Sujet: Re: Économie marocaine Ven 1 Déc 2023 - 8:47
En attendant la BAM aussi... mais j'espère qu'ils nous ramèneront des pointures.
Anzarane Lt-colonel
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 1 Déc 2023 - 12:31
Il etait temps.......en poste depuis octobre 2003.
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romh General de Division
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 1 Déc 2023 - 13:48
Pour la BAM je pense que benchaaboun peut faire l'affaire pour le HCP c'est pas quelque chose de difficile y a beaucoup de très bon économiste et statisticiens soit au Maroc soit parmi le diaspora qui peuvent le faire et révolutionner cette institution et s'ouvrir sur les nouvelles technologies et les nouvelles méthodes avec l'évolution des Data center et la digitalisation de la vie des citoyens on peut facilement accéder à énormément d'informations
Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Ven 1 Déc 2023 - 14:43
Les chiffres du moi d'octobre viennent d'être publié par l'office des change.
Pour l'export industriel, léger recule de 2,4% à 35B$ à cause des phosphates alors que les autres secteurs résistent.
Importation recule aussi de 3,9% à 59B$ en cause l'import d'hydrocarbure en baisse.
On gagne presque 1% sur la couverture import / export.
On est à 52B$ d'export ( service compris) et 61B$ d'import ( service compris).
En terme de flux net au global c'est très bon si l'on ajout, les service, le tourisme, les transfert, MRE et balance d'IDE. La balance est largement positive.
- Tourisme solde positif de 6,8B$ ( en prenant en compte dépense + recette)
- Transfert MRE: 9,6B$
- IDE flux entrant sortant net: 2B$
On devrait être à 40B$ de reserve de change voir dépasser d'ici la fin de 2023 inch'Allah
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
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RED BISHOP Modérateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 3 Déc 2023 - 16:02
Apparament le Président de Rungis, le plus grand marché de fruit et légume du monde, pres de Paris veut dupliquer le Marché a Casablanca
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 3 Déc 2023 - 17:35
Pour exporter la production Marocaine et Africaine plus facile vers l'Europe? Non merci.
Socket-error General de Division
messages : 6692 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Dim 3 Déc 2023 - 18:46
le marché de Rungis a pour but principal de faciliter la vente et la distribution de produits frais en Ile de France et à travers toute la France. Sa structure organisée et ses différents pavillons spécialisés (viandes, marée, fruits et légumes, etc.) jouent un rôle clé dans ce processus.
Les commerçants louent des espaces dans les différents pavillons et bénéficient de l'infrastructure logistique proposée par le marché, ce qui comprend le stockage, le transport, et d'autres services associés.Les gestionnaires du marché de Rungis ne sont pas impliqués directement dans l'achat et la vente des produits.
La duplication du modèle de Rungis à Casablanca, pourra servir 4 axes :
1- Lutte contre l'informel : Un tel marché peut aider à réguler et à formaliser le secteur des produits frais.
2- Hygiène et qualité des produits
3- Réduction de la spéculation et des intermédiaires en simplifiant la chaîne d'approvisionnement
4- Centre de négoce local et continental : La création d'un marché de gros peut positionner Casablanca comme un hub central pour le commerce de produits frais au niveau local et continental, notamment pour certains produits spécifiques.
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Fahed64 Administrateur
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Sujet: Re: Économie marocaine Dim 3 Déc 2023 - 20:00
Absolument Socket et ce n’est pas une mauvaise idée d’ailleurs
_________________ Sois généreux avec nous, Ô toi Dieu et donne nous la Victoire
Les Casablancais pourraient bientôt disposer d'un marché de gros Rungis bis, aux environs de la capitale économique. Pour ce projet, des négociations sont actuellement en cours avec Stéphane Layani, président du marché international de Rungis, avec l'entregent d'Ely Michel Ruimy, homme d'affaires d'origine marocaine. Les détails Le projet est dans le pipe : ces dernières semaines, la région de Casablanca-Settat comme la commune de la capitale économique ont donné leur aval au lancement du projet de réalisation d'une plateforme de commercialisation des produits agroalimentaires. Installée au niveau de Had Soualem, comme l'apprend Le Desk, la zone devrait servir à désengorger la ville de Casablanca, tout en mettant en place un véritable pôle de distribution pour la région. Son coût : pas moins de 1,5 milliard de dirhams. D'après des sources concordantes, le projet est une aubaine pour au moins deux hommes d'affaires qui s'activent discrètement en coulisses. Il s'agit tout d'abord d'Ely Michel Ruimy, jouant le rôle d'intermédiaire dans ce chantier. Le businessman d'origine marocaine avait déjà ces dernières années effectué une percée au Maroc, en déployant ses restaurants étiquetés Joël Robuchon, ou encore en visant le monde de la nuit, avec la récupération du Lotus Club de Marrakech. Quant au second acteur, il est question de Stéphane Layani, patron de Semmaris, la société-gestionnaire du marché international de Rungis à Paris. D'après nos informations, des tractations sont déjà en cours avec les deux hommes d'affaires pour installer, aux environs de Casablanca, un projet jumeau à celui du marché de Rungis à Paris. Interrogée par nos soins, une source au sein de la commune de Casablanca confirme l'information, tout en précisant que rien n'est encore officiel. Dans ce contexte, une première visite avait été effectuée par Nabila Rmili, présidente de la commune de Casablanca, au marché de produits agrio-alimentaires à Paris, en marge de son séjour en France en juin dernier où elle avait rencontré différentes personnalités, dont notamment son homologue parisienne, Anne Hidalgo. Stéphane Layani porte déjà l'ambition du groupe français de se renforcer à l'international, avec dans le viseur, dans un premier temps, les Émirats arabes unis où il entend développer un hub agro-logistique à Abu Dhabi, en partenariat avec le groupe privé Ghassan Aboud et l'Abu Dhabi Authorities. Dans ce projet d'internationalisation, le Maroc est aussi cité comme pays où Layani souhaite développer ses activités. « Une petite ville », à l’exemple du marché de Rungis À Casablanca, les responsables locaux prennent d’ailleurs pour modèle le marché à Rungis, en pensant à un lieu pouvant prendre en charge le projet et l’accueillir, tout en étant à proximité des routes. Cette plateforme intégrée, prévue selon le plan d’action communal (2023-2028) pour sortir de terre en 2027, devrait générer des revenus annuels estimés à plus de 350 millions de dirhams (MDH) dès la première année de son entrée en activité. Elle permettrait également de créer plus de 1 000 nouveaux emplois, venant s’ajouter aux postes existants. Dans ce document, le projet est décrit comme « une petite ville regroupant l’ensemble des activités de commercialisation des produits agricoles ». Destinée à rassembler tous les marchés de gros de la métropole, y compris le marché de gros des fruits et légumes (Moulay Rachid), celui des poissons (Lahraouyine), celui de la vente d’œufs (La Gironde) et celui des volailles (Hay Mohammadi), la future plateforme s'inspirera des modèles de marchés de grandes villes internationales, notamment le célèbre marché de Rungis, situé à 15 kilomètres de Paris, comme l'a indiqué Moulay Ahmed Afilal, vice-président du conseil communal de Casablanca. « Nous voulons justement construire une petite ville et y rassembler tous les marchés de gros de la métropole. On pense aussi y construire des cafés et restaurants, ainsi que tous les services indispensables pour les professionnels qui vont s’y rendre pour acheter leurs marchandises en gros, et ceux qui y travaillent », nous précisait le responsable communal il y a quelques mois. Une étape déterminante En attendant, côté marocain, on planche toujours sur l'étude de faisabilité, présentée comme étape cruciale pour le projet mais aussi nécessaire pour attirer des investisseurs. L'étude avait fait l'objet d'un appel d'offres lancé en septembre dernier, avec un coût fixé à 2 MDH et un délai de réalisation de six mois. Elle sera réalisée dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de l'Intérieur, le ministère de l'Agriculture, le ministère de l'Industrie et du Commerce, la Wilaya de Casablanca-Settat, le Conseil régional de Casablanca-Settat et le Conseil communal de la ville de Casablanca. Il s'agit d'une étape « cruciale » et « déterminante » pour la réalisation de la future plateforme agroalimentaire, confient nos sources au sein de la région. a écrit:
Le Roi Mohammed VI et Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, Président de l’Etat des Emirats arabes unis, ont signé, le lundi 4 décembre à Abu Dhabi, la Déclaration "Vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’Etat des Emirats arabes unis".
Voici le texte de cette Déclaration :
"Sur aimable invitation de Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, Président de l’Etat des Emirats Arabes Unis, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Souverain du Maroc, a effectué une visite de travail et de fraternité à l’Etat des Emirats Arabes Unis, les 4 et 5 décembre 2023.
- Cette visite bénie intervient en consécration des relations profondes entre les deux pays frères, dont les fondements ont été posés par Feus SM Hassan II et SA Cheikh Zayed Ben Soltane Al-Nahyane, consolidées et rehaussées par les liens de fraternité authentique et d’affection sincère entre les Chefs d’Etat des deux pays, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, que Dieu Les préserve.
- Durant Leurs entretiens bilatéraux, marqués par la confiance totale et une pleine convergence de vues sur les opportunités et les possibilités de complémentarité et de coopération pragmatique entre les deux pays dans le cadre d’une synergie et d’une intensification des échanges, les deux Chefs d’Etat ont réitéré Leur volonté ferme et résolue de rehausser les relations entre les deux pays et leur coopération commune vers des horizons plus larges, par le biais de partenariats économiques agissants au service des intérêts suprêmes mutuels, et générateurs de progrès et de prospérité pour les deux peuples frères.
- Les deux Chefs d’Etat ont insisté sur l’ambition des deux pays frères à mettre en place des partenariats économiques stratégiques communs et pionniers au niveau des marchés régionaux et internationaux, notamment dans l’espace africain.
- Capitalisant sur les relations bilatérales et les succès des investissements émiratis au Maroc, en appui au programme du développement économique et social au titre des années 2024-2029 et en accompagnement de l’évolution de l’arsenal législatif et réglementaire garantissant des opportunités d’investissement prometteuses et un climat d’affaires attractif, les deux Chefs d’Etat, que Dieu Les préserve, ont décidé ce qui suit conformément aux arrangements consignés dans cette Déclaration :
Œuvrer à mettre en place un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’Etat des Emirats Arabes Unis :
Premièrement : Les objectifs et les principes
1. Le partenariat vise à réaliser ce qui suit :
a- Œuvrer à traduire la complémentarité entre les deux pays en une solidarité qualitative et en un investissement durable, dans le but de hisser les relations bilatérales aux plans économique, commercial, d’investissement et d’industrie au rang des liens politiques et populaires profonds et ce, au service des objectifs de développement et de prospérité communs ;
b- Instaurer un modèle de coopération économique et d’investissement global et équilibré, ouvert sur le secteur privé et générateur de bienfaits et de développement pour tous ;
c- Activer une coopération pragmatique et concrète par le biais de projets structurants répondant aux intérêts des deux parties notamment dans les secteurs sociaux économiques et des infrastructures, des transports, de l’eau potable, de l’agriculture, de l’énergie, du tourisme, de l’immobilier ainsi que dans les domaines de la formation et de l’emploi.
2. Les deux parties s’appuient dans leur coopération sur les principes suivants :
a- Donner une impulsion forte et renouvelée au partenariat, au développement économique et à l’investissement entre les deux pays, conformément aux législations en vigueur ainsi qu’à leurs engagements internationaux ;
b- Tenir compte des intérêts suprêmes et des préoccupations communes des deux parties, tout en appréciant hautement la confiance mutuelle en vue de la réalisation d’une coopération concrète au service du développement des intérêts mutuels sur la base du principe gagnant-gagnant ;
c- Activer des modèles de coopération pragmatiques et novateurs en conformité avec l’entente mutuelle en vue de soutenir et mettre en œuvre des projets qualitatifs, en mobilisant le soutien financier à travers des financements et des partenariats entre les secteurs public et privé et les capitaux d’investissement.
Deuxièmement : Éléments de partenariat et de coopération
Les deux parties s’engagent à œuvrer sur la base d’une entente mutuelle en vue de donner la priorité aux secteurs suivants :
1. Identification des opportunités d’investissement dans le domaine des infrastructures,
a- Extension des chemins de fer, en donnant la priorité plus particulièrement au Train à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech ;
b- Développement des aéroports, dont ceux de Casablanca, Marrakech, Dakhla (Dakhla Hub) et Nador ;
c- Aménagement des ports tout en investissant dans leur gestion, particulièrement le port Nador West Med et le Port de Dakhla Atlantique ;
d- Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.
2. Exploration des opportunités d’investissement dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et du développement durable :
a- Les projets, présents et à venir, de transferts des eaux, de réalisation de barrages destinés à l’eau potable, à l’agriculture et aux barrages hydro-électriques ;
b- Les énergies renouvelables et la production de l’hydrogène vert et ses dérivés ;
c- Transport de l’énergie, en particulier la réalisation et l’exploitation des lignes de transport de l’électricité ;
d- Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.
3. Identification des opportunités de coopération stratégique dans le domaine de la sécurité alimentaire, à travers l’exploration des opportunités de partenariat avec l’Office Chérifien des Phosphates dans le domaine des fertilisants.
4. Développement de projets communs dans les domaines du tourisme et de l’immobilier, en particulier sur la côte méditerranéenne et dans les régions de Dakhla et de Tarfaya.
5. Examen de la coopération en matière de développement et des possibilités de réalisation de projets socio-économiques :
a- Les opportunités de contribuer à la reconstruction et au réaménagement des régions touchées par le séisme d’Al Haouz ;
b- L’exploration de la réalisation et le financement de projets dans le domaine de construction des établissements scolaires, universitaires et de santé ;
c- L’étude de réalisation et de financement de projets dans le domaine des communications et de l’économie numérique ;
d- Examen d’autres projets à portée économique et la coopération dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé.
6. Exploration des opportunités de coopération dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture et l’agro-alimentaire et l’encouragement de ces secteurs à contribuer à la promotion des relations économiques et commerciales.
7. Examen des opportunités de coopération dans le domaine financier et des marchés des capitaux.
8- Examen de la coopération et exploration des perspectives de partenariat entre les Fonds souverains et d’investissement des deux pays.
9- Examen des possibilités de coopération dans le domaine des partenariats économiques et de développement des infrastructures énergétiques avec les pays africains, conformément aux systèmes juridiques et législatifs, particulièrement en ce qui concerne :
a- Le projet du gazoduc Afrique-Atlantique ;
b- L’aménagement et le développement du projet intégré "Dakhla Gateway to Africa" ;
c- La création et la gestion d’une flotte maritime commerciale.
10- Pour tous les projets y afférents, les deux parties conviendront ultérieurement de leur faisabilité.
Troisièmement : Mémorandums d’entente
Les deux parties œuvreront à travers les institutions compétentes à examiner les projets stratégiques évoqués dans cette Déclaration. Les projets précités et autres feront l’objet de mémorandums d’entente spécifiques, en commun accord, répondant aux attentes et objectifs des deux parties, et définissant les caractéristiques du projet et les modes de son financement, le calendrier nécessaire à sa réalisation, ainsi que les engagements de toutes les parties qui y contribuent. Ces mémorandums seront examinés et conclus dans un délai ne dépassant pas trois mois à compter de la date de cette Déclaration.
Quatrièmement : Le financement des investissements mentionnés dans la Déclaration
1- Les deux parties conviendront en commun accord des modes de financement des projets conformément aux visions définies par les deux parties, de concert avec leurs éventuels partenaires le cas échéant ;
2- Les deux parties conviennent que ces financements d’investissement combineront :
a- Capitaux ;
b- Prêts concessionnels ;
c- Prêts commerciaux compétitifs ;
d- Mécanismes de financement innovants ;
e- Dons.
Cinquièmement : Les mécanismes de mise en œuvre et de suivi
1- Les deux parties mettent en place, à travers un mémorandum d’entente spécifique, un mécanisme de mise en œuvre et de suivi des projets qui seront programmés conformément aux dispositions de cette Déclaration ;
2- Ce mécanisme comprend des représentants des deux parties qui définiront sa composition selon le besoin ;
3- Ce mécanisme se réunit de manière régulière et en alternance entre le Maroc et les Emirats Arabes Unis, selon un format convenu entre les deux parties, et soumettra ses rapports aux parties compétentes".
Investissement, Infrastructures, TGV, gazoduc, aéroports... les détails de la Déclaration signée par le Roi à Abu Dhabi
Aujourd'hui, 18h08 Le Maroc et les Emirats arabes unis consolident leur coopération. Les deux pays ont conclu, lundi à l'occasion de la visite du Roi Mohammed VI aux Emirats, la Déclaration "Vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’Etat des Emirats Arabes Unis".
Conclue à Abu Dhabi par SM le Roi Mohammed VI et le Président de l'EEAU, cette déclaration vise à "rehausser les relations entre les deux pays et leur coopération commune vers des horizons plus larges, par le biais de partenariats économiques agissants au service des intérêts suprêmes mutuels et générateurs de progrès et de prospérité pour les deux peuples frères".
1. Le partenariat vise à réaliser ce qui suit :
a- Œuvrer à traduire la complémentarité entre les deux pays en une solidarité qualitative et en un investissement durable, dans le but de hisser les relations bilatérales aux plans économique, commercial, d’investissement et d’industrie au rang des liens politiques et populaires profonds et ce, au service des objectifs de développement et de prospérité communs ;
b- Instaurer un modèle de coopération économique et d’investissement global et équilibré, ouvert sur le secteur privé et générateur de bienfaits et de développement pour tous ;
c- Activer une coopération pragmatique et concrète par le biais de projets structurants répondant aux intérêts des deux parties notamment dans les secteurs sociaux économiques et des infrastructures, des transports, de l’eau potable, de l’agriculture, de l’énergie, du tourisme, de l’immobilier ainsi que dans les domaines de la formation et de l’emploi.
Deuxièmement : Eléments de partenariat et de coopération
Les deux parties s’engagent à œuvrer sur la base d’une entente mutuelle en vue de donner la priorité aux secteurs suivants :
1. Identification des opportunités d’investissement dans le domaine des infrastructures,
a- Extension des chemins de fer, en donnant la priorité plus particulièrement au Train à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech ;
b- Développement des aéroports, dont ceux de Casablanca, Marrakech, Dakhla (Dakhla Hub) et Nador ;
c- Aménagement des ports tout en investissant dans leur gestion, particulièrement le port Nador West Med et le Port de Dakhla Atlantique ;
d- Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.
2. Exploration des opportunités d’investissement dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et du développement durable :
a- Les projets, présents et à venir, de transferts des eaux, de réalisation de barrages destinés à l’eau potable, à l’agriculture et aux barrages hydro-électriques;
b- Les énergies renouvelables et la production de l’hydrogène vert et ses dérivés ;
c- Transport de l’énergie, en particulier la réalisation et l’exploitation des lignes de transport de l’électricité ;
d- Les deux parties conviendront ultérieurement de la faisabilité de tout projet y afférent.
3. Identification des opportunités de coopération stratégique dans le domaine de la sécurité alimentaire, à travers l’exploration des opportunités de partenariat avec l’Office Chérifien des Phosphates dans le domaine des fertilisants.
4. Développement de projets communs dans les domaines du tourisme et de l’immobilier, en particulier sur la côte méditerranéenne et dans les régions de Dakhla et de Tarfaya.
5. Examen de la coopération en matière de développement et des possibilités de réalisation de projets socio-économiques :
a- Les opportunités de contribuer à la reconstruction et au réaménagement des régions touchées par le séisme d’Al Haouz ;
b- L’exploration de la réalisation et le financement de projets dans le domaine de construction des établissements scolaires, universitaires et de santé ;
c- L’étude de réalisation et de financement de projets dans le domaine des communications et de l’économie numérique ;
d- Examen d’autres projets à portée économique et la coopération dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé.
6. Exploration des opportunités de coopération dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture et l’agro-alimentaire et l’encouragement de ces secteurs à contribuer à la promotion des relations économiques et commerciales.
7. Examen des opportunités de coopération dans le domaine financier et des marchés des capitaux.
8- Examen de la coopération et exploration des perspectives de partenariat entre les Fonds souverains et d’investissement des deux pays ;
9- Examen des possibilités de coopération dans le domaine des partenariats économiques et de développement des infrastructures énergétiques avec les pays africains, conformément aux systèmes juridiques et législatifs, particulièrement en ce qui concerne :
a- Le projet du gazoduc Afrique-Atlantique ;
b- L’aménagement et le développement du projet intégré "Dakhla Gateway to Africa" ;
c- La création et la gestion d’une flotte maritime commerciale.
10- Pour tous les projets y afférents, les deux parties conviendront ultérieurement de leur faisabilité.
Troisièmement : Mémorandums d’entente
Les deux parties œuvreront à travers les institutions compétentes à examiner les projets stratégiques évoqués dans cette Déclaration. Les projets précités et autres feront l’objet de mémorandums d’entente spécifiques, en commun accord, répondant aux attentes et objectifs des deux parties, et définissant les caractéristiques du projet et les modes de son financement, le calendrier nécessaire à sa réalisation ainsi que les engagements de toutes les parties qui y contribuent. Ces mémorandums seront examinés et conclus dans un délai ne dépassant pas trois mois à compter de la date de cette Déclaration.
Quatrièmement : Le financement des investissements mentionnés dans la Déclaration
1- Les deux parties conviendront en commun accord des modes de financement des projets conformément aux visions définies par les deux parties, de concert avec leurs éventuels partenaires le cas échéant ;
2- Les deux parties conviennent que ces financements d’investissement combineront :
a- Capitaux ;
b- Prêts concessionnels ;
c- Prêts commerciaux compétitifs ;
d- Mécanismes de financement innovants ;
e- Dons.
Cinquièmement : les mécanismes de mise en œuvre et de suivi
1- Les deux parties mettent en place, à travers un mémorandum d’entente spécifique, un mécanisme de mise en œuvre et de suivi des projets qui seront programmés conformément aux dispositions de cette Déclaration ;
2- Ce mécanisme comprend des représentants des deux parties qui définiront sa composition selon le besoin ;
3- Ce mécanisme se réunit de manière régulière et en alternance entre le Maroc et les Emirats Arabes Unis, selon un format convenu entre les deux parties, et soumettra ses rapports aux parties compétentes".
L,economiste
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Sujet: Re: Économie marocaine Mar 5 Déc 2023 - 2:02
le HCP c'est pour Benmoussa qui sera liquidé pendant le remaniement ministériel .
bradli23 Colonel
messages : 1855 Inscrit le : 27/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Mar 5 Déc 2023 - 2:06
Il nous reste 6 ans avant la CDM 2030. Il faut commencer maintenant pour que ces projets soient prêts à temps. tous ces infrastructures et investissements vont être rentabilisé après. Il est certain que le nombre de touristes va exploser pendant la CDM et on aura une hausse significative de ce nombre qui sera maintenu après la CDM. Beaucoup de retombées positives sur notre économie à long terme. Il faut du sérieux pour que ces projets aboutissent.
moncef aime ce message
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messages : 6692 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 8 Déc 2023 - 16:00
Après les Emirats, les ministres de l'Économie et des Finances, de l’équipement et de l'Eau, de la Transition énergétique et du Développement durable, des Transports et de la Logistique, et de l'investissement sont arrivés au Qatar !
La délégation marocaine comprend aussi le directeur général de RAM !
Côté Qatari, le ministre des Finances, le ministre des Transports, et le président des investissements en Asie et en Afrique à la Qatar Investment Authority et le président ooredoo !!
_________________ لك الله ياوطني
atlas General de Division
messages : 7353 Inscrit le : 15/06/2008 Localisation : vitrolles Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 8 Déc 2023 - 16:20
En définitive cette tournée n'a qu'un but .. Celui de trouver des investisseurs...et des financiers
C'est bien..ça prouve que le Maroc va se transformer d'ici 10 ans
romh General de Division
messages : 4161 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 8 Déc 2023 - 17:20
Socket-error a écrit:
Après les Emirats, les ministres de l'Économie et des Finances, de l’équipement et de l'Eau, de la Transition énergétique et du Développement durable, des Transports et de la Logistique, et de l'investissement sont arrivés au Qatar !
La délégation marocaine comprend aussi le directeur général de RAM !
Côté Qatari, le ministre des Finances, le ministre des Transports, et le président des investissements en Asie et en Afrique à la Qatar Investment Authority et le président ooredoo !!
Peut être pour finaliser les derniers préparatifs à la visite du Roi pour peut être signer un accord similaire à celui des UAE
bradli23 Colonel
messages : 1855 Inscrit le : 27/09/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 8 Déc 2023 - 17:50
J'ai hâte de voir s'il y aura une visite royale à l'Arabie Saoudite.
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 8 Déc 2023 - 18:08
bradli23 a écrit:
J'ai hâte de voir s'il y aura une visite royale à l'Arabie Saoudite.
L'Arabie Saoudite se présente de plus en plus comme un concurrent potentiel dans tous les domaines : tourisme, automobile, les phosphates, et l'influence religieuse, pour ne pas citer que ces quatres Par contre, on a une sorte de complémentarité entre le Maroc et le Qatar et les Emirats
atlas et f16lover aiment ce message
Stinger Colonel
messages : 1732 Inscrit le : 18/06/2020 Localisation : Paris Nationalité :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 8 Déc 2023 - 19:20
MORADAM a écrit:
bradli23 a écrit:
J'ai hâte de voir s'il y aura une visite royale à l'Arabie Saoudite.
L'Arabie Saoudite se présente de plus en plus comme un concurrent potentiel dans tous les domaines : tourisme, automobile, les phosphates, et l'influence religieuse, pour ne pas citer que ces quatres Par contre, on a une sorte de complémentarité entre le Maroc et le Qatar et les Emirats
Hormis les phosphates ils ne sont pas un danger
Le tourisme c'est clairement pas le même marché
Et l'automobile comment dire lol ni de bureau d'études ni de r&d et je parle même pas des ressources humaines à moil de les importer elles aussi biensur
Socket-error General de Division
messages : 6692 Inscrit le : 03/04/2016 Localisation : ... Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Économie marocaine Ven 8 Déc 2023 - 20:50
Déjà j'ai l'impression que la visite du Qatar n'est pas assurée ! 3ad l'Arabie Saoudite !
Les Emirats restent nos meilleurs alliés au proche-Orient avec la Jordanie et Bahreïn ! Le reste Allah Hehdihoum !
Sujet: Re: Économie marocaine Sam 9 Déc 2023 - 14:35
Si le prix de l’eau au Maroc est largement connu, encadré par la loi et documenté, tout comme la politique de tarification d'ailleurs, son coût, lui, reste un grand mystère. Le coût du mix hydrique est ainsi une donnée fondamentale, non seulement pour pouvoir le comparer aux tarifs exercés, mais aussi pour évaluer l’impact du recours de plus en plus massif à un nouvel entrant dans ce mix : les eaux non conventionnelles essentiellement issues de la désalinisation. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’aujourd’hui, le Maroc recourt à 2% ou 3% d’eau non conventionnelle dans son mix hydrique et qu’il ambitionne d’atteindre 15% à 20% en 2030. Aucun des responsables que nous avons écoutés, notamment lors de la dernière conférence sur la gestion de l’eau organisée à l’Ecole Mohammadia d’ingénieurs (EMI) le 25 novembre dernier, ou contactés pour cet article, n’a souhaité se prononcer ni sur un chiffre concernant le coût actuel du mix, ni sur l’impact chiffré de l’intégration de l’eau dessalée aux tarifs. Nous avons tout de même tenté d’approcher le sujet malgré le manque patent de données. Il faut rappeler que les chiffres partiellement disponibles sur le coût de l’eau proviennent d’une étude réalisée dans le cadre d’un projet intitulé "Programme d’ajustement structurel du secteur de l’eau" datant de 2001, en partie financé par l’Union européenne et la Banque africaine de développement (BAD). Ainsi, les coûts de mobilisation de la ressource d’eau brute variaient entre 2,54 et 5,2 DH/m3 à cette époque, lit-on dans un article intitulé La tarification de l’eau au Maroc : comment servir différentes causes ?, publié en 2003 et reprenant les éléments de cette étude non publiée. Entre 2 et... 40 DH/m3 Selon l’expert international en eau Mokhtar Bzioui, ancien directeur de la recherche et de la planification de l’eau au ministère de l’Equipement, les coûts du mètre cube varient selon les sources d’eau mobilisées. Les moins chères, selon lui, sont les eaux souterraines provenant de la nappe. Les coûts économiques de développement actualisés sur une cinquantaine d’années font ressortir une eau qui coûte entre 2 et 4 DH par mètre cube mobilisé. Quant à l’eau des barrages, son coût économique de développement se situe entre 5 et 6 dirhams par mètre cube. Vient enfin le transfert entre bassins, dont le coût peut se situer entre 8 et 9 dirhams par mètre cube. Concernant le dessalement, selon plusieurs experts contactés, il y a un effet d’échelle : plus l’installation est grande, plus le coût du mètre cube d’eau est faible. Ainsi pour une même source d’énergie non renouvelable et une même technologie, les coûts peuvent varier du simple au quadruple. Selon Mokhtar Bzioui, une petite station peut coûter "horriblement cher" ; il en veut pour preuve les stations dans le Sahara comme à Boujdour, où le mètre cube d’eau coûte entre 30 et 40 dirhams. Pour une même technologie, mais à plus grande échelle, comme dans le cas de Jorf Lasfar ou d'Agadir, les coûts varient entre 10 et 15 dirhams. Une des variables les plus importantes à prendre en compte dans ces cas-là est en lien avec les coûts liés à l’exploitation, essentiellement l’énergie, mais aussi à la maintenance. Contrairement aux barrage, qui une fois construits avec leurs infrastructures d’acheminement ne consomment pas d’électricité, voire en produisent, les eaux non conventionnelles utilisent des processus mécanochimiques énergivores. Ainsi, en plus de l’énergie, il faut prendre en considération les consommables, notamment les membranes de dessalement lorsque la technologie utilisée est l’électrodialyse et l’osmose inverse. Cette dernière est la technologie la plus répandue et utilisée au Maroc. Ces membranes, qui ne sont pas recyclables, sont des consommables utilisés par milliers d’unités au sein de chaque usine de dessalement. Elles doivent être changées tous les trois à cinq ans, en fonction de leurs performances qui influent aussi sur leur niveau de consommation électrique. Ce coût d’exploitation est relativement mitigé grâce au recours aux énergies renouvelables et/ou à des technologies plus performantes... mais aussi plus chères. Un arbitrage entre capex (coût d’investissement) et opex (coût de fonctionnement) qui, selon les experts que nous avons contactés, peut faire baisser le prix du mètre cube d’eau dessalée sous la barre des 6 dirhams. Une eau énergivore Par ailleurs, il faut savoir qu’en moyenne, chaque mètre cube d’eau non conventionnelle coûte l’équivalent entre 1,50 kWh et 4 kWh/m3 en consommation électrique. Si on multiplie ce coût par le prix du mix électrique, qui est plus ou moins de 85 centimes/kWh, la production de chaque mètre cube d’eau dessalée pourrait coûter entre 1,76 et 3,40 dirhams en consommation électrique ; le mix électrique étant une moyenne des coûts des différentes sources mobilisées, dont plus de 60% proviennent des centrales à charbon. Un recours aux énergies renouvelables, bien qu’intermittentes, pourrait réduire le coût de l’électricité à près de la moitié. Cela fait dire à un haut cadre du ministère de l’Eau et de l’équipement, ayant requis l’anonymat, que malgré le coût relativement élevé du dessalement, et les ambitions importantes du Maroc pour la mobilisation de cette ressource (1,5 milliard de m3/an à l’horizon 2030 contre 200 millions à l’heure actuelle), ce choix ne devrait impacter le coût du mix hydrique que marginalement. Car, selon lui, outre le levier des énergies renouvelables qui ont tendance à faire baisser les coûts d’exploitation, d’autres leviers peuvent être mobilisés pour maintenir le tarif de l’eau à ce qu’il est aujourd’hui. Il cite par exemple des systèmes de péréquation, notamment à l’intérieur d’une même région, grâce à la mise en place des Sociétés régionales multiservices (SMR). Celles-ci pourraient maintenir la tarification inchangée. Quoi qu’il en soit, nous informe notre interlocuteur, une étude sur la tarification de l’eau au Maroc est en cours. Lancée par la Commission nationale de l’eau, elle permettra de cerner la réalité des coûts et de proposer un nouveau système de tarification sur la base d’un benchmark élargi. Toutefois, insiste notre source, "le recours au dessalement avec une énergie renouvelable n’apporte pas un grand changement au coût du mix, et donc au niveau des tarifs".Cependant, l’on peut dès à présent remarquer un changement de tarifs dans les villes où l’eau dessalée a été introduite. L’exemple le plus évident pour l’eau potable est celui de Safi et d’El Jadida. Selon l’arrêté du ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance n° 2682-14 du 23 ramadan 1435 (21 juillet 2014), fixant les tarifs de vente de l’eau potable et de la redevance de l’assainissement, toujours en vigueur, le tarif de l’eau à El Jadida et Azemmour est fixé à 5,3 DH/m3 depuis janvier 2017. Le prix pour Safi-Oualidia-Essaouira est fixé par le même arrêté à 5 dirhams. Or, l’arrêté publié par le ministère des Finances (qui a aussi récupéré le portefeuille des Affaires générales) au Bulletin officiel le 9 septembre dernier, et déterminant les prix de la vente de l’eau dessalée à El Jadida et Safi, fixe ce prix à 5,80 dirhams hors TVA pour les deux villes. Un prix qui, selon nos sources, est inférieur au coût de production qui avoisine pour le moment 10 DH/m3. Autre exemple : celui de l’eau dessalée destinée à l’irrigation dans la ville d’Agadir. Comme relevé dans un article précédent, selon les professionnels, les tarifs des eaux des barrages se situent à 0,80 DH/m3, ceux des partenariats public-privé d’El Guerdan à 2 DH/m3 ; ceux du pompage coûtent autour de 1,50 DH/m3, alors que l’eau issue de la désalinisation se situe à 5 DH/m3. Selon nos sources, les niveaux de coût à la production de l’eau dessalée de la station d’Agadir sont équivalents à celui de Jorf Lasfar, soit 10 DH/m3 ; tous deux consommant de l’électricité conventionnelle. Qui va payer la différence ? Il est vrai que depuis l’entrée en service de ces deux stations, instruction a été donnée pour favoriser l’utilisation des énergies renouvelables pour le dessalement de l’eau de mer afin, d’une part, de baisser son coût et, d’autre part, d’éviter les conflits d’usage. Selon Hicham Bouzekri, directeur de développement au sein de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), intervenu lors du colloque organisé à l’Ecole Mohammadia d’ingénieurs, la capacité installée actuellement en dessalement consomme près de 530 GWh, soit un peu plus de 2% de l’électricité consommée annuellement au Maroc pour 2% à 3% de l’eau produite au niveau national. Et les conflits d’usage ne concernent pas que l’électricité, mais aussi la destination de l’eau. Ce qui fait dire à Hicham Bouzekri que l’utilisation de l’eau dessalée pour boire est une chose − puisque l’eau est un enjeu vital et un droit −, mais que son utilisation pour l’irrigation d’exportation peut être considérée comme un non-sens économique, d’autant plus qu'elle est subventionnée. À cette problématique de conflit d’usage vient s’imbriquer celle liée aux tarifs et à la question de savoir qui prend en charge la subvention. Est-ce l’Etat ou d’autres opérateurs comme l’ONEE, comme c’est le cas aujourd’hui de l’électricité ? Khalid Tahri, directeur de la programmation au sein de l’Office national de l’eau potable (ONEP), a déclaré lors du séminaire organisé à l’EMI que sur 1,3 milliard de mètres cubes d’eau potable produits en 2022, l’ordre de grandeur est le suivant : 70% proviennent des eaux de surface tandis que 30% sont issus de la nappe. Les stations de dessalement de l’eau de mer ou saumâtre ne pèsent, elles, que 2% à 3% actuellement, contre un objectif de 15% à 20% du mix hydrique à l’horizon 2030, avec le recours de plus en plus massif à cette ressource. Cette même année, l’ONEE-Branche eau vendait aussi bien aux distributeurs (régies, concessions de distribution) qu’à ses grands clients industriels ou particuliers 1.062 millions de mètres cubes pour un chiffre d’affaires de 6,49 milliards de dirhams HT. Un niveau de tarification moyen de 6,11 DH/m3 HT, qui permet à l’ONEE de remplir sa mission non seulement pour la fourniture et la généralisation de l’accès à l’eau potable, mais aussi pour le retraitement des eaux usées ou la généralisation de l’assainissement, qui sont des postes d’investissements importants. Cet équilibre est rendu possible par la péréquation réalisée entre les différentes tranches de tarifs aux particuliers ou aux grands comptes, mais aussi par un accès à la ressource en eau des barrages à bas prix. Lorsque l’on sait qu’aujourd’hui, l’Office paie aux Agences du bassin hydraulique les eaux brutes issues des barrages 2 centimes/m3, et que celles-ci représentent 68% de sa production, il est légitime de soulever la question de la santé financière de l’ONEE qui sera privé de son activité de distribution en faveur des SMR, mais devra aussi payer une eau de plus en plus chère, notamment en se la procurant auprès d’opérateurs privés dans le cadre de partenariats public-privé. a écrit: