Sujet: De la question kurde Mar 31 Juil 2012 - 17:13
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Pétrole/Irak : Total au Kurdistan irakien
mardi 31 juillet 2012 - 15h30
D’après l’agence Reuters, Total a annoncé mardi avoir signé avec l’américain Marathon Oil un accord portant sur une prise de participation de 35% dans deux blocs d’exploration au Kurdistan irakien. L’opération concerne les blocs Harir et Safen, qui ont respectivement une surface de 705 km2 et 424 km2, Total indiquant dans un communiqué qu’il deviendra l’opérateur du bloc Safen pour le développement.
Notons qu’en juin dernier, Bagdad avait prévenu les compagnies françaises que tout contrat avec Bagdad serait annulé si elles signaient d’autres contrats avec des autorités locales ou régionales, et que les relations entre Bagdad et le Kurdistan (région autonome), sont au plus bas en raison du dossier des hydrocarbures.
mediarabe
Citation :
Leader of Free Syrian Army Says No Kurdish Region Allowed to Establish in Syria
31/07/2012 01:37:00 By ADIB ABDULMAJID
AMSTERDAM, Netherlands – Colonel Riad al-Asaad, the leader of the Free Syrian Army (FSA), stated that the group would not allow an independent Kurdish region to be established in Syria.
“We will not allow one meter of Syrian land to be separated, and we will fight against anyone who tries to do so,” Asaad told the Turkish newspaper Bugun on Monday, attributing the FSA’s position to the principle of “one flag, united land.”
Asaad asserted that the FSA is not seeking a confrontation with Kurds at the moment, saying, “We don’t want to clash with the Kurds because our forces are not ready to open a new front in Kurdish areas.”
However, he added, “But we will never leave Qamishli for the agenda of any Kurdish faction, and we are willing to fight for each inch of Syrian land.”
Asaad told Bugun that the FSA has requested a meeting with Kurdish factions to discuss the issue and convey their point of view. “And we will clarify to them that we are willing to fight against Kurdish forces that intend to divide the Syrian land to declare a Kurdish independent region, because preserving the unity of the Syria is our main goal,” he said.
“The presence of different political groups in Syria is a dangerous matter and threatens security in the country, and the FSA is fighting with all its strength for the sake of the Syrian state, while the political groups and organizations are fighting for their own interests, such as the Muslim Brotherhood, the tribes and the Kurds,” Asaad added.
He stated that some Syrian Kurds support the FSA, while others support the Democratic Union Party (PYD). “The regime has retreated from a number of Kurdish areas and enabled the PYD to take control of these areas, which could be considered a strategy by the regime to create divisions between opposition bodies,” Asaad concluded.
On the other hand, the rejection of Turkish authorities to Kurdish control of the northern areas of Syria was recently revealed.
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan accused the Syrian regime of giving Kurdish rebels free reign in north Syria, and warned that Ankara could strike the Kurdistan Workers’ Party (PKK), of which the PYD is an affiliate, inside Syria.
“Right now, the Assad regime is stuck in Damascus and also in the Latakia region. Five northern provinces were given to the Kurds and their ‘terrorist’ organization. There will undoubtedly be a response on our part to this,” Erdogan told Turkish TV 24, adding that a Kurdish presence with ties to the PKK could give Turkey a reason to intervene militarily in Syria.
http://www.rudaw.net/english/news/syria/5026.html
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 1 Aoû 2012 - 2:03
The Kurdish Dilemma in Syria and Iraq
Invité Invité
Sujet: Re: De la question kurde Mer 1 Aoû 2012 - 19:23
Le Moyen-Orient est une région étrange..
Le ministre des affaires étrangères turc rencontre le leader des Kurdes d'Irak. Ils ont parlé de la Syrie..
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: De la question kurde Mer 1 Aoû 2012 - 21:42
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Qui sont les Kurdes ?
D'où viennent-ils ? Les historiens s'accordent généralement pour les considérer comme appartenant au rameau iranien de la grande famille des peuples indo-européens. Aux temps préhistoriques, des royaumes ayant pour nom Mittani, Kassites, Hourites ont régné sur ces territoires montagneux situés entre le plateau iranien et le cours supérieur de l'Euphrate. Au VIIème siècle av. J.C., les Mèdes, qui sont aux Kurdes ce que les Gaulois sont aux Français, fondèrent un empire qui en l'an 612 av. J.C. conquit la puissante Assyrie et étendit sa domination à tout l'Iran ainsi qu'à l'Anatolie centrale. Cette date de 612 est d'ailleurs considérée par des Kurdes nationalistes comme le début de l'ère kurde.
Le règne politique des Mèdes s'achèvera vers le milieu du VIème siècle av. J.C., mais leur religion et leur civilisation domineront l'Iran jusqu'à l'époque d'Alexandre le Grand. A partir de cette date et jusqu'à l'avènement de l'islam, le destin des Kurdes, que les géographes et historiens grecs appellent Carduques (ou Kardoukhoy) restera lié à celui des autres populations des empires qui se succèdent sur la scène iranienne: Séleucides, Parthes et Sassanides.
Après avoir opposé une résistance farouche aux invasions arabo-musulmanes, les Kurdes finirent par se rallier à l'islam, sans pour autant se laisser arabiser. Cette résistance s'étala sur près d'un siècle. Pour des raisons plutôt sociales que religieuses les tribus kurdes résistaient aux tribus arabes. Pour amadouer les Kurdes et les convertir à l'islam, tous les moyens furent utilisés, même la stratégie matrimoniale. Par exemple, la mère du dernier calife omayade, Merwan Hakim, était kurde.
A la faveur de l'affaiblissement du pouvoir des califes, les Kurdes qui jouaient déjà un rôle de premier plan dans le domaine des arts, de l'histoire et de la philosophie, commencent à affirmer dès le milieu du IXème siècle leur propre puissance politique. En 837, un seigneur kurde du nom de Rozeguite fonde sur les bords du lac de Van la ville d'Akhlat et en fait la capitale de sa principauté théoriquement vassale du calife, en fait pratiquement indépendante. Dans la deuxième moitié du Xème siècle le Kurdistan est partagé entre 4 grandes principautés kurdes. Au Nord, les Chaddadites, (951-1174), à l'Est, les Hassanwahides (959-1015) et les Banou Annaz (990-1116) et à l'Ouest les Merwanides (990-1096) de Diyarbékir. L'une de ces dynasties aurait pu, au fil des décennies, imposer sa suprématie aux autres et bâtir un Etat englobant l'ensemble du pays kurde si le cours de l'histoire n'avait pas été bouleversé par les invasions massives des peuplades déferlant des steppes de l'Asie centrale. Après avoir conquis l'Iran et imposé leur joug au calife de Bagdad, les Turcs seldjoukides ont annexé une à une ces principautés kurdes. Vers 1150, le sultan Sandjar, le dernier des grands souverains seldjoukides, créa une province du Kurdistan.
Jusque-là le pays des Kurdes était appelé la Médie par les géographes grecs, le "Djibal", c'est-à-dire la montagne par les Arabes. C'est donc un sultan turc qui, en hommage à la personnalité propre du pays kurde, lui donne le nom du Kurdistan. La province du Kurdistan formée par Sandjar avait pour capitale la ville Bahâr (c'est-à-dire le Printemps), près de l'antique Ecbatane, capitale des Mèdes. Elle comprenait les vilayets de Sindjar et de Chehrizor à l'ouest du massif Zagros, ceux d'Hamadan, Dinaver et Kermanshah à l'est de cette chaîne. Dans l'ensemble cette appellation ne recouvrait alors qu'une partie méridionale du Kurdistan ethnique. Une civilisation autochtone brillante se développait autour de la ville de Dinaver - aujourd'hui ruinée - à 75 km au nord-est de Kermanshah, dont le rayonnement fut partiellement remplacé ensuite par celui de Senneh, 90 km plus au nord.
A peine une douzaine d'années après la disparition du dernier grand seldjoukide, une dynastie kurde, celle des Ayyoubides (1169-1250), fondée par le fameux Saladin émerge et assume le leadership du monde musulman pendant près d'un siècle, jusqu'aux invasions turco-mongoles du XIIIème siècle. La haute figure de Saladin et ses exploits face aux Croisés sont suffisamment connus en Europe. Son empire englobait, outre la quasi-totalité du Kurdistan, toute la Syrie, l'Egypte et le Yémen. C'était un peu comme l'Empire romain germanique prétendant regrouper peuples, royaumes et principautés de l'Europe catholique. C'était le temps des croisades, de l'hégémonie du religieux sur le politique et le national. Saladin n'était donc pas plus patriote kurde que Saint Louis ne fut un nationaliste français.
Emergence du Kurdistan comme entité géographique reconnue, la suprématie d'une dynastie kurde sur le monde musulman, la floraison d'une importante littérature écrite en langue kurde, le XIIème siècle est assurément une période riche en événements de l'histoire kurde. C'est également au cours de ce siècle que l'église nestorienne, ayant son siège métropolitain au Kurdistan, prend un essor extraordinaire. Ses missions essaiment à travers toute l'Asie, jusqu'au Tibet, le Sin Kiang, la Mongolie et le Sumatra. Le plus spectaculaire succès de ces missions a été la conversion du grand khan mongol Gouyouk en 1248. Egalement en 1253, Saint Louis lui envoyait Guillaume de Rubrouck, qui joua un rôle important dans ce que l'on appela la "croisade mongole" sur Bagdad. En 1258, quand le Mongol Houlagou, influencé par ces missions, prend Bagdad, il fait mettre à mort le calife mais veille à ce qu'un palais soit donné au catholicos nestorien. A la fin du XIIIème siècle, l'islam l'emporte chez les Mongols et les Nestoriens sont massacrés. Le siège de leur patriarcat, change de lieu au fil des siècles mais demeure toujours au Kurdistan.
Dans la deuxième moitié du XVème siècle le pays kurde finit par se remettre des effets des invasions turco-mongoles et par prendre forme comme une entité autonome, unie par sa langue, sa culture et sa civilisation mais politiquement morcelée en une série de principautés. Cependant, la conscience d'appartenir à un même pays est vive, au moins parmi les lettrés. Un poète du XVIème siècle, de la principauté du Bohtan, Melayé Djaziri, considéré comme le Ronsard kurde se présente en ces termes: Je suis la rose de l'éden de Bohtan Je suis le flambeau des nuits du Kurdistan.
Au début du XVIème siècle le pays kurde devient l'enjeu principal des rivalités entre les empires ottoman et perse. Le nouveau chah de Perse qui a imposé le chiisme comme religion d'Etat en Iran cherche à le répandre dans les pays voisins. De leurs côtés, les Ottomans veulent mettre le holà aux visées expansionnistes du chah, assurer leur frontière iranienne pour pouvoir se lancer dans la conquête des pays arabes. Pris en tenailles entre les deux géants, les Kurdes, politiquement morcelés, n'avaient guère de chance de survivre en tant qu'entité indépendante. En 1514, le sultan turc infligea une défaite cuisante au chah de Perse. Craignant que sa victoire reste sans lendemain il cherchait les moyens d'assurer en permanence cette difficile frontière iranienne. C'est là que l'un de ses conseillers les plus écoutés, le savant kurde Idrissi Bitlissi, lui a présenté l'idée de reconnaître aux princes kurdes tous leurs droits et privilèges antérieurs en échange de l'engagement de garder eux mêmes cette frontière et de se battre aux côtés des Ottomans en cas de conflit perso-ottoman. Le sultan turc Selim Ier donna son aval au plan de son conseiller kurde, lequel est allé voir un à un les princes et seigneurs kurdes pour les convaincre que l'intérêt bien compris des Kurdes et des Ottomans était de conclure cette alliance.
Placés devant le choix d'être un jour ou l'autre annexés par la Perse ou d'accepter formellement la suprématie du sultan ottoman en échange d'une très large autonomie, les dirigeants kurdes optèrent pour cette seconde solution et ainsi le Kurdistan ou plus exactement ses innombrables fiefs et principautés entrèrent dans le giron ottoman par la voie de la diplomatie. La mission d'Idrissi Bidlissi a été facilitée par le fait qu'il était un savant connu et respecté et surtout par l'immense prestige de son père, le Cheikh Hussameddin qui était un chef spirituel soufi très influent. Bidlissi est également l'auteur du premier traité de l'Histoire générale de l'Empire ottoman, intitulé Hechte Behechte (Huit Paratis), retraçant le règne des huit sultans ottomans.
Ce statut particulier assura au Kurdistan près de trois siècles de paix. Les Ottomans contrôlaient quelques garnisons stratégiques sur le territoire kurde mais le reste du pays était gouverné par des seigneurs et princes kurdes. Outre une kyrielle de modestes seigneuries héréditaires, le Kurdistan comptait 17 principautés ou hukumets jouissant d'une large autonomie. Certaines d'entre elles comme celles d'Ardelan, de Hisn Keif, de Bohtan et de Rowanduz étaient dotées des attributs de l'indépendance; elles frappaient monnaie et faisaient dire la prière du vendredi à leur nom.
Malgré des ingérences de temps à autre du pouvoir central, ce statut particulier fonctionna sans accroc majeur jusqu'au début du XIXème siècle à la satisfaction des Kurdes et des Ottomans. Ces derniers, protégés par la puissante barrière kurde face à l'Iran pouvaient concentrer leurs forces sur d'autres fronts. Quant aux Kurdes, ils étaient pratiquement indépendants dans la gestion de leurs affaires. Ils vivaient certes en vase clos et leur pays était morcelé entre une série de principautés, mais à la même époque l'Allemagne comptait quelques 350 Etats autonomes et l'Italie était bien plus émiettée que le Kurdistan. Chaque cour kurde était le siège d'une vie littéraire et artistique importante. Et dans l'ensemble, malgré le morcellement politique, cette période constitue en fait l'âge d'or de la création littéraire, musicale, historique et philosophique kurde. En 1596, le prince Chéref Khan achève de terminer sa monumentale "Chérefnameh ou Fastes de la nation kurde". Les écoles théologiques de Djezireh et Zakho sont réputées dans tout le monde musulman, la ville d'Akhlat dotée d'un observatoire est connue pour l'enseignement des sciences naturelles. Des maîtres du soufisme comme Gulsheni et Ismail Çelebi sont vénérés même à Istanbul pour leur enseignement spirituel et leur génie musical. Certains Kurdes ambitieux comme les poètes Nabi, Nefi, écrivent en turc pour gagner la faveur du sultan.
A l'exception de quelques esprits visionnaires tel le grand poète classique kurde du XVIIème siècle Ehmedê Khani, les lettrés et princes kurdes semblent croire que leur statut va durer éternellement et n'éprouvent guère le besoin de le changer. En 1675, plus d'un siècle avant la révolution française qui répand en Occident l'idée de la Nation et de l'Etat-nation, le poète Khani, dans son épopée en vers "Mem-o-Zin", appelle les Kurdes à s'unir et à créer leur propre Etat unifié. Il ne sera guère écouté ni par l'aristocratie ni par la population. En terre d'islam, comme d'ailleurs en pareille époque dans la chrétienté, la conscience religieuse prime généralement la conscience nationale. Chaque prince est préoccupé par les intérêts de sa dynastie, et les dynamiques familiales, claniques ou dynastiques prévalent souvent plus que toute autre considération. Il n'était pas rare de voir des dynasties kurdes régner sur des populations non kurdes. Au XIème siècle, par exemple, le Farsistan, province persane par excellence a été gouvernée par une dynastie kurde; de 1242 à 1378 le Khorassan, province iranienne du Nord-Est a également eu une dynastie kurde, et de 1747 à 1859 ce fut le cas pour le lointain Béloutchistan qui fait partie aujourd'hui du Pakistan. Aussi le fait que telle ou telle proportion du territoire kurde soit gouvernée par des dynasties étrangères ne devait pas sembler inacceptable aux contemporains.
L'idée de l'Etat-nation et du nationalisme est un avatar de la Révolution française. Elle a rapidement trouvé un terrain particulièrement propice dans deux pays morcelés et en partie asservis: l'Allemagne et l'Italie. Ce sont des penseurs allemands comme Goerres, Brentano et Grimm qui posèrent le postulat selon lequel les frontières politiques, géographiques et linguistiques devaient coïncider. Ils rêvaient d'une Allemagne regroupant en un Etat la kyrielle de ses petits Etats autonomes. Le pan-germanisme a par la suite inspiré d'autres mouvements nationalistes comme le pan-slavisme et le pan-turquisme. Ces idées parviendront avec quelque retard, vers 1830, au Kurdistan où le prince de Rewanduz, Mîr Mohammed, se battra de 1830 à 1839 au nom de ses idées pour la création d'un Kurdistan unifié.
En fait, jusque là, tant qu'ils n'avaient pas été menacés dans leurs privilèges, les princes kurdes se contentaient d'administrer leur domaine, tout en rendant hommage au lointain sultan-calife de Constantinople. En règle générale, ils ne se soulèveront et tenteront de créer un Kurdistan unifié que lorsque, au début du XIXème siècle, l'Empire ottoman s'ingérera dans leurs affaires et cherchera à mettre fin à leur autonomie.
Des guerres pour l'unification et l'indépendance du Kurdistan, jalonnent la première partie du XIXème siècle. En 1847, s'effondre la dernière principauté kurde indépendante, celle de Bohtan. Signe des temps, les forces ottomanes, dans leur combat contre les Kurdes, sont conseillées et aidées par les puissances européennes. On remarque, par exemple, la présence dans les rangs ottomans de Helmut von Moltke, alors jeune capitaine et conseiller militaire.
De 1847 à 1881, on observe de nouvelles insurrections, sous la conduite de chefs traditionnels, souvent religieux, pour la création d'un Etat kurde. Elle seront suivies jusqu'à la Première Guerre Mondiale de toute une série de révoltes sporadiques et régionales contre le pouvoir central, toutes durement réprimées.
Les causes de l'échec de ces mouvements sont multiples: émiettement de l'autorité, dispersion féodale, querelles de suprématie entre les princes et féodaux kurdes, ingérence des grandes puissances aux côtés des Ottomans.
Après avoir annexé une à une les principautés kurdes, le pouvoir turc s'employa à intégrer l'aristocratie kurde en distribuant assez généreusement des postes et prébendes et en mettant sur pied des écoles dites tribales destinées à inculquer aux enfants des seigneurs kurdes le principe de fidélité au sultan. Cette tentative d'intégration à la Louis XIV fut en partie couronnée de succès. Mais elle favorisa également l'émergence d'élites kurdes modernistes. Sous leur houlette se dessina, à Constantinople, une phase moderne du mouvement politique tandis que se multiplient associations et sociétés de bienfaisance et patriotiques tentant d'introduire la notion d'organisation et d'implanter un mouvement structuré dans la population kurde.
Il faut préciser que dans cette fin du XIXème siècle l'Empire ottoman étant en proie à de vives convulsions nationalistes, chaque peuple aspirait à créer son propre Etat-nation. Après avoir tenté vainement de maintenir ce conglomérat en vie par l'idéologie de pan-ottomanisme, puis de pan-islamisme, les élites turques elles mêmes étaient devenues pan-turquistes et militaient en faveur de la création d'un empire turc allant des Balkans à l'Asie centrale.
La société kurde aborda la Première Guerre Mondiale divisée, décapitée, sans projet collectif pour son avenir. En 1915, les accords franco-britanniques dits de Sykes-Picot prévoyaient le démembrement de leur pays. Cependant les Kurdes étaient en conflit sur le devenir de leur nation. Les uns, très perméables à l'idéologie "pan-islamiste" du sultan-calife, voyaient le salut du peuple kurde dans un statut d'autonomie culturelle et administrative dans le cadre de l'Empire ottoman. D'autres, se réclamant du principe des nationalités, des idéaux de la Révolution française et du président Wilson des Etats-Unis, combattaient pour l'indépendance totale du Kurdistan.
Le clivage s'est accentué au lendemain de la défaite ottomane face aux Puissances Alliées, en 1918. Les indépendantistes formèrent une délégation dépéchée à la Conférence de Versailles pour présenter "les revendications de la nation kurde".
Leur action contribuera à la prise en compte, par la Communauté Internationale, du fait national kurde. En effet, le Traité International de Sèvres conclu le 10 août 1920 entre les Alliés, dont la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis et l'Empire Ottoman préconisait dans sa section III (art. 62-64), la création sur une partie du territoire du Kurdistan d'un Etat kurde. Ce traité restera cependant lettre morte, le rapport de forces sur le terrain empêchant son application.
Pour sa part, l'aile traditionnelle du mouvement kurde, dominée notamment par des chefs religieux, bien implantée dans la société kurde cherchait à "éviter le péril chrétien à l'Est et à l'Ouest" et à créer dans les territoires musulmans libérés de l'occupation étrangère "un Etat des Turcs et des Kurdes". L'idée était généreuse et fraternelle. Une alliance est conclue avec le chef nationaliste turc Mustafa Kemal venu au Kurdistan chercher de l'aide auprès des chefs kurdes pour libérer l'Anatolie occupée et "libérer le sultan-calife virtuellement prisonnier des chrétiens". Les premières forces de la guerre d'indépendance de Turquie furent en fait recrutées dans les provinces kurdes.
Jusqu'à sa victoire définitive sur les Grecs en 1922, Mustafa Kemal n'a cessé de promettre la création d'un Etat musulman des Turcs et des Kurdes. Il était ouvertement soutenu par les Soviétiques, et plus discrètement par les Français et les Italiens mécontents des appétits excessifs du colonialisme britannique dans la région. Après la victoire, à la Conférence de paix réunie à Lausanne, les délégués turcs affirmeront parler au nom des nations soeurs kurde et turque. Le 24 juillet 1923, un nouveau traité fut signé dans ce contexte entre le gouvernement kémaliste d'Ankara et les puissances alliées. Il rendait caduc le Traité de Sèvres et sans apporter aucune garantie en ce qui concerne le respect des droits des Kurdes consacrait l'annexion de la majeure partie du Kurdistan au nouvel Etat turc. Auparavant, par l'accord franco -turc du 20 octobre 1921 la France avait annexé à la Syrie placée sous son mandat les provinces kurdes de la Djezireh et de Kurd-Dagh. Le Kurdistan iranien dont une bonne partie était contrôlée par le chef kurde Simko vivait en état de quasi-dissidence par rapport au pouvoir central persan.
Restait encore en suspens le sort de la province kurde de Mossoul très riche en pétrole. Turcs et Britanniques la revendiquaient tandis que sa population au cours d'une consultation organisée par la Société des Nations, s'était prononcée dans une proportion de 7/8 en faveur d'un Etat kurde indépendant. Arguant que l'Etat irakien ne saurait survivre sans les richesses agricoles et pétrolières de cette province, la Grande-Bretagne finit par obtenir le 16 décembre 1925 du Conseil de la S.D.N. l'annexion de ces territoires kurdes à l'Irak placé sous son mandat. Elle promettait néanmoins la mise sur pied d'un gouvernement kurde autonome, promesse jamais tenue ni par les Britanniques, ni par le régime irakien qui a pris la succession de l'administration britannique en 1932.
Ainsi fin 1925, le pays des Kurdes, connu depuis le XIIème siècle sous le nom de "Kurdistan", se trouvait partagé entre 4 Etats: Turquie, Iran, Irak et Syrie. Et pour la première fois de sa longue histoire, il allait être privé même de son autonomie culturelle.
En effet, les conquérants et les empires de jadis s'étaient contentés de certains avantages et privilèges économiques, politiques et militaires. Nul n'avait entrepris d'empêcher la population d'exprimer son identité culturelle, d'entraver la libre pratique de sa vie spirituelle. Nul n'avait conçu le projet de détruire la personnalité kurde, de dépersonnaliser en le coupant de ses racines culturelles millénaires tout un peuple.
Ce projet fut celui des nationalistes turcs qui ont voulu faire de la Turquie, société éminemrnent multiculturelle, multiraciale et multinationale, une nation une et uniforme; il fut repris plus tard par l'Irak et l'Iran. On peut s'étonner avec Nehru "qu'un nationalisme défensif se transforme en un nationalisme agressif, et qu'une lutte pour la liberté devienne une lutte pour dominer les autres. Victime de sa géographie, de l'Histoire et aussi sans doute du manque de clairvoyance de ses propres dirigeants, le peuple kurde a été sans doute la population qui a payé le plus lourd tribut, qui a souffert le plus du remodelage de la carte du Proche-Orient.
par Kendal NEZAN Président de l'Institut kurde de Paris
Il y a un topic sur la question kurde, si vous voulez y poster, c'est mieux que d'en parler un peu dans le topic turc, un peu dans le topic sur l'irak et un peu dans le topic sur la syrie.
Citation :
Le Kurdistan annonce la reprise de ses exportations de pétrole vers Bagdad
jeudi 2 août 2012 - 12h27
Les autorités du Kurdistan irakien ont annoncé la reprise des exportations de pétrole vers Bagdad début août pour rétablir la confiance avec le gouvernement fédéral, après un arrêt des exportations depuis plus de quatre mois dans le cadre d’un conflit financier. Le Kurdistan a cessé ses exportations pétrolières vers le gouvernement fédéral le 1er avril et lui réclame quelque 1,5 milliard de dollars d’arriérés de paiement. Une reprise des exportations représenterait une amélioration dans les relations entre Bagdad et Erbil, qui se sont considérablement dégradées en raison de différends sur des contrats pétroliers et des revendications territoriales. Les exportations pétrolières de la région du Kurdistan vont reprendre au cours de la première semaine d’août, a annoncé le ministère des Ressources naturelles, a indiqué mercredi soir le site du gouvernement de la région autonome. Le ministère a indiqué qu’en dépit des réticences de la part des compagnies pétrolières internationales dans la région à exporter sans garanties de paiement, elles ont finalement accepté de reprendre les exportations de 100.000 barils par jour (b/j), selon le site. Le communiqué a cité un porte-parole du ministère affirmant que les exportations seraient limitées à 100.000 b/j pendant un mois et si les paiements arrivent, elles pourraient monter rapidement à 200.000 b/j. A la suite de l’intervention d’amis des cercles politiques et diplomatiques de l’Irak, le gouvernement régional du Kurdistan a décidé de reprendre les exportations de la région pour rétablir la confiance avec le gouvernement fédéral, a indiqué le ministre des Ressources naturelles Ashti Hawrami dans le communiqué. Le Kurdistan a signé des dizaines de contrats pétroliers avec des compagnies étrangères sans l’approbation de Bagdad, qui exige que ce type de négociations passe par son ministère du Pétrole et considère comme illégal tout contrat conclu en dehors de ce circuit. Le géant pétrolier français Total a mis un pied mardi dans l’exploration pétrolière au Kurdistan irakien et annoncé l’acquisition auprès de l’américain Marathon Oil de 35% de deux permis d’exploration, rejoignant ainsi au Kurdistan ses rivaux américains Chevron et ExxonMobil et provoquant la colère de Bagdad. (AFP).
GlaivedeSion General de Brigade
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Sujet: Re: De la question kurde Ven 3 Aoû 2012 - 1:53
Les combattants du pkk ce sont doté de fusil de sniping lourd dernièrement. http://www.thefirearmblog.com/blog/2012/08/02/kurdistan-workers-party-show-off-new-anti-material-rifle/
_________________
"Nous trouverons un chemin… ou nous en créerons un": Hannibal
juba2 General de Division
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Sujet: Re: De la question kurde Ven 3 Aoû 2012 - 6:50
GlaivedeSion a écrit:
Les combattants du pkk ce sont doté de fusil de sniping lourd dernièrement. http://www.thefirearmblog.com/blog/2012/08/02/kurdistan-workers-party-show-off-new-anti-material-rifle/
Le gateau et la shala sont dans le fourneau
Invité Invité
Sujet: Re: De la question kurde Sam 4 Aoû 2012 - 4:20
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Les Kurdes syriens donnent des sueurs froides à Ankara
Ankara montre ses muscles à la frontière avec la Syrie, où résonne de plus en plus le bruit des bottes turques. En moins de 24 heures, deux nouvelles séries de manœuvres militaires impliquant des chars et des blindés équipés de rampes lance-missiles ont été effectuées par l’armée turque. Plusieurs renforts avaient déjà été dépêchés par l’état-major turc au cours du mois dernier pour consolider son dispositif militaire à la frontière avec son voisin.
Soutien affiché de l’opposition syrienne depuis le début du soulèvement populaire en mars 2011, la Turquie n’a de cesse de réclamer le départ de son ancien allié, le président Bachar al-Assad. Terre d’accueil de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés en provenance de Syrie, elle est surtout un sanctuaire pour les opposants politiques, les déserteurs de l’armée régulière syrienne et le commandement de l’Armée syrienne libre (ASL). Pourtant, à l’heure où la rébellion semble prendre le dessus sur le régime de Bachar al-Assad, à Alep ( nord du pays) notamment, la seconde ville de Syrie, Ankara s’inquiète et envoie ses troupes à la frontière.
"Ligne rouge"
Paradoxalement, la chute éventuelle du régime syrien pourrait avoir une incidence plus qu’indésirable du point de vue turc. En effet, les autorités turques craignent que le nord et le nord-est de la Syrie tombent aux mains des Kurdes syriens à la faveur du chaos qui règne dans le pays. Certaines de ces zones, où vit la grande majorité des 2 millions de Kurdes syriens, ne sont d’ailleurs plus totalement contrôlées par le régime baasiste, focalisé sur Alep.
"Les Turcs souhaitent la chute de Bachar al-Assad, mais pour Ankara, la question kurde est une ligne rouge à ne pas dépasser. Toute initiative à l’intérieur de la Syrie qui vise à instaurer un Kurdistan dans le nord serait perçue comme une atteinte à l’unité du territoire turc", explique sur l’antenne arabe de FRANCE 24, Wehbi Bissan, professeur spécialisé dans les relations entre la Turquie et le Moyen-Orient à Istanbul. Selon lui, Ankara craint qu’un scénario à l’irakienne, dans lequel les Kurdes ont gagné une large autonomie dans leur région (nord de l’Irak) à la faveur la chute de Saddam Hussein en 2003, ne se répète en Syrie et qu’à moyen terme cette situation galvanise les aspirations sécessionnistes des Kurdes de Turquie.
Des frontières sous haute tension Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a d’ailleurs accusé la semaine dernière Damas d'avoir "confié" le contrôle de plusieurs zones du nord de la Syrie aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à ses alliés syriens, afin de "nuire aux intérêts turcs". Il a même menacé de faire usage de la force si nécessaire contre les combattants kurdes chez son voisin du sud et a évoqué l’instauration d’une zone tampon en Syrie.
Ennemi juré d’Ankara, le PKK turc réclame tantôt l’indépendance, tantôt l'autonomie du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes. Les affrontements entre ses combattants et l’armée turque ont fait plus de 40.000 morts depuis 1984. A plusieurs reprises depuis le début de la crise syrienne, le gouvernement turc avait mis en garde Damas contre la tentation d’instrumentaliser la question kurde pour punir la Turquie.
"Un front de 800 kilomètres avec le PKK"
Pour Ali Kazancigil, politologue et directeur de la revue géopolitique "Anatoli" (CNRS Editions), la création éventuelle d’une entité autonome kurde contrôlée par le PKK dans le nord de la Syrie "complique énormément la tâche de la diplomatie turque, même si cela n’empêche pas, pour l’instant, Ankara de continuer à soutenir activement l’opposition syrienne." Le politologue explique à FRANCE 24 que la situation dans les régions frontalières est "un sac de nœud dont personne ne peut prévoir l’issue. La chute d’Assad est susceptible de créer un chaos généralisé." Pour l’après-Assad, les Turcs misent sur le Conseil national syrien (CNS) principale coalition de l'opposition créée à Istanbul en octobre 2011. Et pour cause, le CNS, boycotté par les principaux partis kurdes, s’est toujours dit opposé à la partition de la Syrie, excluant par conséquent la création d’un Kurdistan syrien.
Toutefois, la question kurde est si sensible en Turquie que les médias locaux ont consacré leurs unes de ces derniers jours à la prise de contrôle de certains villages du nord de la Syrie par des combattants kurdes du Parti de l'union démocratique (PYD), proche du PKK turc. Certains ont publié des clichés de drapeaux kurdes, dont ceux du PKK, hissés dans plusieurs de ces localités et le quotidien "Hürriyet" est allé jusqu’à décrire la frontière syro-turque comme «un front de plus de 800 kilomètres » avec le PKK.
Qui contrôle le "Kurdistan" syrien ?
"La situation est chaotique dans le nord de la Syrie, mais le PYD ne contrôle pas toute la situation comme l’affirment certains dirigeants turcs, et même si les Kurdes peuvent clairement tirer leur épingle du jeu à la faveur de la crise syrienne, Ankara ne se risquera pas à intervenir militairement chez son voisin", tempère Hugh Pope, chargé de la Turquie au sein de l'International crisis group, joint au téléphone par FRANCE 24.
Pour Bachar Issa, un activiste et un artiste kurde de Syrie basé à Paris, les informations relayées par les médias et les autorités turcs sont de la propagande. "La Turquie agite souvent le chiffon rouge de la menace kurde, mais Erdogan a perdu sa crédibilité car al-Assad n’a pas abandonné les zones kurdes en Syrie", explique-t-il à FRANCE 24. Selon lui, le régime de Damas ne veut pas provoquer les Kurdes en déployant son armée dans leur zone car il ne veut pas ouvrir un nouveau front dans le pays.
"Les Kurdes de Syrie sont une composante de la population syrienne et partie prenante de la révolution, les arguments turcs sont absurdes car les Kurdes ne veulent pas d’un état indépendant, ils veulent uniquement que leurs droits soient reconnus à l’instar de toutes les autres communautés en Syrie", conclut-il.
france24.fr
Invité Invité
Sujet: Re: De la question kurde Sam 4 Aoû 2012 - 6:37
Citation :
Les Kurdes, un peuple divisé
La zone de peuplement kurde s’étend principalement sur quatre pays : Turquie, Irak, Iran et Syrie.
monde diplomatique
Invité Invité
Sujet: Re: De la question kurde Lun 13 Aoû 2012 - 5:15
Apparement le PYD continue a parier sur les 2 chevaux, l'ASL et Bachar, sans trop se mouiller. Choix cynique et peu solidaire envers leurs compatriotes, mais reflechi et peu couteux en vies humaines.
PGM Administrateur
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 12:17
Citation :
Turquie: les braises rallumées du Kurdistan
Par Catherine Gouëset, publié le 22/08/2012 à 08:46
Après l'attentat qui a fait neuf morts à Gaziantep lundi, Ankara accuse le PKK, qui nie en être l'auteur. L'Express a interrogé trois spécialistes sur la montée des tensions entre les autorités turques et les Kurdes.
DYARBEKIR, Turquie- Depuis un peu plus de deux ans, le choix du règlement politique a laissé la place à la répression contre tous les réseaux politiques kurdes. Manifestation le jour de Newroz, le nouvel an kurde, 21 mars 2012.
L'attentat commis lundi à Gaziantep a fait 9 morts. Le gouvernement turc accuse le PKK, qui dément... Le PKK et le BDP, le principal parti kurde légal ont rejeté tout lien avec cet acte terroriste. "Ce n'est pas la première fois que l'on tente d'attribuer au PKK un attentat que celui-ci rejette. Ces dernières années, quand le PKK a commis des attaques contre des civils, il les a assumées, y compris quand il les a regrettées et a présenté des excuses aux victimes", rappelle Hamit Bozarslan, politologue, spécialiste du de la question kurde en Turquie. "Il est d'ailleurs choquant que les autorités accusent le PKK avant même qu'un début d'enquête ait commencé", complète Henri Barkey, spécialiste américain de la question kurde, professeur à Lehigh University. Les auteurs de l'attentat peuvent venir d'horizons multiples. "De nombreux groupes disposent d'armes en Turquie, depuis la gauche radicale jusqu'aux services de renseignements, travaillés par des divisions, qui ont à plusieurs reprises mené des opérations de déstabilisation par le passé", relève Hamit Bozarslan. Sans compter une éventuelle implication de Damas qui aurait pu chercher à faire payer à Ankara son engagement aux cotés de l'opposition au régime de Bachar el-Assad.
On assiste depuis quelque temps à un durcissement des positions du PKK avec notamment des attaques contre l'armée turque dans l'est du pays... "Le PKK multiplie les modalités d'action, qu'elles soient pacifiques ou violentes; il mène des actions armées spectaculaires mais aussi des campagnes de propagande. Son but est de s'installer dans des pans du territoire kurde en Turquie. Il ne se limite plus à des actions de guérilla ponctuelles comme auparavant", observe Hamit Bozarslan. Il s'inspire en cela de l'action de l'UCK au Kosovo à la fin des années 90.
En face, l'AKP au pouvoir s'était, à ses débuts, montré novateur sur la question kurde... L'AKP a été le premier parti au pouvoir en Turquie à reconnaître la légitimité de la question kurde. Il a mis fin à l'état d'urgence au Kurdistan, autorisé les partis politiques kurdes à faire campagne en langue kurde, permis la création d'une chaîne de télévision publique en kurde, toutes choses inconcevables 10 ans plus tôt. "L'AKP imaginait que ces ouvertures suffiraient aux Kurdes, et qu'ils s'en contenteraient", explique Hamit Bozarslan, mais cette reconnaissance a renforcé les Kurdes dans la certitude de la légitimité de leurs attentes. Elle a renforcé le sentiment 'national' Kurde, et désormais, tout l'espace politique kurde est entré en dissidence vis-à-vis de l'Etat central".
Parallèlement, "les ouvertures du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ont été entravées par la très brutale institution judiciaire turque, ajoute Henri Barkey. Des milliers de Kurdes ont été inculpés et arrêtés sans la moindre preuve ou sous des prétextes futiles. Il suffisait qu'un drapeau du PKK soit brandi dans une manifestation, par exemple, pour que les participants au défilé puissent être inculpés d'appartenance au groupe armé, ce qui a renforcé la mobilisation de la communauté kurde".
Comment expliquer le changement de position de l'AKP sur la question kurde ? Depuis un peu plus de deux ans, "le choix du règlement politique a laissé la place à la répression contre tous les réseaux politiques kurdes, qu'il s'agisse des KCK (Union des communautés du Kurdistan), sorte d'administration fantôme indépendantiste, proche du PKK, mais aussi des intellectuels, des universitaires, des membres de la société civile contre lesquels de nombreux procès ont été intentés", souligne Jean Marcou, Professeur à l'IEP de Grenoble et chercheur associé à l'Institut français d'études anatoliennes d'Istanbul.
L'impasse dans laquelle a abouti la question kurde est liée au sentiment de toute puissance du gouvernement Erdogan. Après s'être affirmé à l'échelon intérieur et notamment face à l'armée, mais aussi sur la scène régionale, "l'AKP entend désormais imposer sa solution, y compris par les armes", analyse Hamit Bozarslan.
"Pour avancer sur cette question, le gouvernement aurait dû s'atteler à réformer toute l'organisation politique du pays, mais aussi la citoyenneté et s'engager vers une forme de décentralisation, explique Jean Marcou qui ajoute que depuis qu'il a réduit l'influence de l'armée, l'AKP a chaussé les bottes de l'establishment nationaliste qui, avant lui, tenait les rênes du pouvoir en Turquie".
Quelle place occupe aujourd'hui le PKK sur la scène intérieure turque? Au sein de la communauté kurde, le PKK est à la fois rejeté pour les actes de violence qu'il commet, mais en même temps, "il est considéré comme un acteur de référence, estime Hamit Bozarslan. 'Les membres du PKK, ce sont nos enfants, nos cousins', ne peuvent s'empêcher de penser une partie des Kurdes". En outre, "sa résistance, après 30 ans de lutte, face à la deuxième plus grande armée de l'OTAN, impose un certain respect", ajoute Henri Barkey.
Du côté des autorités, l'AKP a une relation ambiguë avec le PKK. "Officiellement il se refuse à négocier avec ce groupe armé, placé sur la liste officielle des organisations terroristes de plusieurs pays occidentaux. Mais il a noué des contacts officieux avec l'organisation, ce qui a d'ailleurs entrainé des tensions internes au gouvernemen ," remarque Jean Marcou.
La question kurde ne peut pourtant plus être éludée... "Le règlement de la question kurde doit passer par un débat sur le statut du PKK, ajoute le chercheur. Doit-il être considéré comme un protagoniste incontournable? Les mouvements kurdes légaux par exemple condamnent ses excès, mais entretiennent des relations avec lui.
Quoi qu'il en soit, depuis quelques années. "même si on n'a pas encore assisté à un 'printemps kurde', cette minorité (20 à 25% de la population, soit environ 15 millions d'habitants) a pris conscience de sa place dans le pays. Ainsi, depuis 2007, le BDP, le parti légal kurde, est le quatrième parti politique en Turquie" rappelle Jean Marcou.
Quel est l'impact des crises régionales sur la question kurde en Turquie? Alors que dans les années 2000, Ankara était arrivé à un accord avec Téhéran et Damas, pour contenir les revendications des Kurdes, la donne a changé ces dernières années. L'Iran (allié du régime de Bachar el-Assad) s'est retiré de cette entente tacite, au point de menacer récemment la Turquie, accusée de soutenir les rebelles syriens.
Depuis peu, les autorités turques sont très inquiètes de la prise de contrôle du nord de la Syrie par des groupes armés kurdes qui profitent de l'affaiblissement du pouvoir central à Damas. "L'apparition du drapeau du PYD (Parti de l'Union démocratique), allié syrien du PKK, dans ce secteur a même rendu nerveuse la très nationaliste presse turque", constate Jean Marcou.
Les autorités turques, qui ont établi de très bonnes relations avec les Kurdes d'Irak, quasiment autonomes vis-à-vis du pouvoir central de Bagdad, préfèreraient voir s'installer en Syrie les alliés syriens de Massoud Barzani, président du Gouvernement Autonome Kurde irakien, et éviter ainsi que cette région ne serve de base arrière au PKK.
Y a-t-il risque de dérapage ? Même si la tension va croissant, le conflit, pour le moment, est régulé, "tant du côté du PKK que de l'armée, estime Hamit Bozarslan. "On est loin du déchainement de violence des années 80 qui ont fait 250.000 victimes. Mais la déstabilisation de la région (Irak, Syrie, Liban, fait craindre un retour en arrière aux spécialistes de la région. "Le pire n'est pas à exclure", avertit Hamit Bozarslan. D'autant plus, ajoute Henri Barkey, que " l'imbrication des populations kurdes dans tout le territoire (environ la moitié des Kurdes n'habitent plus dans les régions traditionnellement kurdes) pourrait entraîner une situation très dangereuse en cas de poursuite des tensions". Les dirigeants Turcs devraient tout faire pour désamorcer ces tensions.
Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 16:13
j'espere que les Kurdes auront un jour leurs etat.
rafi General de Division
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 16:16
Mais à quel prix, Fresco, à quel prix?
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 16:29
rafi a écrit:
Mais à quel prix, Fresco, à quel prix?
Ils en sont si proches et si loin à la fois.
rafi General de Division
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 16:47
Ça ne tient qu'à vous de prendre la mesure de ce qui se passe et de transformer la situation, vous avez toutes les cartes en mains. Le texte cité par PGM montre bien qu'au début la Turquie avec cette politique d'ouverture allait dans le bon sens, puis, c'est le mauvais petit génie qui surgit de sa boite et change son fusil d'épaule pour la répression. C'est peut-être là d'ailleurs que la Turquie a perdu une chance de négociation. Le PKK a vite pigé que la politique d'Erdogan pouvait se retourner contre ses intérêts, dès lors il fallait créer un précédent qui marque bien les esprits pour revenir à une situation conflictuelle, et allons y gaiement, on tombe dans le panneau!
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 16:59
Si on analyse la situation des Kurdes, on se rend compte qu'ils n'ont rien par la négo :
Irak : la 1re Guerre du Golfe a crée l'autonomie (no fly zone sur le 36e parallèle), la 2e a renforcé l'autonomie.
Iran : connait pas la situation vraiment mais en Iran, c'est plus religieux qu'ethnique.
Syrie : Confusion né de la guerre civile, pas d'indépendance concrète.
Les réformes de l'AKP n'ont absolument pas diminué la violence mais l'ont renforcé car le PKK a considéré que c'est uniquement sa lutte qui lui a permis ça donc l'a intensifié.
La vérité est qu'aujourd'hui, il y a des attaques tous les jours, le gouvernement est inactif et risque de perdre beaucoup s'il n'agit pas.
Les Turcs sont patriotes et s'ils voient des cercueils ornés de drapeau tous les jours et pas de réponses, le gouvernement va le payer.
Il y a sans doute des choses à négocier mais tu ne peux le faire avec une épée de Damoclès sur la tête, si le PKK arrête la lutte armée, une opportunité importante sera à saisir.
PGM Administrateur
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 17:09
Inanc,
Il y a des mouvements de libération qi n'existent que par la confrontation et ne souhaitent pas résoudre les problèmes de leur peuple car cela entre en confrontation directe avec l'interet personnel des dirigeants du mouvement. Ces dirigeants sont généralement autocratique et corrompus, et tout rapprochement ou solution, mettrait fin à la domination qu'ils exercent sur leur peuple.La lutte pour eux, n'est pas une fin, mais un moyen. un reportage sur un repenti des FARC explicite bien cette situation. Les dirigeants ont fait de la guerre de "libération" une vrai rente (les millions de $ du venezuela, des rançons, des femmes otages ou issues des resistants qui deviennent de la chair pour les boss, une totale impunité...). Bref, ils n'ont aucune envie de perdre ces privilèges et rentrer dans un rang, ou ils auraient tout à perdre. Il est donc aussi possible que les dirigeants kurdes aient volontairement torpillés les tentatives de rapprochement.
PGM
Inanç Genelkurmay Başkanı
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 17:16
PGM a écrit:
Inanc,
Il y a des mouvements de libération qi n'existent que par la confrontation et ne souhaitent pas résoudre les problèmes de leur peuple car cela entre en confrontation directe avec l'interet personnel des dirigeants du mouvement. Ces dirigeants sont généralement autocratique et corrompus, et tout rapprochement ou solution, mettrait fin à la domination qu'ils exercent sur leur peuple.La lutte pour eux, n'est pas une fin, mais un moyen. un reportage sur un repenti des FARC explicite bien cette situation. Les dirigeants ont fait de la guerre de "libération" une vrai rente (les millions de $ du venezuela, des rançons, des femmes otages ou issues des resistants qui deviennent de la chair pour les boss, une totale impunité...). Bref, ils n'ont aucune envie de perdre ces privilèges et rentrer dans un rang, ou ils auraient tout à perdre. Il est donc aussi possible que les dirigeants kurdes aient volontairement torpillés les tentatives de rapprochement. PGM
La sagesse fait partie de toi mon ami, le BDP milite pour le droit des Kurdes et ils ont critiqué la chaîne publique en Kurde.
Je l'ai déjà dit et démontré le PKK fait du trafic de drogue et d'humains, il y a forcément une rente à partager.
Il me semble que les éxécutions sommaires du PKK en interne ont fait plus de morts que ceux affligés par l'Armée Turque
Le PKK est marxiste, ceux qui attend les Kurdes pour leur pays c'est sans doute la Corée du Nord, le PKK qui tuait des Muezzin à l'époque
Dans les infos Turques, il a été dit qu'une bombe a été trouvé dans un sac à l'ambassade Turque de Suède, vous trouvez des infos dans les médias que vous consultez ?
rafi General de Division
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 17:17
Lorsque Erdogan impose cette nouvelle politique d'ouverture envers les kurdes, qui sabote son projet, le PKK? non, le "système judiciaire" nous dit le lien fourni par PGM. Couper l'herbe sous le pied du PKK ne pouvait engendrer de la part de ce dernier que deux façon de voir: négocier ou combattre, sachant que cette deuxième solution allait de pair avec ce que désirait cette faction turque dénommé "système judiciaire" sans citer qui que ce soit, un peu comme si ce "système judiciaire" turc n'était pas sous les ordres du gouvernement, bizarre, non? Cette mouvance dite "système judiciaire" allant même jusqu'à arrêter des gens pour sous des prétextes "alambiqués" permettant ainsi au PKK de se présenter en occident comme victime plus que comme coupable. L'opération profite donc à qui? Avec la complicité interne et objective de qui?
Pour les chinois il y a ça...
Citation :
L'ambassade de Turquie à Stockholm a été évacuée mardi soir en raison d'un colis suspect qui a été trouvé à l'extérieur de l'ambassade, a rapporté les médias suédois. Le colis a été trouvé à 17h40 heure locale (16h40 GMT) devant l'ambassade turque, qui est située sur la rue Dag Hammarskjolds, dans la partie orientale de la ville de Stockholm. Le personnel de l'ambassade a été évacué 50 minutes plus tard vers une zone à proximité.
« Nous ne savons toujours pas s'il y une menace liée au colis », a déclaré Albin Naverberg du Département de la police locale à DN.
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Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 17:34
Rafi, En turquie, des forces antagonistes persistent, que se soit au sein de l'armée ou du système judiciaire. C'est un fait. S'il existe des tendances au sein "des kurdes", c'est la même chose du coté de l'état Turque. ces 2 forces (nuisibles ?) s'alimentent l'une l'autre. Ce fut le cas en palestine, ou il y a toujours un "attentat" pour mettre à terre les maigres acquis, ou flinguer des negociations. Ces forces interieurs qui jouent contre l'interet de leur pays sont monnaie courante, mais prennent s'agissant de la Turquie, un aspect inquietant (je pense au procès Ernegekon). Cela pose le problème de l'organisation du pouvoir en Turquie : pas assez de garde fou. Que se soit pour contrer le Gvt, l'armée ou tout autre institution. Sur ce point, la Turquie gagnerait a clarifier le "qui fait quoi". Ca me rappelle ce documentaire sur la Bombe israelienne, ou malgrés les ordres de De Gaulle de stopper toute relation, les échelons inférieurs ont poursuivis leurs actions, contre l'avis des representants elus et parfois contre l'interet superieur de leur pays. Sur notre sujet, RTE peut difficilement repprocher à l'institution judiciaire de faire capoter des négociations, dans la mesure ou il a été le premier a instrumentaliser la justice (je pense aux dizaines de hauts gradés emprisonnés sans motif apparents). Sur ce point au moins, RTE ne peut se plaindre.
PGM
Invité Invité
Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 17:41
Fresco a écrit:
j'espere que les Kurdes auront un jour leurs etat.
Rêve toujours. La Turquie écrasera toute scission.
Au niveau stratégique, le Pkk est perdant. Car l'Irak se stabilise de mieux en mieux, le Pkk cherche a occupé le terrain. L'offensive lancée par ce groupe est un échec cuisant, aucun objectif majeur n'a pu être atteint.
L'armée Turque subit des pertes, mais je le dis, quid a choqué certains, ce n'est pas grand chose au niveau stratégique. C'est le prix a payer pour occuper le terrain.
Entre 5 et 7 millions de kurdes sont déjà assimilés à la culture turque, ils ne parlent peu ou pas le kurde entre eux.
Le Pkk avait pourtant jurer qu'il aller mener le printemps kurde en 2012. Ils ont perdu leur pari. Le peuple Kurde ne s'est pas révolté contre l'autorité d'Ankara.
Pour la Syrie, les Kurdes seront écrasés une fois que la guerre civile sera mis fin. Les Kurdes Irakiens redoute plus le pouvoir central qui s'équipera d'équipement moderne que la glorieuse armée du nord.
C'est pas 3-4000 rebelles qui pourront conquérir des villes en Turquie. Faut arrêter de rêver.
PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 17:44
Rafi,
Si l'on veut comprendre la situation de la Turquie vis à vis de la question Kurde et la problématique des forces antagonistes, il faut rapprocher la Turquie actuelle, de la France durant la guerre d'Algerie. Comme RTE, De Gaulle etait un homme fort, droit, légitime et pourtant incapable de faire entendre une seule voix. Les situations de guerre génèrent souvent ce type de situation. Souviens-toi en Algerie, malgré les consignes de l'etat major et celle du parlement, la torture persistait, et lorsque De gaulle tentait de discuter avec le FLN, l'armée en enfermait ou tuait ses membres les plus ouverts au dialogue. Au point ou l'armée s'est passé de la tutelle civil pour faire ce qu'elle voulait (putch, création de l'OAS....). Et pourtant dieu sait que la constitution francaise délimite bien le role de chacun...
PGM
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 18:00
Le parallèle entre Turquie d'aujourd'hui et la France de la période de la guerre d'Algérie me parle effectivement, PGM, manque un de Gaulle turc à l'équation, Erdogan aurait pu représenter un tel courant?
Inanç Genelkurmay Başkanı
messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 19:18
rafi a écrit:
Le parallèle entre Turquie d'aujourd'hui et la France de la période de la guerre d'Algérie me parle effectivement, PGM, manque un de Gaulle turc à l'équation, Erdogan aurait pu représenter un tel courant?
Erdogan est un homme stupide, incompétent et inculte, il ne sera jamais un De Gaulle. Ça c'est dit.
Baybars, tu souffles le chaud et le froid, il y a quelques semaines, tu légitimais le combat des Kurdes.
Ce que je constate, c'est que quoi que fasse l'Etat, le PKK ne change pas d'attitude, ils ne comprennent que le 7.62 donc ils vont en avoir et encore plus quand RTE et sa bande de traîtres vont dégager.
Moi, je suis clair dans mes principes, le PKK est terroriste et il n'y a rien à négocier avec des terroristes, je ne suis pas du genre à m'adapter à une situation selon des sensibilités donc :
Dans la résistance Syrienne, il y a des éléments terroristes (Al Nosra proche d'Al Qaida en Irak).
Le Hamas est un groupe terroriste.
Le FLN est une organisation terroriste donc l'Etat Algérien est fondé sur des bases terroristes comme Israël.
Le Hezbollah est terroriste.
Beaucoup me traiteront de traitres/vendus et bien soit, je suis en phase avec mon enseignement religieux et ma morale.
Voilà 2 députés Kurdes femmes en accolade avec un terroriste, c'est avec ces gens qu'il faut négocier ?:
Vu que Fresco a posté sur ce sujet, ça l'intéresse, que penserais-tu si un député faisait une accolade à Abu Zeid et qui revienne au Parlement le lendemain ?
Dernière édition par inanc le Mer 22 Aoû 2012 - 21:52, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: De la question kurde Mer 22 Aoû 2012 - 19:31
Moi, je suis contre les négociations. Pas de négociation.