messages : 24819 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Sam 24 Aoû 2013 - 13:33
Rappel du premier message :
En attendant le bilan du plan d'urgence que le ministère de Mr El Ouafa est entrain de préparer, l'Etat commence à prendre quelques mesures pour "améliorer la qualité de l'enseignement surtout au 1° et 2° cycle, ainsi à partir de la rentrée scolaire prochaine, le français sera langue d'enseignement des maths, physiques et SVT ... progressivement, le français et l'anglais seront des langues d'enseignement et pas seulement des langues enseignées ... en parallèle l'Etat travaille depuis le discours royale de 20/08/12, pour l'élaboration de nouveaux programme scolaire, et la formation de enseignants ... pour réussir la rentrée 2013.
Pourquoi je vois un autre échec qui s'annonce
Medias24 a écrit:
Rentrées 2013 et 2014 : le français et l’anglais vont devenir des langues d’enseignement
Le secteur de l’enseignement va mal. Fouad Chafiqi, directeur du curricula au ministère de l’Education nationale, nous parle d’un projet ambitieux ; une refonte globale du programme scolaire. L’année dernière, dans son discours du 20 août 2012, le roi avait insisté sur l’importance de l’enseignement de base. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le service pédagogique du ministère de l’Education nationale a fait en sorte d’élaborer une nouvelle approche pour l’enseignement. La refonte du programme implique à la fois l’élaboration de nouveaux manuels scolaires et la formation continue des enseignants. Plusieurs acteurs se sont joints à la préparation du nouveau programme, mais, force est de constater qu’il est « impossible d’intégrer tout le monde », confie Fouad Chafiqi. «D’ailleurs, il s’agit d’un rôle qui incombe au conseil supérieur de l’enseignement (CSE), que d’entamer un débat avec la société pour une consultation plus large, en s’imprégnant des expériences internationales. Sauf que l’instance a depuis longtemps été mise en hibernation après le décès de Meziane Belfkih en 2010. Désormais, après la nomination d’Omar Azziman à la tête du conseil, il sera possible d’ouvrir le débat,» conclut-il. Pour le moment, les futurs programmes scolaires présentent plusieurs nouveautés en matière de pédagogie, talon d’Achille de l’enseignement au Maroc. A partir de la rentrée 2013-2014, les langues seront au centre des programmes, l’enseignement sera réparti de telle sorte qu’il reprenne les mêmes thèmes, qu’il s’agisse d’enfant, de famille… etc. et ce dans les trois langues (arabe, amazigh et français). Le but étant de favoriser les 4 piliers de l’enseignement : la sociabilité, la lecture, l’expression orale et l’expression écrite. Exit donc les résumés de textes, la priorité est accordée à la production. Autre nouveauté, à partir de la rentrée prochaine,la langue française ne sera plus une langue enseignée, mais une langue d’enseignement. Cette mesure touchera, en premier lieu, quelques branches scientifiques conformément à une note adressée par le ministre de l’Education nationale à 7 directeurs d’académies. Ce projet pilote concerne les filières scientifique et mathématique. Suivant cette même approche, la deuxième langue étrangère, à savoir l’anglais, connaîtra une mutation. A partir de la rentrée scolaire 2014-2015, elle deviendra à son tour une langue d’enseignement dans les collèges et lycées du royaume. A ce propos, le ministère de l’Education nationale bénéficie de l’expertise du British Council avec qui il est en partenariat pour ce projet. Cette démarche s’inscrit dans la continuité du programme d’urgence lancé par l’ancien gouvernement. En effet, Fouad Chafiqi rassure : « bien que certains aspects du plan d’urgence aient été suspendus, au niveau du curricula, les améliorations suivent leurs cours. » Pour rappel, le plan d’urgence baptisé Najah 2009-2012 lancé sous le gouvernement Abbès El Fassi prévoyait d’améliorer le système éducatif en se basant sur 5 axes : la définition d’un programme ambitieux détaillé, l’adoption d’une logique participative, assurer la proximité et la faisabilité, l’élaboration d’un dispositif de suivi rapproché et la mise en place d’une plateforme de conduite de changement. Le dernier rapport régional de l’Unesco, publié en 2012, classe le Maroc parmi les pays qui connaissent le plus fort taux d’abandon scolaire, et révèle, par ailleurs, que le royaume accuse un retard considérable en ce qui concerne la scolarisation dans l’enseignement secondaire.
De coté des universités, Mr Daoudi, après avoir décider une augmentation "historique" du budget de la recherche scientifique dés la rentrée universitaire prochaine pour atteindre 3MM Mad, vient de décider de fusionner quelques universités marocaines ( Med V avec Souissi et Hassan II avec Mohammedia ) et créer des pôle des écoles de formation d'ingénieure pour supprimer les petites structures ... ceci dans le but d'améliorer le classement des universités marocaines. http://hespress.com/societe/87307.html notant que c'est projet qui traîne dans les tiroirs du ministère depuis 2008 ou plus ...
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Déc 2021 - 16:20
Les très bons profils percent au maroc que ça soit dans l administration ou le privé. Surtout de ce calibre. La vision selon laquelle tout est verrouillé par des fils de est un peu simpliste. Le vrai sujet c est que notre économie en terme de taille ou de sophistication ne peut pas absorber 160 polytechniciens par année. C est pour ça que beaucoup restent à l étranger. Mais c est un gisement qui est toujours a disposition. Le jour où on se lancera sérieusement dans l'industrie de pointe ils reviederont. ( armements, nucléaire,...)
marques aime ce message
romh General de Division
messages : 4193 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Déc 2021 - 16:48
Atlantic a écrit:
Les très bons profils percent au maroc que ça soit dans l administration ou le privé. Surtout de ce calibre. La vision selon laquelle tout est verrouillé par des fils de est un peu simpliste. Le vrai sujet c est que notre économie en terme de taille ou de sophistication ne peut pas absorber 160 polytechniciens par année. C est pour ça que beaucoup restent à l étranger. Mais c est un gisement qui est toujours a disposition. Le jour où on se lancera sérieusement dans l'industrie de pointe ils reviederont. ( armements, nucléaire,...)
Pour se lancer dans l'industrie il faut des cadres suffisamment qualifié visionnaires et intègres justement pour gérer les grandes entreprises et mener à bien les grands projets, alors que la réalité sur le terrain dit ou démontre l'inverse des dirigeants opportunistes qui font sauter les grands projets pour des intérêts personnels et malheureusement c'est pas les exemples qui manquent, la médiocrité se reproduit on a déjà dit qu'il y a des exceptions mais la majorité des postes ( clés) au Maroc sont octroyé par des méthodes pour as trop transparente ni professionnel, c'est la réalité qui éclate aux yeux à chaque fois que tu regardes les statistiques de recrutement et les nom de responsables. Oui il y a une tendance vers plus de rationalité et de recours au compétences mais ça reste très limité jusqu'à présent c'est un sujet qui peut prendre es heures et des heures de discussion
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Jeu 16 Déc 2021 - 20:52
maroc 1er à l'olympiade africaine avant derniere édition devant l'afrique du sud et tunisie https://www.challenge.ma/lequipe-marocaine-sacree-aux-olympiades-panafricaines-des-mathematiques-2019-107397/ 1er derniere édition aussi https://www.bladi.net/maroc-medaille-or-olympiades-mathematiques,83159.html . 1er olympiade arabe premiere édition https://arabi21.com/story/1141497/%D8%A3%D9%88%D9%84%D9%85%D8%A8%D9%8A%D8%A7%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%B1%D9%8A%D8%A7%D8%B6%D9%8A%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B1%D8%A8%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%BA%D8%B1%D8%A8-%D9%8A%D9%81%D9%88%D8%B2-%D8%A8%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D8%B1%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%88%D9%84%D9%89 2eme deuxieme édition apres arabie saoudite https://www.ecoactu.ma/lolympiade-arabe-des-mathematiques-le-maroc-classe-deuxieme-avec-4-medailles/
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Shugan188 Modérateur
messages : 5680 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 9 Fév 2022 - 18:02
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 11 Fév 2022 - 22:00
le360.ma a écrit:
Benmoussa retire aux AREF les marchés de construction et de réhabilitation des écoles
Les Académies régionales d’éducation et de formation ont été épinglées par de nombreux rapports. C’est la raison pour laquelle leur ministre de tutelle, Chakib Benmoussa, vient de leur retirer tous les marchés de construction et de réhabilitation des écoles, rapporte le quotidien Al Akhbar dont est tirée cette revue de presse.
Désormais, l’Agence nationale des équipements publics (ANEP), relevant du ministère de l’Equipement et de l’eau, sera chargée de l’exécution des marchés de construction et de réhabilitation des écoles et infrastructures scolaires à travers toutes les régions du royaume, missions jusqu’ici relevant des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF).
C’est ainsi qu’en a décidé Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 11 février, en réaction à de nombreux rapports des Cours régionales des comptes mettant le doigt sur de multiples dysfonctionnements en matière de construction et de réhabilitation des écoles.
Mercredi dernier, Chakib Benmoussa a signé une convention-cadre avec Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des finances, Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, ainsi que Zineb Benmoussa, directrice de l’Agence nationale des équipements publics, en vertu de laquelle les AREF vont désormais se concentrer sur leur mission éducative et de formation au niveau régional.
Selon la nouvelle convention-cadre, les AREF, sous la supervision du ministère de tutelle, vont signer des contrats de marchés relatifs aux écoles avec l’Agence nationale des équipements publics, sachant que c’est le ministère de l’Education qui débloquera les enveloppes nécessaires aux financements de ces marchés et projets.
Al Akhbar précise que cette convention-cadre va d’abord être appliquée au niveau de AREF-pilotes, à savoir celles de la région Casablanca-Settat et de la région Fès-Meknès, avant d’être généralisée aux autres régions du royaume.
C’est donc une gestion déléguée des établissements scolaires, confiée à l’ANEP, que le ministère de Chakib Moussa vient d’instaurer, en collaboration avec plusieurs autres départements.
_________________ «Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable», Nikita Khrouchtchev
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romh General de Division
messages : 4193 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 11 Fév 2022 - 22:09
Très très bonne décision, il faut ajouter à cette décision les établissements de l'enseignement supérieur, les présidents d'université se sont reconverti en entrepreneurs et en business man grâce au budget qui ils gèrent, parfois on construit des établissements sans même préparer les programmes ni les prof juste pour faire vite octroyer les marchés et toucher les commissions avant la fin de leur période de responsabilité. Des milliards gaspillés dans des dépenses inutiles et de mauvaise qualité
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Anzarane Lt-colonel
messages : 1469 Inscrit le : 14/03/2019 Localisation : Fes Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Dim 13 Fév 2022 - 15:23
Le vrai probléme c'est au niveau de l'administration du ministere de l'education......proie a une veritable pégre. Le fait que personne n'ose toucher a Belkasmi a se dire qu'il est au dessus de la loi.
romh aime ce message
simplet General de Brigade
messages : 3210 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Dim 13 Fév 2022 - 19:18
QuickShark a écrit:
le360.ma a écrit:
Benmoussa retire aux AREF les marchés de construction et de réhabilitation des écoles
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Ven 1 Avr 2022 - 21:59
Citation :
Mohammed VI a nommé un haut commis de l’État pour mener la réforme de l’enseignement car il y a urgence. L’éducation est à la dérive et les différents plans mis en place pour la sauver ont tous échoué. Ce n’est pas faute de moyens : des milliards ont été engloutis, notamment dans un Plan d’urgence de 2008 aux allures de gabegie.Si échec il y a eu, c’est à cause du manque d’adhésion de tous les acteurs que l’on ne consultait jamais. Le ministère édictait des solutions depuis Rabat sans tenir compte des réalités aussi diverses que variées que vivent les élèves, les professeurs, les directeurs d’établissement, etc. Le haut de la pyramide édictait des solutions que les échelons inférieurs devaient appliquer tant bien que mal. Que l’on soit à Casablanca, Rabat, ou dans ce Maroc excentré où juste se rendre à l’école est en soi un sport de combat.
Chakib Benmoussa a pris le contrepied de cette logique top down qui a tué les réformes dans l’œuf. Il prône une écoute maximale pour “co-construire” sa réforme avec l’adhésion du plus grand nombre. Le prisme est large puisqu’il inclut élèves, parents d’élèves, professeurs, bien évidemment, mais aussi les autorités locales ou encore la société civile. La raison de cette concertation large sonne comme une évidence, toujours bonne à rappeler : l’école est l’affaire de tous.
Depuis plusieurs mois, vous tentez de fédérer les enseignants autour de votre projet de statut unifié. Quel est votre objectif ?
Cela émane d’une conviction très forte. Les enseignants sont au cœur de la réforme de l’école et sont des acteurs qu’il faut associer, écouter pour réussir cette réforme. Ces discussions ont pour but d’échanger sur les problématiques auxquelles nous devons apporter des réponses.
Il faut trouver des solutions à certains dossiers catégoriels, mais surtout créer un système harmonieux capable de s’inscrire dans la durée. Notre approche est celle de la main tendue et de l’ouverture afin de co-construire un statut unifié pour l’enseignant et d’associer l’ensemble des acteurs à cette construction.
Ce nouveau statut devra faire le lien entre la valorisation des enseignants, le parcours professionnel et l’impact sur les élèves.
Les enseignants dits “contractuels” font souvent grève et refusent de prendre part aux discussions autour de ce statut unifié. Quelle est votre version des faits concernant ce mouvement de contestation qui regroupe près de 25 000 enseignants ?
Les cadres statutaires des Académies régionales de l’éducation et de la formation (dénomination officielle des enseignants dits “contractuels”, ndlr) ont participé à certaines de nos réunions puis ont décidé de les boycotter de manière unilatérale.
Ils ont diffusé un communiqué exprimant une position de principe soutenant que cette dynamique (la mise en place d’un statut unifié, ndlr) signifie la privatisation de l’enseignement. Ils demandent également une intégration systématique à la fonction publique comme condition préalable à toute discussion, ce qui est en contradiction avec la co-construction du statut unifié.
Une partie d’entre eux (les cadres des AREF, ndlr) refusent les missions d’inspection dans leurs classes et ne veulent pas participer au processus de qualification professionnelle (évaluation de leurs pratiques pédagogiques en classe, ce qui est une condition de leur titularisation en tant que cadre d’académie, ndlr).
Pourtant, ce processus a été prévu pour faire le point sur la pratique en classe mais aussi dans l’optique d’accompagner l’enseignant et l’aider à résoudre les lacunes présentes. En aucun cas pour sanctionner.
Il faut savoir qu’une partie des enseignants recrutés ces dernières années l’ont été sur la base d’un concours ouvert aux licenciés de tous âges et ayant différentes expériences post-licence. Ces derniers intègrent ensuite les centres régionaux de formation où ils passent, en moyenne, entre quatre et cinq mois avant d’être en charge d’enseigner dans les classes.
Leur expérience pédagogique se résume donc, au mieux, à quelques mois et justifie un soutien et un accompagnement renforcés. Nous nous devons de créer tous ensemble les conditions pour que les élèves de l’école publique aient un enseignement de qualité. C’est notre capDans le sillage de ce statut unifié, vous avez initié des discussions autour de la feuille de route pour l’éducation. Que prévoit-elle?
Il faut mettre cette feuille de route en perspective. Le sujet de l’éducation n’est pas que l’affaire du ministère, il porte un enjeu d’équité et de développement. Le travail d’écoute effectué pour l’élaboration du Nouveau modèle de développement et d’autres enquêtes ont montré que l’éducation reste la principale préoccupation des citoyens. Il faut ajouter à cela la dimension d’équité.
Aujourd’hui, dans notre système d’éducation, 300.000 jeunes quittent l’école chaque année. Si on prend en compte les neuf années d’enseignement obligatoire, cela signifie que près de trois millions de jeunes ont quitté l’école de manière prématurée, sans parvenir à maîtriser certaines compétences aussi basiques que savoir lire, écrire et compter.
Ce sont eux qui constituent les NEET (Not in Employment, Education or Training, ndlr) aux perspectives d’avenir bouchées. L’ascenseur social ne peut pas fonctionner si l’école publique n’offre pas aux enfants des couches sociales les plus vulnérables une qualité nécessaire en termes de compétences de base et de formation.
Quels sont les grands axes de votre feuille de route ?Il y a trois axes. Le premier se concentre sur l’élève, au cœur de notre action, et se focalise sur son accompagnement dans la formation qui débute dès le préscolaire. Le préscolaire est la base du développement des capacités de l’enfant, sa généralisation avec la qualité requise à l’horizon 2028 est donc essentielle.
Le deuxième axe est consacré à la valorisation des enseignants et à leur impact sur la classe. Le troisième axe vise à renforcer l’autonomie des établissements scolaires avec une équipe pédagogique soudée autour du directeur et à favoriser leur ouverture sur leur environnement pour en faire des lieux disposant de conditions d’accueil correctes pour les enfants.
Il est important que cette feuille de route puisse être débattue et enrichie pour définir un engagement de l’ensemble des acteurs du secteur. Ce processus de concertation doit se prolonger tout au long de sa mise en œuvre.
Avez-vous déterminé des bilans d’étape pour atteindre vos objectifs finaux très ambitieux ?
Nous agissons dans le cadre d’un horizon quinquennal, d’ici 2026, correspondant à la fin du mandat du gouvernement. Des objectifs globaux sont fixés à cet horizon ; ils seront complétés dans le cadre de la concertation envisagée. Cette feuille de route nécessitera de débloquer des ressources additionnelles.
“Bien que le secteur de l’éducation représente près de 20% du budget du pays, le gouvernement a accepté de faire un effort supplémentaire”
Bien que le secteur de l’éducation représente près de 20% du budget du pays, le gouvernement a accepté de faire un effort supplémentaire. Les enveloppes correspondantes résulteront de la concertation avec les parties prenantes du secteur. Ces dernières contribueront à l’ajustement des actions de la feuille de route, avec des objectifs chiffrés, détaillés et qui matérialisent l’ambition commune. Notre feuille de route sera un engagement sociétal.
Votre projet s’articule également autour d’une révision du cycle de formation du corps professoral. Comment faire pour améliorer la qualité des enseignants ?
Aujourd’hui, nous disposons de formations universitaires en sciences de l’éducation qui ont permis de former, en 2021, 1400 lauréats. Certains d’entre eux font partie des 17.000 enseignants recrutés par le ministère cette année.
Nous collaborons avec le ministère de l’Enseignement supérieur en vue d’élargir le nombre d’étudiants accédant aux formations de licence en sciences de l’éducation, et d’améliorer l’attractivité de ces formations pour attirer les meilleurs profils. Ce processus se traduira également par une révision de l’ingénierie de formation qui inclura pour la première fois des stages pratiques durant ce cursus universitaire.
“On passera d’une situation où l’enseignant bénéficie de stages de formation d’à peine quelques mois à une situation où il bénéficiera d’une formation orientée métier, qui débute juste après le bac et s’étend sur cinq ans”
A l’issue de la licence et des compléments de formation de quelques mois dans les CERMEF (Centres régionaux d’éducation et de formation), le futur enseignant est affecté, pendant un an, à une classe sous la supervision d’un professeur expérimenté ayant une réelle connaissance des pratiques pédagogiques.
Le but est de confronter les futurs enseignants à des situations complexes qui nécessitent des approches différentiées en fonction des profils des élèves. Leur parcours se conclura par une évaluation. On passera d’une situation où l’enseignant bénéficie de stages de formation d’à peine quelques mois à une situation où il bénéficiera d’une formation orientée métier, qui débute juste après le bac et s’étend sur cinq ans.
Nous souhaitons que cette filière soit la principale filière de recrutement des enseignants du public. A terme, 80% des recrues doivent être diplômées de ces filières.Qu’en est- il des enseignants déjà en poste?
Au-delà de cette formation initiale, il est important de renforcer la formation continue des enseignants actuels. Ces formations ne se limiteront pas qu’à des exercices théoriques mais aussi à un travail pratique. Elles devront permettre aux enseignants de mettre à jour leurs connaissances et d’adapter leur approche pédagogique aux évolutions de notre époque.
Cette formation peut par exemple leur permettre de mieux utiliser les outils du numérique qui peuvent servir d’accompagnement dans les classes. Cette formation continue devra faire partie intégrante du cursus et de la carrière professionnelle. Elle sera un élément de valorisation dans le futur statut des enseignants.
Vous parlez d’attirer les meilleurs. Cela sous-entend une meilleure rémunération. Est ce prévu dans le cadre de votre projet?
“Les enseignants méritent d’être mieux payés. Et ils méritent également qu’on s’intéresse à la situation dans laquelle ils pratiquent leur travail”
Les enseignants méritent d’être mieux payés. Et ils méritent également qu’on s’intéresse à la situation dans laquelle ils pratiquent leur travail. On comprend que ce métier est exercé dans des conditions difficiles, notamment quand l’enseignant est dans une région reculée.
Ces conditions doivent être améliorées. On doit aussi améliorer la carrière des enseignants. C’est justement l’objectif de la discussion sur le statut unifié.
Prenons un exemple concret. Je suis une institutrice et on me nomme dans le Haut-Atlas. Comment le ministère peut-il m’accompagner ?
Le ministère a mis en place des règles de mobilité qui sont largement appliquées aujourd’hui. Le recrutement se fait désormais à l’échelle régionale et provinciale. Ce recrutement local a pour finalité de stabiliser les effectifs dans chaque région, en rapprochant ou en gardant les enseignants le plus près de leur région d’origine. C’est un souci présent dès le recrutement.
Il faut aussi tenir compte du fait que nos établissements scolaires dans les zones reculées ont besoin d’enseignants bien formés, capables accompagner les élèves, cela relève du principe d’équité.
Nous devons donc travailler sur le bon équilibre entre la stabilité nécessaire pour accompagner l’apprentissage des enfants dans les régions isolées, l’accompagnement des enseignants pour résoudre les difficultés de transport, de logement, et l’aspiration de certains à être mobiles pour des raisons familiales.
Le ministère essaie de répondre à ces besoins de mobilité en tenant compte d’un certain nombre de critères discutés avec les enseignants. L’équilibre que j’ai évoqué doit être associé à un seul critère : l’intérêt de l’enfant et l’intérêt général.Cela nécessite que l’enseignant fasse des sacrifices. Il faut avoir la vocation pour cela…
Créer dès l’obtention du baccalauréat les conditions de recrutement de gens motivés par ce métier est un élément qui me paraît essentiel. Je conçois parfaitement que certaines situations soient difficiles, mais si elles le sont durant un temps limité du parcours professionnel, cela peut faire partie d’un pacte global autour de la nécessaire éducation des enfants dans les régions isolées.
La réponse ne peut être imposée, on ne doit pas obliger les enseignants à travailler dans ces régions car cela nuirait à leur rendement. Nous devons plutôt travailler avec eux, et avec d’autres acteurs, à établir des objectifs communs, un but partagé.
Les réponses ne doivent pas être imaginées à Rabat et appliquées top down à l’ensemble des régions. La réponse dans ce village du Haut-Atlas que vous évoquez ne peut pas être la même réponse apportée dans une grande ville comme Casablanca.
Arriver à créer cette différenciation est sans doute une voie vers l’équité dans l’éducation. Nous mettons d’ailleurs l’accent sur l’école publique car c’est là que les attentes sont les plus fortes et l’équité la plus nécessaire.
L’enseignement c’est surtout la formation du citoyen de demain. Et dans ce cadre, le NMD parle de développer la réflexion autonome, la curiosité, la communication et l’esprit de coopération… Cela signifie-t-il une révision en profondeur des curricula actuels ?
Il faut effectivement agir sur les curricula. Un travail a été mené au niveau du primaire et un autre va démarrer au niveau du collège et du lycée. Ces curricula doivent renvoyer à des valeurs inscrites dans notre Constitution et auxquelles nous adhérons en tant que marocains. Des valeurs constitutives de notre identité et de notre réalité. Tout cela doit pouvoir se retrouver dans nos programmes scolaires.
Vous insistez sur l’importance du sport à l’école. Pourquoi?
Le sport a une dimension inclusive, il véhicule des valeurs importantes en mobilisant les jeunes autour d’un projet commun et forme à l’esprit d’équipe. Nous avons dynamisé les associations sportives dans les collèges et les lycées, en les dotant de moyens et en développant les activités, avec la possibilité pour elles d’exploiter au mieux les infrastructures scolaires et celles à proximité.
Nous organisons cette année une quarantaine de compétitions à l’échelle nationale (volley, basket, football…), après avoir organisé des compétitions à l’échelle régionale et au niveau des établissements scolaires.
Qu’en est–il du volet culturel ?
Nous faisons en sorte que l’école devienne une maison de la culture en y organisant des activités extra-scolaires en dehors des heures de cours et le week-end. Nous voulons que l’école reste ouverte sur son environnement ainsi que les acteurs économiques, culturels et la société civile qui animent cet espace territorial.
Vous voulez former à la citoyenneté et à la tolérance. Comment concrètement ?
Le ministère travaille dans ce sens depuis trois ans avec la Rabita mohammadia des oulémas et le PNUD. Des clubs de la citoyenneté ont été créés dans 1200 collèges et lycées sur les quelque 3000 que compte le Maroc. On y sensibilise à la tolérance au sens large : le respect de l’autre, le droit des femmes, la tolérance religieuse ou la lutte contre la violence. Il y a aussi un éveil contre les fake news.
On défend des valeurs universelles, mais en partant de notre culture et de notre réalité. Il ne s’agissait pas de reprendre des valeurs universelles et de les plaquer au Maroc, car si on agit ainsi on crée des situations où les gens ne se reconnaissent pas.
Le but est que ce ces clubs deviennent des ambassadeurs pour diffuser ces valeurs dans les établissements où ils se trouvent. Nous avons une approche participative, les élèves participent à l’élaboration des guides. Cette implication a un impact sur leur niveau et aussi sur l’ensemble de l’établissement scolaire.Comment lutter contre les poches de résistance quand il s’agit de transmettre aux enfants cette tolérance ou le principe de l’égalité homme-femme ?
“Des résistances, il en restera toujours, mais nous avons aujourd’hui au sein des collèges et des lycées des structures qui portent des valeurs de partage et de tolérance”
Je vous invite à visiter ces clubs et à vous rendre compte des résultats. Je trouve exceptionnel le travail de formation des encadrants mené par la Rabita mohammadia des oulémas. La dimension égalité homme-femme et l’approche genre ont été intégrées en partant de notre identité et de nos valeurs.
La lecture est contextualisée et se fait dans une approche structurée et participative. Quand les choses sont faites dans une approche partenariale et en prise avec le terrain, cela réduit une partie des résistances. Il en restera toujours, mais nous avons aujourd’hui au sein des collèges et des lycées des structures qui portent des valeurs de partage et de tolérance, à la base du projet d’avenir auquel nous aspirons pour notre pays.
Que pensez-vous de la privatisation du contenu des manuels scolaires ?
Sur le principe, le Maroc a fait un choix : créer les conditions d’une émulation en faisant appel à plusieurs producteurs de manuels scolaires. La traduction opérationnelle n’a pas suivi, selon le Conseil de la concurrence qui a considéré, dans un rapport, que la pratique actuelle ne participe pas à créer les conditions nécessaires à l’émulation et à la créativité.
Le Conseil travaille sur ce sujet et reviendra avec des recommandations permettant de réunir ces conditions. J’ai reçu pour ma part les éditeurs de manuels scolaires pour réfléchir ensemble à ce chantier ouvert.
La solution ne serait-elle pas que le ministère de l’Éducation nationale gère le contenu des manuels en interne et que le privé soit limité à l’impression et la distribution ?
Nous n’avons pas encore de choix arrêté. Nous sommes conscients que le numérique est en train de bouleverser la donne dans ce secteur, tout comme nous tenons compte de la nécessité de préserver la créativité dans la conception des manuels. Le sujet reste donc ouvert.
Comment faire pour que la réforme de l’enseignement au long cours que vous portez dépasse le mandat de ce gouvernement?
C’est un projet avec des enjeux portés par le plus haut niveau de l’État. Sa Majesté le roi a ainsi appelé à plusieurs reprises à des transformations dans l’éducation et suit de près la réforme du secteur. Désormais, nous avons une loi-cadre adoptée par le parlement et qui constitue un référentiel opposable à tous.
Autre référentiel commun, le Nouveau modèle de développement qui s’inscrit dans cette loi-cadre et la traduit par un certain nombre de mesures. Nous avons bien entendu un programme gouvernemental qui fait de l’éducation une priorité.
L’autre dimension nécessaire pour que la réforme soit menée sur le long terme est l’appropriation la plus large possible par la société. On peut aboutir à un pacte pour l’école publique si toutes les parties prenantes sont convaincues que l’école est l’affaire de tous, et que l’on doit travailler comme un collectif pour atteindre notre ambition commune.
Mohammed VI a fait de la réforme de l’enseignement une priorité. Votre ministère n’est-il pas du coup devenu un ministère de souveraineté de fait, aujourd’hui comme à l’avenir ?
Il y a un consensus autour du sujet de l’éducation qui est une priorité de la nation. Nous sommes dans la nécessité de nous mobiliser et de préparer nos enfants au monde de demain. Nous nous devons de leur permettre de devenir des acteurs du développement de leur pays. En cela, c’est une mission essentielle et des plus nobles.
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Sam 2 Avr 2022 - 13:55
Code:
La Fondation OCP, actionnaire unique, continue de renforcer le capital de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Selon des sources consultées par nos soins, 4 milliards de dirhams (MMDH) ont injectés à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire (AGE), tenue courant mars 2022. Le capital est désormais de 15,03 MMDH, apprend-on. Un Conseil d’administration, tenu quelques jours après, a acté l’augmentation.
Il s’agit de la seconde augmentation, réalisée en l’espace de quelques mois. En décembre dernier, ce sont 3 MMDH qui ont ajoutés au capital de l’UM6P.
Une autre augmentation de capital avait eu lieu fin décembre 2020, engageant un montant de 3,6 MMDH, comme nous le rapportions. Pilotée par le polytechnicien Hicham El Habti, l’université multiplie les annonces de grands projets depuis sa création. En plus d’un centre de recherche « unique au niveau continental » dédié aux « réseaux intelligents » composé de trois laboratoires, l’entreprise avait mis en place le Benguerir Data center, dont les services seront commercialisés par Atlas Cloud Services, une société lancée en 2020. Tout récemment, l’université avait construit en un temps record son nouveau campus de la ville de Rabat, dédié essentiellement aux sciences humaines et sociales et où le Prince héritier Moulay El Hassan devrait suivre ses études.
Dernier acte en date, la soumission au Conseil de la Concurrence de l’entrée dans le capital de l’UM6P dans le cabinet Valyans Consulting, aux côtés d’Interfina détenue par O Capital d’Othman Benjelloun. Une « prise de participation » comme avancé en interne, sur laquelle le mystère demeure, dans l’attente de la décision du Conseil de la concurrence qui aura lieu dans un mois.
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klan General de Brigade
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Juin 2022 - 12:43
Citation :
"Maroc : le gouvernement lance un plan de formation des enseignants à 396 millions $" https://www.agenceecofin.com/formation/1506-98731-maroc-le-gouvernement-lance-un-plan-de-formation-des-enseignants-a-396-millions
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simplet General de Brigade
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Juin 2022 - 17:20
RED BISHOP a écrit:
Voilà les vrais qui nique la France. Loin des kholotos et autres cassos
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Juin 2022 - 17:25
C'est dommage qu'ils ne rentrent pas.Ca serait un trés fort dynamisme.
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Shugan188 Modérateur
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Juin 2022 - 17:32
Ce qui est dommage c est que nous avons un système de formation d "une élite" pas adapté à nos besoins ,et qui sert plutôt l economie française au frais du contribuable marocains.
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Juin 2022 - 18:20
RED BISHOP a écrit:
C'est dommage qu'ils ne rentrent pas.Ca serait un trés fort dynamisme.
Justement on les dégoute où on ne regarde même pas leur CV même quand ils veulent des efforts sur leur salaire.
Il faut voir les foires de l'emploi des banques et entreprises marocaines lorsqu'elles viennent soit disant recruter les marocains résidants à l'étranger....ils viennent pour un break ou pour faire les soldes
Non sérieux aucun effort dans ce sens là pour attirer des marocains formés à l'étranger. On veut capter les IDE et ramener des multinationales mais ça grince des fois parce que la mentalité, tchalhibe et le manque des compétences causent du tort à l'image du pays. Et justement les marocains formés à l'étranger pourraient être un lien entre le Maroc et l'étranger en plus de former les profils locaux.
Je ne veux pas rentrer dans cette discussion dial au Maroc on a les compétences....bla bla bla. C'est pas vrai, on a des gens intelligents, curieux et bosseurs mais il y a un gros travail à faire sur le savoir faire, les process...
Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur Mer 15 Juin 2022 - 18:23
Shugan188 a écrit:
Ce qui est dommage c est que nous avons un système de formation d "une élite" pas adapté à nos besoins ,et qui sert plutôt l economie française au frais du contribuable marocains.
Les X sont tous à londres
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Sujet: Re: La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur
La réforme du secteur de l'éducation et l'enseignement supérieur