transmis son projet à la mission innovation participative (MIP), le 19 avril 2017, qui a attribué 50.000 euros pour développer le projet. Et c’est la PME Air Fly System qui l’a industrialisé, sous la forme d’un prototype, désormais utilisé par les forces. Christophe Morcillo, son dirigeant, fut opérateur au commando parachutiste de l’air, puis membre de la cellule innovation prospective du Poitou. Il explique que ce système de pesée embarquée (SPE) a généré des besoins parmi les forces, notamment au Poitou et au Touraine (seul exploitant de l’A400M en France). Des prospects exports pointent aussi le bout du nez.
Qualifié sur Hercules C-130H et Airbus A400M Dès juin 2019, le SPE a été qualifié sur C-160, avant de s’envoler dans la foulée pour un déploiement en opérations. Il est désormais qualifié sur les C-130H et Airbus Atlas. Air Fly System est une société particulièrement agile : son dirigeant a participé au développement d’un drone aéro-largable, et s’illustre comme un incubateur de moutons à cinq pattes. Elle a notamment fabriqué des planchettes de navigation pour chuteurs opérationnels destinés aux forces spéciales. La société réalise aussi des essais en vol pour différents industriels, en utilisant un ULM. Malgré sa taille réduite, elle est référencée par la NSPA (centrale d’achat de l’OTAN) sous le NCAGE FAXR7, et le SPE, sous le NNO 6670-14-6000898.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 15 Jan 2021 - 17:32
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La production en série des Véhicules blindés multi-rôles léger Serval va pouvoir débuter
PAR LAURENT LAGNEAU · 15 JANVIER 2021
En février 2018, la ministre des Armées, Florence Parly, confirmait que le contrat relatif aux Véhicules blindés multi-rôles légers [VBMR-L] avait été attribué à Nexter Systems, associé à l’entreprise limougeaude Texelis, spécialiste des chaînes de transmission, ponts et réducteurs pour les blindés légers « à fortes contraintes de mobilité et de capacité de franchissement. »
Le contrat prévoyait le développement, la réalisation et le soutien du VBMR-L, appelé depuis « Serval ». Selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, 489 exemplaires devront avoir été livrés à l’armée de Terre d’ici 2025, sur un total de 978. Et le coût unitaire de ce blindé était alors estimé entre 500.000 et 700.000 euros.
En octobre 2019, le ministère des Armées s’était félicité des essais prometteurs réalisés avec un des prototypes du Serval.
« Ces essais ont été effectués sur différents types de terrain afin de tester toutes les conditions de déplacement : pistes à rides, à bosses, sablonneuses, rocailleuses, pistes de sous-bois, pistes à char. Le prototype s’est montré adapté à toutes ces situations et laisse présager de très bonnes capacités de mobilité », avait-il affirmé.
Et les essais conduits en 2020 devaient permettre de « caractériser » l’usure du Serval, via des des tests de vieillissement accéléré, devant correspondre à plusieurs années d’utilisation.
Visiblement, et même si le processus de qualification du Serval se poursuit avec une dizaine de prototypes, ces derniers ont été concluants.
En effet, ce 15 janvier, le groupement mementané d’entreprises VMBR-L constitué par Nexter et Telexelis a indiqué que la Direction générale de l’armement [DGA] lui avait notifié les premières tranches de production du marché « Serval », soit 364 blindés. « Cette notification prévoit la livraison en 2022 des 12 premiers véhicules de série au cours du premier semestre, puis 96 autres au second semestre », précise-t-il.
Blindé 4×4 de 15 tonnes environ pouvant transporter jusqu’à dix combattants, le Serval viendra en complément du VBMR « Griffon » et de l’Engin blindé de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar. Évidemment, il sera doté des équipements communs à ces véhicules, à commencer par la vétronique et le SICS, le Système d’information SCORPION, qui permettra le combat collaboratif. En outre, il disposera d’un tourelleau téléopéré depuis l’habitacle et de détecteurs de menaces.
Selon le communiqué de Nexter et de Texelis, trois versions principales du VBMR-L ont été développées à ce jour : patrouille, renseignement et relais de communications. Elles se déclineront en d’autres variantes. « Destiné à intervenir en zone de contact, le SERVAL allie souplesse, mobilité stratégique et emport de charge utile », soulignent les industriels.
Par ailleurs, ces derniers gardent un oeil sur le renouvellement des blindés de la Gendarmerie nationale, pour lequel un appel à candidatures pour fournir jusqu'à 90 véhicules a été lancé par le ministère de l’Intérieur en décembre.
« Dans le cadre d’une procédure lancée par la gendarmerie pour renouveler son parc de véhicules blindés, le GME propose sur la base Serval un système intégrant une solution de protection motorisée capable d’intervenir en métropole ainsi qu’en outre-mer », indique le communiqué.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 19 Jan 2021 - 18:03
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Nexter annonce le succès des premiers tirs « pilotés » de l’obus de 155 mm « Katana » par un CAESAr
PAR LAURENT LAGNEAU · 19 JANVIER 2021
Le retour d’expérience [RETEX] des actions conduites contre l’État islamique [EI ou Daesh] en Irak par le détachement française d’artillerie Wagram, doté de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] a mis en évidence la nécessité de disposer d’obus guidés, afin notamment de pouvoir effectuer des tirs de contre-batterie avec une meilleure précision. En outre, de telles munitions permettent de réduire l’empreinte logistique et d’économiser le potentiel des canons.
Ainsi, durant les premiers jours de l’opération visant à reprendre Mossoul, en octobre 2016, Daesh avait été capable de tirer jusqu’à 250 coups par jour avec des pièces d’artillerie récupérées dans les arsenaux irakiens et syriens, des mortiers de conception artisanale et des canons montés sur des véhicules. Aussi, faute de disposer de munitions guidées, les tirs de contre-batterie ont-ils été effectués par les forces américaines.
« C’est un enseignement majeur et ça nous rapelle que nous avons le devoir d’entretenir notre capacité de contre-batterie, que nous avons, comme les Américains. Si ce n’est qu’il nous manque des munitions de précision », avait expliqué colonel Olivier Coquet, alors chef de corps du 11e Régiment d’Artillerie de Marine [RAMa], à l’époque.
Et même si le CAESAr ne manque cependant pas de précision, « nous nous considérons comme une artillerie pratiquant des feux classiques alors que les Américains ont une artillerie de précision que nous n’avons pas aujourd’hui. C’est en cours de développement mais ce sont des munitions que nous attendons impatiemment », avait ajouté l’officier, lors d’une conférence donnée en 2018.
De telles munitions sont en cours de développement, comme l’obus Katana, de Nexter. En juillet, les essais de cette munitions, réalisés à la soufflerie S3MA de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA], avaient permis d’affiner les modèles numériques, de valider sa fonction de guidage et son comportement balistique en testant différentes configurations « dans l’ensemble de vol envisagé. »
Il restait donc à passer à la phase suivante, c’est à dire à des « tirs pilotés ». Ce qui a été fait le mois dernier en Suède, fait savoir Nexter, via un communiqué publié ce 19 janvier.
« La munition intelligente d’artillerie KATANA a démontré avec succès sa capacité de pilotage en vol à l’occasion d’une campagne d’essais qui s’est déroulée en Suède du 7 au 11 décembre 2020. Cette réussite marque le franchissement d’un jalon décisif « , indique en effet le groupe français. « Ces tirs d’essais, réalisés depuis un canon de 155mm CAESAR sur affût, ont confirmé la manœuvrabilité de la munition. Le CAS [Canard Actuation System}, autrement dit l’ensemble des gouvernes de contrôle, s’est déployé conformément aux simulations », poursuit-il.
Ce qui fait que l’obus Katana a pu « être tiré selon une trajectoire permettant d’augmenter la portée du tir par rapport à une trajectoire purement balistique. »
Pour rappel, le guidage de l’obus est assuré par une hybridation entre un récepteur de signaux de géolocalisation par satellite et une unité de mesures inertielles. « La précision métrique sera ultérieurement accessible par l’ajout d’un écartomètre semi-actif laser optionnel », explique Nexter. En outre, le Katana est doté d’une fusée multi-mode programmable « pour fonctionner en proximétrie, à l’impact, ou avec un retard permettant la pénétration de la tête militaire ». Enfin, cette munition va accroître la portée du CAESAr à 60 km.
Cette campagne d’essais a donc permis de confirmer la « maîtrise de ce dispositif de pilotage de la trajectoire de l’obus, dans les conditions physiques extrêmes du tir d’artillerie de 155mm. »
« Nous sommes très fiers d’avoir tenu nos ambitieux objectifs calendaires et financiers concernant le développement de KATANA. Nous envisageons l’avenir avec confiance et continuons de fournir des efforts exceptionnels pour que cette munition de 155mm – qui sera souveraine, intelligente et très précise – puisse être commercialisée dès 2023 », a commenté Dominique Guillet, directeur des Munitions du groupe Nexter.
La prochaine étape consistera conduire une autre campagne d’essais, portant cette fois sur les « tirs guidés-pilotés sur coordonnées ». Elle doit avoir lieu dans le courant de l’année 2021.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 20 Jan 2021 - 18:17
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Thales fournira les radars 4D AESA des futurs chasseurs de mines des forces navales belges et néerlandaises
PAR LAURENT LAGNEAU · 20 JANVIER 2021
En mars 2019, un consortium emmené par Naval Group et ECA Robotics remportait un appel d’offres qui, lancé trois ans plus tôt par la Belgique, visait à remplacer les chasseurs de mine tripartites [CMT], en service depuis plus de trente ans au sein des forces navales belges et néerlandaises.
« La future capacité utilisera des systèmes non habités en surface, au-dessus du niveau de l’eau et sous l’eau afin de détecter puis neutraliser des mines. Grâce à cette nouvelle méthode de travail, le vaisseau-mère et son personnel pourront rester hors du champ de mines car seuls les drones y seront actifs », avait expliqué le ministère belge de la Défense, à l’époque.
Dans le détail, il s’agit de fournir, entre 2023 et 2030, 12 bateaux-mères [6 par pays] devant mettre en oeuvre des systèmes robotisés, dont des drones de surface avec sonar remorqué, des drones aériens et des robots téléopérés.
Ce marché était également convoité par le néerlandais Damen, allié à l’allemand Atlas Elektronik et à Imtech België, ainsi que par Thales, associé aux Chantiers navals de l’Atlantique, au chantier belge et à Socarenam au sein du consortium Sea Naval Solutions.
Déjà actionnaire de Naval Group à hauteur de 35%, Thales sera impliqué dans ce programme étant donné qu’il a été choisi pour fournir à chacun des 12 futurs chasseurs de mines le système NS50, c’est à dire son radar compact multimission 4D AESA [Antenne active à balayage électronique].
« Le radar NS50 permettra à cette catégorie de navires de bénéficier, pour la première fois, de capacités complètes d’auto-défense contre tous types de menaces aériennes et de surface. Choix stratégique pour les navires de faible à moyen tonnage, le NS50 offre des fonctionnalités associées de surveillance air/surface et de conduite de tir », explique Thales, dans un communiqué publié ce 20 janvier.
En effet, le NS50 associe des capacités de surveillance et de surface à une conduite de tir associées aux missiles et aux canons.
Compact, évolutif et conçu selon une architecture modulaire, le NS50 est également le « plus abordable » sur le marché, offrant des « performances supérieures en termes de détection, de suivi et de classification des menaces aériennes et de surface ». Il permet une acquisition rapide des cibles avec des « systèmes missiles surface-air à courte portée de type ‘Fire and Forget’ [tire et oublie, ndlr], et des capacités de conduite de tir pour l’artillerie embarquée permettant de contrer les objectifs de surface », fait valoir Thales, pour qui son radar assure une « défense efficace contre les drones, les objets volant à très basse altitude et à faible vitesse, les objectifs de surface. »
« Les marines sont aujourd’hui confrontées à des menaces simultanées compactes, agiles et rapides qui s’avèrent beaucoup plus complexes à prendre en compte », explique Serge Adrian, directeur des activités radar de surface chez Thales. Aussi, le NS50 « change totalement la donne en permettant une surveillance multimission air et surface, et en offrant des capacités de conduite de tir pour les navires de combat, les navires de guerre des mines, les OPA et diverses autres plateformes », a-t-il résumé.
Pour rappel, avec ECA Group comme sous-traitant principal, Thales tient un rôle majeur dans le programme d’armement « Système de lutte anti-mines futur » [SLAM-F], qui vise à renouveler les capacités de la Marine nationale dans ce domaine.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 26 Jan 2021 - 17:18
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MC2 Technologies
26/01/2021 09:22 | BOQUET Justine
MC2 Technologies met au point un drone brouilleur
Alors que les technologies de lutte anti-drones continuent de se développer et qu'aucun système ne permet à l'heure actuelle de faire face à l'ensemble du spectre de menaces, MC2 Technolgies a capitalisé sur son savoir-faire dans le domaine du brouillage afin de mettre au point un drone brouilleur.
Module de brouillage. La société française MC2 Technologies, en partenariat avec BP SolutionS, a développé et présenté la solution FlyJam. Un système innovant puisque s'agissant d'un drone brouilleur. On connaissait déjà bien les drones intercepteurs, mais plus souvent équipés d'un lance-filet. L'approche de deux sociétés semble ainsi apporter une nouvelle pierre à l'édifice de lutte anti-drones. Capitalisant sur son savoir-faire, MC2 Technologies a développé la charge utile du drone, donc le module de brouillage. L'aéronef a pour sa part été conçu par BP SolutionS. « Le drone et le brouilleur ont spécifiquement été conçus afin de pouvoir fonctionner ensemble, c'est-à-dire sans aucune interférence entre les deux systèmes », ajoute MC2 Technologies.
Mobilité. Si MC2 Technologies a jusqu'à présent concentré son activité sur les fusils brouilleurs, le développement du système FlyJam permet de s'affranchir de contraintes bien réelles en environnement opérationnel. Il dégage d'une part l'utilisateur du poids du fusil, mais permet surtout d'obtenir des informations visuelles au-delà du champ de vision, puisque disposant d'une portée de 5 km. Il permet ainsi de s’astreindre des distances et de mener une mission d'interception sans exposer directement les forces. « FlyJam dispose de la capacité à s'affranchir des obstacles et d'aller porter le brouillage dans des zones masquées en environnement urbain par exemple. Il permet également de conférer une bulle de protection à un groupe de fantassins en déplacement, qui bénéficiera d'une protection contre la menace omnidirectionnelle venue du ciel, incarnée par les drones hostiles », complète MC2 Technologies.
Caractéristiques. Capable d'évoluer à une vitesse de 70 km/h, le système FlyJam résiste à des vents pouvant atteindre jusqu'à 60 km/h. Le brouilleur opère sur trois fréquences (2,4 GHz ; 5,8 GHz et GNSS). Il a été conçu pour pouvoir être déployé en environnement urbain et ainsi ne produit pas d'interférences « avec les fréquences voisines », explique MC2 Technologies. Par ailleurs FlyJam ne produit pas du brouillage en continu, cette fonctionnalité pouvant ainsi être activée et désactivée depuis la télécommande de pilotage. Dans un contexte de risques cybers, FlyJam a été « équipé d'un système de réduction des risques de piraterie de dernière génération », ajoute MC2. Enfin, afin d'accroître les performances du drone, celui-ci peut également intégrer des charges utiles additionnelles, en fonction des besoins de l'opérateur. Le drone peut ainsi emporter 12 kilos de charge utile et dispose d'une possibilité de largage de charges. « FlyJam ouvre la voie à l'emport de charges utiles spécifiques qui contribueront demain à façonner le champ de bataille, permettront d'accroître la sécurité des infrastructures sensibles, mais également des combattants envoyés sur le terrain », conclut MC2 Technologies. Doté d'une autonomie d'une heure, le système FlyJam serait efficace contre 95% des drones commerciaux, une proportion correspond aux drones du marché évoluant sur les bandes de fréquence pouvant être brouillées par le système. FlyJam est également efficace contre les essaims de drones. Tous les drones pénétrant le cône de brouillage émis par le système pourront ainsi être neutralisés.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 27 Jan 2021 - 17:47
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MBDA
27/01/2021 10:38 | La rédaction
MBDA : missile MMP tiré d'une tourelle téléopérée
MBDA a procédé au premier tir d’un missile MMP depuis une tourelle téléopérée, montée sur un véhicule terrestre de type 4x4.
Une cible à 3 500 m de distance MBDA poursuit la campagne de démonstration des différentes capacités d'emploi de son missile MMP. Cette fois, il s'agissait de démontrer la facilité d'intégration du MMP sur une tourelle légère. "Cette démonstration constituait le troisième scénario de la campagne de tir MMP, réalisé avec le soutien de l’armée de Terre et de la Direction générale de l’armement (DGA), sur le camp militaire de Canjuers dans le sud de la France", indique MBDA qui poursuit : "ce tir a consisté à engager une cible représentant un véhicule blindé, se trouvant à environ 3500 mètres de distance, en mode ‘tire et oublie’. Le tir s’est terminé par un impact direct sur la cible, confirmant l’excellence de la précision de pointage et d’accrochage d’une cible à longue portée à partir d’une tourelle, ainsi que la qualité et la robustesse de la chaine de guidage".
Travaux sur la tourelle IMPACT Ce tir vient compléter les travaux de développement de la tourelle IMPACT menés par MBDA pour l’équipement des véhicules blindés légers. "Son architecture modulaire reprend les équipements d’intégration développés par MBDA pour répondre aux attentes des différents partenaires industriels, désireux de doter leurs tourelles des pleines capacités militaires du MMP, aujourd’hui la référence du marché", souligne le missilier européen. L’architecture de la tourelle repose également sur un cœur commun avec la tourelle Mistral ATLAS RC, avec laquelle elle partage 80% d’éléments communs. "Le développement d'une famille de tourelles simplifie les activités d'intégration, de soutien et de formation chez nos clients", souligne Francis Bordachar, conseiller opérationnel chez MBDA. Quand la construction aéronautique civile inspire un missilier
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 28 Jan 2021 - 20:37
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Les Chantiers de l’Atlantique resteront dans le giron de l’État pour le moment
PAR LAURENT LAGNEAU · 28 JANVIER 2021
Tout ça pour ça! Cela fait maintenant de quatre ans qu’il est question d’une reprise des Chantiers de l’Atlantique [ex-STX France] par le constructeur naval italien Fincantieri. Et d’établir ainsi une sorte d' »Airbus de la mer ». Et, après maints rebondissements, cette opération vient d’être définitivement abandonnée. L’annonce en a été faite via un communiqué publié conjointement par les gouvernements français et italien, le 27 janvier.
« La France et l’Italie prennent acte du fait que le contexte économique actuel ne permet pas de poursuivre le rapprochement envisagé entre les Chantiers de l’Atlantique et Fincantieri », est-il affirmé dans ce communiqué, publié à l’issue d’un entretien ayant réuni les ministres de l’Économie français et italien, à savoir Bruno Le Maire et Stefano Patuanelli, ainsi que la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager.
Cela étant, les deux pays resteront « pleinement engagés pour approfondir leur coopération dans le secteur maritime et de la construction navale », notamment avec la co-entreprise Naviris, détenue à parts égales par Naval Group et Fincantieri.
Pour rappel, quand l’actionnaire sud-coréen des Chantiers de l’Atlantique fit faillit, en 2017, le gouvernement français trouva un accord pour assurer la poursuite des activités de l’entreprise. Ainsi, Fincantieri devait prendre 48% du capital, le tour de table étant complété par l’État français [33%, avec un droit de veto], Naval Group [12%] et la Fundazione CR Trieste.
L’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée changea la donne. Craignant que la proximité de Fincantieri avec le chinois CSSC dans le secteur des navires de croisière allait se traduire par une perte du savoir-faire des Chantiers de l’Atlantique [une crainte partagée par les syndicats et les élus locaux, ndlr], le projet d’accord fut revu et corrigé. Un nouveau compromis fut trouvé en septembre 2017, avec, à la clé, un accord de coopération dans le naval militaire.
Dans le détail, l’industriel italien devait détenir 50% des parts pendant 12 ans, le 1% manquant pour s’assurer de la majorité lui étant prêté par l’État français, qui, en cas de manquement aux engagements pris par Fincantieri, s’était réservé le droit de le conserver.
Ce dossier ne pouvait qu’être suivi de très près par le ministère des Armées [et la Marine nationale] étant donné que les Chantiers de l’Atlantique sont les seuls, en France, à disposer des infrastructures capables d’accueillir des coques aussi imposantes que peut l’être celle d’un porte-avions. Ce qui fait que le gouvernement français a laissé le sentiment qu’il n’était pas pressé de voir la reprise des Chantiers de l’Atlantique se concrétiser…
En effet, il se joignit avec son homologue allemand pour saisir la Commission européenne sur le projet de reprise porté par Fincantieri. Projet vu d’un mauvais oeil à Berlin dans la mesure où il était susceptible de faire de l’ombre au groupe Meyer Werft, l’un des trois constructeurs européens de navires de croisière. Évidemment, cette attitude me manqua pas de susciter de l’incompréhension à Rome.
Pour les besoins de son enquête, la Commission européenne exigea de Fincanteri des informations sur ses intentions, afin de pouvoir évaluer les conséquences de la reprise des Chantiers de l’Atlantique sur la concurrence. Alors que le délai pour finaliser ce rachat avait été fixé au 31 décembre 2020, puis au 31 janvier 2021, l’industriel italien ne répondit pas aux sollicitations de l’exécutif européen. Était-ce un moyen de sortir de cette affaire en sauvant les apparences?
« Afin de permettre aux deux entreprises de se concentrer sur leur stratégie de sortie de crise et sur de nouveaux projets, la France et l’Italie ont tiré les conclusions de l’absence de décision de la Commission européenne et du contexte économique et sanitaire », indique le communiqué conjoint.
En outre, soutient le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, « l’État français reste l’actionnaire principal des Chantiers de l’Atlantique et soutiendra l’entreprise aussi longtemps que la crise durera. »
Pour rappel, et dans l’attente de la concrétisation de leur reprise par Fincantiera, les Chantiers de l’Atlantique ont été nationalisés, l’État disposant actuellement de 84,3% des parts, le reste étant partagé entre Naval Group [11,7%], les salariés [2,4%] et des entreprises locales [1,6%]. Et la question d’un autre repreneur ne se pose pas pour le moment. Du moins, il n’y a pas d’urgence.
« Attendons que la poussière retombe et voyons quelles marques d’intérêt sont confirmées. Les chantiers ont tous les moyens pour se développer, sont soutenus par l’Etat actionnaire, et ont un bon carnet de commandes », fait-on valoir à Bercy.
Effectivement, le chantier naval de Saint-Nazaire a dix paquebots à livrer dans les cinq à venir, auxquels s’ajoute, pour la Marine nationale, la construction de quatre Bâtiments ravitailleurs de forces [BRF] de 31.000 tonnes du programme FLOTLOG d’ici 2030 ainsi que celle, à venir, du porte-avions de nouvelle génération [PA NG].
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Lun 1 Fév 2021 - 20:13
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Man Machine Teaming
01/02/2021 11:03 | BOQUET Justine
Des start-up innovantes embarquent au sein du programme BLAST
Porté par Starburst, l'ONERA, l'Ecole Polytechnique, la SATT Paris Saclay et BPI France, le programme d'accélération BLAST vise à soutenir des entreprises innovantes dans le domaine aérospatial.
Soutenir l'industrie française. Initié en novembre dernier et lancé en janvier, le programme d'accélération BLAST, qui regroupe 4 partenaires majeurs ainsi que la BPI, vise à soutenir les jeunes entreprises innovantes du domaine ASD (aéronautique, spatial et défense). L'émergence de ce programme, qui regroupe ainsi pour le moment Starburst, l'ONERA, l'Ecole Polytechnique et la SATT de Paris Saclay, entend accompagner l'émergence des solutions et entreprises de deep tech, en capitalisant sur les ambitions des plans de relance qui disposent d'un volet important sur l'innovation, nous confie ainsi Sandra Budimir, cofondatrice et directrice de Starburst Europe, dans le cadre d'une rencontre organisée par l'AJD le 26 janvier. Alors qu'elle rappelle l'existence de projets majeurs au niveau du Ministère des Armées, à l'instar du SCAF, qui se caractérisent par le long terme, Sandra Budimir ajoute que « BLAST pourra servir de point de rassemblement des projets aérospatiaux français et aider les acteurs à gérer leurs échelles de temps ». Car en effet, si des technologies émergent dès à présent pouvant venir alimenter ces projets de grande envergure, il convient également d'accompagner les start-up qui les développent afin qu'elle puisse maturer, le temps de pouvoir officiellement monter à bord de ces programmes.
Objectif 2021. 2021 sera donc l'année de lancement de BLAST, qui entend parvenir à sélectionner une vingtaine de projets innovants, suite à un appel à projets qui devrait être émis en mars prochain. En parallèle, 10 start-up seront sélectionnées et « viendront se faire accélérer sur un programme de 13 semaines », complète Sandra Budimir. Ces entreprises seront accompagnées par les différents partenaires de BLAST, dont l'ONERA, qui coopère d'ores et déjà avec quelques start-up françaises. L'ONERA peut ainsi leur faire bénéficier des moyens d'essais existant au sein des différents sites et les « accompagner pour valider des concepts et certifier des performances », détaille Nicolas Guerineau, directeur de la valorisation et de la propriété intellectuelle de l'ONERA. Il explique par ailleurs qu'au sein de l'ONERA, une ambition d'accompagner plus fortement les start-up innovantes a émergé depuis 2019. « Il existe un changement de dimension avec les start-up, que l'on peut accompagner avec du mentoring scientifique notamment », complète Nicolas Guerineau, qui précise que les axes de recherche privilégiés par l'ONERA dans ce cadre sont les capteurs et la propulsion distribuée.
L'IA au service de la défense. Parmi les start-up identifiées comme pouvant rejoindre le programme BLAST, il existe notamment Delfox. Cette jeune pousse créée en 2018, est spécialisée dans l'intelligence artificielle et dans l'étude des algorithmes. Delfox a notamment participé au programme MMT (man machine teaming), pour lequel l'entreprise un décroché un contrat sur 18 mois. Delfox a développé son expertise en s'appuyant sur des systèmes de drone et à, dans ce cadre, collaborer avec Dassault, sur la thématique de la gestion de mission. L'ambition est ainsi de pouvoir développer un couple drone-chasseur permettant d'automatiser certaines tâches et ainsi d'alléger la charge mentale du pilote. Une démonstration en vol a eu lieu en décembre dernier au camp de Souge. Delfox a par ailleurs candidaté à nouveau en 2020 afin de participer à un volet du programme concentré sur l'explicabilité des réseaux de neurones. « Nous avons alors pu intéresser de nouveaux acteurs, tels que Thales et Naval Group, avec lesquels nous travaillons et discutions », confie Alice Memang, cofondatrice et COO de Delfox.
Avec l'ensemble de ses participations, Delfox entend bien apporter sa pierre à l'édifice du programme SCAF. Et c'est bien là que BLAST prend tout son sens, alors que l'entreprise doit maturer avant de pouvoir participer aux travaux de développement
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 2 Fév 2021 - 20:57
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La France aurait elle intérêt à lancer un projet de nouveau char sans attendre le MGCS?
PAR LAURENT LAGNEAU · 2 FÉVRIER 2021
Au regard de l’évolution de la situation internationale, la Revue stratégique actualisée, publiée le mois dernier, affirme que les « armées françaises devront […] retrouver progressivement une masse critique suffisante, en effectifs et en équipements pour, à la fois, imposer des rapports de force favorables, durer en compensant une attrition potentiellement élevée et s’engager sur plusieurs théâtres. »
Évidemment, tout dépendra de la nature des engagements dans lesquels les armées françaises pourraient être engagées. En tout cas, pour ce qui concerne l’Arme blindée cavalerie [ABC], prendre de la masse signifie qu’il faudrait aller au-delà des 222 chars Leclerc actuellement en dotation.
Il fut un temps où le char lourd semblait condamné sur l’autel des économies budgétaires, certains allant jusqu’à dire qu’il n’était plus qu’un vestige de la Guerre froide. Donc inutile.
La réalité, comme toujours, a démenti ce type d’affirmation… Si l’on considère les conflits les plus récents, on s’aperçoit que le char est toujours de la partie, que ce soit au Yémen, dans le Donbass [Ukraine] ou plus récemment au Haut-Karabakh, où il a été le fer de lance de l’offensive lancée par l’Azerbaïdjan.
« Au moins autant que l’acquisition de drones armés [par l’Azerbaïdjan], c’était l’acquisition ces dernières années de cent chars russes T-90, avec une option pour cent autres, qui auraient dû inquiéter le commandement arménien. Ils sont venus s’ajouter à un parc déjà conséquent de 95 T-55 peu utilisés, mais surtout de 470 T-72 dont certains modernisés avec l’aide israélienne. Même en ne considérant que les engins les plus modernes, c’est un arsenal considérable pour un pays de cette importance », note ainsi le colonel Michel Goya, dans une étude de ce conflit.
Quoi qu’il en soit, et pour le moment, hormis l’Engin blindé de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar, qui remplacera les AMX-10RC, l’ABC devra patienter pour remplacer ses 222 Leclerc [par ailleurs en attente d’être « revalorisés »] par le MGCS [Main Groud Combat System], c’est à dire le système de combat terrestre centré autour d’un char de combat franco-allemand. Cette capacité doit être prête à l’horizon 2035. Et en une petite quinzaine d’années, il peut se passer beaucoup de choses…
Cela étant, en 2018, KNDS, la co-entreprise formée par Krauss-Maffei Wegmann [KMW] et Nexter Systems, a présenté l’Euro Main Battle Tank [EMBT], un premier char franco-allemand reprenant le châssis d’un Leopard et la tourelle d’un Leclerc.
« Composé de technologies éprouvées, le EMBT est une réponse à court-terme au besoin opérationnel du marché en matière de chars de combat de haute intensité. En assemblant un châssis, certifié MLC70, et une tourelle légère opérée par seulement 2 membres d’équipage au lieu de 3, le EMBT rassemble le meilleur en matière de char de combat, avec un potentiel de croissance exceptionnel [environ 6t] qui permet d’intégrer de nombreuses évolutions », avait expliqué Nexter, lors du salon EuroSatory.
Les travaux sur ce char de combat, qui vise avant tout l’exportation, se poursuivent. Selon le magazine European Security & Defence, ce projet a évolué [il s’appelle désormais « Enhanced Main Battle Tank » E-MBT] et il est question qu’un prototype, basé sur un nouveau concept, soit présenté lors de la prochaine édition d’EuroSatory, en 2022. A priori, la tourelle du Leclerc n’étant plus fabriquée en l’état, son développement exigerait un effort de recherche et développement [R&D].
Cependant, si l’EMBT vise l’exportation tout en offrant une transition vers le MGCS, KMW peut miser sur le Leopard 2A7, la dernière version du Leopard… Un point qu’a d’ailleurs soulevé Marc Chassillan, spécialiste reconnu français des blindés, dans le dernier numéro du magazine Raids.
« KMW n’est pas pressé de promouvoir l’EMBT puisque son principal concurrent n’est autre que le produit-maison, soit le Leopard 2A7 qu’il ne partage aucunement avec Nexter », a en effet écrit M. Chassillan, observant que certains voient, « non sans raison », le « grignotage à bas bruit » du groupe français. Et de craindre ainsi la « mort d’une histoire française des chars démarrée en 1915 alors que la BITD [base industrielle et technologique de défense] nationale dispose de toutes les technologies pour faire un char de A à Z. »
Aussi, M. Chassillan plaide pour le « char employable », un concept qu’il défend depuis maintenant plusieurs années. En clair, il s’agirait de faire simple, en privilégiant l’endurance et la robustesse et en ne cédant pas trop à la tentation d’ajouter de plus en plus de capacités à des chars qui s’alourdissent sans cesse, comme l’Abrams américain.
« Il semblerait en effet que le char Abrams M1A2SEPV3 dans sa configuration actuelle, soit déjà trop lourd pour pouvoir emprunter certains itinéraires routiers et ferroviaires mais aussi utiliser certains équipements comme les moyens de franchissement mais aussi les chars dépanneurs M88 Hercules », rappelle ainsi le blog spécialisé Blablachars.
Pour M. Chassillan, on peut toujours évoquer les apports de l’intelligence artificielle, du big data et du combat en réseau, il n’en restera toujours pas moins qu’un char « n’est rien sans pièces de haute mécanique comme des chenilles, une suspension, un canon et un groupe moto-propulseur » [GMP]. Ce qui est encore à la portée de BITD française.
« 100% français, construit avec des composants et des sous-ensemble disponibles dès aujourd’hui sur les ‘étagères’ des industriels, le char employable […] pourrait rouler dès 2022 si on appuyait sur le bouton au premier trimestre 2021 », estime Marc Chassillan, qui parle d’un engin de 45 tonnes, pas moins armés que ceux actuellement en service mais surtout plus mobile avec un rapport de 28,5 chevaux/tonne.
Dans le détail, ce char serait conçu autour d’un GMP fourni par Scania/Renk France [ex-Société d’Equipements Systèmes et Mécaniques] de 1.300 chevaux et de plusieurs composanrs empruntés au Leclerc. Quant à l’optronique, elle serait issue du programme SCORPION.
Il y aurait au moins trois avantages à lancer un tel projet. Un premier serait de maintenir les savoir-faire de l’industrie française. Puis cela permettrait d’avoir un char à proposer à l’exportation [et donc de concurrencer l’EMBT…], sachant que, pour certaines forces terrestres, la modernisation de leur arme blindée n’attendra pas 2035. Enfin, dans le cas d’une remontée en puissance rapide de l’armée de Terre française, une solution serait ainsi disponible rapidement, qui plus est à un coût maîtrisé. Ce serait, insisté Marc Chassillan, un « ‘Sherman’ pour créer de la masse, mais sans céder sur les performances. »
messages : 4177 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 7 Fév 2021 - 22:32
Avec Macron les français vont se faire démonter par les allemands, triste sort pour un de nos grands alliés malheureusement. C'est bien dommage l'article est payant. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/allemagne-la-tentation-du-hold-up-du-siecle-sur-le-scaf-877058.html Allemagne, la tentation du hold-up du siècle sur le SCAF L'Allemagne met une pression maximale sur les industriels français pour qu'ils fassent des concessions sur le programme SCAF. Une partie de bras de fer qui va se jouer dans les quinze prochains jours.
Fox-One aime ce message
romh General de Division
messages : 4177 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 11 Fév 2021 - 22:19
Le feuilleton continue, Macron va surement cracker c'est sur que le pauvre a un grand faible pour les mamies FUTUR AVION DE COMBAT: TENSIONS AVEC L'ALLEMAGNE QUI DEMANDE L'ACCÈS AUX TECHNOLOGIES DE DASSAULT
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 16 Fév 2021 - 18:55
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 17 Fév 2021 - 20:37
Citation :
Naval Group signe un accord avec le CNRS pour doper l’innovation en matière de construction navale
PAR LAURENT LAGNEAU · 17 FÉVRIER 2021
En 2016, Naval Group, qui s’appelait alors DCNS, avait conclu un partenariat avec l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA], ce qui pouvait sembler curieux au regard des domaines d’activité de l’un et de l’autre.
Cela étant, les recherches menées par l’ONERA n’intéressent pas seulement le secteur aérospatial. Récemment, il a ainsi été sollicité par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer au Service Hydrographique et Océaographique de la Marine nationale [SHOM] des de Gravimètres Interférométriques de Recherche à Atomes Froids Embarquables [GIRAFE]. Et, en 2019, il a renforcé sa coopération avec Naval Group dans le domaine de « l’autonomie décisionnelle contrôlée des drones navals. »
Mais, les technologies navales couvrant un grand nombre de disciplines, Naval Group et le Centre national de la recherche scientifique [CNRS] viennent de signer un accord afin de « mutualiser leur vivier de connaissances scientifiques » en matière de matériaux, d’interaction onde-matière, de mécanique des fluides ou encore d’énergie.
« Cet accord-cadre facilitera le développement de coopérations [contrat de thèses ou de contrat de recherche] entre les laboratoires du CNRS et les équipes de recherche de Naval Group. Ce partenariat public-privé permettra d’intensifier nos efforts de recherche pour nourrir l’innovation et répondre aux grands défis industriels du naval de défense », a expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg du constructeur naval.
Le CNRS y trouvera également son compte. Cet accord-cadre, d’une durée de quatre ans, constitue une « opportunité pour faire progresser nos connaissances dans des thématiques variées, de l’acoustique aux systèmes numériques, selon une démarche fortement pluridisciplinaire », a fait valoir Antoine Petit, son président. « Le CNRS a une longue tradition de collaboration de recherche avec les entreprises privées, qu’il importe d’intensifier pour permettre à notre économie de relever les défis scientifiques, technologiques, sociétaux et environnementaux qu’elle traverse », a-t-il ajouté.
Cet accord va donc permettre à Naval Group d’établir des coopérations « structurées » entre des centres de recherches avec lesquels il est en lien avec des laboratoires sous tutelle du CNRS.
Ainsi l’Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de Provence [IM2NP, CNRS/AMU] travaillera en lien avec le laboratoire LTISM dans le domaine du traitement de l’information sous-marine. De même que l’Institut de recherche Henri Dupuy de Lôm [IRDL, CNRS/ENSTA Bretagne/UBO/Univ. Bretagne-Sud] coopéra avec le laboratoire Gustave ZEDE sur le thème de l’intégrité en service des matériaux et des structures navales. Enfin, Le laboratoire SENI sera en relation avec le Laboratoire des sciences et techniques de l’information, de la communication et de la connaissance [Lab-STICC, CNRS/ENI Brest/ENSTA Bretagne/UBO/Univ. Bretagne-Sud/IMT Atlantique] pour les systèmes navals intelligent
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Dim 21 Fév 2021 - 17:41
Citation :
21.02.2021
SNLE de 3e génération: Naval Group en ordre de marche
Florence Parly, ministre des Armées, a formellement annoncé vendredi, à Val de Reuil (27) sur le centre d’expertise DGA Techniques hydrodynamiques de la Direction générale de l’armement, le lancement de la réalisation du programme de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de troisième génération (SNLE 3G) destiné à la Marine nationale.
La plupart des sites de Naval Group, l'équipementier naval français chargé de la construction de ces SNLE, seront mobilisés pour la réalisation de ce programme.
A Cherbourg sont menées les activités de conception, mobilisant plus de 300 collaborateurs de Naval Group, et les activités de construction, mobilisant plus de 2 000 employés. Concrètement, les équipes de Cherbourg construiront la plateforme (coque, structure, une partie des modules internes), intégreront les équipements et systèmes dans la plateforme, et mèneront à bien les mises en route et les essais des installations du sous-marin.
Le site de Nantes-Indret réalisera les composants principaux de la chaufferie ainsi que la construction des modules majeurs tels que le module appareil moteur et le module chaufferie nucléaire.
Le site d’Angoulême-Ruelle concevra et construira des équipements structurants du sous-marin : tubes lance-armes, mâts, système de manutention des armes…
Le site d’Ollioules sera le site référent en matière de systèmes d’information embarqués. Il conçoit et intègrera le système de combat et le système de conduite.
Le site de Bagneux pour sa part concentre diverses activités de management de programme.
Le site de Lorient contribuera à la conception du SNLE 3G, et réalisera les parties en composite.
Le site de Brest sera mis à contribution pour préparer l’accueil et le soutien du futur SNLE 3G, au cœur de la base de l’Ile Longue ainsi que ses essais sur le dispositif de mise à l’eau à Cherbourg
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mer 24 Fév 2021 - 18:16
jf16 General de Division
messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie de defense Française Jeu 25 Fév 2021 - 19:08
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LACROIX s’allie à Metravib Defence pour muscler le système d’autoprotection Galix AOS
22 février, 2021
Dans l’industrie comme ailleurs, l’union fait la force. Cette devise, les sociétés françaises LACROIX et Metravib Defence l’ont traduite en une nouvelle solution d’autoprotection développée conjointement et dévoilée à l’occasion du salon IDEX, organisé cette semaine aux Émirats arabes unis (EAU).
Cette solution, baptisée « Galix Automatic Obscurant System Acoustic & Navigation » (Galix AOS A&N), réunit le système d’autoprotection passive Galix AOS de LACROIX et une nouvelle unité de contrôle comprenant un système de localisation acoustique Pilar V de Metravib Defence (groupe ACOEM) et un nouvel interface de navigation. Retenu dans le cadre du programme Scorpion de l’armée de Terre, le Pilar V offre une capacité de détection à 360° des tirs d’armes de petit et moyen calibres, du fusil d’assaut aux canon de 30 mm et lance-roquettes.
En rapprochant deux fleurons de la filière terrestre, LACROIX renforce considérablement les capacités du Galix et contribue à offrir une meilleure survivabilité pour le véhicule et son équipage. Ce dernier dispose désormais d’une capacité de détection et de localisation instantanée des menaces qui, couplée avec le système d’autoprotection passive, permet de former et d’orienter idéalement l’écran de fumée. L’outil de navigation, enfin, va intégrer tous ces paramètres pour fournir une solution tactique au pilote présentée au travers d’indicateurs de vitesse et d’orientation.
In fine, Galix AOS A&N se révèle être un outil précieux d’aide à la décision capable de recommander la manœuvre la plus appropriée en tenant compte des règles d’engagement, des données de navigation et environnementales.
Le système Galix AOS A&N intégré au nouvel Ajban 445 Mk 2 de NIMR. Les lanceurs Galix sont offrent une capacité d’intervention à 360°, tandis que le Pilar V est installé sur tiers arrière du toit (Crédits : Lacroix)
Une nouveauté en appelant une autre, ce système innovant est présenté au complet sur le dernier-né de la gamme NIMR, le 4×4 Ajban 445 Mk 2. Une vitrine idéale et naturelle pour LACROIX, qui entretient un partenariat stratégique de longue date avec cet acteur local. L’entreprise française équipe aujourd’hui non seulement tous les véhicules produits par NIMR mais aussi l’ensemble des engins de combat des forces armées émiraties.
LACROIX dispose depuis longtemps d’une assise solide aux EAU, de par la relation entamée il y a une décennie avec NIMR mais aussi au travers de la coentreprise Emirates Defence Service créée en 2015 avec Emirates Defence Technology. Depuis, les deux partenaires ont signé plusieurs contrats pour la maintenance des solutions Lacroix ainsi que pour la fourniture de services de défense.
Pour LACROIX, IDEX est donc également synonyme de renforcement de l’offre de services à destination des armées de la région. La société toulousaine y expose pour la première fois à l’export son offre d’animation du champ de bataille. Entraperçu en octobre 2020 lors de la présentation des capacités de l’armée de Terre, ce nouveau service propose de renforcer le réalisme des scénarios d’entraînement en appuyant sur le bruit, la fumée, les odeurs, flashs de lumière et autres explosions simulées. Le tout doit contribuer à améliorer la formation des militaires en accentuant la perte de repères et le facteur stress lors des scénarios d’entraînement.
LACROIX propose de durcir les entraînements en appuyant sur le réalisme des outils de simulation, un raisonnement notamment mis en pratique lors de la PCAT 2020 (Crédits : LACROIX)
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 2 Mar 2021 - 21:16
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Arquus lance son Scarabee à l’export
26 février, 2021
Exit le prototype futuriste réservé à quelques happy few et uniquement sur sol français, le Scarabee d’Arquus est aujourd’hui une solution mature qui s’exposait pour la première fois à l’étranger lors du salon IDEX (Émirats arabes unis). Faute de débouché national immédiat, le dernier-né de la gamme tentera d’accrocher le marché export sur base de trois versions principales et d’une série de briques « maison ».
Développé depuis 2018 sur fonds propres, le Scarabee envisage d’ « équiper des unités légères, très mobiles avec les systèmes d’arme performants à leur disposition. Dès lors, ces unités bénéficieront d’un avantage tactique fourni par les dernières technologies : propulsion hybride, innovations dans les liaisons terrestres, cellule de survie, manœuvre à distance, ainsi qu’une réduction de la charge cognitive pour l’équipage », commente le PDG d’Arquus, Emmanuel Levacher, dans une revue que l’entreprise a consacré à l’engin.
Arquus visait alors en priorité le remplacement des VBL de l’armée de Terre au travers du programme de Véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE). Et tant pis si l’industriel a trop anticipé le sujet, potentiellement repoussé à la prochaine loi de programmation militaire, son Scarabee dispose désormais d’un argumentaire suffisamment solide que pour tenter sa chance à l’export, notamment auprès de clients moyen-orientaux exigeants.
Le Scarabee s’adresse non seulement au club d’utilisateurs VBL, à commencer par le Koweït et le Qatar, mais aussi à tout pays à la recherche d’une plateforme blindée de nouvelle génération. Bien qu’ayant validé les principales caractéristiques, Arquus se dit ouvert aux partenariats régionaux afin de finaliser l’industrialisation du véhicule.
Le Scarabee PATSAS/FS, l’un des trois usages suggérés par Arquus (Crédits : Arquus)
Pour brasser large en terme de besoin, Arquus suggère trois usages principaux auprès des clients potentiels : reconnaissance, PATSAS et sécurité/contre-terrorisme. La première conserve la configuration déjà avancée auparavant, à savoir un tourelleau téléopéré (TTOP) Hornet armé d’une mitrailleuse de 12,7 mm ou d’un canon de 30 mm, l’emport de trois ou quatre personnels et un véhicule in fine taillé pour l’agilité, la vitesse et la discrétion.
Ses batteries Li-ion haute capacité (12 KWh) offrent une puissance énergétique suffisante pour envisager l’intégration de sous-systèmes trop gourmands pour les véhicules blindés légers actuels, tels qu’un radar, une arme laser ou des systèmes de guerre électronique. Dès le salon SOFINS 2019, Arquus présentait un Scarabee équipé d’un radar léger multimission Giraffe 1X de Saab qui, une fois couplé au TTOP, lui confère une capacité de lutte-anti drones.
Dédiée aux forces spéciales, le Scarabee PATSAS apporte essentiellement un surplus de puissance de feu et de protection. En plus du TTOP Hornet, à présent doté de sa propre Business Unit, cette version embarque les missiles antichars de dernière génération. Selon Arquus, jusqu’à quatre missiles peuvent être installés en tourelle, complétés par des munitions supplémentaires entreposées dans l’espace de rangement. L’industriel propose en outre des systèmes d’autoprotection passif type Galix, un système d’alerte laser et un détecteur acoustique type Pilar V. « Optimisée pour les forces spéciales », cette configuration « soutiendra l’infanterie au travers des lignes ennemies ou harcèlera les convois adverses », explique Arquus.
Le Scarabee sécurité/CT (Crédits : Arquus)
Enfin, Arquus sort du seul cadre militaire pour proposer une version sécurité/contre-terrorisme, segment bien connu d’Arquus, qui fournit son Dagger (PVP) au RAID et son Sherpa au GIGN ainsi qu’à plusieurs forces de sécurité intérieure étrangères, en Inde et au Liban notamment. Les différences tiennent principalement en la réduction de l’armement, limité à un TTOP de calibre 12,7 mm, un équipage limité à trois personnels et l’intégration native du système de gestion du champ de bataille « maison » Battlenet. Intégrable sur n’importe quelle plateforme, celui-ci comprend notamment une vue tactique, le positionnement, la vision périmétrique grâce aux modules caméra PeriSight de Bertin Technologies et la cartographie 3D. La compacité du Scarabee (5,2 m x 2 m), son train arrière indépendant et sa capacité de franchissement sont autant d’atouts mis en avant pour des missions en milieu urbain ou autre environnement « fermé ».
À ces trois usages, Arquus ajoute deux modes opératoires innovants : furtif et robot. Avec le premier, les signatures acoustique, thermale, visuelle, etc. sont considérablement réduites. La motorisation hybride, par exemple, rend possible la bascule vers un mode 100% électrique, présenté pour la première fois en octobre 2020. Grâce sa machine électrique de 70 kW (100 ch), le Scarabee peut rouler une dizaine de kilomètres de manière silencieuse et en diminuant considérablement sa signature thermique. Dans le second, les fonctions de mobilité, feu et observation ne requièrent d’embarquer un équipage. Le Scarabee et ses fonctionnalités peuvent dès lors être manœuvrées à distance comme n’importe quel robot terrestre.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 6 Mar 2021 - 20:13
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. RapidFire + TITUS : Nexter s’attaque aux nouvelles menaces aériennes
3 mars, 2021
Toujours plus nombreux et plus efficaces, les drones armés et munitions rôdeuses représentent un défi majeur face auquel les forces armées semblent mal équipées. Nexter, conjointement avec Thales, propose d’y répondre par une application terrestre et mobile de la tourelle anti-aérienne RapidFire T40 AA. Une solution présentée pour la première fois la semaine dernière aux Émirats arabes unis, à l’occasion du salon IDEX.
Encore anecdotique il y a dix ans, le marché des robots, drones et autres munitions rôdeuses s’est développé de manière exponentielle pour représenter aujourd’hui près de 50% des technologies exposées durant le salon IDEX. Leur usage par les belligérants, étatiques ou non, va lui aussi croissant, conduisant de plus en plus d’armées à repenser leur parapluie anti-aérien.
Ce besoin pour de nouvelles solutions de protection, le groupe français l’adresse par une nouvelle adaptation terrestre de la tourelle RapidFire, montée pour l’occasion sur un châssis de TITUS. « Aujourd’hui, ce produit a tout son sens dans son application terrestre et nous avons plusieurs demandes de pays qui ont tiré les leçons du dernier conflit au Haut-Karabagh et ont identifié ce besoin », souligne Olivier Lequeux, directeur marketing tourelles chez Nexter.
Le “TITUS RapidFire” tel que présenté par Nexter durant le salon IDEX
Pour Nexter, le couplage avec le TITUS était un choix naturel. Depuis son apparition en 2013, ce blindé 6×6 a déjà séduit plusieurs clients, dont l’un dans la région du Golfe. Ceux-ci sont susceptibles de passer commande pour des lots complémentaires, quand d’autres, comme les EAU, expriment un intérêt croissant. « Montrer le RapidFire sur TITUS dans la région du Golfe a donc vraiment un intérêt », souligne Nexter, qui étoffe par là le caractère multi-missions de la plateforme.
Équipé du RapidFire, le TITUS permettra d’accompagner des convois ou de se déployer de façon temporaire pour protéger des sites sensibles, en apportant la mobilité et la protection de l’équipage. « Cette solution permet de donner immédiatement une capacité de défense sol-air très courte portée à un GTIA, voire d’engager des cibles en déplacement grâce à l’extrême stabilité du canon », estime Olivier Lequeux.
Cette aptitude à protéger les forces en mouvement est rendue possible par une tourelle RapidFire compacte et à la masse limitée. Ce choix du RapidFire, c’est aussi l’assurance pour l’utilisateur de disposer d’une munition dédiée, l’obus télescopé A3B. Celui-ci est conçu pour projeter un nuage de pellets vers la cible avec une portée maximale de 4 km. Bien qu’axé vers les menaces aériennes, le panachage de munitions autorise également à traiter des cibles terrestres. Bien que l’emploi du TITUS paraisse évident, cette tourelle « se monte sur n’importe quel véhicule 6×6 ».
Si la question de la maturité ne se pose plus pour le TITUS, le RapidFire est quant à lui en pleine phase de qualification suite au contrat remporté en décembre 2019 avec la France pour sa version navale. Son intégration sur véhicule terrestre est déjà en réflexion et pourra intervenir rapidement. Nexter capitalise pour cela sur l’expérience acquise depuis 2010 avec un châssis CAESAR et confirme travailler sur une version pick-up du TITUS. Selon Nexter, le volet détection sera couvert par un second TITUS adapté pour l’emport du radar 3D courte portée GM60 de Thales. Celui-ci offrira une capacité de détection en mouvement de petites cibles (drones, obus, roquettes) dans un rayon de 80 km
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Sam 6 Mar 2021 - 20:50
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Le Breton Lumibird lorgne sur l’activité laser du groupe Saab
5 mars, 2021
Le scénario est assez inhabituel dans le secteur défense : Lumibird, spécialiste français des technologies laser, est en passe de récupérer l’une des activités du géant suédois Saab. Ce projet d’acquisition doit contribuer à conforter la position du groupe breton sur le marché européen de la défense, souligne-t-il dans un communiqué publié mercredi.
Dans ce communiqué, Lumibird annonce la signature d’un accord en vue du rachat de l’activité de télémétrie laser de défense de Saab, implantée à Göteborg (sud de la Suède). Une division dont le chiffre d’affaires dépassait les 10 M€ l’an dernier et dont l’achat constitue « un premier pas vers une consolidation du marché européen des lasers et télémètres de défense », souligne l’entreprise de Lannion.
Cette activité, Lumibird la connaît de longue date, étant lui-même fournisseur de composants clés depuis plus de 15 ans. Saab produit des lasers destinés aux applications militaires depuis les années 1960. Au fil du temps, l’entreprise suédoise a livré plus de 5000 lasers à une trentaine de pays. Son portfolio comprend notamment le télémètre Vidar, dédié à l’origine à la défense anti-aérienne, doté d’une portée de 40 km et d’une conception modulaire qui a rendu possible son intégration sur le véhicule blindé CV90.
Crédits : Lumibird
S’il se concrétise, ce rachat permettra à Lumibird d’offrir « une plus large gamme de lasers et de télémètres, de la courte à la longue portée, pour une couverture de marché accrue. Cette acquisition donnerait également un accès immédiat pour l’ensemble des produits à un plus large panel de clients européens ». Soumise à des conditions suspensives, la manœuvre devrait être finalisée durant le premier semestre 2022.
Lumibird viendra par ailleurs compléter un portfolio déjà bien étoffé dans le secteur défense. Les trois filiales de sa division laser, Quantel Laser, Keopsys et SenSup fournissent toutes des solutions aujourd’hui intégrées sur des équipements militaires portables, des véhicules, aéronefs, drones et robots.
SenSup par exemple, fondée en 2013 et affiliée au cluster EDEN, conçoit et produit des télémètres laser et systèmes LiDAR (light detection and ranging) pour des applications de guidage des feux, de surveillance et de contrôle. Elle propose notamment le module de télémétrie LRF 1550 SR+, doté d’une portée de 8 km, d’une précision métrique et suffisamment compact pour entrer dans des jumelles multifonctions ou des charges optroniques.
Issu du rapprochement en octobre 2017 entre les groupes Keopsys et Quantel, Lumibird présentait un chiffre d’affaires de 126 M€ en 2020 dont plus de 80% réalisés à l’export. Derrière cette nouvelle acquisition, la volonté de doubler de taille d’ici à 2023. Un objectif pour lequel l’entreprise s’est donnée les moyens, notamment au travers d’un prêt bancaire de 100 M€ et d’une émission obligataire de 40 M€ réalisés en fin d’année dernière. La stratégie semble pour l’instant gagnante, la valeur de l’action Lumibird a depuis lors gonflé de plus de 30%.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Mar 9 Mar 2021 - 21:20
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Nexter 120 SHARD new generation of antitank ammunition
Defense News March 2021 Global Security army industry
POSTED ON TUESDAY, 09 MARCH 2021 16:01
Nexter Munitions demonstrates its capability for innovation by presenting the 120 SHARD ammunition, a high-performance product available at short notice. SHARD, the new generation of APFSDS (Armor-Piercing Fin Stabilized Discarding Sabot) 120mm antitank ammunition, is compatible with all current and future battle tanks equipped with NATO standard 120mm smoothbore guns.
The interoperability of SHARD with the armaments and environments of the Leclerc tank, the Leopard 2, the Abrams M1A1/A2, and the C1 Ariete is ensured through development in compliance with STANAG 4385 and ICD 120.
Recent test firings carried out in extreme temperature conditions and at the long-range have confirmed the performance expected in simulation: this ammunition sets a new performance standard, with increased penetration capacity combined with very high accuracy. In 2021, the latest architectural optimizations will be completed, before entering an industrial qualification phase in 2022. Thus, SHARD will be ready for the start of mass production from the end of 2022 to give Nexter’s customers the technological capabilities to effectively fight the latest armored threats of the 21st century.
This very high level of performance is permitted thanks to a totally innovative design, defined by Nexter Munitions' technical teams at Bourges. SHARD achieves this level of terminal ballistic performance thanks to an optimized sabot, an elongated rod in a new tungsten alloy developed with Plansee Tungsten Alloys, as well as a combustible cartridge case and a high-performance, low-erosion propellant developed by EURENCO.
SHARD is the result of Nexter Munitions' expertise in the development of very high-performance ammunition, R&T work on innovative materials and on external ballistics carried out on the historical basis of work for the French Defence Procurement Agency (DGA), as well as the implementation of an agile development process. The validation and qualification of innovative technological building blocks in the SHARD program is also one of the milestones in the development of very high-performance munitions for future land combat systems, especially the Main Ground Combat System (MGCS).
Nexter 120mm tank ammunition range
Nexter has a complete range of warfare and practice ammunition for NATO 120mm smoothbore tank guns, compatible with the KNDS Leclerc, Leopard 2, and other modern tanks such as the M1A1/A2 Abrams and C1 Ariete. The combination of the operationally proven 120mm high explosive round with our current (F1B, F1B+) and future (SHARD) generation APFSDS projectile allows covering the full range of contemporary battlefield threats. Nexter's range also includes exercise ammunition, HEAT-TP, HE-TP & TPFSDS.
Nexter also continues to innovate through the "120 IM3M" multimode insensitive ammunition and the "120 N-LOS" precision-guided ammunition - elements of which are taken from KATANA -, as well as R&T work on new technological breakthrough bricks concerning resistance to active and reactive protection systems.
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 12 Mar 2021 - 17:59
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Un ancien d’Airbus va prendre les commandes du groupe français d’armement terrestre Nexter
PAR LAURENT LAGNEAU · 12 MARS 2021
Jusqu’en décembre dernier, la holding KNDS, formée par Krauss-Maffei Wegmann [KMW] et Nexter et détenue à parts égales par Wegmann & Co Gmbh et Giat Industries, était dirigée par l’allemand Frank Haun et le français Stéphane Mayer. Et son conseil de surveillance comptait sept membres. Une telle organisation avait été mise au place pour donner le temps aux deux groupes de consolider leur rapprochement.
Désormais, et alors que le programme MGCS [Main Ground Combat System], c’est à dire le char franco-allemand du futur, donnait lieu aussi à quelques tiraillements, notamment en raison de l’arrivée de Rheinmetall, la gouvernance de cette structure a donc été simplifiée, ses deux actionnaires étant tombés d’accord pour en confier la direction au seul Frank Haun, alors Pdg de KMW. Dans le même temps, un conseil d’administration devait être mis en place sous la présidence de Philippe Petitcolin, l’ex Pdg de Safran.
Quant au Pdg de Stéphane Mayer, il ne devait pas être reconduit dans ses fonctions. Dans un communiqué publié conjointement à l’époque par Bruno Le Maire et Florence Parly, respectivement ministres de l’Économie et des Armées, l’action et les résultats de ce dernier à la tête de Nexter avaient été salués.
« Il a en particulier tenu ses engagements au service de la modernisation des armées, notamment sur le programme Scorpion. Sous sa direction, le groupe Nexter a su investir, innover et renouer avec la croissance, en France comme à l’export. Sa visibilité sur l’avenir est assurée avec six années d’activité en carnet de commande », avaient en effet souligné les deux ministres.
Reste que M. Mayer a donc dû s’effacer et laisser la place de président du Conseil des Industries de Défense Françaises [CIDEF] à Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation. « Si je me retrouve président du CIDEF, c’est parce qu’on a dit à Stéphane Mayer d’aller faire autre chose », a confié ce dernier lors d’une audition au Sénat, le 10 mars.
Quoi qu’il en soit, le successeur de M. Mayer n’avait pas été nommé au moment de l’annonce de la réorganisation de la gouvernance de KNDS. C’est désormais chose faite.
En effet, via un communiqué, Nexter a annoncé que son prochain directeur général sera Nicolas Chamussy, actuellement conseiller spatial d’Airbus, après avoir été le chef de cabinet de l’allemand Tom Enders – à l’époque où ce dernier était le Pdg d’Airbus – et membre du Comité Exécutif d’Airbus Defence & Space. Ce n’est donc clairement pas un spécialiste de l’armement terrestre qui a été désigné…
Par ailleurs, outre ses fonctions à la tête de Nexter, M. Chamussy rejoindra également le comité exécutif de KNDS en tant que responsable des opérations [production, chaîne d’approvisionnement et achats].
Diplômé de l’École Polytechnique [1987], de l’École Nationale Supérieure de Techniques Avancées [ENSTA] et de l’Institut d’Études Politiques de Paris [1992], M. Chamussy a d’abord travaillé dans un laboratoire de l’US Air Force avant de rejoindre la Direction générale de l’armement [DGA]. En 1996, il a été nommé responsable du secteur de l’énergie à la direction du Budget au ministère de l’Économie et des Finances. Puis, trois ans plus tard, il a entamé une nouvelle carrière dans l’industrie en occupant plusieurs postes de direction au sein d’Airbus [ex-EADS], en particulier dans les domaines de l’espace [Astrium] et de la défense [Cassidian].
Dans un communiqué dans lequel ils disent se « réjouir » de la nomination de M. Chamussy, M. Le Maire et Mme Parly rappellent « l’importance stratégique » de Nexter pour la France en général et l’armée de Terre en particulier, en raison notamment de son implication dans le programme SCORPION. Importance qui est « matérialisée par la détention à son capital d’une action spécifique qui permet à l’État d’assurer la protection des actifs les plus sensibles. »
Si le texte des deux ministres évoque le programme SCORPION, il ne dit ne rien, en revanche, sur le projet MGCS… En outre, il y est souligné que l’évolution de la gouvernance de KNDS vise à « faire progresser l’efficacité et l’intégration du groupe tout en préservant dans la durée l’équilibre franco-allemand » et que la nomination de M. Chamussy « vient ainsi renforcer l’équipe de direction de la société, menée par son directeur général Frank Haun, sous la supervision du conseil d’administration présidé depuis le 1er mars par Philippe Petitcolin. »
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Sujet: Re: Industrie de defense Française Ven 12 Mar 2021 - 18:59
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Après une « année particulière », Arquus aspire au rebond en 2021
12 mars, 2021
Arquus aura « limité la casse » en 2020, malgré un résultat en baisse de 10% par rapport à l’exercice précédent. La filiale du groupe Volvo table maintenant sur un rebond équivalent en 2021 en tablant majoritairement sur le marché national. Mieux, elle ambitionne d’atteindre le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2030.
Un chiffre d’affaires en baisse de 10%
Arquus avait « démarré l’année plein d’élan et d’optimisme, et notre élan a été brutalement stoppé par la crise de la Covid-19 », relevait ce mercredi son PDG, Emmanuel Levacher, à l’occasion d’une conférence de presse. La baisse du chiffre d’affaires est finalement maîtrisée, de l’ordre de 10% par rapport à 2019 pour un résultat légèrement inférieur à 600 M€. « Nous avons craint en début d’année que ce soit bien pire que cela, donc pour nous 10% c’est plutôt une preuve de très bonne résistance ». Et si Arquus ne communique pas précisément sur sa rentabilité, Emmanuel Levacher confirme que son entreprise reste « largement positif ».
Face à la crise, l’activité s’est globalement recentrée les services et le client France, auprès duquel il aura réalisé 73% de son activité, en hausse de 23% par rapport à 2019. Le secteur des services a quant à lui grimpé de 40%, quand la production de véhicules neufs plongeait de 30%. Le carnet de commandes plafonne à 5,5 Md€, dont 1,3 Md€ de part ferme, et reste « à un niveau à peu près équivalent à celui qu’on avait fin 2019 puisqu’on a reçu autant de commandes qu’on a facturé, donc un book to bill de 1 ».
Autant le marché national s’est bien tenu et continue sur sa lancée, autant « l’année 2020 aura été quand même une année plus faible en terme de prises de commande à l’export ». En cause, les entraves à la prospection à l’étranger et, surtout, une incertitude économique parfois synonyme de report ou d’annulation des programmes d’armement.
Si le segment export a donc chuté de 50%, Arquus peut néanmoins se féliciter des quelques succès engrangés, dont « quelques véhicules qui sont des porteurs pour des systèmes de nos partenaires MBDA et Nexter et qui sont à destination d’un pays d’Afrique du Nord » et l’acquisition par la police spéciale suédoise d’un nombre non divulgué de véhicules Fortress. S’y est ajoutée, en toute fin d’année, une commande majeure des forces armées royales (FAR) du Maroc pour 300 véhicules VLRA.
Plus d’un millier de véhicules produits
Malgré quelques semaines de ralentissement nécessaire pour mettre en place de nouveaux protocoles, les équipes d’Arquus seront parvenues à livrer 1166 véhicules neufs et 508 véhicules régénérés en 2020 – un record selon Emmanuel Levacher. Près de 300 véhicules neufs ou revalorisés sont sortis des lignes d’assemblage au plus fort du premier confinement afin d’équiper en priorité les unités françaises en opération à l’étranger et en métropole. Il s’agissait par exemple de 4×4 VT4 à destination du Régiment médical et d’une quarantaine de VAB SAN CIED pour Barkhane. Des VT4 dont la livraison est désormais arrivée à mi-parcours et qui auront vécu leur première OPEX l’an dernier au Liban dans le cadre de l’opération Amitié.
Autre priorité, la montée en puissance de Scorpion, programme majeur de remplacement des blindés médians de l’armée de Terre. Arquus et ses partenaires du GME Scorpion, Nexter et Thales, auront réussi à présenter à la DGA les 128 Griffon attendus en 2020. Un effort de qui s’est aussi traduit par la qualification du tourelleau téléopéré (TTOP) T1 du Griffon, dont 99 exemplaires ont été livrés à la DGA.
Côté revalorisation, « la SIMMT nous a demandé d’accélérer puisque, du fait de l’usage intensif de ces matériels en opération et de la crise du Covid, il a fallu que nous puissions monter en puissance », indique Levacher. Ces opérations occupent désormais plus de 30% des capacités industrielles du groupe.
Enfin, la crise sanitaire n’aura pas empêché la finalisation de certains programmes export. Le Koweït a ainsi reçu les derniers Sherpa relevant d’un contrat pour 300 exemplaires signé en 2016. Une cinquantaine de véhicules blindés Bastion et différents types de camions ont été fournis à des forces africaines, « en particulier du G5 Sahel ». Activité moins connue, Arquus a procuré des châssis et des blocs d’alimentation à son partenaire indonésien PT Pindad, qui produit aussi des blindés. Le groupe français est également parvenu au bout du contrat ODAS (ex-DONAS) signé en 2014 avec l’Arabie Saoudite pour plusieurs centaines de véhicules VAB Mk3 et Sherpa.
L’approvisionnement aura donc pu suivre en dépit d’inquiétudes initiales sur la résilience de la chaîne de sous-traitance. « Nous n’avons pas eu de gros gros bugs », signale Levacher. Même lorsque la pièce vient de très loin, à l’image de la base véhiculaire du véhicule léger VT4, produite en Thailande. Pour le PDG d’Arquus, il convient de rester très prudent. « On est pas sorti de l’auberge, la crise n’est pas encore derrière nous », explique-t-il, insistant notamment sur les soucis engendrés par une pénurie de micro-processeurs et par les tensions croissantes sur les matières premières.
Des VAB de l’armée de Terre en plein revalorisation sur le site de Garchizy (Crédits : Arquus)
Rebondir en 2021
Après le recul, l’année en cours doit être celle d’un rebond qui permettra de retrouver le niveau atteint en 2019. Pourquoi et, surtout, comment ? En attendant une reprise à l’export, l’espoir reposera en priorité sur la France. Tout d’abord grâce au Jaguar, seconde plateforme majeure du programme Scorpion dont les 20 premiers exemplaires sont attendus cette année. Arquus est chargé du volet mobilité, du tourelleau téléopéré (TTOP) T3 et de la logistique des pièces de rechange. L’entreprise livrera par ailleurs 119 Griffon et 122 TTOP T1 supplémentaires et lancera la production des TTOP T2 et T3. « Ce sera donc aussi une grosse année Scorpion », estime Levacher.
Arquus aura potentiellement deux nouvelles cartes à jouer avec le client français. Dans le segment historique des camions, premièrement. « Il y a 7500 camions à renouveler », rappelle Levacher. Sans certitude quand à un remplacement « un pour un » faute de spécifications, ce marché devrait cependant représenter plusieurs milliers de porteurs tactiques et logistiques à livrer aux Armées françaises.
La concurrence, personnifiée par les Daimler Truck, Rheinmetall MAN, Iveco, DAF, Scania, s’annonce redoutable, aussi Arquus redouble d’efforts pour consolider la gamme de porteurs polyvalents Armis dévoilée en juin dernier. Après la démonstration du modèle 6×6 en septembre 2020, la famille Armis devrait s’agrandir en 2021 avec les versions 4×4 au 8×8. Reste, pour le ministère des Armées, à officialiser le lancement de l’appel d’offres, une phase attendue pour cette année et qui fournira à l’industriel des spécifications précises.
À une autre échelle, la seconde carte sera celle du renouvellement des blindés de la Gendarmerie nationale. Ce programme baptisé « Véhicules blindés de maintien de l’ordre » (VBMO), Arquus le piste depuis quelques années. Il dévoilait dès 2019 une solution basée sur un Sherpa configuré pour répondre aux attentes supposées de la Gendarmerie nationale. Une offre qui se veut suffisamment large que pour pouvoir être adaptée lorsque l’appel d’offres correspondant sera diffusé.
Quant à l’export, le pire est passé mais l’incertitude devrait encore persister quelque temps. « On a souffert pas mal d’être un peu déconnectés de nos clients l’an dernier », relève Levacher, qui ajoute que « 2020 a quand même été un peu un trou d’air à l’export ». L’entreprise française n’aura, par exemple, pas su acter un contrat pour 200 Bastion avec un client asiatique, la décision ayant été reportée sine die en raison des difficultés budgétaires. Il convient dès lors de rester prudent car nombreux sont les prospects dont l’économie reste précaire, « y compris dans des pays réputés riches ».
Un outil industriel en pleine réorganisation
Le rebond passe aussi par une rationalisation de l’outil industriel. « Nous avions parlé l’an dernier de l’intention de le faire. Maintenant c’est en train de se faire, nous n’avons pas ralenti le rythme sur ces investissements et sur la mise en place de ces nouveaux processus », déclare Levacher. Derrière les 12 M€ débloqués, une volonté de spécialisation des quatre sites industriels du groupe. Quand chaque entité réalisait jusqu’à présent « un peu tout », l’avenir est à la concentration des savoir-faire.
Grâce à un investissement de 2,5 M€, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) devient ainsi le centre d’excellence pour le maintien en conditions opérationnelles (MCO) et les activités de régénération. Y sont ou seront traités, entre autres, les camions TRM 2000, véhicules blindés PVP et VBL Ultima. Limoges (Haute-Vienne) sera le pôle unique pour la production de véhicules neufs. Il bénéficiera d’une enveloppe de 8 M€ pour la construction d’une nouvelle plateforme logistique au plus près de la ligne d’assemblage.
Aux équipes de Marolles-en-Hurepoix (Essonne) reviendront la maîtrise de la militarisation des moteurs ainsi que la fabrication et la réparation des organes mécaniques. Enfin, le site de Garchizy, dans la Nièvre, se concentrera sur la production des caisses blindées et la logistique des pièces de rechange. Depuis 2018, celui-ci accueille le Hub Arquus, une plateforme logistique unique de 20 000 m2 qui devrait être capable de stocker 35 000 références et traiter 7500 lignes de commandes par mois en 2021. Soit, un volume d’activité multiplié par huit en un an.
Au-delà de la réorganisation physique des sites, Arquus revoit l’entièreté de ses processus et méthodes. « Nous mettons aussi en place un système de production qui, dans notre jargon, s’appelle le VPS, le Volvo Production System ». Ce mécanisme adopte toutes les technique de production lean, permettant d’obtenir une meilleur flexibilité. Selon le PDG d’Arquus, le souci n’est pas économique. Il s’agit plutôt de répondre à un besoin d’efficacité industrielle qui doit ensuite se répercuter dans la qualité et le respect des délais. Si impact économique positif il y a, ce sera l’une des conséquences des engagements pris en qualité-coût-délai. Respecter ceux-ci, c’est en effet éviter des frais de retard, des surcoûts résultants du décalage du développement, de remise à niveau technique, et de frais de garantie.
Le Scarabee, vitrine des nouvelles technologies sur lesquelles Arquus mise pour assurer sa croissance d’ici à 2030 (Crédits : Arquus)
Vers 1 Md€ de chiffre d’affaires en 2030
« Notre ambition, c’est d’arriver le plus vite possible, mais avant 2030, à ce que cette entreprise soit une entreprise qui pèse à peu près 1 Md€ par an de chiffre d’affaires en moyenne ». Un objectif qui n’est pas juste un chiffre symbolique, mais permettra à Arquus d’atteindre la taille critique pour soutenir le développement de nouveaux produits et l’innovation. Le projet n’est pas démesuré pour Emmanuel Levacher, qui parie sur une croissance annuelle moyenne de 5% sur la décennie.
« C’est tout à fait à notre portée », considère-t-il, misant sur de nouveaux produits et des innovations de rupture. Arquus planche depuis un moment sur quatre briques principales, que sont la robotisation, la numérisation, la gestion de l’énergie et la survivabilité. Ses équipes bénéficient pour cela des nombreuses synergies établies avec d’autres filiales du groupe Volvo, à commencer par Volvo Autonomous Solutions. Côté automatisation, Arquus planche non seulement sur le roulage en convoi, mais aussi sur une solution baptisée « Mission Extender », un équipier intelligent en accompagnement du véhicule principal. Nombre de ces technologies sont aujourd’hui synthétisées dans le blindé léger Scarabee, véhicule hybride de nouvelle génération officiellement lancé le mois dernier.
La France restera une terre d’opportunités. La prochaine loi de programmation militaire est annonciatrice de programmes qu’Arquus se donne les moyens d’adresser. L’éventuelle hybridation de certains véhicules blindés, par exemple, en accord avec la politique énergétique du ministère des Armées. Un sujet exploré de longue date par l’industriel, mandaté par le ministère des Armées pour le développement d’un prototype de Griffon hybride attendu pour 2022.
S’il vise pour l’instant l’export, le Scarabee attend son heure pour répondre au besoin de renouvellement des VBL de l’armée de Terre. L’acquisition de son successeur, le Véhicule blindé d’aide à l’engagement (VBAE), ne pourrait être actée qu’au cours de la prochaine loi de programmation. Alors, en attendant le cahier des charges, Arquus a fait le pari d’un véhicule modulaire doté d’une capacité d’emport de deux tonnes, de quoi faciliter un recentrage sur le besoin français lorsque celui-ci aura été exprimé.
Autre programme français dans le collimateur d’Arquus : le Module d’appui au contact (MAC), toujours en gestation. « Je vous confirme que nous travaillons sur un concept, que nous serons candidats lorsque l’appel d’offres sortira et que nous avons bien l’intention évidemment de nous associer avec des partenaires en France », annonçait Levacher. Arquus bénéficiera pour cela des savoir-faire du groupe Volvo en génie civil, au travers de la filiale Volvo Construction Equipments. Le programme MAC n’interviendrait cependant qu’après 2025. Également convoité par le duo CNIM-Texelis, cette plateforme succèdera entre autres à l’engin blindé du génie valorisé.
Derrière l’objectif financier, l’autre enjeu à l’horizon 2030 sera de parvenir à l’équilibre parfait entre les piliers produits et services – objectif parfaitement atteignable au vu de la belle progression constatée cette année du côté des services – et les marchés France et export.
« Aujourd’hui nous sommes encore très français, et en particulier en 2020 », souligne Levacher. Pour celui-ci, il y aura aussi un équilibre à trouver au sein de l’export, entre la clientèle européenne (25%) et le reste du monde (25%). Malgré le succès engrangé en Belgique grâce au partenariat CaMo, la clientèle européenne demeure une part modique des exportations. La conquête de nouveaux marchés européens est donc prioritaire et « pas forcément dans les très grands pays »