Sujet: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Déc 2013 - 18:07
Rappel du premier message :
J'ouvre ce thread pour plusieurs raisons . Premièrement , parce que aujourd’hui même officiellement l'ONU a donner son feu vert a la France pour une intervention militaire au coté des forces africaines , l'opération va se faire . Et deuxièmement , ce conflit nous intéresse en tant que musulmans , car le conflit opposent justement musulmans et chrétiens dans ce pays . Personnellement je n'ai jamais su que il y avait des musulmans en Centrafrique . Vos informations nous permettrons de mieux comprendre les raisons de ce conflits , les différentes parties de ce conflit , certains parlent de vengeances de l'ex president Bozizé et des milices chrétiennes , d'autres mettent en cause la rebelle du Séléka qui sont musulmans ...
Citation :
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce jeudi un projet de résolution de la Franceautorisant le recours à la force pour les troupes d'intervention africaines et françaises. Sur place, a tension est encore montée d'un cran à Bangui, la capitale de la Centrafrique.
Des tirs et détonations ont été entendus, faisant plusieurs victimes. Des journalistes ont dénombré ce jeudi après-midi 80 morts dans une mosquée de Bangui et des rues voisines.
Les accrochages opposent les membres de milices chrétiennes d'autodéfense, les «anti-balaka» (anti-machettes), à des hommesarmés issus des rangs de la coalition rebelle Séléka — depuis dissoute — dirigée par Michel Djotodia. Ces derniers, qui se revendiquent musulmans, ont renversé en mars par un coup d'Etat le président François Bozizé, arrivé au pouvoir dix ans plus tôt, plongeant le pays dans le chaos.
Environ 250 soldats français ont été déployés ce jeudi dans le centre-ville, a prévenu l'état-major des armées. Tout comme la force africaine, l'armée française, plus que jamais «gendarme» de l'Afrique après le Mali, attend le feu vert des Nations-Unies pour lancer son opération militaire, baptisée «Sangaris».
Suivez les évènements, minute par minute.
17h25. Environ 1,3 million de personnes ont besoin d'une aide alimentaire en République centrafricaine, en raison des troubles intérieurs, a mis en garde la FAO (Food and Agriculture organization, Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture).
16h48. Les soldats français pourraient intervenir dans les heures qui viennent.
Les 1200 soldats français, qui doivent être déployés en RCA, auront à leurs côtés 3000 hommes de la force africaine, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafique : Tchad, Cameroun, Congo, Gabon), qu'ils sont chargés d'appuyer. Une force encore mal équipée, dont le commandement reste à mettre en place, qui devra prendre dans quelques mois le relai des Français.
La France dispose d'un dispositif unique de forces prépositionnées sur le continent africain, ce qui qui multiplie sa capacité de réaction : 940 hommes au Gabon, 350 au Sénégal, 2000 à Djibouti, 450 en Côte d'Ivoire, 250 en temps normal en Centrafrique.
La France table cette fois sur une opération ponctuelle. «Nous mobilisons un millier d'hommes pour une période de montée en puissance de 4 à 6 mois, puis de retrait progressif de 4 à 6 mois», a résumé mardi Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, dans une interview au quotidien Le Dauphiné.
Une facture de 400 M€ au Mali
Impossible de chiffrer pour l'instant le coût de l'opération française qui est sur le point de démarrer en Centrafrique.
La précédente intervention extérieure de la France en Afrique est l'opération Serval, au Mali, où les militaires ont traqué les jihadistes et aidé l'Etat Malien à rétablir l'ordre.
Le coût de l'opération Serval au Mali devrait «dépasser les 400 M€ à la fin de l'année» 2013, estimait fin juin le chef d'état-major des armées (CEMA), l'amiral Edouard Guillaud, selon La Tribune. La facture globale d'une telle opération est «de l'ordre de 100 000 € par homme et par an», a précisé le CEMA.
16h36. Jean-Yves Le Drian, le ministre de le Défense qui a écourté un déplacement à Toulon (Var) a commencé à préparer le conseil restreint de Défense avec les services de renseignement. Ce conseil de défense réunira notamment le chef d'état major des armées, Edouard Guillaud, et les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Manuel Valls (Intérieur), autour du président Hollande.
16h33. Qui paiera pour une future force de casques bleus après l'intervention de la France ? C'est la question qui se pose déjà dans les couloirs de l'ONU. Les Etats-Unis ne cachent pas leur frilosité à l'idée de financer un tel dispositif.
16h21. François Hollande réunit un conseil restreint de défense à 18 heures.
16h15. La résolution a été votée à l'unanimité. Elle permet aux forces françaises engagées sur le terrain de sécuriser les civils et d'apporter une aide humanitaire. Elle est placée sous le chapitre 7, autrement dit l'usage de la France est autorisé.
Ce que prévoit la résolution de l'ONU Le Conseil, déclarant agir sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU (autorisant le recours à la force)... TRANSITION POLITIQUE ... «réclame l'application rapide des accords de transition (..) qui devront mener à la tenue d'élections présidentielle et législatives libres, équitables et transparentes...» DROITS DE L'HOMME ... «exprime sa profonde inquiétude devant la multiplication des violences inter-religieuses et inter-ethniques...», «demande au secrétaire général (Ban Ki-moon) de mettre en place rapidement une commission internationale d'enquête (...) pour une période initiale d'un an. L'enquête portera sur les exactions commises depuis le 1er janvier 2013.» MISCA ET FORCES FRANCAISES... «autorise le déploiement" de la force africaine présente en RCA (Misca) pour une période de douze mois, avec une clause de révision à six mois, afin de protéger les civils et rétablir l'ordre et la sécurité (...), stabiliser le pays (...) et créer les conditions propices à la fourniture d'aide humanitaire. Autorise les forces françaises en RCA, dans la limite de leurs capacités et de leurs zones de déploiement, et de manière temporaire, à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'accomplissement de son mandat et demande à Bangui et aux pays voisins de soutenir leur action.» EMBARGO SUR LES ARMES... « impose un embargo sur les armes et équipements militaires destinés à la RCA pour une période initiale d'un an. Cet embargo ne concernera pas les matériels destinés à la Misca ou aux forces françaises. Un comité des sanctions veillera au respect de l'embargo.» SANCTIONS CIBLEES... «exprime sa ferme intention d'envisager rapidement des sanctions ciblées, dont des gels d'avoirs et des interdictions de voyage, contre les individus qui violent l'embargo sur les armes ou les droits de l'homme, bloquent la transition politique dans le pays, ou exploitent illégalement des ressources naturelles comme les diamants.»
⇒ 16h11. Le Conseil de Sécurité de l'ONU donne son feu vert à l'intervention de la France en Centrafrique.
16h03. A la mosquée du quartier PK5, dans le centre de la capitale, 54 cadavres étaient alignés dans la salle de prière et la cour intérieure, portant des marques de blessures à l'arme blanche et par balles. Dans les rues voisines, les journalistes ont comptabilisé 25 cadavres abandonnés sur le bas coté.
«Les corps ont été amenés dans la matinée par des gens du quartier», a expliqué à l'AFP un responsable de la mosquée qui a souhaité garder l'anonymat. La mosquée était remplie d'hommes et de femmes venus chercher un parent disparu.
Signe de l'extrême tension régnant dans la ville, les abords de la mosquée étaient bondés d'hommes portant des machettes, alors que les rues voisines, dans lesquelles gisaient d'autres corps, étaient désertes.
15h47. Plus de 80 cadavres comptés dans une mosquée et dans les rues de Bangui.
14h45. Au moins huit morts et des dizaines de blessés, selon MSF. « Depuis ce matin, nous avons aidé à prendre en charge 65 blessés arrivés aux urgences. Une vingtaine présentait des blessures graves ; 8 sont morts ; 5 sont déjà passés en urgence au bloc » témoigne Thomas Curbillon, chef de mission MSF à Bangui. « La plupart présentent des blessures par balle et armes blanches, type machette ou couteau ».
13h51. Extension du couvre-feu. Appelant la population terrorisée «à garder son calme» dans une allocution radio-télévisée, le président centrafricain de transition Michel Djotodia annonce l'extension immédiate de quatre heures du couvre-feu, imposé désormais de 18 heures à 6 heures, face aux aux tirs et violences meurtrières qui ont éclaté avant l'aube. Il ajoute que «l'armée française est une amie de la Centrafrique», quelques heures avant le vote par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution autorisant la France à intervenir militairement pour rétablir la sécurité dans le pays.
13h31. Huit morts selon MSF. «Hôpital communautaire: 65 blessés, 8 morts», indique un bref message transmis par MSF, qui a dépêché dans cet établissement une équipe médicale et chirurgicale.
13h15. Le FN «appuie et soutient» l'intervention militaire imminente de la France en Centrafrique sous mandat de l'ONU, indique jeudi le parti dans un communiqué. «La dégradation de la situation civile et sécuritaire en Centrafrique justifie plus que jamais l'intervention militaire de la France sous l'égide de l'ONU», est-il écrit.
Pourquoi «Sangaris» ? L'armée française a baptisé son opération «Sangaris», baptisée du nom d'un petit papillon rouge. Pour les entomologistes du monde entier, la Centrafrique est en effet le paradis des papillons où, en saison, il suffit d'emprunter une piste forestière à la sortie de Bangui pour croiser des nuages de millions de ces insectes.
12h50. Environ 650 militaires français présents à Bangui. Le colonel Jaron indique qu'«aujourd'hui, environ 650 militaires français sont présents» dans la capitale de la Centrafrique.
12h45. «Environ 250 soldats français se sont déployés dans Bangui à la suite des incidents de la nuit», annonce le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Gilles Jaron. «Vers 3 heures, il y a eu des accrochages entre des ex-Séléka et des éléments armés non identifiés à cette heure (...), les forces françaises ont dû réagir». Une partie des effectifs de l'opération Bouali «s'est déployée dans Bangui», déclare le porte-parole lors du point de presse hebdomadaire de la Défense, soulignant la «nette dégradation de la situation». La mission de ces 250 soldats français : «sécuriser les points sensible (ambassade...) et des points de regroupement pour assurer la sécurité des ressortissants».
12h15. Le Premier ministre centrafricain appelle à l'intervention «immédiatement» après le feu vert de l'ONU. «Vu l'urgence, mon souhait est que l'intervention se fasse dans les meilleurs délais, immédiatement après la résolution», déclare Nicolas Tiangaye, qui se trouve à Paris pour le sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.
10h50. Les tirs à l'arme automatique jeudi matin à Bangui ont fait «plusieurs morts et des blessés», selon le chef de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) en Centrafrique, Sylvain Groulx. «Il y a des morts et des blessés», qui ont été conduits à l'hôpital communautaire de Bangui, où MSF a dépêché une équipe médicale et chirurgicale, indique-t-il, incapable de donner de bilan précis dans l'immédiat.
10h30. Hollande reçoit ce jeudi après-midi le Premier ministre algérien à l'Elysée. Cet entretien, qui ne figurait pas initialement dans l'agenda hebdomadaire de l'Elysée, précède le Sommet sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par la France vendredi et samedi, à Paris, en présence d'une quarantaine de dirigeants africains.
9h10. La France ne doit plus être le «mercenaire gratuit» de l'UE, selon Pierrre Lellouche (UMP). «On se retrouve, nous Français, encore une fois tout seuls», déclare-t-il sur France Inter. «Ca n'est pas supportable» s'indigne l'alu d'opposition. «L'Europe sait réguler le nombre de cigarettes dans le coffre de la voiture, mais dès qu'il y a un problème sérieux, il n'y a plus personne !»
8h50. «Ca ira très vite». «Dès que le président de la République aura donné le top, les choses vont aller très vite», explique Laurent Fabius. sur BFMTV/RMC. «Ca tombe bien puisque nous avons entre aujourd'hui et samedi à Paris à la fois tous les Etats africains, plus le secrétaire général des Nations unies, plus le président de l'Union européenne», rappelle-t-il.
8h48. La France interviendra «en appui» de la force africaine Misca, qui compte 2.500 hommes et doit à terme arriver à 3.600 soldats, souligne Laurent Fabius. Le but de l'intervention est «d'éviter les drames humanitaires épouvantables et de rétablir la sécurité. Dans un deuxième temps ce sera de favoriser une transition démocratique parce qu'il va falloir organiser des élections», théoriquement début 2015, ajoute Laurent Fabius.
8h45. Fabius : 1.200 soldats français déployés «dans les jours qui viennent». «Autour de 1.200» soldats seront déployés en Centrafrique, et l'intervention débutera «entre le vote de la résolution à l'ONU ce soir et la date que choisira le président de la République», déclare ole ministre des Affaires etrangères Fabius sur BFM TV/RMC, précisant que ce sera «dans les jours qui viennent».
6 heures. Des tirs d'armes automatiques et des détonations plus lourdes sont entendus depuis l'aube dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine, selon des journalistes de l'AFP. Ces tirs, dont l'origine était inconnue dans l'immédiat, ont débuté vers 05H30 dans la zone du PK-12, dans le nord de la ville, puis se sont étendus à d'autres quartiers de la ville, notamment non loin du centre-ville, dans la zone du fleuve.
Bilan de la veille Une douzaine de personnes ont été tuées près de Bangui dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mercredi. A une centaine de kilomètres au nord de la capitale - où la tension monte dans les quartiers à l'approche du vote à l'ONU, dans un climat détestable de suspicion et de soif de vengeance - ces civils, des éleveurs peuls musulmans, ont été massacrés à la machette, selon des sources militaires. Dix très jeunes enfants ont été sauvagement blessés dans la même attaque, aux membres ou la tête, eux aussi à coups de machettes, et étaient hospitalisés mercredi à Bangui, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a dénoncé des «actes horribles, odieux», tandis que les Etats-Unis se sont dits «horrifiés».
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 29 Oct 2015 - 20:59
Citation :
Centrafrique/remaniement: les ministres de la Défense et de la Sécurité limogés
AFP 29/10/2015
Les ministres de la Défense et de la Sécurité publique centrafricains ont été limogés lors d'un remaniement gouvernemental qui fait suite aux violences ayant ensanglanté Bangui depuis septembre, a-t-on appris de source officielle jeudi. A la Défense, Joseph Bidoumi, un militant connu des droits de l'Homme, remplace Marie-Noëlle Koyara, tandis qu'un général de gendarmerie, Chrysostome Sambi devient ministre de la Sécurité publique en remplacement de Dominique Saïd Panguindji, nommé à la Justice, a annoncé à la radio nationale un porte-parole de la présidence. Ces ministres étaient sous le feu des critiques depuis les affrontements qui avaient fait 61 morts à Bangui fin septembre.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 1 Nov 2015 - 16:43
Citation :
Le pape "vivement préoccupé" par le "cycle de violences" en Centrafrique
AFP 01/11/2015
Le pape François s'est dit dimanche "vivement préoccupé" par la "situation délicate" que vit la Centrafrique, en appelant à "mettre fin au cycle de violences" dans ce pays où il doit se rendre à la fin du mois.
"Les douloureux épisodes qui ces jours derniers ont détérioré une situation déjà délicate en Centrafrique suscitent en moi une vive préoccupation", a affirmé le pape devant la foule rassemblée place Saint-Pierre pour la traditionnelle prière de l'Angelus.
Samedi, au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées à Bangui par des musulmans armés qui ont lancé de nouvelles attaques contre des quartiers abritant des chrétiens dans le sud-ouest de la capitale. Selon une source militaire, plusieurs centaines de personnes ont fui ces zones par peur des violences.
Ces évènements surviennent 48 heures après que quatre personnes ont été tuées et une vingtaine blessées jeudi dans des violences à Bangui où, après la mort de deux d'entre eux, des musulmans armés avaient mené des représailles dans des quartiers chrétiens.
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.
"J'appelle toutes les parties impliquées à mettre fin à ce cycle de violences", a ajouté le pape. François a ensuite affirmé que le 29 novembre prochain, il souhaitait "de tout coeur" se rendre comme prévu à la cathédrale de Bangui durant le voyage apostolique qu'il "espérait" accomplir dans ce pays.
Le 10 septembre, Jorge Bergoglio avait annoncé qu'il se rendrait pour la première fois sur le continent africain, en visitant le Kenya, l'Ouganda et la Centrafrique du 25 au 30 novembre. Ce voyage comporte plusieurs risques liés à la sécurité, les trois pays visités, qui comptent d'importantes communautés catholiques, étant secoués par des conflits ou des violences.
La sécurité au Vatican a été renforcée en février, à cause de la crainte d'attaques terroristes après des menaces de jihadistes. Le nouveau chef des Gardes suisses a confirmé que des mesures supplémentaires avaient été prises pour assurer la sécurité du pape François.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 2 Nov 2015 - 20:14
Citation :
RCA: le rôle des groupes d'autodéfense dans les quartiers de Bangui
Par RFI Publié le 02-11-2015 • Modifié le 02-11-2015 à 04:16
Patrouille de la Minusca à Bangui en Centrafrique. AFP/EDOUARD DROPSY
A Bangui, les violences ont repris en milieu de semaine faisant une dizaine de morts et plus d'une vingtaine de blessés pris en charge notamment par Médecins sans frontières. Des représailles organisées après l'assassinat de musulmans mercredi matin. Dans les quartiers, des habitants reconvertis en groupes d'autodéfense refusent d'être assimilés aux anti-balaka, mais il patrouillent pour assurer la sécurité, disent-ils, et surveiller leurs maisons, comme à Bazanga.
Jean et son petit groupe d'autodéfense serpentent dans le quartier Bazanga vers ce qu'ils appellent la ligne rouge, la frontière entre le quartier chrétien et le quartier musulman. Jean préfère se donner le beau rôle, celui de défenseur du quartier. La réalité est beaucoup plus nuancée mais pour l’heure, la présence des miliciens permet aux habitants de vider leur maison. « Nous sommes là pour sécuriser ceux qui ont l’intention de venir réhabiter le quartier ou ceux qui veulent enlever leur matériel pour s’en aller. Donc nous sommes là juste pour sécuriser en attendant la Minusca, Sangaris et le gouvernement », assure-t-il.
Les tirs sont récurrents car à quelques dizaines de mètres de là, de jeunes musulmans font la même chose. Ce jeu du chat et de la souris accroît les tensions entre les deux communautés et rend les quartiers difficilement accessibles.
Toussaint Mazembé est un habitant, il n'a pas voulu partir et il ne comprend pas que personne ne vienne l’aider. « Maintenant, on commence à manger les chats et les chiens pour vivre. Est-ce que c’est logique ? S’indigne-t-il. Les chats et les chiens, est-ce que c’est mangeable ? Pour notre survie on ne nous fournit rien, on ne nous donne rien. C’est grâce aux autodéfenses qui nous surveillent que nous survivons actuellement. C’est grâce à eux qu’on a un peu de courage. Sinon, on n’avait plus qu’à attendre notre mort. »
Les forces internationales traversent de temps à autre la grande avenue qui relie les deux arrondissements. Les blindés roulent sur les barricades. Les miliciens eux, prennent juste soin de cacher leurs armes pour éviter d'être embêtés.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 3 Nov 2015 - 20:46
Citation :
RCA: les efforts de la Minusca sont «insuffisants» pour Samba-Panza
Par RFI Publié le 02-11-2015 • Modifié le 03-11-2015 à 18:20
La présidente de la transition Catherine Samba-Panza a condamné les violences de ces dernières semaines. AFP PHOTO / Eric FEFERBERG
Alors que Bangui connaît un nouveau cycle de violences et de représailles depuis une semaine, Catherine Samba-Panza s'est longuement exprimée ce lundi dans une nouvelle allocution. La présidente de transition présente ses condoléances aux familles. Elle condamne ces violences « ayant pour but avoué la fragilisation de la transition (...), de saborder la visite annoncée du pape François et de porter un coup fatal au processus électoral ». Mais surtout, elle n'hésite plus à égratigner la Minusca.
Le ton est ferme, et à deux mois de la fin prévue de la transition, Catherine Samba-Panza n'hésite plus à égratigner les forces internationales de plus en plus impopulaires à Bangui. « Les derniers événements (...) confirment que les efforts de la Minusca sont insuffisants pour garantir la sécurité à Bangui », constate la présidente de la transition, qui ajoute : « Des efforts supplémentaires doivent être faits pour recadrer les interventions des forces internationales ». La chef de l’Etat réclame la mise en place de « postes avancés dans tous les quartiers ».
Elle ordonne aussi aux forces de sécurité centrafricaines de « s'interposer » entre les parties au conflit. Catherine Samba-Panza évoque encore la nécessité d'une « riposte rigoureuse » et s'en prend aux « extrémistes », aux « malfrats bien connus ».
Une « union sacrée autour de la transition »
Concernant les commanditaires de ces troubles, la présidente de transition ne varie pas. Elle accuse les signataires des accords de Nairobi, François Bozizé, Michel Djotodia et leurs affidés. Si elle ne cite aucun nom, elle invoque la CPI et demande que les sanctions décrétées par l'ONU soient appliquées, sous-entendu, contre François Bozizé et Nourreddine Adam qui voyagent manifestement sans entrave.
Les élections, elles auront lieu avant la fin de l'année, promet-elle. La chef de l'Etat appelle les forces vives à « une union sacrée autour de la transition » afin d'aller aux élections dans la paix et « empêcher un nouveau cycle d'atrocités instrumentalisé par des forces occultes ». Catherine Samba-Panza conclut : « L'heure est grave ».
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 4 Nov 2015 - 22:26
Citation :
RCA: à Bangui, la tension monte à l'approche d'élections incertaines
Par RFI Publié le 04-11-2015 • Modifié le 04-11-2015 à 11:58
Le siège d'Action contre la faim, pillé lors des violences en octobre dernier. AFP PHOTO / EDOUARD DROPSY
En Centrafrique, à mesure que la fin prévue de la transition et que les élections approchent, les discours se durcissent. Le Conseil national de transition (CNT) a réagi aux violences qui embrasent Bangui depuis huit jours et à celles de septembre dernier. Dans une déclaration rendue publique ce mardi 3 novembre, le Parlement de transition s'en prend sans détour au gouvernement accusé d'incapacité à agir face aux violences récurrentes. Il lui lance un ultimatum : une semaine pour réarmer les Faca, les forces armées centrafricaines. Une marche des parlementaires doit même être organisée ce mercredi en fin de matinée.
Dans la déclaration qu'il signe, le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendet, accuse le gouvernement d'avoir « laissé les communautés s'entretuer sans interposition », ou encore de n'avoir « pas pris les mesures efficaces pour garantir la sécurité des citoyens ». Les parlementaires parlent même d'une « trahison vis-à-vis du peuple ».
Le ton se fait même menaçant quand il donne une semaine au gouvernement pour réarmer les Faca, et les impliquer dans la pacification du pays. Un ultimatum qui témoigne une nouvelle fois des relations exécrables qu'entretiennent le président du CNT et l'exécutif. Mais selon la charte de la transition, le CNT n'a pas le pouvoir de voter une motion de censure contre le gouvernement. Il peut toutefois interpeller un ministre et le convoquer pour répondre aux questions des parlementaires. Selon la déclaration, le ministre de la Défense est d'ailleurs convoqué mercredi prochain.
Samba-Panza monte au créneau
Ce lundi 2 novembre, Catherine Samba-Panza avait elle-même prononcé un discours ferme, critiquant l'action de la Minusca. Mais elle disait aussi avoir ordonné justement aux forces de sécurités centrafricaines de se joindre aux forces internationales pour s'interposer entre les parties aux conflits.
Par ailleurs, la chef de l'Etat de transition avait aussi accusé clairement les signataires des accords de Nairobi d'être derrière les violences récurrentes. L'un de ces signataires, le FPRC de Michel Djotodia et Nourredine Adam lui a aussi répondu ce mardi dans un communiqué. Le FPRC, issu de la Seleka exige depuis des mois une 3e transition. Il maintient cette position parlant même d'un « impératif incontournable ».
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Nov 2015 - 21:33
Citation :
La MINUSCA condamne l’attaque lâche contre un convoi commercial qui a fait deux blessés parmi les Casques bleus
La Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) condamne avec fermeté et indignation l’attaque lâche perpétrée mercredi à Bangui contre un convoi commercial escorté pas les Casques bleus de la MINUSCA, causant trois blessés, parmi lesquels deux Casques bleus dont l’un est dans un état critique.
La MINUSCA demande aux autorités nationales compétentes de diligenter une enquête afin que les responsables soient identifies et répondent de leurs actes devant la justice.
Le convoi avait quitté le 3e arrondissement, dans la capitale centrafricaine, pour se rendre dans la ville de Sibut (180 km au nord de Bangui), lorsqu’il a subi plusieurs attaques par des individus armés non identifiés.
La sécurisation régulière des convois commerciaux par la MINUSCA est indispensable pour l’approvisionnement de Bangui et d’autres régions du pays en biens de première nécessité, tout en assurant la vitalité des activités économiques.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, qui s’est rendu au chevet des deux soldats blessés, a tenu à leur rendre hommage en saluant leur bravoure, leur professionnalisme ainsi que leur esprit de sacrifice.
Par ailleurs, des véhicules de la MINUSCA ont essuyé des jets de pierre mercredi matin à Bangui.
Le Représentant spécial met en garde contre les attaques visant les Casques bleus qui constituent des crimes de guerre punis par le droit international ainsi que toute violence perpétrée contre les populations civiles.
Il lance à nouveau un appel au calme à tous les centrafricains, au moment où leur pays est une fois de plus confronté à des violences injustifiées qui ont déjà occasionné de nombreuses victimes innocentes, dont des enfants et des femmes.
Le Représentant spécial tient à souligner que l’immense entreprise de restauration de la paix, de la réconciliation nationale, de l’autorité de l’Etat et du retour à l’ordre constitutionnel exige de tous les centrafricains pondération, courage et esprit patriotique. Il tient à renouveler l’engagement sans réserves de la MINUSCA à oeuvrer avec les autorités de la Transition et toutes les forces vives centrafricaines au prompt retour de la paix et de la cohésion sociale.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 5 Nov 2015 - 21:46
Citation :
La médaille de l’ONU décernée à 225 Casques bleus de la MINUSCA
Déployés au sein de la MINUSCA depuis le 6 novembre 2014, les casques bleus du contingent du Cambodge, une unité spécialisée en Ingénierie, ont été affectes a Bria, une des sous-préfecture de la Haute- Kotto (à l’Est du pays).
Sur place, ils ont réalisé plusieurs travaux de génie, au nombre desquels la construction du pont Gbadou, facilitant ainsi le passage des piétons, motocyclistes et conducteurs de véhicules et autres engins, mais aussi des habitations et des bureaux de la MINUSCA à Bria. De plus, ils sécurisent la route principale numéro 3 (MRS 3) qui relie Bangui au Tchad en passant par Sibut et y assurent l’acheminement des convois et l’escorte des véhicules de marchandises sur ce tronçon.
Le 25 octobre 2015, 212 Casques bleus dudit contingent se sont vus décerner la médaille de la MINUSCA par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République Centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga. Trois observateurs et 10 staffs militaires du secteur Centre ont également été honorés durant cette cérémonie qui a vu la présence de plusieurs personnalités de la MINUSCA, dont le Commandant adjoint de la Force, le Général Major Shafiuddin Ahmed, le Commissaire adjoint de la Police de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Roland Zamora, et le Coordonnateur des bureaux de terrain, Baboucarr Jagne.
Comme l’a fait remarquer le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, « le Cambodge a acquis une réputation mondiale en tant que partenaire essentiel de l'ONU dans le cadre du maintien de la paix. » Pour Parfait Onanga-Anyanga, ils sont « l'épine dorsale de notre effort pour sécuriser la principale route de Bangui de l'approvisionnement à Bria ». Et de dire à l’égard des récipiendaires : Vos convois et escortes ont eu un impact significatif sur la liberté de mouvement des biens et des personnes et ont contribué à rouvrir des liens commerciaux. Vos patrouilles ont contribué à une diminution du nombre de postes de contrôle illégaux par des groupes armés et une réduction du nombre d'attaques violentes contre des civils. »
Parfait Onanga-Anyanga a, a l’occasion, exhorté les Casques bleus à respecter les coutumes locales et à observer la lettre et l'esprit du code de conduite dans leurs activités quotidiennes : « Toute violation de cette confiance est prise très au sérieux et peut causer de graves dommages à la réputation de l'organisation et notre capacité à poursuivre notre importante mission. »
Le Chef de la MINUSCA leur a demandé de redoubler d’effort dans leur travail, surtout au cours des mois à venir et qui précèdent les élections : « Tous les éléments de la mission, militaires, policiers et civils, devront s’assurer que les 1,9 millions d'électeurs qui se sont inscrits peuvent exprimer leur droit démocratique d'élire leur propre gouvernement. »
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a rappelé l’obligation de respecter les valeurs de l’ONU, avant de dire le sordide qu’il y a, à causer des douleurs aux personnes que l’on est censé protéger : « Depuis mon arrivée, j’ai parlé à vos commandants et les dirigeants civils sur l'importance de rétablir notre réputation grâce à la tolérance zéro en ce qui concerne l'exploitation et les abus sexuels. Le commandant de la Force et le Commissaire de la Police ont mis en place des restrictions sur le personnel en uniforme de se mêler à la population locale dans la soirée. Ils ont aussi mis en place une stricte politique de non-fraternisation. Je tiens à ce que ces ordres soient suivis. »
Les contingents du Cambodge ont déjà contribué dans neuf (9) missions de maintien de la paix de l’ONU depuis 2006.
La MINUSCA décore 250 Casques bleus du contingent égyptien
Ce mardi 3 novembre 2015, la Mission multidimensionnelle intégrée des nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine a remis la médaille de l’ONU à 250 Casques bleus égyptiens, dont 22 officiers de la Mission. Ils forment une Compagnie militaire spécialisée dans le transport.
C’était lors d’une cérémonie solennelle en présence de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et adjointe, Diane Corner, le Commandant adjoint de la Force, le Général Major Shafiuddin Ahmed ; le Commandant de la délégation égyptienne, le Major Général Gamal Taha, et le Commandant de la Compagnie militaire égyptienne spécialisée dans le transport, le lieutenant-colonel Hatem Farid.
Spécialisée dans le Transport, la Compagnie militaire égyptienne est arrivée à la MINUSCA le 4 février 2015. Elle est basée à M’Poko, à proximité de l’aéroport de Bangui. Depuis son arrivée, elle a joué un rôle majeur dans le transport de plus de 320 conteneurs de Bangui à destination des différents secteurs de la République centrafricaine, notamment à Kaga-Bandoro, Bria, Bambari, Berberati et Bouar. A leur crédit figure aussi le transport 520 conteneurs et 600 tonnes de cargaison à l'intérieur de la capitale. Les casques bleu de la Compagnie militaire égyptienne apportent, en effet, des minutions, des aliments à destination des contingents de la MINUSCA dans tous les secteurs, tout en assurant la sécurisation desdits convois.
C’est pourquoi au nom du Représentant spécial du Secrétaire général, Diane Corner a signalé que cette compagnie joue un rôle très important au sein de la MINUSCA, car elle assure les deux tiers de transport de la Mission. Et de préciser que « l'ONU accorde la médaille aux personnes qui ont servi sous son drapeau parfois au prix de leur vies afin d'aider les nations à atteindre la sécurité et la stabilité. » Et d’ajouter que « l'Egypte a joué un rôle important dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale, en tant que membre fondateur de l'Organisation des Nations Unies. »
L'Egypte est un contributeur de longue date dans les opérations de maintien de la paix. Sa première contribution au maintien de la paix de l'ONU date de 1960 au Congo. Depuis lors, l'Egypte a contribué à 38 missions de l'ONU avec plus de 31.000 Casques bleus déployés dans 25 pays en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe.
Le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), Parfait Onanga-Anyanga, a souligné samedi à Bangui que les Nations Unies n’ont pas d’autre vocation que de rétablir la paix et la stabilité dans le pays. M. Onanga-Anyanga, réagissait, au cours d'une conférence de presse, aux nombreuses questions sur le rôle de la force onusienne durant les récents affrontements à Bangui et sur la demande des autorités de transition de rétablir les Forces armées centrafricaines (FACA) dans leur fonction.
Le Représentant spécial a saisi cette occasion pour rappeler qu'il n'y a aucune animosité entre les autorités de la transition et la MINUSCA avant de fermement condamner les critiques acerbes assimilées au lynchage contre les Forces internationales.
Onanga-Anyanga a rappelé l'ampleur des efforts consentis par la Mission afin de sécuriser la Centrafrique notamment après les derniers évènements avec notamment la restructuration de l'Etat-major conjoint de Bangui, jusqu'alors dirigé par la Police et désormais passé sous commandement militaire.
Ces changements ont été opérés afin de mieux répondre à une situation extraordinaire engendrée par les nouvelles menaces sécuritaires dans la capitale centrafricaine. Pour ce faire, des moyens militaires et des effectifs supplémentaires ont été mis à la disposition de l'Etat-major, indique-t-on.
Ce réaménagement de l'Etat-major conjoint de Bangui a permis de protéger la population civile dans les quartiers où les affrontements entre groupes armés font à nouveau rage. Le nombre de patrouilles a été augmenté dans les quartiers sensibles notamment entre Fatima et Kina, dans le 6eme arrondissement de Bangui.
A Fatima, la MINUSCA a empêché un groupe d'hommes armés d'attaquer l'église qui abrite plusieurs dizaines de déplacés. La Force s'est aussi interposée entre des groupes armés afin d'éviter des affrontements.
Dans le premier cas, un soldat de la paix a été blessé par une grenade et dans le deuxième, les soldats de la paix ont essuyé des tirs.
La présence et la riposte de la Force et de la Police a empêché un bain de sang, fait-on remarquer. Sur la réhabilitation des FACA et l'embargo sur les armes ainsi que la participation des FACA aux côtés des Forces internationales pour assurer la sécurité de Bangui, le Chef de la MINUSCA dit avoir entendu la requête des autorités centrafricaines et avoir adressé une correspondance à la présidente du comité des sanctions mis en place par le Conseil de sécurité pour un assouplissement des mesures et le renforcement des forces de sécurité intérieures.
«Le réarmement des FACA, une question cruciale, s'inscrit dans le processus de Réforme du secteur de sécurité (RSS). La Centrafrique a besoin d'une armée qui respecte les principes républicains. Il faut une armée ethniquement équilibré et représentative de toutes les régions du pays » a-t-il ajouté.
http://news.abangui.com/h/39142.html
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 11 Nov 2015 - 18:08
Citation :
Un Casque bleu tué en Centrafrique; Renforcement attendu de la MINUSCA
Posté dans Afrique, Opérations par Laurent Lagneau Le 11-11-2015
La situation en Centrafrique s’annonce extrêmement tendue pour les semaines qui viennent, avec l’organisation d’un référendum et d’élections en décembre et la visite à Bangui du Pape François, les 29 et 30 novembre prochains. Car si le niveau des violences a diminué, des groupes armés restent actifs et cherchent à raviver les tensions communautaires afin d’obtenir des gains politiques.
Ces derniers jours, ces violences ont principalement affecté Bangui, où, depuis la fin septembre, l’on compte plus de 70 tués lors d’affrontements quasi-quotidiens déclenchés sout par le FRPC, une branche de l’ex-coalition de la Séléka, dirigée par Noureddine Adam et un groupe armé affilié aux milices anti-balaka, commandé par un certain Maxime Mokom, secondé par deux anciens officiers des Forces armées centrafricaine (FACA).
Mais d’autres régions du pays sont également touchées ou sont susceptibles de l’être. Ainsi, lors d’affrontements entre factions rivales à Batangafo, à 400 km au nord de Bangui, un casque bleu camerounais de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a perdu la vie, le 10 novembre.
« Après une flambée de violence entre des éléments armés appartenant aux groupes anti-Balaka et ex-Séléka (…) une confrontation impliquant des éléments ex-Séléka a eu lieu à proximité d’un barrage de la MINUSCA. Au cours de cette confrontation, un casque bleu a disparu et a, par la suite, été retrouvé mort », a expliqué Stéphane Dujarric, le porte-parole des Nations unies.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réclamé que les responsables de la mort de ce casque bleu soient retrouvés et traduits en justice.
Cela étant, avec les échéances à venir, la MINUSCA va renforcer ses effectifs. Ainsi, l’Égypte devrait déployer 750 soldats en Centrafrique tandis que la Mauritanie a promis d’y envoyer 140 policiers. En outre, deux compagnies de casques bleus « servant actuellement en Afrique de l’Ouest » rejoindraient Bangui le temps des élections. Il est également prévu le déploiement, à Bangui, de drones de surveillance mis en oeuvre par les Nations unies.
Au total, la MINUSCA recevrait ainsi le renfort de 1.140 casques bleus, alors que le plafond de ses effectifs a été fixé à 10.750 militaires et 2.120 policiers par la résolution 2212 du 26 mars 2015.
En outre, la MINUSCA a demandé au Conseil de sécurité l’autorisation de se procurer de l’armement pour équiper les forces centrafricaines de police et de gendarmerie. Actuellement, cela n’est pas possible étant donné que la Centrafrique est soumise à un embargo international sur les armes.
Enfin, la Mission des Nations unies est appuyée par les 900 militaires français de l’opération Sangaris, lesquels arment une force de réaction rapide en mesure d’intervenir si besoin, comme cela a récemment été le cas à Bangui, ou bien encore à Sibut, avec l’engagement d’un hélicoptère d’attaque Tigre pour empêcher la progression d’une colonne armée de l’ex-Séléka.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 11 Nov 2015 - 21:15
Citation :
Inquiétude sur la sécurité de la visite papale en Centrafrique
AFP 11/11/2015
La visite du pape François fin novembre en Centrafrique s'annonce "risquée" et l'armée française (force Sangaris) n'aura pas les moyens d'en assurer la sécurité, a averti mercredi le ministère français de la Défense.
"On a fait savoir que c'était une visite à risque", a-t-on déclaré dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Des centaines de milliers de chrétiens vont affluer des pays voisins (Cameroun, Congo Brazzaville..) sur des routes "non balisées", a-t-on souligné.
La force Sangaris - 900 hommes - n'aura "pas suffisamment de capacités pour s'engager au-delà de ce qu'elle fait d'habitude en soutien de la Minusca (mission de l'Onu, 12.000 hommes)", a-t-on ajouté de même source. Elle assurera la "sécurisation de l'aéroport" et fournira une "capacité d'évacuation médicale des autorités en cas d'accident" mais ne "pourra pas aller plus loin", a-t-on précisé. "Nous sommes dans un pays où l'armée et la police ne sont pas totalement reconstituées", et donc pas en mesure de sécuriser des mouvements de foule, a-t-on ajouté de même source.
Le Vatican a maintenu la visite, prévue les 29 et 30 novembre, malgré les récentes violences interconfessionnelles qui ont fait 61 morts à l'approche des élections présidentielles et législatives de décembre.
Un Casque bleu a encore péri mardi lors d'affrontements entre factions rivales chrétiennes (anti-balaka) et à dominante musulmane (ex-Séléka).
Le pape avait créé une incertitude en déclarant le 1er novembre qu'il "espérait" se rendre dans ce pays marqué par les violences quotidiennes entre milices armées formées de chrétiens et de musulmans. La Minusca, qui a prévu des renforts et le déploiement de drones au-dessus de Bangui avant les élections, est également en discussion avec le Vatican concernant la sécurité de la visite papale.
Jorge Bergoglio, qui se rend pour la première fois sur le continent africain, visitera d'abord le Kenya, l'Ouganda puis la Centrafrique. Il a prévu d'ouvrir une "porte sainte" dans la cathédrale de Bangui, dix jours avant l'ouverture officielle du "Jubilé de la miséricorde" (Année Sainte) à Rome.
La France a retardé la réduction de la force Sangaris - qui devait passer à 600 à l'automne - afin de pouvoir "appuyer la Minusca pendant toute la période électorale", a indiqué mardi Jean-Yves Le Drian au Forum de Dakar sur la sécurité en Afrique. Il appartiendra ensuite aux autorités élues de construire une armée qui ne soit pas "de clans, de tribus ou de religions mais au service de la République centrafricaine", a insisté le ministre.
messages : 7134 Inscrit le : 14/08/2008 Localisation : Rabat Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 11 Nov 2015 - 21:29
JF16, elle était programmé pour combien de temps, au départ, l'opération Sangaris ? Le grand oeuvre de vos dirigeants politiques, c'est multiplier les opex et autres déploiement de troupes au sein même de l'hexagone (ça sert à quoi, en fait, un soldat dans une opération sécuritaire ? ) et ce en réduisant continuellement son budget Mais bon, la France, c'est quand même le pays ou l'on a accordé le prix du meilleur gestionnaire public de l'année au promoteur du logiciel "Louvois", qui n'a pas arrêté de louvoyer avec les salaires des soldats
_________________
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 11 Nov 2015 - 23:25
Samyadams a écrit:
JF16, elle était programmé pour combien de temps, au départ, l'opération Sangaris ? Le grand oeuvre de vos dirigeants politiques, c'est multiplier les opex et autres déploiement de troupes au sein même de l'hexagone (ça sert à quoi, en fait, un soldat dans une opération sécuritaire ? ) et ce en réduisant continuellement son budget Mais bon, la France, c'est quand même le pays ou l'on a accordé le prix du meilleur gestionnaire public de l'année au promoteur du logiciel "Louvois", qui n'a pas arrêté de louvoyer avec les salaires des soldats
Il n'y a pas eu de date donner sur la durée de l'opération Sangaris, mais la réponse politique lorsque cette question était "cette intervention n'a pas vocation à durer", tant que la MINUSCA sera opérationnelle en RCA, l'opération Sangaris le sera elle aussi. Et à la question : à quoi sert un soldat dans une opération sécuritaire, à pas grand chose, calmer un peu les belligérants, mais surtout à donner bonne conscience, à nos "merveilleux" hommes politiques. Tant que les FACA ne seront mis à niveau, réarmer et suivie, ce sera le bordel en RCA.
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 11 Nov 2015 - 23:38
Citation :
10 nov 2015
Le Représentant spécial réclame la fin des affrontements entre groupes armés et dénonce les attaques contre les Casques bleus
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, a appris avec consternation les violences ayant opposé des groupes armés ce mardi à Batangafo et qui ont provoqué la mort de plusieurs personnes dont un Casque bleu de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
Le Représentant spécial condamne fermement les violences renouvelées contre les Casques bleus de la MINUSCA et qui ont fait deux blessés parmi eux dans des attaques lundi et mardi à Bambari, par des présumés ex-Séléka, et sur l’axe Bangui-Boali, par des présumés Anti-Balaka.
Il saisit cette occasion pour lancer à nouveau un appel pressant à tous les groupes armés notamment les ex-Séléka et les Anti-Balaka pour cesser sans condition leurs affrontements stériles que endeuillent la Centrafrique depuis tant d’années.
Le Représentant spécial rappelle aux groupes armés l’accord qu’ils ont volontairement signé à Brazzaville et réaffirmé au Forum de Bangui sur le désarmement et le non recours à la lutte armée. Il ajoute qu’il n’y a pas de solution armée aux divergences politiques qui opposent les Centrafricains.
Il saisit l’occasion pour alerter l’ensemble de la population centrafricaine du risque majeur d’une manipulation des différences confessionnelles à des fins politiciennes. Le Représentant spécial tient à renouveler l’appel aux communautés chrétienne et musulmane pour renforcer la cohésion sociale et préserver les valeurs historiques de fraternité et de solidarité et qui ont caractérisé la cohabitation pacifique dans la société centrafricaine
La MINUSCA enquête sur des allégations d’abus et d’exploitation sexuels
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a été informée ce mercredi de possibles cas d’abus et d’exploitation sexuels qui auraient été commis par certains de ses éléments de la Force.
Suite à ces allégations, la MINUSCA a décidé de dépêcher sur place dès ce jeudi une équipe multidisciplinaire, dont fait notamment partie le commandant de la Force, pour enquêter sur ces faits, sensibiliser les troupes impliquées et prendre immédiatement des mesures préventives et disciplinaires. Plus généralement, cette mission prendra des mesures concrètes pour lutter contre l’indiscipline au sein de la mission.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, sévèrement condamné ces allégations et réitéré sa détermination de voir la justice se pencher sur chaque cas et que des mesures rapides et appropriées soient prises au cas où ces allégations étaient avérées. Tout en reconnaissant le courage des troupes de la MINUSCA qui mettent leur vie en danger pour protéger la population civile centrafricaine avec des moyens limités et dans des conditions difficiles, le Représentant spécial souligne qu’il suffit d’un seul incident peut ternir l’image des Nations Unies. Finalement, il regrette ces allégations en dépit de la politique de transparence et de tolérance zéro et de tous les efforts de la MINUSCA pour prévenir, rapporter, enquêter et rendre des comptes.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 12 Nov 2015 - 15:45
Citation :
Centrafrique: aux confins du pays, le « président » Al Khatim règne en maître absolu
12 novembre 2015
Petit et mince, barbe soigneusement taillée à la Ben Laden, le général Mahamat Al Khatim est l’un des chefs de guerre de l’hétéroclite ex-rébellion Séléka. Surnommé « le président », il règne en maître absolu sur une vaste région du nord centrafricain, frontalière du Tchad.
Ses passages dans Kabo, « capitale » poussiéreuse de son « royaume », sont spectaculaires. Personne ne saurait se soustraire aux ovations dues au « président ».
Précédé d’un cortège d’une centaine de motos transportant au moins trois personnes dont certaines armées, le « président » assis à l’arrière d’un 4×4 flambant neuf salue de temps en temps de la main ses sujets.
« Parfois il passe sans saluer les habitants tenus de l’ovationner. Si tu te fais remarquer sans faire attention au cortège, les ex-Séléka te collent une amende. Elle peut varier de 100.000 à 200.000 FCFA » (150 à 300 euros), raconte Jérémie Ndomlané, habitant de Kabo joint par l’AFP depuis Bangui.
Le « président » fait régner sa loi. Le salut aux couleurs centrafricaines immobilise les habitants jusqu’à plus de 600 mètres à la ronde. « Gare à celui ou celle qui feint de l’ignorer, l’amende peut grimper à 500.000 FCFA », affirme Gaston Mbaïnadjé, chauffeur-routier.
Selon Martin Oualata, un autre habitant, « à l’avant et à l’arrière roulent au moins dix pick-up équipés de mitrailleuses lourdes, à bord desquels se trouvent des hommes habillés en uniformes militaires et bérets rouges neufs », équipés de kalachnikov.
Fermant le cortège, « des femmes musulmanes dans des véhicules, toujours neufs, agitent des mouchoirs et des foulards, scandent des youyous ferment le cortège », ajoute-t-il.
Depuis l’entrée de Sido, sur la frontière centrafricano-tchadienne où est installée sa villa confortable entourée de barbelés et construite en un temps record, Mahamat Al Khatim contrôle tous les véhicules en partance ou à destination de Kabo, et, plus loin, Batangafo.
Passagers, marchandises, rien ne lui échappe.
– Dans les caisses du ‘président’ –
Ses hommes sont à la fois soldats, gendarmes, douaniers, policiers de la vaste région sous son contrôle. Ils prélèvent taxes et impôts qui vont directement dans les caisses du « président ».
Ex-mercenaire tchadien, Mahamat Al Khatim fait partie des hommes qui ont porté François Bozizé au pouvoir en mars 2003 à Bangui, en un énième des coups de force que connaît le pays depuis l’indépendance.
L’ex-président centrafricain (qui sera renversé à son tour dix ans plus tard par les Séléka) l’avait même nommé gouverneur militaire du palais présidentiel. Il était dans ses bonnes grâces, jusqu’au jour où une célébration de la fête du ramadan créa la discorde.
« Il raconte à qui veut l’entendre que cette année là, en 2012, lui et ses proches avaient demandé au président Bozizé de les aider à organiser la fête musulmane. Bozizé leur a donné 10.000 FCFA à chacun, ce qui les a irrités: ils ont ensuite pris armes et bagages pour rejoindre la rébellion de l’ex-Séléka ».
Ses hommes, réunis au sein du Mouvement patriotique centrafricain (MPC), sont pour la plupart des peuls armés, d’anciens éleveurs.
Selon les habitants, ils se disent prêts à désarmer. Ils redoutent notamment ce qu’ils appellent les « camions de l’espace » (les avions de combat français Rafale) qui, en 2014, les avaient bombardé vers Batangafo, tuant plusieurs d’entre eux.
Mais, pour l’heure ils « excèdent », raconte un habitant: ils rackettent, braquent, extorquent, prennent les bœufs, cabris, poules, motos…
« Nous attendons leur désarmement pour nous occuper d’eux au détour d’un chemin », promet Isaac, un jeune de Kabo.
Le MPC est l’une des branches de l’ex-Séléka dont les agissements armés créent de véritables zones de non-droit dans tout le pays, jusque dans Bangui.
Les combattants s’affrontent aux miliciens chrétiens anti-balakas, mais passent parfois des accords avec ces mêmes anti-balakas pour saboter le processus électoral dont ils sont exclus, comme Nourredine Adam, l’ex-numéro 2 sous le coup de sanctions internationales.
Ainsi, à Sibut, dans le centre, un autre chef Séléka, le général Arda Hakouma, vient de déclarer au sujet d’un éventuel réarmement des Forces armées régulières qu’il y voit « une déclaration de guerre ».
C’est dans ce climat de violence permanente, entretenu par une forte criminalité, que l’un des pays les plus miséreux au monde, tenu à bout de bras par la communauté internationale, se prépare à accueillir le pape François et à organiser une présidentielle et des législatives avant la fin de l’année.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 13 Nov 2015 - 20:30
Citation :
RCA: le retour des violences?
Par RFI Publié le 13-11-2015
Casques bleus de la Minusca à Bangui. AFP PHOTO / STRINGER
Depuis le 26 décembre 2013 et les événements qui ont embrasé Bangui, la Centrafrique semble s'enfoncer inexorablement dans un nouveau cycle de haines intercommunautaires. La capitale a connu une nouvelle poussée de violences fin octobre 2015. Des violences qui contaminent la province. Ces derniers jours, deux villes où l'ambiance est particulièrement tendue semblent s'enflammer en particulier : Bambari et Batangafo.
A Bambari, le calme était revenu hier, jeudi 12 novembre dans l'après midi. Malgré la tension, les boutiques rouvraient et les déplacés du site situé sur l'ancienne base Sangaris de l’opération militaire de l'armée française revenaient sur les lieux. C'est pourtant là que quelques heures plus tôt, en pleine nuit, des hommes de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), une faction de l'ex-Seleka ont fait irruption faisant usage notamment d'armes lourdes. La Mission de maintien de la paix en RCA (Minusca) est intervenue. L'échange de tirs a duré une heure trente. Bilan : trois morts et une trentaine d'abris incendiés.
Au même moment à soixante kilomètres de là, d'autres éléments armés attaquaient un autre site, faisant deux morts. Une démonstration de colère de la part de l'UPC après les attaques, assassinats et enlèvements, quotidiens depuis la semaine dernière. Bambari et sa région se sont de nouveau enfoncées dans un cycle de violences et de représailles.
A Batangafo, plus au nord, ces derniers jours ont été particulièrement difficiles. Là encore, un groupe armé s'est attaqué à un site de déplacés pour venger la mort de deux musulmans sur ce même lieu. Dalia Alachi, porte-parole du Haut commissaire aux réfugiés (HCR) en Centrafrique : « Cette confrontation entre groupes armés s’est terminée tragiquement par la mort d’au moins 7 civils, ainsi qu’un casque bleu. Plus de 700 abris ont été brûlés et on sait que plusieurs personnes sont mortes calcinées au sein du site. En tant qu’agence des Nations unies pour les réfugiés, nous condamnons ces terribles actes dont les victimes sont malheureusement, et dans la plupart des cas, d’innocents civils ».
Plus de 10 000 déplacés de ce camp ont fui vers d'autres sites. Les humanitaires sur place craignent de nouvelles violences dans les jours, voire les heures qui viennent.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 15 Nov 2015 - 18:42
Citation :
Le cadre de concertation tire la sonnette d’alarme sur le climat sécuritaire en RCA
Publié le dimanche 15 novembre 2015 | Corbeau News Centrafrique
Les membres du bureau du Cadre de Concertation du processus électoral s’inquiètent de la situation sécuritaire très précaire quant à la tenue des élections couplées en République centrafricaine. Cette configuration sécuritaire a été l’objet d’un entretien entre les Conseillers de cette structure de concertation et les professionnels des médias, le vendredi 13 novembre 2015, dans la salle de conférence de la Primature à Bangui. La situation sécuritaire qui se dégrade de jour en jour dans la capitale et à l’intérieure de la Centrafricaine devient une préoccupation. De part et d’autres, les avis se font enregistrer sur la tenue avec assurance des scrutins dans le pays. Le cadre de concertation, étant organe de médiation, veut de se rassurer d’un climat propice pour l’organisation des élections fin 2015. Il interpelle les autorités de la transition et la MINUSCA à s’investir au plus vite possible pour sécuriser la population qui continue de tomber sous la balle des bondes armées qui règnent en maitre dans le pays. Aujourd’hui, cette question de sécurité refait surface avec les derniers évènements dramatiques qui sapent non seulement les efforts du gouvernement de restaurer l’autorité de l’Etat, d’asseoir les prémices du développement économique et de créer les conditions nécessaires à l’ordre constitutionnel, mais aussi d’assurer la sécurité avec l’appui de la MINUSCA de tous les citoyens sur le territoire national. Pendant les deux journées d’enrichissement du chronogramme électoral de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), et du Code de bonne Conduite des 28 et 30 Octobre 2015, les trois composantes du Cadre de Concertation dont partis politiques, pouvoirs publics et Société civile y compris les candidats aux élections présidentielle et législatives ont affirmé que la sécurité reste et demeure la condition sine qua non de tenir le calendrier électoral proposé et enrichi et de réussir le scrutin qui se veut transparent, régulier, crédible et apaisé propre à la démocratie électorale et aux standards internationaux. A juste titre, ils s’interrogeaient sur comment, sous les balles, l’ANE pourrait afficher la liste électorale, comment sous les balles et violences, les électeurs peuvent la consulter pour éventuel contentieux. Ils ont aussi remarqué les difficultés pour les candidats de mener leur campagne dans un cycle des violences hypothéquant la quiétude et la sérénité de leurs activités politiques et de la conquête du pouvoir et de légitimité représentative. Pour les Conseillers du Cadre de concertation, la violence est incompatible avec les scrutins. La Mission a été donné au Cadre de Concertation de s’approprier de cette préoccupation et de la partager avec les acteurs impliqués dans le processus électoral au niveau national et international en vue d’une solution rapide, rigoureuse, adaptée ou négociée d’une sortie de crise sécuritaire. « Ces questions du chronogramme et de la mise en œuvre de la sécurité des élections doivent devenir l’une des priorités de l’Action du Cadre de Concertation », a souligné les Conseillers. Ils ont par ailleurs, réaffirmé leur volonté au respect du délai fixé des élections du 27 décembre 2015 pour le premier tour et le 31 janvier 2016 pour le second tour. Car selon eux, le présent chronogramme est validé en unanimité avec le Cadre de concertation. Si le Cadre de Concertation, organe de régulation jouant le rôle d’arbitre, de médiateur et de pacificateur du processus en accord avec cette recommandation des Forces Vives de la Nation, se propose de partager sa stratégie de sécurisation du processus électoral Cela dit, un préalable doit s’imposer à tous, sans sécurité assurée à un niveau d’échelle raisonnable et acceptable pour les électeurs et les candidats, le Cadre de Concertation ne donnera pas son accord pour la tenue des scrutins dans un environnement de violence, d’assassinat, de destruction des biens, enfreignant la liberté fondamentale d’aller et venir des citoyens éléments politiques et juridiques de l’exercice du droit de vote. « La vigilance du Cadre de concertation est de mise à chaque instant. Car, il tient à appuyer fortement le Gouvernement et la Communauté Internationale pour l’activation d’un plan de sécurité concerté, inclusif et adapté » a intimé Claude LENGA, Président du Cadre de Concertation. En outres ces préoccupation, les membres du bureau du cadre de concertation ont dénoncé la situation difficile que vit le Cadre de Concertation. Ils totalisent aujourd’hui 16 mois d’arriéré des indemnités et ne disposent pas des locaux, alors que le budget de la structure a été voté par le Conseil national de Transition dans le budget de 2015. C’est ainsi que dans leur communiqué de presse de la semaine dernière, les Conseillers du Cadre de Concertation ont sollicité les Forces Vives de la Nation et la Communauté Internationale d’entreprendre des démarches auprès du gouvernement de résoudre d’une manière juste, équitable et légale cette situation préoccupante du Cadre de Concertation.
Bangui, Eric NGABA Pour CNC
http://news.abangui.com/h/39353.html
Citation :
Des enfants associés aux groupes armés reçoivent des vivres de la part de la Caritas
Publié le dimanche 15 novembre 2015 | RJDH Centrafrique
Les enfants associés dans les groupes armés, lors de la dernière crise, ont reçu le vendredi 13 novembre, de la part de Caritas un don de vivre. Cette activité vise à mettre les bénéficiaires dans de bonnes conditions alimentaires.
Cette aide est constituée 360 sacs de soja, 27 sacs de petit poids, 25 cartons d’huile végétale et 5 sacs de sel.
« Ces enfants vivent dans des conditions difficiles, il est temps pour nous de leurs donner des vivres quand ils vont à l’école, soit de leurs retour, afin qu’ils puissent se sentir bien tout comme autres enfants qui vivent avec leurs famille », a dit Clarisse, responsable financière de Caritas Bangui.
Yves Feiganazoui, l’un des bénéficière se réjouit du geste, qu’il qualifie d’un acte salutaire. « C’est un appui très important pour nous qui sommes impliqués dans les groupes armés, une occasion pour que nous puissions déposer les armes et de ne plus jamais nous retrouver dans les groups armés».
Il a par ailleurs lancé un appel aux enfants qui continuent d’œuvrer parmi les groupes armés de se retirer, de regagner leurs parents et de prendre le chemin de l’école.
Plus de 105 enfants associés aux groupes armés ont bénéficié de ce don. Cette distribution faite par Caritas bénéficie avec l’appui de l’UNICEF en collaboration avec PAM.
http://news.abangui.com/h/39351.html
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 16 Nov 2015 - 20:22
Citation :
Centrafrique: l’ONU va envoyer 300 Casques bleus sénégalais en renfort
16 novembre 2015
Centrafrique: l'ONU va envoyer 300 Casques bleus sénégalais en renfort
La mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca) devrait être renforcée par 300 Casques bleus sénégalais pour assurer la sécurité à l’approche des élections de décembre, ont indiqué lundi des responsables de l’ONU.
Ces renforts font partie d’une force de réaction rapide de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire. Ils seront redéployés temporairement pendant une période de huit semaines.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 17 Nov 2015 - 21:52
Citation :
17 nov 2015
72 Casques bleus du contingent serbe de la MINUSCA honorés par l’ONU
Ce mardi 17 novembre 2015, 72 Casques bleus du contingent serbe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), qui travaillent à l’hôpital de Niveau 2 de la Mission, ont été décorés de la Médaille de la Paix des Nations Unies. Parmi les récipiendaires figuraient 24 femmes.
Cette médaille de la paix a été attribuée par la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Adjointe au Chef de la MINUSCA, Diane Corner. Etaient présents également, le Commandant adjoint de la Force, le Major Général Shafiuddin Ahmed; le Chef de Cabinet du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République Centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Aliou Sene ; le Directeur d’Appui à la Mission, Milan Trojanovic ; le Commandant de la mission de l’Union européenne en République centrafricaine- l’EUMAM RCA, le Général Dominique Laugel, ainsi que le Commandant du Contingent serbe, le colonel Goran Radosavljevic.
Les Casques bleus du contingent Serbe, décorés aujourd’hui, sont arrivés en République Centrafricaine le 24 juin 2015 pour remplacer la première équipe présente en Centrafrique depuis décembre 2014. La rotation avec ceux qui les remplaceront est prévue le 5 janvier 2016. Leur tâche principale est de fournir la qualité et le soutien médical en temps opportun à tous les employés de la MINUSCA (militaires, policiers et civils) 24h/24 et 7jours/7.
Quelques résultats concrets sont à leur actif : Plus de 8.600 soldats de la paix ont été traités par leurs soins. Depuis le 26 septembre 2015, période correspondant au début de la récente crise, 13 membres du personnel de MINUSCA blessés ont subi une intervention chirurgicale, 43 personnes en situation d’urgence ont subi une opération chirurgicale : 14 d'entre elles ont été blessées par balles et 12 ont subi des blessures dues aux engins explosifs. Egalement, il y a eu évacuation par avion de 25 malades vers d’autres hôpitaux spécialisés. Au total, 56 vies de soldats de la paix en état critique ont été sauvées. En outre, plus de 650 patients ont été traités pour différentes formes de paludisme, et en raison de suspicion de paludisme, 550 patients de plus ont été examinés.
Malheureusement, le Doctor Olivera Jovanovic, qui était en mission de décembre 2014 à juin 2015 est décédée juste au retour en République serbe le 27 juillet 2015, de la Malaria attrapée en Centrafrique.
Diane Corner a exprimé ses vives reconnaissances au Contingent serbe pour son « travail de sauvetage effectué par les équipes médicales serbes, qui ont fait preuve de dévouement, professionnalisme et efficacité dans la prestation de soutien médical de qualité à tout le personnel MINUSCA. » Elle a, cependant, regretté la mort tragique du Docteur Jovanovic : « Elle a été la première victime des forces armées serbes dans les opérations de maintien de la paix. »
En outre, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies a été particulièrement heureuse de voir une forte représentation de femmes parmi ceux qui ont reçu les médailles de la paix : 24 femmes membres du contingent serbe. Pour elle, cela sert à souligner l'importance de la pleine participation des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation et le maintien de la paix. Le mois dernier, a-t-elle fait savoir, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité la résolution 2242 qui appelle à la participation accrue des femmes dans la résolution des conflits, y compris le doublement du nombre de femmes occupant des postes de maintien de la paix au cours des cinq prochaines années.
Les Contingents serbes ont longuement servi dans les opérations de maintien de la paix à travers le monde : Yemen (1963 -1964), République Démocratique du Congo (1960-1964), Iran (1988-1991), Namibie (1989-1990), Angola (1989-1993), Timor oriental (2002-2003), Burundi (2004-2005) et Tchad (2009-2010).
Actuellement, des forces armées serbes ont 327 militaires déployés dans 11 opérations de maintien de la paix, dont 7 sous les auspices des Nations Unies et 4 de l'Union européenne. Dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU il y a 311 soldats de la paix.
Ainsi, la République serbe occupe-t-elle la 8eme place des pays européens contributeurs dans les opérations de maintien de la paix.
La Mission onusienne en Centrafrique (Minusca) devrait se séparer de son contingent de la RDC, a affirmé à Anadolu, jeudi une source proche de la mission onusienne en RCA, ce que Kinshasa n'a pas jusqu'içi confirmé.
La source proche de la Minusca a ajouté, sous couvert de l’anonymat, que cette décision fait suite à la dernière affaire de viols impliquant des casques bleus congolais et qui a éclaté mi-novembre. Elle n’a toutefois pas précisé la date prévue pour le départ effectif des soldats congolais.
Dans le même sens, des sources diplomatiques citées par Radio France Internationale (RFI), jeudi, ont rapporté que « les contingents congolais qui participent depuis deux ans à la Mission de l’ONU en République centrafricaine pourraient bientôt être renvoyés pour plusieurs accusations de viols et scandales sexuels à répétition au sein de cette mission de maintien de la paix».
Selon la même source diplomatique les motifs de cette décision incombent à des « problèmes de discipline » et de « mauvaise conduite » rappelant que des soldats congolais ont été mis en cause en août et mi-novembre dans des accusations de viols en RCA.
Si l’Onu considère que dans de tels cas c’est au pays contributeur d'enquêter et, de poursuivre ses éléments, la RDC a tardé à prendre des mesures appropriées précise la même source ajoutant que c’est, certainement ce laxisme qui a motivé cette décision de renvoi.
Interrogé, jeudi par Anadolu, le porte parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga a nié être au courant d’une telle mesure.
« Nous n’avons pas encore été informés officiellement, ni alertés d’une quelconque décision portant sur le renvoi de nos troupes de la République voisine [RCA] », a-t-il affirmé à Anadolu.
Il a, ensuite, rappelé qu’aucun militaire congolais n’a, à ce jour, été reconnu coupable d’un quelconque crime ou abus sexuel.
‘’Pour la première affaire de viol impliquant des casques bleus , nous avons dépêché une équipe magistrale qui n’a rapporté aucune affirmation de la part des plaignants » a-t-il encore ajouté.’
Plus de 400 militaires des forces armées de république démocratique du Congo (Fardc) sont, depuis deux ans, déployés en RCA dans le cadre de la mission de maintien de la paix qui compte environ 12 mille soldats.
Le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, avait annoncé lundi que 300 soldats sénagalais relevant de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) seront, très bientôt, déployés en RCA pour une durée de 8 semaines. Une mesure qui entre dans le cadre de la préparation des élections présidentielle et législatives ( le 27 décembre) et de la prochaine visite du pae (les 29 et 30 novembre).
L'Egypte devrait, quant à elle, envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers en renfort, a indiqué une source de la Minusca.
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 22 Nov 2015 - 19:43
Citation :
Centrafrique : un village d’éleveurs de l’Ouest attaqué par un groupe armé, environ 26 morts
Publié le dimanche 22 novembre 2015 | Xinhua
Environ 26 personnes sont mortes lors d'une attaque menée par un groupe armé centrafricain samedi soir à Bouzou, dans l'ouest de la République centrafricaine (RCA), proche de la frontière camerounaise, a-t-on appris dimanche matin de sources militaires camerounaises sur la base des informations fournies par leurs collègues centrafricains. Pendant environ deux heures, entre 18H00 et 20H00 locales (17H00 et 19H00 GMT), un groupe d'individus lourdement armés a fait irruption dans ce village situé également proche de la frontière tchadienne et s'est mis à massacrer à ses populations, des éleveurs mbororos ou peuls pris au dépourvu et ayant toutefois tenté de leur opposer avec des fusils de chasse une résistance, rapportent ces sources. Scènes de violence d'une grande ampleur, les affrontements qui se sont ensuivis ont causé "environ vingt-six morts et de nombreux blessés parmi ces éleveurs", précisent-elles, sans pouvoir donner de bilan au sujet des assaillants. D'après ces sources, l'attaque visait à arracher leur bétail aux éleveurs mbororo, régulièrement victimes de tels actes de grand banditisme. L'identité du groupe armé n'a pas été déterminée ni le nombre des assaillants, mais les indices laissent penser qu'il s'agit de l'un des mouvements rebelles qui sévissent dans l'Ouest de la RCA et traversent parfois la frontière pour des attaques de même nature pour des enlèvements de personnes dans les régions de l'Est et de l'Adamaoua du Cameroun. F
http://news.abangui.com/h/40476.html
youssef_ma73 General de Brigade
messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 25 Nov 2015 - 12:38
Citation :
Centrafrique : le dernier quartier musulman de Bangui asphyxié par un blocus
Nouveau durcissement du conflit inter-communautaire en Centrafrique, les miliciens anti-balaka, appuyés par d'anciens soldats de l'armée, imposent un véritable blocus aux musulmans retranchés du quartier PK-5 de Bangui, qui ne peuvent sortir pour s'approvisionner sans risque de se faire tuer.
Tout autour de ce dernier bastion musulman de la capitale centrafricaine, où le pape François entend se rendre pendant sa visite à Bangui, dimanche et lundi, plusieurs dizaines de quartiers sont aujourd'hui déserts: seules restent les décombres de centaines de maisons incendiées au cours des cycles d'attaques et de représailles de septembre et octobre entre musulmans du PK-5, assimilés à l'ex-rébellion Séléka, et miliciens chrétiens.
Depuis les massacres inter-communautaires de fin 2013-début 2014, c'est depuis ces quartiers que sévissent les miliciens, bloquant toute sortie et entrée du PK-5.
"Personne ne peut aujourd'hui quitter le PK-5 et emprunter l'avenue Boganda sans être lapidé, kidnappé ou abattu par des groupes d'individus souvent armés. On a tous peur", affirme Aziza une jeune musulmane.
"Nous manquons de tout: les légumes, l'eau, l'électricité, les soins de santé. C'est une asphyxie à laquelle on nous soumet. Nous demandons aux autorités, à la Minusca (force de l'ONU) et à la force (française) Sangaris de nous sortir de cette situation", ajoute Ashta Babayéro, commerçante.
- Plus d'argent, de nourriture, d'essence -
Un autre commerçant, Ahmat Moussa constate, amer: "Avant, des patrouilles de la Minusca assuraient l'escorte de ceux qui sortaient, ce n'est plus le cas. On ne peut même pas aller à la banque pour retirer un peu d'argent. Les denrées alimentaires se font rares et comment allons-nous faire sans argent?".
"Au début du mois, mon frère s'est rendu à la banque pour un retrait. Des individus armés l'ont attaqué à son retour. Ils l'ont enlevé, torturé et assassiné, son corps a été affreusement mutilé", raconte sous couvert d'anonymat le frère de Alioune Sissoko, un jeune commerçant du PK-5.
Dimanche encore, au moins deux personnes, dont un militaire, ont été tuées par balle, plusieurs blessées dans des affrontements autour du PK-5, selon une source policière. Ces affrontements se sont ensuite étendus aux quartiers Moustafa, Malimaka, Ngbenguéwé, faisant fuir des centaines de personnes.
Pour le chercheur en Sciences politiques Roland Marchal, contacté depuis Libreville, "l'implication d'une partie de l'armée aux côtés des miliciens est préoccupante". Les FACA (Forces armées centrafricaines) - officiellement désarmés par les forces internationales - sont essentiellement composées de soldats choisis par le camp de l'ancien président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion musulmane Séléka, après 10 ans au pouvoir.
"Ils ont récemment basculé dans le camp des anti-balakas, ce n'est pas un bon signe avant les échéances électorales", la présidentielle et les législatives prévues fin décembre et auxquelles ne peut participer Bozizé, sous le coup de sanctions internationales.
-Sécuriser la visite du pape-
C'est dans ce contexte de blocus permanent et explosif que le pape François est attendu ce dimanche à Bangui. Il doit notamment se rendre dans la grande mosquée du PK-5, comme l'avait fait le secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon en 2014.
Des entretiens ont lieu entre les dignitaires religieux musulmans du PK-5 et l'archevêque de Bangui pour sécuriser au maximum les lieux dans l'optique de la visite du Pape.
Pour l'instant, les miliciens qui assiègent les musulmans n'entendent pas relâcher la pression, dressant des barricades dans les rues, ponctuellement enlevées par la Minusca et vite remises après le passage des véhicules de l'ONU.
"Ceux du PK-5 tuent, égorgent, mutilent, hommes femmes et enfants. On les laisse faire!", accuse Hervé Ngoté, habitant du proche 6e arrondissement. "Nous allons maintenir le blocus jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée. Autrement dit, nous allons braver les musulmans armés du PK-5 et la Minusca", clame-t-il.
Les Nations unies, accusées d'inertie par les deux camps, se défendent: "les forces internationales continuent à faire des patrouilles dans tous les arrondissements et une attention particulière est portée sur les 3e, 5e et 6e arrondissements", proches du PK5, affirme le lieutenant-colonel Adolphe Manirakiza, porte-parole de la Minusca.
_________________ “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert Einstein.
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 26 Nov 2015 - 20:47
Citation :
François à Bangui
Stratégie et politique 26 novembre 2015
Alors que la RCA se prépare, dans le chaos, à la tenue d’élections présidentielles et législatives fixées après maints reports au 27 décembre, le Pape s’invite le 28 novembre à Bangui, troisième et dernière étape d’une tournée en Afrique démarrée au Kenya puis en Ouganda. Une visite à haut risque qui inquiète les services de renseignement du Vatican, comme à Rome et à Paris, embarrassant même les responsables centrafricains.
Selon une source des renseignements extérieurs italiens, malgré la multiplication des notes sécuritaires alarmistes émanant des différents départements de l’Etat, relayées et défendues par les plus proches conseillers du Souverain Pontife, pour tenter de l’en dissuader, le Pape François n’en démord pas. Pour lui, le message de paix et de promotion du dialogue inter-religieux a plus que jamais besoin d’être porté en ces terres de conflits, où le clivage communautaire, opposant chrétiens et musulmans, a réduit le pays à néant – sans que la présidence par intérim n’ait pu contribuer à apaiser les tensions et commencer à reconstruire un pays dévasté.
Sa décision est «sans appel», déplorent ces sources, qui en appellent aux alliés pour tenter de minimiser les risques. Du côté français, la force française Sangaris a, d’emblée, fait savoir qu’avec 900 hommes déployés dans le pays, elle ne pourrait aller au-delà de la sécurisation de l’aéroport de Bangui et de la possibilité d’assurer des évacuations sanitaires (EVASAN) au besoin. Pas question, donc, d’envoyer des renforts sur zone.
La garde présidentielle de la présidente par intérim, Mme Samba-Panza, composée de Rwandais (850 soldats sont déployés en Centrafrique), sera mise au service de la sécurité du Pape, pendant que les casques bleus de la MINUSCA joueront les «tampons», selon des sources africaines.
Les risques pesant sur la visite du Pape sont en effet nombreux : dans un contexte ultra communautarisé, accru par la campagne électorale, la visite du Pape risque de les exacerber plus encore. L’arrivée massive de chrétiens en provenance des pays voisins, comme le Tchad ou le Cameroun, par des routes non balisées et parfois dangereuses, comme la MSR1, pour rencontrer le Pape, en constitue un autre sur le plan sécuritaire. Enfin, la concentration des forces locales et régionales pour assurer la sécurisation des déplacements du Pape dans la capitale Bangui peut aussi favoriser des actions de déstabilisation dans le reste du pays.
Reste désormais à savoir s’il s’agira pour la Pape d’une visite complète, avec visite d’une mosquée et discours dans une cathédrale, ou d’un passage éclair de quelques heures.
http://www.ttu.fr/francois-a-bangui/
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 26 Nov 2015 - 21:32
Citation :
UN Mission in the Central African Republic MINUSCA
Arrival of the Senegalese QRF
PHOTOS:
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 27 Nov 2015 - 19:53
Citation :
Les FACA interdites d’escorter les convois commerciaux sur l’axe Bangui-Garoua-Boulaï
Publié le vendredi 27 novembre 2015 | RJDH-Centrafrique
La décision de la Minusca fait suite à un incident qui s’est produit la semaine dernière entre les éléments des Forces Armées Centrafricaines et le contingent de la Minusca à Garoua-Bolaï. Le calme est revenu et les convoies ont repris la route après quelques jours de manifestation de la population contre l’interdiction des éléments FACA d’escorter les véhicules commerciaux.
Tout est parti d’après le chef d’Etat-major de la force de la Minusca, Jacques De Lapasse, de l’interdiction faite aux éléments des FACA d’escorter les convois commerciaux. « Ce sont quelques véhicules commerciaux escortés par les éléments des FACA en provenance de Garoua-Boulaï pour Bangui qui ont été empêchés par un de nos contingents à Baboua. Ils ont jugé que cela n’est pas inscrit dans le rôle des FACA. C’est ainsi que la population de Baboua, de Bouar y compris ces éléments ont érigé des barricades pour protester contre cette prohibition », a expliqué Jacques De Lapasse.
« Nous avions appelé le Ministre de la Défense Nationale qui, a son tour rappelé les responsables de ces FACA sur place pour leurs demander de rentrer à la caserne. Et de ne plus monter le service sur les barrières. Ce qui a été fait et depuis le calme est observé », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs évoqué que, « quelques éléments des FACA vont aussi être déployés dans des bureaux de vote pour la sécurisation du scrutin ».
http://news.abangui.com/h/40582.html
Citation :
La Minusca dévoile le plan de sécurisation des prochaines élections en Centrafrique
Publié le vendredi 27 novembre 2015 | RJDH-Centrafrique
La Minusca a présenté ce 25 novembre 2015 son plan de sécurisation des élections en Centrafrique. Le plan prévoit le déploiement des casques bleus sur toute l’étendue du territoire nationale.
Le plan de sécurisation des élections permettra de créer un climat serein pendant la tenue des élections. Cependant, cela ne consiste pas à pacifier la RCA ni à désarmer les milices et groupes armées.
« Ce que nous recherchons c’est de créer des conditions pour la conduite des élections. Il existe plusieurs bureaux de votes, mais nous les avions catégorisés en deux types : les bureaux de vote situés dans des zones sensibles et moins sensibles. La police ou la gendarmerie de la Munisca y sera déployée », a dit le chef d’Etat-major de la Minusca, Jacques De Lapasse.
En ce qui concerne la sécurisation de la ville pendant la visite papale, Jacques De Lapasse, affirme que, « la Minusca va seulement appuyer le gouvernement qui reçoit le pape. Ce n’est pas la Minusca qui va recevoir le pape ». Les élections en Centrafrique sont prévues pour la fin de cette année.
http://news.abangui.com/h/40581.html
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 30 Nov 2015 - 22:12
Citation :
Armée française - Opérations militaires
2 ans après le lancement de l’opération Sangaris, la visite du Pape en Centrafrique témoigne du chemin parcouru. 🌍 Bangui, Centrafrique
Citation :
Catherine Samba-Panza demande “pardon” devant le pape pour les violences intercommunautaires
“Il revient aux filles et aux fils de ce pays de reconnaître leurs fautes et demander un pardon sincère que votre bénédiction transformera en un nouveau levain pour la reconstruction du pays”, a-t-elle dit, en recevant le pape au Palais présidentiel.
“Au nom de toute la classe dirigeante de ce pays mais aussi de tous ceux qui ont contribué à sa descente aux enfers, je confesse tout le mal qui a été fait et demande pardon du fond de mon coeur. Nous avons absolument besoin de ce pardon parce que les dernières évolutions de la crise sont apparues comme des abominations commises au nom de la religion par des gens qui se disent des croyants“, a lancé la présidente.
“Votre visite est vécue comme une bénédiction du ciel (…), comme une victoire de la foi sur la peur, sur l’incrédulité, et une victoire de la compassion et de la solidarité de l’Eglise universelle”, a-t-elle encore relevé.
“Des Centrafricains ont infligé des souffrances inqualifiables à d’autres Centrafricains. Nous avons absolument besoin de ce pardon parce que nos coeurs sont endurcis par les forces du mal. L’amour sincère du prochain nous a quitté et nous sommes ancrés dans l’intolérance”.
La présidente de transition a observé que “les menaces sécuritaires réelles ou amplifiées qui ont émaillé les préparatifs de la visite (que la France notamment avait mises en avant), la résurgence des mouvements extrémistes et du terrorisme avec une violence omniprésente” auraient pu décourager le pape, qui a donné au contraire “une leçon de courage”.
Le pays a basculé dans la violence après la prise du pouvoir à Bangui de la rébellion à majorité musulmane de la Séléka en mars 2013, qui a commis de graves exactions à l’encontre des civils entraînant un cycle internal de représailles intercommunautaires entre combattants séléka et milicens majoritairement chrétiens anti-balaka.
L’intervention militaire française en décembre 2013 a chassé la Séléka du pouvoir mais depuis, l’ancienne colonie française, à l’histoire très violente depuis l’indépendance, reste enlisée dans les violences entre musulmans et chrétiens.
http://news.abangui.com/h/40640.html
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris
Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris