En 2022 le Maroc construit des ponts, des trémies, fait ses grands ouvrages comme les barrages ... Mais n'est pas capable d'electrifier ses villages ?!
Pour rappel, il y a certaines zones reculés au Kansas ou tu peux croire vivre avant la découverte de la lampe par edison. Et je te parle pas d'un film d'horreur.
Déjà après chaque oragon, les villes américaines se transforment en pays du sud d'Asie...
Voldenuit, marques, YASSINE, Dias et AHMED77130 aiment ce message
Auteur
Message
Bolden Lieutenant
messages : 749 Inscrit le : 14/12/2020 Localisation : Centre France Nationalité :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 22 Mai 2022 - 18:00
Chiefhapiness a écrit:
Oui je vois, antisémitisme n’est pas le bon terme car l’article n’est pas orienté contre les juifs ou israéliens
On a pas du lire le même article, le mec se fait carrément le porte voix de la diplomatie algérienne, avec même des références au misérable torchon ReflexionDz, il fallait osé.
Chiefhapiness a écrit:
on va dire un reste de condescendance vis à vis du Maroc
Condescendance, pas du tout, exaspération, oui.
La condescendance envers le Maroc, y en a plus beaucoup qui s'y risque depuis que le Maroc leur a fait bouffer leur fierté et leur complexe de supériorité et les a forcer à recevoir Hamouchi (patron des RG du Maroc) en grande pompe pour lui donner la légion d'honneur, au lieu de le trainer au tribunal comme ils avaient prévu initialement.
Mais bon, en tant que tunisien, tu n'as pas suivi tout ça ..
_________________ Le Maghrib tout entier (al-Maġhrib al-aqsá bi-jumlati-hi) s’est mis en mouvement, le fond des vallées s’est rempli, les pentes ont déversé le tumulte de ce torrent impétueux. @ Abd Al Mu'min, 1158.
Dernière édition par Bolden le Dim 22 Mai 2022 - 18:11, édité 1 fois
QuickShark aime ce message
romh General de Division
messages : 4185 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 22 Mai 2022 - 18:05
Le Maroc n'attend aucune médiation de qui que ce soit, le Maroc n'a pas besoin de la compassion aussi de n'importe quel pays arabe, et le Maroc n'attend rien des Algechiens depuis longtemps, notre diplomatie gère très bien ce dossier et on travaille sur plusieurs niveaux, le rigolo lhmamra s'adresse à lui même car il n'est pas si sûr de ce qu'ils sont entrain de faire ou qu'est ce qu'ils vont faire avec nous, ils cherchent désespérément une solution pour sortir de leur isolation alors que le Maroc ne fait rien du tout et ne se casser pas la tête, même pas un communiqué de notre ministère pour parler de nos relations ou de répondre à des dizaines de communiqué et de déclaration de leurs deux guignol bilani, Taboun ou lhmamra, en réalité c'est eux qui cherche de la médiation mais ils n'oseront jamais le dire (genre chdouni la ntih) quand on répète plusieurs fois qu'on refuse la médiation alors que personne ne cherche à faire la médiation c'est que quelques choses ne va pas Chez eux.
QuickShark aime ce message
Socket-error General de Division
messages : 6782 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 22 Mai 2022 - 18:26
Je ne suis pas contre une médiation, mais le problème est l'identification du vrai interlocuteur à l'Est.
La France qui a tué des millions selon leurs dires, a été pardonnée !!
On est en face de plusieurs clans avec un point commun la haine du Maroc. Donc il possible de trouver un dénouement soit par la destitution de ses clans du pouvoir, ou une guerre entre les 2 parties qui forcera la négociation.
_________________ لك الله ياوطني
Fox-One aime ce message
simplet General de Brigade
messages : 3192 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 22 Mai 2022 - 20:17
y a rien a espérer de ce pays, quand ils sont fébrile ils baissent de ton et quand l'argent coule a flot ils font tout pour nuire .
Le Maroc doit tirer les conclusions et d'arrêter d'être le dindon de la farce, si l'occasion se présente il doit faire son boulot,
.
_________________
.
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.
.
Voldenuit, forcemarok et QuickShark aiment ce message
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 22 Mai 2022 - 20:40
Bolden a écrit:
Chiefhapiness a écrit:
Oui je vois, antisémitisme n’est pas le bon terme car l’article n’est pas orienté contre les juifs ou israéliens
On a pas du lire le même article, le mec se fait carrément le porte voix de la diplomatie algérienne, avec même des références au misérable torchon ReflexionDz, il fallait osé.
Chiefhapiness a écrit:
on va dire un reste de condescendance vis à vis du Maroc
Condescendance, pas du tout, exaspération, oui.
La condescendance envers le Maroc, y en a plus beaucoup qui s'y risque depuis que le Maroc leur a fait bouffer leur fierté et leur complexe de supériorité et les a forcer à recevoir Hamouchi (patron des RG du Maroc) en grande pompe pour lui donner la légion d'honneur, au lieu de le trainer au tribunal comme ils avaient prévu initialement.
Mais bon, en tant que tunisien, tu n'as pas suivi tout ça ..
De loin en effet, de loin mais d’assez près pour sentir que ça chauffe. Nous la petite Tunisie on voit un peu ça sans vraiment comprendre Si les Turcs et les Russes qui étaient à deux doigts de s’étriper en 2015 sont devenus alliés du jour au lendemain pourquoi pas algériens et marocains qui en Europe s’entendent bien et se marient entre eux comme s’il n’y avait pas de différence (je sais que c’est plus compliqué que ça bien sure)
romh General de Division
messages : 4185 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Dim 22 Mai 2022 - 22:08
Chiefhapiness a écrit:
Bolden a écrit:
Chiefhapiness a écrit:
Oui je vois, antisémitisme n’est pas le bon terme car l’article n’est pas orienté contre les juifs ou israéliens
On a pas du lire le même article, le mec se fait carrément le porte voix de la diplomatie algérienne, avec même des références au misérable torchon ReflexionDz, il fallait osé.
Chiefhapiness a écrit:
on va dire un reste de condescendance vis à vis du Maroc
Condescendance, pas du tout, exaspération, oui.
La condescendance envers le Maroc, y en a plus beaucoup qui s'y risque depuis que le Maroc leur a fait bouffer leur fierté et leur complexe de supériorité et les a forcer à recevoir Hamouchi (patron des RG du Maroc) en grande pompe pour lui donner la légion d'honneur, au lieu de le trainer au tribunal comme ils avaient prévu initialement.
Mais bon, en tant que tunisien, tu n'as pas suivi tout ça ..
De loin en effet, de loin mais d’assez près pour sentir que ça chauffe. Nous la petite Tunisie on voit un peu ça sans vraiment comprendre Si les Turcs et les Russes qui étaient à deux doigts de s’étriper en 2015 sont devenus alliés du jour au lendemain pourquoi pas algériens et marocains qui en Europe s’entendent bien et se marient entre eux comme s’il n’y avait pas de différence (je sais que c’est plus compliqué que ça bien sure)
Je pense que vous êtes bien informé sur l'évolution de votre économie depuis l'indépendance et l'évolution de vos échanges et vos relations économiques avec vos voisins, donc je vous pose une question qui me paraît facile à répondre, puisque vous n'avez pas de conflit avec l'Algérie et vous n'avez pas un passé mouvementé avec eux comme le nôtre, pourquoi vos échanges commerciaux votre partenariat économique et politique est très limitée ou n'est pas à la hauteur de vos attentes, pourra durant plus de 20ans de l'époque de Bouteflika ou l'Algérie disposait de centaines de milliers de dollars en devises n'a pas entamé des investissements en Tunisie.... Si vous savez réponse à cet question vous allez automatiquement savoir pourquoi nous les Marocains on va jamais devenir amis ou partenaire avec l'Algérie
marques, forcemarok, QuickShark et KapMajid aiment ce message
@Winners Commandant
messages : 1006 Inscrit le : 22/03/2014 Localisation : Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mar 24 Mai 2022 - 14:51
JA: Algérie-Maroc : entre Nadir Larbaoui et Omar Hilale, une joute aux accents régionalistes :
La nouvelle sortie du représentant permanent du Maroc à l’ONU face à l’ambassadeur algérien aux Nations unies montre que Rabat est désormais déterminé à utiliser la carte kabyle comme outil de contre-attaque dans le dossier du Sahara occidental.
Nadir Larbaoui, représentant permanent du Maroc à l’ONU, et Omar Hilale, ambassadeur de l’Algérie à l’ONU. MONTAGE JA : DR ; Albin Lohr-Jones/SIPA
Nouvel épisode dans le match diplomatique qui se joue entre Rabat et Alger. Terrain de jeu : Sainte-Lucie, aux Antilles, du 11 au 13 mai, lors du séminaire du Comité spécial de l’ONU sur la décolonisation (dit Comité spécial des Vingt-Quatre, C24). Un échange d’attaques a eu lieu entre le représentant permanent du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale, et l’ambassadeur de l’Algérie à l’ONU, Nadir Larbaoui, sur l’épineuse question du Sahara occidental. Si ce type de sorties est monnaie courante entre les diplomates des deux pays, cette dernière est particulièrement révélatrice de la nouvelle partition que joue le Maroc dans ce dossier qui empoisonne ses relations avec son voisin : celle de la Kabylie.
Retour en juillet 2021 : durant la réunion générale ministérielle des pays non alignés à l’ONU, Hilale fait distribuer une note en réponse aux propos du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans laquelle il est écrit que le « peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’auto-détermination », soulignant également que celle-ci « n’est pas un principe à la carte ». Une réponse du berger à la bergère, l’Algérie défendant de son côté l’auto-détermination du Sahara occidental.
Ce parallèle dressé entre les situations des deux régions, inédit de la part d’un diplomate marocain, n’a pas du tout été au goût d’Alger, qui avait alors immédiatement rappelé son ambassadeur à Rabat.
Si cette position sur la Kabylie n’a jamais été officiellement appuyée par le gouvernement ou le ministère des Affaires étrangères, elle témoigne toutefois d’une évolution de la rhétorique diplomatique marocaine. L’objectif : pointer ce qui s’apparente pour le Maroc à une schizophrénie algérienne sur la question des régions, et utiliser la carte kabyle pour contrer les appels des Algériens à l’auto-détermination des Sahraouis.
« Bulldozer » du royaume
« Vous demandez l’autodétermination pour les 20 000 personnes que vous séquestrez dans les camps de Tindouf, mais vous la déniez à un peuple de 12 millions d’habitants », a lancé Omar Hilale, surnommé le « bulldozer » du royaume à l’ONU. Appuyant ce propos, Ghalla Bahiya, vice-présidente de la région Dakhla-Oued Eddahab, a évoqué la situation des droits humains dans les camps susnommés. « Ma délégation décide de ne pas répondre à ces allégations dès lors que cette personne ne représente qu’elle-même, en rappelant qu’il était clairement établi, conformément aux résolutions des Nations unies, que le Front Polisario est l’unique représentant légitime et exclusif du peuple sahraoui », a balayé de son côté Nadi Larbaoui.
« [Mme Ghalla] représente les centaines de milliers de citoyens du Sahara attachés à leur marocanité. Elle représente, également, 20 000 Sahraouis […] séquestrés chez vous dans les camps de Tindouf », a rétorqué Omar Hilale, en indiquant que « si l’Algérie ne veut pas qu’elles soient évoquées, elle n’a qu’à libérer ces populations et les laisser rentrer chez elles au Maroc ». Répétant la position officielle d’Alger sur le conflit, l’ambassadeur algérien a ajouté que l’Algérie « n’est pas partie au conflit et, au même titre que la Mauritanie, a le statut de voisin observateur, à moins, que cela participe d’une volonté concertée mais éculée et vaine de bilatéralisation du conflit, qui demeure fondamentalement, n’en déplaise au Maroc et à ses clients, une question de décolonisation ».
« Prison fermée »
Pour se défendre, Nadir Larbaoui a également qualifié la région du Sahara de « prison fermée », avant d’évoquer des « atteintes aux libertés et aux droits de l’Homme », la « torture », des « abus à l’égard des femmes » et des « enlèvements forcés ».
« Si c’était le cas, s’est insurgé Omar Hilale, pourquoi des pays y ont-ils ouvert 27 consulats ? Pourquoi le Sahara draine-t-il des investissements étrangers colossaux […] ? Pourquoi les diplomates, les délégations étrangères et les milliers de touristes afflueraient-ils dans une prison fermée ? » Et de conclure : « La prison fermée, c’est l’Algérie, où il y a les violations les plus graves des droits de l’Homme en Afrique », soulignant que « le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a multiplié ses préoccupations par rapport aux persécutions des activistes du Hirak et aux violations massives de leurs droits, notamment les détentions arbitraires, les restrictions aux libertés fondamentales et les procès iniques ».
Le royaume niant tout soutien aux mouvements indépendantistes kabyle, la sortie, l’an dernier, du représentant marocain avait alors été jugée comme une simple « sortie de route isolée ». Mais l’insistance d’Omar Hilale sur le sujet indique que Rabat assume désormais cette ligne de défense face aux accusations algériennes. Une manière d’obliger Alger à clarifier son discours anti-colonial, plutôt que d’avoir à répondre aux attaques du voisin.
Voldenuit, Bruce Wayne et QuickShark aiment ce message
Ssi Winners si vous pouvez partagé cet article Allah ijazik bekheir
Pascal Ausseur : « Entre l’Algérie et le Maroc, on se rapproche du point de non retour » :
Pour Pascal Ausseur, amiral, ancien chef de cabinet militaire de Jean-Yves Le Drian et directeur général de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques, la guerre en Ukraine a un impact sur les tensions en Méditerranée, notamment au Maghreb.
La Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES) publie un Atlas stratégique de la Méditerranée et du Moyen-Orient. Il en ressort que la région est « un concentré de notre monde en fragmentation ». Tous les grands acteurs sont présents dans cette « micro-mer », dont l’ébullition est favorisée par la guerre en Ukraine.
Invité à Tunis par la Fondation Konrad-Adenauer (affiliée à la CDU, parti chrétien-démocrate allemand) pour plancher sur le thème de « L’architecture sécuritaire repensée en Euro-Méditerranée depuis l’intervention russe en Ukraine », le directeur général de la FMES, l’amiral Pascal Ausseur, explique dans le détail comment la situation à Kiev rejaillit sur les pays maghrébins de la rive Sud.
Jeune Afrique : Quel est l’impact en Méditerranée de la guerre en Ukraine ? Pascal Ausseur : Nous ne pouvons pas dissocier les deux zones, car ce sont les mêmes acteurs qui y sont présents. Russes et Américains n’ont pas besoin de redéployer des forces pour agir en Méditerranée. Ils peuvent frapper immédiatement.
Les forces russes comptent quelque 13 000 combattants, dont 40 % de mercenaires. Elles possèdent 50 chars, 4 navires de guerre, 200 avions de combat. Depuis son grand retour dans la région en 2015, la Russie possède plusieurs bases. Le « Tartous Express », la voie maritime reliant Sébastopol en Crimée et la base navale russe de Tartous en Syrie, permet un ravitaillement rapide de ses forces.
Même chose pour les Américains, qui ont plus de 60 000 hommes répartis dans 13 pays de la région et de sa périphérie, auxquels s’ajoutent plus de 25 000 marins des 5e et 6e Flottes. Les États-Unis disposent de 300 chars, 200 avions de combat et 72 drones. La France et le Royaume-Uni sont également présents militairement. L’Ukraine et la Méditerranée sont donc un seul et même front.
La Russie a-t-elle intérêt à étendre le conflit jusqu’en Méditerranée ? Oui et pour plusieurs raisons. Moscou est en difficulté en Ukraine. La Méditerranée pourrait être un levier d’action contre l’Europe, avec un risque moindre d’escalade. La Russie est présente en Algérie, dont elle est l’un des principaux fournisseurs en armement, en Égypte, au Soudan et au Sahel. Le Kremlin peut faire feu de tout bois pour détourner l’Europe de ce qui se passe en Ukraine. Je ne parle pas uniquement de stratégie militaire.
Cette présence permet à Poutine de gagner un temps précieux en obtenant des abstentions lors des votes contre la Russie à l’ONU, en freinant les réseaux occidentaux ou encore en développant son soft power. Le tout à peu de frais : la milice Wagner est presque autosuffisante. Elle se finance en obtenant de nombreux marchés publics dans les pays où elle est présente. Ses cadres sont russes, mais les combattants sont recrutés localement.
La stratégie de Moscou s’apparente à celle des pays non-alignés durant la guerre froide. Être neutre était une façon implicite de soutenir l’URSS. C’est dans cette optique qu’il faut analyser la récente invitation du président algérien par Poutine ou la vraie-fausse visite de Sergueï Lavrov [ministre russe des Affaires étrangères] en Tunisie. La Tunisie ne tournera jamais complètement le dos à l’Europe. Mais elle peut profiter de la confrontation entre les grandes puissances pour jouer, dans une mesure raisonnable, de la rivalité entre d’un côté la Russie et la Chine, et de l’autre les États-Unis et l’Europe.
J’ajouterai un autre point important : l’antagonisme entre Orient et Occident. Internet nous donne l’impression de vivre dans un monde rapproché, mais, en réalité, les systèmes de représentation mentale divergent : nous assistons à un retour très fort du religieux sur la rive Sud et à un athéisme croissant sur la rive Nord. La Russie, qui se veut le contre-modèle de l’Occident, en joue.
Dans l’Atlas stratégique, vous abordez trois scénarios de guerre : Algérie vs Maroc ; Turquie vs Grèce et Chypre ; et Israël vs Iran et ses alliés. Le premier est considéré comme le plus probable. La guerre en Ukraine accentue-t-elle encore ce risque ? Oui, car la guerre en Ukraine ajoute de la tension à une région structurellement tendue. Les indicateurs objectifs montre qu’on se rapproche du point de non retour. Le déclenchement d’une guerre obéit à deux raisons principales : soit un pays considère la victoire comme certaine, soit la situation interne d’un pays est tellement difficile économiquement, socialement, etc. que la guerre est la seule solution pour ressouder la nation. Pour ce qui est de l’Algérie, on pourrait être dans le premier cas.
Mécaniquement, le conflit en Europe provoque une hausse du prix des hydrocarbures, une raréfaction des céréales et des engrais, et de l’inflation. Seules la Libye et l’Algérie, producteurs de pétrole, sont gagnantes dans la région. Donc, objectivement, cela renforce la position de l’Algérie, qui pourrait, en outre, bénéficier du soutien de la Russie. Cela pourrait l’inciter à agir. A contrario, le Maroc pourrait s’affaiblir du fait de la situation internationale.
Qu’est-ce qui empêcherait l’Algérie de déclencher un conflit ? Son armée n’est historiquement pas une armée « va-t-en-guerre ». Elle défend ses frontières. L’enlisement de l’armée russe en Ukraine peut calmer les ardeurs des plus bellicistes. Socialement, si la manne financière du pétrole arrive à apaiser les tensions à l’interne, l’armée aura intérêt à rester prudente. De son côté, le Maroc, avec la pandémie, a montré qu’il savait gérer des crises.
Le rapport de force est très défavorable au royaume. L’Algérie totalise 310 000 soldats, contre 228 000 côté marocain ; 600 chars de premier rang, contre 220 ; et 620 armes d’artillerie, contre 460. Mais le Maroc pourrait bénéficier d’une supériorité dans le domaine de l’invisible grâce à l’aide américaine et israélienne, que ce soit via les drones suicides israéliens Harop ou un soutien cybernétique.
Vous avez été chef de cabinet militaire de Jean-Yves Le Drian au ministère de la Défense entre 2014 et 2015. Le soutien que vous avez apporté à Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est, alors que la communauté internationale reconnaissait le gouvernement de Tripoli, n’a-t-il pas été une erreur ? Rationnellement, c’était tout à fait justifié. À cette époque, nous avions considéré que le risque était du côté des milices de l’Ouest et du gouvernement de Fayez el-Sarraj, soutenu par la Turquie et le Qatar. Les réseaux terroristes et le risque de déstabilisation venaient de l’Ouest. Le risque paraissait moindre à l’époque du côté de Khalifa Haftar.
Mais dans les rangs de Khalifa Haftar, on compte aussi des unités salafistes intégristes, et le gouvernement de Sarraj était reconnu par le Conseil de sécurité, dont la France est membre… Il n’y avait pas d’un côté les gentils à Tripoli et de l’autre les méchants en Cyrénaïque. C’est une erreur de raisonner en termes de lutte du Bien contre le Mal. Encore une fois, c’était une décision fondée. Nous avions des paramètres à gérer que les autres pays partenaires n’avaient pas, comme la situation au Mali et les attentats de 2015. Je vois cependant deux erreurs : le déclenchement de la guerre en 2011 et le désintérêt pour le pays entre 2012 et 2013.
Bruce Wayne, QuickShark, Socket-error et AHMED77130 aiment ce message
marques General de Brigade
messages : 3971 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 25 Mai 2022 - 16:35
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
QuickShark aime ce message
Bolden Lieutenant
messages : 749 Inscrit le : 14/12/2020 Localisation : Centre France Nationalité :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Ven 27 Mai 2022 - 18:08
jeune afrique a écrit:
Le rapport de force est très défavorable au royaume.
Ils pourraient nous écraser mais ils s'abstiennent sagement c'est ça ?
Les harkis de l'est, ils n’hésiteraient pas à vendre leur mère si ça pouvait leur garantir de couper le Maroc en deux, leur haine maladive et obsessionnelle des moustachus, ils l'assument pleinement et publiquement.
60 ans qu'ils rêvent jour et nuit d'attaquer le Maroc, 60 ans qu'ils financent, arment et dirigent une milice armée officiellement contre le Maroc, 60 ans qu'ils gaspillent des milliards en lobbys, cabinet d'avocat, associations, 60 ans qu'ils dépensent une énergie folle contre le Maroc, 60 ans de diplomatie marocophobe, 60 ans d'acharnement médiatique, politique, économique, etc ...
Ils sont aujourd'hui totalement au bout du rouleau, s'il y avait une toute petite chance pour que ces chiens soient très dessus de nous sur le plan militaire, ça ferait longtemps qu'ils auraient tenter quelque chose. Celui qui doute de ça ne qu’ignorer ce qui se passe réellement dans la région.
_________________ Le Maghrib tout entier (al-Maġhrib al-aqsá bi-jumlati-hi) s’est mis en mouvement, le fond des vallées s’est rempli, les pentes ont déversé le tumulte de ce torrent impétueux. @ Abd Al Mu'min, 1158.
C'est une excellente nouvelle ca explique le double-jeu Sud-Africain qui a des relations avec Israel mais leur refuse le statu d'observateurs à l'UA...
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
Voldenuit, Fahed64, QuickShark, @Winners, Socket-error et AHMED77130 aiment ce message
Fahed64 Administrateur
messages : 25545 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
C'est une excellente nouvelle ca explique le double-jeu Sud-Africain qui a des relations avec Israel mais leur refuse le statu d'observateurs à l'UA...
Le Maroc les avait prévenu. Il y a aussi leur rêve d'avoir un siège permanent au sein de l'ONU au nom de l'Afrique .
Sidafrique a voulu jouer contre nos intêrets car ils ont compris la menace que nous représentions pour leur "leadership" en Afrique ... maintenant on va leur faire payer tout en regardant leur état se désintégrer
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Voldenuit, Bruce Wayne, Fox-One, QuickShark et AHMED77130 aiment ce message
youssef_ma73 General de Brigade
messages : 3005 Inscrit le : 04/08/2014 Localisation : France Nationalité : Médailles de mérite :
Ils dénoncent l'influence du Maroc, d'Israël et de la France... On croirait entendre un responsable algérien....
Au delà du discours, il vaut comprendre le fond.
Le fond c'est qu'on leur fait mal. À L'UA de plus en plus on les mets en minorité.
Sur le plan économique, notre phosphate (entre autre) nous assure un soft power dans une partie de l'Afrique et met à mal leur pseudo leadership "noir" du continent.
À l'internationnal ... n'en parlons même pas tellement ils deviennent insignificant dans le jeux mondial actuel.
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
QuickShark aime ce message
Fahed64 Administrateur
messages : 25545 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Je poste cela ici car cela concerne indirectement notre diplomatie. Interview du MAE espagnol. Très intéressant. Ce monsieur qu'on le veuille ou non est clairement le meilleur MAE qu'ils ont eu depuis au moins 10-15 ans.
Les espagnols cherchent à faire rentrer dans le cadre de l'OTAN les menace de type hybride genre pression migratoire ( on visé) et menace de coupure de flux énergétique ( l'Algérie est clairement visé doublement même avec la pression migratoire).
Citation :
« Le changement climatique en Afrique peut augmenter la pression migratoire vers les îles Canaries » Albares révèle, dans une interview exclusive avec DIARIO DE AVISOS, que l'un des problèmes qui inquiète le plus le gouvernement est l'impact de la migration vers les îles en raison de la crise alimentaire au Sahel.
-Vous défendez que le virage politique sur le Sahara favorise les îles Canaries. La première chose est l'immigration. Allez-vous faire en sorte que les eaux de l'île cessent d'être un cimetière ?
« C'est au cœur du partenariat que nous développons déjà avec le Maroc. Ce groupe de travail migratoire, qui s'est réuni pour la première fois depuis deux ans, a pour objectif de combattre et d'éradiquer les mafias qui font le trafic d'êtres humains. Et ce sont aussi des êtres humains qui ne cherchent qu'un avenir meilleur, qui mettent en gage le peu qu'ils ont et risquent leur vie, transformant l'Atlantique en un immense tombeau dont le voyage peut mener à la mort. Ce que l'Espagne et le Maroc proposent, c'est de travailler ensemble justement pour désorganiser ce trafic. Maintenir les meilleures relations avec les voisins est ce dont tous les pays ont besoin et, bien sûr, ce que recherche un ministre des Affaires étrangères ».
-Mais le rôle que joue le Maroc, peu importe combien ses ressortissants montent aussi sur les petits bateaux, c'est quand même comme un gendarme, parce que le gros vient d'en bas. La zone n'a pas l'air bien du tout, pas au Mali, mais au Burkina Faso, au Bénin, au Tchad...
« Avec la résurgence du terrorisme au Sahel, la pression migratoire augmente. Au final, la frontière la plus inégale de la planète est celle entre l'Europe et l'Afrique. Il n'y a pas d'autre frontière sur la planète plus inégale quelle que soit la norme choisie. Revenu par habitant, santé maternelle et infantile, éducation... Et les îles Canaries sont en première ligne. Ainsi, les problèmes à court terme ont une solution, mais les problèmes structurels n'ont pas de solution, mais doivent être gérés. Tant que l'inégalité entre l'Europe et l'Afrique est telle, l'immigration doit être maîtrisée, et le Maroc, qui souffre aussi de première main d'une immigration irrégulière qui arrive par milliers, est un partenaire indispensable non seulement de l'Espagne mais de l'Union européenne tant que nous poursuivons dans cette longue voie d'adéquation entre le développement de l'Afrique et celui de l'Europe. Tant que ça n'arrive pas, il faudra gérer le phénomène. Et celui qui dit avoir la solution se trompe ».
- Si l'immigration est importante, elle ne l'est pas moins la possibilité de fixer la médiane des eaux entre les îles Canaries et le Maroc.
« Justement, c'est une autre des opportunités qui s'offrent à nous. Le fait d'entretenir de bonnes relations avec le Maroc, c'est de retrouver le dialogue et le respect mutuel afin qu'il n'y ait pas de décisions unilatérales. Elle ne peut être que positive pour les îles Canaries, ainsi que pour Ceuta et Melilla et pour l'Andalousie. Mais pour les îles Canaries, clairement. Le groupe de délimitation des espaces maritimes est un autre bel exemple. Cela faisait 15 ans qu'ils se rencontraient et c'est dans la déclaration commune de l'Espagne et du Maroc ! Ce groupe va se rencontrer dans les prochaines dates. Conformément à la réglementation internationale, nous allons nous asseoir pour trouver la meilleure façon de délimiter les eaux entre l'Espagne et le Maroc, entre les îles Canaries et le Maroc. Mais aussi d'une éventuelle utilisation en commun. Nous échangerons des informations afin qu'il n'y ait pas d'effets environnementaux nocifs pour l'un ou l'autre de nous.
-Garantissez-vous la présence canarienne dans ces contacts avec le Maroc ?
"Bien sûr. Ce que nous faisons, c'est réactiver ce groupe de délimitation des eaux, avec le même format qu'il y a 15 ans, et il sera pleinement associé et informé ». - Y a-t-il des nouvelles concernant le conflit qui se règle à l'ONU sur l'extension des droits sur les gisements de minéraux rares dans les monts sous-marins tels que le tellure à Tropic ?
"Pas de nouvelles. Une réflexion mondiale est en cours sur la manière de mieux utiliser ces matériaux à l'avenir. Ce n'est pas non plus une question propre au ministère des Affaires étrangères, ce que nous pouvons faire, c'est garantir le cadre dans lequel les règlements des Nations Unies sont respectés ».
- Quelles conséquences cela aurait-il pour les îles Canaries si le flanc sud de l'OTAN était renforcé, comme le propose l'Espagne ? S'agira-t-il d'installer des bases militaires dans l'Archipel ?
"Absolument! Le document stratégique [qui sera approuvé lors du sommet de l'OTAN à Madrid le mois prochain] est essentiel pour cette organisation dans la prochaine décennie. Et ce qu'il pose, ce sont les menaces pour l'OTAN et ses pays membres sur les flancs est et sud. Ce que l'Espagne expose, comme de nombreux autres pays -pas seulement sur le flanc sud-, c'est qu'il y a des menaces dans le sud, et elles ne sont pas seulement militaires mais beaucoup sont hybrides : cyberattaques, djihadisme, terrorisme, utilisation de l'immigration irrégulière pour faire pression souveraineté d'un pays, menaces de coupure des flux énergétiques... Tout cela doit être dans le concept stratégique. Je sais que l'OTAN a cette image d'une organisation militaire au sens traditionnel, et les gens s'imaginent que le renforcement de son flanc sud implique un déploiement de troupes, mais ce n'est pas le cas. En ce moment,
-Permettez-moi de vous en dire plus sur la cybercriminalité. Il le cite en première ligne d'objectifs pour défendre les pays membres de l'OTAN, comme l'Espagne.
"À l'heure actuelle, tous les membres de l'OTAN sont conscients que toute menace à notre sécurité peut avoir une composante militaire, mais elle aura toujours une composante de cyberattaque. Il n'y a personne à l'OTAN qui ne soit pas d'accord avec cela. Maintenant qu'il y a une agression russe contre l'Ukraine sur le flanc oriental, cette agression militaire classique est doublée par des cyberattaques, et donc nous savons tous que la guerre, en tant que concept générique, est désormais aussi une cyberguerre. Cela peut arriver aussi bien à l'Est qu'au Sud ».
C'est une excellente nouvelle ca explique le double-jeu Sud-Africain qui a des relations avec Israel mais leur refuse le statu d'observateurs à l'UA...
Le document en question: https://cisp.cachefly.net/assets/articles/attachments/88080_umrabulo-policy-document-18th-may-2022.pdf
Voldenuit, Bruce Wayne et QuickShark aiment ce message