messages : 6351 Inscrit le : 13/07/2009 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Industrie militaire turque Sam 16 Fév 2013 - 15:20
Rappel du premier message :
Le SSM travaille sur un mécanisme de crédit de gouvernement à gouvernement pour les exportations.
En gros, un FMS Turc
De la bouche du SSM Murad Bayar :
Citation :
The strengths of the Turkish defence industry have been a high-level of cost effectivity, high quality, on time delivery and a very effective after-sales support in all of those regions. We are also working on a new export credit mechanism for Government to Government (G2G) sales of defence products. We believe that Turkish defence products will be also advantageous in terms of finance after establishing this credit mechanism.
En 2016, l'industrie de défense turque exporte pour 1.7 milliards $.. Les principaux clients sont les USA, Arabie Saoudite, EAU et Qatar.. Un nouveau venant, la Tunisie aussi.. L'exportation reste stable, mais il y a une plus grande diversité..
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Sujet: Re: Industrie militaire turque Mar 28 Mar 2017 - 10:01
Le moteur de l'Altay sera conçu à partir du moteur ukrainien 6TD3. Il s'agira de concevoir un moteur plus puissance, pour augmenter la puissance massique, l'avantage du 6TD3 est que c'est un moteur assez basique et fiable. La Turquie achète aussi les tous les droits du moteur.
Comparaison avec le MTU allemand:
Invité Invité
Sujet: Re: Industrie militaire turque Mer 29 Mar 2017 - 11:22
Une nouvelle famille de missile apparaît dans l'armée turque, avec un bon CEP, on en connait pas plus...
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Sujet: Re: Industrie militaire turque Mer 29 Mar 2017 - 23:13
Un radar turc, le CAFRAD (toujours en test) aurait menacé des avions grecs à plus de +300km.. le CAFRAD sera utilisé dans les Destroyer de la marine turque et dans l'espacé aérienne turque.
jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Christopher F Foss, London - IHS Jane's International Defence Review
07 April 2017
Turkey's Makina ve Kimya Endustrisi Kurumu (MKEK) is developing a 155 mm self-propelled (SP) artillery system based on a 6x6 cross-country chassis.
Scale model of the Turkish 155 mm self-propelled artillery system, based on a 6x6 cross-country chassis, with stabiliser lowered at the rear. (Christopher F Foss)
The vehicle mounts the 155 mm/52 calibre ordnance taken from the MKEK Panter towed artillery system at its rear. Panter is in service with the Turkish Land Forces Command (TLFC).
The system has a gross vehicle weight of 20 tonnes and is powered by a diesel developing 473 hp coupled to an automatic transmission. This gives a maximum road speed of 60 km/h with a range of 600 km. The vehicle has a fully enclosed four-door forward control cab.
The 155 mm/52 calibre weapon is fitted with a muzzle brake with elevation and traverse being powered with manual back-up. Like other systems of this type, when deployed in the firing position a large spade is lowered at the rear.
The maximum range depends on the 155 mm projectile/charge combination. It is stated as being 39 km when firing the locally developed MKEK 155 mm high-explosive extended range (HE ER) Mod 274 projectile. This has a TNT filling and weighs 45.35 kg complete with lifting plug, and has a maximum muzzle velocity of 945 m/s.
When firing the older US 155 mm M107 HE projectile a maximum range of 18.5 km is claimed. It can also fire the 155 mm M549A1 HE rocket-assisted projectile (RAP) out to a claimed maximum range of 30 km.
A flick rammer is installed to increase the rate of fire and reduce crew fatigue. A maximum rate of fire of six 155 mm rounds per minute can be achieved.
MKEK (Mechanical and Chemical Industries Corporation) has extensive experience in the design, development, and production of barrels, including 105 mm and 120 mm tank barrels and 155 mm 39/calibre and 152/52 calibre artillery barrels. The latter are for the Panther 155 mm/52 calibre towed artillery system and Firtina 155 mm/52 calibre tracked SP artillery system used by the TLFC.
Apparemment le TFX-2 pourrait ressembler au YF-23 selon un haut fonctionnaire du ministère de la défense turc, la Turquie veut un avion unique propre à ces propres besoins et de conception qui ne recopie pas les avions actuellement..
La firme de technologie turque Aselsan conçoit une arme électromagnétique (railgun). Les railgun sont l'avenir. Le concept est d'expulser les munitions sans l'apport de la poudre via le système magnétique. Quelques pays developpe ce genre d'armes. Cela permettra de réduire les coûts et facilité la logistique (munitions sans la charge propulsive) avec une plus grande efficacité.
Image de conception du missile supersonique (Mach 2-4) Ramjet de Roketsan pour les navires de la marine turque.
On peut trouver le missile de croisière Gezgin d'une portée de 1500km qu'on peut comparer au missile Tomahawk US. La Turquie a développée le missile balistique BORA d'une portée de 1000km, la version export, le Khan est d'une portée de 280km. La Turquie est signataire du MTCR (Régime de contrôle de la technologie des missiles) et donc ne peut exporter des missiles de plus de 300km. L'objectif est le développement de missile balistique/croisière de 1500-2500 km et ainsi développer un vecteur pour son progamme spatial
Première image du drone armé ANKA-B avec missile MAM-L:
Une version armée Satcom (-S) est prévu. Le drone ANKA est fabriqué par la TAI (Tusas Industries) dans les usines d'Ankara appartenant en partie aux fond souverain turc. Le drone armé ANKA avec deux missile UMTAS et un pod de roquettes à guidage laser Cirit.
badr le patriotique Sous lieutenant
messages : 612 Inscrit le : 29/11/2013 Localisation : World Nationalité :
il y a aussi deux nouveaux missile un long porté de nom KAAN et un autre de porté 150 km celui de long porté on connait tjr pas sa porté
Le KHAN (300km) est la version export du missile balistique BORA (1000km). La Turquie est signataire du MTCR (Régime de contrôle de la technologie des missiles) et donc ne peut exporter de missile balistique plus de 300km de portée.
jf16 General de Division
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Le groupe Kale, l'un des sous-traitants majeurs de la défense turque, va créer une joint-venture avec le motoriste britannique Rolls-Royce pour développer et concevoir des turboréacteurs.
Kale envisage de développer des moteurs aussi bien à des fins d'utilisation civiles que militaires et plus particulièrement pour le projet de chasseur turc, baptisé TF-X. Rolls-Royce de son côté s'est déclaré intéressé par le projet et son directeur général, Warren East, s'est officiellement rendu en Turquie en octobre 2016 pour rencontrer Recep Tayyip Erdogan et son premier ministre, Binali Yildirim, afin de discuter du rôle possible de la société au sein du projet turc.
C'est le 8 mai qu'a été annoncée la création de la joint-venture, baptisée "TAEC Aircraft Engine Industry Corporation" qui sera détenue à 51% par Kale et à 49% restants par Rolls-Royce. Chris Cholerton, directeur de la branche défense aviation de Rolls-Royce a précisé que la joint-venture va concevoir un moteur pour le TF-X de toutes pièces et que les droits de propriété intellectuelle resteront en Turquie.
Le TF-X est quant à lui considéré comme d'une importance cruciale, puisqu'il doit remplacer les F-16 vieillissants qui constituent l'épine dorsale de la force aérienne turque. Les premières livraisons sont espérées pour 2023, année qui verra la célébration du centenaire de la république turque.
Christopher F Foss, Istanbul - IHS Jane's International Defence Review
11 May 2017
MKEK Boran 105 mm Air Transportable Light Towed Howitzer viewed from the rear and showing the laser rangefinder mounted on right of the ordnance. Source: Christopher F Foss
The Turkish company of Makina ve Kimya Endustrisi Kurumu (MKEK) has completed two prototypes of its 105 mm Boran Air Transportable Light Towed Howitzer (ATLTH), which it is developing to meet the requirements of the Turkish Land Forces Command (TLFC).
According to MKEK qualification trials will begin in May and are expected to be completed by October.
No details of the quantities of the Boran ATLTH required by the TLFC have been released but these would replace some of the ageing 105 mm M101A1 towed howitzers which were originally developed before the Second World War.
The Boran ATLTH is armed with a 105 mm/30-calibre ordnance fitted with a three-part muzzle brake and a vertical sliding breech mechanism.
When in the travelling position the complete upper part of the gun and its 105 mm ordnance is released and traversed to the rear and locked in position over the bow type trail.
It has a variable recoil system, which provides a short recoil length of 800 mm and a long recoil length of 1,200 mm.
It is fitted with an onboard Aselsan fire control system (FCS) and inertial navigation system (INS). A muzzle velocity radar is mounted above the 105 mm ordnance and feeds information to the FCS.
Standard direct and indirect fire sights are on the left side of the carriage with an example at IDEF 2017 displaying an Aselsan laser rangefinder mounted on the right side for increased accuracy in the direct fire role.
MKEK is quoting a combat weight of 1,710 kg complete with the FCS and a maximum rate of fire typically being 6 rds/min. The gun is normally operated by a crew of five and can be brought into action in 60 seconds.
It has a manual traverse of 8° and elevation from -3 to 70°.
Maximum range depends on the projectile and charge system but MKEK is quoting a maximum range of 17,000 m at sea level for the high-explosive (HE) projectile with other natures including illuminating and smoke.
Sujet: Re: Industrie militaire turque Jeu 11 Mai 2017 - 22:39
Je crois que le monde ne se rend pas encore compte que ce pays est en passe de devenir complètement autosuffisant en matériel militaire. Et la qualité finale, est meilleure en tout cas au niveau visuel que celle des chinois ou encore pakistanais. Je suis jaloux..
Turkey launches 12 defense projects to strengthen military systems with local R&D resources
Ambitions to localize the development and production of Turkey's defense industry with R&D projects are bearing fruit with recent projects announced by the Undersecretariat of Defense Industries
Increasing competition, localization efforts and the search for new technology in national military systems have resulted in determined efforts to start a new set of 12 research and development (R&D) projects that will address the requirements for improved defense technologies through the cooperation of the Undersecretariat for Defense Industries (SSM) and the Turkish Armed Forces (TSK).
The Undersecretariat for Defense Industries has launched new R&D projects that aim to cater to the miscellaneous strategic needs of the defense industry by way of domestic and unique productions, as well as to strengthen the competitiveness of the industry by acquiring new capabilities.
The SSM continues to engage in R&D activities to ensure that domestic knowledge and experience will meet the long-term defense requirements through the development of local infrastructure and technology. These projects do not include mass production and rather focus on the application of specific project models. The R&D Department of the Undersecretariat organizes R&D panels in order to increase the effectiveness of such initiatives and projects.
The first R&D panel was held in December with aims of initiating a dynamic process for projects and was attended by representatives from the Undersecretariat and the Turkish Armed Forces (TSK). The panel resulted in a firm resolution to commence various projects that prioritize "advanced materials," "sensors" and "information technologies" and make nationwide, expansive calls (SAGA) regarding certain areas.
Representatives of the SSM and the TSK, along with members of the scholarly world, convened at the second R&D panel. The topics identified and prioritized within the scope of the road map drawn out for the R&D projects were presented to the attendees at the panel. A total of 12 projects in the categories of advanced materials, sensors, information technology, destructive devices and chemicals, biology, radioactive and nuclear technologies were given the green light for launch during the panel.
Technologies address need for materials
The 12 projects designed to impact the development of defense technology will focus on catering to the following needs:
- The development of infrared sensor technologies, super fence technologies, radio frequency (RF) power amplifiers and microbolometer technologies. Infrared camera systems are used to perceive threats and increase mobility at night, as well as during foggy weather or dusty and smoky conditions with poor visibility. The project, initiated by the SSM, aims to develop infrared technology, including sensor materials for fences.
Microbolometer detectors are used for infrared screening in various military systems, such as thermal weapon scopes, sights and thermal hand cameras, thanks to their light-weight size, mobility, minimal power consumption and cost-effectiveness. The R&D project addressing this topic aims to develop microbolometer technology for use in military systems.
- The development of improved training techniques created via data simultaneously collected and sorted during simulation is used to determine the behavioral performance and neurophysical traits of pilots and operators.
- The improvement of material technologies used in helicopter blades.
-The development of tools for topology optimization and electron beam melting technology for producing complicated geometric components for the manufacturing of functional parts to respond to the needs of the aerospace and defense industries.
-The development of high-performance, quantum-cascade laser structure, known as high-frequency modulation.
-The improvement of quick-recovery materials and methods to ensure the recovery of damaged tarmacs, ground taxiways and aprons as efficiently as possible.
-Making primer charges in ammunition insensitive amid aims to make primer charges useful for the initiation of main detonators.
-The improvement of radiation detector technologies.
TAI a débuté le développement de l’hélicoptère ATAK 2 !
Turkish Aerospace Industries (TAI) a annoncé qu'elle avait débuté le développement national de l'hélicoptère d'attaque ATAK 2.
Pour l’avionneur turc TAI l'ATAK 2 sera un hélicoptère de six tonnes construit sans assistance étrangère sur la base des connaissances techniques et de l'expérience opérationnelle acquises avec l'hélicoptère d'attaque T129 actuellement produit sous licence de Leonardo. L'ATAK 2 sera plus gros et plus lourd que l’actuel T129.
En plus d'être plus lourd, l’ensemble des systèmes devront être produit en Turquie permettant ainsi un approvisionnement national sans dépendance éttrangère.
L'ATAK-2 disposera de plusieurs améliorations par rapport au T129, telles qu'une charge utile accrue et une avionique mise à jour.
L'ATAK-2 pourrait réutiliser certains des composants critiques de l'hélicoptère utilitaire TAI T625, tels que les parties dynamiques (par exemple le rotor) et le système de transmission. Cela permettra de réduire les coûts de développement ainsi que de fournir des points communs techniques, en réduisant les coûts d'exploitation.
Par ailleurs, le programme ATAK 2 directement est lié au développement du moteur de Engine Industries (TEI). Un premier des moteurs de 1’400 shp de TEI devrait être achevé en 2019.
Sujet: Re: Industrie militaire turque Mar 14 Nov 2017 - 15:14
Citation :
Défense antiaérienne : la France, l'Italie et la Turquie signent une lettre d'intention
Ankara, Paris et Rome ont signé une lettre d'intention pour renforcer leur coopération dans des projets d'armement, notamment dans le secteur de la défense antimissile.
La Turquie, la France et l'Italie ont signé mercredi une lettre d'intention pour renforcer leur coopération dans des projets d'armement, notamment dans le secteur de la défense antimissile, selon Reuters, qui l'a appris de sources proches du ministère turc de la Défense. La lettre d'intention a été signé à Bruxelles, où le ministre turc de la Défense, Nurettin Canikli, participait à une réunion avec ses homologues de l'OTAN.
Dans un premier temps, le consortium franco-italien Eurosam et les groupes turcs du secteur vont étudier la faisabilité d'un système basé sur le missile SAMP/T produit par Eurosam et déterminer les besoins communs des trois pays, selon Reuters. Un accord qui s'inscrit dans la signature en juillet dernier d'un accord avec les industriels franco-italiens et turcs.
Ankara s'offre le système S-400 Ankara a acheté des missiles russes S-400, ce qui a suscité l'inquiétude de ses partenaires de l'OTAN, avec lesquels les relations n'ont cessé de se dégrader ces derniers mois en raison du conflit syrien et des vastes purges qui ont suivi le putsch manqué du 15 juillet 2016. Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan avait estimé que la Turquie était libre d'acquérir le matériel de défense nécessaire à ses besoins. L'accord est, semble-t-il, limité. Il porterait sur la fourniture par Moscou de deux S-400 à Ankara d'ici à la fin de 2018 et la production en Turquie de deux autres systèmes.
Mi-septembre, Ankara a signé avec la Russie un contrat majeur portant sur l'achat de systèmes de défense aérienne S-400, a annoncé Recep Tayyip Erdogan. "Les signatures ont été faites pour l'achat de systèmes S-400 à la Russie", avait déclaré Recep Tayyip Erdogan, cité par plusieurs journaux dont le quotidien Hürriyet, ajoutant: "Un acompte a également été versé pour autant que je le sache".
La Turquie dans le futur système SAMP/T? La Turquie a toutefois continué à négocier avec le consortium Eurosam (50-50 entre MBDA et Thales) et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Alliance atlantique, citant le président turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé le mois dernier qu'Ankara envisageait l'achat de systèmes de défense franco-italiens en plus des missiles russes. Un accord préliminaire (HOA ou Head of Agreement) avait d'ailleurs été signé début juillet entre le consortium européen et les industriels turcs Aselsan et Roketsan.
Les trois partenaires devraient développer sur le long terme un nouveau système de défense aérienne sur la base du système du missile Aster (système SAMP/T). La Turquie devra se décider si elle entre dans le programme de modernisation du système de défense Aster 30 Block 1 NT lancé en coopération entre la France et l'Italie. Ou si elle choisit une autre voie.
messages : 41481 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Industrie militaire turque Mar 28 Nov 2017 - 22:03
Citation :
Turkey to develop new medium combat aircraft
By Dylan Malyasov - Nov 28, 2017 | Turkey , Ukraine
Fighter variant of the Hurjet advanced trainer jet
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The first Turkish local-design medium combat aircraft is set to make its maiden flight in 2022, said Temel Kotil, the CEO of Turkish Aerospace Industries.
The new combat aircraft, called the Hurjet, will design to provide advanced training of military pilots and enhanced mission performance to the air forces on the battlefield. On the basis of the new aircraft will be developed new advanced jet trainer and light fighter aircraft.
According to the Turkish media, the Hurjet will be equipped with modern flight control system designed to operate at speeds of Mach 1.2 at a maximum altitude of 45,000 feet.
The fighter variant of the Hurjet trainer jet will have nine weapon hardpoints and attachments for a 3-tonne payload. It can be deployed in ground support roles, including air-to-ground attack, tactical, close air support and interdiction with precision guided munitions.
Some source reported that the Hurjet aircraft possibly equipped with new Ukraine-made Ivchenko-Progress AI-222-25F turbofan engines. The engine was originally intended for the Russian Yakovlev Yak-130 and Chinese Hongdu L-15 trainer aircraft.
Le 30 janvier, Turkish Aerospace Industries a annoncé que l'avion d'entraînement Hurkus B avait réalisé son premier essai en vol.
Suite à ce premier essai en vol, l' Hürküş-B doit mener de nouveaux tests avant de rejoindre les forces aériennes turques. Durant les prochains mois, « les moteurs, l'avionique, la stabilité » de l'appareil seront contrôlés et vérifiés à travers une série d'essais, explique Turkish Aerospace Industries (TAI).
Après avoir effectué 90 heures d'essais en vol, il est ensuite prévu que l'Hürküş-B, dédié à l'entraînement, rejoigne les forces turques durant le milieu de l'année. Le gouvernement turc a d'ailleurs annoncé que les livraisons débuteraient début juin.
L'Hürküş-B est développé par l'industriel TAI dans le cadre d'un programme signé en 2006 avec le sous secrétaire turc à la défense. Deux versions de l'appareil ont été mises au point. L'Hürküş-A, dédié à l'aviation civile, et l'Hürküş-B, version avancée spécialement conçu pour les forces turques. L'Hürküş-B est équipé d'une avionique moderne comprenant un HUD, des écrans MFD et un système de mission. Par ailleurs, « le cockpit et tous les systèmes tels que le siège éjectable, l'oxygène et le train d'atterrissage ont été développés comme pour un jet d'entraînement », met en avant TAI.
En marge de la conférence de Munich, le Premier ministre turc Binali Yildirim a déclaré dans une interview à l’agence de presse allemande qu’il souhaitait une participation des allemands dans la construction du char de combat principal turc Altay. Une telle coopération profiterait aux deux parties selon ses mots, pourtant la politique allemande actuelle veut stopper les livraisons d’armes à destination de la Turquie.
Prototype turc du projet de char d’assaut nouvelle génération Altay (crédits : Sous-secrétariat de l’industrie de la défense turque)
Le gouvernement turc prévoit de construire quelque 1 000 chars de combat Altay pour une valeur estimée à 7Mds €. Le modèle Altay est destiné à remplacer ou à compléter les anciens modèles blindés américains ainsi que les Leopard 2 allemands. En 2013, le gouvernement allemand avait livré plus de 350 unités de ce Leopard 2. Quelques années auparavant ce sont 320 Leopard 1 qui avaient été livrés sous forme d’aide militaire. Habitués à la technologie terrestre allemande, les Turcs en ont besoin pour leur projet national, comme pour la modernisation des Leopard 2 déployés pour l’opération contre les forces du YPG kurde. Il y a moins d’un mois cette opération avait provoqué l’indignation outre-Rhin, la chancelière Angela Merkel, et le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, étaient alors intervenus pour annoncer la fin des livraisons d’armes vers la Turquie, pourtant allié de l’OTAN, compliquant les besoins turcs en matière de modernisation de leur flotte de blindés. Également, ce positionnement allemand devrait grandement gêner les activités internationales de Rheinmetall, très impliqué dans les projets d’armement turcs, surtout que selon l’accord de coalition du nouveau gouvernement fédéral, des normes plus strictes doivent être appliquées à l’exportation de matériel militaire.
Le constructeur turc BMC, avec qui le groupe Rheinmetall a fondé la joint-venture RBSS en 2016 dans le cadre du projet national, propose de livrer la première tranche d’environ 100 à 200 tanks. Le groupe BMC est déjà bien engagé sur le programme Altay, puisqu’il a été sélectionné par le sous-secrétariat turc pour les industries de défense (SSM) le 8 février dernier pour fabriquer localement le moteur du futur char d’assaut, et « mettre fin à la dépendance de la Turquie sur la technologie étrangère ». La décision du SSM sur l’appel d’offres devant arriver sous peu (BMC est en compétition avec FNSS et Otokar, le fabricant des prototypes d’Altay), le gouvernement turc attend une réaction allemande sur le sujet. Yildirim déclarait alors à Munich : « Nous sommes un membre de l’OTAN, l’Allemagne est un membre de l’OTAN, et dans notre région, nous protégeons les frontières de l’OTAN ». Si il a précisé que lui et ses collaborateurs n’étaient, à ce stade, pas désespérés sur la question de la modernisation des Leopard 2, ils seraient « satisfaits » d’un coup de main allemand. Sur le projet Altay il a ajouté « cela est beaucoup plus profitable pour l’Allemagne car les machines sont produites dans ce pays. Les pièces importantes proviennent d’Allemagne. Les pièces plus simple sont fabriquées en Turquie ».
Il n’a, pour le moment, reçu aucune réponse de la part de l’allié allemand, ce dernier restant clairement muet sur le sujet. Le positionnement de l’industriel allemand concerné, Rheinmetall, est plutôt étrange. Un porte-parole du groupe a précisé lundi 19 février que la société allemande ne souhaitait pas construire une usine de chars en Turquie. Quelques semaines plus tôt, lorsque l’industriel présentait ses perspectives commerciales aux analystes de sa division d’armement, les espoirs étaient tournés vers des projets de l’OTAN, ou du côté de l’Australie, mais absolument rien n’a été présenté sur la Turquie. Si il est probable que la Turquie soit capable de produire certains systèmes de son futur char d’assaut, les pièces les plus importantes ne pourront provenir que de l’étranger. Par exemple l’Altay doit recevoir, comme le char Leopard, le canon de 120 millimètres produit par Rheinmetall. Même problème pour les munitions, le SSM comptant sur l’industriel allemand. La société avait d’ailleurs prévu d’établir une joint-venture avec le groupe turc MKEK pour la production des dites munitions, mais ce projet est aujourd’hui sur la glace. Si Rheinmetall, pressé par le gouvernement allemand, se retire effectivement de l’ambitieux projet turc, celui-ci subira un sérieux coup d’arrêt. Pour autant, ce ne sera la première fois que le programme Altay soit bousculé par les règles d’exportation des alliés de l’OTAN. En 2015, le malheureux industriel turc Tumosan avait remporté un contrat pour développer le moteur de l’Altay. Il avait a ensuite signé un contrat avec Austrian AVL List GmbH, mais en 2016, ce contrat d’assistance technique clé avait été annulé dans le cadre de l’embargo autrichien sur les armes à destination de la Turquie.
Ce mardi 20 février, la presse turque rapportait la determination d’industriels nationaux ayant soumis leurs offres au SSM pour produire localement différents composants de l’Altay comme par exemple sa transmission, mais aucune industrie de défense turque ne sera capable de combler le vide possiblement laissé par Rheinmetall. Il restera alors au SSM, soit d’interrompre temporairement le programme Altay en attendant que l’allié allemand revienne sur sa position, soit de se tourner vers d’autres fournisseurs étrangers, à l’Est plutôt qu’à l’Ouest, avec le risque de voir un nouveau contrat d’armement hors OTAN. Le Premier ministre turc a en tout cas annoncé qu’Erdogan souhaitait rencontrer la nouvelle coalition gouvernementale allemande au plus vite, « Erdogan ira là-bas et Mme Merkel viendra ici, en Turquie« .