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Sujet: Révolte en Syrie. Sam 26 Mar 2011 - 9:31
Rappel du premier message :
Citation :
Syrie : des détenus libérés, appel à la «révolte populaire»
Le régime syrien, confronté à un mouvement de colère, tente toujours de calmer l'opposition. Après un train de réformes annoncé dans la semaine, ce sont des dizaines de détenus politiques, dont des islamistes, qui ont été libérés.
La situation se tend davantage chaque jour en Syrie. Au lendemain d'une grande journée de manifestations réclamant plus de liberté et réprimées dans le sang, des mosquées de Deraa, ville du sud d'où est partie la contestation, ont annoncé le nom des «martyrs» dont les funérailles seraient organisées plus tard dans la journée. Sur une place du centre-ville, les employés municipaux ont balayé les restes d'une statue d'Hafez al-Assad, père de l'actuel président, déboulonnée la veille par des manifestants. Un nouvel appel à manifester a en outre été lancé samedi sur Facebook. Un texte publié sur le réseau social mais non signé appelle à «une révolte populaire» dans tout le pays et notamment dans le sud. La volonté de changement semble se maintenir malgré la violente repression engagée par les autorités.
Vendredi, les manifestations ont donc continué à Deraa, où des dizaines de personnes ont péri depuis le 18 mars, et ont gagné d'autres villes, dont Sanamein, Daael, Damas la capitale, Douma, Banias et Hama. Des militants syriens rapportent qu'environ 200 manifestants ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi alors qu'ils participaient à un sit-in près de Damas.
260 détenus libérés
Le pouvoir politique, en place depuis 1963, tente de répondre à ce mouvement. Des réformes ont été annoncées (augmentation des salaires des fonctionnaires, levée envisagée de l'état d'urgence, davantage de liberté de la presse, etc.) Dernier geste en date : la libération d'environ 260 détenus politiques, en grande majorité des islamistes, a affirmé samedi à l'AFP Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne de défense des droits de l'Homme, basée à Damas. Ce geste «s'inscrit dans le cadre des promesses qu'elles avaient annoncées récemment pour améliorer les libertés publiques en Syrie», a-t-il dit.
Cependant, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basé à Londres, a regretté que plusieurs personnes arrêtées lors des récentes manifestations contre le régime soient toujours détenues dans les locaux des services de sécurité, comme le jeune étudiant et blogeur Ahmad Khadifi, arrêté le 23 mars, et le manifestant Mohammad Houriyé, interpellé le 15 mars.
Citation :
Syrie : la fronde s'étend, Damas serre la vis
Les manifestations pour «la liberté» ont essaimé, vendredi, à travers le pays et fait de nouvelles victimes.
À Sanamein, à 40 km au sud de Damas, une marche de solidarité se dirigeant vers Deraa, l'épicentre de la contestation contre le régime, a tourné au drame, vendredi après-midi, lorsque les forces de l'ordre ont tiré sur les frondeurs. Dix-sept d'entre eux auraient été tués, selon un bilan fourni par un militant des droits de l'homme, mais non confirmé de source indépendante.
Malgré un dispositif policier serré et des annonces d'ouverture politique, la «Journée de la dignité» a encore été marquée par de très nombreuses manifestations à travers la Syrie. À Damas, au moins trois cents personnes ont marché, après la prière, vers le souk Hamidiey, en criant «Dieu, la liberté, la Syrie, et c'est tout» , le slogan de ralliement de cette contestation sans précédent contre le pouvoir de Bachar el-Assad. «Des agents de la sécurité étaient postés à chaque coin de rue, raconte un manifestant joint par téléphone. Même dans le quartier chrétien de la Vieille Ville, on savait très bien que les vendeurs à la sauvette étaient des agents des renseignements qui repéraient les manifestants», ajoute notre interlocuteur. Au moins trois d'entre eux auraient été arrêtés par la police.
À Deraa, les forces de sécurité ont également tiré sur des protestataires rassemblés dans le centre-ville, où plus de cent manifestants ont été tués mercredi, selon les associations de défense des droits de l'homme. vendredi, des portraits d'Hafez el-Assad, le père de l'actuel président syrien, ont été brûlés et des slogans hostiles scandés contre Maher, le frère de Bachar, chef de la garde présidentielle.
À Daael, à 30 km au nord de Deraa, trois cents personnes se sont réunies pour crier «Daael et Deraa ne se laisseront pas humilier». Des manifestations ont également eu lieu à Banyas, mais aussi à Hamaa, où le régime bassiste avait écrasé dans le sang une révolte islamiste en 1982, faisant quelque 20 000 morts. Des vidéos sur YouTube ont aussi montré des rassemblements à Homs, au nord-est de Damas, ainsi qu'à Lattaquieh, en pays alaouite, bastion de la minorité au pouvoir.
Un scénario à l'irakienne
Jeudi, pourtant, le régime avait annoncé qu'il envisageait une levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et entendait octroyer davantage de libertés politiques. Mais les manifestants ne se contentent plus de promesses. «Nous voulons une levée immédiate de l'état d'urgence, assure notre interlocuteur damascène. Pourquoi devrait-on attendre qu'un comité en discute ? Nous connaissons la politique syrienne : un comité, cela veut dire qu'il faudra encore attendre des années.» Et le militant d'ajouter : «Nous sommes fatigués de voir la corruption au sommet de l'État. On aime bien encore le président Bachar. Mais les gens ne supportent plus ceux qui l'entourent et qui s'en mettent plein les poches.»
Déstabilisé comme jamais, le régime syrien n'entend pas céder rapidement. «Il ne veut pas donner l'impression qu'il lâche en position de faiblesse, car il a peur que cela entraîne d'autres demandes», analyse un expert. Le pouvoir mise également sur les divergences entre manifestants. «Les jeunes de Facebook et ceux de Deraa sont les plus radicaux. Ils veulent un changement de régime, ils ne veulent plus accorder une autre chance à Bachar el-Assad», nous affirme, depuis Damas, Hindt Kabawat, une militante des droits de l'homme. «Mais moi, comme beaucoup d'autres, ajoute-t-elle, je ne veux pas du chaos. On veut changer le système, mais pas renverser le régime. En Syrie, n'oubliez pas que si on commence à parler de révolution, cela va dégénérer en luttes sectaires. Beaucoup redoutent un scénario à l'irakienne. Les minorités chrétiennes et alaouites ont peur. Nous devons être prudents. La Syrie n'est pas la Tunisie, où 99 % de la population sont des sunnites. Nous avons besoin d'unité nationale. Le président a encore la possibilité d'agir. Mais il doit le faire rapidement. Dans quelques semaines, ce sera trop tard.»
Les plus modérés des opposants auraient adressé des appels au dialogue aux autorités. Mais, sous l'effet d'une répression accrue, les manifestants les plus ultras sont peut-être en passe de prendre le dessus. vendredi, la rumeur circulait que Bachar el-Assad pourrait se déplacer jusqu'à Deraa. «Qu'il aille là-bas pour présenter des excuses aux familles des victimes», lance notre interlocuteur à Damas.
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un petit dessin vaut mieux qu'un long discours
Dernière édition par lida le Sam 26 Mar 2011 - 9:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 5:42
rafi a écrit:
Le complot contre l'Etat syrien est maintenant officiellement découvert, Il en a fallu du temps pour qu’il le soit. Nous connaissons les protagonistes de cette opération de déstabilisation qui sont les mêmes qu'en Libye, en premier lieu: les américains, les français et les britanniques, et les second couteaux que sont les qataris, les turcs, les saoudiens, et surtout des réseaux terroristes islamistes radicaux au service de l'occident. Ne reste plus maintenant qu'à connaître les véritables motifs derrière tout cela.
Car la Syrie est suppôt de l'Iran Chiite. Le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Turquie verraient d'un bon oeil la chute du dictature Alaouite Assad. Pour la Turquie, cela permettrait de s'affirmé plus dans la région et de propagé son influence.
Pour l'Arabie Saoudite et le Qatar, d'affaiblir l'Iran, qui sera encore plus isolé et détruire le Heezbollah plus facilement en aidant les Sunnites du Liban avec le soutien de la Turquie. Pour qu'ils reprennent le pouvoir.
Dernière édition par Baybars le Sam 24 Déc 2011 - 5:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 5:43
rafi a écrit:
La Turquie arme des terroristes ou se fait complice de terroristes, beau travail.
Ce ne sont pas des terroristes, mais des soldats de la liberté contre un dictateur sanguinaire. On est voisin et on défend le peuple Syrien, pas un dictateur.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 5:45
On pourrait dire de même pour le PKK face au turcs. Si on considère bien évidemment que les autorités turques oppriment la population kurde et nient les génocide arménien.
Baybars a écrit:
Car la Syrie est suppôt de l'Iran Chiite. Le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Turquie verraient d'un bon oeil la chute du dictature Alaouite Assad. Pour la Turquie, cela permettrait de s'affirmé plus dans la région et de propagé son influence. Pour l'Arabie Saoudite et le Qatar, d'affaiblir l'Iran, qui sera encore plus isolé et détruire le Heezbollah plus facilement en aidant les Sunnites du Liban avec le soutien de la Turquie. Pour qu'ils reprennent le pouvoir.
La Turquie arme et protège des terroristes afin de lutter contre l'influence iranienne en Syrie, et la population syrienne dans tout cela? Au moins, tu es un turc honnête que de la reconnaître.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 5:51
rafi a écrit:
On pourrait dire de même pour le PKK face au turcs. Si on considère bien évidemment que les autorités turques oppriment la population kurde et nient les génocide arménien. la Turquie arme les terroristes afin de lutter contre l'influence iranienne en Syrie, et la population syrienne dans tout cela?
Le Pkk n'a rien avoir avec les Kurdes. Un parti criminel qui a même massacré son propre peuple. Je considère pas ces sangliers des montagnes, comme faisant partie du peuple Kurde.
Qui est opprimé en Turquie? Les Kurdes? Arrête de fumer la moquette! Les Kurdes ont les mêmes droit que les Turcs. Ils peuvent apprendre leur langue, leur culture dans les écoles étatiques.
La population Syrienne ne veut pas du dictateur sanguinaire d'Assad, on aidera le peuple Syrien à ce débarrassé de ce dictateur, qui n'a pas voulut écouter les recommandations de la Turquie. On va leur montrer le bâton.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 5:55
C'est marrant comme vous niez tout, le génocide arménien, le droit des kurdes à choisir leur nationalité, leur pays, leur forme de gouvernement, le soutien à des extrémistes islamiques, etc, je comprends mieux Sarkozy.
Invité Invité
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 5:58
rafi a écrit:
C'est marrant comme vous niez tout, le génocide arménien, le droit des kurdes à choisir leur nationalité, leur pays, leur orme de gouvernement, le soutien à des extrémistes islamiques, etc, je comprends mieux Sarkozy.
1) Je ne nie pas le génocide des arméniens, je soutien effectivement que les Historiens doivent clarifié tout ça avant de prendre une décision définitive.
2) Les Kurdes font partie de la Turquie, qui est un pays indivisible et unitaire, et sa capitale est Ankara. Les Kurdes, les Turcs et les Arabes de Turquie ont combattus sur les mêmes fronts contre les français et les anglais, ainsi que les russes.
3) L'ennemi est de mon ennemi est mon ami. C'est bien connu.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:01
La Turquie se ficherait donc éperdument du peuple syrien, ce qui intéresse dans l'affaire serait de faire renaitre l'empire impérialiste ottoman.
Le gouvernement turc NIE le génocide arménien et j’apprécie ton honnêteté qui consiste à reconnaître ce fait.
Il faudrait un référendum chez les kurdes afin de savoir ce qu'ils veulent, être turcs ou non.
Que la Turquie s'occupe de ses affaires avant de s'occuper de celles des autres, surtout pour des raisons si peu en rapport avec ce qui se passe en Syrie. Soutenir des manifestants pacifiques qui demandent un changement politique en Syrie, c'est une chose, soutenir des terroristes, s'en est une autre.
Invité Invité
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:10
rafi a écrit:
La Turquie se ficherait donc éperdument du peuple syrien, ce qui intéresse dans l'affaire serait de faire renaitre l'empire impérialiste ottoman.
Le gouvernement turc NIE le génocide arménien et j’apprécie ton honnêteté qui consiste à reconnaître ce fait.
Il faudrait un référendum chez les kurdes afin de savoir ce qu'ils veulent, être turcs ou non.
Un référendum? Alors dis moi, pourquoi les Kurdes votent à 75% pour l'AKP, le parti d'Erdogan? Alors que le BDP, le parti Kurde identitaire récolte 25% des voix?
Pourquoi plusieurs ministres sont Kurdes? On peut compter:
- Le ministre des finances. - L'ancien Président de la République Turgut Özal. - Le ministre de l'agriculture. - Le vice-premier ministre et ancien ministre de l'éducation de l'actuel gouvernement.
Il faut arrêter avec cette propagande bien occidentale.
Pour le génocide arménien, je suis d'avis que tous les partis ouvre leur archives et discutent de ça, jusqu'à maintenant seul l'Arménie refuse cette proposition faite par Erdogan.
Invité Invité
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:13
Citation :
Que la Turquie s'occupe de ses affaires avant de s'occuper de celles des autres, surtout pour des raisons si peu en rapport avec ce qui se passe en Syrie. Soutenir des manifestants pacifiques qui demandent un changement politique en Syrie, c'est une chose, soutenir des terroristes, s'en est une autre.
La Turquie est un pays oriental, donc, c'est toute à fait normal qu'elle regarde en dehors de ces frontière, surtout si ces intérêts sont menacés. Tous les pays font la même chose.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:14
Je préfère un référendum avec participation d'observateurs internationaux pour garantir et surveiller que les élections sont conformes aux lois. Comment faire confiance à un pays qui nie ses crimes?
C'est une pratique impérialiste qui consiste à régler ses comptes avec le voisin à coup d'opérations terroristes. Un pays oriental comme la Turquie se dispense au regard de quelle loi de respecter les principes de la démocratie? Pourtant en Israel, on ne le voit pas ce "bâton" turc à même de faire respecter les droits des palestiniens.
Invité Invité
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:21
rafi a écrit:
Je préfère un référendum avec participation d'observateurs internationaux pour garantir et surveiller que les élections sont conformes aux lois. Comment faire confiance à un pays qui nie ses crimes?
C'est une pratique impérialiste qui consiste à régler ses comptes avec le voisin à coup d'opérations terroristes. Un pays oriental comme la Turquie se dispense au regard de quelle loi de respecter les principes de la démocratie? Pourtant en Israel, on ne le voit pas ce "bâton" turc à même de faire respecter les droits des palestiniens.
La Turquie n'a pas commis de crime.
Bah, les voisins faibles devront écouter la Turquie. Ils ont pas le choix.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:25
Si l’assassinat sadique de plus de 500 00 arméniens n'est pas un crime, alors qu'est-ce?
Baybars a écrit:
Bah, les voisins faibles devront écouter la Turquie. Ils ont pas le choix.
Jawohl mein... Freund!
pyromane Colonel-Major
messages : 2367 Inscrit le : 22/06/2011 Localisation : Ailleurs Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:28
vympel27 a écrit:
cet article me rappelle un vieux numero de jeune afrique ou on faisait l'eloge des "moudjahidins" afghans quand c'etait encore les gentils.ces guerrilleros lybiens ne doivent etre que les membres de l'organisation de belhaj mise a la disposition des occidentaux pour renverser les regimes qui ne leur plaisent pas.
En fait la situation n'est pas totalement similaire, et le risque djihadiste en Syrie est moins que celui d'Afghanistan (cultures et coutumes différentes, organisations tribales de la société ...).
Mais si nous regardons l'image dans son ensemble, la vraie question à se poser est : "Qui veut voir des démocraties progressistes dans cette partie du monde ?" La réponse pour moi est : "personne".
En fait tous les conflits de cette région peuvent en grande partie s'expliquer par deux antagonismes, la tradition contre le progrès et la résistance contre la modération. De nature endogène, le premier antagonisme a plus ou moins existé depuis toujours avec des variations selon les périodes, et le début du 20 eme siècle a marqué le retour en force des courants progressistes, dopés premier temps par le libéralisme occidental et dans un deuxième temps par le socialisme et l’internationalisme "cosmopolite", et les indépendances des états arabes suivis du conflit yéménites et les révolutions des années 50 représentent les plus grand faits d'armes de ces courants, mais très rapidement ces belles idées se sont confrontés à la réalité, d'un côté l'obligation de composer avec la nouvelle donne internationale qui avec la création de l'ONU a sacralisé le principe de l'état nation qui est en totale contradiction avec toutes les références identitaires des peuples de la région qui ont le plus souvent vécu dans des empires multinationaux, et d'un autre la forte résistance du camp traditionaliste qui s'est lui aussi emparé des nouveaux moyens d'action politique pour soutenir ses thèses que l'on peut traiter de populiste (en même temps qu'est ce qu'il ne l'est pas, mais c'est un autre sujet ... ), les années qui suivent vont définitivement montrer l’échec du camp progressiste d'inspiration universaliste.
Le deuxième antagonisme est le résultat des actions d'agents extérieurs, avec la création de l'état d'Israël et l'acharnement de la colonisation dans son agonie, même si la résistance semblait être un choix fait par tous les acteurs de cette région, la vérité fût beaucoup plus nuancée, avec des régimes qui commençaient à s'inquiéter plus pour leurs propres survies que pour la résistance, ainsi dès les années soixante l’Arabie saoudite a fait le grand nettoyage dans la famille régnante pour garder le soutien de l'occident, même si ce même occident était responsable de la supériorité militaire d'Israël, la Jordanie a dès 1967 décidé d’abandonner l'idée même de la résistance craignant le risque de la désintégration de la jeune nation, et même le camp de la résistance ne la justifiait que par la récupération des territoires nationaux et ne se referaient plus à l'identité commune (la religion, l'arabisme), face à ca les derniers tenant du discours de résistance ont du revoir leurs stratégie et recomposer leurs alliances pour survivre.
le résultat de ces 50 ans d'histoire a donné naissance à deux types de régimes schizophréniques et sclérosé, des dictatures militaires d'idéologie progressiste, mais dont les actions sont plutôt pragmatiques (alliance Syrie-Iran par exemple), et des royaumes d'inspiration traditionaliste qui sont obligé de s'ouvrir sur le progrès sous la pression de leurs alliés, ce qui revient à une convergence des systèmes politiques autour de la bissectrice entre les deux antagonismes, convergences qui a conduit à la projection de tout le monde sur un axe au contour floue, et dont le positionnement ne reflète pas du tout les alliances sur le terrain.
Tout ce charabia que je vous raconte ne m'inspire qu'une seul chose, c'est que les peuples sont dans la merde et que l'on est dans ce que l'on appelle un équilibre de Nash (grossièrement), où le premier qui bouge est forcément perdant, si l'occident soutient trop le camp progressiste il verra son allié israélien menacé, et si les peuples font tomber leurs régimes dictatoriaux il craignent pour leurs propres indépendances (Irak, Lybie ...).
C'est pour cela que de ma part je soutiens l'accession des islamistes au pouvoir (même si je suis un radical de gauche), car aujourd'hui ce sont les seuls à pouvoir se positionner en même temps comme progressiste et authentique, ce qui leur confère à mes yeux la légitimité populaire nécessaire pour pouvoir gouverner, cependant j'insiste sur l'importance du travail des progressistes de gauche qui eux seuls peuvent protéger les islamistes de leur nostalgie liberticide, par exemple en Turquie la relative ouverture du pays est le résultat non d'une volonté de l'AKP mais d'un acharnement des forces progressistes du pays qui bataillent tout les jours pour protéger certains aspects des libertés en Turquie.
PS : Ce n'est que mon analyse modeste et je reste ouvert à toute critique objective.
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Invité Invité
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:37
rafi a écrit:
Si l’assassinat sadique de plus de 500 00 arméniens n'est pas un crime, alors qu'est-ce?
Baybars a écrit:
Bah, les voisins faibles devront écouter la Turquie. Ils ont pas le choix.
Jawohl mein... Freund!
Tu fais quoi de l'assassinat sadique des Algériens et des Rwandais?
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:38
Je suis le premier à les dénoncer, tu ne t'en rappelles pas?
Invité Invité
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 6:53
EDIT Modération : Ce genre de question est à poser par la voie des MP !
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Sam 24 Déc 2011 - 8:18
Citation :
Le porte-parole des Frères musulmans Zouhair Salem a démenti samedi à l'AFP toute responsabilité de la confrérie dans les attentats suicide de vendredi, accusant le régime d'avoir "fabriqué de toute pièce" un communiqué les revendiquant au nom des Frères. (...) Vendredi, le Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d'opposition en Syrie dont font partie les Frères musulmans, avait imputé au régime du président Bachar al-Assad la "responsabilité directe" des deux attentats. (...) Le ministère syrien de l'Intérieur avait lui affirmé que "la main d'Al-Qaïda" était derrière les attentats. Ces attentats, sans précédent depuis le début de la révolte mi-mars contre le régime du président Bachar al-Assad, sont survenus au lendemain de l'arrivée d'une délégation arabe qui doit préparer la venue d'observateurs, prévue lundi...
Le président syrien, Bachar el-Assad, envisagerait de quitter la Syrie pour s'exiler en Russie, rapporte le Nouvelobs.com, citant le quotidien israélien Maariv daté du dimanche 25 décembre.
Selon ce journal, le vice-président syrien, Farouk al-Charah, s'est rendu secrètement à Moscou le 16 décembre pour discuter avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, de l'installation en Russie du président syrien. Maariv, citant des "sources israéliennes", indique qu'Al-Charah aurait proposé de remplacer El-Assad après son départ, et de présider provisoirement la Syrie jusqu'à l'organisation d'élections.
Selon Maariv, des sources au Kremlin ont confirmé, la visite d’Al-Charah sans donner de détails sur le contenu des conversations avec les autorités russes.
Le drame qui se joue actuellement en Syrie n’est pas local mais international, car c’est un des foyers d’instabilité créé par l’oligarchie financière britannique pour déclencher un conflit mondial. A l’heure où l’empire financier offshore de la City de Londres est au bord de l’effondrement, ce sont bien diverses agences britanniques qui sont à l’œuvre pour forcer l’opinion mondiale à soutenir la destruction de la nation syrienne, quoi que l’on pense de son régime actuel.
Comme le révèle le site d’information de la gauche américaine Huffington Post, « pour la première fois, une société de collecte de renseignements “mainstream” basée aux Etats-Unis même, remet en question la ligne éditoriale sur la Syrie ». Agence privée basée au Texas, Stratfor vient en effet de publier un rapport où sur la base d’une série d’exemples étayés, il conclut que « la plupart des dénonciations faites par le Conseil national syrien (CNS) se sont avérées grossièrement exagérées ou tout simplement fausses, révélant ainsi plus la faiblesse de l’opposition que le niveau d’instabilité au sein même du régime syrien ». Le rapport mentionne aussi comme acteur de cette propagande l’Armée syrienne libre et l’Observatoire des droits de l’homme, et explique que « les forces de l’opposition ont intérêt à évoquer des massacres imminents, espérant ainsi engendrer les mêmes conditions qui ont conduit à une intervention militaire en Libye ».
Ainsi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, organisme basé à Londres, est non seulement la seule source de tous les médias internationaux lorsqu’ils évoquent le bilan totale des affrontements en Syrie, mais il est aussi la source des chiffres annoncés par le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Et cet « Observatoire » est à son tour alimenté par une autre officine londonienne, le Strategic Research and Communication Center présidé par Ausama Monajed, un opposant syrien adopté par le MI6 et choyé par le Project Democracy américain. Ce qui laisse à penser, selon l’ancien agent de la CIA Phil Giraldi, que les bilans chiffrés des victimes civiles en Syrie émanent en fait directement des services britanniques.
D’autre part, la multiplication des attentats, sabotages et attaques contre les services de sécurité syriens démontrent la présence de troupes entraînées à la guérilla et approvisionnées en armes depuis l’extérieur. Grande-Bretagne, France et Etats-Unis sont à l’œuvre côté turc pour former et ravitailler les combattants syriens : « ils utilisent le printemps arabe et les manifestations comme couverture, comme ils l’ont fait en Libye », a déclaré Paul Craig Roberts, ancien officiel de l’administration Reagan. « Ce ne sont pas des protestions spontanées et dans un Etat autoritaire comme la Syrie, on n’est pas censé trouver une opposition capable de s’armer militairement ». D’ailleurs, et ce n’est plus un secret puisque les grands journaux en font état, de nombreux rebelles libyens sont à pied d’œuvre en Syrie.
Comme l’ont rapporté l’envoyée spéciale du Figaro, qui s’est infiltrée au sein de l’Armée syrienne libre, et plusieurs autres journalistes, parmi les Libyens présents l’on trouve Mahdi al Hatari et Adem Kikli, les lieutenants d’Abdelhakim Belhaj, le dirigeant d’Al Qaida Libye utilisé par les Occidentaux pour renverser le régime libyen et devenu depuis commandant militaire de Tripoli. Belhaj était le chef du Groupe des combattants islamistes libyens (GCIL), un groupe terroriste « made in Britain » né dans les années 90 en Afghanistan puis fondu au sein d’Al Qaida.
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Mar 27 Déc 2011 - 10:31
Citation :
La Henry Jackson Society de Londres, un think tank de l’impérialisme libéral britannique, vient de publier son plan pour une invasion anglo-américaine de la Syrie. Une telle opération, pour laquelle tous les moyens sont actuellement mis en œuvre par Londres, précipiterait le monde vers un conflit nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie. La HJS a été fondée à Cambridge en 2005 par des membres de l’establishment impérialiste britannique et leurs disciples néo-conservateurs américains.
Dans leur scenario, les partisans de Scoop Jackson (un sénateur américain va-t-en-guerre de la période Maccarthyste) proposent à l’OTAN ou à une coalition Anglo-franco-americano-turque, de commencer par une campagne de frappes aériennes préventives afin de neutraliser les défenses antiaériennes de la Syrie, suivie d’opérations réduites au sol. Le SAS britannique et les forces spéciales des Etats-Unis, de Turquie et du Qatar se déploieraient en coordination avec les forces rebelles pour établir une « zone de sûreté en Syrie » – une « Benghazi syrienne » – servant de base d’opération pour les insurgés et où seront installé des équipements de cryptage et de télécommunication, notamment pour diffuser des programmes radio et télé « Syrie libre ».
En ce qui concerne la justification légale de l’attaque, la HJS suggère : « Une résolution de l’ONU critiquant simplement le régime Assad pourrait toujours être utilisé comme prétexte à une intervention ». Mais comme la Russie et la Chine bloqueraient toute décision du Conseil de sécurité, poursuit le document, l’Assemblée générale de l’ONU pourrait invoquer la résolution 377A d’ « Union pour le maintien de la paix » utilisée en 1950 pour autoriser le recours de la force en Corée malgré le véto soviétique.
Evidement, le rapport affirme que les risques sont quasiment nuls car l’armée syrienne est faible, vieillissante et démoralisée ; il suffira d’empêcher l’infiltration de forces du Hezbollah côté libanais et de forces chiites côté irakien. En outre la HJS affirme que la Russie ne s’engagera pas militairement en cas de conflit, la présence de ses navires de guerre n’étant qu’une « posture symbolique » visant à dissuader l’OTAN ; affaibli par la contestation et faisant face à la 6ème flotte américaine, Poutine ne s’engagera pas dans « une épreuve de force militaire internationale ». La HJS promet tout au plus des « désagréments géopolitiques » ; une simple « pression américaine, britannique et européenne devrait être exercée sur le Kremlin pour qu’il retire ses forces navales de Syrie ». Et l’on promet que le renversement du régime Assad « sera vraisemblablement accueilli avec reconnaissance ».
Il s’agit donc de précipiter les dirigeants occidentaux dans un conflit mondial en leur faisant miroiter, comme en Irak et en Afghanistan, une opération facile pour aller tuer un méchant, à la veilles d’élections où tant Obama que Sarkozy sont en manque de popularité. Et le grand problème, c’est que l’alliance anglo-américaine est déjà à pied d’œuvre en Turquie pour déclencher ce scénario. Mais comme ce fut le cas en Libye, une intervention en Syrie (et aussi en Iran) serait impossible sans les forces américaines, le plus court chemin pour enrayer cette escalade vers un conflit mondial est d’évincer le président narcissique fou qu’est Obama.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Mar 27 Déc 2011 - 12:23
ca rappelle affreusement ce qui a ete dit dans Zeitgeist[,la syrie et l´iran sont encore sur le plan pour la 3eme WW des gros banquiers pour relancer leurs affaires,et les agents du SAS sont surement en oeuvre sur le terrain comme ils l´etaient en Irak,a declencher une guerre civile.
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rafi General de Division
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Mar 27 Déc 2011 - 12:26
Ça me fait froid dans le dos, Yak, en même temps ça me fait vraiment bizarre de me retrouver dans la situation d'un spectateur observant "l'histoire" en marche. Un peu comme si j'avais été au courant de ce qui allait se passer à Gleiwitz, le 31 août 1939, et que personne ou presque ne comprenne ce que cela signifie.
Dernière édition par rafi le Mar 27 Déc 2011 - 12:31, édité 1 fois
Yakuza Administrateur
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Mar 27 Déc 2011 - 12:30
le plus derangeant c´est que la population europeene et americaine est abonnée abente au moment ou leurs dirigeants dirigents d´ombre glissent le monde dans le fossé,et on se plait a discutter encore des affaires de noel et des cadeaux..le mainstream media a bien dosé l´anesthesie. la syrie sera la pologne de l´histoire repetée..
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rafi General de Division
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Ven 30 Déc 2011 - 12:23
Citation :
Selon The Cable, le blog du magazine Foreign Policy consacré à la machine diplomatique américaine, la présidence Obama vient de créer un comité restreint chargé d’examiner différentes options pour parvenir à un changement de régime en Syrie. D’après l’article de Josh Rogin, le grand débat n’est pas de savoir s’il faut interférer dans les affaires syriennes, mais plutôt de déterminer quand et comment.
La principale option présentée est un copié-collé de l’intervention de l’OTAN en Libye, c’est-à-dire l’établissement d’un couloir humanitaire qui nécessite la création d’une zone d’exclusion aérienne. Or cette dernière ne peut être réalisée sans une offensive militaire neutralisant les systèmes de défense et la chaîne de commandement syriens. Pour cela, rapporte Rogin, le Conseil national syrien (CNS) – dont certains responsables américains craignent qu’il n’ait pas de véritable soutien à l’intérieur du pays – a publié un plan intitulé Une zone de sûreté pour la Syrie par l’intermédiaire de Ausama Monajed, un membre du CNS abrité par le MI6 et le Project Democracy américain. Ce plan, présenté sous le sceau du Strategic Research and Communication Center de Londres présidé par Monajed, n’est en réalité qu’un copié-collé du scénario d’intervention militaire anglo-américaine publié quelques jours auparavant par la Henry Jackson Society (HJS). Ce script pour un changement de régime a été rédigé par Michael Weiss, directeur de la HJS, un think-tank londonien où l’on retrouve la fine fleur des néo-conservateurs américains et des services de renseignements britanniques. Aux côtés des tristement célèbres Richard Perle, James Woolsey, William Kristol et Josh Muravchik (et du prochain ambassadeur américain en Russie choisi par Obama, Michael McFaul !), l’on trouve le Marquis de Lothian, Conseil de la Reine et petit-fils d’un des leader de la faction britannique qui mit Hitler au pouvoir, et Sir Richard Dearlove, l’ancien chef du MI6 (1999-2004) nommé par Tony Blair.
De toute évidence, une attaque contre la Syrie servirait de détonateur à un conflit général en jetant l’une contre l’autre les deux premières puissances nucléaires que sont la Russie et les Etats-Unis. Pour stopper la guerre il faut prononcer et assumer la faillite de l’Empire financier de la City de Londres qui ne veut pas tomber seul.