messages : 41614 Inscrit le : 20/10/2010 Localisation : france Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 2 Avr 2015 - 22:08
Rappel du premier message :
Citation :
Mission des Nations Unies au Mali - MINUSMA
Hier en fin d'après-midi, une cérémonie de transfert d'autorité a eu lieu au quartier général de la Mission à Bamako à l'occasion de la prise de fonctions du général Lollesgaard comme Commandant de la Force.
Le transfert d'autorité entre le Commandant de la Force par Interim le général Bikimo et le général Lollesgaard s'est déroulé en présence notamment du Chef de la MINUSMA M. Mongi Hamdi.
Le général danois Michael Lollesgaard succède ainsi au général rwandais Jean Bosco Kazura.
Le général Lollesgaard a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’armée danoise, et au niveau international pendant les 30 dernières années. Il a notamment servi dans des missions de maintien de la paix en Irak et dans les Balkans, et dirigé le centre multinational de formation aux opérations de soutien de la paix en Bosnie-Herzégovine entre 2007 et 2009.
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 14 Jan 2021 - 20:33
RIP
Citation :
La Côte d’Ivoire endeuillée après la mort de quatre de ses casques bleus au Mali
Publié le : 14/01/2021 - 14:00
Véhicule des casques bleus de la Minusma entre Mopti et Djenné, dans le centre du Mali, le 28 avril 2019 (photo d'illustration). MICHELE CATTANI / AFP
Au Mali, le bilan s’est alourdi. La Minusma annonce qu’un quatrième casque bleu ivoirien a succombé à ses blessures après l’explosion d’une mine qui a soufflé leur véhicule hier mercredi. Ces 4 militaires tués sont les premiers casques bleu ivoiriens tombés en opération au Mali.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Engagée au Mali depuis le début de l’opération de maintien de la paix en 2013, jamais l’armée ivoirienne n’avait eu à subir d’aussi lourdes pertes. D’environ 200 hommes à l’origine, le contingent ivoirien a été porté à 600 en 2019 et tourne autour de 650 aujourd’hui, déployés autour de Mopti et Tombouctou.
L’engagement au Mali ne fait pas débat en Côte d’Ivoire. Pas même au Parlement où la question militaire n’est quasiment jamais débattue. La Côte d’Ivoire envisage même d’accroître encore la présence de ses casques bleus au sein de la Minusma.
« Cet engagement de la Côte d’Ivoire au Mali est une orientation d’Alassane Ouattara dès son arrivée », explique le chercheur Arthur Banga spécialiste de l’armée ivoirienne. « C’était en 2013 une façon de montrer la normalisation de la situation en Côte d’Ivoire et surtout de montrer que la Côte d’Ivoire était un acteur important en Afrique de l’Ouest. C’était aussi une façon de participer à la lutte contre le terrorisme sans attendre qu’il atteigne les frontières ivoiriennes », ajoute encore Arthur Banga.
L’attaque de ce mercredi qui a coûté la vie aux casques bleus ivoiriens, sur l’axe Tombouctou - Douentza a aussi fait six blessés. L’un d’entre eux a donc succombé à ses blessures lors de leur évacuation vers Dakar.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 15 Jan 2021 - 18:00
Citation :
BARKHANE : Opérations dans le Liptako pour la Task force TAKUBA et ses partenaires maliens
Mise à jour : 15/01/2021
Au mois de décembre 2020, la Task force (TF) TAKUBA et les Forces armées maliennes (FAMa) ont opéré conjointement dans le Liptako dans le cadre d'une opération visant à harceler les Groupes armés terroristes (GAT).
Du 11 au 19 décembre, les Forces spéciales (FS) françaises du Task group 2 (TG2) de Ménaka et une partie des soldats de l’unité légère de reconnaissance et d’intervention 2 (ULRI 2) ont conduit une opération conjointe au nord de Ménaka, avec pour objectif de réduire les capacités opérationnelles des GAT. La reconnaissance de points d’intérêt préalablement identifiés a constitué la majeure partie de leur mission : points d’eau, forêts, oueds ont été la cible de leurs efforts durant plusieurs jours. Motorisés ou débarqués, les soldats maliens sont les premiers à prendre contact avec la population sur place. La connaissance des nombreux dialectes parlés au Mali et de la culture locale par les FAMa facilite amplement les échanges avec les personnes contrôlées. « Les FAMa ont ratissé la zone, rien à signaler. On rejoint les véhicules. On pourra reprendre la progression » annonce le second maître Maz, militaire français effectuant le lien radio entre l’intervention des FAMa et ses camarades restés en appui à quelques dizaines de mètres. Au cours de leur mission, le détachement a pu compter sur l’appui d’un hélicoptère Tigre leur offrant une capacité d’exfiltration rapide.
Au cours de cette opération, les militaires français ont particulièrement conseillé et assisté deux chefs de section FAMa leur permettant ainsi de mieux connaître leur méthode de travail pour la conduite des opérations à venir. « On est ensemble » répond l’adjudant-chef Innocent au premier maître Gino, responsable de la topographie sur cette mission. C’est dans cet état d’esprit que la montée en puissance de ce nouveau Task group de la TF TAKUBA s’inscrit.
En parallèle, du 18 au 21 décembre, le Task group 1 de Gao et l’ULRI 4, commandée par le capitaine Hamza, ont conduit une opération de harcèlement des GAT dans le secteur de Tin Hama.
Cette mission a été un véritable succès pour le détachement. Une infiltration de 30 heures réalisée en toute discrétion, sans se faire déceler par l’ennemi, témoigne d’un niveau opérationnel remarquable. « Les FAMa ont fait preuve de ténacité et de professionnalisme dans cette mission, cela a été vraiment appréciable pour l’ensemble du détachement. La majorité de l’opération a été réalisée de nuit rendant la progression moins évidente. Ils ne sont pas forcément habitués à évoluer en milieu nocturne et ont malgré tout démontré leur capacité d’adaptation en réussissant la mission. Cela est encourageant pour la suite des opérations » déclare le capitaine Guilhem, chef du TG1.
En 2021, l’arrivée des détachements tchèques, suédois et italiens viendra renforcer cette coopération européenne et permettra de mener des missions de plus grande ampleur dans la région du Liptako aux côtés des forces maliennes. Jour après jour et à l’aube de sa montée en puissance, la TF TAKUBA confirme ses ambitions.
La Task force européenne TAKUBA, créée à l’issue du sommet de Pau du 13 janvier 2020, a pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner au combat les unités conventionnelles maliennes dans la lutte contre le terrorisme. Elle est intégrée à l’opération BARKHANE.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 15 Jan 2021 - 19:52
Citation :
15.01.2021
Mali: une quinzaine de djihadistes tués près de la frontière avec le Burkina selon l'EMA
Les forces françaises ont tué une quinzaine de djihadistes le week-end dernier dans la région malienne de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso, où agit le groupe GSIM affilié à Al Qaïda, a annoncé vendredi l'état-major. D'intenses combats avaient déjà eu lieu dans ce secteur fin novembre.
"Le 9 janvier, en identifiant un groupe armée terroriste à moto, les militaires français ont pu guider un aéronef et réaliser une frappe. Le lendemain, dans le même secteur (...), le groupe commando a décelé un autre groupe armé terroriste", a expliqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry, lors d'un point-presse. "Appuyés par des hélicoptères de reconnaissance et d'attaque, les militaires ont pu remporter ce combat et procéder au ratissage de la zone".
Les opérations ont permis de neutraliser une quinzaine de jihadistes, d'en interpeller quatre et de saisir armement, motos et diverses autres ressources dans un secteur réputé être "une zone de prédation" du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda.
Par ailleurs, l'officier a fait état de la saisie "de très nombreux matériels entrant dans la confection et la pose d'engins explosifs improvisés (IED)" ces dernières semaines au Mali.
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Dim 17 Jan 2021 - 19:27
Middle East Eye a écrit:
The French might have bombed a wedding party in Mali. And no one seems to care
The French say they killed armed fighters, but like US attacks on Yemen, Afghanistan or Somalia, there is no proof that those killed by the recent drone strikes were combatants.
A French Reaper drone is pictured at a military base in Niamey, Niger
On the afternoon of 3 January, the French military deployed a Reaper drone over the village of Bounti in central Mali. The drone dropped three bombs on a dwelling in an open area outside the village, killing dozens of rebel fighters, the French military said.
Hours after the attack, however, several witnesses from Bounti said a series of bombs had struck a wedding party in the village, killing up to 20 civilians and injuring several others. According to Jeunesse Tabital Pulaaku, an advocacy group for Fulani herders, the father of the groom was killed, too. The group later published the names of 19 civilians who lost their lives in the attack. Seven more suffered injuries, they said.
“Those who were killed were civilians,” Hamadoun Dicko, the president of the group, told Reuters. “Whether there were jihadists around at the moment of the raid or not, I don’t know.”
'Collateral damage'
Juan Carlos Cano, the head of mission for Doctors Without Borders (MSF) in Mali, told Middle East Eye that his staff had treated eight injuries from the town that evening. “The wounded and those who accompanied them spoke of air strikes; they said it was a wedding and that there were a few deaths,” Cano said.
But Cano added it would be impossible for him to conclude who the injured were. “We don't classify patients as civilians or combatants; we find those in need of medical assistance and we try to treat them,” Cano, who is based in the Malian capital, Bamako, said.
On 7 January, the French military described accusations that they had bombed a wedding party as based on “misinformation”.
“This combat action involving a Reaper drone and a patrol of two Mirage 2000s made it possible to neutralise around 30 [armed fighters],” the defence ministry said in a press statement. “The elements available, whether it is the analysis of the area before and after the strike, as well as the robustness of the targeting process, make it possible to exclude the possibility of collateral damage.”
The Malian government promptly released a statement of its own, agreeing with France's assessment, though it has also announced an investigation into the strike.
The dust had yet to settle, but given their French masters had already denied any wrongdoing, the case was as good as closed.
France's forever war
This week marked eight years since France intervened militarily in Mali, purportedly to restore peace and security amid threats of separatism from the Tuaregs and a takeover by al-Qaeda-linked armed groups operating in the country’s north.
Close to a decade later, and not only is Mali no more secure or stable than it was when the French arrived, but the military operation remains as extensive as ever, with the French expanding into neighbouring Burkina Faso, Mauritania, Chad and Niger with a 5,000-strong force in tow.
What began as the "restoration" of Mali’s democracy after a 2012 coup and insurrection in the country’s north, purportedly grew into a larger concern in 2014 over so-called "illegal migration", transnational crime and regional development.
In 2017, the French helped create the G5 Sahel Force (with the aforementioned countries) in what appeared as an attempt to concentrate counter-terrorism leadership in the region under French tutelage.
In reality, however, it was never really about stabilisation. It was always about control and neocolonialism.
The past decade has seen these weak, insecure governments in the Sahel provide cover to France's colonial misadventures in the name of "fighting terrorism". In return, the French military has given a slew of corrupt and authoritarian leaders free rein to use "terrorism" to brutalise, neglect or erase undesirables within their borders.
In effect, Mali remains a hollow state operating in perpetual serfdom to its French overlords.
Communal fault lines
In Mali, the French came with the grandeur of a liberating army, but their presence has only ushered in further fragmentation, often across ethnic and communal fault lines.
According to the UN, the attacks across community lines have also been "fuelled and instrumentalized" by groups such as al-Qaeda in the Islamic Maghreb, the Islamic State in the Greater Sahara, and the Group to Support Islam and Muslims, who were pushed into central regions following the presence of French troops in the north.
More than 4,000 people were killed in 2019 alone. Between May 2010 and April 2020, the number of internally displaced rose from 600,000 to 1.5 million.
“A large majority of victims are indirect victims of violence, because there's already been a permanent conflict in the area for many years, and the whole population is affected - because they cannot access fields for their crops, or take their livestock to pasture. They cannot access health services, and we are also constrained in where we can reach the population,” Cano from MSF said.
"The biggest cause of death isn't direct violence but indirect violence," he said.
For all its talk of human rights, liberty and a desire for stability, France, like the US, continues to serenade leaders most antithetical to these touted values, often at the expense of the local population. It would be no surprise for the Malian government to cover for a massive French blunder in the village of Bounti.
It’s what client states do.
France has carried out around dozens of interventions across Africa since the 1960s. It has supported states that upheld French dominance, despite achieving independence, and overturned those who defied their orders.
Though French President Emmanuel Macron has tried to persuade West Africa that he is too young to be a keeper of French colonialism in the region, there is very little to suggest otherwise.
Beyond security, “the French want, I think, to stay influential in their former colonies and have this leadership in this sort of global division of labour” by major powers, Yvan Guichaoua, from the University of Kent’s Brussels School of International Studies, told AP in August 2020.
“It’s a way to perpetuate the narrative of French grandeur among French public opinion ... We’re still a big power.”
Drone war
With the introduction of armed drones in Mali in December 2019, a conflict already characterised by a lack of transparency and immeasurable brutality has left ordinary people feeling vulnerable and perpetually uneasy.
Families are well aware that those who find themselves at the wrong end of a flying machine that arrives, incinerates at will and disappears into the skies have no recourse to justice or accountability. In February 2020, witnesses said a drone strike killed numerous civilians in an area near Gossi in central Mali. When pressed by Mediapart, the French military immediately dismissed these claims as false.
In response to questions from MEE, the French defence ministry said that due to “security reasons” they were not in a position to provide any information beyond what was given in their media statement.
The United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali did not reply to MEE's request for comment or clarity.
Like US attacks on Yemen, Afghanistan or Somalia, there is no proof that those killed by the drone strikes were combatants. Given Macron’s insistence on "liberating Islam" and the repeated attempts to institutionalise Islamophobia in France, it is unclear what it even means to be a combatant.
Maybe it means being Muslim. Maybe it means whoever Macron deems a combatant to be.
But there is certainly no paper trail, names or any track records of the alleged combatants’ crimes and why they deserved to die. Despite being cocksure over who they killed, the French military aren’t even sure how many perished in the strike: “Around 30,” the defence ministry said.
Armed rebels in Mali and elsewhere already know they aren’t supposed to gather in groups because of drones, which begs the question: how can the French army be so sure they killed combatants and not a group of men attending a gender-separated wedding party?
They can’t. But more importantly, they don’t care.
_________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Lun 18 Jan 2021 - 19:11
Citation :
L’armée de Terre a déployé le système de mini-drones de reconnaissance Spy’Ranger au Mali
PAR LAURENT LAGNEAU · 17 JANVIER 2021
En juin 2020, avec un an de retard, les trois premiers systèmes de mini-drones de reconnaissance [SMDR] étaient livrés à l’armée de Terre, ce qui marquait le début du remplacement des « drones de renseignement au contact » [DRAC], en service au sein du 61e Régiment d’Artillerie [RA].
Pour rappel, un SMDR se compose de trois mini-drones de type Spy’Ranger, mis au point par Thales qui s’était allié avec les PME françaises Aviation Design et Merio pour remporter le marché qui, portant sur la livraison de 35 systèmes, avait été notifié par la Direction générale de l’armement [DGA] en décembre 2016.
Six mois après avoir reçu ses trois premiers SMDR, l’armée de Terre en a déployé au moins un au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane.
« Déployé pour la première fois au Mali en remplacement des Drones de reconnaissance au contact, le système de mini drone de renseignement a réalisé plusieurs dizaines de vols depuis son arrivée fin 2020 », a en effet brièvement indiqué l’État-major des armées [EMA], dans son dernier compte-rendu des opérations.
Et d’ajouter : « Mis en œuvre par quelques militaires , il permet, pendant plusieurs heures, de jour comme de nuit, d’effectuer à plusieurs dizaines de kilomètres des missions d’observations et de surveillance de zones à proximité de nos emprises mais également lors de nos déploiements. »
Un SMDR peut être prêt à être mis en oeuvre par deux opérateurs en 12 minutes. Pour cela, il faut installer une rampe de lancement, assembler les drones, initialiser la station de contrôle au sol et effectuer quelques tests avec de les faire décoller.
D’une envergure de 3,80 m environ pour une masse de 14,5 kg, le Spy’Ranger a une autonomie de 2h30. Doté d’une liaison de données issue du programme ELSA [Étude et démonstration d’une liaison de données universelle des systèmes autonomes aéroterrestres], il peut transmettre, en temps réel, un flux vidéo en haute définition de manière sécurisée jusqu’à 30 km de sa station de contrôle…. Ce qui est trois fois supérieur à ce que permet un DRAC.
En outre, l’un de ses points forts est sa charge « utile optronique multisenseurs gyrostabilisée », qui, selon Thales, est « la plus avancée au monde pour optimiser la mission de collecte de renseignements de contact. »
« La charge utile constitue une véritable innovation en soi. La plupart des drones ne sont en effet pas en mesure de maintenir leurs capteurs sur l’objectif lors de manœuvres soudaines et brutales. La gyrostabilisation dont bénéficie le mini drone Spy’Ranger permet de maintenir la caméra et les capteurs embarqués en ligne sur l’objectif, même si l’aéronef repousse au maximum les limites de la cellule en termes de manœuvrabilité », insiste l’industriel.
Sur les 35 SMDR commandés par la DGA, dix devaient avoir été livrés à l’armée de Terre en 2020 et les 25 derniers en 2021. Ces systèmes seront utilisés par les sections « mini-drones » des batteries d’acquisition et de surveillance des régiments d’artillerie et le 61e RA.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Dim 24 Jan 2021 - 21:46
RIP
Citation :
24.01.2021
Les forces maliennes ripostent à deux attaques terroristes mais perdent 6 soldats
Six soldats maliens ont été tués et 18 blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre du Mali dans deux attaques par des "terroristes" qui ont été repoussés avec l'aide des forces françaises.
"Le bilan provisoire est de 6 morts et 18 blessés" parmi les soldats lors des attaques contre "deux postes de sécurité" à Boulkessy et Mondoro" (centre), entraînant une riposte qui a fait "une trentaine de morts côté terroristes", a écrit l'armée dans un communiqué publié sur Facebook.
Quatre soldats ont été tués et 12 blessés à Boulkessy tandis qu'à Mondoro, il y a eu deux militaires tués et six blessés, a ensuite précisé l'armée dans un communiqué distinct sur Twitter. Elle "déplore la perte d'un véhicule et d'une mitrailleuse".
"Une quarantaine de motos et un lot important de matériels militaires (ont été) saisis" par l'armée, lors de ces "deux attaques complexes et simultanées aux environs de 03H30" (locales et GMT), a-t-elle affirmé dans le communiqué sur Facebook.
"Grâce à la promptitude des réactions et à une coordination efficace entre les Fama (l'armée malienne) et les forces françaises Barkhane, les assaillants ont été mis en déroute", a ajouté, sur Twitter, l'armée, sans préciser la nature de l'intervention de Barkhane.
L'aviation française aurait "détruit plusieurs" cibles "terroristes" durant les opérations à Boulkessy, a cependant affirmé dimanche à l'AFP une source militaire malienne.
Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mar 26 Jan 2021 - 14:34
_________________ “Ira furor brevis est, animum rege, qui nisi paret imperat."
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mar 26 Jan 2021 - 17:43
Citation :
Mali : Pourquoi l’État-major des armées ne veut pas diffuser les images de la frappe réalisée près de Bounti
PAR LAURENT LAGNEAU · 26 JANVIER 2021
Le 3 janvier, l’association culturelle peule Tabital Pulakuu a affirmé qu’une frappe aérienne avait coûté la vie à une vingtaine de civils qui assistaient à un mariage organisé dans le village de Bounti, situé dans la région de Mopti [centre du Mali]. Ce qui a donné lieu à bon nombre de commentaires et autres spéculations sur les réseaux sociaux [relayées complaisamment par certains médias officiels…], avec une force Barkhane d’autant plus mise sur le banc des accusés qu’elle venait alors d’effectuer un raid contre un rassemblement jihadiste dans le même secteur.
Et sur ces mêmes réseaux sociaux, il a été diffusé une photographie présentée comme étant celle des victimes. Il s’avérera par la suite que le cliché en question avait été pris au Nigéria en 2014… En outre, les premiers témoignages recueillis par les agences de presse ont fait état de la présence d’un « hélicoptère » ayant « volé très bas ».
Puis, via un communiqué publié le 6 janvier, l’ONG Médecins sans Frontières [MSF] a laissé entendre qu’il y avait eu deux bombardements : l’un à Bounti, l’autre à Kikara. Et d’indiquer qu’elle avait pris en charge huit blessés présentant des « blessures par balles et des lésions dues à des explosions. »
Dans un entretien publié par le quotidien Le Monde une semaine plus tard, Isabelle Defourny, directrice des opérations de MSF, précisera que les blessés étaient « tous des hommes » dont cinq âgés de « plus de 60 ans. » Et d’ajouter : « Sept ont des lésions résultant d’une explosion. Un autre a une plaie au thorax avec point d’entrée et de sortie, évoquant une blessure par balle. » Quant aux « tirs », elle a dit ne pas être en mesure d’en « déterminer » l’origine. « Certains ont parlé d’hélicoptères, d’autres d’avions. Nous ne sommes pas en mesure de le déterminer pour l’instant », a-t-elle répondu.
Entretemps, l’État-major des armées [EMA] a publié des détails sur le raid du 3 janvier, effectué par une patrouille de Mirage 2000. De même que son homologue malien. Ainsi, il a confirmé qu’un rassemblement de combattants jihadistes [appartenant à la katiba Serma] avait bien été visé à l’issue d’une manoeuvre de renseignement ayant duré plusieurs jours et qu’aucun « élément constitutif d’un mariage » n’avait été observé. « La frappe [trois bombes] est localisée en 30 PWB 4436 83140, à plus d’un kilomètre au nord des premières habitations de Bounti. Il s’agit d’un espace ouvert et semi-boisé », a-t-il précisé.
Ce n’est qu’après la sortie du communiqué de l’EMA [le 7 janvier, ndlr] que des précisions ont été apportés par d’autres témoins. Comme ceux interrogés par le quotidien Libération, pour un article publié sur Internet le lendemain, en début de soirée. Des villageois, dont les propos ont été recueillis et traduit par un membre de Tabital Pulakuu, ont ainsi parlé pour la première fois de l’explosion de trois bombes. Jusqu’alors, l’association peule avait évoqué « deux frappes [conduites] simultanément d’après les témoins. »
La semaine passée, l’ONG Human Right Watch [HRW] a rapporté d’autres témoignages… Cette fois, il y est question d’un avion de chasse. « Soudain, nous avons entendu le bruit du jet, et tout s’est passé rapidement. […] J’ai entendu une puissante détonation, boum, puis une autre détonation. J’ai perdu conscience pendant quelques minutes et quand je me suis réveillé, mon pied saignait à cause des éclats d’obus, et tout autour de moi, il y avait des blessés et des cadavres », a confié un villageois de 68 ans. Un autre, âgé d’une quarantaine d’années a parlé de l’explosion de deux bombes.
Le problème est que les seuls éléments disponibles relèvent du déclaratif et qu’aucune constatation n’a pu être faite de manière indépendante sur place. Pour autant, HRW estime que les « autorités françaises devraient enquêter sur la frappe, y compris sur le rôle joué par la chaîne de commandement. » Et d’ajouter : « Si l’enquête détermine que la frappe est illégale, la France devrait indemniser les victimes civiles et leurs proches et envisager de réparer les dommages causés aux civils, indépendamment de toute constatation d’action illégale. »
Le plus simple serait sans doute que l’État-major des armées diffuse les images du raid, ce qui mettrait fin à toute polémique. La suggestion en a d’ailleurs été faite à la ministre des Armées, Florence Parly, lors de sa dernière audition au Sénat, le 20 janvier.
Si des photographies, floutées pour la plupart, ont été diffusées après l’opération menée en juin 2020 contre Abdelmalek Droukdel, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI], le ministère des Armées ne publie que très rarement des vidéos des actions « cinétiques » venant d’être menées.
« Il faut avoir en tête que montrer des images, c’est montrer à notre ennemi ce que nous voyons de lui. Il ne sait pas précisément ce que nous savons et voyons de lui. C’est tout le problème », a commencé par justifier la ministre devant les sénateurs.
« Donc il y a, et je le comprends, un besoin de la part de l’opinion publique de […] savoir et se sentir rassurée sur le fait que la France conduit des opérations conformément au droit humanitaire international et au droit de la guerre. [Ce qui] est extrêmement important [car] c’est la raison même d’être de nos forces […]. Et puis il y a aussi la nécessité de protéger nos soldats en ne livrant pas à nos adversaires des éléments qui pourraient modifier leurs modes opératoires », a ensuite développé Mme Parly.
Étant donné que, dans un contexte de guerre « informationnelle » conduite le plus souvent par des acteurs extérieurs au Sahel [la Turquie et la Russie sont régulièrement citées, ndlr], les « faits ne pèsent pas plus lourd que la rumeur », cette limitation dans la communication opérationnelle « nous place nous-mêmes dans une situation » inconfortable, a déploré la ministre.
Quoi qu’il en soit, a-t-elle fait valoir, au ministère des Armées, « nous assurons la traçabilité de tout ce que nous faisons », ce qui complique évidemment la « riposte » sur les réseaux sociaux puisque cette dernière ne peut être immédiate. « C’est un sujet que nous prenons très au sérieux » et « pour ce qui nous concerne, nous tenons absolument à communiquer sur des faits qui sont vérifiés » car « rien ne serait pire que d’engager la parole de l’État sur des données partielles et pas totalement certaine », a conclu Mme Parly.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 4 Fév 2021 - 18:29
Citation :
Sahel : Les jihadistes ont attaqué un poste malien avec un blindé; Intervention des moyens aériens de Barkhane
PAR LAURENT LAGNEAU · 4 FÉVRIER 2021
Au Mali, certaines localités semblent susciter davantage l’attention des groupes armés terroristes [GAT] que d’autres. Tel est le cas de celle de Boni, située entre Douentza et Hombori, dans la région de Mopti, qui a une nouvelle fois été attaquée par des éléments du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM] à l’aube du 3 février.
Ainsi, un poste des Forces armées maliennes [FAMa] a été la cible d’un assaut lancé par des « individus lourdement armés » et utilisant au moins un véhicule blindé, a priori aux couleurs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA]. Les relais téléphoniques avaient été préalablement sabotés.
L’attaque a rapidement été revendiquée par le GSIM, via l’organe de propagande Tadayt. « Ce matin, les combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ont pris le contrôle de la base militaire de l’armée renégate dans le village de Boni. Louange à Dieu, et gloire », a-t-il affirmé en utilisant la messagerie Telegram.
On ignore la provenance du blindé utilisé par les jihadistes. Via sa page Twitter, le journaliste Wassim Nasr a évoqué un engin volé au contingent égyptien de la MINUSMA ou « maquillé en tant que véhicule » de la mission de l’ONU.
« Les jihadistes ont pris au moins une douzaine de blindés aux forces maliennes, burkinabè et nigériennes ces dernières années », a précisé Héni Nsaibia, chercheur au projet ACLED, auprès de l’AFP. « Ces blindés peuvent ensuite se retrouver d’un pays à l’autre », a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, cette attaque contre le poste de Boni a donné lieu à l’intervention de la force aérienne malienne ainsi que celle de Barkhane, qui a envoyé sur place un drone [MQ-9 Reaper], une patrouille de Mirage 2000 et deux hélicoptères d’attaque Tigre. Ces appareils ont « procédé à plusieurs frappes », selon le colonel Frédéric Barbry, le porte-parole de l’État-major des armées [EMA], cité par l’AFP.
« Les forces armées maliennes ont procédé à un repli tactique et se sont regroupées à l’extérieur du camp pour contenir les assaillants et appeler les renforts », a expliqué le colonel Barbry. Les frappes ont permis de « neutraliser » une vingtaine de jihadistes et de détruire le blindé ainsi que 16 motos.
Dans un premier temps, l’état-major malien a fait état, dans les rangs des FAMa, de neuf tués et de six blessés, lesquels ont été évacué vers Sévaré par des aéronefs de la MINUSMA et de la force aérienne malienne. Puis, le bilan s’est établi à dix morts. En outre, d’importants dégâts ont été infligés au camp de Boni. A priori, les jihadistes auraient eu le temps de s’emparer d’équipements militaires, puis de les emporter vers la forêt de Serma.
L’attaque s’est produite dans un secteur où a récemment été menée l’opération « Éclipse ». La semaine passée, l’état-major malien fit état de l’élimination d’une « centaine de jihadistes » au cours de cette dernière.
Lors d’une audition parlementaire, en décembre, le général Marc Conruyt, le commandant de la force Barkhane, avait estimé que le GSIM était devenu « l’ennemi le plus dangereux » au Sahel, les capacités de l’État islamique au grand Sahara [EIGS] ayant été dégradées par les différentes opérations menées dans la région dite des trois frontières, en 2020.
« Soyons clairs : cet ennemi nous cible au Sahel et le ferait probablement en France s’il en avait l’occasion. Cet ennemi est rusé, agile, capable à la fois d’une vision et de coups tactiques. Il dispose de compétences critiques et d’une expérience acquise sur le long cours », avait en effet expliqué le général Conruyt, soulignant la capacité de cette organisation jihadiste, liée à al-Qaïda, à « se réinventer. »
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mer 10 Fév 2021 - 20:07
jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mer 10 Fév 2021 - 20:22
Citation :
10.02.2021
Une trentaine de casques bleus togolais blessés au Mali (actualisé)
Vingt-huit militaires de la mission de maintien de la paix de l'Onu au Mali ont été blessés ce mercredi dans une attaque contre leur base dans le centre du pays, selon la Minusma. Cette base temporaire située près de la ville de Douentza a été la cible de tirs vers 7h GMT.
Les blessés, dont certains le sont gravement, appartiennent au contingent togolais de la force onusienne.
Les premiers rapports sur l'attaque faisaient état d'une action contre "un convoi du contingent togolais de la MINUSMA", cible d'une attaque complexe "SVBIED suivi de tirs obus/roquettes" entre Kéréna et Dallah (Douentza), avec un bilan provisoire d'au moins 15 blessés togolais.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Lun 15 Fév 2021 - 16:52
Citation :
BARKHANE : première opération héliportée pour le Groupement commando de la Force Barkhane
Mise à jour : 15/02/2021
Le Groupement commando (GC) de la Force Barkhane qui a succédé aux Groupements commando montagne (GCM) et commando parachutiste (GCP) a mené sa première opération héliportée dans la nuit du 18 au 19 janvier 2021 dans le village d’Al Moustarat, au nord de Gao.
Dans le cadre de l’adaptation permanente de la Force Barkhane, le dispositif « commando » a été revu. Armé précédemment uniquement par des GCP et GCM, il intègre désormais des « groupements d’aide à l’engagement débarqué » (GAED). Cette adaptation qui se fait à effectif constant permet de maintenir les mêmes effets sur le terrain. Dotés d’une importante capacité de réaction rapide et de moyens matériels leur permettant une grande vélocité, les commandos peuvent être engagés par les airs ou en véhicules tout-terrain sur très court préavis pour agir en discrétion et surprendre l’ennemi.
Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2021, les commandos appuyés par le Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) ont mené leur première opération héliportée dans la région d’Almoustarat. Après leur dépose, ils se sont infiltrés sur plusieurs kilomètres afin de pénétrer dans le village sans être décelés.
Au cours de cette opération, les commandos ont fouillé l’ensemble des objectifs qui leur avaient été fixés et ont ainsi récupéré du matériel médical, des équipements militaires, mais aussi des téléphones portables utilisés dans la fabrique d’engins explosifs improvisés.
Dans sa conception et sa conduite, cette première opération héliportée du nouveau groupement commando a donné une belle démonstration de ses capacités et de ses savoir-faire, permettant ainsi à la Force Barkhane de démontrer sa très grande mobilité.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 11 Mar 2021 - 0:49
La formation a eu lieu au camp d'entraînement de Koulikoro (KTC)
Une vidéo de soldats espagnols, tchèques et allemands lors d'un exercice SERE au Mali
Cette mission vise à soutenir et former l'armée malienne contre la menace jihadiste dans ce pays. Depuis le 12 janvier, l'Espagne commande cette mission, son commandant actuel étant le général de brigade Fernando Gracia Herréiz. Le 22 décembre, le Gouvernement a approuvé une augmentation du nombre de soldats espagnols dans ce pays, qui atteindra 530 militaires tout au long de cette année. Le contingent espagnol actuel est principalement composé de membres de la XIe brigade «Extremadura» de l'armée et de marines du Tercio de Armada. Avec les Espagnols, il y a des soldats d'autres nations, principalement de France, d'Allemagne, de Belgique, de République tchèque et du Royaume-Uni.
Les 5 et 6 février, le contingent espagnol, avec les militaires allemands et tchèques, a effectué un entraînement SERE (Survie, Evasion, Résistance et Extraction) au Camp d'entraînement de Koulikoro (KTC). Le but de cet exercice est le sauvetage et la récupération de combattants alliés isolés sur le champ de bataille, afin «d'assurer l'opérabilité et la sécurité de nos troupes», selon l'état-major de la Défense (EMAD). La formation comprenait «une première partie purement théorique, une partie théorique-pratique sur le terrain d'entraînement du KTC et un véritable exercice dans la zone d'entraînement de Koulikoro», auquel participait un hélicoptère Super Puma de la société Starlite.
_________________ SI VIS PACEM, PARA BELLUM
DULCE BELLUM INEXPERTIS
Le vrai soldat ne se bat pas parce qu'il déteste ce qui est devant lui, mais parce qu'il aime ce qui est derrière lui...
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jf16 General de Division
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Dim 14 Mar 2021 - 21:26
Citation :
14.03.2021
UN VAB frappé par un IED près de Gossi (Mali)
Lors d'une mission de reconnaissance dimanche en fin de matinée, un VAB de la force Barkhane a été endommagé par une charge explosive. L'attaque a eu lieu au nord de la base de Gossi.
L'explosion n'a pas de conséquences dramatiques pour les personnels du bord du blindé. Pas de blessés graves. Les occupants devraient regagner leur unité sous peu, après quelques examens médicaux.
Selon l'EMA, une force de réaction rapide est aussitôt intervenue pour traquer les auteurs de cette attaque. Elle poursuit actuellement ses opérations.
Une photo qui serait celle du VAB touché par l'IED circule sur les réseaux sociaux:
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Lun 15 Mar 2021 - 17:44
Citation :
lundi 15 mars 2021
32 Griffon à Serval dès cet été
Le 3e RIMa sera opérationnel sur Griffon à Barkhane à l'automne, pour un premier mandat complet sur ce nouveau véhicule, en employant le SICS, déjà déployé depuis quelques semaines au Mali, grâce au travail préalable des experts de la STAT. Mais les Griffon vont quitter le territoire français en juillet comme cela a été planifié. 32 véhicules sont concernés, de quoi équiper intégralement deux compagnies, avec une marge de manoeuvre pour le MCO. Deux modes d'acheminement sont possibles, par la voie des airs (An-124), plus rapide et discrète, mais coûteuse. Ou par voie maritime, avec une rejointe terrestre nécessaire après avoir accosté dans un port d'Afrique de l'ouest.
Le déploiement des véhicules s'accompagne d'une énorme manoeuvre, logistique pour projeter les lots de déploiement, et de formation pour que l'armée de terre puisse entretenir ses blindés au beau milieu du désert.
Le 13e BCA sera déployé, lui, dès cet été à Barkhane. A ce stade, la volume de déploiement n'est pas connu. A priori, sans le Griffon sur lequel il a été formé parmi les premiers, et avec lequel il a déjà mené deux CENTAC concluants.
Ces inconnues, qui peuvent encore varier plusieurs fois, sont liées notamment au sommet post N'Djamena, qui doit fixer, cette fois, le nouveau format de Barkhane. On l'a vu sur sur N'Djamena, ce qui était vrai la veille pour être démenti le lendemain.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Lun 15 Mar 2021 - 18:06
Citation :
BARKHANE : Livraison par air au profit d’un camp de Forces armées maliennes
Mise à jour : 15/03/2021
Le 27 février 2021, un C130-J français a réalisé une Livraison par air (LPA) afin de ravitailler les Forces armées maliennes (FAMa) du camp de Boulikessi, régulièrement ciblé par les Groupes armés terroristes (GAT).
Sur la Base opérationnelle projetée (BAP) de Niamey, les militaires français ont pris en compte le fret pour le conditionner et le palettiser. Ainsi, le Détachement de transit interarmées (DéTIA) a installé les parachutes et inspecté le matériel. Au petit matin du jour J, un C130J français a décollé de Niamey, escorté par deux mirages 2000C et deux mirages 2000D, et a largué quatre tonnes de vivres et quatre tonnes de matériel au profit des FAMa. Cette opération a été réalisée avec l’appui au sol d’un Guideur aérien tactique avancé (GATA) malien formé par la Force Barkhane qui a parfaitement rempli son rôle.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Sam 20 Mar 2021 - 20:56
Citation :
jeudi 18 mars 2021
Avec le Puma, ne jamais dire jamais
Le 21 avril 2019, une brève du site internet du minarm évoquait le retour "définitif" des Puma de Barkhane en métropole. Seulement, on le sait, en matière d'hélicoptère, il ne faut jamais dire jamais, et l'increvable Puma est donc de retour au Sahel, d'après une info de l'AFP. Les trois engins sont fournis par le DETALAT de Djibouti. Les FFDJ se retrouvent donc en effectif réduit. Et Barkhane va devoir gérer un parc de plus, avec ses mécanos et lot de projection dédiés. Désormais, Barkhane aurait 6 Caïman, 2 Cougar, trois Puma.
Le motif d'exclusion du quasi-quinqua, en 2019, était sans appel : il en fallait deux pour en faire voler un, et les hélicoptères de nouvelle génération (HNG) prenaient désormais le pas sur les vieux, dans l'armée de terre, il était assez incompréhensible de voir encore des SA330 au Sahel.
C'était la belle époque, les Chinook de la RAF abattaient un gros travail depuis l'été précédent, et les Merlin danois n'allaient pas tarder (fin 2019). Seulement, les Merlin n'ont fait qu'un passage. Et les promesses européennes en matière d'hélicoptères, via Takuba, ont pris du temps à passer au stade concret.
D'autant plus que le GTD-A a de multiples alertes à tenir, parfois sur plusieurs sites, vu les élongations de la zone d'intervention, au Mali (de Hombori jusqu'à Menaka). Pour cela, il faut des machines disponibles, et pas sur le papier.
Les HNG demandent aussi un volume important d'heures de maintenance, ce qui impacte leur disponibilité. Les vieux Puma, ont donc finalement des atouts, malgré leurs limites. Leur retour était annoncé depuis plusieurs mois.
L'EMA explique que les Puma ne sont sur place que pour deux mois, le temps d'opérations de maintenance sur d'autres appareils de Barkhane
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Sam 20 Mar 2021 - 21:31
Citation :
BARKHANE : la Force accompagne les FAMa au combat à Tombouctou
Mise à jour : 19/03/2021
Du 14 au 19 février 2021, les militaires de la Force Barkhane déployés sur la Plateforme désert relais (PfDR) de Tombouctou ont accompagné les Forces armées maliennes (FAMa) dans le cadre de patrouilles conjointes aux abords de la ville.
« Depuis plusieurs mois, la sécurité à Tombouctou s’améliore, notamment grâce à la présence de nos partenaires de Barkhane », explique le commandant Issa, chef du centre des opérations des FAMa de la 5e région du pays. À Tombouctou, la Force Barkhane agit comme une courroie d’entraînement pour les forces locales grâce à l’échange de renseignements, mais aussi à la formation et l’instruction. « Le partenariat de combat, explique le capitaine Louis-Marie - commandant un Sous groupement tactique désert (SGTD), prépare les FAMa à plus d'autonomie. Ils bénéficient à tous les niveaux de formations tactiques et techniques : du secourisme au combat jusqu’à la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT) en passant par la détection et la neutralisation des engins explosifs improvisés. »
« À Tombouctou, si la présence des GAT s’est réduite ces derniers mois, le banditisme est toujours présent », explique l’adjudant Florian - chef de section du Peloton de reconnaissance et d’intervention.
Le résultat de la formation d’accompagnement au combat conduite par Barkhane s’est traduit sur le terrain par des missions de reconnaissance et de présence dans la région de Tombouctou, où Maliens et Français ont mené des patrouilles conjointes. L’objectif : envoyer un signal fort vers la population locale, les trafiquants en tous genres et les groupes armés terroristes. « Si les attaques directes et indirectes sont devenues rares, elles sont néanmoins toujours possibles, car les GAT conservent une capacité d’agression », précise l’adjudant Florian.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mer 24 Mar 2021 - 20:16
Citation :
24.03.2021
Le 8e RPIMa va épauler le bataillon tchadien de la Force du G5 Sahel
Lu dans le Journal d'Ici de lundi: "Le colonel Pierre Prod'homme, chef de corps du 8e RPIMa (actuellement en alerte Guépard), s'est envolé la semaine dernière pour Gao (Mali), avec la 4e compagnie et un état-major. Un élément précurseur du régiment castrais était parti en Côte d'Ivoire la semaine dernière. "Une partie du régiment, renforcée par des éléments d'autres régiments parachutistes, a été déployée pour prendre part à une opération dans la bande sahélo saharienne. Cette projection s'inscrit dans le programme de relève et d'adaptation permanente du dispositif de la force Barkhane. Ils forment sur place le GTD (groupement tactique désert) Chimère et seront en binôme avec un bataillon tchadien pour la durée et l'exécution de la mission", précise le régiment."
L'EMA confirme ce déploiement et cette mission d'accompagnement du bataillon tchadien qui a rejoint le Niger dans le cadre de la Force conjointe du G5 Sahel: "Ces militaires du 8e RPIMa ont été projetés en BSS pour constituer l’ossature d’un troisième groupement tactique désert baptisé Chimère. Il opérera conjointement avec le bataillon tchadiens dans la zone des trois frontières."
Le 15 mars, l'ambassade de France au Niger avait annoncé un "appui à la montée en puissance du 8e bataillon tchadien de la Force Conjointe du G5-Sahel (FCG5-S)".
Après une première livraison de matériels réalisée en liaison avec la force Barkhane et la mission de défense (MDD) du Tchad, la MDD de l’ambassade du Niger a poursuivi son soutien à la montée en puissance du bataillon tchadien. En parallèle d’une livraison de carburant réalisée par le détachement du Service de l’énergie opérationnelle de la BAP de Niamey, la coopération française a transmis un lot conséquent de médicaments au bataillon tchadien, lui permettant de disposer des ressources nécessaires pour assurer un soutien médical de qualité.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 26 Mar 2021 - 22:09
Citation :
Mali : La force Barkhane accusée d’avoir commis une bavure par un proche… de la mouvance jihadiste
PAR LAURENT LAGNEAU · 26 MARS 2021
En janvier, une association culturelle peule avait accusé la force française d’avoir visé un mariage près de la localité de Bounti. Et les premiers témoignages recueillis par la presse évoquèrent un « hélicoptère » ayant « volé très bas ». Puis, au fil du temps, les versions de l’incident évoluèrent… Et une photographie censée montrer les corps des victimes s’avéra en réalité celle d’un massacre commis en 2014 au Nigeria par Boko Haram.
De son côté, l’État-major des armées [EMA] confirma avoir visé, près de Bounti, un rassemblement jihadiste à l’issue d’une manoeuvre de renseignement ayant duré plusieurs jours. Et que le raid avait été mené par une patrouille de Mirage 2000 [et non par un hélicoptère]. « Aucun élément constitutif d’un mariage n’a été observé », avait-il assuré, précisant que la frappe [trois bombes] avait été localisée en 30 PWB 4436 83140, à plus d’un kilomètre au nord des premières habitations » de la localité en question.
« Les faits ne pèsent pas plus lourd que la rumeur » et les restrictions en matière de communication opérationnelle « nous placent nous-mêmes dans une situation inconfortable », déplorera Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition parlementaire. Et de dénoncer une « tentative de manipulation ».
La Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a lancé une enquête pour savoir ce qu’il s’est vraiment passé à Bounti. Ses conclusions n’ont pas encore été dévoilées.
Mais trois mois après cet épisode, la force Barkhane a une nouvelle fois été accusée d’avoir commis une « bavure », à l’occasion d’un raid aérien effectué le 25 mars, à 60 km au nord d’Indelimane, près de la localité de Talataye. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, elle explique avoir « procédé à une frappe neutralisant un groupe armé terroriste » après avoir été « ordonnée » à l’issue d’une « phase de renseignement et d’identification ayant permis de caractériser la présence et le regroupemnt GAT ». Et de préciser que trois motos ont été détruites, sans plus de détails.
Sauf que, par la suite, également sur les réseaux sociaux, des internautes ont fait état de « quatre jeunes » tués « suite à une frappe aérienne effectuée » par Barkhane dans le secteur d’Adjarnadamos, localité située à 20 km à l’ouest de Talataye.
Puis, la communauté Idaksahak a publié un communiqué pour informer « l’opinion publique nationale que cinq de ses jeunes ont été tués dans une frappe aérienne de Barkhane le 25 Mars 2021 à Agarnadamos [30 km de Talataye] ». Et de préciser les identités de ces derniers.
Enfin, le maire de Talataye, Mohamed Assaleh Ahmed Ishak, a publié à son tour un communiqué pour faire état de la mort de six jeunes, partis avec « trois motos et armés d’un fisil [sic] de chasse » pour « passer la journée tranquillement en dehors de la ville de Talataye et chasser des pintades et des lapins. » En outre, il a publié sept photographies de l’endroit où a eu lieu la frappe de Barkhane.
Auprès de l’AFP, il a expliqué que « vers 10H30, des témoins alentour ont rapporté des explosions » et « ont affirmé avoir vu des avions dans l’air. Impossible de savoir si c’est des avions français ou pas. » Et d’ajouter : « Après, quand l’alerte a couru dans le village, il a été décidé d’envoyer des gens et un véhicule sur place pour récupérer les six corps et les inhumer au cimetière de Talataye vers 18H00. »
Toujours auprès de la même source, un conseiller municipal a dit avoir vu un « drone faire feu » à l’ouest de Talataye.
Alors, les six individus tués lors de cette frappe étaient-ils des chasseurs ou des jihadistes? La force Barkhane s’est-elle méprise ou fait-elle une nouvelle fois l’objet d’une tentative de manipulation?
En tout cas, le maire de Talataye fait partie du Haut Conseil pour l’Union de l’Azawad [HCUA], qui compte dans ses rangs d’anciens membres de l’organisation jihadiste Ansar Dine, fondée par Iyad Ag Ghali et membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [JNIM ou GSIM], lié à al-Qaïda. D’ailleurs, il est régulièrement cité dans les rapports du groupe d’experts des Nations unies pour le Mali.
Ainsi était-ce encore le cas dans celui remis au Conseil de sécurité en mars 2020.
« Dans la commune de Talataye [région de Gao], la CMA [Coordination des mouvements de l’Azawad, dont le HCUA fait partie, ndlr] a imposé sa présence au MSA-D [Mouvement pour le salut de l’Azawad – Daoussak, allié du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés, une formation pro-gouvernementale, ndlr] après une série d’actes terroristes revendiqués par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, qui ont contraint les fractions Daoussak soutenant le Mouvement à négocier et à accepter le retour des adeptes parmi elles de la Coordination et leurs chefs politiques, y compris le maire du HCUA de Talataye, Mohammed Assaleh Ishak, également connu sous le nom de Salah Ag Ahmed », lit-on dans le document.
Un autre rapport du groupe d’expert, publié en 2019, affirme : « La collusion entre le JNIM et le HCUA s’est révélée au grand jour à Talataye, où l’on a assisté à une nette recrudescence d’attaques terroristes contre le seul MSA-D, revendiquées par le JNIM entre février et avril 2019, période pendant laquelle la CMA et le MSA étaient censées partager la zone en vertu de l’accord de réconciliation. En outre, le Groupe d’experts a recueilli d’autres éléments de preuve documentaire de cette collusion, démontrant que des individus proches de Salah Ag Ahmed étaient directement liés aux activités terroristes revendiquées par la katiba locale du JNIM. »
Un an plus tôt, le même groupe d’experts fit état de « rapports confidentiels » indiquant que les « 17 et 18 novembre 2017, Salah Ag Ahmed, décrit comme étant un proche d’Iyad Ag Ghali, aurait rencontré Abdallah Ag Albakaye, haut commandant d’Ansar Dine, basé dans le cercle de Tessalit, chargé d’assurer la liaison et la coordination entre le GSIM et l’EIGS » [État islamique au grand Sahara, ndlr]. Et d’ajouter : « Les mêmes rapports indiquent que les prêches prononcés à la mosquée de Talataye véhiculent une vision très rigoriste de l’islam, influençant les comportements sociaux de toute la commune, comme ont pu le constater les forces internationales. »
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mar 30 Mar 2021 - 21:13
Citation :
Réaction du ministère des Armées au rapport de la Minusma sur les frappes de janvier au Mali
Mise à jour : 30/03/2021 - Direction : DICoD
Après avoir pris connaissance du rapport produit par la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), le ministère des Armées maintient avec constance et réaffirme avec force que le 3 janvier 2021, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel.
Si le ministère des Armées salue le fait qu’une mission de l’ONU puisse enquêter en toute indépendance pour analyser les faits relatifs à la frappe aérienne, survenue dans la région du village de Bounti au Mali, le 3 janvier - c'est une condition essentielle de la vitalité des valeurs et du respect des principes démocratiques auxquels la France est fermement attachée - il émet de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue par le rapport. Elle oppose en effet des témoignages locaux non vérifiables et des hypothèses non étayées à une méthode de renseignement robuste des armées françaises, encadrée par les exigences du droit international humanitaire.
Le rapport de la Minusma sur les circonstances de la frappe conduite par la force Barkhane dans les environs du village de Bounti a été rendu public. Le ministère des Armées s’était tenu à la disposition de l’équipe responsable de la rédaction du rapport et lui avait transmis des informations afin de contribuer au travail mené.
Plusieurs faits issus du rapport corroborent ce que l’état-major des armées avait constaté et rapidement affirmé : aucune femme et aucun enfant n’a été touché par cette frappe française, qui a neutralisé des combattants terroristes.
Le rapport évoque, a contrario, des victimes civiles. Les seules sources concrètes sur lesquelles se fonde ce rapport relèvent de témoignages locaux. Ils ne sont jamais retranscrits, l’identité des témoins n’est jamais précisée tout comme les conditions dans lesquelles ces témoignages ont été recueillis. Il est dès lors impossible de distinguer les sources crédibles des faux témoignages d’éventuels sympathisants terroristes ou d’individus sous influence (y compris la menace) des groupes djihadistes.
Tout au contraire, cette frappe a suivi un processus de ciblage robuste qui permet d’assurer le strict respect des règles du droit des conflits armés. Les principes fondamentaux du droit international humanitaire dans les conflits armés (distinction, nécessité, précaution, proportionnalité, et humanité) visant à préserver les civils des dangers liés à la conduite des hostilités ont été appliqués. La mise en œuvre de ces procédures strictes et normalisées de ciblage par les forces armées françaises contribue au respect de ces principes fondamentaux.
Les premiers propos discordants et contradictoires recueillis sur la frappe montrent par ailleurs à quel point la fiabilité d’un témoignage individuel est relative. Certains témoins ont ainsi affirmé avoir vu un hélicoptère alors que ni les forces maliennes, ni Barkhane n’ont engagé d’hélicoptères dans cette zone ce jour-là. D’autres ont parlé d’un avion volant à basse altitude alors que les avions qui ont procédé à la frappe se trouvaient à plusieurs kilomètres d’altitude.
Le rapport suppose donc que des témoignages anonymes, énoncés par des individus dont ni les intérêts, ni les allégeances ne sont connus, présentent une crédibilité équivalente à celle d’une méthode de renseignement et d’engagement rigoureuse, encadrée par les exigences du droit international et vérifiée de bout en bout par l’opération Barkhane.
Dans ce contexte, et tout en restant parfaitement ouvert aux échanges avec l’ONU, dont le rôle est indispensable, le ministère des Armées ne peut considérer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredisant les faits tels que décrits par les forces armées françaises. Le ministère des Armées demeure évidemment à l’entière disposition de l’ONU.
Contexte
L’engagement de la force Barkhane, comme celui des forces internationales déployées au Mali vise à défendre la population malienne face aux groupes armés terroristes dont les actions ont causé la mort de milliers de civils. Ainsi, selon l’Africa center for strategic studies, 4.250 personnes ont été tuées au Sahel durant l’année 2020 lors d'attaques djihadistes et la moitié de ces décès serait liée aux actions de l'EIGS, filière de Daech.
L’action de la force Barkhane est légitime. Elle s’inscrit dans le cadre d’une résolution des Nations Unies. Les armées françaises sont déployées à la demande des autorités maliennes qui ont répété à plusieurs reprises leur souhait de voir cette présence maintenue. Les militaires de Barkhane sont reconnus pour leur professionnalisme.
La frappe dans la région de Bounti le 3 janvier a été conduite dans le cadre de l’opération Eclipse, en respectant un plan d’opération global, partagé et approuvé entre Barkhane, les forces armées maliennes, la force conjointe du G5 Sahel et la Minusma.
Cette frappe a suivi un processus de ciblage robuste, qui répond aux normes de l’Otan et qui respecte strictement les règles du droit des conflits armés. L’évaluation des résultats de la frappe a également suivi un cadre rigoureux, appliqué pour l’ensemble des opérations menées par la France.
Dans ces conditions, le ministère des armées estime que les allégations portées sur l’action de la force et sur son intégrité sont non fondées et maintient fermement sa version des faits.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Mer 31 Mar 2021 - 17:32
Citation :
BARKHANE : Des hélicoptères Black Hawk suédois au sein de la TF TAKUBA
Mise à jour : 31/03/2021
Courant février, le C-130 suédois réalisait ses premiers vols opérationnels au profit de la Task force TAKUBA. Quelques jours plus tard, les Suédois accueillaient leurs hélicoptères Black Hawk sur la base opérationnelle avancée de Ménaka. Le détachement dispose désormais de sa pleine capacité opérationnelle pour soutenir les forces spéciales françaises, tchèques et estoniennes de la TF TAKUBA.
L’arrivée de ces hélicoptères a fait l’objet d’une préparation en amont : une Final area for take off (FATO) a été construite pour l’atterrissage des machines et, à proximité, des plots ont été conçus pour le ravitaillement en carburant.
Le Sikorsky UH-60, plus communément appelé Black Hawk est un hélicoptère de manœuvre et d’assaut moyen. Pouvant accueillir à son bord jusqu’à seize passagers, il est destiné à des missions utilitaires telles que le transport de troupes et les évacuations sanitaires. Deux grandes portes coulissantes situées de chaque côté de l’appareil permettent un chargement et déchargement rapide.
La task force européenne TAKUBA, créée à l’issue du sommet de Pau du 13 janvier 2020, a pour mission de conseiller, d’assister et d’accompagner au combat les unités conventionnelles maliennes dans la lutte contre le terrorisme. Elle est intégrée à l’opération BARKHANE.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Jeu 1 Avr 2021 - 18:14
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Lun 5 Avr 2021 - 19:28
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Mali : Un cadre du GSIM et 40 jihadistes ont été tués lors d’une attaque contre une base de la MINUSMA
PAR LAURENT LAGNEAU · 5 AVRIL 2021
Le 2 avril, une base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] a été attaquée par des jihadistes à Aguelhok, dans le nord-est du Mali, à 200 km de la frontière avec l’Algérie. Mais, s’ils ont perdu quatre des leurs lors de cet assaut, décrit comme « complexe », les Casques bleus ont riposté vigoureusement.
Ils « ont vaillamment repoussé une attaque complexe perpétrée par plusieurs terroristes lourdement armés » a en effet souligné la Mission des Nations unies, via un communiqué publié le jour de l’attaque. Et d’ajouter : « Les assaillants ont subi de lourdes pertes notamment plusieurs morts abandonnés sur place. » Ce qui a été confirmé par des photographies publiées sur les réseaux sociaux.
Le bilan provisoire, établi au soir du 2 avril, a donc fait état de quatre militaires du contingent tchadien – dont un officier – tués et de 19 blessés. Dans le même temps, une source de l’ONU a affirmé que les assaillants – une centaine – avaient laissé au moins une vingtaine d’entre eux sur le terrain [tués ou capturés].
Trois jours après cette attaque « complexe » contre la base d’Aguelhoc, qui a duré environ trois heures, Mahamat Saleh Annadif, chef de la MINUSMA et représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Mali, a indiqué, à l’AFP, que les jihadistes avaient en réalité subi des pertes beaucoup plus importantes.
« Incontestablement, les Casques bleus ont fait subir un important revers aux terroristes, même si nous déplorons la mort de quatre » d’entre-eux, a déclaré M. Annadif, ce 5 avril, à l’issue des opérations de ratissage menées dans les environs d’Aguelhoc. « On compte à ce jour plus de quarante terroristes tués, dont un bras droit de Iyad Ag Ghaly, du nom d’Abdallaye Ag Albaka », a-t-il en effet ajouté. Et quatre jihadistes ont été capturés. Ils seront remis aux forces maliennes.
Pour rappel, fondateur du groupe jihadiste Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly est le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM], lié à al-Qaïda.
Quant à Abdallaye Ag Albaka, il était le numéro trois de cette organisation, selon un responsable de l’ONU. Ancien maire de Tessalit, il était très proche d’Iyad Ag Ghaly, qui lui aurait ainsi confié un rôle militaire de premier plan dans le nord du Mali.
Depuis 2013, la MINUSMA est la mission des Nations unies qui a subi le plus de pertes, avec plus de 140 de ses membres tués dans des actes hostiles. La réaction des Casques bleus tchadiens à Aguelhoc aura été d’une rare vigueur.
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Sujet: Re: Intervention militaire au Mali - Opération Serval Ven 9 Avr 2021 - 19:14
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Le Danemark projette d’intégrer Takuba en 2022
8 avril, 2021
Après avoir contribué durant un an à l’opération Barkhane, le Danemark projette maintenant d’intégrer la Task Force Takuba, unité de forces spéciales européennes opérant aux côtés des forces armées maliennes (FAMa).
Le gouvernement danois soumettra une résolution au Parlement proposant l’envoi d’un contingent au Mali, annonçait aujourd’hui le ministère de la Défense. Cette contribution comprendra, entre autres, des forces spéciales, un élément chirurgical et des officiers d’état-major. Au total, jusqu’à 105 militaires pourraient être déployés au début de l’année 2022.
« Les forces armées contribuent à des missions importantes et complexes, comme c’est le cas au Sahel. Les forces spéciales danoises doivent conseiller, soutenir, et accompagner l’armée et les forces de sécurité maliennes et leur permettre de faire face à la menace des groupes terroristes dans la zone frontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso », déclarait à cette occasion la ministre de la Défense danoise, Trine Bramsen.
Le projet a été discuté aujourd’hui par la commission des Affaires étrangères du Parlement, ajoute le ministère de la Défense. En parallèle à Takuba, l’engagement danois au Sahel se manifestera par la projection d’un avion de transport en faveur de la MINUSMA durant six mois.
Le 7 avril, la ministre des Armées Florence Parly ainsi qu’une quinzaine de ses homologues européens et africains se sont réunis par visioconférence pour un nouveau point d’étape sur le sujet. Hormis le Danemark, les pays ayant déjà acté leur participation étaient cette fois rejoints par la Grèce, la Slovaquie, la Hongrie, Chypre, l’Ukraine, la Norvège, et l’Espagne.