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Sujet: Révolte en Syrie. Sam 26 Mar 2011 - 13:31
Rappel du premier message :
Citation :
Syrie : des détenus libérés, appel à la «révolte populaire»
Le régime syrien, confronté à un mouvement de colère, tente toujours de calmer l'opposition. Après un train de réformes annoncé dans la semaine, ce sont des dizaines de détenus politiques, dont des islamistes, qui ont été libérés.
La situation se tend davantage chaque jour en Syrie. Au lendemain d'une grande journée de manifestations réclamant plus de liberté et réprimées dans le sang, des mosquées de Deraa, ville du sud d'où est partie la contestation, ont annoncé le nom des «martyrs» dont les funérailles seraient organisées plus tard dans la journée. Sur une place du centre-ville, les employés municipaux ont balayé les restes d'une statue d'Hafez al-Assad, père de l'actuel président, déboulonnée la veille par des manifestants. Un nouvel appel à manifester a en outre été lancé samedi sur Facebook. Un texte publié sur le réseau social mais non signé appelle à «une révolte populaire» dans tout le pays et notamment dans le sud. La volonté de changement semble se maintenir malgré la violente repression engagée par les autorités.
Vendredi, les manifestations ont donc continué à Deraa, où des dizaines de personnes ont péri depuis le 18 mars, et ont gagné d'autres villes, dont Sanamein, Daael, Damas la capitale, Douma, Banias et Hama. Des militants syriens rapportent qu'environ 200 manifestants ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi alors qu'ils participaient à un sit-in près de Damas.
260 détenus libérés
Le pouvoir politique, en place depuis 1963, tente de répondre à ce mouvement. Des réformes ont été annoncées (augmentation des salaires des fonctionnaires, levée envisagée de l'état d'urgence, davantage de liberté de la presse, etc.) Dernier geste en date : la libération d'environ 260 détenus politiques, en grande majorité des islamistes, a affirmé samedi à l'AFP Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne de défense des droits de l'Homme, basée à Damas. Ce geste «s'inscrit dans le cadre des promesses qu'elles avaient annoncées récemment pour améliorer les libertés publiques en Syrie», a-t-il dit.
Cependant, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basé à Londres, a regretté que plusieurs personnes arrêtées lors des récentes manifestations contre le régime soient toujours détenues dans les locaux des services de sécurité, comme le jeune étudiant et blogeur Ahmad Khadifi, arrêté le 23 mars, et le manifestant Mohammad Houriyé, interpellé le 15 mars.
Citation :
Syrie : la fronde s'étend, Damas serre la vis
Les manifestations pour «la liberté» ont essaimé, vendredi, à travers le pays et fait de nouvelles victimes.
À Sanamein, à 40 km au sud de Damas, une marche de solidarité se dirigeant vers Deraa, l'épicentre de la contestation contre le régime, a tourné au drame, vendredi après-midi, lorsque les forces de l'ordre ont tiré sur les frondeurs. Dix-sept d'entre eux auraient été tués, selon un bilan fourni par un militant des droits de l'homme, mais non confirmé de source indépendante.
Malgré un dispositif policier serré et des annonces d'ouverture politique, la «Journée de la dignité» a encore été marquée par de très nombreuses manifestations à travers la Syrie. À Damas, au moins trois cents personnes ont marché, après la prière, vers le souk Hamidiey, en criant «Dieu, la liberté, la Syrie, et c'est tout» , le slogan de ralliement de cette contestation sans précédent contre le pouvoir de Bachar el-Assad. «Des agents de la sécurité étaient postés à chaque coin de rue, raconte un manifestant joint par téléphone. Même dans le quartier chrétien de la Vieille Ville, on savait très bien que les vendeurs à la sauvette étaient des agents des renseignements qui repéraient les manifestants», ajoute notre interlocuteur. Au moins trois d'entre eux auraient été arrêtés par la police.
À Deraa, les forces de sécurité ont également tiré sur des protestataires rassemblés dans le centre-ville, où plus de cent manifestants ont été tués mercredi, selon les associations de défense des droits de l'homme. vendredi, des portraits d'Hafez el-Assad, le père de l'actuel président syrien, ont été brûlés et des slogans hostiles scandés contre Maher, le frère de Bachar, chef de la garde présidentielle.
À Daael, à 30 km au nord de Deraa, trois cents personnes se sont réunies pour crier «Daael et Deraa ne se laisseront pas humilier». Des manifestations ont également eu lieu à Banyas, mais aussi à Hamaa, où le régime bassiste avait écrasé dans le sang une révolte islamiste en 1982, faisant quelque 20 000 morts. Des vidéos sur YouTube ont aussi montré des rassemblements à Homs, au nord-est de Damas, ainsi qu'à Lattaquieh, en pays alaouite, bastion de la minorité au pouvoir.
Un scénario à l'irakienne
Jeudi, pourtant, le régime avait annoncé qu'il envisageait une levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et entendait octroyer davantage de libertés politiques. Mais les manifestants ne se contentent plus de promesses. «Nous voulons une levée immédiate de l'état d'urgence, assure notre interlocuteur damascène. Pourquoi devrait-on attendre qu'un comité en discute ? Nous connaissons la politique syrienne : un comité, cela veut dire qu'il faudra encore attendre des années.» Et le militant d'ajouter : «Nous sommes fatigués de voir la corruption au sommet de l'État. On aime bien encore le président Bachar. Mais les gens ne supportent plus ceux qui l'entourent et qui s'en mettent plein les poches.»
Déstabilisé comme jamais, le régime syrien n'entend pas céder rapidement. «Il ne veut pas donner l'impression qu'il lâche en position de faiblesse, car il a peur que cela entraîne d'autres demandes», analyse un expert. Le pouvoir mise également sur les divergences entre manifestants. «Les jeunes de Facebook et ceux de Deraa sont les plus radicaux. Ils veulent un changement de régime, ils ne veulent plus accorder une autre chance à Bachar el-Assad», nous affirme, depuis Damas, Hindt Kabawat, une militante des droits de l'homme. «Mais moi, comme beaucoup d'autres, ajoute-t-elle, je ne veux pas du chaos. On veut changer le système, mais pas renverser le régime. En Syrie, n'oubliez pas que si on commence à parler de révolution, cela va dégénérer en luttes sectaires. Beaucoup redoutent un scénario à l'irakienne. Les minorités chrétiennes et alaouites ont peur. Nous devons être prudents. La Syrie n'est pas la Tunisie, où 99 % de la population sont des sunnites. Nous avons besoin d'unité nationale. Le président a encore la possibilité d'agir. Mais il doit le faire rapidement. Dans quelques semaines, ce sera trop tard.»
Les plus modérés des opposants auraient adressé des appels au dialogue aux autorités. Mais, sous l'effet d'une répression accrue, les manifestants les plus ultras sont peut-être en passe de prendre le dessus. vendredi, la rumeur circulait que Bachar el-Assad pourrait se déplacer jusqu'à Deraa. «Qu'il aille là-bas pour présenter des excuses aux familles des victimes», lance notre interlocuteur à Damas.
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un petit dessin vaut mieux qu'un long discours
Dernière édition par lida le Sam 26 Mar 2011 - 13:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Mer 16 Nov 2011 - 23:46
Citation :
Le Maroc décide de rappeler son ambassadeur en Syrie (Fassi Fihri)
Jeudi 17 Novembre 2011 modifié le Jeudi 17 Novembre 2011 - 00:29
Le Maroc a décidé de rappeler son ambassadeur en Syrie, suite à l'attaque de l'ambassade du Royaume à Damas par des manifestants syriens, a annoncé, mercredi à Tanger, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri.
"SM le Roi Mohammed VI a décidé mercredi de rappeler l'ambassadeur du Maroc en Syrie suite à l'attaque de l'ambassade du Royaume à Damas par des manifestants syriens", a affirmé M. Fassi Fihri à l'ouverture de la 4ème édition du Forum Medays.
"Nous avons écouté les excuses hier et avant-hier, mais la chose s'est non seulement répétée, mais a été élargie en touchant à la sécurité et aux conventions internationales par des manifestants qui sont entrés à l'ambassade du Maroc à Damas", a-t-il souligné.
M. Fassi Fihi a rappelé que ces derniers jours ont connu des manifestations "inacceptables, non-spontanées et donc programmées et que plusieurs manifestants se sont attaqués aux représentations diplomatiques de pays européens, américains et arabes".
Plus tôt dans la journée, le Maroc avait fermement condamné les attaques contre l'ambassade du Royaume à Damas et d'autres représentations diplomatiques arabes et occidentales.
"Au nom du gouvernement de SM le Roi, nous condamnons fermement les attaques ayant visé nombre de représentations diplomatiques arabes en Syrie, notamment les ambassades du Maroc et de la Turquie", avait déclaré M. Fassi Fihri, à l'issue de la 4ème session du Forum de coopération arabo-turque, dont les travaux se sont déroulés à Rabat.
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 8:01
Armer des insurger pour renverser un gouvernement étranger c'est s'impliquer, Ticonderoga, et s'impliquer, c'est participer. Si la Turquie participe à une opération armée contre un Etat contre lequel elle n'est pas en guerre, cela devient un acte de guerre. Accepter cela comme un acte tout à fait normal, c'est accepter que certains fassent ce qu'ils veulent. Donc ne plus rien dire lorsqu'ils le font. Les grands de ce monde ont besoin de complices pour leurs opérations, or, on se débarrasse des complices sans aucun problème, y compris en retournant contre eux ce que l'on avait déchainé contre les autres. C'est un dangereux précédent, maintenant si personne ne le comprend, on ne dira pas que personne ne le savait.
Il n'y a même pas besoin de chercher bien loin, si les soldats dissidents font vraiment le jeu de la Turquie...
Citation :
Les actions violentes de l'opposition en Syrie jouent en faveur du régime de Bachar al-Assad, ont affirmé mercredi les Etats-Unis tout en accusant le président syrien d'être à la source des violences. Nous ne tolérons la violence ni de la part de l'armée syrienne et du régime, ni de la part de l'opposition, a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat interrogé sur l'attaque d'un centre des services secrets syriens mercredi par des militaires dissidents.
Alors que ce type d'action peut être bien plus efficace (lorsqu'elle est appuyé par une décision de l'ONU par exemple)...
Citation :
La Maison Blanche a salué mardi les sanctions annoncées par la Turquie contre le régime syrien. Elles témoignant selon elle de l'isolement croissant du président Bachar al-Assad dont elle a à nouveau réclamé le départ.
Nous sommes bien d'accord, Tskfanatik, la Syrie est une dictature criminelle, pour autant il existe des règles au niveau international à respecter. Ces règles sont aujourd'hui systématiquement violées au profit des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni qui ne défendent que leurs propres intérêts . Nous assistons à une transformation unilatérale de la région sans que démocratie ne rime avec économie ni même, et surtout, avec bien être pour les populations.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 10:54
Citation :
Texte ALERTE - Les Frères musulmans syriens accepteraient une intervention turque en Syrie
ISTANBUL - Le leader en exil des Frères musulmans syriens Mohammad Riad Shakfa a affirmé jeudi à Istanbul que les Syriens seraient prêts à accepter une intervention turque en Syrie pour protéger la population des violences commises par le régime de Damas.
Le peuple syrien acceptera une intervention (en Syrie) venant de Turquie, plutôt que de l'Occident, s'il s'agit de protéger les civils, a déclaré M. Shakfa lors d'une conférence de presse.
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 11:30
Ticonderoga a écrit:
rafi a écrit:
C'est donc la Syrie qui vous a déclaré la guerre? Si c'est le cas, pourquoi ne pas avoir tenter d'envahir le pays ennemi qui vous agresse comme cela se fait lors d'un conflit? ...
Armer les insurgés est plus pratique et c'est beaucoup plus économe. Je m'explique:
Lancer une offensive militaire contre la syrie (guerre conventionnelle), revient à envoyer des milliers de MBT, blindés de tous genres, de pièces d'artillerie... la logistique... et tout le bazar qui va avec, contre une armée de plusieurs milliers de MBT syriens, blinés, etc... ça va être un grand carnage, et quoi qu'on dise du niveau de l'armée turque, ce n'est pas l'US Army, et l'armée syrienne est l'une des armées les mieux préparées aux guerres conventionnelles d'armée vs armée, même si son aviation de combat laisse à désirer.
Résultats: 1/ va y avoir un grand carnage, des répercussions économiques désastreuses, et surtout, la turquie passera aux yeux de la communauté internationale pour un pays agresseur.
2/ cette guerre unira les rangs en syrie, et donnera au pouvoir en place une chance inespérée qu'il saisira pour unir tout le monde sous pretexte de l'agression extérieur, celle de l'ancienne puissance turque (othomane) qui ne digère pas encore que l'empire soit dissou et que ces arabes aient des Etats indépendants que la turquie regarde d'un oeil méprisant. Alors qu'en réalité, la turquie moderne ne veut pas la peau de tout le peuple syrien (sunnite), mais seulement celle de la minorité alaouite (chiite) au pouvoir.
Pourquoi ne pas utiliser la technique qui a fait ses preuves lors de la golfe war 1, lorsque les services US (grâce au NRO/CIA) avaient directement contacté des généraux irakien et avaient dealer leur réeditions sans combat, en contrepartie de leurs non affichage dans un fameux jeu de carte ? Les moyens israelo-US en matière d'infos sur l'EM Syrien, permettent de toucher directement ceux qui commandent sur le terrain. Meiux vaut favoriser la chute du régime sans combat, quitte a amnistier les officiers supérieurs qui auront verser dans la combine. Meme quand l'organisation est tribale/religieuse, les militaires agissant au regard du rapport de force, et ils ne peuvent pas ignorer l'impasse actuelle. In fine chacun tentera de sauver sa peau et sauvegarder ses interêts personnels.
PGM
marques General de Brigade
messages : 3971 Inscrit le : 05/11/2007 Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 13:11
pour intervenir militairement en syrie ou enfreindre le blocus sur les armes, il faut une resolution du Conseil des Nations Unis qui est/sera difficile à obtenir..
la Turquie n'a aucun mandat de l'ONU pour envoyer des armes en syrie ...
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 13:38
Pour l'acquisition d'armes il existe de vieilles combines comme le marché noir. Je pense aussi que la plupart des syriens aujourd'hui n'ont pas le luxe de pouvoir philosopher autours des "lois" et du "droit" international pour le moment. Ce qui compte c'est que l'on puisse les soulager de leur souffrance. Et c'est aux pays voisin d'en décider à commencer par accueillir les réfugiés et les dissidents et offrir des soins et de la nourriture.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 14:34
PGM a écrit:
Pourquoi ne pas utiliser la technique qui a fait ses preuves lors de la golfe war 1, lorsque les services US (grâce au NRO/CIA) avaient directement contacté des généraux irakien et avaient dealer leur réeditions sans combat, en contrepartie de leurs non affichage dans un fameux jeu de carte ? Les moyens israelo-US en matière d'infos sur l'EM Syrien, permettent de toucher directement ceux qui commandent sur le terrain. Meiux vaut favoriser la chute du régime sans combat, quitte a amnistier les officiers supérieurs qui auront verser dans la combine. Meme quand l'organisation est tribale/religieuse, les militaires agissant au regard du rapport de force, et ils ne peuvent pas ignorer l'impasse actuelle. In fine chacun tentera de sauver sa peau et sauvegarder ses interêts personnels.
PGM
Aujourd'hui, les révoltes arabes ont changé la donne PGM, désormais le sort des dictateurs et de leurs complices (généreaux, ministres, hommes d'affaires...) est dans les mains des peuples, qu'on le veuille ou non, on n'arrivera plus a plus a faire passer ce genre d'accord sous silence, les peuples déchainés ont besoin de bouc émissaire pour payer, ne serait ce que symboliquement, pour les erreurs du passé.
rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 16:31
Philosopher autour des lois et des règlements n'est jamais une perte de temps, ni même un luxe. Le soulagement des peuples, une vie meilleure, la justice, la démocratie, n'a rien à voir avec ce qui se passe en Syrie, ni dans aucun pays arabe d'ailleurs. Distribuer soins et nourriture part d'un bon sentiment, distribuer des armes c'est autre chose et une arme n'a jamais eu aucun sentiment.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 16:46
Les frères musulmans syriens souhaitent une intervention militaire de la Turquie...
Citation :
Le leader en exil des Frères musulmans syriens Mohammad Riad Shakfa a affirmé aujourd'hui à Istanbul que les Syriens seraient prêts à accepter une "intervention" turque en Syrie pour protéger la population des violences commises par le régime de Damas.
"Le peuple syrien acceptera une intervention (en Syrie) venant de Turquie, plutôt que de l'Occident, s'il s'agit de protéger les civils", a déclaré M. Shakfa lors d'une conférence de presse, en réponse à une question sur les moyens pour la communauté internationale de soutenir l'opposition syrienne. "Nous pouvons avoir besoin de demander d'avantage de la Turquie car c'est un voisin", a-t-il également dit, sans élaborer d'avantage sur la nature de l'intervention que la confrérie pourrait considérer comme acceptable.
Le quotidien pro-gouvernemental Sabah a rapporté aujourd'hui que le Conseil national syrien (CNS), regroupant l'opposition syrienne dont les Frères musulmans, avait demandé à la Turquie qu'elle établisse une zone d'interdiction de vol le long de sa frontière, côté syrien, pour protéger la population syrienne.
Interrogé sur ces allégations, Mohammed Farouk Tayfour, responsable politique des Frères musulmans et membre du CNS, a refusé de s'exprimer, indiquant seulement avoir discuté avec plusieurs gouvernements de "tous les moyens possibles" pour arrêter les violences.
"Nous ne voulons pas d'une intervention étrangère mais nous voulons faire cesser les violences en poussant la communauté internationale à agir", a déclaré M. Tayfour. "Si une intervention étrangère a lieu, ce que nous ne souhaitons pas, ce sera la faute de ce régime. A partir de ce point, toute la responsabilité retombera sur le régime dictatorial de la Syrie", a-t-il poursuivi.
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 17:04
Citation :
Bashar el Assad : dernier bastion contre le néo-ottomanisme d’Ankara
Publié le : mercredi 26 octobre
Le projet du Premier Ministre turc Erdogan de faire de la Syrie aussi une “démocratie” islamo-modérée a échoué : Damas a dit “non” !
L’arabisme contre l’ottomanisme : tel est l’enjeu aujourd’hui au centre des débats au Proche Orient. Le défi est le suivant : pour être au diapason du grand projet occidental, il faudra forger une aire proche-orientale totalement rénovée et ravalée, avec partout des pays alliés à Washington, souples à l’égard d’Israël, qui, de surcroît, ne seraient plus que des réservoirs énergétiques, prompts à satisfaire les exigences de l’économie globale. Après les révolutions d’Afrique du Nord —qui ont été habilement déviées et orientées vers des objectifs fort différents de ceux qu’espéraient voir se réaliser les protagonistes premiers de ces effervescences révolutionnaires et populaires— la pièce maîtresse qui devait rapidement tomber, pour faire triompher le projet occidental, était la Syrie.
la suite : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Bashar-el-Assad-dernier-bastion-contre-le-neo-ottomanisme-d-Ankara-8740.html
Je n' aime pas ce site. Mais autant avoir toutes les versions d' analyses pour se faire sa propre idée sur les developpements regionaux.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 17:32
au dela de cette analyse ce qu'on peut remarquer c'est la montée des islamistes:tunisie,lybie,egypte,syrie et qui sait le maroc avec un gouvernenement du pjd.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 17:39
Partout où il y aura des élections libres et transparentes il y aura victoire des islamistes, ça a toujours été le cas même avant, mais avant, les gouvernements de la région, et leurs homologues de la rive nord de la méditérranée n 'assumaient pas cette réalité. Maintenant les choses ont changé, ce qu'on avait l'habitude de voir auparavant, putsch en algérie, falscifications au maroc, tunisie, égypte et autres... ne se reproduira plus.
La rive nord regrettera Mubarak, kaddhafi, ben ali et companie... Je pense que même sur la rive sud certains les regretteront, notamment les laïcs
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 17:53
je pense que ca ne sera que temporaire le temps que ces sociétés se debarassent des vieux demons des dictatures et que les pratiques democratiques s'ancrent definitivement dans la tete des citoyens de nouveaux contre pouvoirs verront le jour pour contre balancer le pouvoir des islamistes.
Extreme28 Aspirant
messages : 580 Inscrit le : 01/04/2008 Localisation : MAROC Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 17:56
Ticonderoga a écrit:
Partout où il y aura des élections libres et transparentes il y aura victoire des islamistes, ça a toujours été le cas même avant, mais avant, les gouvernements de la région, et leurs homologues de la rive nord de la méditérranée n 'assumaient pas cette réalité. Maintenant les choses ont changé, ce qu'on avait l'habitude de voir auparavant, putsch en algérie, falscifications au maroc, tunisie, égypte et autres... ne se reproduira plus.
La rive nord regrettera Mubarak, kaddhafi, ben ali et companie... Je pense que même sur la rive sud certains les regretteront, notamment les laïcs
la rive nord ne regrettera personne Elle tire les ficelles pour préserver discrètement ses intérêts. les occidentaux ont construits mubarak, kaddhafi, ben Ali et peuvent en construire d'autres. Entre laic et islamiste, c'est la mode politique contemporain, des slogans entre autres pour rassembler le public.
_________________ Forces Armées Royales Puissance et Élégance
وَكَانَ حَقّاً عَلَيْنَا نَصْرُ الْمُؤْمِنِينَ أوآكم الله ، حفظكم الله ، نصركم الله ، ثبتكم الله ، أيدكم الله
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 18:06
vympel27 a écrit:
je pense que ca ne sera que temporaire le temps que ces sociétés se debarassent des vieux demons des dictatures et que les pratiques democratiques s'ancrent definitivement dans la tete des citoyens de nouveaux contre pouvoirs verront le jour pour contre balancer le pouvoir des islamistes.
Pourquoi faut-il toujours expliquer/justifier la victoire des islamistes par des choses négatives, za3ma s'il n'y avait pas les démons de la dictature les gens ne se retourneraient pas vers l'islamisme politique!! C'est une analyse très simpliste, les peuples ne sont pas dupes, il faut arrêter de considérer les peuples de la régions comme dans un état d'inconscience collectif quand ils vote islamiste, et dès qu'ils vote autre chose en dit ''voilà ils sont réveillés''
Les islamistes ne sont pas des démons, en tout cas pas moins que tous les autres, ce sont des gens, qu'on l'accepte où non, qui ont des idées, des idéaux, des principes... qui peuvent ne pas te plaire ou me plaire, mais qui sont partagé par une large proportion de la société, tes convictions et les miennes n'étant pas forcément la vérité absolue.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 18:29
je ne suis pas contre les islamistes c'est un courant politique important dans nos pays mais il faut avoir a l'esprit que l'islamisme politique ne represente pas un seul bloc et qu'a l'interieur il y a certes de vrais democrates mais aussi des gens qui utilisent la democracie comme moyen pour arriver au pouvoir.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 18:41
vympel27 a écrit:
...mais il faut avoir a l'esprit que l'islamisme politique ne represente pas un seul bloc et qu'a l'interieur il y a certes de vrais democrates mais aussi des gens qui utilisent la democracie comme moyen pour arriver au pouvoir.
Ce que tu viens de dire ne justifie en rien cette suspicion permanente envers les islamistes, car ce que tu dis, n'est pas une particularité des islamistes mais concerne tout les courants politiques, je dirait même que c'est la règle générale dans le monde sombre et obscure de la politique...ça relève de la nature humaine.
Donc ce que tu dis, c'est ce qu'on appelle en arabe, 9awlato 7a9ine orida biha batil.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 18:48
islamiste ou autre le fait de voter pour un courant politique ne signifie pas de lui signer un cheque a blanc il faut rester vigilant.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 18:53
vympel27 a écrit:
islamiste ou autre le fait de voter pour un courant politique ne signifie pas de lui signer un cheque a blanc il faut rester vigilant.
Voilà allah yarham waldik, donc du moment qu'ils sont tous pareil, arrêtons de toujours expliquer la victoire des islamistes par des choses négatives, et parler de démons et de dictature, ze3ma quand les peuples s'en remettront il ne vont plus voter islamiste. Comme si les autres courants ne nous ont apporté que bonheur et prospérité.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 19:00
je crois qu'au dela de tout cela nous assistons a l'eveil de ces peuples dorenavant il sera difficile de duper les gens et c'est une bonne chose.qu'on voit les masses sortir dans des pays qui etaient hyper surveillés et policés c'est clair que le procesus democratique s'est definitivement declenché et que personne ne pourra plus l'arreter.
Invité Invité
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Jeu 17 Nov 2011 - 19:07
vympel27 a écrit:
je crois qu'au dela de tout cela nous assistons a l'eveil de ces peuples dorenavant il sera difficile de duper les gens et c'est une bonne chose.qu'on voit les masses sortir dans des pays qui etaient hyper surveillés et policés c'est clair que le procesus democratique s'est definitivement declenché et que personne ne pourra plus l'arreter.
Cette fois je partage entièrement ton avis, seulement, faut pas que tu le retire ''si'' ces peuples dont tu parles votent majoritairement islamiste, et dire ''bon ça va passer ils sont traumatisés du passé, ils vont se réveiller'', il faut que tu acceptes le choix de ces gens quel qu'il soit? Je dis ça, pas par sympathie envers les islamistes, mais par pure objectivité. Parce qu'en réalité, islamiste, ou pas, on est humains, notre nature humaine nous corrompe quel que soit notre idéologie, et donc dans la politique il n'y a pas de bons et de mauvais, de sincères et de menteurs, ils sont tous pareil, islamistes, gauche, droite... Du coup, je ne vois aucune différence entre tous les courants politiques...
MAATAWI Modérateur
messages : 14756 Inscrit le : 07/09/2009 Localisation : Maroc Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Ven 18 Nov 2011 - 10:42
Destruction d un BMP de l’armé sirène par les révolutionnaires
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PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Révolte en Syrie. Ven 18 Nov 2011 - 11:24
Citation :
Les Frères musulmans syriens accepteraient une intervention turque en Syrie
LEMONDE.FR avec AFP | 17.11.11 | 13h06 • Mis à jour le 17.11.11 | 17h14
Alors que la Ligue arabe a donné trois jours à Damas pour mettre fin à la répression de la contestation, les tractations diplomatiques se poursuivent et l'idée d'une intervention étrangère continue de créer la polémique. En visite à Moscou, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, a appelé, jeudi 17 novembre, à la "démission" le chef de l'Etat syrien, Bachar Al-Assad. La puissante confrérie des Frères musulmans syriens a pour sa part assuré qu'elle accepterait une "intervention" turque en Syrie. Selon leur leader en exil, Mohammad Riad Shakfa, "le peuple syrien acceptera une intervention [en Syrie] venant de Turquie, plutôt que de l'Occident, s'il s'agit de protéger les civils. (...) Nous pouvons avoir besoin de demander davantage de la Turquie, car c'est un voisin", a-t-il dit, sans préciser la nature de l'intervention que la confrérie pourrait considérer comme acceptable.
Le quotidien progouvernemental Sabah a rapporté, jeudi, que le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe l'opposition syrienne, dont les Frères musulmans, avait demandé à la Turquie qu'elle établisse une zone d'interdiction de vol le long de sa frontière, côté syrien, pour protéger la population. Interrogé sur ces allégations, Mohammed Farouk Tayfour, responsable politique des Frères musulmans et membre du CNS, a refusé de s'exprimer, indiquant seulement avoir discuté avec plusieurs gouvernements de "tous les moyens possibles" pour arrêter les violences.
"LA SYRIE NE POSSÈDE PAS ASSEZ DE PÉTROLE"
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a de son côté reproché à la communauté internationale de ne pas s'élever assez fermement contre la répression de l'opposition en Syrie. "Il semble que la Syrie ne soit pas suivie par la communauté mondiale avec l'attention et la sensibilité qu'elle mérite parce qu'elle n'est pas suffisamment riche en ressources énergétiques", a estimé M. Erdogan. Il a affirmé que la Syrie n'attirait pas autant l'attention que la Libye, car "elle ne possède pas assez de pétrole". Il a accusé des puissances internationales, sans les nommer, de manifester leur "appétit" pour la Libye et d'observer le mutisme vis-à-vis des "massacres" en Syrie.
Attendu en Turquie avant une tournée au Moyen-Orient, le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, a estimé jeudi que le Conseil national syrien devait "s'organiser" avant toute reconnaissance officielle. "Il faut que le CNS s'organise. On a des contacts avec eux, j'ai vu à Paris M. (Burhan) Ghalioun, qui en est le président. Nous les aidons, nous avons des contacts avec eux et nous les encourageons à s'organiser", a-t-il déclaré, excluant dans l'immédiat une reconnaissance officielle par la France du CNS.
RUSSES ET CHINOIS POUR L'ARRÊT DES VIOLENCES
La Chine et la Russie, alliées traditionnelles de la Syrie, ont appelé successivement à l'arrêt des violences du régime comme de l'opposition. "Nous appelons les parties concernées en Syrie à mettre un terme à la violence, à restaurer la stabilité nationale et un ordre normal dès que possible", a indiqué le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Liu Weimin, qui a rappelé que son pays demandait à Damas de mettre en œuvre le plan arabe prévoyant la libération des manifestants et le retrait des forces armées des villes.
Quant à d'éventuelles actions au niveau des Nations unies et de son Conseil de sécurité, Pékin souhaite qu'elles "aident à trouver une solution aux tensions en Syrie, à faciliter la résolution des conflits par le dialogue politique, et à maintenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient".
Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a quant à lui indiqué que "l'initiative de la Ligue arabe du 2 novembre, que nous avons soutenue, comporte plusieurs points. Le premier déclare qu'il faut faire cesser la violence, d'où qu'elle vienne". "C'est un constat important, car la violence en Syrie ne vient pas seulement des structures gouvernementales", a-t-il ajouté.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Ven 18 Nov 2011 - 11:26
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La Turquie va aider le Conseil national syrien
LEMONDE.FR avec AFP | 18.11.11 | 08h54 • Mis à jour le 18.11.11 | 10h20
La Turquie va aider le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants de l'opposition syrienne, a déclaré vendredi le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu. Pour lui, des déserteurs de l'armée "se manifestent ces derniers temps, et de ce fait il y a un risque d'évolution vers la guerre civile". Jusqu'à présent, "il est difficile de parler de guerre civile, parce que dans une guerre civile, il y a deux parties qui se battent. Et dans le cas présent, ce sont la plupart du temps des civils qui sont attaqués par les forces de sécurité. Mais il y a toujours le danger que cela se transforme en guerre civile", a-t-il ajouté. Des affrontements sont de plus en plus souvent signalés entre déserteurs et forces régulières dans différentes parties de la Syrie. Pour la première fois depuis le début de la contestation en Syrie, un centre des services de renseignements aériens, situé à l'entrée de Damas, a été attaqué mercredi à l'aube à la roquette par des soldats dissidents dont le chef, le colonel Riad al-Assad, est réfugié en Turquie. L'Armée syrienne libre, qui a revendiqué cette attaque, compte des milliers de soldats ayant fait défection pour se joindre à la révolte.
DÉVELOPPER LES RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
"Nous aiderons le CNS à se renforcer en développant ses relations avec la communauté internationale et avec le peuple syrien", a poursuivi le ministre turc. "A ce stade il est important que le CNS ait accès à la communauté internationale, au peuple syrien, et qu'il se dote d'une base solide en tant qu'organisation du peuple syrien", a-t-il ajouté. M. Davutoglu a déjà rencontré deux fois les représentants du CNS, qui a été créé à l'issue de plusieurs réunions en Turquie. Il a précisé que la Turquie reconnaît le CNS "en tant que parti politique" et en tant qu'interlocuteur dans la crise syrienne.
La Turquie a coupé les ponts avec le régime de Damas, son ancien allié, pour protester contre la répression des manifestations anti-gouvernementales dans ce pays. Elle s'est s'est associée à la Ligue arabe, qui a donné mercredi à la Syrie un nouveau délai de trois jours pour mettre fin à la répression sanglante, faute de quoi des "sanctions économiques" seront adoptées contre Damas.
TROP TARD POUR LE RÉGIME
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a estimé, vendredi, à Ankara qu"il est maintenant trop tard" pour le régime syrien pour qu'il ait une chance de rester en place, faute d'avoir engagé les réformes demandées par la communauté internationale. M. Juppé a souligné que la France et la Turquie ont "des approches tout à fait convergentes" à propos de la crise syrienne et qu'elles allaient travailler ensemble sur ce dossier, au terme d'une entretien au Parlement avec le président de la commission des affaires étrangères, Volkan Bozkir.
Interrogé sur la question de savoir si la Turquie, qui partage une longue frontière avec la Syrie, devrait créer une zone tampon pour protéger les populations syriennes, une idée formulée par l'opposition syrienne, M. Juppé a répondu : "C'est à la Turquie d'en décider. Nous pensons que c'est dans le cadre d'une action internationale que cela doit se faire", ajoutant que le Conseil de sécurité de l'ONU était la seule instance habilitée à imposer des mesures contraignantes.
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Sujet: Re: Révolte en Syrie. Ven 18 Nov 2011 - 11:36
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vendredi, 18 novembre 2011
SYRIE. Réunion de concertation diplomatique à Paris cet après-midi
De sources diplomatiques, le "Nouvel Observateur" a appris qu'une réunion de concertation internationale sur la Syrie se tiendra au Quai d'Orsay, ce vendredi 18 novembre à 16 heures 30.
Participeront à cette rencontre des diplomates - directeurs ou sous directeurs de département - français, américain, britannique, allemand, turc et de "différents pays arabes", probablement saoudien, qatari, égyptien et koweiti.
Il s'agira pour eux de coordonner l'action de leur pays dans le dossier syrien.
La prochaine étape sera le dépot lundi d'un projet de résolution au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, parrainé par les trois pays européens et peut-être la Ligue arabe, avec l'objectif de le faire adopter par l'Assemblée générale de l'Onu dans la foulée.
Le vote est presque assuré, mais, puisqu'il s'agit de la seule AG de l' Onu et non du Conseil de sécurité, le texte ne sera pas contraignant.
Le but de la manoeuvre est 1/ de contourner et d'isoler la Russie et la Chine qui s'opposent toujours à l'adoption d'une telle résolution au Conseil de sécurité où elles disposent d'un droit de véto (aucun diplomate russe et chinois ne participe à la réunion de Paris); 2/ de prouver aux autres grands pays émergents -notamment le Brésil et l'Afrique du sud - que les Occidentaux ne sont pas les seuls à vouloir agir contre le régime Assad; et 3/ de donner une sorte de légitimité internationale à la mise en place éventuelle par l'armée turque d'une "zone tampon" humanitaire au nord-ouest de la Syrie.