Sujet: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Déc 2013 - 17:07
Rappel du premier message :
J'ouvre ce thread pour plusieurs raisons . Premièrement , parce que aujourd’hui même officiellement l'ONU a donner son feu vert a la France pour une intervention militaire au coté des forces africaines , l'opération va se faire . Et deuxièmement , ce conflit nous intéresse en tant que musulmans , car le conflit opposent justement musulmans et chrétiens dans ce pays . Personnellement je n'ai jamais su que il y avait des musulmans en Centrafrique . Vos informations nous permettrons de mieux comprendre les raisons de ce conflits , les différentes parties de ce conflit , certains parlent de vengeances de l'ex president Bozizé et des milices chrétiennes , d'autres mettent en cause la rebelle du Séléka qui sont musulmans ...
Citation :
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce jeudi un projet de résolution de la Franceautorisant le recours à la force pour les troupes d'intervention africaines et françaises. Sur place, a tension est encore montée d'un cran à Bangui, la capitale de la Centrafrique.
Des tirs et détonations ont été entendus, faisant plusieurs victimes. Des journalistes ont dénombré ce jeudi après-midi 80 morts dans une mosquée de Bangui et des rues voisines.
Les accrochages opposent les membres de milices chrétiennes d'autodéfense, les «anti-balaka» (anti-machettes), à des hommesarmés issus des rangs de la coalition rebelle Séléka — depuis dissoute — dirigée par Michel Djotodia. Ces derniers, qui se revendiquent musulmans, ont renversé en mars par un coup d'Etat le président François Bozizé, arrivé au pouvoir dix ans plus tôt, plongeant le pays dans le chaos.
Environ 250 soldats français ont été déployés ce jeudi dans le centre-ville, a prévenu l'état-major des armées. Tout comme la force africaine, l'armée française, plus que jamais «gendarme» de l'Afrique après le Mali, attend le feu vert des Nations-Unies pour lancer son opération militaire, baptisée «Sangaris».
Suivez les évènements, minute par minute.
17h25. Environ 1,3 million de personnes ont besoin d'une aide alimentaire en République centrafricaine, en raison des troubles intérieurs, a mis en garde la FAO (Food and Agriculture organization, Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture).
16h48. Les soldats français pourraient intervenir dans les heures qui viennent.
Les 1200 soldats français, qui doivent être déployés en RCA, auront à leurs côtés 3000 hommes de la force africaine, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafique : Tchad, Cameroun, Congo, Gabon), qu'ils sont chargés d'appuyer. Une force encore mal équipée, dont le commandement reste à mettre en place, qui devra prendre dans quelques mois le relai des Français.
La France dispose d'un dispositif unique de forces prépositionnées sur le continent africain, ce qui qui multiplie sa capacité de réaction : 940 hommes au Gabon, 350 au Sénégal, 2000 à Djibouti, 450 en Côte d'Ivoire, 250 en temps normal en Centrafrique.
La France table cette fois sur une opération ponctuelle. «Nous mobilisons un millier d'hommes pour une période de montée en puissance de 4 à 6 mois, puis de retrait progressif de 4 à 6 mois», a résumé mardi Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, dans une interview au quotidien Le Dauphiné.
Une facture de 400 M€ au Mali
Impossible de chiffrer pour l'instant le coût de l'opération française qui est sur le point de démarrer en Centrafrique.
La précédente intervention extérieure de la France en Afrique est l'opération Serval, au Mali, où les militaires ont traqué les jihadistes et aidé l'Etat Malien à rétablir l'ordre.
Le coût de l'opération Serval au Mali devrait «dépasser les 400 M€ à la fin de l'année» 2013, estimait fin juin le chef d'état-major des armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud, selon La Tribune. La facture globale d'une telle opération est «de l'ordre de 100 000 € par homme et par an», a précisé le CEMA.
16h36. Jean-Yves Le Drian, le ministre de le Défense qui a écourté un déplacement à Toulon (Var) a commencé à préparer le conseil restreint de Défense avec les services de renseignement. Ce conseil de défense réunira notamment le chef d'état major des armées, Edouard Guillaud, et les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Manuel Valls (Intérieur), autour du président Hollande.
16h33. Qui paiera pour une future force de casques bleus après l'intervention de la France ? C'est la question qui se pose déjà dans les couloirs de l'ONU. Les Etats-Unis ne cachent pas leur frilosité à l'idée de financer un tel dispositif.
16h21. François Hollande réunit un conseil restreint de défense à 18 heures.
16h15. La résolution a été votée à l'unanimité. Elle permet aux forces françaises engagées sur le terrain de sécuriser les civils et d'apporter une aide humanitaire. Elle est placée sous le chapitre 7, autrement dit l'usage de la France est autorisé.
Ce que prévoit la résolution de l'ONU Le Conseil, déclarant agir sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU (autorisant le recours à la force)... TRANSITION POLITIQUE ... «réclame l'application rapide des accords de transition (..) qui devront mener à la tenue d'élections présidentielle et législatives libres, équitables et transparentes...» DROITS DE L'HOMME ... «exprime sa profonde inquiétude devant la multiplication des violences inter-religieuses et inter-ethniques...», «demande au secrétaire général (Ban Ki-moon) de mettre en place rapidement une commission internationale d'enquête (...) pour une période initiale d'un an. L'enquête portera sur les exactions commises depuis le 1er janvier 2013.» MISCA ET FORCES FRANCAISES... «autorise le déploiement" de la force africaine présente en RCA (Misca) pour une période de douze mois, avec une clause de révision à six mois, afin de protéger les civils et rétablir l'ordre et la sécurité (...), stabiliser le pays (...) et créer les conditions propices à la fourniture d'aide humanitaire. Autorise les forces françaises en RCA, dans la limite de leurs capacités et de leurs zones de déploiement, et de manière temporaire, à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'accomplissement de son mandat et demande à Bangui et aux pays voisins de soutenir leur action.» EMBARGO SUR LES ARMES... « impose un embargo sur les armes et équipements militaires destinés à la RCA pour une période initiale d'un an. Cet embargo ne concernera pas les matériels destinés à la Misca ou aux forces françaises. Un comité des sanctions veillera au respect de l'embargo.» SANCTIONS CIBLEES... «exprime sa ferme intention d'envisager rapidement des sanctions ciblées, dont des gels d'avoirs et des interdictions de voyage, contre les individus qui violent l'embargo sur les armes ou les droits de l'homme, bloquent la transition politique dans le pays, ou exploitent illégalement des ressources naturelles comme les diamants.»
⇒ 16h11. Le Conseil de Sécurité de l'ONU donne son feu vert à l'intervention de la France en Centrafrique.
16h03. A la mosquée du quartier PK5, dans le centre de la capitale, 54 cadavres étaient alignés dans la salle de prière et la cour intérieure, portant des marques de blessures à l'arme blanche et par balles. Dans les rues voisines, les journalistes ont comptabilisé 25 cadavres abandonnés sur le bas coté.
«Les corps ont été amenés dans la matinée par des gens du quartier», a expliqué à l'AFP un responsable de la mosquée qui a souhaité garder l'anonymat. La mosquée était remplie d'hommes et de femmes venus chercher un parent disparu.
Signe de l'extrême tension régnant dans la ville, les abords de la mosquée étaient bondés d'hommes portant des machettes, alors que les rues voisines, dans lesquelles gisaient d'autres corps, étaient désertes.
15h47. Plus de 80 cadavres comptés dans une mosquée et dans les rues de Bangui.
14h45. Au moins huit morts et des dizaines de blessés, selon MSF. « Depuis ce matin, nous avons aidé à prendre en charge 65 blessés arrivés aux urgences. Une vingtaine présentait des blessures graves ; 8 sont morts ; 5 sont déjà passés en urgence au bloc » témoigne Thomas Curbillon, chef de mission MSF à Bangui. « La plupart présentent des blessures par balle et armes blanches, type machette ou couteau ».
13h51. Extension du couvre-feu. Appelant la population terrorisée «à garder son calme» dans une allocution radio-télévisée, le président centrafricain de transition Michel Djotodia annonce l'extension immédiate de quatre heures du couvre-feu, imposé désormais de 18 heures à 6 heures, face aux aux tirs et violences meurtrières qui ont éclaté avant l'aube. Il ajoute que «l'armée française est une amie de la Centrafrique», quelques heures avant le vote par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant la France à intervenir militairement pour rétablir la sécurité dans le pays.
13h31. Huit morts selon MSF. «Hôpital communautaire: 65 blessés, 8 morts», indique un bref message transmis par MSF, qui a dépêché dans cet établissement une équipe médicale et chirurgicale.
13h15. Le FN «appuie et soutient» l'intervention militaire imminente de la France en Centrafrique sous mandat de l'ONU, indique jeudi le parti dans un communiqué. «La dégradation de la situation civile et sécuritaire en Centrafrique justifie plus que jamais l'intervention militaire de la France sous l'égide de l'ONU», est-il écrit.
Pourquoi «Sangaris» ? L'armée française a baptisé son opération «Sangaris», baptisée du nom d'un petit papillon rouge. Pour les entomologistes du monde entier, la Centrafrique est en effet le paradis des papillons où, en saison, il suffit d'emprunter une piste forestière à la sortie de Bangui pour croiser des nuages de millions de ces insectes.
12h50. Environ 650 militaires français présents à Bangui. Le colonel Jaron indique qu'«aujourd'hui, environ 650 militaires français sont présents» dans la capitale de la Centrafrique.
12h45. «Environ 250 soldats français se sont déployés dans Bangui à la suite des incidents de la nuit», annonce le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Gilles Jaron. «Vers 3 heures, il y a eu des accrochages entre des ex-Séléka et des éléments armés non identifiés à cette heure (...), les forces françaises ont dû réagir». Une partie des effectifs de l'opération Bouali «s'est déployée dans Bangui», déclare le porte-parole lors du point de presse hebdomadaire de la Défense, soulignant la «nette dégradation de la situation». La mission de ces 250 soldats français : «sécuriser les points sensible (ambassade...) et des points de regroupement pour assurer la sécurité des ressortissants».
12h15. Le Premier ministre centrafricain appelle à l'intervention «immédiatement» après le feu vert de l'ONU. «Vu l'urgence, mon souhait est que l'intervention se fasse dans les meilleurs délais, immédiatement après la résolution», déclare Nicolas Tiangaye, qui se trouve à Paris pour le sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.
10h50. Les tirs à l'arme automatique jeudi matin à Bangui ont fait «plusieurs morts et des blessés», selon le chef de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) en Centrafrique, Sylvain Groulx. «Il y a des morts et des blessés», qui ont été conduits à l'hôpital communautaire de Bangui, où MSF a dépêché une équipe médicale et chirurgicale, indique-t-il, incapable de donner de bilan précis dans l'immédiat.
10h30. Hollande reçoit ce jeudi après-midi le Premier ministre algérien à l'Elysée. Cet entretien, qui ne figurait pas initialement dans l'agenda hebdomadaire de l'Elysée, précède le Sommet sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par la France vendredi et samedi, à Paris, en présence d'une quarantaine de dirigeants africains.
9h10. La France ne doit plus être le «mercenaire gratuit» de l'UE, selon Pierrre Lellouche (UMP). «On se retrouve, nous Français, encore une fois tout seuls», déclare-t-il sur France Inter. «Ca n'est pas supportable» s'indigne l'alu d'opposition. «L'Europe sait réguler le nombre de cigarettes dans le coffre de la voiture, mais dès qu'il y a un problème sérieux, il n'y a plus personne !»
8h50. «Ca ira très vite». «Dès que le président de la République aura donné le top, les choses vont aller très vite», explique Laurent Fabius. sur BFMTV/RMC. «Ca tombe bien puisque nous avons entre aujourd'hui et samedi à Paris à la fois tous les Etats africains, plus le secrétaire général des Nations unies, plus le président de l'Union européenne», rappelle-t-il.
8h48. La France interviendra «en appui» de la force africaine Misca, qui compte 2.500 hommes et doit à terme arriver à 3.600 soldats, souligne Laurent Fabius. Le but de l'intervention est «d'éviter les drames humanitaires épouvantables et de rétablir la sécurité. Dans un deuxième temps ce sera de favoriser une transition démocratique parce qu'il va falloir organiser des élections», théoriquement début 2015, ajoute Laurent Fabius.
8h45. Fabius : 1.200 soldats français déployés «dans les jours qui viennent». «Autour de 1.200» soldats seront déployés en Centrafrique, et l'intervention débutera «entre le vote de la résolution à l'ONU ce soir et la date que choisira le président de la République», déclare ole ministre des Affaires etrangères Fabius sur BFM TV/RMC, précisant que ce sera «dans les jours qui viennent».
6 heures. Des tirs d'armes automatiques et des détonations plus lourdes sont entendus depuis l'aube dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine, selon des journalistes de l'AFP. Ces tirs, dont l'origine était inconnue dans l'immédiat, ont débuté vers 05H30 dans la zone du PK-12, dans le nord de la ville, puis se sont étendus à d'autres quartiers de la ville, notamment non loin du centre-ville, dans la zone du fleuve.
Bilan de la veille Une douzaine de personnes ont été tuées près de Bangui dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mercredi. A une centaine de kilomètres au nord de la capitale - où la tension monte dans les quartiers à l'approche du vote à l'ONU, dans un climat détestable de suspicion et de soif de vengeance - ces civils, des éleveurs peuls musulmans, ont été massacrés à la machette, selon des sources militaires. Dix très jeunes enfants ont été sauvagement blessés dans la même attaque, aux membres ou la tête, eux aussi à coups de machettes, et étaient hospitalisés mercredi à Bangui, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a dénoncé des «actes horribles, odieux», tandis que les Etats-Unis se sont dits «horrifiés».
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 12 Sep 2015 - 21:36
Citation :
La MINUSCA salue la mémoire du soldat Adil Khtira
La MINUSCA a rendu un dernier hommage, ce 11 septembre, au soldat de première classe Adil Khtira, décédé dans un tragique accident de la circulation à Sibut (188 km au nord de Bangui)), le lundi 7 septembre 2015. La cérémonie a eu lieu au quartier général de la MINUSCA, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga–Anyanga, du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Aurélien Agbenonci, et de l’Ambassadeur adjoint du Royaume du Maroc, Said Fahim.
Le corps, accueilli avec les honneurs militaires du contingent marocain et recouvert du drapeau des Nations Unies et de celui du Royaume du Maroc, a reçu les gerbes du respect et de la gratitude de l’ensemble de la famille de la MINUSCA, déposées par M. Onanga-Anyanga, celles de la Force de la MINUSCA, apportées par le Chef du personnel de la Force représentant le Commandant de la Force, le Général Martin Chomu Tumenta, puis celles du contingent marocain.
Mais auparavant, l’Imam du contingent aura fait la prière de convenance afin que l’âme du défunt repose en paix. L’oraison funèbre prononcée par le Commandant du Contingent marocain suivra, qui soulignera la « contribution remarquable » du soldat à la mission confiée au contingent. Enfin viendra le mot d’hommage du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.
Le Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, saluera le soldat Adil Khtira, voyant en lui le « symbole de ce que c’est qu’une vie bien remplie.» La vie, dira-t-il, n’est pas dans la durée mais dans la qualité, avant de présenter, au nom de la MINUSCA et des Nations Unies, ses condoléances les plus « émues » à la mère, aux frères et aux amis de la victime.
Adil Khtira est né le 8 aout 1992 et a rejoint l’armée de son pays le 1 décembre 2010. Il quitte la terre des hommes le 7 septembre 2015 en territoire centrafricain après y avoir rejoint la Force de la MINUSCA le 29 juin, notamment à Zemio (Sud-Est).
La Minusca met en garde les groupes armés non conventionnels qui continuent de commettre des exactions dans la ville. Elle appelle au respect de la «zone sans arme », instaurée lors de la visite de Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, dans cette ville.
«Toute attaque, incident armé ou tentative de déployer des éléments armés dans la zone sans arme seront considérés comme une agression envers la population civile. Et qu’en cas du non respect de cette zone sans arme, par les groupes armés, la mission prendra des mesures adéquates », a relève la Minusca lors de la conférence de presse hebdomadaire.
Selon les propos des intervenants, les casques bleus feront usage de force si nécessaire, « De plus, toute personne appréhendée dans cet espace, en possession d’armes, sera arrêtée par la Minusca et ne sera plus éligible au programme Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR) ».
La question du rétablissement de la sécurité à Bambari a été abordée par le RJDH, lors d’un entretien ce 10 septembre avec le ministre conseiller politique de la présidence, Anicet Guiyama Massogo. Ce dernier a noté que le gouvernement est en train de tout faire, pour ramener la paix, la sécurité, et la cohésion sociale dans les villes de la RCA en générale et la ville de Bambari en particulier
http://news.abangui.com/h/32086.html
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 16 Sep 2015 - 17:11
Citation :
165 Casques bleus rwandais de la Police de la MINUSCA reçoivent la médaille de l’ONU
Ce samedi 12 septembre 2015, 139 casques bleus du contingent Police et 26 officiers individuels de la Police de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), dont 14 femmes du contingent police et 15 femmes officiers individuels (expertes en violences basées sur le genre), ont été décorés de la Médaille de la MINUSCA. C’était en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, du Commissaire de la Police de la MINUSCA, Luis Miguel Carrilho, et du Commandant du contingent de la police rwandaise, le Commissaire Gilbert Gumira. Dans le cadre de leurs occupations quotidiennes, les 165 Policiers rwandais de la MINUSCA (dont 29 femmes) effectuent les activités de maintien de la paix sur le terrain, dans l’administration, la logistique et la planification stratégique. Au cours de l’année qu’ils viennent de passer à la Mission, les Casques bleus rwandais de la Police de la MINUSCA « ont accompli différentes missions et effectué plusieurs opérations avec des résultats positifs. » Ainsi, ils ont récupéré 22 véhicules et 31 motos volés, saisi 40 armes de différents calibres, 69 grenades et 44 différentes minutions. Ils ont également exécuté les mandats judiciaires et arrêté en flagrant délit 34 criminels présumés. Grâce à ces activités, a affirmé le commandant de la FPU, Gilbert Gumira, « la libre circulation des personnes et des biens est rétablie et garantie dans le quatrième et le huitième arrondissement de Bangui, surtout dans les quartiers de Boy-Rabe, Gobongo, Fouh, Combattans ou Garabadjan auparavant considérés comme zones rouges. » Les Casques bleus rwandais de la Police de la MINUSCA sont aussi intervenus dans des activités visant à aider la population de Bangui et ont établi des liens professionnels de coopération avec les autorités et les leaders d’opinion de leurs zones d’intervention. Dans cette stratégie, ils ont procédé a des travaux communautaires d’assainissement, aux 3eme, 4eme, 5eme arrondissements de Bangui et au PK 12 dans la commune de Begoua. Ils ont également effectué des consultations médicales et donné des soins aux victimes des violences perpétrées contre les femmes et les enfants au 5eme arrondissement de Bangui. Ils ont, enfin, formé les populations, à la connaissance de leurs droits fondamentaux en rapport avec les violences basées sur le genre. « Je voudrais saisir cette occasion pour saluer le professionnalisme des Rwandais dans leurs interventions sur le terrain, comme par exemple, le 3 juin 2015, alors que, revenant d’une opération de récupération d’un véhicule volé l’équipe rwandaise a essuyé, à proximité du Lycée Boganda, des tirs nourris d’individus armés qui ont utilisé les élèves comme bouclier humain. C’est avec calme et professionnalisme que les casques bleus rwandais ont réussi à maitriser la situation tout en protégeant la vie de ces élèves. Un officier rwandais avait même été blessé par balle. Un peu plus en arrière, en novembre 2014, lors des troubles à la prison de N’garagba, le casque bleu rwandais KABALISA Simplice avaient fait preuve d’héroïsme pour éviter une évasion massive de prisonniers. Mes plus sincères admirations à ce vaillant casque bleu rwandais », a dit Luis Miguel Carrilho indiquant : « je reste convaincu que cette médaille que vous recevez aujourd’hui vous engagera à garder la même rigueur, le même engagement et le même professionnalisme dans l’accomplissement de vos tâches pour le restant de votre séjour dans cette mission ». Commandant du contingent de la Police de la MINUSCA, le Commissaire Gilbert Gumira a lui mis « un point d’honneur sur la nécessite pour nous de faire notre travail quotidien avec le maximum de professionnalisme, de sérieux et d’engagement au regard de la situation particulière du pays hôte. Ainsi pourrons-nous jusqu’à notre relève contribuer efficacement a la stabilisation de la République centrafricaine ». Et de remercier « les forces de sécurité intérieur pour leur collaboration sans faille, se réjouissant que « nous avons toujours travaillé dans une atmosphère cordiale et fraternelle ». En sa qualité de Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga- Anyanga a rappelé que «cette cérémonie intervient quelques semaines après l’événement tragique qui arracha prématurément à la vie de talentueux casques bleus rwandais de la MINUSCA. » Et d’ajouter que « les circonstances tragiques de leur mort nous rappellent combien fragile et éphémère est la vie et combien elle vaut la peine d’être protégée», mettant en relief la priorité de la mission de la MINUSCA : protéger les populations civiles. Parfait Onanga- Anyanga saluera le professionnalisme, l’humilité et la discipline du contingent rwandais, mais ajoutera : « quels que soient vos accomplissements et les sacrifices consentis, les erreurs d’un seul d’entre vous pourront ternir le travail de tous. Votre Contingent en a été épargné. » Occasion pour le Chef de la MINUSCA de rappeler que « la Tolérance zéro n’est pas négociable et nous devons nous montrer irréprochables, au nom de notre organisation et de la confiance qu’elle nous porte, mais également au nom de ses valeurs humanistes que nous sommes venus défendre en République centrafricaine. » Le premier contingent rwandais a pris part aux opérations de maintien de la paix sous l’égide de l’ONU en 2004 au Darfour (Soudan). Ensuite, au Libéria, en Côte d’Ivoire, au Tchad, en Sierra Léone, en Guinée, au Sud Soudan, en Haïti et en République centrafricaine depuis janvier 2014 avec la MISCA puis à partir du 15 septembre 2014 avec la MINUSCA. Actuellement, 5.563 Casques bleus rwandais (militaires et policiers) sont affectés dans les missions de consolidation de la paix des Nations Unies à travers le monde, parmi lesquels 1.022 à Bangui.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 18 Sep 2015 - 19:29
Citation :
La Minusca frustrée par des allégations de film pornographique à Batangafo
Publié le vendredi 18 septembre 2015 | RJDH-Centrafrique
Autre presse par DR Les casques bleus
La Minusca dit avoir été choquée par des rumeurs d’un film pornographique qui impliquerait les casques bleu déployés à Batangafo. Ce sentiment de désolation a été exprimé le 17 septembre dans un communiqué de presse.
« Aucune des autorités locales rencontrées, ou un résident de Batangafo et de ses environs n’ont été en mesure de fournir une preuve de l’existence d’un tel film impliquant le personnel des Nations Unies. Cependant, la Mission ne ménagera aucun effort pour établir la vérité sur ces allégations et invite toute personne étant en possession de preuves de les soumettre à son attention », indique-t-on dans le document.
Joint par le RJDH, le sous préfet de la ville de Batangafo a fait savoir qu’il s’agit de simples allégations. Des enquêtes ont été menées par les autorités locales. » Nous avons visualisé le film dont il est question. Les images ne correspondent pas à la ville de Batangafo ainsi que les acteurs qui ont joué ce film. Les présumés propagateurs de ces rumeurs ont été même auditionnés », a dit Dowo Baf.
Selon le communiqué, les enquêtes ont été poussées jusqu’à Kabo, à environ 55 kilomètres de. « Il s’agit de simples allégations ».
http://news.abangui.com/h/33176.html
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 18 Sep 2015 - 20:17
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Sangaris, lui aussi en déficit d'hélicoptères, se tourne de nouveau vers le privé
Après un avis pour un Super-Puma au profit des régiments d'hélicoptères de combat en métropole, voici un avis de marché à bons de commande relatif à "l’affrètement d’un hélicoptère bimoteur avec équipage et mécaniciens pour mettre en oeuvre des rotations afin d’assurer le transport de fret et de passagers, de jour comme de nuit selon une disponibilité de sept jours sur sept 24 heures sur 24" en RCA.
Les candidats ont jusqu'au 25 septembre pour répondre. Durée du marché: six mois renouvelable deux fois par reconduction expresse.
L'affréteur retenu devra répondre aux besoins du ministère de la Défense avec un préavis de 24 heures. Les acheminements se feront au départ et à l’arrivée de Bangui. Les principales destinations sont: Bouar, Ndele, Bambari, Kaga Bondoro, Sibut et Bria. L'avis précise que: "outre ces destinations, les vols pourront desservir d’autres destinations en République Centrafricaine, y compris des terrains sommaires et des zones de posé hélicoptère (ZPH), en fonction des besoins de la Force Sangaris".
Sangaris (900 hommes) disposerait actuellement de 7 hélicoptères (2 Gazelle, 3 Puma, 2 Tigre), après le départ de 3 Puma fin mai et en attendant le retour des Fennec
L'avis prévoit quatre types d’hélitransport : - hélitransport de passagers : transporter jusqu’à 15 personnes minimum (VIP et civils de toute nationalité, combattants, équipe spécialisée, etc…). - Hélitransport de fret ; participer au soutien logistique des forces Sangaris déployées sur le pays, - Hélitransport combiné : combiner les deux types d’hélitransport précédant. - Hélitransport particulier : en situation de tension ou de crise, participer à l’évacuation de ressortissants civils sur l’ensemble du pays. L’hélicoptère doit pouvoir transporter des passagers ou du fret (eau, nourriture sèche, pièce de rechange, munitions, carburant et fret IATA ou autre) ou un mixte des deux.
Réflexion. Ce marché relève de la politique de la rustine: on bouche les trous au coup par coup. Un avion à Gao, un autre à Ouga, un hélico ici. Rien de mieux pour engendrer une guéguerre des opérateurs qui s'écharpent pour ces micro-marchés, au risque de faire voler des avions et des équipages "pas au top". On n'oubliera pas que dans les critères d'attribution, le prix, c'est 65% de la note finale.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 18 Sep 2015 - 21:49
Citation :
vendredi 18 septembre 2015
Sangaris reveut du Fennec
Ils avaient emmagasiné un bilan riche en matière de renseignement : les Fennec sont rentrés au début de l'été en France, mais un appareil sera à nouveau opérationnel dans quelques jours.
La polyvalence du Fennec, qui peut jouer à la fois dans le renseignement, le cinétique et la MEDEVAC, mais aussi sa bien meilleure disponibilité que les autres modèles présents à Bangui ont vraisemblablement joué en la faveur du petit biturbine. Les deux escadrons, 3/67 Parisis et 5/67 Alpilles fourniront les équipages par roulement.
La MINUSCA célèbre sa première année d'action opérationnelle
Alwihda Info | Par MINUSCA - 18 Septembre 2015 modifié le 18 Septembre 2015 - 21:51
La MINUSCA célèbre sa première année d'action opérationnelle
Bangui, le 18 septembre 2015 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a célébré, ce 18 novembre, le premier anniversaire du transfert de responsabilité de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) vers la Mission onusienne de maintien de la paix, le 15 septembre 2014. En une année, de multiples défis ont été relevés même si beaucoup reste à faire a reconnu le Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, en présence du Premier ministre, Mahamat Kamoun, d’invités de haut rang qui ont massivement pris part à la cérémonie, ainsi que du personnel de l’organisation.
Au plan opérationnel, l’effectif de 10 000 militaires et 1 800 policiers initialement prévus par la Résolution 2149 du Conseil de Sécurité des Nations Unies est désormais atteint. La Mission s’est félicitée de ce que 9 266 militaires et 1558 policiers ont déjà rejoints les rangs de la MINUSCA, «déterminés à remplir leur mission de pacification et de restauration de l’autorité de l’Etat centrafricain». Grâce à leurs efforts inlassables, ils ont contribué au retour à la normalité en RCA où les activités économiques et sociales reprennent peu à peu le rythme qu’elles avaient connu avant la crise à la faveur d’une sécurité indéniablement accrue a reconnu le Premier Ministre Kamoun. Dans les zones du pays où les ravages de la crise ont été les plus importants, la MINUSCA a mis un point d’honneur à protéger les civils, favoriser le retour des services déconcentrés de l’Etat et continue d’appuyer le processus politique en vue d’une sortie de crise définitive. Ce travail est aussi à la gloire des soldats tombés pour la paix en RCA.
Tout en rendant hommage au «travail des hommes et des femmes des contingents militaires et de police de la MINUSCA», M. Onanga-Anyanga n’a pas manqué de rappeler que «la Tolérance Zéro contre les abus en tout genre, est une exigence primordiale et toute faute sera sanctionnée avec la plus grande fermeté». La protection des civils étant au cœur du mandat de la MINUSCA, «aucun écart de comportement et manquement dans l’assistance aux populations civiles » ne saurait être toléré.
La célébration de ce premier anniversaire arrive au moment où la République centrafricaine se prépare à aller vers une étape charnière de son histoire. En effet, le pays se prépare «à organiser des élections capitales pour son avenir. Le retour à l’ordre constitutionnel sera le gage du rétablissement de la paix et de la stabilité du pays ». A ce titre, le Chef de la MINUSCA a appelé les Centrafricaines et les Centrafricains à «assumer leur responsabilité historique de doter leur pays d’institutions plus démocratiques et stables ».
Ces acquis auraient certainement été encore plus difficiles à atteindre sans la mobilisation immédiate des pays de la région auprès de la Centrafrique. «Leurs troupes ont servi d’ossature aux forces de maintien de la paix, d’abord régionales, puis continentales et enfin onusiennes à partir du 15 septembre 2014 ». Aussi, le Chef de la MINUSCA a-t-il également salué «les contingents des autres pays qui ont rejoint la MINUSCA marquant ainsi la force de la solidarité internationale et le caractère indivisible de la paix et de la sécurité mondiale », sans omettre la contribution de la Force française (SANGARIS) et d’EUMAM. Un hommage a aussi été rendu aux autorités de la Transition pour le soutien démontré envers les opérations de la MINUSCA.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 18 Sep 2015 - 22:10
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 18 Sep 2015 - 22:28
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RCA: la carte maitressse selon l'onu et la france
Par Anatole GBANDI - 18/09/2015
Anatole GBANDI
Et voici que l'ONU sort de son chapeau un slogan: «Bambari zone sans armes», à répéter comme un mantra, pour espérer conjurer les agissements des forces sécessionnistes à Bambari. Monsieur Ladsous qui l'a lancé ne s'est même pas donné la peine de l'assortir d'une menace: la Cour pénale internationale ne fait plus peur. Les Africains ont trouvé la parade à ses nombreuses accusations, qui semblent les viser exclusivement. Elle serait négrophobe.
Donc l'ONU ayant décrété la paix, plus rien ne saurait contrecarrer l'élection présidentielle. Qui redevient la priorité des priorités, la panacée, l'ultime remède à la crise centrafricaine. La population de Bambari peut s'époumoner: elle se trompe quand elle menace de se retirer du processus électoral. La présidentielle viendrait cicatriser d'un coup de baguette magique toutes ses blessures.
Reste à convaincre une population meurtrie par les exactions et ballottée comme des fétus de paille entre les vagues des groupes armés. Reste à convaincre des habitants qui ont perdu leurs repères, entre fuite en brousse et regroupement dans les camps. Reste à convaincre tous ces hommes qui n'ont jamais voté dans leur vie, que la présidentielle est une affaire d'importance, qui passe nécessairement avant leur sécurité.
Les propos de l'ONU traduisent-ils son désenchantement? A Bangui, on les considère au mieux comme un «engagement» à pacifier Bambari, et au pire, comme une réponse dilatoire aux problèmes d'insécurité. D'ailleurs sur le terrain, les armes rebelles qui contrôlent la ville ont abattu sans raison un agent subalterne de la préfecture de la Ouaka.
Fuite en avant Le slogan de Monsieur Ladsous n'est qu'un vœu pieux, un coup d'épée dans l'eau, pour une population échaudée par une série de fiascos. La nomination d'un Premier ministre musulman ne devait-elle pas sceller la réconciliation ? Le Forum de Bangui, en mai dernier, n'avait-il pas entériné la fin du conflit ? En remontant le temps, le départ de Djotodja et son remplacement par Cathérine Samba Panza, n'avaient-ils pas suscité beaucoup d'espoir et même de l'enthousiasme ?
On a aujourd'hui l'impression que la crise centrafricaine échappe à toute solution. Au moment où on la croit finie, elle réapparaît, comme un fantôme, mais avec une virulence telle qu'elle met en débandade les populations démunies et sans cesse sur le qui-vive. Déclenché par des apprentis sorciers, le conflit est aujourd'hui entre les mains de l'ONU et de la France. Ces dernières, dans un souci d'harmoniser leurs positions, parlent souvent d'une même voix. Elles vont bientôt abattre ce qu'elles considèrent comme leur carte maîtresse: l'élection présidentielle.
En attendant, le tissu social continue de se déglinguer: quand on ne tue pas pour une moto, on torture à mort une adolescente de onze ans, Ornella, accusée de sorcellerie. Généralement portée contre les enfants et les vieillards, c'est-à-dire des gens sans défense, cette infamante accusation qui n'est jamais étayée, est presque toujours punie de mort. Ornella a été assassinée par sa tante et son oncle qui sont pires que des sorciers: des assassins d'enfant.
Le dictateur Bokassa avait, en son temps, réussi à mater les Talimbi, une espèce de sorciers qui sévissaient au bord de l'Oubangui. Leur soi-disant pouvoir maléfique n'avait rien pu faire contre l'empereur. Ils se sont mis en hibernation jusqu'à ce que l'inertie de ses successeurs les tire de leur torpeur.
Messieurs les accusateurs, les véritables sorciers, c'est vous. Malheureusement, la prolifération de vos crimes, par ces temps de malheur, atteste indubitablement que le pays est en régression.
The French Air Force is to redeploy 1-2 AS555 Fennec helicopters to the CAR to support the drawdown of French forces in the country. Source: Frederic Lert
The French Air Force is to redeploy some of its Airbus Helicopters AS555 Fennecs light armed helicopters to the Central African Republic (CAR) to support the drawdown of its Operation 'Sangaris' in the country.
At least one, and possibly two, of the helicopters will be deployed from France in the coming days onboard a US Air Force Boeing C-17 Globemaster III strategic transport aircraft.
Since April 2014 France has rapidly wound down Operation Sangaris, which was launched in December 2013 to halt sectarian bloodshed in the country.
Four of the French Army's six strongholds have been handed over to the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA). The remaining French contingent is now based around Bangui and has been halved in size since July. Only one Combined Arms Tactical Group (GTIA) of 900 personnel remains.
French Forces in the CAR are currently organised into a quick reaction force to support MINUSCA. This comprises one infantry company, one armoured company, and seven French Army Light Aviation (ALAT) helicopters: three medium utility Pumas, two light/armed Gazelles, and two Tiger HAD attack helicopters.
Three ALAT Pumas were transferred back to France in May and the two Tigers are expected to follow imminently. The possibility of transferring the Tigers to Gao to support France's Operation 'Barkhane' in Mali had been considered, although an official source told IHS Jane's that this will not now occur. The HADs will instead be shipped back to the 1st Regiment d'Helicopteres de Combat in Phalsbourg.
The air force has previously deployed the AS555 Fennec to support Operation 'Sangaris'. Two helicopters were deployed to M'Poko airport in Bangui at the beginning of France's latest CAR mission. From December 2013 they flew 800 sorties and 1,700 hours until June, when they were shipped back to France.
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 26 Sep 2015 - 17:21
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RCA: violents affrontements à Bangui
Par RFI Publié le 26-09-2015 • Modifié le 26-09-2015 à 16:38
Officiellement, la situation est gérée par la police de la Minusca. Mais des éléments de Sangaris sont également présents. AFP PHOTO / EDOUARD DROPSY
En République centrafricaine, de violents affrontements ont eu lieu ce samedi à Bangui après la mort d’un jeune taxi-moto. Ce nouveau pic de tension a eu lieu à proximité du quartier du PK5, un quartier de Bangui majoritairement musulman. Un bilan provisoire fait état de neuf morts et de dizaines de blessés.
Tout a commencé très tôt ce samedi matin, lorsqu'un jeune taxi-moto musulman a été assassiné alors qu’il commençait le travail. Selon des témoins que RFI a pu rencontrer à la mosquée Ali-Babolo, dans le quartier du PK5, où le corps de la victime a été déposé, des hommes non identifiés ont intercepté le moto-taxi avant d’égorger le conducteur.
Très rapidement, le quartier du kilomètre 5 s’est vidé de ses habitants qui ont rejoint le camp des déplacés, à proximité. Des barricades ont été érigées par une partie de la jeunesse musulmane sur l’axe qui relie le quartier à l’avenue des Martyrs, la principale avenue de Bangui. De nombreux échanges de tirs ont éclaté dans la matinée. Il est cependant difficile de déterminer qui sont exactement les belligérants, car la situation est toujours très tendue et la zone presque inaccessible.
RFI a pu se rapprocher jusqu’à la place de la Réconciliation que des hélicoptères de Sangaris survolaient en début d'après-midi. Officiellement, c’est la police de la Minusca, la Mission des Nations unies en Centrafrique, qui gère la situation, mais sur le terrain, il y a aussi des soldats français à bord de véhicules.
D'après un bilan toujours provisoire donné par la Croix-Rouge, les affrontements ont fait au moins neuf morts. Médecins sans frontières a par ailleurs indiqué que 19 blessés sont actuellement pris en charge à l’hôpital général. RFI a pu constater la présence d'au moins une dizaine de blessés supplémentaires dans un autre hôpital, sans pouvoir obtenir un bilan précis
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 27 Sep 2015 - 16:09
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Centrafrique : plus de 20 morts dans les violences samedi à Bangui (nouveau bilan)
AFP 27/09/2015
Plus de vingt personnes ont été tuées et une centaine blessées dans les violences qui ont frappé samedi Bangui, où le calme était revenu dimanche matin, selon un nouveau bilan de source médicale.
Des habitants et une source hospitalière avaient fait état samedi de 10 morts et 38 blessés dans ces violences qui ont touché le quartier majoritairement musulman du PK-5, dans le centre de la capitale centrafricaine.
"Selon un bilan établi à partir des principales formations sanitaires et qui reste encore provisoire, il y a plus de 20 morts et une centaine de blessés", a indiqué dimanche un médecin militaire à l'AFP sous couvert d'anonymat . "Profitant de l'accalmie, les secouristes vont poursuivre le ramassage (d'éventuelles autres victimes) et le bilan pourrait s'alourdir", a-t-il ajouté.
Un hélicoptère des forces internationales déployées en Centrafrique survolait la ville dimanche matin. Seuls quelques tirs sporadiques ont été entendus dans la nuit de samedi à dimanche et les habitants qui avaient fui leurs maisons par crainte de nouveaux affrontements commençaient à rentrer chez eux, a constaté un correspondant de l'AFP.
Cette flambée de violences a été provoquée par l'assassinat d'un conducteur de moto-taxi au PK-5. Selon des habitants, le conducteur de moto-taxi a été égorgé samedi matin, pour une raison encore indéterminée, ce qui a déclenché des violences dans ce quartier majoritairement musulman qui fut l'épicentre des massacres inter-communautaires à Bangui de fin 2013 à début 2014.
Dans un communiqué, le gouvernement de transition a fermement condamné ces "violences inutiles qui interviennent à un moment où la Centrafrique en général et la ville de Bangui en particulier aspirent à la paix et à la sécurité".
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française, déjà très instable et l'un des pays les plus miséreux au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014, dont elle peine toujours à se relever.
Le niveau des violences a depuis considérablement baissé. Mais des groupes armés sévissent toujours dans certaines parties du territoire et de très nombreuses armes de guerre circulent dans le pays et sont régulièrement utilisées pour des actes de banditisme. Des élections présidentielle et législatives sont officiellement prévues avant la fin 2015 pour clore le cycle de violences. Mais l'organisation des scrutins a pris beaucoup de retard, rendant plus que vraisemblable un nouveau report des élections.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 27 Sep 2015 - 20:01
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Centrafrique: couvre-feu à Bangui après une nouvelle flambée de violences meurtrières
27 septembre 2015
Centrafrique: couvre-feu à Bangui après une nouvelle flambée de violences meurtrières
Le gouvernement centrafricain de transition a décrété dimanche un couvre-feu de 18H00 (17H00 GMT) à 06H00 à Bangui après la flambée de violences qui a fait samedi plus de 20 morts et une centaine de blessés dans la capitale.
Dans la journée de dimanche, des barricades ont été érigées dans plusieurs quartiers de la ville par des groupes de manifestants, perturbant la circulation. La plupart de ces barricades ont été démantelées par les forces de sécurité centrafricaines qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l’AFP. Des tirs d’origine indéterminée ont également été entendus à la mi-journée.
« A compter de ce jour, le couvre-feu est instauré de 18 heures à six heures dans la capitale. Les forces internationales et les forces de défense et de sécurité centrafricaines sont instruites afin que cette mesure soit strictement respectée », a déclaré à la radio nationale le Premier ministre, Mahamat Kamoun.
L’instauration du couvre-feu fait suite aux violences qui ont secoué samedi Bangui, après l’assassinat d’un conducteur de moto-taxi dans le quartier du PK-5, dans le centre de la capitale.
Selon des habitants, le conducteur de moto-taxi a été égorgé samedi matin, pour une raison encore inconnue, ce qui a déclenché des violences dans ce quartier majoritairement musulman qui fut l’épicentre des massacres inter-communautaires à Bangui de fin 2013 à début 2014.
Des troupes françaises de l’opération Sangaris et une force de l’ONU sont déployées dans le pays pour tenter de le stabiliser.
Dimanche matin, un médecin militaire s’exprimant sous couvert d’anonymat avait fait état de plus de 20 tués et d’une centaine de blessés dans ces violences accompagnées de pillages, précisant qu’il s’agissait d’un « bilan provisoire » susceptible de s’alourdir.
Le Premier ministre a appelé de son côté « la jeunesse à lever toutes les barricades afin de permettre à la population de circuler et de vaquer librement à ses occupations. Tout attroupement au niveau des barricades érigées ça et là est interdit », a-t-il souligné.
Dans un communiqué, le gouvernement de transition avait déjà fermement condamné ces « violences inutiles qui interviennent à un moment où la Centrafrique en général et la ville de Bangui en particulier aspirent à la paix et à la sécurité ».
Pillages et tirs nocturnes à Bangui malgré le couvre-feu
AFP 28/09/2015
Des scènes de pillages de commerces et d'habitations ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi à Bangui, où des tirs ont également été entendus malgré le couvre-feu décrété par le gouvernement centrafricain après les violences du week-end, a-t-on appris auprès d'habitants.
Aucun bilan de ces tirs n'était disponible lundi matin à Bangui où des barricades érigées par des groupes de protestataires étaient toujours visibles dans plusieurs quartiers, a constaté un correspondant de l'AFP. Selon des habitants, des tirs ont notamment été entendus pendant la nuit aux abords d'une gendarmerie du centre-ville. Des bandes de pillards ont ignoré le couvre-feu instauré de dimanche 18H00 à lundi 06H00 (17H00 à 05H00 GMT) et ont attaqué des maisons et de commerces, selon les mêmes sources.
Dans la journée de dimanche, des barricades avaient déjà été érigées dans plusieurs quartiers de la ville par des groupes de manifestants. La plupart de ces barricades avaient été démantelées par les forces de sécurité centrafricaines avant d'être réinstallées par ces manifestants.
Cette vague de violences a été provoquée par l'assassinat samedi d'un conducteur de moto-taxi dans le quartier du PK-5, dans le centre de la capitale. Selon des habitants, le conducteur de moto-taxi a été égorgé samedi matin, pour une raison encore inconnue, ce qui a déclenché des violences dans ce quartier majoritairement musulman qui fut l'épicentre des massacres inter-communautaires à Bangui de fin 2013 à début 2014. Selon des sources médicales, ces violences ont fait samedi plus de 20 morts et une centaine de blessés.
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion musulmane Séléka a plongé l'ex-colonie française, un des pays les plus pauvres du monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014. Le niveau des violences a depuis considérablement baissé. Mais des groupes armés sévissent toujours dans certaines parties du territoire. Des élections présidentielle et législatives sont prévues avant la fin 2015, mais l'organisation des scrutins a pris beaucoup de retard, rendant vraisemblable un nouveau report des scrutins.
Centrafrique: trois manifestants tués par des Casques bleus à Bangui
28 septembre 2015
Trois manifestants ont été tués lundi à Bangui par des Casques bleus qui ont ouvert le feu dans le centre de la capitale centrafricaine pour disperser un rassemblement de plusieurs centaines de personnes qui se dirigeaient vers la présidence, a-t-on appris de source hospitalière.
Trois manifestants ont été tués et sept blessés par les tirs alors que les manifestants se dirigeaient à la mi-journée vers la présidence en réclamant la démission de la présidente de transition, Catherine Samaba Panza, après les violences meurtrières du week-end, a indiqué à l’AFP cette source sous couvert d’anonymat.
En même temps on ne parle pas de manifestants canadiens défilants avec des banderoles et des slogans, là-bas ça charge à la machette, au jet de pierre, au cocktail Molotov voir même aux tirs de fusils. Si les casques bleus ont tiré, c'est qu'ils n'avaient surement pas d'autres choix.
_________________ «Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable», Nikita Khrouchtchev
Sur une vidéo en RCA, il y avait nos hommes entre des civils et des hommes armés a Bangui, et sa tirait a la kalash les balles sifflait ! Wallah les notres ils avaient un sang froid incroyable, ils guidaient les civils pour se cacher , ils etaient presque sous le feu et ils n'ont pas mit la main a leur kalash.
Celle la , ils impressionnent
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 29 Sep 2015 - 14:13
Citation :
RCA: un soldat français légèrement blessé par balle dimanche
Une info confirmé ce matin par Sangaris.
Un soldat français a été blessé lors des opérations, dimanche dans la capitale centrafricaine.
Ce militaire dont ni le grade ni l'unité d'appartenance n'ont été communiqués, a été blessé par balle. Il a été évacué à Paris. Selon Sangaris, ses jours ne sont pas en danger.
Le militaire français aurait été touché lors de tirs de harcèlement.
Pour info: l'article de notre correspondant à Bangui paru ce matin dans Ouest-France:
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 29 Sep 2015 - 19:41
Citation :
RCA: pas de manifestation, mais encore des violences à Bangui
Par RFI Publié le 29-09-2015 • Modifié le 29-09-2015 à 18:46
Un soldat de la Misca sur l'avenue Lakengua à Bangui le 29 mai 2014. AFP/Marco Longari
Depuis quatre jours, la capitale centrafricaine est en proie à une nouvelle série de violences. Tout est parti, samedi, de l'assassinat d'un chauffeur de moto-taxi. Malgré un couvre-feu décrété à Bangui, les esprits continuent de s'échauffer. Et si ce mardi matin, la situation était sous contrôle, ce calme reste extrêmement précaire.
S'il n'y a pas eu de manifestation ce mardi matin, la situation s'est tendue dans l'après-midi puisque des affrontements et des tirs à l'arme lourde sont signalés dans le quartier Combattant, le long de l'avenue des Martyrs, qui relie l'aéroport au centre-ville.
Cet axe est jonché de barricades depuis plusieurs jours. Une situation qui empêche les vols commerciaux de se poser sur l'aroport de Bangui Mpoko puisque les passagers qui débarquent ne peuvent être conduits en sécurité en ville.
Il semble donc que la Minusca, appuyée par les troupes françaises de la force Sangaris, ait décidé de mettre un terme à cette situation et de démanteler ces barricades. Les tirs sont nourris, et d'après nos informations, les casques bleus progressent lentement le long de cet axe.
Mais ce matin sur cette même avenue un incident meurtrier a été signalé. Un convoi de la Minusca a été la cible d'un jet de grenade. Les casques bleus ont alors riposté et aurait tué deux hommes qui se situaient sur ce barrage.
On ignore le bilan total des combats pour le moment. « Le calme est vraiment précaire, il n’y a même pas de circulation et la population circule à pied, témoigne un habitant du quartier Combattant. Il y a toujours des barricades, même devant ma porte, il y a des jeunes du quartier qui ont mis des barricades. On ne peut donc pas accéder au centre-ville, on ne peut pas aller au bureau et on ne voit pas les forces centrafricaines sur la voie. »
Plus de 27 000 déplacés
Dans la nuit de lundi à mardi, le couvre-feu n'a pas été respecté. Les bureaux de plusieurs ONG ont été pillés, vandalisés. Des tirs étaient par moment perceptibles. Dans un tel contexte, il est bien difficile soigner les blessés.
Médecins sans Frontières a accueilli une centaine de blessés, par balle ou par machette, qui sont obligés de se déplacer par leurs propres moyens, à pied ou à moto, comme l'explique Axelle de la Motte, responsable de projet pour MSF : « On a reçu près de 100 blessés en trois jours. Nos équipes ne se déplacent pas, car il y a des barricades, des mouvements de population, des manifestations qui ne permettent pas des déplacements en toute sécurité. Lundi, on a reçu une quinzaine de personnes qui avaient vraisemblablement été blessées la veille, mais qui n’ont pu accéder qu’à ce moment-là à l’hôpital ».
Autre conséquence de cette insécurité : les populations fuient en masse se réfugier dans le camp de Mpoko, près de l'aéroport. En deux jours, selon les Nations unies, près de 27 000 personnes auraient convergé vers ce camp de réfugiés.
Face à la gravité de la situation, la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, a décidé de quitter New York où elle participait à l’Assemblée générale des Nations unies. Ce matin, elle a fait diffuser un message, un appel au calme sur les ondes de la radio nationale centrafricaine.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 29 Sep 2015 - 22:50
Chapeau les FAR
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 30 Sep 2015 - 19:25
Citation :
Centrafrique: la présidente de retour à Bangui, où la tension baisse
30 septembre 2015
La présidente de transition de Centrafrique, Catherine Samba Panza, est rentrée mercredi à Bangui, où des barricades érigées depuis ce week-end par des manifestants ont été levées mercredi sur plusieurs axes routiers, signes tangibles d’une décrue des violences et des tensions dans la capitale centrafricaine.
Alors que les violences ont fait au moins 36 morts et près de 30.000 déplacés depuis samedi, après le meurtre d’un conducteur musulman de moto-taxi, la présidente de transition a écourté son séjour à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, a indiqué la présidence, ajoutant qu’elle s’exprimerait prochainement.
Les manifestants exigent notamment sa démission, alors que les élections présidentielle et législatives devant clore la transition, prévues dès octobre, vont devoir être une nouvelle fois reportées.
L’experte indépendante de l’ONU sur la Centrafrique, Marie-Thérèse Keita Bocoum, a indiqué mercredi, devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève, craindre une « guerre civile » en Centrafrique, estimant que « le désarmement des groupes armés doit être une priorité absolue ».
Aux abords de l’aéroport, les Casques bleus et les soldats français de l’opération Sangaris avaient commencé dès mardi après-midi à dégager les barrages qui bloquaient toute circulation, s’accrochant à plusieurs reprises avec des miliciens anti-balaka, selon des habitants.
Mercredi, les forces internationales patrouillaient dans la ville avec des forces centrafricaines, demandant aux manifestants de dégager eux-mêmes les voies, a constaté un correspondant de l’AFP.
Pendant la nuit, nettement moins de pillages que les jours précédents ont été signalés. Selon une source diplomatique contactée par l’AFP, « les violences sont en décrue » en ville, dans laquelle très peu de taxis, le moyen principal de transport des habitants, osent cependant s’aventurer.
Mercredi matin, quatre stations-service ont rouvert, pour la première fois depuis samedi, et des échoppes de quartier reprenaient progressivement leur activité.
Mais la tension restait toujours aussi forte aux abords du quartier PK-5, le quartier commerçant de la ville qui représente le dernier bastion des musulmans restés dans Bangui, et dans le 8e arrondissement.
Mardi, des habitants avaient signalé l’arrivée dans Bangui de groupes d’anti-balaka venus de provinces, ces miliciens chrétiens et animistes qui, depuis les tueries de masse de 2013/2014, se sont opposés à la rébellion Séléka composée de musulmans, avant de faire la chasse aux musulmans habitant dans la capitale à la chute de la Séléka.
– Impossibles élections avant fin 2015 –
« Ils sont positionnés par groupes, armés de machettes, dans les rues des 8e et 5e arrondissements », non loin du PK-5 avait expliqué à l’AFP un de ces habitants.
C’est le meurtre d’un jeune conducteur musulman de moto-taxi du PK-5 qui a mis le feu aux poudres samedi, suivi de violentes représailles à coup de grenades et de fusils de la part des musulmans contre les chrétiens des quartiers avoisinants.
Le renversement du président Bozizé par la Séléka a plongé l’ex-colonie française, un des pays les plus pauvres au monde, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.
Des élections présidentielle et législatives doivent être organisées avant la fin 2015. Un référendum sur l’adoption d’une nouvelle Constitution – préalable à toute élection – était fixé au 4 octobre. Or les opérations de recensement électoral ne sont toujours pas achevées, alors que le 1er tour de la présidentielle avait été fixé au 18 octobre.
« Nous allons tenir nos engagements pour organiser ces élections dans les meilleures conditions possibles en 2015 », a cependant déclaré la présidente dans un entretien avec la radio française RFI.
Nombreux sont ceux qui doutent de la capacité des autorités de transition à tenir un tel engagement.
« Dans la mesure où les forces internationales ne sont pas capables de reprendre le contrôle de la capitale, on imagine difficilement comment on pourrait organiser des élections d’ici la fin 2015 », a déclaré à l’AFP l’analyste Thierry Vircoulon du centre de réflexion International Crisis Group (ICG).
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 1 Oct 2015 - 14:21
Citation :
RCA: Samba-Panza dénonce une tentative de coup d'Etat
Par RFI Publié le 01-10-2015 • Modifié le 01-10-2015 à 11:49
Les Forces armées centrafricaines saluent la présidente Catherine Samba-Panza, le 5 février 2014 à Bangui. AFP PHOTO/ ISSOUF SANOGO
Face au regain de violence depuis samedi en Centrafrique, Catherine Samba-Panza a quitté New York précipitamment mardi. Après un retour retardé par des affrontements autour de l'aéroport, la présidente de Transition est finalement arrivée cet après-midi à Bangui et s'est adressée dans la foulée à la nation. Son analyse est sans appel : c'est une tentative de coup d'Etat qui a eu lieu ces derniers jours à Bangui.
« La nature politique de ces évènements est évidente. Il s'agissait ni plus ni moins d'une tentative de prise de pouvoir par la force », a affirmé mercredi soir Catherine Samba-Panza. L’objectif principal de ce coup de force selon la présidente de Transition est de mettre un coup d'arrêt au processus électoral.
Parmi les conséquences politiques de ce coup de force listées par Catherine Samba-Panza : le risque de voir les élections s'éloigner, mais aussi la rupture du dialogue politique et du pacte républicain par une partie de la classe politique et de la société civile. Pour y remédier, toutes les entités sans exclusive vont être invitées à une large concertation pour élaborer des solutions de sortie de crise, annonce la présidente, sans toutefois donner de date.
Catherine Samba-Panza insiste aussi sur la nécessité de désarmer les milices en faisant usage de la force si nécessaire, un appel à peine voilé aux forces internationales à plus de fermeté pour mieux sécuriser les populations. Les populations sont, elles, appelées à faire bloc autour de la transition.
Journées de deuil national
Autre annonce de la présidente : des journées de deuil national seront prochainement décrétées en hommage aux victimes des violences. On ignore toujours le bilan de la journée de mardi, car la plupart des ONG internationales, mais aussi locales n'ont pu se rendre sur le terrain à cause de l'insécurité. C'est le cas de la Croix-Rouge centrafricaine qui dit que de nombreux morts et blessés lui ont été signalés, mais qu'elle n'a pu les prendre en charge.
Mercredi, deux manifestations laissaient craindre des tensions, mais la manifestation en soutien à la transition et aux forces internationales n'a pas eu lieu. Celle organisée par une partie de la société civile qui réclame notamment le retrait des forces internationales a été suspendue par ses organisateurs au bout de deux heures. La vie a donc repris son cours normal aujourd’hui, les petits commerces ont rouvert au grand soulagement de la population, témoignent des habitants.
"Quand elle évoque un désarmement forcé ou volontaire, c’est ce que nous attendons. C’est d’ailleurs notre principale revendication. Et quand elle parle d’un dialogue citoyen qu’elle va convoquer dans les jours à venir nous l’exigeons aussi. Et nous voulons que ça se tienne le plus rapidement possible et que ce ne soit pas avec des idées préparées avant, mais un dialogue où on viendra traiter des vraies questions de la République centrafricaine entre Centrafricains et on doit s’accorder le temps qu’il faut pour parler pendant ce dialogue. Par contre quand elle dit que les velléités contre les forces internationales sont de la manipulation. Je ne pense pas. Nous avons des griefs fondés contre les forces internationales parce que nous avons des preuves que les forces internationales sont partiales dans leurs actions en République centrafricaine. Quand elle demande aux gens de reprendre le travail, nous ne sommes pas d’accord avec elle. Ce n’est pas par fantaisie ou par désobéissance gratuite qu’on demande aux gens de rester à la maison. C’est parce que la sécurité n’est pas rétablie. Les populations ne sont pas protégées".
Gervais Lakosso Coordonnateur du mouvement,le temps de béafrika. Ce mouvement citoyen pour «l’appropriation de la destinée du pays» a organisé plusieurs manifestations ces derniers jours. S'il trouve des points positifs dans le discours de Catherine Samba-Panza, toutes les attentes de son mouvement n'ont pas été entendues selon lui.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 1 Oct 2015 - 14:36
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RCA: après cinq jours de violences à Bangui, RFI fait le point
Par RFI Publié le 01-10-2015 • Modifié le 01-10-2015 à 12:35
Militaire camerounais déployé à Bangui en RCA dans le cadre d’une mission onusienne de maintien de la paix. FP PHOTO / REINNIER KAZE
Après cinq jours de violences, un calme relatif est revenu dans la capitale centrafricaine. Quelques échanges de tirs ont à nouveau été entendus, mais dans une moindre mesure. Le couvre-feu était tout de même de nouveau en vigueur la nuit dernière. Les autorités misent sur un retour à la normale dans la capitale. Etat des lieux de la situation en RCA ce jeudi 1er octobre.
Ce jeudi matin, le calme est toujours précaire à Bangui. Cette fois-ci, le couvre-feu a été presque respecté. La nuit a été plutôt calme ; quasiment aucun échange de tirs signalé dans les différents quartiers. Mercredi soir, deux stations Total situées à Boy-Rab, dans le fief des anti-balaka, ont été pillées et saccagées. Des combats sporadiques ont éclaté au niveau de l’Assemblée nationale, mais rien de comparable au niveau des violences des derniers jours.
La Minusca, la force des Nations unies, très critiquée les premiers jours pour sa lenteur de réaction, a semble-t-il décidé de s’imposer beaucoup plus fermement. Et ça a l’air de marcher puisque ce jeudi matin, il y a même quelques petits commerçants, notamment au niveau du marché central dans le centre-ville, qui commencent à rouvrir timidement leurs échoppes.
Nouveau cycle de violences
Depuis samedi, Bangui fait face à une situation comme elle n'en avait pas connu depuis longtemps. Un déferlement de violence aux conséquences graves et nombreuses. Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est l'assassinat dans la nuit de vendredi à samedi d'un jeune moto-taxi musulman. En quelques heures, la violence a contaminé la ville entière, le cycle de représailles s'est enclenché, et a rappelé aux habitants les pires heures de la crise.
L'un d'eux témoigne : « La terreur, les armes, sont dans les rues. Les populations civiles se sentent totalement abandonnées. Comment trouver la paix ? Qui peut encore nous protéger ? Les gens se promènent armés comme ils veulent, attaquent qui ils veulent. C’est un sentiment de désespoir, d’abandon. On ne peut pas laisser des humains être terrorisés à ce point. »
Bangui a renoué avec les pillages. Des ONG ont été attaquées et saccagées, des barricades érigées sur les grands axes. Lundi, des manifestants ont même tenté de prendre la présidence et quelques militaires ont demandé au président du Parlement de transition Alexandre-Ferdinand Nguendet de prendre le pouvoir, ce qu'il a refusé.
Encore des milliers de déplacés
Ces cinq jours de violences ont fait entre une quarantaine et une cinquantaine de morts, selon les bilans. Ils ont également fait des milliers de nouveaux déplacés, comme l’explique Aurélien Agbénonci, coordinateur humanitaire des Nations unies en RCA :
« On a plus de 27 000 personnes qui ont fui les zones d’affrontements. Elles vont se réfugier dans des familles d’accueil ou dans les sites de déplacement. Il y a une augmentation de la population dans les sites de déplacement, alors que celle-ci avait tendance à baisser. Nous étions en train de réussir à vider le site de Mpoko. Et tout ce travail est réduit à zéro par la faute de certains va-t-en-guerre. »
Tout le monde s'accorde à dire que ces violences sont manipulées. Difficile d’établir clairement les responsabilités pour l'instant. Dans ce chaos, tous les mécontents ont tenté de faire entendre leur voix : certains exigeant la démission des autorités de transition et de la présidente, d'autres demandant le départ des forces internationales, d'autres encore exigeant des élections rapidement...
Etablir les responsabilités
Quelqu'un a-t-il appuyé sur le « bouton » pour déclencher tout cela ? Au regard des épisodes précédents, Florent Geel, directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), estime que les groupes armés sont souvent activés par des personnes dotées d'agendas politiques :
« Il n’est pas du tout impossible de voir dans ces violences la main d’hommes politiques du passé : Djotodia, Bozizé et d’autres qui voient dans la stratégie du chaos une issue politique pour essayer de revenir aux affaires. Le fait que ces violences se soient déroulées en l’absence de la présidente de la transition, mais aussi que d’autres individus soient allés voir le président du CNT pour lui demander de reprendre en main la transition, démontre quand même qu’il y avait une volonté politique d’organiser des violences et que celles-ci sont moins spontanées qu’elles ne le laissent paraître. »
« Les élections risquent de s’éloigner »
Ce mercredi, Bangui a donc connu une relative accalmie, et Catherine Samba-Panza est rentrée précipitamment au pays. Dans un discours prononcé quelques heures après son retour en Centrafrique, elle a condamné ce qu'elle considère comme une tentative de putsch : « Avec la dernière tentative de coup de force que nous venons de vivre, les élections risquent bien de s’éloigner. La nature politique de ces évènements est évidente. Il s’agissait ni plus ni moins d’une tentative de prise de pouvoir par la force. »
La chef de l'Etat a ensuite listé les conséquences des évènements de ces derniers jours : le dialogue politique est rompu, les efforts de cohésion sociale et l’autorité de l'Etat sont sapés. Le processus électoral est stoppé. Elle appelle donc a faire bloc autour de la transition pour relancer la machine, et réamorcer une vaste concertation : « J’appelle en particulier toutes les forces vives de la nation, à savoir groupes armés, partis politiques, organisations de la société civile, syndicats, confessions religieuses, a reprendre le chemin du dialogue et la recherche du consensus. Dans un très bref délai, j’inviterai toutes les entités à une large concertation afin d’examiner les voies et les moyens de sortie de crise. »
« Il faut aller au désarmement sans discrimination des milices, à la protection des populations civiles et à l'usage de la force en cas de résistance », déclare encore Catherine Samba-Panza qui, de manière claire, rappelle la Minusca aux responsabilités inscrites dans son mandat. La présidente de la transition exhorte chacun à reprendre le travail et décrétera prochainement un deuil national de plusieurs jours.
Le Parlement de transition convoqué
Ce jeudi, plusieurs rendez-vous sont attendus dans la journée à Bangui. Le président du Conseil national de transition (CNT) devrait convoquer les députés. Si les axes principaux sont libérés des barricades, l’accès aux quartiers reste encore très difficile et bon nombre de députés habitent dans ces quartiers. On va donc voir si cette convocation est suivie d’effets. Normalement, les députés doivent se réunir en début d’après-midi.
La communauté musulmane du PK5 réfléchit à mettre sur pied leur manifestation pour la paix et en faveur des forces internationales. Elle était initialement prévue pour mercredi, mais elle n’avait pas pu avoir lieu.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 2 Oct 2015 - 14:09
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Sangaris : point de situation au 1er octobre 2015
Mise à jour : 01/10/2015
Alors que la situation restait globalement calme ces dernières semaines, la ville de Bangui a connu un épisode de violence entre le samedi 26 et le mercredi 30 septembre 2015. Trois niveaux de crise se sont agrégés : des heurts intercommunautaires, des troubles à l’ordre public marqués par des pillages et des affrontements entre petits groupes armés, enfin des revendications de nature plus politique.
Quelques actions de combat ont opposé localement des membres des groupes armés aux forces de la MINUSCA, puis à Sangaris dans la journée du mardi 29 septembre. Le retour du chef de l’État de transition, madame Catherine Samba Panza, mercredi 30 septembre, a ramené le calme dans la capitale centrafricaine.
Dans cette phase de tensions, les forces internationales ont pleinement joué leur rôle. Elles se sont interposées pour enrayer le processus de la violence. La MINUSCA police est intervenue en premier ligne pour stopper les violences intercommunautaires. Pour mettre fin aux exactions menées par les groupes armés, elle a été renforcée par des éléments de la MINUSCA force présents dans la capitale. De son côté, la force Sangaris est intervenue en appui dans différentes actions, notamment aux abords de l’aéroport de M’Poko.
Sources : Etat-major des armées Droits : Ministère de la Défense
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 2 Oct 2015 - 20:25
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Les humanitaires empêchés de secourir 42.000 personnes à Bangui (Onu)
AFP 02/10/2015
Le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien a affirmé vendredi que des groupes armés "empêchent les organisations humanitaires d'accéder à plus de 42.000 hommes, femmes et enfants" à Bangui.
Ceux-ci ont fui ces derniers jours les récentes violences dans la capitale centrafricaine et sont totalement démunis. Mais "les agences de l'Onu et les ONG humanitaires ne peuvent pas les atteindre" en raison de l'insécurité entretenue par des "groupes armés", explique M. O'Brien dans un communiqué.
Des bureaux d'ONG et d'une agence humanitaire internationale ont été "pillés" mercredi et certains de leurs employés ont dû fuir "pour leur propre sécurité".
M. O'Brien se dit "extrêmement inquiet" des récentes violences qui constituent "un très grave revers pour la RCA et la communauté internationale". La situation en province "se dégrade aussi", ajoute-t-il en signalant des "mouvements de groupes armés qui sèment la panique dans la population".
M. O'Brien appelle "tous ceux qui sont impliqués à cesser les violences et à permettre la reprise de l'aide humanitaire immédiatement". Bloquer délibérément cette aide "est une violation des lois internationales", souligne-t-il. "Les organisation humanitaires sont déterminées à rester et à continuer leur travail en faveur de la population", réaffirme-t-il. Dans tout le pays, plus de 412.000 personnes ont fui leurs foyers et 2,7 millions, soit la moitié de la population, dépendent de l'aide humanitaire pour survivre, rappelle-t-il.