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 SCAF (Système de combat aérien du futur)

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MessageSujet: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMar 12 Fév 2019 - 23:28

Citation :
L’Espagne va se joindre au programme franco-allemand de Système de combat aérien du futur

par Laurent Lagneau · 12 février 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b852

Très tôt, l’Espagne fit savoir qu’elle n’entendait pas rester à l’écart du programme franco-allemand de Système de combat aérien du futur [SCAF], qui permettra de remplacer les Eurofighter et les Rafale à l’horizon 2040.

Seulement, il lui fut proposé un statut « d’observateur » étant donné que Paris et Berlin avaient convenu de mettre d’abord en place un « socle franco-allemand bien solide » avait d’ouvrir éventuellement le programme SCAF à d’autres partenaires européens.

Depuis, Dassault Aviation, désigné comme chef de file de ce projet, et Airbus ont obtenu, le 6 février, un contrat d’architecture et de concepts d’un montant de 65 millions d’euros. Le même jour, les motoristes Safran et MTU ont signé un accord de coopération industrielle pour la motorisation de l’avion de combat de nouvelle génération.

Désormais, ce socle « franco-allemand » étant bien établi, l’Espagne va pouvoir se joindre à ce programme. C’est, en tout cas, ce qu’a annoncé Madrid, le 11 février. En effet, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, doit signer à cette fin une lettre d’intention avec ses homologues française et allemande [Florence Parly et Ursula von der Leyen, ndlr] en marge de la prochaine réunion de l’Otan, prévue les 13 et 14 février.

Ensuite, un accord final entre la France, l’Allemagne et l’Espagne devrait être conclu d’ici le Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, en juin. Selon la presse espagnole, Madrid ne viendrait pas les mains vides puisqu’il est question d’une participation financière de 25 millions d’euros pour les deux prochaines années.

Madrid a une bonne raison de rejoindre le programme SCAF. Via la SEPI [Società Spagnola Industrial Holdings], elle détient en effet 4,17% du capital d’Airbus, qui dispose de plusieurs sites et emploie plus de 10.000 salariés en Espagne. Ce qui fait, d’ailleurs, que l’Ejército del Aire compte acquérir un lot d’Eurofighter EF-20000 supplémentaires pour remplacer ses chasseurs-bombardiers F-18 Hornet les plus anciens d’ici 2022.

Cela étant, la France était jusqu’à présent réticente à accueillir un autre partenaire dans le cadre du programme SCAF. Mais finalement, le Délégué général pour l’armement, Joël Barre, avait confié au député Jean-Charles Larsonneur que cela ne constituait « en soi pas soi un problème de fond » tant que le « niveau d’ambition » de l’Espagne n’était « pas déraisonnable ».

En outre, la participation de l’Espagne permettra d’obtenir un financement du SCAF via le nouveau Fonds européen de défense. Pour espérer en bénéficier, il faut en effet présenter un « projet collaboratif associant au moins 3 participants issus de 3 États membres. »

Pour rappel, le programme SCAF vise à mettre au point un « système de systèmes » autour d’un avion de combat polyvalent de 6e génération, habité ou non, lequel devra travailler en réseau avec des drones [UCAV, MALE RPAS] ainsi qu’avec d’autres plateformes [AWACS, ravitailleurs, satellites].

http://www.opex360.com/2019/02/12/lespagne-va-se-joindre-au-programme-franco-allemand-de-systeme-de-combat-aerien-du-futur/  


Dernière édition par jf16 le Mar 24 Nov 2020 - 18:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeJeu 14 Fév 2019 - 23:20

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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 15 Fév 2019 - 22:19

Citation :
vendredi 15 février 2019

L'Espagne rejoint le système de combat aérien futur franco-allemand  



SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b8e27


Ce 14 février 2019 aura été marqué par la naissance d'un ménage à trois. En effet, comme pressenti depuis plusieurs mois, l'Espagne intègre le SCAF franco-allemand. Le système de combat aérien futur devient véritablement européen.


Ci-dessus: de gauche à droite, les ministres de la défense française, espagnole et allemande - AFP


Comme prévu, l'Espagne rejoint donc la France et l'Allemagne dans le programme SCAF: système de combat aérien futur (ou FCAS: future combat air system). La ministre espagnole de la défense Margarita Robles a en effet signé une lettre d'intention en présence de ses homologues françaises et allemandes, Florence PArly et Ursula von der Leyen, en marge d'une réunion à Bruxelles au siège de l'OTAN.

Petit pied de nez par la même occasion puisque l'OTAN peut-être considéré comme le pré-carré du F-35 américain et de son système de systèmes bien à lui. Un F-35 d'ailleurs, à qui l'Allemagne a définitivement (?) claqué la porte la semaine passée, dans le cadre du remplacement de ses Tornado.

Voulu initialement à Paris comme un projet bilatéral, dont la roadmap serait formellement contrôlée par le couple franco-allemand, au moins durant la phase de définition des capacités, le SCAF devient avec l'arrivée de l'Espagne véritablement européen, ce qui ouvre même la voie aux financements du Fonds Européen de Défense, qui nécessite pour fonctionner la présence de 3 pays au sein d'un programme d'armement.

A Madrid en tout cas, on assure avoir bien regardé les divers projets, jugeant finalement que le SCAF était le plus crédible, et surtout le plus à même d'agglomérer les partenaires dans le futur. Pas de temps à perdre donc.

Selon moi, le dossier n'est pas véritablement compliqué par l'engagement espagnol, pays qui arrive doté d'une forte industrie aéronautique militaire made in... Airbus (en charge du programme avec Dassault Aviation).

Au contraire, l'ensemble du programme devrait même y gagner puisque l'Espagne, déjà membre du club Eurofighter, semble d'une part accepter de suivre les voies déjà empruntées et le rôle de leader de la France, et offre d'autre part des perspectives non-négligeables (financement et commandes) tout en étant certaine de bénéficier d'un retour géographique grâce à Airbus.

Comme d'habitude depuis l'annonce du SCAF, les devants ont été pris. Les ministres ont confirmé que les divers rôles seraient attribués au cours de l'avancée du programme.

SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b8f28
                    SCAF, tel qu'initialement présenté par Airbus en 2017


De plus, sur le plan purement opérationnel, pour les forces aériennes françaises (ne pas oublier l'aéronavale, qui sera néanmoins bien seule au sein du programme), c'est également une chance !

Comment sera construit le SCAF ? De ce que l'on en sait à ce jour, il s'agira d'un système de systèmes bâti autour d'un chasseur de nouvelle génération - et donc doté de capacités telles que la fusion de données, un haut niveau de furtivité, de l'IA, des armements de nouvelles générations... - capable d'évoluer avec des drones pour ailiers, tout comme avec l'ensemble des aéronefs constituant son environnement de combat, du cargo au satellite.

Sur le principe pas de problème, nous sommes ici - plus ou moins - dans l'idée du système de combat aérien futur tel qu'imaginé partout dans le monde à l'horizon 2040/50. Mais qu'en sera t'il du chasseur lui-même, alors que la France était la seule en Europe a avoir opté avec le Rafale pour un chasseur unique, dit "omnirôle" ?

Leader sur ce SCAF qui est désormais amené à prendre de l'ampleur en Europe, prenant clairement l'ascendant sur le concept concurrent britannique "Tempest", la France est peut-être aujourd'hui en position de porter l'uniforme de leader stratégique en Europe sur le combat aérien. Il s'agira de faire les choix les plus judicieux afin d'être cohérent sur l'opérationnel bien sûr, mais aussi et surtout de garantir la cohésion entière des partenaires. La tâche n'est pas mince face au "club F-35".

Une semaine tout juste après le lancement officiel des premières études chez Dassault, Airbus, Safran et MTU, ce début d'année 2019 marque véritablement le top départ du programme. Prochaine étape de cet étonnant alignement des planètes, le salon du Bourget en juin où on espère bien découvrir quelques visuels et maquettes.

http://www.paxaquitania.fr/2019/02/lespagne-rejoint-le-systeme-de-combat.html  
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMer 20 Fév 2019 - 17:54

Citation :
L’industrie italienne de la défense prend ombrage du projet d’avion de combat franco-allemand

par Laurent Lagneau · 20 février 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b8d45

Comme annoncé, la semaine passée, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a signé une lettre d’intention officialisant ainsi la participation de son pays au projet de Système de combat aérien du futur [SCAF], lancé en juillet 2017 par la France et l’Italie.

« Membre historique de toutes les coopérations européennes récentes dans le domaine de l’aéronautique, l’Espagne devient un nouveau partenaire dans le projet du système de combat aérien du futur. Dans les prochaines semaines, les forces espagnoles rejoindront ainsi l’équipe franco-allemande conduisant les travaux déjà lancés. Des discussions sont par ailleurs engagées pour fixer les modalités de participation de l’industrie espagnole », a ainsi résumé un communiqué du ministère français des Armées.

Relation de cause à effet? Toujours est-il que ces trois pays ont [pour le moment] le point commun de ne pas avoir acquis l’avion de combat américain F-35, lequel « remet en cause les normes établies au sein de l’Otan en matière d’interopérabilité », avait expliqué Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, lors d’une audition parlementaire en 2018.

Cela étant, Guido Crosetto, qui a la casquette de président de la Fédération des entreprises italiennes pour l’aérospatiale, la défense et la sécurité [AIAD] et celle de député, n’a pas ménagé ses critiques à l’endroit de la France et de l’Allemagne, qu’il accuse d’avoir voulu tenir l’Italie à l’écart du programme SCAF.

« L’accord sur un nouveau avion de combat européen entre l’Allemagne et la France laisse tous les autres en marge et, le seul autre pays à capacité industrielle égale étant l’Italie, l’accord est clairement contre lui », a ainsi déclaré M. Crosetto, dans un entretien donné à Defense News.

« Est-ce que la France et l’Allemagne ont essayé d’impliquer l’Italie? En outre, si deux grands pays européens concluent des accords sur ces questions, comment les autres partenaires de l’UE devraient-ils réagir? a-t-il ensuite demandé. Aussi, a-t-il enchaîné, « le risque évident est un affaiblissement de l’Union elle-même sur un sujet stratégique, tel que celui de la Défense. »

Il est vrai que l’industrie aéronautique italienne est dynamique, au point, d’ailleurs, de jouer un rôle relativement important dans le programme F-35. En outre, Leonardo fait partie du consortium Eurofighter et prend part au projet de drone européen MALE RPAS, mené en coopération avec la France, l’Allemagne et l’Espagne.

SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b8e39

Aussi, pour le président de l’AIAD, Rome devrait se tourner vers Londres et faire fi des conséquences du Brexit. « L’Italie pourrait facilement suivre le Royaume-Uni dans le projet Tempest », a-t-il en dit.

Si Leonardo est déjà impliqué aux côtés de BAE Systems pour ce programme d’avion de combat de 6e génération, annoncé en juillet 2018, à l’occasion du salon de Farnborough, aucun accord entre Londres et Rome n’a pour le moment été passé.

Ce qui devrait sans doute être fait prochainement, à en croire les propos tenus récemment par Angelo Tofalo, le sous-secrétaire d’État au ministère italien de la Défense. En effet, ce dernier a estimé que l’Italie devait « entrer dans le programme [Tempest] immédiatement ». Quant au Brexit, il ne posera « qu’un problème bureaucratique et administratif, les relations entre les deux pays resteront excellentes », a assuré M. Crosetto.

Par ailleurs, ce dernier a également estimé que le gouvernement italien devrait « investir davantage dans le secteur de la défense » afin de gagner en compétitivité et de « peser davantage » à Bruxelles. Sous entendu : pour bénéficier du Fonds européen de défense [FED].

http://www.opex360.com/2019/02/20/lindustrie-italienne-de-la-defense-prend-ombrage-du-projet-davion-de-combat-franco-allemand/
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 29 Mar 2019 - 21:09

L'armée de l'Air espagnole rejoint officiellement le projet franco-allemand-espagnol FCAS.

Citation :
SCAF (Système de combat aérien du futur) _660
SCAF (Système de combat aérien du futur) _753
SCAF (Système de combat aérien du futur) _549
SCAF (Système de combat aérien du futur) _848
SCAF (Système de combat aérien du futur) _943

http://www.ejercitodelaire.mde.es/EA/ejercitodelaire/es/noticias/noticia/El-Ejercito-del-Aire-se-incorpora-al-futuro-avion-de-combate-europeo/
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeDim 31 Mar 2019 - 19:39


Citation :
La « connectivité » sera un enjeu de souveraineté déterminant pour le Système de combat aérien du futur

par Laurent Lagneau · 31 mars 2019 


SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b8d45

Programme franco-allemand auquel vient se joindre l’Espagne, le Système de combat aérien du futur [SCAF] vise à développer un « système de systèmes » autour d’un nouvel avion de combat, habité ou non, polyvalent et appelé à succéder au Rafale et à l’Eurofighter Typhoon d’ici 2040. En un mot, un réseau entre différentes plateformes qui pourront être des satellites, des drones, pseudolites, capteurs aéroportés, etc.

Le dernier numéro d’Air Actualités distingue d’ailleurs l’avion de combat du SCAF puisqu’il y est désigné par le sigle NGF, pour New Generation Fighter. Ce sera « un avion doté de fortes capacités de survivabilité et de manoeuvrabilité, faisant appel à des technologies de rupture. [Il] embarquera des capacités d’intelligence artificielle », précise le magazine de l’armée de l’Air.

Viendront s’ajouter des « objets dronisés, plus ou moins autonomes, capables de réaliser des missions de renseignement ou de brouillage des défense ennemies », c’est à dire qu’il s’agira des appareils similaires [dans l’esprit] à ceux développés dans le cadre du concept américain « Loyal Wingman », et dont le programme « Low-Cost Attritable Strike Unmanned Aerial System Demonstration » en est la traduction.

Enfin, des drones de combat [UCAV], dotés d’une « très grande furtivité » seront utilisés pour des missions de renseignement et de frappes. « Leurs caractéristiques leur permettront de s’approcher au plus près des cibles les plus stratégiques et les plus défendues », note Air Actualités.

Mais pour que ce système puisse fonctionner, encore faut-il que ces éléments puissent échanger des informations entre-eux. D’où l’enjeu de la connectivité.

« L’efficacité du système des systèmes réside dans le nombre de vecteurs hétérogènes connectés entre-eux, dans la gestion des données et dans la mise à disposition pertinente de l’information », souligne l’armée de l’Air [à noter que cela concerne aussi l’aéronautique navale, ndlr]. Et c’est sans doute sur ce point précis qu’il faudra s’attendre à quelques difficultés.

En effet, « à l’image d’Internet, cela nécessite au préalable la mise en place d’une norme d’échange adoptée par le plus grand nombre, en particulier par les pays membres de l’Otan. La maîtrise de l’échange des données représente un enjeu de souveraineté, qui ne remet pas en cause l’interopérabilité », explique Air Actualités.

Seulement, en février 2018, Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation [qui aura son mot à dire sur la connectivité, ndlr] avait soulevé cette question de l’interopérabilité au sein de l’Otan.  » C’est un sujet politique, opérationnel et industriel », avait-il dit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

En effet, et sachant que la mise en service de l’avion F-35 remet en cause les normes établies de l’Otan en matière d’interopérabilité, « comment fait-on le Cloud tout en étant interopérables avec nos amis américains? », avait demandé M. Trappier.

« Le modèle américain du F-35 casse ces codes et vous dit : ‘il n’y a plus d’interopérabilité, il y a intégration avec le F-35’. C’est à dire que vous êtes Américains ou vous n’êtes pas. C’est proprement scandaleux que l’Otan accepte ça. Normalement, c’est l’interopérabilité et on est train de passer à l’uniformisation et à l’intégration dans les armées américaines », s’était ensuite emporté le Pdg de Dassault Aviation.

La question est importante car, in fine, le SCAF repose avant tout sur cette connectivité : c’est en effet elle qui permettra ce « combat collaboratif », qui donnera aux ailes françaises une supériorité opérationnelle par rapport à ses adversaires potentiels.

http://www.opex360.com/2019/03/31/la-connectivite-sera-un-enjeu-de-souverainete-determinant-pour-le-systeme-de-combat-aerien-du-futur/
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMar 16 Avr 2019 - 23:45

Citation :
16 avr. 2019 |Par Yann Cochennec

SCAF : Thales réussit à se caser

SCAF (Système de combat aérien du futur) _873
Concept de Scaf notifié à Dassault et Airbus. © Emmanuel Huberdeau



Thales participera au programme SCAF ou système de combat aérien du futur en partenariat avec l'espagnol Indra et l'allemand Hensold qui vient d'acquérir une grande partie des activités du français Nexeya.


Thales faisait jusqu'à présent figure de "grand oublié" dans le programme SCAF pour système de combat aérien du futur et dans le cadre duquel Dassault Aviation et Airbus Defense and Space ont été retenu pour le futur avion de combat. Dassault Aviation assurant la maîtrise d'oeuvre tandis que Safran Aircraft Engines a celle de la future motorisation avec l'appoint de l'allemand MTU Aero Engines. Il manquait encore Thales. Ce n'est plus cas depuis la visite de la ministre de la Défense, Florence Parly, sur le site de Thales à Limours, dans l'Essonne. "Nous avons lancé à l’été 2017 le programme de système de combat aérien du futur, le SCAF. J’ai l’ambition d'ici le milieu de l’année de passer des contrats relatifs au démonstrateur de l'avion: (...) Thales, par ses compétences d'intégrateur, aura toute sa place pour construire le dialogue entre les objets connectés de ce système de combat collaboratif", a indiqué la ministre de la Défense.

Le SCAF est conçu comme un système associant avion de combat de nouvelle génération, drones, futurs missiles de croisière et drones évoluant en essaim. Il sera connecté à des avions, des satellites, des systèmes de l'OTAN et des systèmes de combat terrestres et navals. Thales travaillera en partenariat avec l’allemand Hensold et l’espagnol Indra, indique le ministère. Le groupe d'électronique de défense Hensold vient de racheter une partie des activités de la société française Nexeya, indique "La Tribune", à l'exception de l'activité spatiale (nano satellites) et des systèmes de gestion de missions liées à la dissuasion océanique française.

http://www.air-cosmos.com/scaf-thales-reussit-a-se-caser-122707
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeJeu 6 Juin 2019 - 21:47

Citation :
Germany to approve first millions for French-German Future Combat Air System FCAS

June 2019 news defense aviation aerospace air force industry
Posted On  Thursday, 06 June 2019 14:54



The budget committee of the German Bundestag is to approve the first 32.5 million euros (36.6 million U.S. dollars) for the new French-German fighter aircraft system FCAS, German media reported on June 5.

SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b852
Germany to approve first millions for French German Future Combat Air System FCAS 2FCAS concept art
(Picture source: French Defense MoD)



According to a draft paper cited by German media, the money is planned for a concept study to be carried out by the participating companies Dassault Aviation and Airbus Defence & Space by the end of 2020.

Germany would bear half of the total costs of 65 million euros, which they share with France, the German newspaper Handelsblatt and online magazine Spiegel reported.

At the 2018 ILA Berlin Air Show, Dassault Aviation and Airbus announced an agreement to cooperate on the development of a stealth fighter jet as a replacement for French Rafale, German Eurofighter and Spanish F-18 Hornet, called Future Combat Air System (FCAS). A test flight of a demonstrator is expected around 2025 and entry into service around 2040.


http://airrecognition.com/index.php/archive-world-worldwide-news-air-force-aviation-aerospace-air-military-defence-industry/global-defense-security-news/2019-news-aerospace-industry-air-force/june/5119-germany-to-approve-first-millions-for-french-german-future-combat-air-system-fcas.html 
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 7 Juin 2019 - 19:32

Citation :
La furtivité ne sera pas le principal atout du futur avion de combat du programme européen SCAF

par Laurent Lagneau · 7 juin 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b852

Plusieurs images, diffusées subrepticement par Dassault Aviation et ouvertement par le ministère des Armées, donnent une idée de ce que pourrait être le « New Generation Fighter » [NGF], c’est à dire l’avion de combat que sera au centre du Système de combat aérien du futur [SCAF], un programme dirigé par la France, en partenariat avec l’Allemagne et l’Espagne.

Le conditionnel est en effet de mise dans la mesure où, pour le moment, on en est à la phase d’étude. Et beaucoup de choses seront susceptibles de changer d’ici 2040, quand ce futur appareil entrera en service. Ainsi, par exemple, l’absence de dérive est « peu probable ». C’est en effet ce qu’explique un aérodynamicien dans le hors-série publié par Science & Vie à l’occasion du prochain salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.

« Enlever la ou les dérives, c’est bon pour la furtivité. Mais cela se paie cher en termes de manoeuvrabilité », estime cet expert. En effet, un drone de combat peut être piloté au-delà de 12 ou 15° d’incidence alors qu’un chasseur-bombardier doit pouvoir monter à plus de 45°, souligne Science & Vie. Et la poussée vectorielle sera insuffisante [le Su-35 qui en est doté a deux dérives…] de même que le contrôle via des gouvernes dites « crocodiles », qui serait insuffisant pour un tel appareil.

Quoi qu’il en soit, il n’est pas question de « tout miser sur la furtivité », assure le général Philippe Lavigne, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAA], dans un entretien donné au magazine Air & Cosmos.

« Il est important de comprendre que nous devons être forts dans tous les domaines. Il est nécessaire de développer la haute furtivité. Cela ne veut pas dire que nous miserons tout sur la furtivité. Si nous sommes meilleurs à la fois en brouillage, en saturation et en transmission, nous serons meilleurs au final que nos adversaires. Personne ne peut dire aujoud’hui quel sera l’état de l’art en matière de technologies en 2040 ou en 2060. Les études réalisées ces dernières années nous permettront de progresser dans ce domaine. Et nous devrons continuer à le faire », a expliqué le général Lavigne.

Ce qui vaut, par ailleurs, aussi pour le planeur hypersonique V-MAX [pour Véhicule Manoeuvrant Expérimental], dont le développement a été annoncé par la ministre des Armées, Florence Parly, en janvier. Comme pour la furtivité, les travaux qui seront effectués permettront « d’identifier l’intérêt que nous pourrions avoir à détenir ce type d’effecteur, mais également pour comprendre quelles défenses nous devons mettre en place pour contrer cette menace », a précisé le CEMAA.

Quant au NGF, il sera un « vecteur capable de recevoir une grande quantité d’informations […] utiles pour gagner la ‘guerre des opportunités’, c’est à dire engager les moyens les plus adaptés lorsqu’il y a une faille dans le dispositif ennemi : un avion, un missile, un drone ou autre chose », souligne le général Lavigne.

Et, plus généralement, le SCAF, qui mettra donc en réseau plusieurs types d’appareils, devra surtout être en mesure de détecter les menaces adverses [notamment furtives, grâce à l’infrarouge] et de « brouiller et saturer les défenses aériennes adverses », ce qui pourrait passer, dit le CEMAA, par des « essaims de drones. »

Lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale, le général Lavigne avait aussi souligné l’importance de « pouvoir saisir la moindre opportunité, de lutter contre la furtivité de certains équipements et de lutter contre l’allonge de certains missiles ennemis. » Pour cela, avait-il continué, « des équipements de type drones qui pourront voler dans les lignes ennemies et récupérer de l’information » pourraient ainsi être mis en oeuvre.

En outre, s’agissant de la furtivité, le CEMAA avait rappelé qu’un avion « est furtif quand on est en face à face mais quand on arrive à passer à l’arrière de celui-ci, on est capable de récupérer sa chaleur et donc sa signature infrarouge. »

http://www.opex360.com/2019/06/07/la-furtivite-ne-sera-pas-le-principal-atout-du-futur-avion-de-combat-du-programme-europeen-scaf/ 
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMer 12 Juin 2019 - 18:26

Citation :
Avion de combat du futur : l'Allemagne et la France défient l'hyperpuissance des Etats-Unis

Par Michel Cabirol            |    12/06/2019, 6:00  |  1865  mots

SCAF (Système de combat aérien du futur) _12b120
"La clause de solidarité de l'Otan s'appelle Article 5, pas l'article F-35", avait rappelé en mars la ministre des
Armées, Florence Parly lors de son intervention auprès de l'Atlantic Council, un think tank américain.
(Crédits : DR)


     En dépit des négociations difficiles, la France et l’Allemagne vont atterrir d’ici à la fin de l’été pour faire décoller le système de combat aérien du futur (SCAF). Face à la volonté des Etats-Unis de torpiller ce projet, Etats partenaires et industriels y ont le même intérêt, la réussite d’un programme hors norme pour l’Europe en général, et l’Europe de la défense, en particulier. Ce sera l'un des thèmes abordés lors du Paris Air Forum, organisé par La Tribune et qui se déroulera le 14 juin à la Maison de la Mutualité. Le Délégué général pour l’armement Joël Barre, le Chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général Philippe Lavigne et le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, débattront sur le thème "Puissance aérospatiale : la France face aux enjeux du futur".  


Le SCAF (Système de combat aérien du futur) sera-t-il la star du 53e salon aéronautique du Bourget ? En clair, la France et l'Allemagne d'un côté, Dassault Aviation et Airbus de l'autre, vont-ils "toper" pour signer des contrats portant sur les études technologiques du SCAF aussi complet que possible d'un des programmes les plus structurants pour l'Europe de la défense ? Pas sûr... Les négociations entre les deux industriels ont été logiquement dures. "Oui cela discute fermement et cela frotte un peu. Il ne fallait pas s'attendre à ce que des grands industriels comme Dassault et Airbus s'embrassent sur la bouche au bout d'une semaine", fait valoir une source proche du dossier. L'optimisme reste donc de mise, l'intérêt de tous étant le même, la réussite des négociations. Les réunions hebdomadaires entre Paris et Berlin se dérouleraient d'ailleurs dans un bon esprit.


"C'est un projet qui avance, a souligné le 15 mai dernier le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Philippe Lavigne, lors de son audition à l'assemblée nationale. Un projet porteur de nombreux enjeux : opérationnels, technologiques et aussi de souveraineté ».

Le contrat devrait être plutôt signé à la fin de l'été, estime-t-on de source proche du dossier, même si tout a été tenté avant pour parvenir à une signature au moment du salon du Bourget. Car au-delà du retentissement politique et médiatique que pourrait donner à ce projet le salon aéronautique, le SCAF va structurer pour plus de 30 ans une bonne partie de l'industrie aéronautique militaire européenne. Ce système de systèmes devrait décoller à l'horizon 2040. Il n'est donc pas question de galvauder des discussions pour une simple annonce au salon du Bourget. Ce que confirme une source proche des négociations : "On ne va pas brader des négociations et faire n'importe quoi juste pour le plaisir d'une annonce au moment du salon du Bourget. Ce sont des sujets sérieux qui vont nous engager sur des montants conséquents et des périodes importantes. Autant bien poser les choses avec l'Allemagne".

Un démonstrateur à l'horizon 2026

La France, qui est la nation leader du programme SCAF, souhaite donc lancer et figer l'ensemble des études nécessaires pour développer les technologies utiles pour la réalisation de ce futur système de combat aérien sur quatre des cinq volets du programme : avion de combat, moteur, remote carriers (drones, missiles...) et connectivité des systèmes. Un cinquième volet est plus spécifiquement dédié à la coordination d'ensemble du système. Paris ne veut pas de contrats séparés. "S'il y a notification, ce sera tout d'un bloc", assure-t-on de source proche du dossier. Le contrat, dont le montant devrait s'élever autour de 160 millions d'euros à se partager à parts égales entre la France et l'Allemagne, devrait s'étaler sur deux ans. Ces études vont compléter le contrat d'architecture et de concept du SCAF, signé début février (65 millions d'euros). Par ailleurs, le ministère des Armées a confié un PEA (programme d'études amont) d'un montant de 115 millions d'euros à Safran. Ce qui permet au motoriste de lancer enfin des études sur le développement technologique d'un moteur de future génération dont la température devra grimper à 2.100 degrés (1.850 degrés actuellement pour le M88 qui motorise le Rafale).

Pour affiner la maturation technologique du programme SCAF, la France et l'Allemagne souhaitent passer par des démonstrateurs. Notamment les deux pays partenaires visent un démonstrateur pour l'avion de combat à l'horizon 2026. Il permettra de valider les choix technologiques en vue d'avoir un appareil de sixième génération qui volera en 2040. Dans ce cadre, on prévoit en France une phase de développement technologique qui va s'étaler jusqu'à 2030. Ce qui permettra à Paris et à Berlin d'échelonner les paiements consacrés à ce programme monstrueux. "C'est normal que l'Etat ne soit pas capable d'engager tout, tout de suite, à la fois parce que ce programme représente des milliards et, à la fois, parce que nous avons besoin de savoir ce que vont donner les études pendant deux ans avant de passer à une étape plus importante", confie-t-on dans l'entourage de la ministre française. Au total, la France devrait consacrer au SCAF un peu plus de 2 milliards d'euros tout au long de la loi de programmation militaire 2019-2025, selon nos informations.

Organisation industrielle, qui fera quoi

Ce qui se joue actuellement est donc la mise en place de l'organisation de toute la base industrielle et technologique d'un programme réalisé en coopération entre la France et l'Allemagne, qui ont été rejointes par l'Espagne. Madrid a accepté sans sourciller les conditions et l'organisation des deux pays partenaires. "Nous avons rapidement convergé sur les besoins opérationnels communs, d'abord en franco-allemand, puis avec l'Espagne", a confirmé le chef d'état-major de l'armée de l'air. Dans ce contexte, il est possible dès lundi lors de l'ouverture du salon du Bourget que la France, l'Allemagne et l'Espagne organisent un événement médiatique pour confirmer que Madrid monte à bord du SCAF. La ministre de la Défense espagnole Margarita Robles, ainsi que son homologue allemande, Ursula von der Leyen, seront présentes lundi à Paris.

S'agissant de l'organisation industrielle, Dassault Aviation et Airbus vont s'occuper de l'avion de combat de sixième génération et collaboreront sur le démonstrateur. Le moteur de nouvelle génération va reposer sur les capacités de Safran et du motoriste allemand MTU. S'agissant des remote carrier, ce volet impliquera Airbus en Allemagne et le missilier européen MBDA en France. Enfin, sur le combat collaboratif connecté, Airbus et Thales devront trouver un terrain d'entente pour coopérer. Enfin, les industriels espagnols attendent logiquement du retour industriel.

France, la question de la souveraineté

Tout en menant une politique de coopération assumée, la France a également à cœur de préserver ses intérêts souverains en matière de développement d'avion de combat. Dit autrement, "la France voudra toujours garder la capacité à concevoir de A à Z un avion de combat, explique une source proche du dossier. Mais ce n'est pas pour cela qu'on ne peut pas échanger et partager avec un industriel étranger (Airbus, ndlr) qui sait également faire des avions de combat". La France souhaite garder une résilience face aux évolutions politiques dans 50 ans. "On ne va pas jeter aux orties ce qu'on a mis des décennies à construire patiemment", fait-on valoir. D'ailleurs, la revue stratégique de défense a préconisé de conserver la maîtrise de la conception d'un avion de combat.

Sur les commandes de vol par exemple, Airbus et Dassault n'ont rien à apprendre l'un de l'autre même si leurs technologies diffèrent. A travers leurs échanges qui devront être transparents - conditions sine qua non d'une bonne coopération -, les deux industriels pourront peut-être développer la meilleure commande de vol de demain. L'objectif ne serait donc pas de transférer des savoir-faire français en Allemagne mais d'échanger des informations. Ainsi, toute proportion gardée, la France a été capable de participer à la réalisation d'un missile air-air longue portée Meteor dans le cadre d'une coopération européenne et, en même temps, elle est en train de développer sur le plan national un missile air-air moyenne portée MICA NG.

Les enjeux opérationnels du SCAF

Le SCAF aura pour objet de faire fonctionner en réseau les systèmes le constituant : avions, drones de combat, moyens spatiaux, futurs missiles de croisière et autres armements, système de commandement et de contrôle, de renseignement. Le système aérien du futur devra être "un système de systèmes, avec différentes plateformes en réseau : Il n'y aura plus un avion mais une patrouille mixte avec des avions, des drones - de combat ou de reconnaissance -, des missiles hypervéloces et quelque part un AWACS ou le successeur de l'AWACS", selon la DGA. Un avion de combat reste dépendant des informations dont il dispose : cela va nécessiter de combiner des capteurs, des armements, des moyens de surveillance, des moyens et des normes de communication souvent à très longue distance mais aussi l'appui du ravitaillement en vol, des moyens de détection aéroportés...

Ainsi, ce système de systèmes complet ne pourra fonctionner que s'il partage complètement toutes les informations et s'il est capable de mettre en place un véritable combat collaboratif. La connectivité va devenir encore plus essentielle qu'auparavant. Le SCAF ouvre sur ce point de grandes perspectives car, "pour gagner la guerre des opportunités, il va falloir communiquer et transférer rapidement des informations et des données dont le volume sera de plus en plus important", a expliqué le général Philippe Lavigne. Ce système pourra décider en fonction de la menace ou de l'évolution de la situation quelle plateforme va attaquer (drone, missile) et celle qui reste en arrière. La guerre du futur consistera plus à une bataille "d'un réseau face à un réseau", précise-t-on à la DGA.  L'armée de l'air n'attend ni le SCAF, ni l'année 2040 pour commencer à augmenter la connectivité de ses systèmes. C'est en particulier le sens du projet Connect@aéro développé au sein de l'armée de l'air, qui prend en compte les systèmes existants, qu'il s'agisse du satellite Syracuse 4 ou du système de navigation Oméga, ou bien du Rafale F4 pour lequel la brique connectivité est très importante.
Enfin, le SCAF devra dialoguer avec les avions de combat d'autres armées de l'air dans le cadre d'interventions dans des coalitions internationales, notamment le F-35. Avec les Américains, des discussions pour parvenir à des convergences sur les protocoles de connectivité entre le SCAF et le F-35, ont lieu dans le cadre de l'Otan. Sans succès jusqu'ici. "Le défi est bien là", a convenu le général Philippe Lavigne. "Le développement d'un protocole de connectivité convergent est évidemment un des enjeux du SCAF", a-t-il précisé. Car il est nécessaire de développer en Europe un système interopérable, avec les autres aéronefs des alliés. Ainsi, "ce système sera, tel le système d'exploitation mobile Android, un système ouvert dont le protocole pourra être partagé rapidement avec les Américains afin de communiquer et d'être interopérable immédiatement", a fait valoir le chef d'état-major de l'armée de l'air. Avant de décoller définitivement en 2040, le SCAF devra éviter les missiles et les leurres des Etats-Unis, dont la volonté est de "descendre" coûte que coûte ce programme européen ambitieux mais fragile. "La clause de solidarité de l'Otan s'appelle Article 5, pas l'article F-35", avait rappelé en mars la ministre des Armées, Florence Parly lors de son intervention auprès de l'Atlantic Council, un think tank américain spécialisé dans les relations internationales. Un joli tacle dans le jardin de l'hyperpuissance américaine...

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/avion-de-combat-du-futur-l-allemagne-et-la-france-defient-l-hyperpuissance-des-etats-unis-819963.html
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 14 Juin 2019 - 21:43

Citation :
 "Sur le SCAF, il n'y a pas de point bloquant" (Joël Barre, délégué général pour l'armement)

Par Propos recueillis par Michel Cabirol            |    14/06/2019, 6:00  |  3589  mots

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"Il faut coopérer avec l'Allemagne. Si l'on veut faire une coopération européenne en matière d'armement, c'est
indispensable", estime le délégué général pour l'armement Joël Barre. (Crédits : DR)

     
ENTRETIEN. Dans une interview accordée à "La Tribune", le Délégué général pour l’armement Joël Barre fait un tour d’horizon complet sur les programmes aéronautique et terrestre en cours ainsi que sur la politique industrielle et d'exportation. D’ici à la fin de l’année, de grands programmes d’armement européens comme le futur avion de combat (SCAF), le futur drone Male (Eurodrone), l’avion de patrouille maritime (MAUWS) et le futur char de combat (MGGS) vont être lancés sur la base de coopérations franco-allemandes.



LA TRIBUNE - Les négociations entre Dassault Aviation et Airbus pour l'accouchement du programme SCAF semblent être difficiles. Quels sont les points bloquants ?

JOËL BARRE - Il n'y a pas de point bloquant, il y a simplement des points de discussions qui méritent d'être analysés entre les industriels impliqués dans le programme SCAF. Il faut tout d'abord se féliciter de l'initialisation de cette démarche en juillet 2017 par le Président de la République Emmanuel Macron et son homologue allemande la chancelière Angela Merkel, et du chemin parcouru depuis, avec la signature des lettres d'intention et des spécifications communes en 2018 et la signature du premier contrat d'études (Joint Concept Study) fin janvier 2019. Nous préparons les phases ultérieures et notamment les études technologiques qui sont nécessaires, et pour cela nous avons toute une série de travaux à lancer. Nous voulons faire un démonstrateur du futur avion de combat à l'horizon 2025/2026. C'est un projet qui doit reposer sur les capacités de Dassault en France et d'Airbus en Allemagne. Nous devons également travailler sur un moteur de nouvelle génération, qui devra être prêt à l'horizon 2040, dans le cadre d'une coopération entre Safran et MTU. Il faut également travailler sur les constituants des « remote carriers » (drones, missiles ndlr) ce qui impliquera Airbus en Allemagne et MBDA en France, ainsi que sur le système de systèmes, c'est-à-dire sur les technologies du combat collaboratif connecté, ce qui impliquera Airbus et Thales. Nous devons développer de nouvelles technologies pour l'ensemble des composantes du programme SCAF. C'est sur tous ces aspects que nous sommes en train de négocier l'offre industrielle, afin d'être capable de notifier le contrat à la fin de cet été.

Quels sont les délais prévus pour la phase de maturation technologique ?

Nous visons une phase de développement technologique, qui ira jusqu'à 2030. Elle passe par la mise en vol de démonstrateurs, que nous avons pour objectif de réaliser à l'horizon 2025/2026.

La plupart des opérations extérieures se font dans le cadre de coalitions internationales. Le futur avion de combat européen pourra-t-il dialoguer dans le cadre du fameux combat collaboratif avec le F-35 et son successeur ? Avez-vous entamé des discussions avec les Etats-Unis ?

C'est effectivement un sujet majeur sur lequel nous travaillons. Des discussions ont lieu dans le cadre de l'Otan, dans lesquelles les opérationnels sont impliqués. Il est clair que le SCAF devra être capable de dialoguer avec les aéronefs de nos alliés.

Safran semble être à la peine pour le développement du moteur Silvercrest. Avez-vous des inquiétudes sur la fourniture d'un nouveau moteur destiné à équiper l'avion de combat du futur ?

Pour le Silvercrest, il y a eu des difficultés qui l'ont conduit à renoncer à ce moteur pour les futurs Falcon ; mais le programme Silvercrest se poursuit en vue d'équiper un appareil de l'avionneur américain Cessna. Je n'ai pas de doute que Safran puisse développer le moteur Silvercrest et le livrer. En ce qui concerne les compétences et les technologies nécessaires pour l'avion de combat du futur, le moteur M88 remonte à un certain temps. C'est pour cela que nous avons accéléré les travaux de développements technologiques en notifiant à Safran le contrat d'innovation Turenne 2 en début d'année, qui a permis de relancer l'activité des bureaux d'études de Safran. Je n'ai pas d'inquiétudes quant au fait que Safran sache faire un moteur innovant et qui réponde aux besoins de nos forces armées.

Est-ce que Thales sera bien sur le SCAF ?

Mais Thales fait déjà partie du SCAF, dès aujourd'hui ! Et ce sera bien sûr un partenaire majeur tout au long du programme.

Avec l'acquisition de Gemalto, certains observateurs estiment que Thales pourrait vendre ses activités dans la défense. Qu'en pensez-vous ?

Je n'imagine pas un instant que Thales quitte le secteur de la défense, et je ne crois pas non plus que ce soit dans les plans de son PDG ! Nous avons besoin de Thales, et Thales a besoin de la défense.

La France a lancé toute une série de coopérations avec l'Allemagne. C'est le cas d'un avion de patrouille maritime. Quand allez-vous décider du choix de la plateforme qui sera celle d'Airbus ou de Dassault ?

Concernant le MAWS (Maritime Airborne Warfare Systems), nous sommes d'accord avec les Allemands pour engager la préparation en commun. Nous avons déjà signé une lettre d'intention (LoI) et un besoin commun en 2018. Nous voulons mettre au point d'ici à l'été une demande de proposition de première étude à l'industrie pour lancer les premiers travaux fin 2019 qui devraient durer un peu plus d'un an. Le programme MAWS est avant tout un système et pas uniquement une plateforme. Nous allons donc démarrer avec une étude d'architecture de systèmes et des options de plateformes telles que celles évoquées.

Une plateforme japonaise avant était également évoquée. Ce n'est plus le cas ?

Dans les discussions avec nos partenaires allemands, il est absolument clair entre nous que nous privilégierons une solution européenne. Dans le même temps il faut bien sûr que les industriels européens nous fassent des propositions qui soient abordables. Cela devra s'étudier dans le cadre des études d'architectures que nous prévoyons de démarrer cette année.

Où en est le programme Eurodrone ?

Il s'agit maintenant de passer de la phase des études à la phase de réalisation. Le deuxième semestre de cette année sera consacré à la négociation de l'offre, et nous avons pour objectif de boucler les négociations pour la fin de l'année. Nous avons une exigence collective de réussite de ce projet. Mais là aussi, il n'y a pas de chèque en blanc : c'est d'abord aux industriels de démontrer leur compétitivité.

Avec ses deux moteurs, l'Eurodrone, qui a beaucoup grossi, est-il un programme exportable ?

Comme je vous l'ai dit, nous avons une exigence très forte de compétitivité pour nos propres drones. Si nos industriels sont capables de faire une proposition compétitive en prix de série, ils pourront le vendre à l'export. Il faut un rapport coût/qualité qui soit acceptable.

Le programme MGCS a pris du retard. Est-ce lié aux nouvelles exigences capitalistiques de Rheinmetall ?

Sur le MGCS, nous avons signé en 2018 une lettre d'intention, ainsi que le document de besoin opérationnel conjoint, pour avoir une base initiale de coopération. Il faut maintenant démarrer par une étude d'architecture système. Elle est en cours de préparation. L'étude pour le char devrait être engagée à l'été 2019. Nous avons des discussions sur l'organisation industrielle de cette première étude d'architecture. Dans tous les cas, la France est attachée au rôle que jouera KNDS dans ce programme, qui est une entreprise qui a précisément été créée pour porter des projets tels que le MGCS.

Et sur la question capitalistique ?

La question capitalistique n'est pas un sujet à ce stade. La priorité, c'est de lancer les études du char du futur.

Quand les allemands ont demandé à faire venir Rheinmetall, pourquoi la France n'en a pas profité pour faire venir Thales ?

Il est normal que l'Allemagne sollicite Rheinmetall qui est un acteur historique de l'armement terrestre allemand, pour être partie prenante du MGCS. Mais il est clair que Thales aura également naturellement sa place dans le projet ! Etant donné sa responsabilité en matière de combat collaboratif connecté pour la France dans le programme Scorpion, Thales sera naturellement amené à jouer un rôle de choix dans le MGCS.

La France, à travers Thales, a une avance technologique en matière de vétronique. Le groupe d'électronique fera-t-il toute la vétronique du programme ?

Il est clair que Thales a de fortes compétences en la matière. Et pour structurer ce programme, nous prendrons en compte les capacités des différents industriels. En anglais, on appelle cela le principe du « best athlete ».

Sur les programmes français, êtes-vous satisfaits des industriels en matière de délais de livraison ?

Il faut que nos industriels soient conscients des responsabilités qu'ils ont quand on leur confie des programmes qui représentent pour nous des enjeux significatifs, tant en termes opérationnels que financiers. La loi de programmation militaire (LPM) portée par la ministre Florence Parly représente un effort budgétaire particulièrement conséquent. Nous sommes entrés dans la LPM dans des conditions nominales, conformes à ce qui était prévu. La première année de notre programmation militaire traduit donc une augmentation du budget consacrée aux investissements. C'est une bonne chose pour nos armées et notre base industrielle, après des périodes de déflation. Mais cela nous oblige tous : pour la DGA, nous devons être un architecte efficace et performant des systèmes de défense, en lien avec les armées, mais pour l'industrie, la tenue des engagements contractuels et la performance sont impératifs. La ministre y est extrêmement attentive, et notre feuille de route à cet égard est très claire.

Le véhicule blindé multi-rôles Griffon est-il sur la bonne voie ?

Le Griffon doit être qualifié à l'été et nous attendons les livraisons pour les premiers d'entre eux, une dizaine cet été, et 92 au total pour fin 2019. Il nous faudra une vétronique (Thales), un véhicule (Nexter) et un tourelleau (Arquus) en état de marche. Tout le monde est sur le pont pour tenir ces engagements, avec l'objectif que le Griffon défile fièrement lors du 14 juillet.

En attendant la parole présidentielle sur le spatial militaire, avez-vous déjà réfléchi au post-CSO ?

Effectivement, même si le premier satellite CSO est en orbite depuis seulement quelques mois (et les premières images que le système fournit sont exceptionnelles), nous nous attelons déjà à la préparation de la prochaine génération de satellite. Le dossier sera présenté début juin à Florence Parly. Nous prévoyons de lancer d'ici la fin de l'année 2019 les premiers travaux de préparation avec les industriels associés.

Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space vont-ils collaborer ou proposer des solutions différentes ?

La question de l'organisation industrielle est en effet cruciale. Mais la balle est largement dans leur camp, et nous verrons quelles sont leurs propositions.

Pourquoi ne pas fusionner ces deux entreprises qui se livrent une guerre féroce à l'export et se disputent les PEA ?

C'est d'abord une question à poser aux entreprises concernées ! Cette idée est ancienne, et croyez-moi ce n'est pas un dossier simple, sans quoi il aurait été résolu depuis longtemps. Il est certain que la situation de compétition entre Airbus et Thales peut être pénalisante pour ces deux entreprises à l'export. Quant au plan strictement national, nous veillons à ne pas dupliquer les investissements publics entre les deux sociétés, tout en maintenant les compétences critiques pour notre souveraineté. En matière de plateformes satellitaires et de technologies de télécommunication et optiques de haute précision, nous avons la chance d'avoir en France des équipes industrielles de classe mondiale. Il faut s'en féliciter.

Une solution consistant à confier l'observation à Thales, les télécoms à Airbus aurait-elle du sens ?

Encore une fois, les choses ne sont pas aussi simples. Dans l'équation que vous décrivez, il ne faut pas oublier la dimension très fortement européenne de notre industrie satellitaire : occulter cette question, c'est renoncer à dessiner des solutions crédibles.

Dans le domaine des lanceurs, quelle est la priorité pour le ministère des Armées ?

Notre premier besoin est celui de l'autonomie d'accès à l'espace, qui passe par un lanceur Ariane. C'est pourquoi il faut remplacer Ariane 5 par Ariane 6, dont la compétitivité accrue permettra à la France de garder son rang dans la compétition qui fait rage sur le marché commercial. Il faut faire Ariane 6 et au plus vite.

Ariane 6 ne sera-t-elle pas déjà obsolète quand elle arrivera sur le marché ?

Je ne sais pas ce qui vous permet de dire cela. La notion d'obsolescence d'un lanceur pose la question de rapport coût /efficacité. Il faut qu'Ariane 6 tienne l'objectif de performances et de réduction de prix. Et pour le moment Ariane 6 le tient. Nous avons besoin, nous Défense, d'une Ariane 6 qui tienne ses objectifs et sommes prêts à lancer CSO 3 sur Ariane 6.

La France respecte toujours la préférence européenne, mais pas l'Allemagne. Ainsi, le lancement des satellites Sarah sera effectué par l'américain SpaceX...

La France est constante dans sa position : il faut appliquer la préférence européenne dans notre politique de lancement. C'est la clé de notre autonomie stratégique pour l'accès à l'espace.

Mais le marché est biaisé par les Américains. Les institutionnels américains paient le prix fort, ce qui permet aux industriels comme SpaceX de faire du dumping à l'international. Ce qui n'est pas le cas en Europe où Arianespace doit faire des efforts de prix pour les institutionnels...

Bien sûr, mais la France et l'Europe soutiennent également la filière des lanceurs. La clé est maintenant que nos partenaires appliquent la préférence européenne. En France, nous la pratiquons depuis l'origine du programme spatial dans les années 1970.

L'ESA doit-elle lancer Vega E, qui sera un concurrent d'Ariane 6 ?

C'est au CNES qu'il faut poser cette question. Ce que je sais, c'est qu'il ne doit pas y avoir de recouvrement entre différents lanceurs européens. Cela n'aurait aucun sens d'avoir des compétitions internes à l'Europe alors que nous essayons de mieux organiser l'industrie des lanceurs en Europe.

Le PACS entre Naval Group et Fincantieri est-il près d'être signé ?

Nous souhaitons en effet aboutir rapidement sur la constitution de la société commune Poséidon entre Naval Group et Fincantieri dans le domaine des bâtiments de surface. Nous verrons comment cette société, qui aura des activités notamment dans les domaines de l'exportation et de la R&D, se développe, avant d'éventuelles étapes ultérieures. Il faut que les deux parties, auparavant concurrentes, apprennent à travailler en confiance et de manière efficace. La France et l'Italie ont une longue histoire de coopération dans le domaine naval, et la constitution de cette société commune s'inscrit naturellement dans ce sillon.

L'exportation sera-t-elle la clé de la réussite de la société commune ?

Bien sûr, c'est un des objectifs majeurs de cette société commune. L'objectif est de gagner ensemble plutôt que de perdre séparément.

Concernant l'exportation, 2018 a été une année meilleure que prévue...

J'avais dit 7 milliards d'euros en novembre dernier lors de ma conférence de presse et, finalement, la France a exporté pour 9 milliards en 2018. L'année dernière a donc été une bonne année en matière exportation et c'est également bien parti pour 2019. La nouveauté, c'est 2 milliards de plus d'exportations en Europe. L'exportation est indispensable pour le « business model » français. La France peut offrir un partenariat stratégique avec des pays acheteurs.

Pourtant, les industriels français sont plus efficaces sur le grand export qu'en Europe. Quelles sont les raisons de ce changement ?

Le problème de base, c'est d'abord que les européens appliquent trop peu la préférence européenne ! Ensuite, nous avons cette année 25% d'exportations qui concernent l'Europe, contre 10% les années précédentes ! C'est une augmentation spectaculaire, qui résulte de l'engagement européen du gouvernement. Avec le programme CaMo par exemple (des véhicules blindés vendus à la Belgique, ndlr), nous avons signé le premier contrat de partenariat gouvernemental dans lequel la France achète aux industriels au nom et pour le compte du pays client. Nous sommes convaincus qu'il y aura d'autres contrats de ce type. L'exportation est nécessaire : elle représente 30% du chiffre d'affaires de l'industrie d'armement et elle est également un facteur de compétitivité. Les entreprises doivent se battre à l'export, ce qui les oblige à être compétitives puisque elles sont soumises à une rude concurrence.

Avez-vous pu régler le problème des exportations des matériels franco-allemands avec Berlin et celui de la réglementation ITAR avec les Etats-Unis ?
Nous avons des discussions en cours avec les Américains et les Allemands, au plus haut niveau politique.

Sur la réglementation ITAR, la France a pris le taureau par les cornes...

Nous y sommes effectivement extrêmement attentifs : nous souhaitons désormais avoir une autonomie stratégique en matière d'équipements, et dépendre le moins possible d'autorisations étrangères pour exporter. C'est ce que nous faisons par exemple avec le programme de missile MICA nouvelle génération de MBDA, qui ne comportera pas de composants ITAR.

Le fonds européen peut-il vous aider en favorisant la création d'une filière de composants stratégiques ?

Nous promouvons la mise au point de filières européennes pour être aussi indépendants que possible dans nos exportations. Il faudra du temps, mais nous avons déjà lancé des travaux soutenus par Bruxelles dans le cadre de l'action préparatoire pour la recherche en matière de défense, qui est l'une des actions de préfiguration du fonds européen de Défense.

Avec l'Allemagne, faut-il faire du « German free » comme certains industriels le pensent ?

Il faut coopérer avec l'Allemagne. Si l'on veut faire une coopération européenne en matière d'armement, c'est indispensable. Il faut arriver à trouver un accord qui nous satisfasse les uns et les autres sur les conditions d'exportation. C'est le but des discussions en cours, pilotées au plus haut niveau par le Président et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), avec l'implication personnelle très forte de la ministre des Armées Florence Parly. La DGA apporte son expertise technique à ces discussions.

En matière d'exportation, un nouveau contrat Rafale vous ferait-il plaisir ?

Ce qui me ferait plaisir, ce serait de continuer à avoir des résultats d'exportation semblables à ceux de 2018 : d'abord car cela ancre les partenariats stratégiques que nous avons tissé depuis des années avec de nombreux pays, et ensuite car cela nous permet de conserver une base industrielle nationale au premier plan mondial. Continuons sur cette voie-là.

Pour Thales et Naval Group dans le naval, pour Thales et Airbus dans le spatial, l'Etat doit-il gérer la compétition de façon à la clarifier pour les industriels et les clients étrangers ?

Nous encourageons un alignement du camp industriel français pour les offres export. Mais il n'y a pas de dogmatisme à avoir, et il faut s'interroger prospect par prospect. Dans certains cas, lorsque des clients font des appels d'offres, il peut arriver que celles-ci se présentent en ordre dispersé. Dans ces cas-là, que le meilleur gagne.

Comment la DGA favorise-t-elle l'innovation ?

Nous avons mis en place au sein du Ministère le 1er septembre 2018 l'agence de l'innovation de défense, à présent composée d'une centaine de personnes. Cette agence est relayée au sein de la DGA en province par des clusters d'innovation technologique, créés sur notre initiative. Il y en a déjà quatre, deux dans le naval à Toulon et Brest, un dans le NRBC à Vert-le-Petit et un dans le terrestre à Bourges. Cela montre que la capacité d'ingénierie, d'expertise et d'essais de la DGA, localisée dans nos centres techniques en province et qui a toujours été essentielle dans notre mission de maîtrise d'ouvrage des programmes d'armement, peut servir de catalyseur pour les innovations technologiques au sein des tissus industriels qui entourent nos centres. Grâce à ce contexte favorable, nos équipes innovent tant au niveau des technologies que des méthodes. Il faut à présent réussir à faire la symbiose entre ces innovations nées dans nos centres, la politique d'innovation qui relève de l'agence que nous avons mise en place et ce qui apparaît dans les écosystèmes locaux. Et cette dynamique d'innovation démarre sous de bons augures.

La DGA va-t-elle bien ?

La DGA va bien si on passe en revue nos missions : l'équipement des forces avec des crédits de la LPM en hausse, l'innovation, la coopération européenne et l'exportation. Tout cela repose sur notre capacité d'ingénierie, d'expertise, d'essais, qui fait de nous un maître d'ouvrage compétent, capable de discuter avec les industriels et de négocier les marchés au mieux des intérêts de la puissance publique et des armées. C'est fondamental.

Avez-vous des difficultés à recruter ?

Nous n'avons pas de difficultés à recruter grâce à notre politique de ressources humaines. Dans le cyber, nous avons réussi notre montée en puissance avec le recrutement de 500 ingénieurs depuis cinq ans. Nous avons certes du turn-over mais nous le gérons. En politique RH, nous avons la contrainte de la rémunération du secteur public, mais l'intérêt du travail que nous proposons compte énormément, et c'est ce que nous constatons au vu de la bonne dynamique de nos recrutements

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/sur-le-scaf-il-n-y-a-pas-de-point-bloquant-joel-barre-delegue-general-pour-l-armement-819490.html
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeLun 17 Juin 2019 - 20:24

Citation :
Le Système de combat aérien du futur franchit une nouvelle « étape clé »

par Laurent Lagneau · 17 juin 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b7c10

Le vote du Bundestag, c’est à dire la chambre basse du Parlement allemand, n’était pas forcément acquis. En effet, les députés d’outre-Rhin ont exigé d’Airbus Defence & Space des garanties sur la part qu’aura l’industrie allemande dans le programme SCAF [Système de combat aérien du futur], conduit par la France. Finalement, le 6 juin, après avoir obtenu, difficilement, les informations demandées, ils ont débloqué une enveloppe de 32,5 millions d’euros pour financer une première étude sur les moteurs de cet avion de combat du futur, qui remplacera les Rafale et autres Eurofighter Typhoon à l’horizon 2035/40.

Ce point de blocage ayant été levé et à l’occasion du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, qui a ouvert ses portes ce 17 juin, les ministres Florence Parly [France], Ursula von der Leyen [Allemagne] et Margarita Robles [Espagne] ont pu signer l’accord-cadre relatif au programme SCAF, « véritable engagement juridique pour la construction d’un système complet d’avions de combat et de drones, qui entrera dans les forces armées d’ici 2040 », précise le ministère français des Armées.

« Cette signature concrétise une étape clé de la construction de l’Europe de la défense, alliant excellence technologique, volonté politique et coopération industrielle », ajoute la même source.

De leur côté, Dassault Aviation et Airbus ont remis une offre industrielle conjointe aux gouvernements impliqués dans ce programme en vue de la « Phase initiale de démonstration du SCAF ».

Cette phase de démonstration sera conduite à partir de 2019 jusqu’à la mi-2021. Elle marquera le point de départ du développement des démonstrateurs et des technologies du chasseur de nouvelle génération [NGF], des drones d’appui [Remote Carriers] et d’un ‘Air Combat Cloud’ [ACC], en vue d’un vol inaugural d’ici à 2026″, précise Dassault Aviation.

« L’Étude de concept commune attribuée à Dassault Aviation et Airbus en janvier 2019 a été la première étape d’une coopération fructueuse entre les deux entreprises », a souligné Éric Trappier, le Pdg du constructeur aéronautique français.

« La phase initiale de démonstration marque un nouveau jalon décisionnel majeur dans l’organisation industrielle du Système d’armes de nouvelle génération NGWS [Next Generation Weapon System], dont le chasseur de nouvelle génération, qui sera fabriqué par Dassault et Airbus, sous la maîtrise d’œuvre de Dassault Aviation, les drones d’appui et l’Air Combat Cloud, dont Airbus assurera la maîtrise d’œuvre, constitueront les principales composantes du Système de combat aérien futur », a encore expliqué M. Trappier.

« Les principes de notre coopération industrielle incluent un processus décisionnel commun, une structure de gouvernance très claire, des méthodes de travail transparentes ainsi qu’un mode commun de préparation et de négociation des activités de cette phase initiale de démonstration », a précisé Dirk Hoke, le Pdg d’Airbus Defence & Space.

Cette nouvelle étape franchie par le SCAF fait suite à l’accord de coopération industrielle signé en février dernier par les motoristes Safran [France] et MTU [Allemagne], le premier étant « leader » sur l’architecture et l’intégration des moteurs destinés au futur avion de combat, le second devant se concentrer sur la partie des services.

SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b7b10

Quoi qu’il en soit, une maquette à l’échelle 1 du « New Generation Fighter » a été dévoilée en présence du président Macron afin d’illustrer la signature de cet accord cadre entre la France, l’Allemagne et l’Espagne.

Cette maquette, a fait valoir la Direction générale de l’armement [DGA] présente « l’aboutissement des travaux de concept et d’architecture des industriels Dassault et Airbus. » Et d’ajouter : « Concrétisation des premiers choix importants concernant l’avion de combat du futur, il ne s’agit pas d’une simple vue d’artiste mais du résultat des premières décisions technologiques actées entre les pays concernés. »

Au passage on notera que, contrairement aux ébauches diffusées précédemment, le futur avion de combat aura bel et bien deux dérives…

Cela étant, il reste encore d’autres obstacles à surmonter pour le SCAF, qui se veut un « système de systèmes », soit un réseau de plusieurs types d’appareils au centre duquel on trouvera le NGF, qui, selon les explications données par le général Philippe Lavigne, le chef d’état-major de l’armée de l’Air, sera un vecteur [piloté ou non selon les circonstances] « capable de recevoir une grande quantité d’informations […] utiles pour gagner la ‘guerre des opportunités’ c’est à dire engager les moyens les plus adaptés lorsqu’il y a une faille dans le dispositif ennemi : un avion, un missile, un drone ou autre chose. »

SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b7a10

En premier lieu, il faudra que la France et l’Allemagne trouve un terrain d’entente pour régler définitivement les questions relatives à l’exportation. En clair, il n’est pas question pour Paris que Berlin puisse bloquer des ventes, comme c’est actuellement le cas. Sur ce point, les discussions n’avancent pas vite….

« Nous avons l’ambition d’investir sur quarante ans avec notre partenaire allemand dans des programmes structurants, mais nous avons besoin de savoir dans quelles conditions ces équipements pourront être exportés. Si nous devions par principe limiter le champ de nos exportations à l’Union européenne, j’en serais ravie, mais il faudrait que nos partenaires cessent d’acheter majoritairement américain! », a ainsi récemment fait valoir Mme Parly, lors d’une audition au Sénat.

Et d’ajouter : « Il faut de surcroît que nous dépassions les blocages qui se sont manifestés sur les programmes existants, et qui sont d’autant plus forts que la part qu’y prend l’industrie allemande est faible. Peut-être l’attitude allemande serait-elle différente si ses industriels y prenaient une plus forte part… Il faut que de simples composants ne deviennent pas des éléments bloquants pour l’exportation. Nous discutons donc avec l’Allemagne pour fixer un seuil en-deçà duquel on ne pourra bloquer l’exportation. Pour l’instant, ces discussions n’ont pas abouti. »

Par ailleurs, le développement du SCAF exigera des investissements importants. Selon les sources, il est question de 8 à 10 milliards d’euros sur 20 ans… Et il faudra, dès l’automne, financer une demi-douzaine d’études sectorielles qui mobiliseront entre 200 et 300 millions d’euros. Qu’en dira le Bundestag?

Là est d’ailleurs un autre risque pour le SCAF… Au Parlement allemand, ce programme ne fait pas forcément l’unanimité. Ainsi en est-il chez les Verts, qui ont le vent en poupe outre-Rhin, à en juger par les dernières élections européennes [les « Grünen » sont désormais la deuxième force politique du pays, derrière les conservateurs de la CDU/CSU, en perte de vitesse, ndlr].

« Le gouvernement fédéral est plus intéressé par une belle cérémonie de signature au Bourget que par la clarification à l’avance des questions ouvertes et extrêmement sensibles comme contrôle des exportations pour cet avion de combat », a ainsi raillé Tobias Lindner, l’expert « defense » du parti écologiste allemand.

http://www.opex360.com/2019/06/17/le-systeme-de-combat-aerien-du-futur-franchit-une-nouvelle-etape-cle/  
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMar 18 Juin 2019 - 20:22

Citation :
Paris Air Show 2019: Spain officially joins Franco-German FCAS/SCAF project

Gareth Jennings, Paris - Jane's Defence Weekly

18 June 2019

SCAF (Système de combat aérien du futur) _12c66
Spain has now joined France and Germany to develop the FCAS/SCAF system-of-systems. The New Generation Fighter, pictured, is an
element of the system that was showcased at the Paris Air Show 2019. Source: IHS Markit/Gareth Jennings



Spain has officially joined the Franco-German project to develop a new fighter combat aircraft as part of a wider system-of-systems after it signed an agreement at the Paris Air Show on 17 June.

Spanish defence minister Margarita Robles signed the agreement along with her French and German counterparts, Florence Parly and Ursula von der Leyen respectively, ahead of the unveiling of full-scale mock-ups of the New Generation Fighter (NGF) and Remote Carrier (RC) elements of the Future Combat Air System (FCAS)/Système de Combat Aérien Futur (SCAF) programme.

The signing by Spain came about four months after the same three defence ministers signed a letter of intent (LOI) for Spain's inclusion in the project to develop an NGF (previously known as New Fighter [NF] by the French and as Next-Generation Fighter [NGF] by the Germans) to fly in partnership with RC unmanned 'wingmen', with the combination of these two elements comprising the Next-Generation Weapon System (NGWS). This NGWS will be combined with all other air assets in the future operational battlespace to form the FCAS/SCAF system-of-systems. As previously reported by Jane's, Spain's initial contribution to the project will amount to about EUR25 million (USD28 million) over the next two years.

At the same time as the signing, the NGF and RC mock-ups were officially unveiled by French President Emmanuel Macron. With Dassault CEO Eric Trappier and Airbus Defence and Space CEO Dirk Hoke also in attendance at the event, the two companies announced that they had submitted their industrial bids to their respective governments and that they anticipated the launch of the demonstrator phase of the project in the fourth quarter of this year
 
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 21 Juin 2019 - 0:35


Citation :
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© Hensoldt


 20/06/2019 08:39 | ParBOQUET Justine

Bourget 2019 : un consortium allemand pour le SCAF



Plusieurs entreprises allemandes s'associent au sein du consortium FCMS pour participer au développement du système de combat aérien du futur.

Le 19 juin, à l'occasion de la 53ème édition du salon du Bourget, plusieurs entreprises allemandes ont annoncé leur association à travers l'établissement d'un consortium dans le cadre du programme SCAF. Ce sont ainsi les sociétés Hensoldt, Diehl Defence, ESG et Rohde & Schwarz qui coopèreront au sein du consortium FCMS (Future Combat Mission System Consortium). Il s'agit ainsi d' « une union ayant pour objectif d'assumer la responsabilité liée à la thématique complexe de l'utilisation en réseau des capteurs et des effecteurs au sein du réseau SCAF », rapportent les parties prenantes. L'ambition est par ailleurs de faire émerger de nouveaux savoir-faire et technologies au sein de l'industrie allemande et ainsi de pouvoir intégrer de nouvelles solutions dans les technologies employées par les forces aériennes européennes.

Hensoldt s'est félicité de cette association d'acteurs industriels allemands. Celia Pelaz, responsable de la division Spectrum Dominance & Airborne Solutions a ainsi déclaré : « Nous avons la conviction que l'union au sein de ce consortium des compétences individuelles d'excellence dans le domaine des capteurs et des effecteurs, de la communication et des systèmes de mission apportera une précieuse contribution en vue de satisfaire les besoins opérationnels correspondants des acteurs militaires dans le cadre du programme SCAF ».

https://www.air-cosmos.com/article/bourget-2019-un-consortium-allemand-pour-le-scaf-10442
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 21 Juin 2019 - 1:02

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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeDim 23 Juin 2019 - 1:20

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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 28 Juin 2019 - 18:29

Citation :
Le programme SCAF pourrait souffrir des difficultés du futur char franco-allemand, prévient le Pdg de Dassault Aviation  

par Laurent Lagneau · 28 juin 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b7c10


À l’occasion du dernier salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, le Système de combat aérien du futur [SCAF], programme conduit par la France, l’Allemagne et, désormais, l’Espagne, a franchi une étape importante, avec la signature d’un accord-cadre décrit par le ministère [français] des Armées comme étant un « véritable engagement juridique pour la construction d’un système complet d’avions de combat et de drones, qui entrera dans les forces armées d’ici 2040. »

Dans le même temps, les industriels concernés, c’est à dire Dassault Aviation et Airbus, ont remis une offre industrielle conjointe aux gouvernements impliqués dans ce programme, dirigé par la France.
Auparavant, les motoristes Safran et MTU avaient signé un accord de coopération industrielle relatif aux moteurs qui équiperont le New Generation Fighter [NGF], appelé à être la pierre angulaire du SCAF, qui sera un « système de systèmes ».

Pour le moment, donc, ce programme suit son cours… Mais un autre connaît quelques difficultés : celui du char de combat du futur [MGCS, pour Main Ground Combat System], dont la maîtrise d’ouvrage a été confiée à l’Allemagne, celle du SCAF étant revenue à la France.

Pour Paris, il est hors de question de déroger à la règle des 50-50 pour mener à bien le programme MGCS. Au départ, tout était simple dans la mesure où l’on s’attendait que sa conduite allait revenir à KNDS, la co-entreprise détenue à parts égales par la famille Bode-Wegmann et Giat Industries [c’est à dire l’État français]. Seulement, Rheinemetall s’est invité dans la danse, ce qui complique une équation déjà difficile à résoudre, avec notamment les questions relatives à l’exportation.

S’agissant du SCAF, le programme se « déroule bien, étant donné la volonté commune d’avancer de part et d’autre du Rhin », selon Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation.

« Je ne prétends pas que la vie soit un long fleuve tranquille : nous devons apprendre à nous connaître, à travailler ensemble. Les procédures et les états d’esprit sont différents, de même que les enjeux. La France a une bonne compréhension de ce qu’est l’autonomie stratégique, ce qui n’est pas toujours le cas du côté allemand où, ne le nions pas, les États-Unis exercent une pression très forte », a enchaîné M. Trappier, lors d’une audition à l’Assemblée nationale [et dont le compte-rendu vient d’être publié].

Comme le MGCS, les questions relatives à l’exportation des équipements produits conjointement par la France et l’Allemagne restent encore sur la table.

« Elles doivent faire l’objet d’échanges franco-allemands : la France, contrairement à ce que pensent certains Allemands, observe des règles très strictes et n’exporte pas vers n’importe quel pays – et, quoi qu’il en soit, ce ne sont pas les industriels qui décident mais l’État, dont la commission interministérielle pour l’exportation des matériels de guerre est un garant exigeant et sérieux », a expliqué M. Trappier, qui plaide en faveur d’un accord sur le modèle de ceux appelés « Debré-Schmidt » de 1971 et 1972.

« C’est un problème à part entière qui, d’une certaine manière, n’aide pas à bâtir la coopération, mais je suis convaincu que la volonté de coopérer est plus solide que ces quelques incidents de parcours que nous pourrons surmonter », a toutefois estimé le Pdg de Dassault Aviation.

Cela étant, les difficultés du MGCS, déjà évoquées devant les députés par Stéphane Mayer, le Pdg de Nexter et co-président de KNDS, constituent un point d’attention pour le… SCAF.

« Le progrès [du MGCS] sont difficiles. Autant il va de soi que Dassault et Airbus mettent en place le programme d’avions, autant le programme de chars implique des acteurs plutôt nouveaux comme Rheinmetall, par rapport à Krauss-Maffei-Wegmann par exemple et à son partenaire Nexter », a souligné M. Trappier, qui n’a pas souhaité trop entrer dans les détails.

Cependant, a-t-il continué, « nous ne pouvons pas complètement sous-estimer le caractère symétrique, en quelque sorte, du projet de SCAF et de celui de Main Ground Combat System, en termes d’organisation. Les difficultés de l’un peuvent influer sur l’autre puisque les deux mêmes directions de l’armement en sont chargées. »

Dans un rapport publié en novembre 2018, le député Jean-Charles Larsonneur avait survolé cette question du partage industriel entre les deux pays. Selon lui, Berlin pouvait estimer que la maîtrise d’ouvrage du MGCS ne constituerait pas une « compensation crédible du leadership français au programme de SCAF. »

En outre, et sans présager de ce que sera le paysage politique allemand à l’avenir, le Bundestag a les cartes en main. « Si la France s’est dotée d’une loi de programmation militaire qui donne une certaine marge de manœuvre à l’exécutif et qui permet à la DGA d’engager des dépenses budgétaires dont le montant n’est pas forcément énorme, en Allemagne, en revanche, toute dépense dépassant un certain montant – de 25 millions d’euros, de mémoire – nécessite l’accord formel du Parlement », a expliqué M. Trappier. Ce qui veut dire qu’il faudra un vote parlementaire pour débloquer les crédits nécessaires au développement du SCAF…

http://www.opex360.com/2019/06/28/le-programme-scaf-pourrait-souffrir-des-difficultes-du-futur-char-franco-allemand-previent-le-pdg-de-dassault-aviation/ 
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 2 Aoû 2019 - 22:26

Citation :
02/08/2019

Le NGF/SCAF sera optimisé pour la marine !


SCAF (Système de combat aérien du futur) _12d78

Le composant de chasseurs de nouvelle génération habité NGF du système de combat aérien du futur le SCAF développé par Dassault Aviation et Airbus sera optimisé dés le début pour les opérations navale depuis un porte-avions. De fait, le NGF devrait avoir un développement similaire à l’avion de combat Rafale.

Les ingénieurs prendront en compte les enseignements tirés des programmes Étendard, Super Étendard et Rafale en matière de résistance à la corrosion et de la compatibilité en ce qui concerne le catapultage et des atterrissages de ponts. Lors des atterrissages, de lourdes charges sont imposées à la cellule lors de l’impact sur le poste de pilotage. Les chemins à travers lesquels ces chocs et ces charges d’impact sont absorbés devront être soigneusement aménagés

Sur le Rafale, il a été décidé de doter la cellule de base de la force nécessaire aux opérations de transporteur, éliminant ainsi le besoin d’améliorations structurelles lourdes qui limiteraient les performances. Bien qu'il soit trop tôt pour spéculer sur la conception finale du futur NGF, il semble bien que des choix similaires seraient probablement faits une fois que les travaux de conception détaillés commenceraient.

La compatibilité électromagnétique est une autre contrainte majeure car les radars embarqués et les radios génèrent des signaux électromagnétiques puissants. Pour y résister, les systèmes électroniques du Rafale sont protégés par un blindage dédié et des connecteurs de haute qualité. Tous ces composants protègent également le Rafale contre la puissante impulsion électromagnétique qui pourrait être générée soit par une explosion nucléaire, soit par une nouvelle génération d’armes à impulsions / à micro-ondes. Le NGF bénéficiera du même niveau de protection.

Pour les opérations sur porte-avions, le NGF devra être équipé d'un train d'atterrissage capable d'absorber un taux de chute de 6,5 m/s et, être équipé d'une barre de lancement pour la catapulte.

Rappel :

La maquette grandeur nature du chasseur nouvelle génération (NGF) de Dassault/Airbus a été dévoilée lors du dernier Salon du Bourget. Le projet SCAF, appelé système de combat aérien pour l'avenir (FCAS), a été accepté pour la première fois en tant que programme franco-allemand en juillet 2017. Pour répondre aux besoins français, le NGF souhaite être capable de supporter la charge.

Outre le NGF, le programme SCAF comprend des plates-formes de télécommunicateurs distantes sans pilote qui agissent comme des multiplicateurs de force "fidèles", et un réseau en nuage de combat aérien. L'intégration des actifs existants est également incluse dans le programme global du SCAF. Un contrat est attendu pour le quatrième trimestre et il est prévu que les démonstrateurs volent d'ici 2026.

Photo : maquette du NGF au Salon du Bourget @Dassault Aviation

http://psk.blog.24heures.ch/archive/2019/08/02/le-ngf-scaf-sera-optimise-pour-la-marine -867777.html
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 13 Sep 2019 - 19:57

Citation :
Dassault Aviation s’impatiente devant les tergiversations allemandes au sujet du Système de combat aérien du futur  

par Laurent Lagneau · 13 septembre 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) 00b7a10


Cette semaine, et ayant récemment rejoint le programme de Système de combat aérien du futur [SCAF], initialement porté par la France et l’Allemagne, l’Espagne a désigné le groupe Indra, spécialiste des systèmes embarqués pour l’aéronautique, comme superviseur national pour la partie espagnole de ce projet. Et cela alors que la filiale espagnole Airbus Defence & Space aurait pu prétendre à tenir un tel rôle.

La décision de Madrid aura été la seule avancée notable du programme SCAF depuis le salon du Bourget, où la maquette du NGF [New Generation Fighter], c’est à dire le futur avion de combat sur lequel il se reposera, a été dévoilée. Dans le même temps, les Britanniques ont progressé avec leur projet Tempest, puisqu’ils ont été rejoint par l’Italie et que la Suède va y coopérer.

Pour rappel, le SCAF sera un « système de systèmes », c’est à dire qu’il mettra en réseau différents types d’aéronefs et d’effecteurs. Dans ce cadre, Dassault Aviation a été chargé de concevoir le NGF tandis qu’Airbus Defence & Space assurera la maîtrise d’oeuvre de « l’Air Combat Cloud » et des drones d’appui. Quant aux moteurs du futur avion de combat, ils seront développé par Safran et MTU.

En janvier, un contrat d’architecture, d’une valeur de 65 millions d’euros, avait été confié à Dassault Aviation et à Airbus Defence & Space.

En juin, et après le déblocage d’une première enveloppe de 32,5 millions d’euros par le Bundestag [chambre basse du Parlement allemand, ndlr], une étude sur les moteurs du NGF a pu être notifiée. On s’attendait à ce qu’il en fût de même pour la phase initiale de démonstration, d’autant plus que Dassault Aviation et Airbus Defence & Space venaient de remettre une offre en ce sens aux gouvernements concernés.

Cette phase vise à mettre au point des démonstrateurs du NGF, en vue d’un premier vol en 2026. Seulement, faute d’entente entre Paris et Berlin sur différents aspects du programme SCAF, elle n’a pas pu être encore lancée… Et Éric Trappier, le Pdg de Dassault Aviation, s’impatiente.

« La notification [du contrat] des démonstrateurs aurait dû se faire en juin lors du salon du Bourget. Septembre devait être l’heure du lancement, on évoque aujourd’hui la fin de l’année. Attention que cela ne se décale pas trop encore », a en effet déclaré M. Trappier, lors de l’Université d’été de la Défense, ce 13 septembre. « Ce n’est pas de l’impatience, c’est indispensable pour conserver l’objectif d’une entrée en service à l’horizon 2040 avec un premier démonstrateur en 2026 comme il est prévu », a-t-il ajouté, selon ses propos rapportés par l’AFP.

« Pour que ce projet prenne réellement son vol, il faut désormais dépasser le stade de la première étude qui nous a été notifié en début d’année. Il faut le poursuivre par le lancement des démonstrateurs, c’est vital », a encore insisté M. Trappier. Et d’ajouter : « La volonté de lancer un programme incombe toujours aux politiques et à eux seuls. Il reste encore des points délicats à trancher, notamment des points d’exportabilité. »

Effectivement, les questions relatives à l’exportation du SCAF constituent un point de désaccord majeur entre Paris et Berlin, qui a une position très restrictive sur ce sujet [en théorie seulement, car, en pratique, il en va autrement…]. Et malgré les bonnes intentions affichées dans le Traité d’Aix-la-Chapelle [qui parle d’une « approche commune (…) en ce qui concerne les projets conjoints »], les discussions n’ont pas encore abouti. Ce qui retarde d’autant la notification du contrat sur les démonstrateurs.

Or, la viabilité économique du programme SCAF ne pourra être assurée que si cette question de l’exportation est réglée en amont. Et la situation politique en Allemagne ne facilite pas la discussion, dans la mesure où la chancelière, Angela Merkel, doit composer avec les sociaux-démocrates, peu flexibles sur ce sujet.

Mais d’autres obstacles se dressent sur la route du SCAF. La France et l’Allemagne ont également des divergences de vue sur la conduite du programme, la première privilégiant l’approche opérationnelle tandis que la second défend une approche industrielle.

En outre, et ce qui était redouté est sans doute en train de se produire, les difficultés d’un autre programme franco-allemand, le MGCS [Main Groud Combat System – char du futur] sont en train de parasiter le SCAF. Pour rappel, Rheinmetall entend prendre le contrôle de Krauss-Maffei Wegmann, co-actionnaire, avec le français Nexter, de KNDS. Ce qui remettrait en cause la règle des 50-50 pourtant établie à l’origine par Paris et Berlin.

« Certains à Berlin cherchent également à remettre en cause la maîtrise d’oeuvre de ce programme accordée à la France contre la maîtrise d’oeuvre de l’Allemagne sur le futur char de combat franco-allemand », a relevé Christian Cambon, le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées. En outre, a-t-il déploré, le Bundestag voudrait financer le programme SCAF « par tranches », ce qui serait autant d’occasions de le remettre en cause.

Ces propos éclairent ceux tenus par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, cet été.

« Il n’y a pas un pays au monde, me semble-t-il, dans lequel les industries de défense ne mènent pas une campagne active auprès des décideurs afin de promouvoir leurs produits, leurs équipements, leur activité. Si quelqu’un, ici, se sent à l’abri, qu’il me le dise… Mme von der Leyen a joué un rôle clé au moment où des parlementaires allemands, certainement très bien informés et instrumentalisés par plusieurs entreprises, souhaitaient instaurer un parallélisme absolu entre le projet de système de combat aérien du futur et le projet de char de combat du futur « , avait en effet affirmé la ministre.


http://www.opex360.com/2019/09/13/dassault-aviation-simpatiente-devant-les-tergiversations-allemandes-au-sujet-du-systeme-de-combat-aerien-du-futur/ 
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeVen 20 Sep 2019 - 20:41

Citation :
SCAF : les motoristes (Safran et MTU) dans une impasse improbable

Par Michel Cabirol | 20/09/2019, 6:00 | 619 mots

SCAF (Système de combat aérien du futur) _12d1114
(Crédits : Airbus)


Le Parlement allemand bloque l'organisation sur le volet des motoristes souhaitée par la France dans le cadre du programme Système de combat aérien du futur (SCAF).


Le SCAF est cloué au sol depuis le début de l'été. Le Parlement allemand, le Bundestag paralyse ce programme majeur en bloquant l'organisation mise en place par la France pour les deux motoristes (Safran et MTU Aero Engines) montés à bord du Système de combat aérien du futur (SCAF). C'est l'un des blocages les plus importants et les plus incroyables de ce programme. Résultat, Safran et MTU sont actuellement dans une impasse et le programme SCAF n'avance plus. "Nous avons signé un accord équilibré avec le motoriste MTU", avait pourtant estimé dans une interview accordée en juillet à La Tribune le directeur général de Safran, Philippe Petitcolin. Que se passe-t-il ? A l'image des autres lots du programme (avion de combat, combat connecté, remote carrier...), la France a exigé la mise en place d'une organisation avec un chef de file et un partenaire principal (main partner).


"C'est la règle prise pour l'ensemble du programme, avait expliqué à La Tribune Philippe Petitcolin. Est-ce que les moteurs peuvent rentrer dans ce cadre générique comme les systèmes, comme l'avion, ou pas ? Moi, j'y suis favorable. Je ne vois pas pourquoi les moteurs n'en feraient pas partie".

En charge de ce programme, la direction générale de l'armement (DGA) a logiquement désigné Safran comme chef de file, et MTU comme partenaire principal sur la partie moteur. C'est ce sur ce point précis que le Bundestag bloque tout. Influencé par une poignée de parlementaires paraissant protéger de façon excessive peut-être l'industrie allemande - Henning Otte (CDU) et Fritz Felgentreu (SPD) avec Eckhardt Rehberg (UC) et Johannes Kahrs (SPD) - le parlement allemand est monté au créneau pour rejeter cette organisation mise en place par la France et acceptée pourtant par le gouvernement fédéral. Les parlementaires allemands souhaitent une parité dans le leadership entre MTU et Safran. D'où la difficulté de coopérer avec l'Allemagne. Pourtant, selon l'accord signé entre les deux groupes, le moteur sera développé à parité par Safran et MTU Aero Engines. La répartition des rôles s'est faite sur le principe du "meilleur athlète" : l'objectif est que chacun travaille dans son domaine d'expertise.

Comment sortir de l'impasse?

Depuis le début de l'été, le programme SCAF n'avance donc plus. Ce qui inquiète de plus en plus les deux industriels maîtres d'oeuvre du programme, Dassault Aviation et Airbus. Pour sortir de cette impasse, on évoque chez le constructeur européen la constitution d'un consortium entre les deux industriels. Mais cette solution n'a semble-t-il pas les faveurs de la France, qui reste ferme sur les principes de l'organisation du programme. Si le blocage persiste, on souhaiterait chez Airbus dissocier le volet moteur du reste du programme de façon à avancer avec Dassault Aviation sur les autres volets.
Car, comme la notification des démonstrateurs n'a pu se faire ni en juin dernier, lors du Salon du Bourget comme prévu initialement, ni en septembre, "on évoque aujourd'hui la fin de l'année", a indiqué lors de l'Université d'été de la défense sur la base aérienne d'Avord, le PDG de Dassault Aviation. "Attention que cela ne se décale pas encore", a averti Eric Trappier. "Ce n'est pas de l'impatience, c'est indispensable pour conserver la dynamique initiée en 2017", a-t-il insisté. Et de rappeler que "si l'ambition des Etats est que le NGF (Next Generation Fighter, ndlr) soit opérationnel en 2040, alors, il n'est que temps de lancer un démonstrateur pour permettre un premier vol en 2025-26". Un échec serait catastrophique et l'Allemagne en porterait une lourde responsabilité. Surtout juste pour une question de forme...

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/scaf-les-motoristes-safran-et-mtu-dans-une-impasse-828489.html
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMer 23 Oct 2019 - 20:14

Citation :
Aviation de combat du futur : Une « convergence » entre le Tempest britannique et le SCAF n’est pas à écarter

par Laurent Lagneau · 23 octobre 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) _12e2112

Lors du dernier Conseil des ministres franco-allemand, organisé à Toulouse, le 16 octobre, la France et l’Allemagne ont indiqué avoir trouvé un accord ouvrant la voie à la notification du contrat devant permettre la mise au point des démonstrateurs du Système de combat aérien du futur [SCAF]. Une étape très attendue par Dassault Aviation et Airbus Defence & Space puisqu’elle aurait dû être franchie lors du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.

En outre, les deux pays ont réaffirmé leur objectif de faire voler un démonstrateur du New Generation Fighter [NGF], sur lequel reposera le SCAF, d’ici 2026.

Seulement, en Allemagne, c’est le Bundestag [chambre basse du Parlement] qui a le dernier mot… Et, pour le moment, ce dernier a mis son nez dans l’organisation industrielle concernant les moteurs de cet appareil du futur, en prenant fait et cause pour l’industriel allemand MTU Aero Engines, associé au français Safran, appelé à diriger les travaux en raison de son expérience en matière de réacteurs destinés aux avions de combat.

Pour rappel, étant donné que le NGF devra être à la fois être en mesure de produire de fortes poussées en supersonique et de voler à basse vitesse sur des temps longs, son moteur devra être « polyvalent, plus compact pour gagner en légèreté » tandis que « sa poussée, bien supérieure à celle du Rafale », lui permettra « d’emporter plus d’armements », explique Safran. En outre, poursuit le motoriste, il « devra contribuer à la furtivité ». Et cela suppose de travailler sur de « nombreuses innovations », sachant que, par exemple, la turbine pourra être soumise à des températures de l’ordre de 1.825°c, ce qui est « hors de portée des technologies et des matériaux d’aubes actuelles. »

« Le moteur devra aussi être à ‘cycle variable’, c’est-à-dire capable d’ajuster le ratio entre les flux d’air primaire et secondaire, et doté d’une tuyère orientable pour faciliter la maniabilité de l’appareil. Autre piste d’innovation envisagée, l’hybridation du réacteur pour gérer la question de l’énergie à bord », ajoute Safran.

De son côté, MTU Aero Engines a surtout travaillé sur des moteurs destinés à des avions de combat en coopération, en particulier avec Rolls Royce, Avio et ITP, au sein du consortium EuroJet Turbo GmbH, lequel fournit les moteurs EJ200 de l’Eurofighter. Pour autant, le motoriste allemand à l’oreille d’élus du Bundestag… Ce qui cause actuellement des difficultés, évoquées par Joël Barre, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors d’une récente audition au Sénat.

« Nous voulons que les responsabilités soient clairement affichées, contrairement à ce qui avait été fait pour le moteur de l’Airbus A400M. Nous tenons donc à avoir un responsable par poste et MTU refuse que Safran joue ce rôle en matière de moteur », a commencé par rappeler M. Barre.

Or, a-t-il continué, « ce refus nous semble inacceptable en raison de la nécessité de l’équilibre entre les postes », et cela d’autant plus qu’il « n’y a pas photo entre Safran et MTU. »

« Pourtant, MTU refuse et a obtenu le soutien du Bundestag et donc de l’administration », a poursuivi le DGA, dont l’audition a eu lieu avant le Conseil des ministres franco-allemand. Visiblement, ce dernier n’aura pas permis d’avancer sur le sujet. En tout cas, il n’en a pas été fait mention dans les déclarations officielles publiées à l’issue.

« J’ai proposé une solution qui permettrait de sauver la face en faisant remonter MTU sur l’ensemble du contrat. Toutefois, l’Allemagne m’a indiqué que MTU n’en voulait pas. Si nous ne parvenons pas à débloquer cette situation, cela devra se régler au niveau politique », a par ailleurs raconté M. Barre aux sénateurs.

Alors que le SCAF traverse une période difficile, le projet d’avions de combat du futur « Tempest », lancé en 2018 par les Britanniques, avance ses pions. La Suède a signé mémorendum d’entente avec le Royaume-Uni pour « examiner les possibilités de développement conjoint » en matière d’aviation de combat. Et l’Italie a fini par rejoindre officiellement ce programme.

Or, initialement, la France et le Royaume-Uni avaient lancé les bases d’une coopération en matière d’aviation de combat du futur. En 2014, une étude de faisabilité avait été confiée à BAE Systems et Dassault Aviation. Et elle avait été suivie, deux ans plus tard, par l’attribution d’une enveloppe de deux milliards d’euros afin de mettre au point un démonstrateur de drone de combat. Et puis, il n’en a plus été question par la suite, la volonté politique ayant manqué [Brexit oblige, de même que l’instabilité politique outre-Manche].

Et, désormais, deux projets concurrents se font face en Europe : le SCAF, avec la France, l’Allemagne et l’Espagne d’un côté et, de l’autre, le Tempest.

Quoi qu’il en soit, la coopération franco-britannique en matière d’aviation de combat du futur n’est pas totalement éteinte.

« S’agissant de l’avion de combat du futur, nous poursuivons a minima les actions de développement technologiques après l’échec que nous avons connu en matière de drone de combat, afin d’entretenir notre relation », a en effet déclaré Joël Barre, devant les sénateurs. Et à la question de savoir s’il n’y aura pas un avion de combat européen de trop à l’avenir, le DGA n’a pas écarté une éventuelle convergence.

« Nous avons notre SCAF, ils ont leur Tempest, nous verrons si les programmes convergeront dans le futur », a en effet affirmé M. Barre

http://www.opex360.com/2019/10/23/aviation-de-combat-du-futur-une-convergence-entre-le-tempest-britannique-et-le-scaf-nest-pas-a-ecarter/
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMer 23 Oct 2019 - 21:07

Citation :
MTU, le motoriste allemand qui dit "nein" à Berlin et Paris

Par Michel Cabirol            |    23/10/2019, 15:40  |  550  mots

SCAF (Système de combat aérien du futur) _12e330
Paris et Berlin ont convenu de poursuivre le programme SCAF sans attendre un accord entre les deux
motoristes. (Crédits : Airbus)


     
Le motoriste allemand MTU n'a pas encore accepté l'organisation industrielle sur la motorisation du futur avion de combat franco-allemand (NGF) en dépit d'un accord à très haut niveau.

Le motoriste allemand MTU continue bel et bien de jouer les trouble-fêtes sur le programme SCAF (Système de combat aérien du futur), et plus précisément sur l'organisation industrielle concernant la motorisation du NGF (Next Generation Fighter). La direction générale de l'armement (DGA), qui est l'entité responsable du programme SCAF, veut que "les responsabilités soient clairement affichées, contrairement à ce qui avait été fait pour le moteur de l'Airbus A400M", sur lequel MTU avait en charge le système informatique de régulation et de surveillance des moteurs (Fadec). Un système qui a été très longtemps défaillant et qui a même provoqué le crash d'un A400M.

"Nous tenons à avoir un responsable par poste et MTU refuse que Safran joue ce rôle en matière de moteur", avait pourtant expliqué clairement début octobre le Délégué général pour l'armement, Joël Barre lors de son audition au Sénat. Soit deux semaines avant le conseil ministériel franco-allemand (16 octobre à Toulouse), qui n'a pas complètement réglé le dossier du moteur.

"Ce refus nous semble inacceptable en raison de la nécessité de l'équilibre entre les postes. Or, il n'y a pas photo entre Safran et MTU", avait alors précisé Joël Barre, très ferme sur ce principe. Car les industriels allemands, et plus précisément Airbus, ont obtenu le leadership de trois des cinq piliers du programme SCAF. L'Allemagne n'est pas lésée du tout. Bien au contraire. "Pourtant, MTU refuse et a obtenu le soutien du Bundestag et donc de l'administration", avait souligné le DGA. Le président du conseil de surveillance de MTU, Klaus Eberhardt, ancien patron de Rheinmettal, a joué un jeu trouble. Il a trouvé les bons relais auprès de quatre parlementaires virulents à l'image de Henning Otte (CDU) et de Fritz Felgentreu (SPD) associés avec Eckhardt Rehberg (UC) et Johannes Kahrs (SPD) pour influencer la commission du budget du Bundestag.

Le dossier en partie réglé le 16 octobre

Les rencontres à très haut niveau entre les responsables politiques franco-allemands - le 9 octobre à Berlin entre les deux ministres de la Défense allemand et des Armées français, puis le 16 octobre - ont permis de régler une partie du dossier. Avant ces rencontres décisives, la DGA avait proposé "une solution qui permettrait de sauver la face en faisant remonter MTU sur l'ensemble du contrat. Toutefois, l'Allemagne m'a indiqué que MTU n'en voulait pas". Et de conclure que "si nous ne parvenons pas à débloquer cette situation, cela devra se régler au niveau politique". Ce qui a été fait mais en partie seulement.
Les deux pays doivent encore régler d'ici à un mois les "frictions" entre les motoristes Safran et MTU, la notification du contrat étant attendu en janvier 2020. Mais si cela n'était pas possible, Paris et Berlin ont convenu de poursuivre le programme SCAF sans attendre un accord entre les deux motoristes. Actuellement, le dialogue se poursuit pour faire admettre à MTU les décisions obtenues à très haut niveau sur l'organisation, qui donne logiquement une gouvernance forte à Safran. MTU, soutenu par le Bundestag, va-t-il encore s'opposer à ce que Berlin et Paris souhaitent ? C'est là toute la question...

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/mtu-le-motoriste-allemand-qui-dit-nein-a-berlin-et-paris-831398.html  
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeLun 4 Nov 2019 - 20:28

Citation :
SCAF (Système de combat aérien du futur) 0cc14
04/11/2019 17:07 | BOQUET Justine

La collaboration au cœur du SCAF


Airbus est revenu sur le programme SCAF en insistant sur l'enjeu de la collaboration entre plateformes à l'occasion de son évènement Trade Media Briefing qui se déroule du 4 au 6 novembre.

Lundi 4 novembre c'est ouvert l'événement TBM d'Airbus. Parmi les sujets mis à l'honneur cette première journée figurait le SCAF, système de combat aérien du futur. Un sujet d'actualité alors que la Ministère des Armées, Florence Parly, annonçait le 17 octobre dernier que la signature d'un contrat pour un démonstrateur interviendrait début 2020.

Airbus a ainsi rappelé les ambitions de ce programme, visant à pouvoir faire face aux menaces futures et à leurs évolutions au cours des prochaines années. Se voulant volontairement évolutif, le SCAF devra intégrer des plateformes ouvertes pouvant être modernisées afin de répondre aux enjeux et menaces à venir. Comme l'indique son nom, le SCAF est avant tout un système intégrant différentes plateformes. Si le NGF, new generation fighter, apparaît comme la brique principale, il n'en est pas pour autant la seule. « Seul, même un avion très puissant ne pourra pas répondre à l'ensemble des menaces », met ainsi en avant Bruno Fichefeux, directeur du programme SCAF. Un volet important repose ainsi sur la collaboration des vecteurs.

Le NGF devra ainsi notamment s'appuyer sur des drones, également dénommés dans ce cadre Remote Carriers. Souvent caractérisés de biens consommables, ces aéronefs sans pilote permettent de mener des missions de reconnaissance ou des opérations en environnements complexes afin d'éviter une exposition trop importante des chasseurs et garantir la sécurité des équipages. Les « Remote Carriers deviennent alors des multiplicateurs de force » ajoute Bruno Fichefeux.

Mais au-delà d'une collaboration drones – chasseurs, il est également crucial que ces plateformes de nouvelle génération puissent collaborer avec les vecteurs existants et composants les forces aériennes des trois parties prenantes – Allemagne, Espagne et France. On pense notamment aux Eurofighter, aux Rafale, aux MRTT ou encore aux l'A400M.

Le système devra par ailleurs être conçu en gardant en tête l'impératif d'interopérabilité avec les plateformes mises en œuvre par nos alliés. De nombreuses opérations sont menées en coalition et des exercices interalliés sont fréquemment conduits.

Dans tous les cas, la nécessité de faire collaborer les plateformes ne doit pas se limiter au domaine aérien. Des données devront ainsi être échangées dans tous les domaines, ce qui inclut également le spatial, le maritime, le terrestre et le cyber. Pour cela, un « air cloud system » permettra d'accroître la connectivité des vecteurs et d'assurer un échange d'informations dans le but de pouvoir capitaliser sur chaque plateforme et ainsi mener une mission.

La mise en œuvre de l'ensemble de ces vecteurs devra permettre à terme d'accélérer la boucle OODA (observer, orienter, détecter, agir) et ainsi de conserver une avance sur l'adversaire.

https://www.air-cosmos.com/article/la-collaboration-au-cur-du-scaf-21959
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMer 4 Déc 2019 - 21:27

Citation :
SCAF : Safran et l’allemand MTU vont créer une co-entreprise pour la motorisation de l’avion de combat du futur

par Laurent Lagneau · 3 décembre 2019


SCAF (Système de combat aérien du futur) 0ca212

En février dernier, le ministère des Armées s’était félicité de la signature par le français Safran et l’allemand MTU Aero Engines d’une lettre d’intention au sujet d’un accord de coopération industrielle pour la motorisation du New Generation Fighter [NGF], c’est à dire le chasseur-bombardier de nouvelle génération sur lequel reposera le programme du « Système de combat aérien du futur » [SCAF], conduit dans le cadre d’une coopération entre la France, l’Allemagne et l’Espagne. Et d’annoncer, dans la foulée, que le contrat allait être notifié pour la mise au point d’un démonstrateur.

« L’esprit de cet accord illustre ce que nous cherchons à réaliser. Une répartition claire des responsabilités, des tâches et des rôles dès les phases amont, basée sur le principe du ‘meilleur athlète’. Ainsi, Safran se positionne en leader sur l’architecture et l’intégration du moteur. MTU prendra, quant à lui, le leadership sur la partie des services », avait alors expliqué Florence Parly, la ministre des Armées.

En outre, toujours au titre du SCAF, Safran avait obtenu le contrat d’études amont « Turenne 2 », d’un montant de 115 millions d’euros, pour le développement d’aubes de turbine pouvant supporter des températures de plus de 2.000°c [contre 1.800°c pour celles des moteurs M-88 équipant le Rafale, ndlr].

Mais il ne fallait pas se réjouir trop vite… Étant donné que, en Allemagne, tout contrat d’une valeur supérieure à 25 millions doit impérativement obtenir le feu vert du Bundestag, les parlementaires allemands, ont fait traîner les choses… Et les contrats relatifs au démonstrateur du NGF ne purent être notifiés à Dassault Aviation et à Airbus à l’occasion du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget. Et il est désormais prévu qu’il le soit en janvier 2020.

Mais un autre problème apparut : la remise en question, par le Bundestag, du projet d’accord entre Safran et MTU, lequel confiait au premier la responsabilité de la conception et de l’intégration des moteurs [domaine où il a une longue expérience]. Quant au second, il devait avoir la main sur les services. Or, pour certains députés d’outre-Rhin, ce partage des tâches ne pouvait se faire qu’au détriment de l’industrie allemande. D’où leur plaidoyer en faveur d’une co-traitance.

Seulement, une telle issue n’était pas acceptable pour la partie française.

« Il s’agirait d’éviter de confier la responsabilité d’un pan important du programme à un conglomérat plutôt qu’à un industriel en particulier, l’expérience du programme d’A400M ayant montré que la formule du conglomérat complique considérablement la résolution des problèmes susceptibles de survenir, faute de responsable clairement identifié », avait expliqué le député Jean-Charles Larsonneur, dans son dernier rapport pour avis sur les crédits alloués à l’équipement des Forces en 2020.

Et d’ajouter : « Cette demande de la partie allemande serait vue par certains comme étant de nature à déséquilibrer une architecture d’ensemble, équitable et agréée au préalable. En effet, il est déjà convenu que l’ensemble des travaux soient répartis en quatre sous-ensembles cohérents, appelés ‘piliers’ : les deux gouvernements s’étant déjà mis d’accord pour confier les piliers avion et moteur à un leader industriel français, tandis que les piliers ‘remote carriers’ et ‘système de systèmes’ sont destinés à avoir des leaders industriels allemands aux termes des accords déjà trouvés. »

Et le Conseil des ministres franco-allemand du 16 octobre dernier ne parvint pas à surmonter ce blocage.

Finalement, ce 3 décembre, Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines ont annoncé avoir trouvé un accord… qui reprend, dans les grandes lignes, celui qui avait été signé en février. À la différence qu’il est désormais question de créer une co-entreprise.

« Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines ont convergé sur les détails de leur partenariat d’égal à égal pour développer le moteur du futur avion de combat européen NGF », ont en effet annoncé les deux industriels, via un communiqué commun.

« Cet accord industriel s’appuie sur les principes définis par la lettre d’intention signée entre les deux sociétés en février 2019, qui spécifie que Safran aura la responsabilité d’ensemble de la conception et de l’intégration du moteur et que MTU Aero Engines sera leader pour les services », lit-on dans ce texte.

Ainsi, y est-il expliqué, « dans le cadre du schéma contractuel défini par la France et l’Allemagne, Safran Aircraft Engines sera le primo-contractant du projet et MTU Aero Engines le principal partenaire pour la première phase de Recherche & Technologie [Phase 1A] ».

Et les activités de développement, de production et de support après-vente du moteur qui équipera le NGF relèveront donc, d’ici la fin 2021, d’une co-entreprise dans le capital sera détenu à parts égales par les deux industriels.

« Cet accord est un pas en avant majeur, qui reflète la volonté » de nos deux sociétés « d’assurer une gestion solide et efficace du programme, reposant sur un partenariat équilibré et des responsabilités claires », ont commenté Olivier Andriès et Michael Schreyögg, respectivement président de Safran Aircraft Engines et directeur des programmes chez MTU Aero Engines. « Safran et MTU sont déterminés à fournir aux Forces une architecture de moteur innovante qui constituera un atout essentiel des capacités opérationnelles de nos clients », ont-ils ajouté.

Photo : ministère des Armées

http://www.opex360.com/2019/12/03/scaf-safran-et-lallemand-mtu-vont-creer-une-co-entreprise-pour-la-motorisation-de-lavion-de-combat-du-futur/
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MessageSujet: Re: SCAF (Système de combat aérien du futur)   SCAF (Système de combat aérien du futur) Icon_minitimeMer 5 Fév 2020 - 18:55

Citation :
Mme Parly appelle les députés allemands à donner leur feu vert au démonstrateur du futur avion de combat

par Laurent Lagneau · 5 février 2020


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La notification du contrat concernant le démonstrateur du New Generation Fighter [NGF], c’est à dire du chasseur bombardier qui sera la pierre angulaire du Système de combat aérien du futur [SCAF], est impatiemment attendue par Dassault Aviation et Airbus, partenaires pour ce projet européen [qui réunit la France, l’Allemagne et l’Espagne]. Et cela d’autant plus qu’elle aurait dû être faite en juin 2019, à l’occasion du salon du Bourget, puis en septembre…

« Lancer cette première phase de développement du SCAF, c’est lancer la première phase de développement du projet européen de défense du XXIe siècle. Dans le contexte géopolitique actuel c’est aussi permettre à l’Europe de sauvegarder sa souveraineté industrielle et opérationnelle, c’est lui permettre de faire face aux menaces de demain », firent alors valoir Éric Trappier et Dirk Hoke, respectivement Pdg de Dassault Aviation et d’Airbus Defence & Space, dans une tribune publiée en octobre dernier à l’adresse des responsables politiques concernées.

Puis, il fut avancé que ce contrat allait être notifié en janvier 2020. Seulement, faute de mieux, on eu droit à une tribune publiée par le Figaro et co-signée par les généraux Philippe Lavigne, Ingo Gerhartz et Javier Salto, respectivement chefs d’état-major de l’armée de l’Air, de la Luftwaffe et de l’Ejército del aire.

« Nous souhaitons que ce système dispose de capacités aériennes permettant d’acquérir la supériorité opérationnelle dans les opérations multi-domaines futures, afin de garantir la liberté d’action à toutes les forces, qu’elles soient terrestres, maritimes ou aériennes. […] Nos armées de l’Air ont besoin d’acquérir un NGWS [Next Generation Weapon System] qui puisse réaliser des missions dans tous les secteurs de la guerre aérienne », ont insisté les trois généraux, après avoir rappelé que les « orientations militaires et politiques de certains États […] mettaient à nouveau à l’épreuve la sécurité des pays européens. »

Et d’affirmer que nouvelles étapes « tangibles » de ce programme seraient prochainement « franchies » avec « le premier contrat de recherche et technologie qui est sur le point d’être signé. » Mais c’était sans doute aller un peu vite en besogne. Car il le sera effectivement si les députés allemands le décident. Et, pour le moment, ils ne se sont pas encore prononcés. Et cela que certains d’entre eux sont mécontents du montage industriel du programme, qui serait trop favorables à la France.

D’où la pression mise [gentiment] sur les députés du Bundestag par Florence Parly, la ministre des Armées, à l’occasion de la 3ème réunion de l’Assemblée parlementaire franco-allemande à Strasbourg, ce 5 février. À noter que le SCAF n’est pas le seul programme mené en coopération avec l’Allemagne qui connaît quelques retards à l’allumage : celui consistant à mettre au point, sous maîtrise allemande, le char de combat du futur [MGCS, Main Ground Combat System] est dans une sitution plus délicate encore.

« Nous avons depuis 2017 un objectif extrêmement ambitieux : doter nos armées respectives de moyens de combat de nouvelle génération, dans le domaine terrestre et dans le domaine aérien. Il s’agit des projets – bien connus – de système de combat aérien du futur et du char de combat du futur qui verront le jour entre 2035 et 2040 – autrement dit, c’est demain », a commencé par rappeler la ministre française.

Et d’ajouter que, s’agissant du SCAF, une étude d’architecture a été lancée en 2019 afin d’en préciser les dimensions… Ce qui n’est pas encore le cas du MGCS. Pour ce dernier « une telle étude d’architecture devrait pouvoir être engagée très prochainement cette année », a dit Mme Parly.

« Nous avons conçu ces projets selon des lignes directrices très claires : ces coopérations sont des coopérations entre égaux », a ensuite enchaîné la ministre. « Pour autant, une coopération entre égaux ne veut pas dire une coopération sans pilote, où l’on mettrait de côté les compétences particulières qui ont été développées pendant des décennies des deux côtés du Rhin. Il faut capitaliser sur ces compétences existantes. Ces projets ont donc été conçus avec un partage industriel équilibré entre la France et l’Allemagne, que ce soit sur le SCAF ou sur le char », a-t-elle expliqué.

Qui plus est, non seulement « nos armées ont un besoin impérieux » de ces équipements développés dans le cadre de cette coopération mais il s’agit aussi de « projets industriels » impliquant « des dizaines de milliards d’euros, des dizaines de milliers d’emploi, avec des perspectives à l’exportation », a souligné Mme Parly, qui ensuite avancé l’argument de la responsabilité collective de « construire cette Europe de la Défense que nos deux pays appellent de leurs vœux. »

Et d’insister sur le fait que le vote des parlementaires allemands sur le démonstrateur du SCAF « aura une importance décisive, et enverra un signal politique fort, sur la volonté de nos deux pays de construire l’Europe de la défense. » Les élus du Bundestag auront-ils été convaincus? Réponse dans quelques jours…

http://www.opex360.com/2020/02/05/mme-parly-appelle-les-deputes-allemands-a-donner-leur-feu-vert-au-demonstrateur-du-futur-avion-de-combat/
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