Sujet: Chasseurs de 5ème génération Dim 23 Aoû 2009 - 23:10
Rappel du premier message :
ce topic est dédié à la 5ème génération de chasseurs, perspectives, analyses, débats...
le JSF malgré toutes les difficultés sera probablement opérationnel à partir de 2012 voire 2014, les russes nous promettent une mise en service du PAK FA avant 2015, plusieurs pays envisagent le développement de chasseurs 5 ème génération indigènes (ATD-X, KFX, J-XX...), l'administration américaine vient de mettre fin à la production du F-22, un arret peut être provisoir (avis personnel) car la cinquième génération va se démocratiser lors de la deuxième décennie de 21ème siècle, donc je pense que l'USAF aura besoin d'une nouvelle version de F-22 encore plus perfectionnée pour maitenir l'hégémonie de l'USAF...
NB:c'est un topic de débats, d'analyses et d'échange, ce n'est pas un concours de ''qui va poster le plus de tof et de Art Impressions de chasseurs 5th gen''
quel avenir pour les chasseurs de 5th gen?
à vous messieurs
Auteur
Message
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 9 Mai 2010 - 18:03
oui comme le B2
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Proton General de Brigade
messages : 3496 Inscrit le : 27/06/2009 Localisation : Partout. Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 9 Mai 2010 - 18:20
Que c'est moche en tout cas, ça ressemble a une feuille.
jonas General de Brigade
messages : 3370 Inscrit le : 11/02/2008 Localisation : far-maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 9 Mai 2010 - 18:59
Yakuza a écrit:
oui comme le B2
sauf que le B-2 n'atterrit pas sur un porte avion en tous cas je n'en ai jamais vu lui il est appeler a le faire et ce n'est pas les même contraintes
thierrytigerfan Colonel-Major
messages : 2546 Inscrit le : 01/02/2010 Localisation : Bruxelles Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 9 Mai 2010 - 23:40
il y a deja eu une étude pour un avion sans dérive pour l'us navy, l'avenger qui devait remplacer le A-6 intruder
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 9 Mai 2010 - 23:43
oui c´est exacteent le projet mort Avenger qu´il est venu remplacer
Citation :
Both twin-engine concepts, which feature optionally-piloted cockpits, resemble a modern-day replacement for the ill-fated A-12 Avenger. The carrier-based stealth bomber project was cancelled in 1991 amid cost overruns and technical problems.
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Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 16 Mai 2010 - 15:22
C'est ça la manoeuvre marketing dont j'ai parlé un jour je sais plus où, peut être quand j'ai parlé du F-18 EF blk III jamais concrétisé, j'ai expliqué que Boeing avait proposé à la vavy et l'armée de l'ai australienne de s'équiper d'une version F-18 blk III de génération ''4,75'' pour des les raison suivantes:
1/ s'équiper d'une version très proche de la 5eme génération, et donc annuler la 5gen (ne pas acheter le JSF)
2/ mettre les crédit alloué à la RD d'avion 5 gen au service de la RD d'une génération 6 d'où le concepte plus haut!
En gors ils disent ''s'il vous plait n'achetez pas le JSF, on vous donnera un 4 gen aussi performant que le JSF, et en contrepartie on vous promet de développer rapidemnt un avion de génération 6 pour gagner du temps''
C'est une manoeuvre marketing, mais je trouve cet argumentaire très simpliste, pour ne pas dire ''naîf'', c'est quoi une génération 6? est-il pertinent de parler de génération 6 alors que les technologie nécéssaires pour faire un tel saut n'ont pas encore vu le jour? s'équiper de génération 4,75 pour annuler la génération 5? mais c'est quoi une génération 4,75?!!! un super hornet qui pousse plus fort, qui a la TVC et qui a une RCS améliorée? et alors?!
Dernière édition par Raptor le Mer 26 Mai 2010 - 20:31, édité 3 fois
thierrytigerfan Colonel-Major
messages : 2546 Inscrit le : 01/02/2010 Localisation : Bruxelles Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 16 Mai 2010 - 19:01
de toute façon la 5e generation va servir à quoi dans le cadre des conflits actuels? ces avions sont des gouffres financiers pour des resultats provisoires, en effets les russes et les américains font des recherches de longues dates pour contrer ce genre de menace et pour pouvoir aussi,c'est logique,posseder un systeme radar efficace pour ne fut ce que pouvoir continer à gerer un traffic militaire incluant des furtifs comme je l'ai deja écrit en ce qui concerne l'Afghanistan les US se mordent les doigts de ne pas avoir un remplaçant au A-10,malgre la cure de jouvence qu'ils vont lui faire l'avion est vieux mais nécéssaire pour l'appui rapproché,ce type de guerre est l'exemple qui pourrait signer l'arret de mort de ces programmes les constructeurs vont devoir redefinir leurs politiques de R&D incluant par exemple de nouveaux moteurs autres que les traditionels réacteurs à carburants classiques
MAATAWI Modérateur
messages : 14757 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 21 Mai 2010 - 13:21
Citation :
Les futures ailes chinoises Les choses, s'accélèrent, dans le ciel chinois. C'est du moins ce que suggère un nouveau rapport du renseignement américain, qui estime qu'à horizon 8 ans, Pékin disposera d'un avion de chasse pouvant rivaliser avec le F-22 Raptor (photo ci-contre). Selon le National Air and Space Intelligence Center, qui était entendu par une commission du Congrès, la Chine travaille sur un chasseur de 5e génération qui pourrait être prêt en 2018. L'avion "chinois" le plus avancé est pour le moment le J-10.
Jusqu'à présent, les estimations du Pentagone ne voyaient rien d'opérationnel avant 2025, au mieux 2020. Il semble donc que les experts américains prennent en compte des progrès chinois plus rapides que prévu. Bien sûr, tout ceci est à relativiser car on sait combien aux Etats-Unis, la "menace" militaire chinoise est facilement grossie par des lobbies ayant intérêt à ce que le Pentagone comme les industriels de l'armement voient leur budget gonfler (ou au moins ne pas fondre).
lefigaro
_________________ Le Prophéte (saw) a dit: Les Hommes Les meilleurs sont ceux qui sont les plus utiles aux autres
Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 21 Mai 2010 - 18:27
Les Russes ont déjà du mal a rivaliser avec le F-22 alors j'imagine même pas les chinois Ils sont incapable de crée des réacteurs performant pour leurs chasseurs. Ils importent des RD-33 (bientôt produit sous licence pour le FC-1) et AL-31
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Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Lun 24 Mai 2010 - 21:26
Dr.Watson a écrit:
Les Russes ont déjà du mal a rivaliser avec le F-22 alors j'imagine même pas les chinois Ils sont incapable de crée des réacteurs performant pour leurs chasseurs. Ils importent des RD-33 (bientôt produit sous licence pour le FC-1) et AL-31
C'est le lobby F-22 qui s'active
La chine est à des années lumière de la 5ème génération...
MAATAWI Modérateur
messages : 14757 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Jeu 17 Juin 2010 - 16:07
Le chasseur russe de cinquième génération sera plus performant et coûtera 2,5 à 3 fois moins cher que son équivalent américain, a annoncé le premier ministre Vladimir Poutine. Le chef du gouvernement a suivi jeudi dans la région de Moscou un vol d'essai du T-50, premier chasseur tactique russe de cinquième génération. Le vol terminé, il a conversé avec le pilote de l'avion Sergueï Gromov. Après avoir rappelé que le T-50 coûterait 2,5 à 3 fois moins cher que le F-22 américain, M.Poutine a fait savoir que le chasseur russe "le surpasserait également pour la manœuvrabilité, les armements de bord et la distance de vol". "Et pour l'esprit de combat!", a ajouté le pilote en plaisantant.
RIA Novosti
_________________ Le Prophéte (saw) a dit: Les Hommes Les meilleurs sont ceux qui sont les plus utiles aux autres
voilà un documentaire trés intéressant pour les amateurs des dogfights et combats rapprochés, cette émission présente une reconstitution 3D de très grande qualités des combats aériens dans le future impliquant aussi bien les chasseurs/bombardier que la DCA, RÉGALER VOUS !!
Résumé : Gros plan sur la toute dernière génération d'avions de chasse, sur leurs performances et sur les technologies les plus récentes qui ont été utilisées pour les mettre au point. C'est l'occasion de décoller à bord des appareils américains F-22, F-35, sans oublier leurs concurrents français Dassault Rafale et russes Su-35 et Su-47.
Gémini Colonel-Major
messages : 2735 Inscrit le : 09/12/2009 Localisation : Un peu partout!!! Nationalité : Médailles de mérite :
C'est pas ce reportage ou le vilain Rafale est abattu (par miracle) par les chasseurs US
Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Jeu 28 Avr 2011 - 21:39
Gémini a écrit:
C'est pas ce reportage ou le vilain Rafale est abattu (par miracle) par les chasseurs US
oui c est bien celui là !
un squadron de rafale vs 2 raptors !
Gémini Colonel-Major
messages : 2735 Inscrit le : 09/12/2009 Localisation : Un peu partout!!! Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 29 Avr 2011 - 12:51
Ah les américains .................plus fort que le roquefort !!!!!
Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 29 Avr 2011 - 13:24
comment ça gemini par ce que il y'a deja un rafale abattu aux USA ?
Nano Colonel
messages : 1650 Inscrit le : 18/05/2009 Localisation : Brest - Rabat Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 29 Avr 2011 - 14:58
Al joundi a écrit:
comment ça gemini par ce que il y'a deja un rafale abattu aux USA ?
Simple simulation de combat aérien en image de synthése à la gloire des yankees dans le documentaire de Jig saw...fé9 m3ana al joundi
Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 29 Avr 2011 - 16:25
d'après le documentaire la seule arme qui peut stopper les F35 et F22 est la DCA ( dans la simul c'etait des S400 ou qlq chose de plus moderne )
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 29 Avr 2011 - 16:28
bon Doc jig merci,c´etait des SA-23,ou S-300VM Antey-2500
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Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 29 Avr 2011 - 18:47
Nano a écrit:
Al joundi a écrit:
comment ça gemini par ce que il y'a deja un rafale abattu aux USA ?
Simple simulation de combat aérien en image de synthése à la gloire des yankees dans le documentaire de Jig saw...fé9 m3ana al joundi
je suis la mon ami nano, oui suit a ça qu'il parler gémini!
Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Jeu 7 Juil 2011 - 12:53
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bonjour
plus les chasseurs avancent moins le pilote a d'importance ... que de facilités qui réduisent compétences et capacités du soldat au stricte minimum ... hotas , hmd , allégement des facteurs de charge ... et pour en finir les drones ...
une question : existe t il des chasseurs avec manche à balai central et manette de gaz à droite ? est ce que l'ambidextrie conditionne la vivacité des reflexes ? est ce un avantage dans un espace tridimentionnel ?
Yakuza Administrateur
messages : 21656 Inscrit le : 15/09/2009 Localisation : 511 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Jeu 7 Juil 2011 - 13:46
je crois pas qu´il y´a la config dont tu parles,avec manette de gaz a droite.
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Invité Invité
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Ven 8 Juil 2011 - 15:39
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affirmatif yakuza ... la commande des gaz est conventionnellement placée à gauche ... ce n'est assurément pas le bon poste pour en parler mais je me demandais seulement si l'ambitextrie représentait un anvantage pour un pilote de chasse ... je ne parle pas des gaucher / droitier contrariés comme pourait l'être un pilote gaucher dans un cockpit commun ... mais l'absence de latéralité , des cas assez rares ( 3 % de la populations ) qui réagissent souvent de façons surprenantes à l'environnement qui les entoure , leur cervau sollicite souvent les deux hemsiphères en même temps , leur repères spatiaux sont souvent brouillés sur terre mais dans les airs c'est certainement le contraire ... en parlant de 5eme génération de chasseurs je me posais naivement la question sur la génération suivante des pilotes de chasse ... mais bon ptet que bientôt on aura même plus besoin de pilotes ...
FAMAS Modérateur
messages : 7470 Inscrit le : 12/09/2009 Localisation : Zone sud Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Chasseurs de 5ème génération Dim 7 Aoû 2011 - 1:50
intéressant à lire on parle du successeur du rafale !!!
Citation :
M. Philippe Folliot. Les cycles de l’aéronautique militaire sont très longs et impliquent un important effort de recherche et développement (R&D) en amont. L’environnement juridique, fiscal et financier offert à la R&D est-il satisfaisant pour un groupe comme le vôtre ? Au regard des crédits prévus dans le cadre de la loi de programmation militaire, quelles sont les perspectives pour l’avion qui succédera au Rafale ?
M. Charles Edelstenne. D’abord, je veux rappeler que les coopérations industrielles et technologiques sont indispensables pour réussir à exporter. Dans de très nombreux pays, le corollaire d’un engagement financier majeur en faveur de l’acquisition d’un avion de combat est, au-delà des capacités de l’avion qui répondent à l’expression d’un besoin exprimé par les militaires, la justification aux yeux de l’opinion publique de l’investissement de défense. Les transferts de technologies, le maintien ou la création d’emplois dans des filières industrielles de pointe chez le pays client sont désormais des exigences incontournables. Je ne suis pas réticent quand il s’agit de réaliser des transferts de technologies vers des pays comme le Brésil, car ils se font dans le cadre d’un achat important fondé sur un programme plus important encore. Si ce pays lance un avion, il ne le fera que s’il a véritablement un besoin et non seulement pour l’exporter. Or, en achetant un nombre significatif de nos appareils, il aura rempli ses besoins pour les 30 ou 40 prochaines années, si bien que le transfert de technologies ne fera pas naître un concurrent immédiat à nos productions. Nous voulons construire avec ce pays un vrai partenariat de long terme, qui doit même nous permettre de préparer le futur ensemble. Du reste, le Brésil possède déjà une grande compétence en matière civile.
En matière de recherche et développement, monsieur Folliot, le budget de la défense est revenu au niveau que nous connaissions il y a 20 ans environ et sa faiblesse rend difficile le maintien des compétences. Or ce maintien est au premier rang de mes préoccupations. Le remplacement du Rafale n’interviendra pas avant 25 ans. Si nos équipes sont aujourd’hui capables de concevoir et de fabriquer un avion de combat de cinquième génération, la continuité ne sera assurée que si l’on maintient dans nos bureaux d’études les quatre catégories d’ingénieurs qui correspondent aux quatre étapes, de 10 ans chacune, de la carrière d’un ingénieur : apprendre, faire, faire faire, contrôler. Pour maintenir ces compétences, il faut des programmes ou des démonstrateurs qui permettront de conserver les savoir faire indispensables. À défaut, nous risquons de ne plus pouvoir remplir la première catégorie, donc de compromettre l’avenir. La demande que j’adresse aux politiques, s’ils veulent que nous conservions cette capacité, est que l’on nous attribue tout ce qui vole et qui est militaire – à l’exception des avions de transport.
La deuxième mesure pour préserver une compétence en dépit de l’amenuisement des crédits serait de matérialiser cette coopération franco-britannique rapidement à travers les projets de drones dans la perspective de préparer la réalisation future d’un avion de combat ensemble. C’est ce qui explique la rapidité et le volontarisme de notre rapprochement avec les partenaires britanniques. En effet, s’il est un pays possédant une expérience aéronautique et disposant encore de budgets militaires conséquents, c’est bien le Royaume-Uni. Une coopération permettrait de maintenir la compétence en Europe en vue d’un programme futur.
Je précise enfin que nous sommes le seul groupe industriel au monde à avoir participé, à hauteur de 25 %, au développement d’un appareil militaire. Mais nous ne serons plus à même de le faire à l’avenir. Nous maintenons des technologies duales – commandes de vol, aérodynamique, etc. – dans nos programmes civils successifs. Au minimum, nous devons mettre en chantier des démonstrateurs en matière de furtivité, d’armements ou de systèmes de combat.
Le démonstrateur de drone de combat nEUROn, réalisé par la France en coopération avec cinq pays, constitue un début de réponse. Ce programme, qui est un succès, se terminera au milieu de 2012. Il faudra le poursuivre par un « nEUROn II » si l’on veut maintenir des compétences et introduire une vocation non plus uniquement technologique, comme c’est le cas du modèle actuel, mais opérationnelle. Les montants en jeu, relativement faibles, permettront de continuer à développer les technologies qui serviront aux avions de combat.
M. Daniel Boisserie. Les sociétés Boeing et Airbus font de plus en plus appel à une sous-traitance étrangère. Est-ce également le cas de votre entreprise, et dans quelles proportions ?
M. Jean-Claude Viollet. Le Rafale fournit un exemple de gestion dynamique d’un programme d’armement. Il s’agit d’un processus maîtrisé qui permet tout à la fois de satisfaire le besoin opérationnel, de garantir une cohérence maximale dans la montée en puissance de l’appareil dans les unités et de préserver un outil industriel éminemment stratégique. Tout cela justifie, de mon point de vue, les ajustements que nous venons de vivre.
Pour autant, et sans que l’industriel y soit pour rien, certaines questions relatives aux grands équilibres de la loi de programmation militaire restent pendantes. On a bâti cette programmation sur la perspective d’exportations et de recettes exceptionnelles, sans prévoir les coupes budgétaires qui sont intervenues ni l’augmentation des rémunérations et charges sociales que la réforme des retraites va provoquer.
Il nous faut maintenant gérer les besoins, en tenant compte du fait que le décalage des livraisons de Rafale a permis une économie au profit de l’ensemble de la programmation. Aujourd’hui, seule l’armée de l’air semble sanctionnée par le retour à la cadence initiale de livraison, avec les conséquences que l’on sait sur la rénovation des Mirage 2000D, et donc sur l’objectif de disposer d’une flotte d’avions de combat polyvalents, mais également sur l’équipement en ravitailleurs, etc. Alors que les Britanniques viennent de commander deux avions stratégiques de guerre électronique, nous n’avons plus un seul.
Bref, il appartient au politique de prendre des décisions mais, je le répète, le choix du Rafale est le bon choix.
L’accord franco-britannique est une occasion exceptionnelle pour structurer une filière européenne de drones et pour maintenir une capacité de production d’avions de combat en Europe. Cette chance ne doit pas être gâchée. Mais que faire entre-temps ? Un seul de nos vecteurs Harfang sur quatre est opérationnel aujourd’hui. La rupture capacitaire est imminente. L’achat de drones Predator constituerait un renoncement stratégique et industriel. L’exécutif devra se prononcer très prochainement. Disposez-vous d’une solution d’attente qui permettrait de préserver les compétences et les métiers qui se trouvent derrière les matériels ?
M. Charles Edelstenne. Dans tous les pays industrialisés, on constate une fuite vers la sous-traitance dans les pays à bas coût. Même les États-Unis, qui bénéficient de la faiblesse du dollar, sous-traitent en Inde pour la partie logicielle et au Mexique pour la partie production. L’Europe subit d’autant plus cette pression qu’elle est plombée par la parité euro/dollar.
Dans ce contexte, notre société poursuit une politique de conservation de ses effectifs, tout en essayant de transférer une partie de la surcharge dans des pays à bas coût afin d’abaisser le coût moyen de nos productions. Il ne faut pas diaboliser cette sous-traitance. Nos coûts salariaux étant incompressibles, nous nous efforçons, d’une part, de diminuer la main-d’œuvre par le biais de l’informatisation, d’autre part de diminuer les coûts de production en sous-traitant à l’étranger.
Nous nous étions engagés dans une telle politique avant d’être pris à contre-pied par la crise. La cadence de production des Falcon, qui atteignait douze avions par mois, est redescendue à cinq. Pour faire face, je n’ai licencié personne mais j’ai diminué les heures supplémentaires, j’ai eu recours au chômage partiel et j’ai mis fin à ma politique de sous-traitance vers l’étranger. Cela dit, si le marché repart, je reprendrai cette politique pour en accroître la proportion de 10 à 20 % en ce qui concerne le marché civil, aucune fabrication militaire n’étant réalisée à l’étranger.
Je vous remercie pour votre intervention au sujet du programme Rafale, monsieur Viollet. Je ne doute pas qu’on prendra ce programme comme modèle économique lorsque l’on parlera d’industries d’armement dans les écoles de commerce. Malgré dix ans de retard de programmation pour des raisons purement financières, malgré les obsolescences constatées, malgré la diminution des quantités par rapport aux besoins initialement définis, malgré les contraintes budgétaires supplémentaires résultant des OPEX, le prix de l’avion n’est aujourd’hui que de 4,70 % supérieur au prix initial, comme vous l’avez démontré dans vos travaux. Par comparaison, le coût budgétaire global de l’Eurofighter dépassait déjà celui du Rafale de plus de 50 % il y a cinq ans. Quant au Joint Strike Fighter, programme de près de 3 000 appareils qui visait à juguler l’augmentation exponentielle du coût des avions de combat américains, la presse estime qu’il devrait coûter aux contribuables américains le double du montant estimé. Les derniers chiffres détaillés auxquels nous avons eu accès montraient que son coût était déjà équivalent à celui de Rafale, en dépit de la parité.
On peut donc conclure que le programme Rafale a été bien géré, tant par l’industriel que par la DGA.
Par ailleurs, je suis bien conscient de l’importance du besoin opérationnel en drones en Afghanistan. Nous avons proposé une solution intérimaire consistant à louer des Heron TP que les Israéliens sont prêts à nous fournir. Nous nous proposons d’adapter les appareils aux besoins de la défense française. Cette solution serait disponible dans environ un an. Le ministre de la défense est en train d’étudier le sujet.
M. Francis Hillmeyer. Pourriez-vous nous en dire plus sur la technologie que les Émirats vous demandent de développer pour les Rafale ? Ces avions seraient-ils plus performants que ceux de l’armée française ?
Que pensez-vous de l’avion furtif chinois ?
Mme Patricia Adam. L’accord franco-britannique conduit à des premiers choix, notamment en matière de missiles. Dans ce contexte, à quelle stratégie obéit votre rapprochement avec Thales, dont vous dénoncez le management tout en louant les compétences techniques ?
M. Charles Edelstenne. Tout dépendra de la définition technique qui sera retenue par les Émirats arabes unis et de celle qui sera prise par la France.
Je ne saurais vous répondre au sujet de l’avion furtif chinois, dont je ne connais, comme vous, que la forme extérieure qui l’apparente au F22. Les Chinois ne laissant rien au hasard, c’est à la veille de la visite du ministre américain de la défense que leur presse publie cette photo « volée ». Reste à savoir quels sont le niveau technologique et la capacité opérationnelle de l’avion.
Concernant Thales, notre volonté était de réaliser un ensemble comparable à ceux des autres pays – BAE Systems en Grande-Bretagne ou Finmeccanica en Italie – en alliant non seulement les compétences militaires de Dassault Aviation et Thales, mais aussi celles de Dassault Systèmes.
Pour le reste, nous détenons une partie de l’entreprise et l’État une autre, selon un périmètre déterminé par un protocole d’accord établissant une correction de frontières entre le groupe Safran et le groupe Thales dans les domaines de la navigation inertielle, de l’optronique et de la génération électrique. Nous voulions en outre éliminer certaines anomalies et doublons existant entre MBDA et Thales. Nous sommes toujours partisans de cette redistribution des cartes. La discussion a achoppé sur la demande de transfert à Safran de toute l’avionique de Thales – ce que nous avons refusé car nous tenons à conserver l’avionique militaire et parce que nous trouvons surprenant d’attribuer à une entreprise de mécanique la partie qui est au cœur d’une société d’électronique. Notre position est simple : nous respectons à 100 %, comme nous le faisons toujours, ce que nous avons signé, en l’occurrence le protocole d’accord passé avec l’État à l’occasion de notre entrée au capital de Thales.
J’en viens à ce qui ne dépend pas de nous. Des réflexions sont en cours pour regrouper d’autres activités dans le cadre de Thales. En tant qu’actionnaire, nous avons donné notre point de vue. Il n’existe aucun blocage de notre part quant aux éventuels agrandissements de périmètre que pourrait envisager l’État.
Mais il ne sert à rien de parler de stratégie si l’on ne parle pas de moyens. Thales ne génère pas aujourd’hui le fond de roulement nécessaire à ses ambitions. Historiquement, sa rentabilité se situe entre le tiers et la moitié de celle de ses concurrents. En particulier, elle est de moitié inférieure à la nôtre. C’est pourquoi nous nous employons à corriger les décisions hasardeuses qui ont été prises par le passé. Cela prendra du temps et il faut s’attendre encore à des moments désagréables. Mais ces difficultés se surmontent grâce aux capacités techniques et technologiques indiscutables des personnels de Thales, à leur mobilisation et à leur fierté d’appartenir à une des plus belles sociétés de haute technologie françaises.