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Sujet: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 28 Fév 2019 - 18:46
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28 fév2019
Conclusions de la Réunion sur l'Accord de paix en République centrafricaine | New York, le 22 février 2019 | Résumé des co-Présidents
1.Le 22 février 2019, une réunion sur l’Accord de paix en République centrafricaine s’est tenue au Siège des Nations Unies. Cette réunion était coprésidée par le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, et le Commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, M. Smail Chergui, en collaboration avec la Ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger de la République centrafricaine, Mme Sylvie Baïpo-Temon. Les membres du Conseil de sécurité, les représentants permanents des Etats membres du Groupe international de soutien à la République centrafricaine et les autres partenaires de ce pays ont également pris part à cette réunion. Le but de la réunion était de mobiliser le soutien continu et unifié de la communauté internationale pour la mise en œuvre de l'Accord de paix 2.La réunion a été organisée à la suite de la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (ci-après désigné « Accord de paix »), entre le Gouvernement de la République centrafricaine et quatorze groupes armés, à Bangui, le 6 février dernier. Cet Accord de paix a été négocié sous les auspices de l'Union africaine avec l'appui des Nations Unies, suite à des pourparlers directs entre les parties accueillis par le Gouvernement du Soudan à Khartoum du 24 janvier au 5 février. Il y a de fortes attentes pour que cet Accord, qui est ambitieux soit mis en œuvre dans son intégralité et dans les délais impartis, plaçant ainsi le pays sur la voie d’une paix durable, avec des améliorations significatives dans la vie de tous les Centrafricains. La réussite de la mise en œuvre de cet Accord nécessitera l'appui politique, l'assistance technique et les ressources financières continus de la communauté internationale, notamment de l'Union africaine, des Nations Unies, de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, des partenaires régionaux, de l'Union européenne, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, du Fonds monétaire international, du Fonds de la consolidation de la paix ainsi que des autres partenaires de la République centrafricaine. 3.Un projet de calendrier visant à soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix a été partagé avec les participants avant la réunion. 4.La Ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine a exprimé son appréciation pour le soutien indéfectible des partenaires internationaux qui a permis la signature de l’Accord de paix. Tout en soulignant que la responsabilité pour mettre en œuvre l’Accord incombait aux Centrafricains eux-mêmes, elle a ajouté qu’un soutien politique, logistique, financier et technique considérable serait requis de la part des partenaires. Elle a précisé que cet appui devrait être cohérent et aligné avec les différentes priorités identifiées. Ces priorités comprennent la décentralisation vers toutes les préfectures, y compris la mise en place des unités de sécurité mixtes qui seront essentielles pour traiter des questions de maintien de l’ordre notamment dans le cadre de la transhumance. La Ministre a par ailleurs lancé un appel pour un ajustement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) qui permettrait à la Mission de fournir un soutien plus important, notamment politique, dans la mise en œuvre de l’Accord de paix.
1.Les participants ont salué la signature de l’Accord et ont confirmé leur intention de soutenir sa mise en œuvre tout en notant qu’il avait suscité un regain d’optimisme. Ils ont par ailleurs noté que cet Accord représentait un compromis qui tenait compte des différentes préoccupations des signataires tout en respectant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’unité de la République centrafricaine et en promouvant une gouvernance inclusive et représentative, dans un esprit de justice et réconciliation, de tolérance mutuelle et d’acceptance de la diversité culturelle et religieuse de la nation. Ils ont également souligné l’importance d’assurer la continuité du caractère inclusif du processus de paix, en impliquant toutes les composantes de la société, en particulier les femmes, les jeunes et les responsables religieux. A cet égard, les participants ont souligné l’importance d’une communication effective avec la population dans tout le pays afin de faciliter leur engagement et de gérer les risques potentiels de déstabilisation par les rumeurs. 2.Les participants ont salué son Excellence le Professeur Faustin Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine, pour son leadership et sa vision en faveur d’une paix durable dans le pays, ainsi que les responsables des groupes armés pour leur engagement à dialoguer de manière pacifique. Cette attitude positive a permis le succès du dialogue direct et la signature de l’Accord de paix. Ils ont en particulier salué les mesures prises récemment par le Gouvernement de la République centrafricaine pour mettre en place les mécanismes de suivi et autres mécanismes requis pour la mise en œuvre de l’Accord, notamment la commission inclusive qui développera des recommandations sur la justice et la redevabilité. Les participants ont également salué le rôle important joué par l’Union africaine, les Nations Unies, les partenaires régionaux et le Gouvernement de la République du Soudan dans l’appui apporté aux pourparlers et à la négociation de l’Accord de paix. Ils se sont par ailleurs félicités de l’implication de la société civile centrafricaine, des partis politiques, et des législateurs en tant qu’observateurs pendant les discussions. 3.Les participants se sont mis d’accord sur l’importance d’une mise en œuvre rapide, pérenne et séquencée de l’Accord de paix. Ils ont appelé tous les signataires à faire preuve de responsabilité pour adhérer à leurs engagements dans le cadre de l’Accord, notamment en respectant de bonne foi les délais impartis, et tout particulièrement en ce qui concerne la cessation immédiate de toutes les hostilités et violences contre les populations civiles. 4.Les participants ont exprimé leurs sérieuses préoccupations concernant l’insécurité continue qui a contribué à une situation sécuritaire et humanitaire alarmante en République centrafricaine. Ils ont souligné l’importance de traduire les récents progrès en dividendes de la paix tangibles pour le peuple centrafricain, particulièrement pour les femmes, les enfants, qui sont les victimes les plus vulnérables de la crise. Les participants se sont engagés à renforcer leur soutien aux personnes déplacées mais ont également insisté sur l’importance que les efforts pour les retours volontaires se fassent de manière responsable et qu’ils ne soient pas précipités par opportunisme politique. Les participants ont par ailleurs noté que les principes de justice et de redevabilité étaient essentiels pour la réconciliation nationale, tout en soulignant l’importance de traiter la question sensible de l’impunité de manière prudente. Les participants ont ajouté qu’il était essentiel que la communauté internationale reste unifiée dans son soutien à la République centrafricaine, tout en remarquant qu’un tel soutien devrait être guidé par les priorités et les délais établis par les Centrafricains eux-mêmes. Les participants ont salué le projet de calendrier de mise en œuvre de l’Accord de paix et ont pris note que ce document continuerait à être affiné. Les participants se sont engagés à travailler étroitement avec le Gouvernement de la République centrafricaine pour déterminer les soutiens financiers et techniques spécifiques qui seront requis pour la mise en œuvre de l’Accord de paix, tout en assurant un réalignement des cadres existants tels que le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix ainsi que des processus en cours tels que le désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement et la réforme du secteur de la sécurité. 5.Concernant les prochaines étapes, les participants se sont mis d’accord qu’un plan de mise en œuvre plus détaillé serait développé par le Gouvernement, en consultation avec la MINUSCA et les autres partenaires. Par la suite, les Nations Unies et l’Union africaine organiseront une réunion avec les partenaires dans les prochaines semaines pour revoir le plan de de mise en œuvre révisé et sécuriser des soutiens concrets de la part des partenaires. 6.En conclusion, les participants se sont engagés à fournir un soutien continu pour la mise en œuvre de l’Accord de paix.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 11 Jan 2021 - 21:05
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RCA: le calme revient à Bouar mais la situation humanitaire est critique
Publié le : 11/01/2021 - 04:33
Sur la route entre Bouar et Bossembélé en RCA. RFI/Olivier Fourt
La semaine dernière, des groupes armés (des anti-balakas et des éléments 3R) ont lancé une offensive sur la ville située à 450 km au nord-ouest de Bangui. Ils ont tenté de prendre d’assaut le camp de l’armée centrafricaine samedi, ainsi que le camp de la mission des Nations unies, la Minusca, mais ont été repoussés. L’offensive a provoqué la panique parmi la population. Plusieurs milliers de personnes ont fui, certains sont restés terrés chez eux, d’autres ont trouvé refuge dans les différentes églises de la ville.
Avec notre envoyée spéciale à Bouar, Alexandra Brangeon
Pas de combat ce dimanche dans la ville de Bouar. Les rues sont restées vides, les gens ont peur, affirment des habitants. Seuls quelques téméraires sont sortis pour essayer de se ravitailler.
Environ 5000 personnes se sont réfugiées dans les différents sites religieux de la ville, cathédrale, églises, séminaires. Pour le père Sylvain, la situation humanitaire est préoccupante : « Il y a au moins 500 femmes qui sortent très tôt le matin pour avoir du pain, du sucre et du café. Sinon tout est fermé. Difficile de se mettre quelque chose sous la dent. A l'heure où je vous parle, aucune ONG n'est encore arrivée. »
Une ville clé pour le ravitaillement La cathédrale, elle, est occupée par plus 1200 personnes. Et la foule continue de venir, explique l’évèque de Bouar, monseigneur Miroslaw Gucwa, mais la situation ne pourra pas durer longtemps, les déplacés n’ont aucun moyen de survie : « Ils ne pourront pas tenir longtemps, ils sont obligés de rester, de rester, de rester ici. En plus, les commerces sont en stand-by, les boutiques sont fermées et la route aussi, de Garoua-Boulaï à la capitale en passant par Bouar, est encore bloquée par des hommes armés, il n'y a pas de convoi. »
Bouar est en effet une ville stratégique située sur un axe routier crucial pour le ravitaillement de Bangui à partir du Cameroun.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 13 Jan 2021 - 18:07
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13 jan 2021
DECLARATION DU PORTE-PAROLE DU REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET CHEF DE LA MINUSCA
La MINUSCA condamne dans les termes les plus forts l’attaque lancée mercredi matin par les éléments armés dans la périphérie de la ville de Bangui. L’attaque a été repoussée par les casques bleus, conjointement avec les forces armées centrafricaines.
Au cours de cette attaque coordonnée, les éléments armés ont directement ciblé les casques bleus déployés sur ces différents axes menant à la capitale. Ces derniers, avec les prompts renforts en troupes et l’appui fourni par des hélicoptères, ont pu contenir et repousser les assaillants dans une action conjointe avec les forces armées centrafricaines. Les éléments des groupes armés ont subi des pertes en vies humaines, certains ont été arrêtés et des armes saisies.
La MINUSCA déplore la perte d’un casque bleu, tandis qu’un autre a été blessé. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, s’incline devant la mémoire de ce casque bleu tombé au service de la paix dans le pays et exprime ses sincères condoléances à sa famille ainsi qu’au contingent et au gouvernement rwandais.
La MINUSCA condamne fermement les attaques des groupes armés coalisés anti-Balaka, UPC, 3R et MPC et leurs alliés politiques notamment l’ancien président François Bozizé. La Mission les rend responsables des conséquences de ces violences sur les populations civiles et souligne que les attaques contre les casques bleus peuvent être considérées comme des crimes de guerre et poursuivies en justice.
Le Représentant spécial qui est en contact permanent avec les autorités centrafricaines et avec toutes les parties engagées en faveurs du dialogue et du rejet de la violence, rappelle la détermination de la MINUSCA à exécuter son mandat de protection des populations civiles et de sécurisation du processus électoral.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 14 Jan 2021 - 19:47
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14 jan 2021
LA VIE DANS UNE BASE OPÉRATIONNELLE DES CASQUES BLEUS À BOCARANGA
NOAM ASSOULINE
Dans le nord-ouest de République Centrafricaine, la menace des 3R et des autres groupes armés pèse de nouveau sur la préfecture de l’Ouham-Pendé. A Bocaranga, les casques bleus de la deuxième Compagnie d’infanterie mécanisée du bataillon Bangladais (BANBATT) et la Compagnie mécanisée Alpha, composante de la force d’intervention rapide (FRR) du bataillon Népalais (NEPBATT), se tiennent prêtes à intervenir.
Arrivé il y a 3 mois, le BANBATT 7, commandée par le Major S., a pris ses quartiers dans le camp situé à l’entrée de la ville. La centaine d’hommes qui la composent à une connaissance du terrain : les cartes d’état-major rangées dans une cantine sont accessibles à tout moment, sans compter les moments de repos qui sont aussi des instants d’apprentissage.
A la base opérationnelle de compagnie (COB) de Bocaranga, les journées sont chaudes et les nuits froides. La vue, imprenable, permet d’observer toute la ville ainsi que la brousse alentours. Les sentinelles occupent leurs positions 24h/24, leurs fusils d’assaut prêts à défendre le camp, mais aussi à protéger les civils qui se refugieraient aux abords de la base. A cet effet, les terrains de manœuvre devant la base sont destinés à accueillir les populations le cas échéant. Ces espaces sont également sous la protection de blindés mobiles fournis par les deux bataillons.
Le Majors S., a la tête du BANBATT et le Major B. aux commandes du NEPBATT, n’en sont pas à leurs premières missions de maintien de la Paix en Afrique. Ils connaissent le terrain et les défis qui les attendent. Ils ne manquent aucune occasion de rappeler régulièrement à leurs hommes : « n’oubliez pas que nous sommes en Centrafrique pour mettre en œuvre notre mandat, notre tâche prioritaire : la protection des civils. Il en va des valeurs que vous défendez et du drapeau du pays que vous arborez sur votre épaule droite ! »
Le Major S. a déjà servi pour la mission de l’Organisation des Nations Unies (ONU) au Liberia (UNMIL). Il s’inscrit dans cette lignée d’officiers bangladais servant traditionnellement dans les opérations de l’ONU. Devant plus de 15 pays, le Bangladesh, membre des Nations Unies depuis 1974, est le deuxième pays contributeur de soldats de la paix depuis 1988, avec une participation au Groupe d'observateurs militaires de l'ONU pour l'Iran et l'Irak (UNIIMOG).
Le Major B. a, quant à lui, servi pour la Mission des Nations Unies au Soudan (UNMIS). Le Népal, membre des Nations Unies depuis 1955, est le cinquième contributeur de casques bleus, et participe aux missions des Nations Unies depuis 1958, avec une première intervention pour le Groupe d'observateurs militaires de l'ONU pour le Liban (UNOGMIL).
Le lien entre frères d’armes est naturel chez ces hommes ayant quitté pour un an Dhaka ou Katmandu. En effet, le Népal et le Bangladesh partagent une culture similaire tant d’un point de vue militaire, alimentaire ou des loisirs. Dotés d’une tradition militaire commune issue de l’Armée britannique des Indes, les officiers partent régulièrement en formation lors d’échanges bilatéraux. Les hommes échangent en anglais, bangladais et népalais, parfois surpris de se comprendre, tout en étant heureux de se retrouver lors des matchs de crickets organisés durant les temps de repos. Pendant ces moments, la hiérarchie et la séparation stricte entre officiers, sous-officiers et soldats du rang, est mise entre parenthèse. Le temps d’une partie, tous deviennent égaux sur ce stade improvisé, avant de regagner leurs baraquements respectifs.
La base en elle-même est particulièrement bien entretenue et construite pour durer. Les quelques allées bétonnées sont bordées d’arbres plantés par des hôtes d’honneurs, en l’occurrence les commandants et officiers qui se sont succédé depuis l’arrivée du BANBATT à Bocaranga. Au pied du terre-plein d’observation, une plaque rappelle la mémoire des casques bleus bangladais qui ont perdu la vie en Centrafrique. La tenue de travail, que l’on oppose à l’uniforme de cérémonie, reste impeccable malgré les conditions de vies difficile, la coupe de cheveux est règlementaire, et les hommes saluent avec droiture.
La vie au camp est rythmée par les cinq appels à la prière du muezzin, aumônier militaire et sous-officier central. Il prie avec les hommes avant chaque départ en mission et avant les repas dont les parfums d’épices réconfortent ces hommes loin des leurs.
La cinquantaine d’hommes qui composent la compagnie népalaise a relayé la FRR rwandaise et portugaise. Les conditions dans la base temporaire de cette force spéciale sont plus rustres (sous tentes), mais cela n’enlève rien à leur opérationnalité. Ces hommes, tous issus des différentes unités d’élites de l’armée népalaise sont des « Gurkhas ». Réputés pour leur courage, retenue et professionnalisme, ces vaillants combattants sont craints par l’ennemi qu’ils respectent à leur tour. Ils peuvent s’équiper en moins de sept minutes avant de s’élancer sur le terrain ; les blindés sont préparés à partir à tout moment. En opération, nul ne peut voir leurs visages ni croiser leurs regards, comme ce fut le cas lors d’un exercice d’attaque de convoi réalisé en parallèle avec les casques bleus bangladais.
Le Capitaine R. en jogging noir semble détendu. Pourtant, en anglais et népalais, il commande sa section avec fermeté. Rien n’échappe à son regard derrière ses lunettes qui reflètent la scène. Ses hommes casqués de bleu, le visage recouvert du « shemagh », foulard adopté par les commandos du monde entier, sont au garde à vous, leurs armes prêtes pour l’inspection et le début de l’exercice.
Un mot lancé par le capitaine et, en quelques secondes, les hommes rejoignent les blindés légers et des véhicules de combat d’infanterie qui partent en trombe simulant une alerte. Le soldat le plus impressionnant reste l’artilleur, dans sa tourelle, les mains rivées sur sa mitrailleuse. Il est le plus exposé, mais il est aussi celui qui répondra à toute attaque de convoi ou pour protéger des populations. Au-dessus du drapeau népalais, figure son patch de qualification : « Rangers ».
De l’autre côté du terrain de manœuvre, le Capitaine T. du BANBATT donne ses ordres à ces hommes, chronomètre à la main. Ils sortent des écoutilles et se positionnent presque en phalange, la position tactique la plus adéquate pour se défendre et assurer la sécurité du convoi. Ici également, il n’y a pas de place à l’erreur, « il en va de la vie de mes éléments et des personnes que l’on escorte. En plus des patrouilles régulières, nous avons pour mission d’escorter tous les convois qui traversent notre vaste zone de responsabilités sur des axes routiers dangereux par la présence des groupes armées mais aussi de l’état du réseau routier ».
Quelques heures après cet exercice, alors que les hommes s’apprêtent à profiter de la soirée autour d’une boisson chaude, à échanger des stratégies et parler de leurs familles, de Ganesh et d’Allah, l’alerte générale est donnée : les rumeurs grandissantes ne laissent pas de place au doute. Les soldats rejoignent immédiatement tous leurs postes de combat et une FRR est dépêchée en poste avancés de reconnaissance. Ils rentreront tous aux aurores…
Depuis leurs participations aux opérations de maintien de la paix (1988 pour le Bangladesh et 1958 pour le Népal) 130 casques bleus Bangladeshi et 74 casques bleus népalais sont morts « au service de la paix ». Cet article est un hommage à leur mémoire.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 14 Jan 2021 - 19:55
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 19 Jan 2021 - 20:32
RIP
Citation :
Two UN peacekeepers killed in Central African Republic ambush, as 2021 death toll rises to nine worldwide
MINUSCA peacekeepers on patrol in Bangassou, in southern Central African Republic. (file photo)
19 January 2021 Peace and Security
Two United Nations peacekeepers were killed after their convoy was ambushed by members of the UPC and anti-Balaka armed groups in southern Central African Republic (CAR), the UN Mission in the country said on Monday, bringing the overall toll of 'blue helmet' deaths to nine so far this month.
Secretary-General António Guterres issued a statement on Tuesday expressing his deep condolences to the families of the peacekeepers, and to the people and Governments of Gabon and Morocco, the home nations of the fallen blue helmets.
"He recalls that attacks against United Nations peacekeepers may constitute a war crime, and appeals to national authorities to investigate these incidents and bring the perpetrators to justice. The Secretary-General reiterates his grave concern over the escalation of violence in the Central African Republic. He calls on all parties to immediately cease hostilities and engage in dialogue to advance the political process, preserve fragile gains and fulfil the country’s aspiration for lasting peace."
With nine deaths so far in UN peacekeeping missions in just the first 18 days of the year, "this demonstrates yet again the perilous environment in which peacekeepers carry out their mandates to protect people and support peace processes – tasks made harder by the global pandemic", said the UN chief.
Threats continue "While progress has been made in reducing casualties among United Nations peacekeepers, recent incidents show that the threats continue. Our collective efforts to ensure the safety of peacekeepers, including through the Action for Peacekeeping initiative (A4P), need to keep pace."
Mr. Guterres saluted the "service, sacrifice and selflessness of the women and men who are serving, or have lost their lives while serving, under the banner of the United Nations in some of the world’s most dangerous places.
The attack in CAR took place some 17 kilometres (about 11 miles) from Bangassou, the capital of the Mbomou prefecture. UN peacekeepers had retaken control of the city on Friday, after it was captured two weeks earlier by anti-government armed groups, amidst election unrest.
Mankeur Ndiaye, head of the UN Multidimensional Integrated Stabilization Mission in CAR (MINUSCA), strongly condemned the attack and stressed that the Mission “will work with the Central African authorities to ensure that the perpetrators and accomplices of these war crimes are arrested and held accountable for their acts.”
Paying a heavy price Mr. Ndiaye, also the Special Representative of the UN Secretary-General for CAR, said that the UN Mission “has paid a heavy price” in the service of peace.
MINUSCA has lost seven peacekeepers in recent weeks since anti-Balaka, 3R, MPC and Unity for Peace in Central Africa (UPC) armed groups – allies of former president François Bozizé – launched coordinated and simultaneous attacks.
In spite of the challenges, the UN Mission “remains committed to pursuing its mandate of protecting civilian populations and securing elections,” he added.
MINUSCA peacekeepers on patrol in Mbomou prefecture, southern Central African Republic. (file photo)
Securing Bangassou Also on Monday, MINUSCA said that it continues its operations to secure Bangassou, situated about 750 kilometres (465 miles) from Bangui, after having retaken the city from armed groups.
Robust patrols are currently being carried out in the city and its surroundings. The security situation is calm and residents are starting to return to their homes, according to the Mission.
“However, [our] forces remain on alert to prevent any action by armed groups targeting the civilian population, State authority, and peacekeepers or the return of rebels to Bangassou,” it added.
Protect civilians Meanwhile, UN special advisers on prevention of genocide and the responsibility to protect, Alice Wairimu Nderitu and Karen Smith voiced deep concern over escalating violence that has forced over 120,000 civilians to flee their homes.
“We strongly remind those behind these attacks that their acts constitute atrocity crimes, and those with highest responsibility, including political actors will be held accountable”, the two officials said .
Ms. Nderitu and Ms. Smith also reminder the Government of CAR of its “primary responsibility” to protect its populations against genocide, war crimes, ethnic cleansing, and crimes against humanity.
They urged national authorities, with the support of the international community including MINUSCA, to take urgent measures to address the insecurity and protect civilians.
https://news.un.org/en/story/2021/01/1082442
jf16 General de Division
messages : 41893 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 20 Jan 2021 - 19:06
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20 jan2021
LA MINUSCA CONDAMNE LA TENTATIVE D’ASPHYXIE DE BANGUI PAR LES GROUPES ARMÉS ET LEURS ALLIÉS POLITIQUES
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) dénonce la tentative d’asphyxie de Bangui par la coalition de groupes armés formée d’anti-Balakas, du 3R, du MPC, de l’UPC, et leurs alliés politiques, dont l’ancien président François Bozizé, précisant qu’ils seront tenus responsables du drame social et humanitaire que pourrait subir la population centrafricaine.
« Les attaques contre les convois commerciaux par les anti-Balaka, le 3R, le MPC et l’UPC, et leurs alliés politiques dont l’ancien président Bozizé, pourraient rendre impossible la disponibilité et l’accessibilité aux biens alimentaires, aux médicaments et à d’autres produits essentiels au fonctionnement des services publics tels que les hôpitaux. Par conséquent, ces groupes armés et leurs alliés politiques sont responsables de violations graves du droit international humanitaire ainsi que des droits de l’homme consacrés dans les instruments internationaux et nationaux, notamment les Conventions de Genève de 1949 et la Constitution de la République centrafricaine », a déclaré le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire, la MINUSCA a condamné l’attaque de lundi contre un convoi commercial près de Zoukombo, dans la Nana-Mambere (ouest de la RCA), par des éléments des groupes armés coalisés « L’attaque a fait trois blessés parmi les chauffeurs de camions et qui sont actuellement soignés à l’hôpital de la Mission onusienne à Bouar », a indiqué le porte-parole. Il a dénoncé les attaques contre les convois commerciaux sur l’axe Bangui-Garoua Boulaï (frontière avec le Cameroun) et indiqué que leurs auteurs devront répondre de leurs actes.
De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-Colonel Abdoul-Aziz Fall, a souligné que « la Force a fait de la réouverture de l’axe Béloko-Bangui une priorité pour permettre la reprise des mouvements logistiques ». « La Force se tient prête - comme elle l’a fait pour les 90 camions bloqués à Bangui - à assurer la sécurité sur l’axe, en liaison avec les forces de défense et de sécurité centrafricaines », a-t-il précisé, soulignant toutefois que la menace des groupes armés persiste.
Tout en énumérant les différentes actions menées sur différents fronts par les soldats de la paix, en appui aux forces de défense et de sécurité centrafricaines, pour lutter contre le projet de déstabilisation des groupes armés coalisés, le porte-parole de la Force a remercié les populations de Bangui et de l’intérieur du pays “qui ont signalé la présence d’éléments armés”. “Ce cadre de collaboration nous permet d’être plus efficaces pour assurer leur protection”, a indiqué le Colonel Fall.
Pour sa part, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Mazalo Agba, a indiqué que la semaine écoulée a été marquée par plusieurs actions dont des opérations judiciaires dans le cadre des enquêtes liées aux agissements des groupes armés alliés : « Cinq combattants des groupes armés ont été interpellés dans la nuit du 15 au 16 janvier, au cours d’une opération de ratissage à Bangui, et mis à la disposition de la Section des recherches et investigations de la Gendarmerie. UNPOL a également assuré la sécurisation du transfèrement le 16 janvier par vol UN, de six détenus dont cinq en provenance de Grimari et un en provenance d’Obo. Ils ont tous été conduits à la Section de recherches et investigation », a noté la Capitaine Mazalo Agba. « Partout où ils sont présents, les policiers de la MINUSCA multiplient des patrouilles conjointes avec les FSI pour la sécurisation des populations. Dans le cadre de la police de proximité, ils interagissent avec la population en vue de la rassurer », a ajouté la porte-parole de la Police de la MINUSCA.
Lors de la conférence de presse, le porte-parole de la Mission a abordé l’hommage de la MINUSCA, ce mercredi, aux deux valeureux casques bleus de la MINUSCA, tombés sur le théâtre des opérations lors de combats contre les groupes armés alliés, il s’agit du Caporal-chef Prosper Ndikumana, du Burundi, mort le 13 janvier à Grimari et du Sergent Jean d’Amour Nsabimana, du Rwanda, décédé le 15 janvier au PK12, dans la périphérie de Bangui. La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Denise Brown, et le Commandant de la Force de la MINUSCA, Général Sidiki Traoré, en présence de l’Inspecteur général de l'Armée nationale centrafricaine, Général Bruno Leopold Izamo, et du Chef d’Etat-major des FACA, Général Zéphirin Mamadou, ont assisté à la cérémonie.
Lors de cette cérémonie d’hommage, Denise Brown a déclaré que ces soldats de la paix sont « tombés pour la protection des populations civiles centrafricaines ; tombés pour l’acheminement de l’aide humanitaire à travers le pays, en tout temps et en toutes conditions ; tombés pour la mise en œuvre effective de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation ; et tombés, enfin, pour permettre au peuple centrafricain de prendre en main son destin à travers la voix des urnes, dans l’exercice de leur devoir citoyen ».
Le porte-parole de la MINUSCA a également rappelé les déclarations du Secrétaire général et du Conseil de sécurité condamnant l’attaque qui a coûté la vie à deux casques bleus gabonais et marocain, le 18 janvier, près de Bangassou. Il a également annoncé que le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, qui a entamé mercredi les contacts auprès de pays membres permanents du Conseil de sécurité et des partenaires de la RCA, s’adressera jeudi 21 janvier au Conseil, lors d’une session sur la RCA. « Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur soutien total au Représentant spécial du Secrétaire général en RCA, Mankeur Ndiaye, et à la MINUSCA pour l’appui aux autorités et au peuple centrafricain dans leurs efforts pour une paix durable et la stabilité, conformément à la résolution 2552 », a-t-il précisé.
messages : 25569 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 25 Jan 2021 - 0:14
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 26 Jan 2021 - 18:46
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UN Mission in the Central African Republic MINUSCA
Photo du jour du 26 Janvier 2021 Bangui (RCA) - 26 janvier 2021 : Hommage de la MINUSCA à deux de ses casques bleus, le Sergent-chef Frank Mboundou-Moussounda du Gabon et le Caporal-chef Rachid Lamzaata du Maroc tombés, le 18 janvier 2021, au pont Mbari, sur l’axe Bangasssou-Gambo au sud-est de la RCA, en tenant leur poste pour protéger les populations civiles, lors d’attaques de groupes armés de la Coalition des patriotes pour le changement(CPC).
Au cours de la cérémonie solennelle, sous le leadership de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Denise Brown, l'Inspecteur général des Forces armées centrafricaines, le Général de Division Léopold Bruno Izamo, a décerné à titre posthume aux deux soldats de la paix la «médaille de Chevalier de l'Ordre de la reconnaissance centrafricaine», l’une des plus hautes décorations honorifiques de la RCA.
Photo: UN/MINUSCA - Herve Serefio
marques General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 26 Jan 2021 - 19:42
Respect et RIP aux 2 soldats morts dont le Caporal-chef Rachid Lamzaata
mauro future, VANDENBERGHE_K-24, Fahed64, jf16 et QuickShark aiment ce message
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 3 Fév 2021 - 19:50
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 10 Fév 2021 - 20:39
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 10 Fév 2021 - 20:49
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10 fév2021
LA MINUSCA RÉAFFIRME SON APPUI À LA MISE EN ŒUVRE DE L’APPR-RCA
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) réaffirme son appui politique, technique et opérationnel à la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA). Au cours de la conférence de presse de la Mission, mercredi à Bangui, le porte-parole de la mission, Vladimir Monteiro, précise que dans sa résolution 2552, le Conseil de sécurité a mandaté la MINUSCA de “prendre des mesures actives pour appuyer les autorités centrafricaines dans la création de conditions propices à la pleine mise en œuvre de l’Accord de paix”.
A cet effet, le porte-parole est revenu sur la déclaration du Président de la République à l’occasion du deuxième anniversaire de l’APPR-RCA, le 6 février, qui a réaffirmé son engagement et son soutien à la mise en œuvre de l’Accord de paix et appelé les Centrafricains ainsi que les garants et facilitateurs à s’engager davantage dans l’exécution de l’Accord. Le mandat de la MINUSCA prévoit l’accompagnement des autorités centrafricaines aux niveaux national et local, pour faire participer davantage les partis politiques, la société civile, les femmes, les personnes ayant survécu à des violences sexuelles, les jeunes, les organisations confessionnelles et, dans la mesure du possible, les personnes déplacées et les réfugiés au processus de paix, notamment à l’Accord de paix.
La MINUSCA est l’un des neuf facilitateurs de l’APPR-RCA tandis que l’Union africaine et la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) en sont les garants.
Le porte-parole a par ailleurs condamné l’embuscade tendue mardi à 24 km de Bangassou, contre un convoi par des éléments armés de la coalition et du FPRC, sous le commandement du dénommé Mahamat Sallé. Lors des échanges de tirs, deux casques bleus ont été blessés et sont actuellement soignés tandis qu’un véhicule a été endommagé. « Les attaques contre les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre », a-t-il averti, rappelant que les casques bleus étaient sur l’axe Bangassou-Bakouma pour réparer un pont détruit par les éléments armés.
Concernant le processus électoral, le porte-parole est revenu sur la participation de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Denise Brown, à un atelier sur les candidatures féminines aux élections législatives, mardi à Bangui, durant laquelle elle a félicité les femmes élues au premier tour des élections législatives et encouragé celles qui se présenteront au second tour du scrutin. « La Représentante spéciale adjointe a rappelé l’importance de la participation des femmes centrafricaines dans les instances de prise de décision et plaidé pour une feuille de route à long terme pour aborder cette question », a ajouté le porte-parole.
De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a noté que la situation sécuritaire cette semaine a été globalement calme, et une reprise progressive des activités est notée dans les plusieurs provinces du pays. « La Force de la MINUSCA a fourni des escortes de sécurité et a permis la sécurisation du premier convoi d’aide humanitaire sur corridor Bangui-Béloko la semaine passée », a souligné le porte-parole militaire. Selon lui, les casques bleus ont effectué 1976 patrouilles pour la protection des populations civiles et l’appui à la restauration de l’autorité de l’État.
Faisant le point sur les activités de la Police de la MINUSCA, la capitaine et porte-parole Mazalo Agba a souligné que dans le cadre de la sécurisation de la ville et de ses environs, les équipes conjointes composées des FSI, d’UNPOL et de l’état-major intégré de Bangui continuent d’effectuer les patrouilles conjointes sur les différents artères et ronds-points stratégiques de la ville. « Les unités de protection rapprochée (PSU) et celles de police constituées (FPU) basées à Bangui notamment celles du Rwanda, Cameroun, Sénégal, Indonésie, Egypte et Mauritanie, ont assuré la protection rapprochée des hautes personnalités et effectuées des patrouilles de sécurisation dans tous les arrondissements », a indiqué la capitaine.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 10 Fév 2021 - 21:01
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Centrafrique: les forces armées reprennent la ville de Bouar
Publié le : 09/02/2021 - 22:13
Le 13 janvier, la CPC, une coalition de six groupes armés parmi les plus importants du pays, ont entamé une descente vers Bangui tentant une prise de la capitale. Depuis, les forces centrafricaines appuyées par leurs partenaires russes et rwandais reprennent du terrain. Et mardi 9 février c’est une ville particulièrement stratégique qui a été reprise, ont annoncé les autorités.
Les forces armées centrafricaines avec leurs forces alliées ont repris ce mardi matin la ville de Bouar, première ville garnison du pays. Très vite, des photos de leur présence au Point kilométrique 0 de la ville circulait.
De violents affrontements y ont eu lieu le 9 et 17 janvier poussant plusieurs milliers de personnes à quitter leur domicile. Et conduisant à la prise de contrôle d’une partie de la ville par les groupes armés de la coalition.
C’est une étape importante pour le contrôle du corridor d’approvisionnement. La CPC y a concentré ses efforts depuis mi-décembre empêchant la circulation des véhicules de marchandises. Le but affiché de la rébellion : asphyxier la capitale.
Une ligne de front à Boali marquait jusqu’à récemment la position officiellement tenue par les forces légales. Mais depuis une semaine, les forces ont accélérée leur avancée sur le corridor : Bossembele le 4, Yaloke le 5, Bossemptele le 7 et Bouar ce mardi.
Une avancée rapide mais sans grande bataille, les groupes armés semblent se retirer devant l’avancée des forces régulières. Ce qui pose question pour certains observateurs : est-ce un aveu de faiblesse de la part de la coalition ? Ou une stratégie de repositionnement ?
Mardi soir, la coalition armée CPC a annoncé accepter l’ouverture d’un couloir humanitaire pour les ONG et la Minusca pour une durée limitée, sans donner plus de précisions. Elle affirme néanmoins maintenir le blocus pour tout autre type de déplacement sur l’axe principal de ravitaillement. Lundi, un convoi de 13 camions humanitaires a rejoint Bangui, le 1er depuis la fermeture du corridor au mois de décembre
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 17 Fév 2021 - 17:22
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 18 Fév 2021 - 18:38
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 19 Fév 2021 - 19:50
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 24 Fév 2021 - 19:11
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Centrafrique: les forces pro-gouvernementales ont repris Bossangoa
Publié le : 24/02/2021 - 12:45
Des forces centrafricaines, le 10 janvier 2021. AFP - FLORENT VERGNES
Les forces pro-gouvernementales qui mènent une offensive contre les groupes armés en Centrafrique ont repris ce mercredi la ville de Bossangoa, le fief de l'ex-président François Bozizé, a assuré le gouvernement.
Le Premier ministre centrafricain a salué sur Facebook la victoire des Forces armées centrafricaines (FACA) et a annoncé la reprise de la ville de Bossangoa, fief de l’ancien président François Bozizé. Il a même publié des photos de militaires posant en armes devant les panneaux de la ville. Il écrit que « l’ordre sera rétabli à Bossangoa et dans toute la préfecture de l'Ouham ».
Cette prise de Bossangoa a été confirmé à RFI par le préfet de l'Ouham, la région dont le chef-lieu est Bossangoa. Selon lui, les FACA et leurs alliés russes sont entrés tôt ce matin vers 7h dans la ville. Une entrée qui s'est faite sans aucun combat, précise-t-il. Mais le récit de cette journée n'a pas encore été confirmée par des sources indépendantes.
Les forces gouvernementales sont arrivées ce week-end aux abords de la ville, toujours sans affrontement direct avec les rebelles.
Fief des anti-balaka ainsi que de l'ancien président et chef présumé de la rébellion François Bozizé, Bossangoa était aux mains de la CPC depuis mi-décembre. Sa reprise intervient dans un contexte de reconquête du territoire : la semaine dernière, c'était la ville de Bambari, plus à l'est, qui était à nouveau contrôlée par les forces loyales au pouvoir banguissois.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Sam 13 Mar 2021 - 18:36
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12 mar2021
RCA : LE CONSEIL DE SÉCURITÉ AUTORISE LE DÉPLOIEMENT DE 3.700 CASQUES BLEUS SUPPLÉMENTAIRES
ONU INFO
Estimant que la situation en République centrafricaine (RCA) continue de constituer une menace à la paix et à la sécurité internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi une résolution autorisant une augmentation des effectifs de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSCA).
Dans cette résolution adoptée par 14 voix pour et une abstention, le Conseil a décidé d’augmenter de 2.750 Casques bleus la taille autorisée de la composante militaire de la MINUSCA et de 940 la taille autorisée de la composante police de la MINUSCA.
La résolution précise que « ces renforts visent à renforcer la capacité de la MINUSCA à s'acquitter de ses tâches prioritaires mandatées dans le contexte actuel en constante évolution, en particulier la protection des civils et la facilitation de l'accès humanitaire, et à permettre à la Mission de renforcer sa capacité à prévenir et inverser la détérioration de la situation en matière de sécurité tout en créant un espace pour faire avancer le processus politique ».
Le Conseil de sécurité souligne en outre que ces nouvelles capacités « ne se substituent pas à la responsabilité principale des autorités nationales de faire avancer le processus de paix et de protéger la population » et note que ces renforcements « devraient être échelonnés grâce à une approche par étapes ».
Un expert appelle à protéger les électeurs
De son côté, un expert des Nations Unies a estimé vendredi que les autorités de la République centrafricaine devaient assurer la protection des candidats, des électeurs et du matériel électoral lors du second tour des élections législatives et partielles du 14 mars.
« Quel que soit le parti politique, tous les candidats, y compris les indépendants, devraient bénéficier de la protection des forces de sécurité et de défense pour la campagne, les opérations sur le terrain et la représentation dans les bureaux de vote », a déclaré Yao Agbetse, l'Expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en République centrafricaine.
M. Agbetse a déclaré que la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et les autres groupes armés devaient immédiatement cesser toute action visant à déstabiliser le bon déroulement des élections. Il a réitété que « les auteurs d'abus et de violations des droits de l'homme et des violations du droit international humanitaire devront rendre des comptes ».
L'expert a déclaré que tous les candidats aux élections devraient avoir un accès égal aux médias publics en RCA. « J'encourage le Conseil supérieur de la communication à poursuivre son travail de contrôle du flux d'informations sur les médias et les réseaux sociaux et à veiller à ce que les auteurs de messages de haine, de manipulation et d'incitation à la violence soient identifiés et traduits en justice », a-t-il dit. L'expert a salué les efforts de l'Agence nationale des élections et le soutien multiforme apporté par la MINUSCA, l'équipe de pays des Nations Unies et les partenaires internationaux pour le succès des élections. Il a déclaré que les autorités centrafricaines devraient poursuivre et renforcer la conquête des territoires anciennement occupés par les groupes armés et le déploiement progressif des forces de défense et de sécurité.
« Je demande aux autorités centrafricaines de veiller à ce que le second tour des élections soit crédible, transparent, ouvert et pacifique, que le matériel électoral soit disponible, que la sécurité de tous les acteurs soit assurée et que les électeurs soient protégés dans l'exercice de leurs droits démocratiques », a déclaré M. Agbetse.
NOTE :
Les Experts indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des " procédures spéciales " du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Jeu 18 Mar 2021 - 19:06
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17 mar2021
2860 EX-COMBATTANTS DES GROUPES ARMES DESARMES ET DEMOBILISES DEPUIS 2018 AVEC L’APPUI DE LA MINUSCA
Au total, 2860 ex-combattants, issus de 14 groupes armés actifs en Centrafrique, ont été désarmés et démobilisés avec l’appui de la MINUSCA, a indiqué, mercredi à Bangui, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le Capitaine Guy Silvère Ngoni, Directeur des opérations de Désarmement et Démobilisation à l’Unité d’exécution du Programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement(UEPNDDRR). Le Capitaine Guy Silvère Ngoni, a précisé par ailleurs que depuis son lancement officiel, en décembre 2018, ce programme a également permis de récupérer 2,336 armes de guerre, 116,597 munitions et 1,385 explosifs. « Nous sommes arrivés à ce résultat et nous allons poursuivre le programme avec l’appui de la MINUSCA », a ajouté Samuel Touatena, le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR.
Le Directeur des opérations de l’UEPNDDRR, le Capitaine Ngoni, a indiqué au cours de cette conférence de presse que ces opérations avaient concerné « le Nord-Ouest de la Centrafrique avec 1323 ex-combattants, le Nord-Est avec 1209 ex-combattants et 328 à Bangui ». Le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR, Samuel Touatena, a ajouté que cette phase du désarmement et démobilisation a permis non seulement de récupérer les armes entre les mains de ces ex-combattants, mais également à participer à leur intégration socioéconomique et au retour de la paix dans les zones concernées. Le Coordonnateur général regrette cependant que quelques ex-combattants désarmés aient repris du service dans les rangs de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Il souligne que ces derniers ne seront plus concernés pour la suite du programme. « Tous les éléments qui ont été désarmés ont été pris en compte, soit dans le cadre de l’intégration dans l’armée, ou dans la vie socioéconomique, et ils ont bénéficié des avantages par rapport au programme. La reconsidération de ceux qui sont partis rejoindre la CPC n’est plus possible, nous avons déjà terminé leur prise en compte », a-t-il regretté.
Prenant la parole à son tour, la Cheffe Adjointe de la Section DDR de la MINUSCA, Zenaide Gatelli, a souligné que la Mission apporte un appui à divers niveaux pour la mise en œuvre du Programme national de DDRR. « Nous apportons un soutien financier aux opérations du Désarmement et Démobilisation sur fonds propre, la sécurisation des opérations et le soutien logistique pour le personnel UEPNDDRR », a-t-elle indiqué. Elle a par ailleurs souligné qu’en plus du PNDDRR, la MINUSCA a développé le Programme de Réduction de la Violence Communautaire (CVR). Celui-ci vise à contribuer à la pacification et la stabilisation des communautés. « Le CVR est présentement mis en œuvre dans 6 localités du pays. En 2019/2020, il a pris en compte 3314 bénéficiaires, dont 1195 femmes. Cette année 2020/2021, il vise 3600 bénéficiaires », a-t-elle dit, ajoutant que le Programme CVR tourne autour d’activités réalisées par les bénéficiaires ainsi que la réhabilitation et la construction des infrastructures publiques.
Pour sa part, le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara, est revenu sur le déroulement du second tour des législatives et partielles du 14 mars dernier. « Sur toute l’étendue de la Centrafrique, l’élection partielle et celle du second tour des législatives se sont déroulées sans incident majeur», a-t’il dit, informant que « le convoyage des procès-verbaux et des feuilles de résultats au Centre de Traitement des Données (Bangui) a déjà commencé et se poursuivra jusqu’au 18 mars par voie aérienne ou par la route avec l’appui de la MINUSCA ». Le Directeur de la Communication de la MINUSCA a aussi rappelé les propos du Représentant spécial de l’ONU en Centrafrique et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, qui s’est dit satisfait du bon déroulement du second tour des législatives et partielles avec l’appui de la MINUSCA. Pour Mankeur Ndiaye, « la MINUSCA contribue à la sécurisation des élections. Elle n’est pas responsable de la sécurisation des élections, mais elle y contribue, c’est extrêmement important de le préciser, et c’est important de préciser que la MINUSCA n’organise pas les élections, c’est l’Etat centrafricain qui organise les élections à travers l’Autorité Nationale des Elections. Et nous, nous apportons notre appui comme le Conseil de sécurité nous l’a demandé dans le cadre de notre mandat, la résolution 2552 du 12 novembre 2020 ».
Sur ces élections, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a souligné que « le déploiement des FACA, des FSI et des composantes de la MINUSCA a permis la mise en place de conditions sécuritaires propices à la tenue d’élections apaisées. La Force de la MINUSCA, conformément aux tâches qui lui sont dévolues dans le cadre du plan intégré de sécurisation des élections, en coordination avec l’ANE, procède depuis dimanche à la sécurisation des votes et à leur acheminement vers Bangui ». La porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Agba Mazalo, a aussi fait part de l’appui de UNPOL pour la bonne tenue de ces élections. « La composante Police a déployé 74 officiers de police individuels pour renforcer les 91 déjà présents dans les 3 secteurs de la RCA. Au total 2036 UNPOL, dont 5 unités de police constituée (FPU) et 364 officiers individuels, ont été engagés pour la sécurisation de ces élections, soit un taux de 97, 88 % de ses effectifs ».
Au sujet de la situation des droits de l’homme, Charles Bambara a indiqué que la MINUSCA a documenté 25 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 28 victimes. C’est donc « augmentation de 108.33% du nombre d’incidents et de 100% du nombre de victimes comparativement à la semaine précédente (12 incidents et 14 victimes) », a déclaré Charles Bambara, précisant que les auteurs présumés de ces abus et violations sont en grande partie les groupes armés.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Ven 2 Avr 2021 - 21:33
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Des mercenaires russes accusés par des experts de l’ONU de commettre des exactions en Centrafrique
PAR LAURENT LAGNEAU · 2 AVRIL 2021
En décembre dernier, à quelques jours de l’élection présidentielle centrafricaine, plusieurs groupes armés dénoncèrent l’accord de paix signé à Khartoum en février 2019 et annoncèrent leur regroupement au sein d’une « Coalition des patriotes pour le changement » [CPC] tout affirmant leur intention de « marcher sur Bangui », la capitale.
Cette coalition lança donc à cette fin des attaques simultanées et coordonnées à partir de trois axes principaux, notamment vers les localité de Bozoum, Bambari ou encore Sibut.
La reprise des hostilités obligea les Casques bleus de la Mission des Nations unies en République centrafricaine [MINUSCA] à intervenir, avec, parfois, le concours des mercenaires russes présents dans le pays… étant donné que les forces de sécurité locales ne furent pas en mesure de le faire.
« Le plan de sécurité électorale prévoyait que les forces nationales seraient les premières à intervenir en cas de menaces contre la sécurité. La MINUSCA a été contrainte de se charger de la plupart des tâches en matière de sécurité en raison de l’incapacité des forces nationales à déployer les effectifs convenus avant les élections et des nombreuses défections et désertions parmi ceux qui ont été déployés. Sur les 2.500 membres des forces armées nationales initialement prévus, 296 ont été déployés et sur les 759 membres des forces de sécurité intérieure prévus, 394 ont été déployés », a récemment relevé Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, dans son dernier rapport sur la situation en Centrafrique.
À la demande du président centrafricain, Faustin-Archange Touadera, les forces françaises effectuèrent deux « démonstrations de présence » avec les Mirage 2000D basés à N’Djamena. Quant à la Russie, qui n’a cessé de renforcer son influence dans le pays en signant avec Bangui plusieurs accords de coopération ayant ouvert la voie à la présence, notamment, de la société militaire privée [SMP] Wagner, elle annonça l’envoi d’un renfort de « 300 instructeurs militaires pour la formation de l’armée nationale. » Le Rwanda en fit de même.
Depuis, le président Touadéra a été réélu. Pour autant, la situation est loin d’être stabilisée. D’autant plus que l’ex-président François Bozizé, renversé en 2013 par la coalition de la Séléka, a pris la tête de la CPC, qui compte pourtant des groupes qui furent à l’origine de sa chute…
En mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution qui, proposée par la France, prévoit d’augmenter progressivement l’effectif de la MINUSCA de 3.700 Casques bleus supplémentaires pour éviter, le cas échéant, « une future détérioration de la situation sécuritaire, tout en créant un espace pour faire progresser le processus politique. » La Russie, membre permanent, s’est abstenue sur ce texte, sans donner d’explication.
Or, le 31 mars, le groupe de travail de l’ONU sur les mercenaires a publié un communiqué pour faire part de son « trouble » face aux actions « interconnectées de Sewa Security Services, de Lobaye Invest SARLU et du groupe Wagner » et exprimer ses « préoccupations quant à leurs implications dans une série d’attaques violentes survenues depuis les élections présidentielles du 27 décembre 2020. » À noter que l’activité de ces SMP russe n’a nullement été évoquée dans le dernier rapport de M. Guterres…
Or, les experts de ce groupe de travail ont également exprimé « leurs préoccupations quant à la proximité et l’interopérabilité entre ces entrepreneurs et la MINUSCA », faisant état de « réunions coordonnées en présence de ‘conseillers russes’, y-inclut dans les bases de la MINUSCA, ainsi que des évacuations médicales de ‘formateurs russes’ blessés vers les bases de la MINUSCA. »
« Cette indistinction entre les opérations civiles, militaires et de maintien de la paix pendant les hostilités crée une confusion quant aux cibles légitimes et augmente les risques de violations généralisées des droits de l’homme et du droit humanitaire », ont-ils souligné.
Qui plus est, ce groupe de travail de l’ONU dit avoir reçu et continuer de recevoir des rapports faisant état de « graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international, imputables aux militaires privés opérant conjointement avec les forces armées centrafricaines et, dans certains cas, avec les forces de maintien de la paix des Nations unies. »
Il est ainsi question « d’exécutions sommaires massives, de détentions arbitraires, de torture pendant les interrogatoires, de disparition forcées, de déplacements forcés de la population civile, de ciblage indiscriminé d’installations civiles, de violations du droit à la santé et d’attaques croissantes contre les acteurs humanitaires. »
S’agissant des organisations humanitaires, le rapport de M. Guterres a recensé 66 incidents les concernant en janvier 2021, « soit le plus grand nombre jamais enregistré ». Et d’ajouter que « les zones les plus dangereuses pour les travailleurs humanitaires ont Bangui, suivie de Ndélé, Batangafo, Kaga-Bandoro et Bria » et que les « incidents les plus récents concernent l’ingérence dans l’acheminement de l’aide d’urgence, les menaces, le détournement de l’aide, le prélèvement illégal de taxes et les restrictions de mouvement. » Les auteurs de ces actes ne sont à aucun moment désignés dans le document.
Quoi qu’il en soit, « le groupe de travail déplore l’absence d’enquêtes ainsi que le manque de détermination afin d’identifier les responsables de ces abus », ont affirmé les experts, pour qui « les liens étroits entre les différents acteurs, ainsi que le manque de transparence, compromettent encore plus les chances de mener une enquête impartiale et de faire en sorte que les responsables de ces abus et violations rendent des comptes. » Aussi, ils estiment qu’il est « urgent de clarifier le rôle des ‘partenaires internationaux’ et l’obligation de rendre des comptes afin d’instaurer une paix et une stabilité durables en République centrafricaine. »
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 11 Avr 2021 - 18:15
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Centrafrique: l’armée reprend le contrôle de la ville stratégique de Kaga-Bandoro
Publié le : 11/04/2021 - 15:37
Des membres des Forces armées centrafricaines (FACA), le 4 août 2018, à Berengo. (Photo d'illustration) FLORENT VERGNES / AFP
En République centrafricaine, les autorités se félicitent que l’armée nationale et ses alliés, russes notamment, aient pu entrer dans Kaga-Bandoro. Ce carrefour commercial stratégique, situé à 300 km au nord de Bangui, était aux mains de groupes armés depuis 2014.
Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice
C’est peu avant 17h, samedi 10 avril, que les forces armées centrafricaines et leurs alliés ont fait leur entrée dans Kaga-Bandoro. Des tirs ont été entendus mais aucun combat n’a été signalé. Cette offensive avait été annoncée comme un objectif important pour les autorités.
Une partie des rebelles qui tenait Kaga-Bandoro, depuis 2014 avait donc déjà quitté la ville récemment, selon des sources sécuritaires. Quant à ceux qui s’y trouvaient encore, ils se sont repliés samedi soir sans combattre, vers le Nord, en direction de Kabo et Batangafo, selon plusieurs sources. Il s’agit pour l’essentiel de membres de l’UPC d’Al-Khatim, issus de l’ex-Seleka et réputés fortement armés.
En 2019, après plusieurs tentatives échouées, l’armée centrafricaine avait esquissé un timide retour à Kaga-Bandoro, mais ses troupes restaient cantonnées dans leur base, sans mener d’opération. Elles s’en étaient même retirées, affirme une source sécuritaire, après une attaque menée dans le cadre de la rébellion CPC lancée fin décembre.
Kaga-Bandoro accueille le plus grand marché de bétail de la Centrafrique, ce qui en fait une ville stratégique, d’autant que la taxation du bétail constitue une source importante de revenus pour les groupes armés issus de l’ex-Seleka.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Lun 10 Mai 2021 - 22:18
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10 mai 2021
LES CASQUES BLEUS DE LA MINUSCA SÉCURISENT BAKOUMA DEPUIS DIMANCHE
Les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) sont déployés depuis dimanche matin à Bakouma où ils procèdent à la sécurisation de cette ville située à 130 km au nord de Bangassou, dans la préfecture du Mbomou.
L’arrivée de 300 casques bleus appuyés par des blindés s’est faite sans incidents et a été précédée de la restauration, par le génie militaire de la MINUSCA, des ponts liant Bakouma au reste de la préfecture. Ces infrastructures avaient été détruites il y a quelques semaines par les groupes armés coalisés, dont l’UPC, empêchant tout accès de véhicules à la ville.
Le déploiement de la Force de la MINUSCA contribuera à la protection de la population et à l’organisation des élections législatives dans cette ville située au sud de la RCA. Bakouma fait partie des localités où la situation sécuritaire avait empêché la tenue des scrutins du 27 décembre et 14 mars.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Mankeur Ndiaye, réaffirme l’engagement de la MINUSCA dans l’exécution de son mandat, notamment l’appui à la protection des populations civiles, la réduction de la présence et la menace des groupes armés et l’extension de l’autorité de l’Etat, en coopération avec le Gouvernement centrafricain conformément à la résolution 2552 du Conseil de sécurité des Nations unies.
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mer 19 Mai 2021 - 21:14
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18.05.2021
OMP Solutions poursuit l'équipement des forces camerounaises destinées à la Minusca
L'ESSD française OMP Solutions poursuit ses activités au Cameroun (photos OMP Solutions).
Le 11 mai, sur la base aérienne 201 de Douala, a eu lieu une cérémonie de réception du matériel militaire acquis par le gouvernement camerounais, au profit de son contingent déployé au sein de la Minusca, la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation de la Centrafrique.
Le matériel livré constitue près de 70% de la livraison totale. Il comprend 9 véhicules blindés de type Bastion, 43 pick-up Toyota, 35 remorques, des générateurs électriques et plusieurs conteneurs de matériels de logistique et de maintenance.
Selon le général Dominique Trinquand, d'OMP Solutions, "au total, lorsque la manœuvre logistique aura pris fin, ce ne seront pas moins de 110 conteneurs qui auront été livrés, 43 véhicules légers de type Toyota pick-up, 60 poids lourds, 72 remorques spécialisées en traitement de l’eau – sanitaire – cuisine – groupe électrogène, et 33 blindés Bastion". Tout ce matériel est destinée au bataillon de Bossangoa et aux deux unités de police à Bangui et à Bouar, en Centrafrique.
On se souviendra qu'en fin d'année 2020, la Commerzbank AG allemande a ouvert une ligne de crédit de 58 millions de dollars, pour permettre au Cameroun de renforcer son contingent déployé en RCA. Un décret du chef de l’Etat camerounais Paul Biya avait autorisé, le 29 septembre, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec Commerzbank un accord de prêt "pour le renouvellement du partenariat avec le groupement OMP Solutions".
En effet, il s'agit bien d'un renouvellement puisque OMP travaille au profit des forces armées du Cameroun depuis novembre 2014, "date de signature du premier contrat de fourniture d’équipements et de services pour la participation à la Minusca qui a été renouvelé le 21 janvier 2020", précise le général Dominique Trinquand
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Mar 15 Juin 2021 - 23:08
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire en Centrafrique - Opération Sangaris Dim 12 Sep 2021 - 21:55
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12.09.2021
Le général Langlade de Montgros à la tête de l'EUTM RCA
Le général de brigade français Jacques Langlade de Montgros a pris le commandement de la mission militaire de formation de l'Union européenne en République centrafricaine (EUTM RCA) dont le mandat a été renouvelé jusqu'en septembre 2022.
La décision du Comité politique et de sécurité date du 26 août.
La cérémonie de samedi s’est déroulée au camp M’poko, à Bangui, en présence du Chef de l’Etat, le Professeur Faustin Archange Touadéra, et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Mankeur Ndiaye.
Le général Langlade de Montgros replace le général de brigade Paulo Manuel Simões das Neves de Abreu qui occupait ce poste depuis septembre 2020.
Ancien patron de la 11e BP (2019-2021), le général Langlade de Montgros sert à l'inspection de l'armée de terre, depuis le 1er août 2021.