J’avais mal lu Fremo oui idéalement dans les 2 pays assurément.
Maintenant pour la Syrie tu négocies avec quelle entité ? Comment acheminer l’aide en toute sécurité?
En Turquie les routes sont détruites, impossible pour les secours de venir par voies terrestres.
La Turquie vient de subir des dégâts tels qu’une guerre n’aurait pas fait pire ….
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Bruce Wayne aime ce message
Auteur
Message
Shugan188 Modérateur
messages : 5674 Inscrit le : 12/05/2015 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Mer 28 Juin - 17:04
https://www.diplomatie.ma/fr/communiqu%C3%A9-12
Citation :
Communiqué
Autodafé du Saint Coran: Sur Très Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, Amir Al Mouminine, le Chargé d’Affaires du Suède à Rabat convoqué et l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Stockholm rappelé en consultation.
Le gouvernement suédois, une fois de plus, a autorisé une manifestation qui a eu lieu ce jour, et au cours de laquelle le Saint Coran a été brulé devant une Mosquée à Stockholm.
Ce nouvel acte offensant et irresponsable fait fi des sentiments de plus d’un milliard de musulmans, en cette période sacrée du grand pèlerinage à la Mecque et de la fête bénie de Eid Al-Adha.
Quelles que soient les positions politiques ou les divergences qui puissent exister entre les pays, le Royaume considère inacceptable que la foi des musulmans soit ainsi bafouée. Pas plus que les principes de tolérance et les valeurs d’universalisme ne puissent être réduites à accommoder les vues de certains tout en témoignant si peu de considération pour les croyances de plus d’un milliard de musulmans.
Face à ces provocations répétitives, commises sous le regard complaisant du gouvernement suédois, et sur Très Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – Amir Al Mouminine, Que Dieu L’assiste, le Chargé d’Affaires du Royaume de Suède à Rabat a été convoqué, ce jour, au Ministère des Affaires étrangères. Au cours de cette convocation, il lui a été signifié la condamnation la plus vigoureuse par le Royaume du Maroc de cette offense et le rejet de cet acte inadmissible.
De même, l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès du Royaume de Suède est rappelé en consultation au Royaume pour une durée indéterminée.
Fox-One, Darkvador et felipe21 aiment ce message
Invité Invité
Sujet: Re: Diplomatie marocaine - Relations internationales Jeu 29 Juin - 12:54
C'est bien de se rappeler qu'on a l'Imarat al Mouminine. C'est une arme que nous n'utilisons pas assez. De part son titre de Amir Al Mouminine, le Maroc peut intervenir dans les affaires interieures de tous les pays du monde pour peu qu'un musulman est impacté. Il suffit de mettre en avant le caractere de chef religieux du chef de l'etat.
Un message similaire aux autorités françaises serait opportun, vu ce qui se passe dans ce pays.
En crise inavouée depuis bientôt deux ans, Rabat et Paris n’ont pas pour autant sacrifié leurs rapports économiques privilégiés sur l’autel de leurs positions diplomatiques. Les échanges commerciaux entre le Maroc et la France se sont fortement accrus lors de l’année 2022, s’appréciant de 24% par rapport à l’année précédente pour atteindre un volume de 13,4 milliards de dirhams. La balance commerciale demeure à l’avantage du Royaume : 6,9 milliards d’euros d’exportation, contre 6,5 MM d’euros pour la France. Du côté de l’Hexagone, l’on se réjouit d’une forte réduction du déficit commercial, qui est passé en 12 mois de 1,5 MM d’euros à 432 millions d’euros. Ironie du sort, la France peut remercier la guerre en Ukraine pour cette performance inattendue. Le Maroc, qui a du couper ses importations de blé ukrainien, s’est tourné vers l’Union européenne, plus particulièrement la France - premier exportateur de cette céréale parmi les Vingt-Sept - pour s’approvisionner en blé. Depuis 2022, le Maroc est devenu le premier importateur de blé de l’UE, une tendance qui ne risque pas de faiblir tant que Kiev n’a pas réussi à convaincre Rabat d’adhérer à son Initiative céréalière de la mer Noire, censée rétablir ces exportations vitales d'aliments et d'engrais de l’Ukraine. "Il y a certes des contextes politiques, mais nous sommes des chefs d’entreprise, nous ne faisons pas de politique, avait déclaré Fabrice Le Saché, porte-parole du Medef, à Le360, en réaction au capotage de la visite du président sortant du Mouvement des entreprises de France (Medef), Geoffroy Roux de Bézieux, prévue le 26 juin dernier et que son homologue marocain Chakib Alj, avait justifié par "le contexte actuel des relations Maroc-France, qui ne se prête pas à cette visite". Contacté par Médias24, le patronat français n’a pas répondu à nos sollicitations. Médias24 a interrogé plusieurs patrons de TPE et de PME marocaines qui sont en relation d'affaires avec des entreprises françaises, leur constat est quasi-unanime : la crise diplomatique n’a pas causé de dommages sur les contrats les liant à leurs partenaires français. En revanche, la politique française de réduction du quota de visas accordés aux ressortissants marocains a parfois enrhumé la machine. "Il est inconcevable qu’un chef d’entreprise dont l'entreprise possède des contrats avec des sociétés françaises, qui de surcroît a obtenu plusieurs visas Schengen à travers les services consulaires français se voit refuser son visa alors qu’il présentes toutes les garanties nécessaires", se plaint un patron d’agence de communication digitale basée à Rabat. Le tissu économique français rassuré par son statut privilégié au Maroc "Ce qui se répète, c’est que le tissu économique français reste tout de même assez bien implanté au Maroc, particulièrement grâce à la présence d’entreprises françaises leaders dans l’automobile et l’aéronautique, que le Royaume ne souhaite évidemment pas perdre", rapporte une source anciennement en poste à l’ambassade de France à Rabat, contactée par nos soins. Notre source ajoute que la France reste quand même "de loin" le premier partenaire commercial du Maroc. Car bien que l’on répète sans cesse qu’il s’agit plutôt de notre voisin du Nord, l’Espagne, une partie non-négligeable des produits considérés comme étant exportés par l’Espagne sont "en réalité des produits français qui transitent par ce pays avant de faire irruption au Maroc", explique notre interlocuteur. Malgré cela, les grandes entreprises françaises s’inquiètent et leur inquiétude devient de plus en plus palpable. Plusieurs représentants de grandes entreprises françaises installées au Maroc multiplient les rencontres informelles avec les leaders d’opinion pour situer la position vis-à-vis des intérêts économique français. C’est le cas de cet opérateur français opérant dans un secteur sensible qui dans une rencontre informelle a vite évacué le sujet objet de la réunion pour orienter la discussion sur les relations Maroc-France comme dans une sorte d’interrogatoire. L’objectif étant d’avoir un point de vue le plus large sur comment les choses sont perçues ici et l’issue possible de cette crise qui s’installe. Idem pour un représentant d’une autre entreprise française venu spécialement de France le temps d’un court séjour et qui lui aussi s’est montré grandement intéressé par l’avenir des relations Maroc-France lors d’un échange restreint et informel avec quelques journalistes. Le win-win, nouveau paradigme de la présence française au Maroc Ce constat est partagé par notre source diplomatique : "Le premier secteur touché, ce sont les contrats d’armement". L’annulation par le Maroc de la visite, fin janvier dernier, d’Olivier Lecointe, Ingénieur général de l’armement et sous-directeur Afrique et Moyen-Orient à la Direction générale de l’armement (DGA) au ministère français de la Défense, en dit long sur la morosité des rapports entre les Etat-majors marocain et français. Autre indicateur : le retrait de Naval Group, leader mondial hexagonal de la construction navale de défense du projet de concession du chantier naval de Casablanca, piloté par l’Agence nationale des ports (ANP), révélé par Médias24 mi-avril dernier. "L’ambassadeur de France à Rabat, Christophe Lecourtier, ainsi que sa chancellerie échangent régulièrement avec des patrons de grandes boîtes française qui cultivent des intérêts stratégiques au Maroc", affirme notre source, citant pour exemple des mastodontes du CAC40 tels que Centrale Danone et Safran mais aussi d’autres grandes entreprises telles que l’armateur CMA CGM et le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën. Et de renchérir : "L’ambassadeur avait justement été choisi pour sa connaissance des milieux d’affaires et la nouvelle dimension que la France souhaite impulser à sa relation avec le Maroc en affichant un partenariat win-win, qui est le nouveau crédo dans les rangs de la diplomatie et du patronat français car France a longtemps traîné cette réputation de profiteuse des faiblesses du pays". Dans ce sens, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), relais privilégié entre les entreprises françaises installées au Maroc une organisation de lobbyiste parallèle à la Chambre française de commerce au Maroc, insistent pour trouver des éléments de langage pour conforter ce nouveau paradigme, nous explique-t-on. Une question de souveraineté nationale D’autres secteurs essentiels pâtissent de la détérioration des relations entre le Maroc et la France. "Le secteur bancaire, par exemple", mentionne notre source, ajoutant que "c’est une tendance générale depuis quelques années pour les banques françaises, pas seulement au Maroc, mais aussi au-delà, en Afrique subsaharienne", où elles doivent justement faire face à la rude concurrence de leurs homologues marocaines. Le rachat par le groupe Holmarcom de la participation majoritaire du Crédit Agricole français dans le capital de Crédit du Maroc, "illustre bien cette perte de vitesse du secteur bancaire français dans le Royaume", nous souffle notre interlocuteur, qui nous confie que les rumeurs concernant un désengagement de la BMCI, filiale du groupe français BNP Paribas, "ne font que se renforcer". En définitive, si les échanges économiques devraient résister - pour le moment - à l’enlisement de la crise diplomatique entre Rabat et Paris, ce sont les domaines économiques relevant de la souveraineté nationale qui devraient le plus encaisser les chocs. a écrit:
Tradition respectée. En recevant le 3 juillet dernier à Madrid la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et son collège de commissaires, le président du gouvernement Pedro Sánchez a officiellement acté le début de la présidence par l’Espagne du Conseil de l’Union européenne (UE). Ce cérémonial immuable qui marque la passage de relais entre la Suède et l’Espagne a été aussi l’occasion pour Pedro Sánchez de citer les enjeux de la présidence espagnole qui s’étalera sur 6 mois, jusqu’au 1er janvier 2024. “La responsabilité qui nous incombe est immense. L’Europe est confrontée à des défis majeurs à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Pour y faire face, l’inaction n’est pas une option. L’UE doit procéder à des changements, prendre des décisions, adopter des mesures. Elle doit le faire sous notre présidence, qui sera la dernière pleinement opérationnelle du cycle législatif, puisque les élections au Parlement européen auront lieu en juin de l’année prochaine”, contextualise alors le chef du gouvernement lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion avec la présidente de la Commission européenne. Migrations, accords commerciaux, Sahara… Rabat tend l’oreille Outre le soutien affirmé à l’Ukraine qui devrait occuper une bonne partie du semestre espagnol, Pedro Sánchez pousse pour une réindustrialisation de l’Europe afin de réduire sa dépendance aux matières et composants stratégiques importés. Mais la présidence espagnole sera particulièrement attendue sur la question des accords commerciaux en suspens entre l’UE et ses partenaires extérieurs, et aussi sur une uniformisation de la politique migratoire aux frontières intérieures et extérieures. Inutile de dire qu’à Rabat, l’évocation de ces deux sujets n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Suspendus par un arrêt du Tribunal de l’UE deux ans après son adoption, deux accords commerciaux entre le Maroc et l’UE sont sur le point d’expirer sans que les deux partenaires n’engagent de négociations pour les reconduire ou les réformer. Directement adossée au dossier du Sahara, cette question pourrait être la pomme discorde à même de remettre en question un partenariat Maroc-UE vieux d’un demi-siècle. Ce sera justement l’un des premiers défis de l’Espagne. Rompant avec la “discipline” de l’organisation régionale, Madrid a choisi en mars 2022 de rompre la neutralité adoptée depuis 1975 pour soutenir le plan d’autonomie du Maroc. Un changement majeur qui a renforcé le bon voisinage Rabat-Madrid qui ont décidé de capitaliser sur leurs intérêts convergents pour établir un pont entre l’Afrique et l’Europe. Mais cet objectif pourrait connaître un retard à l’allumage. “L’Espagne est le pays européen qui est le plus proche du Maroc en termes de relations et de contacts. Si on regarde les visites des hauts responsables espagnols à Rabat, notamment le ministre des Affaires étrangères, on voit que l’Espagne se rapproche un peu plus du Maroc en profitant du froid diplomatique entre la France et le Maroc. C’est une bonne nouvelle pour le Maroc que le conseil européen soit dirigé par un allié proche”, analyse le journaliste indépendant espagnol Marc Ferra, interrogé par TelQuel. “Mais il sera difficile de distinguer les impacts directs de la présidence espagnole sur des dossiers concernant le Maroc, notamment l’expiration des accords de pêche et agricoles. Au vu du contexte électoral actuel, ces questions, comme tous les sujets liés au Maroc sont hautement politiques en Espagne où on semble être dans l’expectative”, nuance le journaliste. Changement de majorité, changement de position ? Il faut dire que l’Espagne est en pleine campagne. Après la débâcle de son parti aux municipales et régionales du 29 mai dernier, Pedro Sánchez a convoqué des législatives anticipées. Prévues le 23 juillet prochain, elles pourraient transformer le paysage politique avec l’entrée dans le gouvernement de partis de droite, ouvertement hostiles au rapprochement avec le Maroc. “Le Maroc pourrait s’inquiéter de l’entrée de Vox (parti politique d’extrême droite, ndlr) au gouvernement en raison de ses positions racistes et anti-migratoires, alors que la plus grande communauté de migrants en Espagne est marocaine. Rabat n’aimerait pas non plus que Sumar (formation de gauche, ndlr) rejoigne le gouvernement en raison de sa position claire en faveur du référendum sur l’autodétermination du Sahara. Mais nous connaissons la position du PSOE ou du PP à l’égard du Maroc, car les deux partis ont déjà été au gouvernement”, souligne Sonia Moreno, journaliste et spécialiste du Maghreb. Les deux semaines de campagne tout comme les résultats seront donc scrutés à la loupe à Rabat: qui de Pedro Sánchez, à la tête du PSOE ou son grand rival Alberto Núñez Feijóo (PP) sera à même de former une coalition équilibrée pour prendre la tête de la chefferie du gouvernement ? Rabat mise sur le premier qui a été l’artisan du rapprochement entre les deux royaumes : il voit dans le Maroc un allié avec qui établir des partenariats, notamment sur les volets économiques, de défense ou encore sur les migrations. Le second, quant à lui, semble vouloir draguer les 211 709 Marocains naturalisés espagnols depuis 2000. Après des déclarations en faveur d’un rapprochement avec l’Algérie, Alberto Núñez Feijóo semble avoir adopté une position plus équilibrée. En cas de victoire, le chef du parti populaire assure que ses efforts “se concentreraient sur l’établissement d’une relation excellente, stable et transparente avec le Royaume du Maroc”. “Alberto Núñez Feijóo souhaite retrouver une ‘relation équilibrée’ avec l’Algérie et le Maroc”, revient encore Sonia Moreno. “Mais je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de changements, parce que le Maroc maintient également des contacts avec le PP et pas seulement avec le PSOE. Certes, il n’y aura pas de reconnaissance explicite [de la marocanité] du Sahara”, poursuit notre spécialiste, qui fait néanmoins un parallèle avec le président américain Joe Biden, qui n’est pas revenu sur la position adoptée par son prédécesseur Donald Trump. Et son confrère Marc Ferra de conclure : “Oui, Feijóo promet de se rapprocher davantage de l’Algérie, ainsi que d’étudier les détails et concessions qui ont été faits au Maroc. Mais il est trop tôt pour prédire une victoire du Parti populaire, et il faut garder à l’esprit que même s’il arrive au pouvoir, cela ne pourra induire une vraie rupture dans la position de l’Espagne par rapport au Maroc.” a écrit:
Nous nous félicitons du développement des relations et de la normalisation avec d’autres pays régionaux et musulmans, y compris la République arabe d’Égypte et l’État musulman et frère du Maroc”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien Amir Abdollahian, à l’occasion de l’Aïd Al-Adha. Une déclaration qui pourrait laisser perplexe mais, au vu des récentes évolutions géopolitiques au Moyen-Orient, tout semble possible. Néanmoins, la question de savoir comment pourraient reprendre ces relations reste légitime étant donné l’historique tumultueux des relations maroco-iraniennes. En effet, les intentions de la diplomatie iranienne sont souvent sujettes à débat, mais force est de constater que Téhéran a enterré la hache de guerre, sous médiation chinoise, avec son plus grand rival régional, l’Arabie saoudite. Un événement historique en soi. De l’ingérence dans les affaires des États Dans un entretien au journal saoudien Asharq al Awsat, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane ben Abdallah, avait déclaré que l’accord saoudo-iranien visant à rétablir les relations diplomatiques mettait en lumière la volonté conjointe des deux parties de “résoudre les différends par la communication et le dialogue”, tout en insistant sur le fait que pour arriver à une normalisation des relations, rompues depuis 2016, l’Iran devrait respecter la nécessité de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays arabes. C’est vraisemblablement sur ce point que reposent les chances de reprise des relations entre Rabat et Téhéran. Zakaria Aboudahab, professeur de droit public et de sciences politiques à l’Université Mohammed V de Rabat, rappelle que déjà dans les années 1980, et plus spécifiquement lors du conflit Irak-Iran, “le roi Hassan II ne manquait pas d’occasions de rappeler aux Iraniens la nécessité de respecter l’intégrité territoriale des États arabo-musulmans et de s’abstenir de toute ingérence dans leurs affaires intérieures”. Plus tard, en 2009, le Maroc avait décidé de rompre unilatéralement ses relations diplomatiques avec l’Iran en raison de l’ingérence iranienne dans les affaires du Bahreïn. Après quelques années de normalisation, Rabat rompt une nouvelle fois unilatéralement le contact avec Téhéran en 2018, et cette fois, l’argument avancé est encore plus grave : le régime du Hezbollah soutient les milices du Polisario et s’ingère donc dans la cause première du royaume, le dossier du Sahara. À la suite de la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran, “nous sommes peut-être aujourd’hui devant une nouvelle séquence politique”, estime Zakaria Aboudahab. “Pour le cas du Maroc, rappelons que nous avons repris nos relations diplomatiques avec Israël en décembre 2020 et je pose la question : comment, face à cette donnée, peut-on escompter un approfondissement des relations avec Israël tout en normalisant nos relations avec l’Iran ?”, poursuit-il. Pour le professeur en science politique, il y a là “un calcul géopolitique” à faire. L’hypothèse la plus plausible est que, sur le moyen terme, le Maroc reprendra ses relations avec l’Iran, mais dans “une quête de neutralisation de son action potentielle de nuisance et d’ingérence”. “S’il y a des garde-fous qui permettent d’empêcher toute action de nuisance de l’Iran par rapport aux intérêts stratégiques du Maroc, rien n’empêche d’aller dans le sens de la normalisation”, conclut-il. L’Iran prêt à retirer sa reconnaissance du Polisario ? Qui dit reprise des relations diplomatiques entre deux pays, dit concessions. En effet, pour nombre d’observateurs, si normalisation des relations il y a, elle devra s’accompagner par un geste fort de bonne foi. Dans le cas du Maroc, le royaume ne devrait pas accepter une forme de reprise si le régime iranien ne change pas sa position sur le Sahara et donc ne retire pas sa reconnaissance de la RASD. Pour Alam Saleh, politologue iranien et maître de conférences en études iraniennes au Centre d’études arabes et islamiques de l’Australian National University, “ce changement de position ne devrait pas poser problème”. “L’Iran a certes soutenu politiquement le Polisario, mais dans les faits, il n’a aucun intérêt stratégique dans cette affaire”, affirme-t-il, augurant que ce problème peut être vite réglé. Le soutien qu’affiche l’Iran au Polisario s’inscrit dans une logique de réciprocité politique, selon Alam Saleh : “Le Maroc a par exemple soutenu Bahreïn dans sa confrontation avec l’Iran, ou plus récemment l’Arabie saoudite, l’Iran a donc voulu répondre de la sorte dans une logique de réciprocité”, affirme-t-il. Un différend politique donc, qui peut-être rapidement réglé au vu des récentes mutations géopolitiques, pour Alam Saleh, qui insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un problème structurel qui aurait été plus grave et difficile à résoudre. Le retrait de la reconnaissance du Polisario est aujourd’hui “une condition essentielle à respecter par l’Iran”, affirme Saleh qui estime que “Téhéran conçoit clairement qu’améliorer ses relations avec Rabat est beaucoup plus important que de soutenir quelques séparatistes au Sahara, et ceci se confirme dans la démarche d’Amir Abdollahian qui a pris les devants pour amorcer une reprise du dialogue et des relations diplomatiques”. Trois questions à Alam Saleh, politologue iranien Comment expliquez-vous le changement dans la politique étrangère de l’Iran ? Dans les relations internationales, lorsque les conditions dans lesquelles évolue une région changent, les politiques étrangères des pays qui la composent changent également. Durant les deux années précédentes et surtout avec le retrait des États-Unis de la région du Moyen-Orient, une forme de stabilité sécuritaire a commencé à s’esquisser. Pour l’Iran, il est important d’avoir de bonnes relations avec ses voisins, notamment ceux du Golfe. En effet, lorsqu’une tension apparaît entre l’Iran et un pays du Golfe, une réaction en chaîne s’ensuit dans toute la région qui se retrouve en crise, ce qui n’est bénéfique pour personne. Aujourd’hui, l’ambition de l’Iran, c’est d’améliorer ses relations avec tous les pays arabes et plus globalement les pays “non-occidentaux”, qu’ils soient en Afrique, en Asie, en Amérique du sud ou au Moyen-Orient. Pensez-vous que les relations entre Israël et le Maroc pourraient constituer un frein à la reprise des relations entre le Maroc et l’Iran ? Pour le Maroc, il est clair que les relations avec Israël sont très importantes. Néanmoins, je ne pense pas que ça puisse constituer un obstacle dans la reprise des relations entre le royaume et l’Iran. D’ailleurs, les faits le confirment, il y a beaucoup de pays qui entretiennent d’excellentes relations avec Israël autant qu’avec l’Iran. La position de l’Iran vis-à-vis d’Israël est claire et très différente des autres pays. Je pense que la priorité du Maroc n’est pas de changer les politiques dans la région, mais plutôt de faire évoluer ses relations avec les pays qui s’y trouvent. À mon avis, ça n’aurait pas de sens qu’Israël puisse être un obstacle dans ce dossier. Quels sont donc les freins potentiels à cette reprise des relations selon vous ? Je n’en vois aucun. À mon avis, toutes les conditions sont en train de se réunir pour permettre d’aller de l’avant. L’Iran est en train de normaliser ses relations avec beaucoup de pays du Moyen-Orient, dont certains très proches du Maroc à l’instar de l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn… La question essentielle pour le Maroc reste bien entendu le retrait de la reconnaissance du Polisario par l’Iran et, à mon avis, cela se fera en cas de reprise des relations. Pour l’Iran, la reconnaissance du Polisario était plus une réponse politique à certaines positions de Rabat à son égard qu’autre chose. Le Maroc est un pays important de la région et l’Iran n’a strictement aucun intérêt ni au Sahara ni à soutenir les séparatistes du Polisario. a écrit:
| Nasser Bourita sur l’accord de pêche avec l’Union Européenne: « Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas dans ce style de partenariat : ressources naturelles contre appui financier. […] Ce schéma de partenariat n’est plus adapté à la vision du Maroc et de son interaction avec ses… pic.twitter.com/NV53Zd7Cbo
— Morocco Intelligence (@MoroccoIntel) July 12, 2023
Fahed64, mkba, Neox, sraboutibada et replaysat aiment ce message
Neox Commandant
messages : 1048 Inscrit le : 15/01/2023 Localisation : Europa Nationalité :
[Le Maroc] souhaite des partenariats plus avancés, où la valeur ajoutée marocaine est plus forte, plutôt que "venez pêcher, donnez de l’argent et partez". »
Flotte national ? Cela va surement réouvrir le sujet des constructions navals.
_________________
« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais. »
(Hassan II).
jaqck1993 aime ce message
jaqck1993 1ere classe
messages : 70 Inscrit le : 23/02/2023 Localisation : france Nationalité :
ceulent qui veulent écouter la partie concernant l'accord du peche c'est du 10:24 il parler de la valeur ajouté, de la stratégie Halieutis , et des donnée scientifique et biologique pour la protection des ressources il a aussi appuiée sur le point d'un accord premierment benificitaire au maroc et au marocain
Fahed64 Administrateur
messages : 25558 Inscrit le : 31/03/2008 Localisation : Pau-Marrakech Nationalité : Médailles de mérite :
Les élections générales en Espagne convoquées par Pedro Sanchez auront lieu ce dimanche 23 juillet. Le Maroc a non seulement animé les débats télévisés et meetings, mais figure aussi dans les programmes électoraux de plusieurs partis politiques. Quelles sont les politiques étrangères vis-à-vis du Maroc adoptées par chacun, notamment sur la question du Sahara ? En Espagne, le gouvernement de Pedro Sanchez est proche de la sortie, révèlent les récents sondages. Les élections générales anticipées et convoquées par le président sortant donne la droite victorieuse, même si rien n’est encore joué. La position du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) vis-à-vis du Maroc s’est adoucie après plusieurs mois de crise profonde. D’ailleurs, dans son programme électoral, le PSOE a carrément supprimé la mention du « droit à l'autodétermination du peuple sahraoui » fin 2021, après plusieurs années de revendication. Malgré les critiques, la nouvelle position du PSOE sur le Sahara occidental est défendue bec et ongles par le parti. Ce changement historique de position est d’ailleurs le grief principal de ses détracteurs en campagne. À commencer par le parti favori, le Parti Populaire (PP), dont le leader, Alberto Núñez Feijóo, a « promis de révéler les détails de l’accord signé entre le gouvernement de Pedro Sanchez et Rabat ». Pourtant, les deux partis adoptent une position similaire vis-à-vis du Maroc. Dans son programme électoral (point 328), le PP affirme vouloir « favoriser une relation équilibrée avec les pays du Maghreb » et ce dans « tous les domaines ». Quant à la question du Sahara, le PP affirme qu’il soutiendra « les efforts des Nations unies au Sahara occidental pour parvenir à une solution politique juste, durable et acceptable pour les parties ». Le PP entretient des relations privilégiées de longue date avec le Maroc. La relation avec Rabat est « prioritaire » a même souligné, le 15 juillet, le président du parti, notant qu’elle sera « ouverte, loyale et respectueuse ». Vox et Sumar plus extrêmes Mais pour s’adjuger une large majorité, le PP de Feijóo devra s’allier à l’extrême droite de Santiago Abascal (Vox). Le parti est celui qui mentionne le plus le Maroc dans son programme électoral. En effet, plusieurs sont les mesures que le parti veut prendre à l’encontre du Maroc. Parmi les « mesures phares » telles que présentées par le parti figure la volonté de « suspendre immédiatement l’accord agricole avec le Maroc ». Selon Vox, cet accord porte « un énorme préjudice économique à la production agroalimentaire espagnole ». Dans ce sens, le parti d’extrême-droite propose « l’imposition de droits de douane sur les produits agricoles en provenance du Maroc afin qu’ils ne submergent pas les marchés nationaux et européens au détriment des produits espagnols ». Vox évoque aussi Ceuta et Melilla, dont il veut se faire le garant et sont selon lui « de plus en plus harcelées par le Maroc avec la complicité de Pedro Sanchez ». Le parti promet aussi de renforce la présence de policiers à la frontière, afin de « stopper les vagues d'immigration massive encouragées par le gouvernement marocain ». Bien que très critique suite au revirement de position du gouvernement actuel sur le Sahara, Vox n’évoque pas ce dossier dans son programme et reste évasif lors des déclarations officielles. Le parti considère toutefois que cette position concerne uniquement Pedro Sanchez « à titre individuel » et n’est donc pas une politique d’Etat. « Si Vox a des responsabilités au sein du prochain gouvernement, il réévaluera toutes les politiques et les relations avec le Maroc, l’Algérie, mais aussi la Mauritanie », avait déclaré le porte-parole parlementaire de Vox, Iván Espinosa de los Monteros. Nouveau sur l’échiquier électoral, le parti de gauche Sumar de Yolanda Díaz est le seul à clamer « l’autodétermination du peuple sahraoui » dans son programme électorale. Le parti dit vouloir adopté un rôle « plus actif dans la médiation et la résolution pacifique et négociée des conflits dans lesquels la diplomatie espagnole a une valeur ajoutée, comme celui du Sahara occidental (…) ». À cet effet, le parti dit vouloir « promouvoir de manière proactive des mesures qui facilitent la vie de la population sahraouie où qu'elle se trouve, que ce soit à Tindouf, dans le territoire occupé du Sahara Occidental ou en Espagne », en plus de vouloir « revoir les différents accords entre l’UE et le Maroc pouvant affecter le Sahara ». Le parti de Yolanda Díaz - qui avait qualifié le Maroc de dictature - a d’ailleurs présenté comme candidate à Madrid, Tesh Sidi, une activiste Sahraoui, née dans les camps de Tindouf. À noter que d’autres partis tels que la gauche républicaine de Catalogne, EH Bildu (Parti basque séparatiste de gauche) ou encore le Bloc nationaliste galicien défendent également « l’autodétermination du peuple sahraoui ». Sur le terrain ou sur les plateaux télévisés, les batailles continuent entre partis. Les sondages et enquêtes ne pourront plus être publiés à partir de ce lundi, il faudra donc attendre les résultats le 23 juillet. a écrit:
Quelque soit le vainqueur nous avons gardé quelques munitions histoire d'avoir de la marge pour négocier , bien évidemment une victoire du PSOE est plus que souhaitable
_________________ Le courage croît en osant et la peur en hésitant.
Les Tunisiens sont en mauvaise posture, les européens comme des vautours savent profiter de ce genre de situation pour conditionner leur aide contre des services et des facilités.
_________________ لك الله ياوطني
romh General de Division
messages : 4193 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
La Tunisie est la pute des européens dans notre région, je travaille avec des tunisiens dans des projets financés par les européens et les américains ils se considèrent le porte parole du monde libre dans notre continent ils ont une jalousie grave envers nous et ce sont des lecheurs de première classe, la dernière fois j'ai recadré sévèrement une tunisienne qui s'est permis de parler sur la politique environnementale du Maroc face au représentants de la délégation European, et j'ai fait une remarque à ces gens là pourquoi vous impliquer des tunisiens dans des projets qui concerne le Maroc tout ça devant un grand responsable marocain qui n'a montré aucune réaction Malheureusement les marocains ne sont pas très offensif et se permet de se faire intimidé parfois sans réaction adéquate je suis très critique envers notre gouvernement et envers notre modèle économique mais je vais jamais accepter l'ingérence ou les sals coup de nos voisins Bref la Tunisie n'est jamais un modèle à suivre ou une référence c'estun centre régional pour les différents services de renseignements occidentaux
Fahed64, Seguleh I, docleo, Youben, simplet et replaysat aiment ce message
Je comprends pas vos commentaires. Meme si la situation nest pas la meme les arguments EU si ( energie, emploi, education,... contre le flux migratoire)
Donc ma question reste debout.
simplet General de Brigade
messages : 3204 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
La Tunisie est la pute des européens dans notre région, je travaille avec des tunisiens dans des projets financés par les européens et les américains ils se considèrent le porte parole du monde libre dans notre continent ils ont une jalousie grave envers nous et ce sont des lecheurs de première classe, la dernière fois j'ai recadré sévèrement une tunisienne qui s'est permis de parler sur la politique environnementale du Maroc face au représentants de la délégation European, et j'ai fait une remarque à ces gens là pourquoi vous impliquer des tunisiens dans des projets qui concerne le Maroc tout ça devant un grand responsable marocain qui n'a montré aucune réaction Malheureusement les marocains ne sont pas très offensif et se permet de se faire intimidé parfois sans réaction adéquate je suis très critique envers notre gouvernement et envers notre modèle économique mais je vais jamais accepter l'ingérence ou les sals coup de nos voisins Bref la Tunisie n'est jamais un modèle à suivre ou une référence c'estun centre régional pour les différents services de renseignements occidentaux
les tunisiens sont très présent dans les instances internationales. J'ai eu l'occasion de faire cette découverte lors d'une visite a la Haye . ils se renvoient l'échelle les uns aux autres
.
_________________
.
"Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option."Bob Marley.