Ils vont rien faire du tout... ils sont pas prêts du tout.
Tout ça c'est de la comédie et si jamais ils osent passer à l'acte ils vont le regretter amèrement, nos moyens de pressions sont sans commune mesure à celle de notre ennemi
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Bruce Wayne, Fox-One, Youben et sraboutibada aiment ce message
La lettre de reconnaissance de Benyamin Netanyahu a pris de court les observateurs, signifiant que Rabat et Tel-Aviv viennent de franchir un nouveau palier dans leurs relations. Ce rapprochement est salué par le gouvernement américain, qui estime que la reprise des relations entre le Maroc et Israël est “indéniablement positive”, comme commenté par Mathew Miller, le porte-parole du département d’État, lors d’un point de presse à Washington, mercredi 19 juillet. Interrogé sur la position de son administration concernant la lettre de Netanyahu, Miller a rappelé qu’“il n’y a pas de commentaire à faire, si ce n’est que les États-Unis ont franchi ce pas en décembre 2020. Depuis ce temps, il n’y a pas eu de changement”. Emballement du partenariat Cette annonce pourrait être suivie par l’élévation du statut du bureau de liaison marocain à Tel-Aviv au rang d’ambassade. Une information avancée par l’agence de presse espagnole EFE, qui cite un haut responsable du ministère marocain des Affaires étrangères. Ce dernier a également précisé que Rabat et Tel-Aviv avaient décidé que la diffusion de la lettre de Netanyahu était de la responsabilité du destinataire, dans ce cas le Cabinet royal. Cette décision était loin d’être une évidence pour le Premier ministre israélien, si l’on en croit le journaliste Edy Cohen. Selon un tweet publié par ce dernier dans la foulée de l’annonce de la reconnaissance, la question faisait l’objet de discussions houleuses au sein du cabinet de Netanyahu depuis décembre 2020. “À l’époque, le gouvernement de Netanyahu a posé comme condition la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël en échange de la reconnaissance du Sahara”, soutient Cohen dans un tweet publié le 18 juillet. Une condition irréalisable compte tenu de la position du roi Mohammed VI en tant que président du Comité Al Qods. Un blocage qui sera surmonté, selon Edy Cohen, par le lobbying de personnalités israéliennes de premier plan, “suite à de fortes pressions de faucons du Likoud dont je faisais partie et du ministre du Renseignement de l’époque et actuel ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, sur le gouvernement Netanyahu pour qu’il ne lie pas la question de Jérusalem à celle du Sahara, et qu’il laisse de la marge politique au gouvernement marocain concernant les questions arabes et islamiques. Netanyahu a finalement été convaincu”. Axe Maroc-Etats-Unis-Israël Ce qui est sûr, c’est que la lettre de Netanyahu vient appuyer l’idée d’un axe Rabat-Washington-Tel-Aviv. Plusieurs indiscrétions durant les pourparlers sur l’organisation du Sommet du Néguev à Dakhla avaient confirmé le rôle de médiateur que jouait le département d’État américain dans les négociations. Un axe qui s’inscrit pleinement dans la volonté du royaume de diversifier ses alliances et partenariats dans un environnement géopolitique marqué par la bipolarisation entre deux grands blocs. Un constat partagé par Ali Moutaïb, expert en intelligence stratégique et directeur du campus de Rabat de l’École de guerre économique, qui rappelle que “la reconnaissance par Tel-Aviv de la marocanité du Sahara s’inscrit dans la continuité de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël et la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara par les États-Unis. Il y a aujourd’hui un axe de coopération très fort entre ces trois pays. Ce qui est sûr c’est que le Maroc a aujourd’hui, en plus du soutien de plusieurs pays européens et africains, le soutien de poids lourds et de puissances internationales très influentes au nouveau diplomatique. Cela sera déterminant pour fermer par la suite définitivement le dossier du Sahara, un conflit qui a trop duré”. Ce postulat est nuancé par Zakaria Aboudahab, professeur de droit international à l’Université Mohammed V de Rabat : “Le Maroc n’envisage pas de cette manière sa relation avec les États-Unis et Israël. Chacun de ces deux pays importants a sa singularité, et l’approche marocaine a consisté, tout simplement, à s’arrimer à une dynamique impulsée au temps du président américain Donald Trump, à travers son conseiller principal de l’époque, Jared Kouchner.” L’enseignant-chercheur se montre plus pointilleux sur la dénomination à utiliser pour ce cas de figure et précise : “Sans que l’on aille jusqu’à considérer que nous sommes en présence d’un axe Washington-Tel-Aviv-Rabat, je préfère utiliser l’expression ‘triangulation’. N’oublions pas que les États-Unis ont opérationnalisé le concept avec les pays arabes signataires des Accords d’Abraham”, avant d’ajouter : “On pourra donc conclure que les partenariats Maroc-États-Unis et Maroc-Israël sont spécifiques l’un par rapport à l’autre. Il n’en demeure pas moins qu’ils sont complémentaires et interdépendants.” Il n’empêche que la période où le Maroc était dans une sorte de relation exclusive avec l’Union européenne, et notamment avec la France, est bel et bien révolue. En près d’une décennie, le Maroc a doucement mais sûrement réorienté sa vision stratégique méditerranéenne vers une vision plus large. “Les deux sont complémentaires, dictées par la géographie et par des considérations géostratégiques globales. Là où le Maroc peut impulser des dynamiques de développement ou s’arrimer à des pôles d’attraction, il le fait avec tact, stratégie et en étant proactif”, précise Aboudahab, avant de rappeler que “le royaume ne compte toutefois pas abandonner son partenariat stratégique avec l’Union européenne, vieux de plusieurs décennies”. Cap sur l’Atlantique Ce recalibrage a commencé avec l’offensive diplomatique et économique en Afrique subsaharienne, puis transatlantique vers l’Amérique du Sud, avec le Brésil comme porte d’entrée, avant de redonner un coup de fouet à sa vieille alliance avec les États-Unis sous le mandat de Donald Trump et la reconnaissance par ce dernier de la souveraineté marocaine sur le Sahara, après une période de froid sous l’administration Obama. Cette reconnaissance a donné des ailes à la diplomatie marocaine, qui n’a cessé de gagner, depuis, en agressivité. Cette fermeté s’est traduite par le changement de position des gouvernements espagnol et allemand qui ont apporté leur soutien au projet d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine. Un tempo donné par le souverain dans son discours à l’occasion de la fête du trône en 2022, où il a précisé que “le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international”, avant d’ajouter qu’il attendait que “certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambigües, clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”.L’administration Biden a maintenu la décision de Trump, ce qui va dans le sens du discours royal. Le déclenchement de la guerre en Ukraine, en février 2022, n’a pas altéré le partenariat entre Rabat et Washington même si le Maroc a montré une certaine neutralité dans le conflit russo-ukrainien. Une situation qui s’explique, selon un haut responsable, par la reprise des relations entre le royaume et l’État hébreu : “Vous n’imaginez pas les pressions que l’on subit pour changer notre position sur le dossier de l’Ukraine. Je peux vous assurer que par les temps qui courent, où le terme allié a beaucoup perdu de son sens, Israël est un allié de taille pour le royaume.” Ce soutien ne fait pas pour autant dévier le cap de la diplomatie marocaine qui, parallèlement, s’attelle à la mise en place d’une Alliance africaine de l’Atlantique, ou Processus des États Africains Atlantiques (PEAA), qui va du détroit de Gibraltar au Cap en Afrique du Sud. Cette Alliance devrait couvrir l’ensemble de la façade Sud de l’Océan Atlantique, en plus des Zones économiques exclusives de chaque pays membre avec tout ce qu’elles renferment de richesses (halieutiques, hydrocarbures ou encore minières). “Le Maroc, de par son histoire, de par sa politique maritime historique — depuis l’ère de Sidi Mohammed Ben Abdellah — a toujours eu une projection de puissance tournée vers l’Atlantique, tout en restant un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, mais aussi le Moyen-Orient et le reste du monde. La projection de puissance récente du royaume s’inscrit dans ce continuum historique : politique africaine, fermeté sur la cause nationale, politique énergétique, nouvelle doctrine de défense… ”, souligne Ali Moutaïb. Défense, la pierre angulaire du partenariat entre Rabat et Tel-Aviv Sur un autre registre, la diffusion de la lettre de reconnaissance avait, pour rappel, été précédée dans la même journée par ce que les analystes appellent un signal faible, à savoir la nomination du lieutenant-colonel Sharon Itah, comme attaché militaire de Tsahal au Maroc. Ce dernier aura pour mission d’assurer la coordination des exercices conjoints entre les Forces armées royales (FAR) et Tsahal. L’on retrouve également dans sa fiche de poste, le renforcement de relations militaires bilatérales et la coordination des opérations de coopération militaire et de défense. En d’autres mots, Itah devra veiller à la bonne exécution de l’accord de défense conclu en 2021 entre le Maroc et Israël, qui prévoit notamment une coopération en matière de renseignement, de développement de la base industrielle et technique de défense marocaine ou encore l’achat d’armement made in Israël. S’y ajoute l’accord conclu cette fois dans le cadre du Sommet du Néguev en 2022. Le volet militaire des relations maroco-israélienne a également été évoqué dans un tweet du journaliste Edy Cohen : “Nous avons également convaincu Netanyahu (…) d’établir des usines de drones de fabrication israélienne à Dakhla, dans le Sahara marocain. Nous avons également transféré 600 missiles balistiques là-bas pour dissuader le Front Polisario, qui envisageait de pénétrer le territoire marocain, en plaçant des dispositifs de détection thermique le long de la frontière avec Tindouf et Bir Lahlou pour empêcher les infiltrations de nuit.” Effet boule de neige ? Reste à savoir si cette reconnaissance israélienne de la souveraineté du Maroc sur son Sahara déclenchera un effet d’entraînement d’autres puissances, notamment la France avec laquelle le Maroc entretient actuellement des relations “ni bonnes ni amicales”. “La diaspora marocaine en Israël a un rôle très important dans les relations bilatérales entre les deux pays. Je pense que la reconnaissance officielle de l’État d’Israël mobilisera une diaspora très influente dans le monde afin de pousser à un règlement définitif du conflit par la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara et le soutien au plan d’autonomie marocain. D’autres pays devraient suivre”, pronostique Moutaïb. Un optimisme partagé par Aboudahab : “Il est évident que le soutien à l’intégrité territoriale du Maroc va crescendo depuis quelques années. À l’heure actuelle, une trentaine de consulats étrangers sont ouverts (ou seront ouverts) dans les provinces du Sud. Sans compter les pays, européens et autres, qui ont annoncé, ouvertement, leur soutien au plan marocain d’autonomie.” En clair, la position du Maroc gagne du terrain, de là à s’attendre à une lame de fond, ce serait faire preuve de naïveté. Bien que la realpolitik prenne de plus en plus de place dans l’univers jadis feutré de la diplomatie et des relations internationales, le royaume devra encore convaincre et gagner en soft-power. La composante “guerre économique” est également à prendre en compte dans cette équation, vu qu’une partie non négligeable de ses adversaires, parfois non déclarés, ne sont pas tous motivés par des questions idéologiques, mais représentent avant tout pour certains des concurrents économiques, qui cherchent à ralentir par tous les moyens, dont la non-résolution de l’affaire du Sahara, la montée en puissance du royaume ou pour tout simplement limiter ses capacités à atteindre une réelle et complète souveraineté économique. a écrit:
Lorsqu’elle atterrit ce 17 juillet sur le bureau du roi Mohammed VI, la missive de Benyamin Netanyahu concrétise la caution politique d’un nouvel allié. Comme s’il fallait encore un symbole, la lettre a été postée depuis le complexe Kiryat Ben-Gourion, le building administratif qui abrite le cœur du pouvoir à Jérusalem-est. Un degré d’engagement sur la cause nationale du Maroc que l’État hébreu précise vouloir refléter “dans tous les actes et les documents pertinents du gouvernement israélien”, tant auprès de ses alliés que des organisations régionales et internationales. Loin de s’arrêter là, le Premier ministre a dans la foulée, souligné que son administration examinait “positivement l’ouverture d’un Consulat dans la ville de Dakhla”. Signée par Netanyahu, la lettre met aussi fin à un atermoiement entre le royaume chérifien et l’État hébreu. Une triangulation sur l’axe Rabat-Washington-Tel-Aviv, avec Jared Kushner comme sherpa, avait conduit à la reconnaissance en 2020 par le président américain Donald Trump de la marocanité du Sahara en échange d’une normalisation avec Israël. “Reconnaissance logique” Cette normalisation des relations entre le Maroc et Israël a été amorcée avec la signature, la même année, des Accords d’Abraham parrainés par les États-Unis. Elle s’est par la suite renforcée au gré des visites de hauts responsables et des signatures d’accords dans de nombreux domaines économiques, sur la coopération politique et diplomatique, les sports, l’enseignement, la culture, jusqu’au très stratégique secteur de la défense et de la cyberdéfense.Depuis, Rabat attendait que son nouvel allié israélien s’aligne sur la position américaine. “La reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara est logique puisqu’elle suit la normalisation entre Israël et le Maroc et est identique à la position des États-Unis”, souligne Philippe Velilla, essayiste et analyste vivant en Israël. Et pourtant, près de trois ans après la reprise des relations entre Rabat et Tel-Aviv, ce démarrage en trombe avait vite laissé place à un malaise en sourdine. La faute à une asymétrie de vues dans les aspirations diplomatiques des deux capitales. Depuis la normalisation, Tel-Aviv pousse pour obtenir directement une pleine ambassade et éventuellement l’ouverture d’une ambassade marocaine à Jérusalem-est. De son côté, Rabat nourrissait l’espoir d’engranger le soutien de ce nouvel allié au sujet du Sahara, le dossier le plus vital pour sa diplomatie. D’autant que, dans son discours pour le 69e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, Mohammed VI avait martelé une position de principe : reconnaissance, ou pas de partenariat. Cette mise en garde royale intervenue après la reconnaissance des États-Unis a précipité le soutien affiché au plan d’autonomie marocain par de nombreux pays comme l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Portugal, la Serbie, la Hongrie, Chypre et la Roumanie. Longtemps hésitant à franchir le pas de la reconnaissance, Israël avait cependant multiplié les gestes de bonne volonté. Tout de suite après la normalisation, Tel-Aviv a scellé une alliance militaire avec Rabat… Longtemps hésitant à franchir le pas de la reconnaissance, Israël avait cependant multiplié les gestes de bonne volonté. Tout de suite après la normalisation, Tel-Aviv a scellé une alliance militaire avec Rabat en signant deux protocoles d’accord de défense régissant la vente d’armes, les exercices conjoints, le transfert de technologies, le co-développement industriel et le partage de renseignements. Outre un volet économique et commercial pesant 180 millions de dollars (environ 1,8 milliard de dirhams) en 2022, un projet d’exemption de visas a été introduit dans les couloirs du parlement israélien, et une massification des lignes aériennes devrait aussi accroître les échanges touristiques, culturels et humains entre les deux pays. Ces facilitations devraient aussi permettre à Israël de recevoir sur son sol des travailleurs marocains dans les secteurs de la construction et des soins infirmiers. Gages de bonne volonté Sur un plan plus politique, des responsables israéliens de premier rang comme Amir Ohana, président de la Knesset, Ayelet Shaked, alors ministre de l’Intérieur, ou encore Yaïr Lapid, l’ex-chef de la diplomatie, ont pris position publiquement en faveur d’une reconnaissance, sans pour autant véritablement convaincre ni rassurer Rabat.Pour l’obtenir de manière formelle et officielle, le royaume a sans doute dû avoir recours à la fermeté. À commencer par le niveau de représentation diplomatique d’Israël au Maroc. S’il ne dispose que d’un bureau de liaison en guise de légation, Tel-Aviv a investi 42 millions de dirhams dans la construction de sa future ambassade sur un terrain de l’avenue Mehdi Ben Barka, à l’emplacement exact de l’ancien bureau de liaison israélien, fermé en 2000 après la seconde Intifada. Encore fallait-il décrocher l’accréditation des autorités diplomatiques marocaines. En diplomate expérimenté, Nasser Bourita avait tiré toutes les leçons de son tiraillement avec Benyamin Netanyahu lors des négociations secrètes pour la signature des Accords d’Abraham. À l’inflexibilité du Premier ministre israélien qui souhaite tout de suite une ambassade avec les pleins pouvoirs, le ministre marocain des Affaires étrangères avait opposé une fin de non-recevoir. Pour tester la fiabilité du nouveau partenaire, Nasser Bourita avait proposé dans un premier temps un bureau de liaison de part et d’autre de la Méditerranée, puis un échelonnage du niveau de représentation en fonction des gages de bonne volonté fournis. Dernier en date, la nomination de Sharon Itach comme attaché militaire au bureau de liaison. Cet Israélien d’ascendance marocaine est devenu le premier attaché militaire post-normalisation. Sa nomination prolonge la politique de promotion des Israélo-Marocains aux postes de responsabilités. Au-delà du symbole, son arrivée à Rabat viendra compléter l’organigramme de la légation et conforte l’idée d’une accréditation imminente en ambassade de pleins pouvoirs. Opportunisme politique ? Autre levier de pression activé par Nasser Bourita, le blocage de la tenue du Sommet du Néguev. Grand-messe diplomatique lancée par Israël, cette réunion annuelle rassemble les ministres des Affaires étrangères d’Israël, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc, de l’Égypte et des États-Unis. L’édition 2023 de cette rencontre au sommet que Tel-Aviv souhaite inscrire dans la durée devait se tenir au Maroc en mars dernier. Mais ce sommet a été reporté plus de quatre fois, poussant plusieurs officiels israéliens sous couvert d’anonymat à y voir un coup de pression du royaume pour accélérer la reconnaissance de la marocanité du Sahara. En guise de réponse, Tel-Aviv avait fini par lier sa reconnaissance à la tenue du sommet qui devrait opérer sa mue en prenant le nom d’Association des pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et des États-Unis (AMENA). “On ne sait pas encore s’il y a une contrepartie à cet acte de reconnaissance. Cependant, à tout moment, on peut s’attendre à ce que la prochaine réunion du Forum du Néguev, longtemps retardée, se tienne au Maroc” Bruce Maddy-Weitzman, spécialiste des relations maroco-israéliennes Une manière subtile de gommer toute référence à Israël. “On ne sait pas encore s’il y a une contrepartie à cet acte de reconnaissance. Cependant, à tout moment, on peut s’attendre à ce que la prochaine réunion du Forum du Néguev, longtemps retardée, se tienne au Maroc, avec la participation d’Israël bien sûr. On peut également s’attendre à ce qu’à un moment donné, les relations diplomatiques formelles soient portées au niveau des ambassadeurs, ce qu’Israël souhaite vivement”, analyse Bruce Maddy-Weitzman, professeur émérite au département d’histoire du Moyen-Orient et de l’Afrique de l’Université de Tel-Aviv, interrogé par TelQuel. Ce spécialiste des relations maroco-israéliennes n’exclut toutefois pas une dose d’opportunisme politique dans la démarche. “Je pense qu’il est assez clair que Netanyahu veut et a besoin de réalisations diplomatiques à des fins de politique intérieure, et par conséquent, ce geste, en ce moment, est conçu pour rappeler au public israélien que la relation maroco-israélienne est florissante. On peut même y voir un rappel utile à l’administration Biden que l’engagement des États-Unis à ouvrir un consulat à Dakhla, pris par Trump, n’a pas été mis en œuvre”, poursuit le professeur Bruce Maddy-Weitzman. Pour y mettre les formes, le Maroc a usé d’une de ses cartes maîtresses en matière de diplomatie : l’échange épistolaire. Tout de suite après la reconnaissance israélienne, le roi Mohammed VI a adressé une lettre de remerciement à Benjamin Netanyahu dans laquelle le souverain considère la reconnaissance et l’ouverture d’un consulat à Dakhla, “à la fois, juste et clairvoyante”.Mohammed VI a par la suite réitéré son invitation au Premier ministre israélien pour effectuer une visite officielle dans le royaume. “Comme Je Vous ai indiqué lors de notre entretien téléphonique du 25 décembre 2020, Vous êtes le bienvenu pour effectuer une visite au Maroc, à des dates à notre meilleure convenance mutuelle, à définir par la voie diplomatique”, souligne le roi qui ouvre la voie à de nouvelles pistes de collaboration entre le royaume et l’État hébreu. Si la date, le programme et les détails doivent être réglés au niveau diplomatique entre les deux ministères des Affaires étrangères, cette visite pourrait intervenir lors du Sommet du Néguev. En plus de constituer une première, cette visite de Netanyahu au Maroc pourrait se faire pendant le Sommet de l’AMENA, avec des retombées immédiates. “Pour le Maroc, c’est une étape symbolique importante, qui permet aux autorités et partisans de repousser les critiques selon lesquelles l’approfondissement des relations avec Israël ne produisait pas les résultats escomptés. En fait, ces relations se sont approfondies dans tous les domaines”, conclut-il. Pour l’heure, le Maroc semble avoir remporté une victoire au jeu de poker diplomatique : Shalom Sahara ! Et la cause palestinienne dans tout ça? TelQuel a requis l’analyse de Nimrod Novik, membre de l’Israel Policy Forum. Cet ancien conseiller principal en politique étrangère de l’ex-président israélien Shimon Peres nous fournit les quatre “raisons impérieuses” du Maroc pour continuer à apporter son soutien à la Palestine après la reconnaissance israélienne de la marocanité du Sahara. La communauté israélienne d’origine marocaine “Cette communauté (10% de la population, ndlr) chérit ses racines. Elle est très sensible au plaidoyer de Sa Majesté pour la cause palestinienne. Sans aller jusqu’à une ingérence indue, le simple fait que le Maroc énonce une position de principe est très appréciée de ces Israélo-Marocains”. Le rôle particulier du Maroc parmi les signataires des Accords d’Abraham “Ce rôle démontre à la fois que la normalisation avec Israël n’est pas une trahison envers les Palestiniens, en plus d’être un levier pouvant influer sur l’opinion publique israélienne. Les reports répétés du 2e Sommet du Néguev prévu au Maroc a envoyé un puissant message à Israël, un rappel à l’ordre concernant les évènements à Jérusalem et en Cisjordanie”. La présidence du Comité Al Qods “Le Maroc a l’obligation d’alerter toutes les parties concernées de la nécessité de respecter le statu quo concernant Al Aqsa et d’autres sanctuaires. Le royaume sert de médiateur entre les parties concernées et peut, si besoin, tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses des violations par Israël.” La médiation auprès de l’Autorité palestinienne “Très appréciés, les conseils et les bons offices du Maroc peuvent être utilisés pour réformer l’Autorité palestinienne afin de restaurer la confiance des Palestiniens et présenter aux Israéliens un partenaire viable. Du point de vue israélien, le Maroc est bien placé pour contribuer à une coalition d’acteurs partageant les mêmes idées dans la région, et ce dans la recherche d’un changement de cap du gouvernement israélien et de l’Autorité palestinienne avant que les choses ne se détériorent davantage.” a écrit:
J'espère, même si avec le président actuel c'est peu probable. Mais avec le temps et le renforcement des échanges entre les deux pays, la position mexicaine changera. Certains politiques mexicains sont déjà favorables à une reconnaissance de la souveraineté marocaine.
ZATOICHI.., Bruce Wayne, Fahed64, simplet et sraboutibada aiment ce message