Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC
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 FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume

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MessageSujet: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMar 17 Déc - 17:21

Rappel du premier message :

Ce Topic est dédié aux débats des membres de notre communauté autour de leurs visions pour un nouveau modèle de développement du Maroc.

La modération de ce topic incombe uniquement à l'administration du forum en la personne de PGM et moi-même.

Nous aspirons à avoir un échange de valeur pouvant aboutir à enrichir le travail qui se fait en Off avec le staff et des membres du forum en vue de présenter une vision FAR-MAROC au CSMD.

Le respect de la charte du forum et des institutions est primordial, ce topic sera aussi sous surveillance des gens ayant relation avec ce chantier national stratégique.

PS : la suppression des interventions sans aucune valeur ajoutée ou non soignée ne fera pas objet de justification de la part de l'administration...

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Mai - 20:02

Je suis tombé sur cet article ce matin. En effet, je le trouve pessimiste (même si pertinent sur certains points). Le fil de son argumentation, est en fait bien plus large que l'exemple marocain.
Partout en ce moment, du fait de la pandémie, les autorités (y compris chez les démocrates scandinaves) tentent de tirer profit des possibilités qu'offre le GSM en matière de localisation et autres contrôles indirect des populations (localisation, repérage des personnes infectés, délimitation des périmètres de circulation, etc). Que se soit à bon ou mauvais escient.
Il n'a pas noté que la première utilisation élargie qu'en ont fait les autorités marocaines, était totalement aux bénéfices de la population.
Toute technologie est duale. Et il est dans l'ordre des choses que le recours au portable pour tout un tas de choses, deviennent la règle. Oui il faut encadrer strictement l'accès, l'usage et le stockage de ces données.
Le confinement, a obliger des millions de personnes et étudiants a  travailler depuis leur domicile. Quand je prend mon propre cas, c'est 4 PC qui tourne à plein (avec visio) avec un paquet de transfert de données. Et je rame pour avoir un débit correct (les performances ont été dégradées pour servir tout le monde), Bref tout le monde sait qu'il faut aller au plus vite vers la 5G si l'on veut généraliser le travail à distance . problème, seul les chinois dispose d'une technologie 5G éprouvée à prix compétitif. Il y a donc en occident tout un débat (initié par les USA) pour freiner la mainmise à venir des chinois sur une technologie hautement stratégique. Et bien évidemment, l'occident convoque "la démocratie" et les "droits de l'homme" (les droits à l'image, la confidentialités des données....), bref tout un tas de baratins qui ne nous aurait pas été servi si eux mêmes avait maîtrisé le truc. C'est des prétextes faux cul, surtout après Snowden ou wikileaks....
Ça n’empêche pas que l'usage que l'on fera de cette technologie et les limites qu'on s'impose, doivent être débattu démocratiquement à l'assemblée.

Le pouvoir marocain sait être opportuniste et je pense qu'on tient là une bonne opportunité pour changer les choses.
Ce que nous disions ou dénoncions (sur l’hôpital, le privé, les écoles privés, la rente etc), apparaît dorénavant dans sa vérité crue. Plus personne ne peut nier le parasitage d'une partie des agents économiques, la cannibalisation de la santé...

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Mai - 21:42

Bonsoir,

Albert Einstein professait avec justesse que l'on ne résout pas les problèmes avec le mode de pensée qui les a engendrés. Coronavirus ou pas, le défi à relever est tellement à l'opposé de la mentalité des adeptes de la théorie de la main invisible du système que l'on se demande qui serait capable de se remettre en cause, si profondément, qu'il puisse le comprendre et changer de cap ? lorsque opportunisme et incompétence vont de pair, et c'est si souvent le cas, bonjour les dégâts !
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 6 Mai - 23:49

Ce que vient d'ecrire Rafi devrait etre envoyé à la commission.
Comment des gens qui ont grandi dans la rente, qui ont prosperé grâce à la rente pourrait se remettre suffisament en question pour comprendre qu'il est nécessaire de changer de cap et quel nouveau cap prendre.

Nous le voyons, la tendance de cette "élite" rentière est d'inciter l'executif à aller vers plus d'autoritarisme pour verrouiller toute contestation de leurs avantages.
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rafi
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeJeu 7 Mai - 13:11

Bonjour,

De même que nombre de tes commentaires, Alphatango. FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_sal
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeVen 8 Mai - 1:52

Interview de Seddiki. Il revient sur le problème de la rente mais ne donne pas de solution sur la manière dont on se débarrasse de cette économie de rente.

https://fnh.ma/article/alaune/covid-19-on-depense-sans-compter-c-est-l-ere-de-l-argent-helicoptere
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeVen 8 Mai - 17:10

https://www.leboursier.ma/Nabil-Adel-Relancer-l-economie-par-la-depense-et-la-dette-serait-suicidaire-7444.html

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 15 Juil - 2:38

Citation :
Au niveau du contenu, le thème qui revient le plus souvent dans les échanges est celui de la nécessité de rétablir la confiance. La Commission a également observé que le sujet de la dualité et/ou la polarisation dans la société marocaine était présent dans ces débats. Dans cette perspective, les citoyens ont exprimé des attentes au niveau de 3 axes, à savoir : la justice sociale et territoriale, les libertés publiques et la participation politique, le développement économique. Cela va du sentiment d’inégalité à la nécessité de disposer d’un service public de qualité, en passant par la mise en place d’une économie au service de la société.
https://fr.le360.ma/economie/nouveau-modele-de-developpement-benmoussa-fait-le-point-219254

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeSam 26 Sep - 15:51

Moroccan Institute for Policy Analysis a écrit:

Morocco’s water policies for irrigation have amplified water scarcity, it’s time to think differently



Introduction

In January 2020, King Mohammed VI chaired a work meeting in Marrakech[1] that resulted in a program adopted by the government of Morocco called “National priority programme to supply drinking water and irrigation 2020-2027” (programme national prioritaire d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027) with an investment of 115 billions of Dirhams (approximatively $ 12 billion). Among its objectives, it included (1) a rise in water supply by building new dams (2) a better management of water demand and water valuation particularly in agriculture, (3) enhancing the supply of drinking water in rural areas, (4) using recycled wastewater for greens spaces irrigation and (5) sensitizing and heightening awareness on the importance of preserving water resources and rationalizing its use.[2]Moreover, following the Royal guidelines as regards the program for water saving in agriculture, an overall budget of 14,7 billion of Dirhams (approximately $ 1,44 billion) was allocated to the supply of irrigation water, covering 510 000 hectares and benefiting 160 000 people.[3]

Such programs were set as a yet another response to the water scarcity problem Morocco is facing right now, which is likely to face a major water shortfall in the near future caused by “the expansion in demand of water”[4] and “the reduction in precipitation induced by climate change.”[5] However, water scarcity in Morocco is not linked to the increasing demand for water resources by households or the industrial sector (including the tourism industry), as both consume around 20% of the resources mobilized. In fact, Morocco’s water scarcity is deeply linked to the way water is used in irrigation, consuming around 80% of Morocco’s water annually.[6]

The agricultural strategy, that is based on a “store and save” water approach for irrigation, was implemented in a manner that makes farmers more dependent to rainfall and more vulnerable to drought. The increasing use of technology may have some benefits, but crucial issues persist. Notably, Morocco is prioritizing irrigation for exports and, for a water stressed country, exports of its agricultural products implies the export of a part of the much-needed water. Moreover, the current irrigation policy may have deepened social inequalities. On one hand, it mostly benefited big farmers, as the main beneficiaries of water policies are the entrepreneurs, the business farmers focusing on export-oriented production. On the other hand, the traditional Moroccan farmer that relies on rainfall and aquifers has not benefited that much from the modernization of the agricultural section and have sometimes created even more problem that it was initially, such as in Zagora watermelon cultivation projects.

This paper aims at to demonstrate that Morocco’s current irrigation policies make Moroccan society vulnerable to climate change. First, the paper argues that the country, through its hydraulic and agricultural strategy is actually more and more dependent on rainfall, which seems counterintuitive given the environmental context. Second, Morocco is actually exporting much needed water by favoring export-oriented agricultural strategies instead of national food security. Finally, this paper highlights how current water policies widen social inequalities, especially affecting traditional farmers, albeit invisible, as water access is complicated for family farmers thereby creating more social inequalities and poverty.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeVen 4 Déc - 20:17

The Brookings Institution - Yasmina Abouzzohour / Doha Qatar a écrit:

Progress and missed opportunities: Morocco enters its third decade under King Mohammed VI




In  the midst of the coronavirus pandemic, Morocco’s King Mohammed VI will celebrate 21 years on the throne in July 2020. Over the last two decades, the king has spearheaded positive civil and political reforms, as well as formidable foreign policy and infrastructural changes. Most recently, the regime took swift and effective measures to control the initial spread of the COVID-19 outbreak. Yet, deeply rooted socioeconomic and political challenges have fueled growing popular disillusionment with the regime and triggered numerous strikes and protests in recent years. Two decades on, regret and missed opportunities are multiplying, as Moroccans look back on the reign of a monarch many had hoped would bring about deep political reform and eradicate social inequality.

This policy briefing closely evaluates the major achievements and challenges that came out of Morocco’s first two decades under King Mohammed VI. First, it overviews the noteworthy foreign policy achievements, large-scale infrastructural developments, important civil reforms, and limited political transformation undertaken by the monarch. Second, it examines the lack of deep political reform and socioeconomic growth that continues to plague the kingdom. Finally, it contends that the regime should preemptively introduce genuine and targeted reforms in order to improve political and socioeconomic conditions and prevent popular discontent from boiling over into violence.

Key Recommendations:

Promote genuine political change: The Moroccan regime should bring about concrete political opening by minimizing interference in government affairs and by effectively dividing tasks between the monarchy and the government.

Reduce social inequality for vulnerable groups: The regime should raise funds (by reforming the taxation system) to improve the living conditions of rural populations and to enhance education and welfare for vulnerable groups.




INTRODUCTION

In 2019, the Arab Barometer found that 70 percent of Moroccans between the ages of 18 and 29 had thought about emigrating,[1] while 49 percent supported rapid political change on the domestic front — the latter percentage being the highest of all Arab countries polled.[2] Such figures — along with chronic protests, a countrywide boycott, critical chants and rap songs, and expressions of discontent on social media — point to an increasing sense of popular disillusionment with the regime. The growing frustration of a wide group of Moroccans comes at an interesting time in the country’s political history. King Mohammed VI will celebrate 21 years on the throne on July 30, 2020 — in the midst of a pandemic that has pushed the country into mandatory lockdown, left many without wages, and led to a reported rise in police violence.[3]

Under Mohammed VI, Morocco has undergone important political and economic reforms while facing considerable challenges. During the first five years of the king’s reign, the regime allowed fairer elections, decreased media censure, acknowledged the human rights violations committed during the reign of the late King Hassan II (1961-1999), and pursued economic development programs. Other achievements include strengthening the country’s foreign policy by diversifying its alliance base and upgrading its infrastructure through large-scale projects. In response to the 2011 uprisings, the regime introduced reforms that marginally limited its powers (i.e., requiring that the prime minister come from the party with the largest share of votes, and reducing the number of diplomatic and high administrative posts that could be nominated directly by the monarch).[4] Furthermore, an Islamist party — the Justice and Development Party (PJD) — entered the government for the first time in the country’s history.

However, despite these achievements, Morocco remains plagued by socioeconomic challenges. The country suffers from high unemployment rates, poverty, social inequality, mediocre healthcare and education, a persistent urban-rural divide, and towering public debt. Furthermore, the economy relies on oil imports and unstable agricultural and tourism sectors. In the last decade, protests triggered by economic hardship have faced increased repression from the regime, which fears rising instability. In fact, since the 2011 uprisings, the regime has faced great security concerns due to the emergence of the Islamic State (IS) in neighboring countries and the Hirak movement in the historically rebellious Rif region. Two decades on, the reform process seems to have collapsed altogether.

Overall, continuous economic hardship and political restrictions will increase popular frustration and fuel further protests. Yet, the king — who remains the most powerful political actor in the country — can still deescalate this volatile situation, as the regime has not yet resorted to brutal violence. To avoid chaos, the regime should focus on: (1) bringing about concrete political opening by limiting interference in government affairs and by effectively dividing tasks between the monarchy and the government; and (2) reducing social inequality by reforming the taxation system, thereby raising funds to improve the living conditions of rural populations and to enhance education and welfare.

ACHIEVEMENTS AND CHALLENGES

Since Mohammed VI succeeded to the throne in 1999, Morocco has undergone noteworthy changes in terms of foreign policy, infrastructural development, and civil reform. However, concrete political reform continues to lag behind past promises, and socioeconomic challenges persist despite minor advances.

Foreign policy re-direction

Morocco has taken significant strides in foreign policy by diversifying its alliance base to pursue economic and diplomatic interests.[5] Under the current king, the country has rejoined the African Union (AU), developed stronger ties with the Gulf Cooperation Council (GCC), improved relations with Europe, and strengthened its position as an international ally in fighting terrorism and irregular migration.[6]

To maintain trade relations and continue to receive bilateral aid from Europe — Morocco’s largest trading partner and donor — the regime has often had to accept trade restrictions and human rights criticism from the European Union (EU). Indeed, the EU accounted for 59.4 percent of Morocco’s trade in 2017 (i.e., 64.6 percent of its exports and 56.5 percent of its imports).[7]At least 73 percent of Morocco’s inward foreign direct investment (FDI) stocks in 2019 came from European countries.[8]

Under Mohammed VI, there has been a conscious effort to reduce this influence, and Moroccan decision-makers have striven to diversify the country’s support base by strengthening ties with GCC countries and developing new relationships with non-traditional partners, such as China and Russia.[9] Most striking has been the kingdom’s re-direction toward sub-Saharan Africa.

Indeed, Mohammed VI has championed greater presence within the African continent, a move that positions the kingdom as the West’s gateway to Africa, thereby allowing it to enhance its international standing, shore up regional support, and improve its economy. Morocco rejoined the AU in 2017, more than three decades after leaving it.[10] Since then, the regime has demonstrated its interest in joining the Economic Community of West African States,[11] which invited Morocco to a recent summit.[12] The king has personally worked to build ties with sub-Saharan countries; he has made numerous visits to various states and signed nearly 1,000 agreements for economic, political, and security deals.[13]

Through the king’s efforts, Moroccan companies have increased cooperation with sub-Saharan Africa in banking, telecommunications, insurance, and manufacturing. In fact, according to the African Development Bank, 85 percent of the kingdom’s FDI went to sub-Saharan states in 2018.[14]  Moroccan-African trade is also growing — it increased by 68 percent between 2008 and 2018 (see Figure 1),[15] while Moroccan exports to western Africa tripled during the same period.[16] Beyond boosting the kingdom’s economy and diversifying its alliance base, Morocco’s ties to sub-Saharan countries will further benefit its relationship with the EU by promoting Morocco-EU-African trade.

FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Fig-1_10

Security player

In terms of regional security, instability has grown in North Africa and the Sahel over the last decade, allowing Morocco to rise as a key counterterrorism player. Recent protests in Algeria, Sudan, and Egypt have highlighted Morocco as a zone of stability in an otherwise struggling region and as a safe ally for Western actors. Meanwhile, the kingdom’s willingness to contain terrorist activity in Libya and Mali has strengthened its position as an actor that can help with counterterrorism efforts in the region.

Furthermore, Morocco has faced fewer terrorist attacks than neighboring Tunisia, Algeria, Spain, Italy, and France, a fact that may be attributed to its effective cybersecurity and counterterrorism forces (see Figure 2).[17   ]Indeed, Moroccan authorities maintain a network of close to 50,000 auxiliary agents that are placed in neighborhoods to inform on residents.[18] Counter-terrorist forces are usually able to dismantle cells before terrorist activity or planning takes place. According to the authorities, they foiled 352 attacks and dismantled over 170 cells between 2002 and 2017; [19] many of these were reportedly linked to ISIS.[20] Morocco’s control of terrorist activity within its own borders and in other countries has made the regime an indispensable ally to the EU and United States, thereby balancing out its dependence on their financial support.

FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Fig-2_10

[21]

In addition to providing the United States and EU with intelligence on terrorist cells, Moroccan counter-terrorist forces have stopped plots before they unfurled on European soil — notably in France in 2015 and Spain in 2017.[22] They also foiled attacks on U.S. and British ships in the Strait of Gibraltar in 2002.[23] The regime has also allowed the United States to carry out military training in Morocco through the annual African Lion exercise.[24] In return, Morocco has received support from both the EU and United States (notably through the Trans-Sahara Counterterrorism Partnership) to train its forces and target radicalization at the population level.[25] Furthermore, there has been much U.S. and EU support for Morocco’s soft power approach to countering radicalization through programs that train local, African, and European imams.[26] The success of such programs has strengthened Morocco’s international position.

Infrastructural developments and needs

The regime’s infrastructural development plan over the past two decades started with a push for mass electrification [27] before improving the country’s motorway infrastructure. The regime then focused on launching a renewable energy megaproject. These costly developments will attract greater investment and tourism inflow and will eventually reduce Morocco’s reliance on energy imports.

A groundbreaking achievement during Mohammed VI’s reign was the construction of the country’s first mega solar power complex, Noor, which saw investments of around $9 billion.[28] Once complete, the complex will be the world’s largest concentrated solar power plant, [29] able to power a city twice the size of Marrakech at peak capacity.[30] Most of Noor’s phases are already on stream, and construction is underway for the final phase.[31 ] The aim is for 42 percent of Morocco’s electrical power to come from renewable sources by 2020, and 52 percent by 2030.[32] This is feasible given that 35 percent of the country’s electricity came from renewable sources in 2018.[33]

There has also been significant improvement to the country’s motorway network under the current king, with the network’s length having increased from around 400 kilometers in 1999 to 1,831 kilometers in 2016.[34] As a result, 60 percent of the population (mostly in urban areas) now has direct access to the highway network,[35] which connects 18 airports and 37 commercial ports (13 of which are dedicated to foreign trade).[36]

Furthermore, after close to 16 years of planning and construction,[37] Morocco inaugurated Al Boraq, its first high-speed rail service, in November 2018. In its first phase, Al Boraq currently spans close to 350 kilometers, connecting Casablanca and Tangiers and reducing the travel time between them from five hours to two hours. Eventually, the high-speed rail service will extend to 1,500 kilometers throughout the country.[38] The project received significant criticism domestically, with major objections concerning its cost of more than $2 billion.[ 39] Such a budget was deemed exorbitant by certain associations and political figures, given that Morocco has yet to tackle issues of weak welfare provision, healthcare, and education.

Persistent socioeconomic woes

Many macroeconomic and social indicators point to an improved socioeconomic landscape in Morocco. Since Mohammed VI’s ascension to the throne, the country’s per capita income (constant dollars over time) has increased from $1,963 in 1999 to $3,361 in 2018,[40] and exports have tripled.[41] At the social level, the primary school enrollment rate increased by over 27 points between 1999 and 2018,[42] the poverty headcount ratio at the national poverty line decreased from 15.3 percent in 2000 to 4.8 percent in 2013,[43] life expectancy increased by over eight years between 1999 and 2018, [44] and unemployment decreased from 13.9 percent in 1999 to 9 percent in 2019.[45] The economy was boosted by a strong revival of the tourism sector — indeed, the number of tourists visiting the kingdom has tripled over the past 20 years[46]— and it has greatly benefited from the growth of specific industries (such as automotive and aerospace).[47]

However, according to the World Bank, nearly a quarter of Moroccans are poor or at risk of poverty,[48 ]and the gap between the highest and lowest socioeconomic classes is wide, pointing to great inequality. Morocco’s Gini index is 40.9 percent, meaning it has barely improved since 1998.[49] This is the highest number in North Africa (excluding Libya, which is in the throes of civil war), followed by Tunisia, Algeria, and Egypt.[50]

Indeed, while poverty has decreased countrywide, it is still prevalent in rural areas. Poverty rates among the rural population were twice as high as at the national level in 2018; in fact, the rural population accounted for 79.4 percent of poor people in the country.[51] In 2014, close to 1.2 million rural inhabitants lived under the poverty line, compared to 225,000 urban inhabitants, while 19.4 percent of the rural population was considered vulnerable compared to 7.9 percent of the urban population, according to official sources.[52] These numbers show a wide center-periphery wealth divide and indicate the state’s failure to close the gap.

Furthermore, Morocco’s economy remains largely dependent on agricultural activity, which makes it vulnerable to poor harvests and environmental shocks. The agricultural sector, which accounted for approximately 39 percent of total employment in 2018,[53] is highly volatile compared to the rest of the Middle East and North Africa (MENA) region.[54] It remains dependent on weather conditions, meaning that any rainfall deficit or excess impacts production. Moreover, Morocco’s reliance on oil imports hurts its economy every time oil prices peak. The country also has a high level of public debt, which reached $76.8 billion in June 2019.[55] While Morocco’s GDP has improved, its annual growth has been too small to enhance standards of living or meet society’s expectations; at an average annual rate of 4 percent, it is considered low for emerging markets.[56]

Youth unemployment also remains a pressing problem in Morocco, where around 16.6 percent of the population is made up of young people (ages 15 to 24).[57] In 2019, the country had a youth unemployment rate of 22 percent nationally and 40.3 percent in urban areas.[58] Lower unemployment rates in rural areas (in 2018, 178,000 people in rural areas versus 990,000 people in urban areas were unemployed)[59] do not indicate better economic conditions. Rather, they can be attributed to the educated urban population’s reticence to accept undesired positions. Indeed, evidence gathered from field research shows that educated youths in urban areas queue for desired jobs, with many preferring public sector jobs that meet their expectations as university graduates.[60] Within the urban middle class, even those who are employed face difficulties, as public sector workers struggle to cover basic expenses due to low wages. Overall, Morocco’s lower middle class continues to face significant economic hardship. This is exacerbated by mediocre public healthcare and education, which lead some people to pay high prices in private clinics and schools.

Freedoms and rights

Undeniable progress was made in terms of women’s rights during the first five years of Mohammed VI’s reign. In 2004, the king reformed the family code to raise the minimum marriage age to 18 years and to grant women the right to self-guardianship, child custody, and divorce;[61] these were significant changes, despite some caveats.[62] In addition, polygamy laws were modified to require the approval of the existing wife (or wives).[63] However, further reforms have yet to take place, namely relating to inheritance laws, the legalization of abortion, and the abolishment of the death penalty.

On the political front, the current king’s reign has been marked by far less brutal repression than his predecessor’s. The electoral process is also more transparent than it was 20 years ago, with less evidence of rigged elections and regime interference. The 2011 uprisings resulted in granting some political freedoms, including partial empowerment of the legislative branch and free and fair parliamentary elections. The latter were won by the PJD, allowing them to enter government after having been kept out for decades.

In relative terms, when comparing a non-absolute authoritarian monarchy like Morocco to an absolute monarchy like Saudi Arabia, it is clear that the former is faring better in terms of human rights and political freedoms. However, when comparing Morocco to a constitutional monarchy like Spain, the former does not fare as well (see Figures 3 and 4). The structures and institutions that facilitate political opening exist in Morocco, but the transition remains restricted from the top.

FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Fig-3-10

Indeed, over 20 years, the current regime has favored limited liberalization over deep change. Mohammed VI has avoided the very reforms many had hoped he would introduce relating to freedom of expression, censure of the press, and regime interference in government affairs and formation.[64]

Over the past 20 years, the kingdom’s Freedom House rating of “Partly Free” has not changed.[65] In fact, the last episode of significant political opening took place under Hassan II, shortly before his death.[66] Moreover, repression seems to have increased following the 2011 uprisings, including heightened judicial harassment of dissidents.[67] In 2012, one year after the constitutional referendum, the authorities repressed protests organized by the February 20 movement, which had emphasized the wider opposition’s dissatisfaction with what they deemed to be cosmetic reforms.[68]

The 2016-2018 protests, which took place in the historically marginalized Rif region,[69] were also met with repression. These protests, triggered by the death of a fishmonger crushed by a garbage truck, gained countrywide traction.[70] Organizers spoke out against government corruption, economic hardship, and tough living conditions. Around 150 protesters were arrested, and movement organizers were given long prison terms.[71] Following the Rif protests, demonstrations triggered by economic hardship in Errachidia and Jrada were also repressed.[72] In 2019, police forces used water cannons and batons to disperse smaller-scale demonstrations organized by specific groups (teachers, students, etc.).[73]

The period following the 2011 uprisings has also been marked by greater regime interference in government affairs, despite promises to ensure a more robust and independent legislative branch.[74] While the legislative branch is partially more empowered, elected officials do not possess the power to govern the country or implement deep reform without the regime’s permission and cooperation; effective power rests with the monarchy. Indeed, the monarch is the highest political, military, security, and religious authority, appointing key ministers (such as defense and interior), secretaries of state, and governors, among others.

Furthermore, palace-aligned parties — such as the National Rally for Independents (RNI), the Constitutional Union (UC), and the Popular Movement (MP) — interfere in government affairs and formation, as demonstrated in the aftermath of the 2016 legislative elections. The PJD — which had won a historic 125 out of 395 parliamentary seats[75] — needed to enter into a coalition with other parties.[76] However, the RNI (which won 37 seats)[77] formed a bloc with the Socialist Union of Popular Forces (USFP), the UC, and the MP (all parties with minor results) to increase its influence in government.[78] While the RNI refused to join the coalition without these parties, then-Prime Minister Abdelilah Benkirane rejected the USFP’s participation (as it had won only 20 seats).[79] This resulted in a five-month deadlock that led the monarch to ask Benkirane to step down in March 2017 and to appoint current Prime Minister Saâdeddine El Othmani in his place.[80] El Othmani formed a coalition with the palace-aligned parties within a week,[81] thereby diminishing the PJD’s influence in government and creating divisions within the party.

Other promises made during the 2011 uprisings for greater political freedoms (of press, speech, and organization)[82] did not come through. In fact, the regime has refined its tactics of controlling the media and its image. For example, business figures close to the palace control various media outlets, which spread pro-regime propaganda.[83] The regime rewards loyal outlets while taking to court journalists who have been critical (in these cases, courts often rule in the regime’s favor).[84]

Individuals criticizing the regime via social media have also faced repression. Two famous YouTubers were arrested toward the end of 2019 for criticizing the king.[85] That same year, three Moroccan rappers released “Long Live the People,” a viral track criticizing the state and the king, which included the lyrics: “Bullets will not suffice … I’m the hurt one … the Moroccan citizen … who fought for independence but never felt it … Who took our money? … Who was it that took the phosphates?”[86] As the song gained popularity within the country and internationally, one of the rappers, Gnawi, was sentenced to a year in jail for insulting the police on social media.[87]

OUTLOOK AND RECOMMENDATIONS

As economic hardship persists for marginalized communities and popular frustration grows due to persistent social inequality, discontent will increase and protests will multiply. The revolution in neighboring Algeria,[88] no matter its outcome, will only embolden Moroccans to express dissent. While this piece does not aim to predict the timeline for a tipping point, tensions are bound to boil over if the kingdom’s socioeconomic and political conditions do not improve.

Recommendations

The regime can still deescalate this volatile situation, despite growing expressions of popular discontent and increased protests. Indeed, it has not yet crossed over to brutal repression, and the opposition is too fragmented to mobilize the population. The regime still has time and space to rebuild its social contract with the people. o do so, it must introduce genuine reforms that would: (1) bring about concrete political opening by empowering the legislative branch, and (2) reduce social inequality by improving the living conditions of rural populations and prioritizing education and welfare.

Opening the political sphere

Authoritarian learning [89] goes both ways; as regimes modify their behavior based on what they have learned from opposition events at home and abroad, so do opposition actors. Just as the Moroccan regime has developed a successful pattern of containing opposition through a combination of promised and cosmetic reforms and repression, so have opposition actors and the wider population learned from regime behavior and grown disillusioned with its failure to deliver on a number of promises. These span from as far back as 1956, when King Mohammed V promised various political groups [90] a constitution that he never passed, to as recently as the 2011 uprisings, when the current king promised a new era of reform but implemented little change.

If current grievances were to boil over and fragmented opposition actors were to unify, further pledges from the regime may not suffice to contain an eventual uprising. It is therefore in the best interest of the monarchy to act preemptively, before the tipping point, by introducing genuine reforms and change. A good start would be for the regime to strengthen the legislative branch and grant the prime minister greater powers, thereby paving the way for more individual freedoms. This recommendation would not require the monarchy to step away from power, but rather to be involved in the political sphere in such a way that allows the legislative branch to fulfill its constitutional role.

First, the monarchy should stop palace-aligned parties from interfering in government formation and affairs. Although the RNI-led initiative that resulted in a deadlock in forming the new government in 2016 and the subsequent ousting of Benkirane did not violate the text of any constitutional articles,[91] these actions did not respect the spirit of the constitution.

Second, the monarchy and the government need to agree on an effective division of tasks. There are fields in which the monarchy has been extraordinarily successful and which it should continue to oversee — most notably foreign policy, international business initiatives, and the development of business-oriented infrastructure. However, the legislative branch should take charge of affairs related to domestic politics and the economy and be given more control over public funds, in order to carry out successful socioeconomic and political reforms.

Targeting social inequality

To tackle social inequality, the regime should focus on three key aspects: (1) reducing the gap between rural and urban populations; (2) increasing the literacy rate for affected groups; and (3) raising more funds to make these changes possible.

To address the urban-rural divide in the short term, more funds should be allocated to rural areas that lack infrastructure and electricity, and which have not benefited from the same massive improvements as urban areas. The regime should focus on upgrading and adding to roads in rural areas, as well as building schools and health clinics in remote villages.

For a long-term solution, the regime must work toward reducing illiteracy, especially among the segments of the population most affected (in this case, women and rural inhabitants). To address this issue successfully, the regime must allocate funds to: (1) encourage and enable families to send their children to school and prevent dropout, and (2) allow illiterate adults to access literacy courses. Major obstacles to childhood education include poverty and distance. The regime must reinforce the public school system with more financial and human resources, give poor families cash incentives to keep their children in school, and set up more schools in remote villages. To reduce adult illiteracy, the regime must allocate funding to literacy courses, provide more courses across the kingdom, and encourage private employers to allow illiterate employees to attend such trainings.

To make these costly changes, the regime must raise more funds, especially as high public debt and dependency on oil imports have limited available state funding. There are several ways to do this, including: improving the tax collection system; spending less on megaprojects; reducing subsidies; and reforming the country’s taxation policy. Although the last option may generate significant political pushback from the higher income groups, it is the most straightforward option, given the regime’s propensity to develop large-scale projects, the cuts already made to the subsidy system following the 2011 uprisings, and the economic implications of the ongoing coronavirus crisis. The country’s income taxation policy is currently progressive to 38 percent for six different income groups.[92] People in the highest income group (the sixth one) earn over 180,000 dirhams per month, or close to $18,500. This policy can be reformed to include a seventh income group that would be taxed at a higher percentage. For example, people who earn more than 500,000 dirhams per month (around $55,000) could be taxed at a rate of 44 percent. Higher taxes should also be collected on property and wealth.

CONCLUSION

King Mohammed VI’s twenty-first year on the throne marks around a decade since the 2011 uprisings reached Morocco, and a decade since the king promised political opening and change that would meet the demands of the protest movement.[93] This symbolic date may explain the growing dissatisfaction with the regime among the media, the opposition, and the population. However, it has not all been bad — far from it. The king has introduced important changes in terms of foreign policy, infrastructure, and women’s rights. In the beginning of the king’s reign, the regime allowed some political opening and committed to increasing economic development. Following the 2011 uprisings, the regime introduced reforms that marginally limited its powers and allowed an Islamist party to lead the government for the first time in the country’s history.

Yet, so much more could and should be done to open the political sphere and address massive inequality. With protests rocking neighboring Algeria, as well as Lebanon and Iraq, and with persistent economic hardship and political restrictions fueling popular frustrations, protests are bound to increase. The economic fallout from the coronavirus pandemic (due to disrupted trade flows, reduced tourism, a potential European crisis, and increased public spending) will only exacerbate Morocco’s economic hardship.

To keep tensions from boiling over, the regime should focus on: (1) bringing about concrete political opening by minimizing interference in government affairs and by effectively dividing tasks between the monarchy and the government; and (2) reducing social inequality by reforming the taxation system, thereby raising funds to improve the living conditions of rural populations and to enhance education and welfare. Such changes would improve the country’s political and socioeconomic landscapes and would make it, in the monarch’s own words, “a country that accommodates all its sons and daughters; a country in which all citizens — without exception — enjoy the same rights and have the same obligations, in an environment where freedom and human dignity prevail.”[94]

FOOTNOTES

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeVen 4 Déc - 20:45

Très intéressant Adam vraiment merci. On voit bien la stratégie des petits pas du Maroc

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeDim 7 Fév - 16:32

Anthony H. Cordesman - CSIS a écrit:

The Greater Middle East: From the “Arab Spring” to the “Axis of Failed States”


.................

1. Morocco

Ranking: Uncertain Success

Summary: A poor state in economic terms, but it has made real progress towards reform after 2011, especially in terms of low repression rates by regional standards. Changes to the government, efforts to create a new economic model, and efforts to deal with youth unemployment have helped. There is real progress in building a diverse, open, market-oriented economy, but “major economic and population challenges” – coupled with loss of tourism income from the Coronavirus crisis – make success uncertain.

Problems remain in the southern region – or Western Sahara – and with the Polisario Front and Algeria. Morocco also experiences high unemployment, low labor force participation, poverty, and illiteracy, particularly in rural areas. Key economic challenges for Morocco include reforming the education system and the “judiciary.” Significant youth unemployment problem remains.

“After King Mohammed VI’s July 2019 call for a government reshuffle—adapted to meet his country’s pressing development challenges—in the second half of 2019, Saad Dine El Othmani, the head of Morocco’s government, presented a new cabinet line-up composed of 23 portfolios, streamlined from the 39 in the previous government. In it, the Party for Justice and Development (PJD) leading the coalition has seven cabinet posts, while the liberal National Rally for Independents (RNI) led by Aziz Akhannouch has four, strategic portfolios, including Agriculture, Economy/Finance, and Industry. The Party for Progress and Socialism (PPS) withdrew from the coalition the week before the government was formed in October 2019 and most of other government members have a technocratic background.”

“Members of the Commission for the New Development Model led by former Interior Minister, Chakib Benmoussa, were appointed by the King in December 2019. The Commission has been conducting extensive consultations across Morocco to gather feedback and recommendations on development bottlenecks and suggested pathways to reform. Its task is to develop a comprehensive roadmap to deliver to the King by June 2020, with a new vision for Morocco’s future.”

“To tackle youth unemployment, King Mohammed VI has urged the Moroccan banking and financial sectors to develop solutions to facilitate youth entrepreneurship and open up access to finance. The Intelaka initiative was launched in February 2020, offering a new generation of guarantees and financing products for young entrepreneurs and very small enterprises. A $625 million Trust Fund has been set up to finance the initiative, spanning three years and financed equally by the government and the banking sector.”

“The Covid-19 epidemic has triggered a number of radical, preemptive measures to counter its progress. In March 2020, Morocco closed its land and maritime borders and suspended all international passenger flights to and from its airports. Other measures were taken to limit social interactions. An economic watch committee, chaired by the Minister of Economy, was set up to evaluate the impact of Covid-19 on the economy and adopt mitigating measures to support the segments of the economy affected. King Mohammed VI ordered the creation of a fund of 10 billion dirham ($1 billion) to upgrade health infrastructure, support vulnerable households and help crisis-hit economic sectors.”

“To help Morocco cope with the effects of the COVID-19 pandemic, the World Bank proceeded with the restructuring of a US$275 million Disaster Risk Management Development Policy Loan with a Catastrophe Deferred Drawdown Option (Cat DDO). The restructuring adds a health-related trigger mechanism to the operation to allow immediate funding under to address emergency measures.”

“Morocco’s economic growth has been on a downward trend for the last two years. Indeed, GDP growth decelerated sharply in 2019 to 2.3 percent, down from 3 percent in 2018. This slowdown was mainly driven by the contraction of agricultural output by 5.4 percent and modest non-agricultural GDP growth (3.3 percent in 2019 versus 3 percent in 2017). On the demand side, private consumption contributed the most to growth, boosted by higher salaries and low inflation. The contribution of net exports remained negative, reflecting the low competitiveness of exports and their dependence on energy imports. Thanks to prudent monetary policies and declining import prices, inflation has remained low and controlled under 2 percent. The unemployment rate remains elevated at 9.2 percent—and is significantly higher among women and youth—while labor force participation has been experiencing a protracted decline to below 46 percent.”

“Following five years of strong fiscal consolidation efforts , the fiscal deficit widened anew in 2019 to an estimated 4.1 percent of GDP, driven mainly by lower than forecasted corporate tax revenue and grants from the GCC, and by increased spending on goods, services and capital expenditures. The proceeds from privatization allowed the reduction of the government’s financing needs to 3.6 percent of GDP in 2019. Consequently, the central government debt-to-GDP ratio has slightly increased to 65.7 percent.”

“The Covid-19 pandemic outbreak and the effects of drought are expected to impact the Moroccan economy negatively in the medium-term, with the economy also expected to suffer a recession this year, the first in more than two decades. Real GDP is expected to recede by 1.7 percent in 2020. The country’s economic outlook remains subject to significant downside risks, including a longer, more severe epidemic.”

“The country’s current account expenditure/balance returned to narrowing its trajectory, after widening to 5.5 percent of GDP in 2018. Preliminary figures at end-2019 reveal that exports grew by 4.2 percent, primarily driven by an increase in automotive and aeronautics exports. This increase was also reflected in a rise of equipment imports, because of growing public and private sector investment. Despite a drop in remittances and in net foreign direct investment, the performance of tourism receipts (7.7 percent) and a reduction in energy imports (minus 7.2 percent, given the decline in oil prices) have supported the decline in the current account deficit to 4.6 percent of GDP in 2019. The exchange rate remains stable following the 2018 widening of the exchange rate band from ±0.3 to ±2.5, which has contributed to improving the economy’s shock absorption capacity.”

“Growth is projected to accelerate gradually over the medium term, mainly driven by more dynamic secondary and tertiary activities. Its outlook is subject to significant risks, however. External risks include weaker growth in the Euro area, geopolitical risks in the region, and the uncertain global trade and capital flow policy environments, as well as potential disruptions to tourism and trade, at least temporarily in light of the recent spread of the corona virus. Domestically, the main risks are clustered around delays in structural and financial sector reforms, including critical tax system reforms which could adversely affect fiscal space and heighten social tensions, thereby affecting growth and external balances. Conversely, lower international oil and butane gas prices could support an attenuation of macroeconomic imbalances, whereas greater regional integration could contribute to medium-term growth.”

International Rankings : The UN Human development ranking in 2019 is only 121 out of 189. The World Bank percentile governance ranking in 2018 is a moderate 44.2. Morocco has moderate corruption by regional standards (80th out of 198 countries), and the World Bank “Doing Business Ranking” rates Morocco “Good” at 53rd out of 190 countries.

Population Pressure in millions: Morocco: 9.3 in 1950, 28.2 in 2000, 31.9 in 2010, 35.6 in 2020, and 42.0 estimated for 2050. Western Sahara: 9,000 in 1950; 336,000 in 2000; 490,000 in 2010; 652,000 in 2020; and 1.2 estimated for 2050.

Total Pre-Coronavirus Gross GNI in $US Current Billions and GNI per capita in $US Current Dollars in 2019: GNI = $116.4 billion; GNI per capita = $3,190.

Five Year Prognosis: Morocco will be dependent on further reform, outside aid, and recovery of tourism.

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeDim 7 Fév - 16:48

Alors tout dépendra du courage (volonté) de notre etat a appliquer de vrai réformes. Mais je suis assez pessimiste vu que nos partis politique sont incapables de faire passer l’intérêt de la nation avant leurs intérêt personnel.
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeLun 8 Fév - 12:33

Depuis quand les partis politiques ont leur mot à dire dans les réformes de l'état?

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeLun 8 Fév - 15:56

alphatango a écrit:
Depuis quand les partis politiques ont leur mot à dire dans les réformes de l'état?

Et pourtant c'est a eux ( le gouvernement) qu'incombe la tache de mettre en pratique ces réformes. Hormis le nouveau modèle de développement nous avons tout un panel de lois et de décisions.........seulement sur le papier
L'exemple le plus flagrant et celui de l’éducation national : le livre blanc ,la loi cadre, les actions prioritaires, la vision stratégique 2015-2030.............rien de ce qui été programmer n'as été réaliser( comme il le devait)
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMar 16 Fév - 21:17

Citation :
]Education : Les quatre leçons d'Asie pour le Maroc, selon Youssef Saâdani

    

Sara Ibriz


Modifié le 16 février 2021 à 15:28

La réussite asiatique constitue une source d'inspiration pour allier développement éducatif et économique. Youssef Saâdani décortique ce modèle qui repose sur 4 piliers. Explications.

Youssef Saâdani, économiste spécialiste des questions de croissance, de développement et d'éducation a animé le 5ème séminaire de l’université citoyenne 2021 de la fondation HEM, tenu en ligne ce samedi 13 février. 

Thématique de cet événement : la réussite de la région asiatique où "miracle économique et miracle éducatif" se rencontrent pour former un modèle inspirant. 

Sans en calquer le contenu, Youssef Saâdani appelle à s'inspirer de ce modèle dont il est possible de tirer 4 principales leçons exposées en détail lors de cet événement. Comment les pays asiatiques ont réalisé cette double réussite ? Faut-il en privilégier une sur l'autre ? Par quoi se distingue le modèle asiatique ? Quelles sont les priorités ? Voici les éclairages de M. Saâdani. 

Test PISA 2018 : Un élève marocain a 4 ans de retard sur un élève coréen du même âge

“Le développement économique peut être mesuré par le PIB par habitant, la croissance économique, l’indice de développement humain, etc. Pour le système éducatif, il existe des tests internationaux réalisés auprès des élèves”, indique M. Saâdani. 

L’un d’eux s’est imposé dans la communauté internationale, il s’agit du test PISA qui est réalisé tous les 3 ans par l’OCDE auprès des élèves âgés de 15 ans et porte sur les mathématiques, les sciences et la lecture. Le dernier test réalisé date de 2018 et place le Maroc à la 75ème place sur 79 pays concernés. 

La moyenne mondiale en mathématiques est de 500 points. Le Maroc a un score de 368 avec 150 points d’écart par rapport à la Corée. Sachant que “les experts de PISA considèrent que 30 points constituent l’équivalent d’une année de scolarité”, cela signifie “qu’un élève coréen a 4 ans d’avance sur un élève marocain du même âge”. 

Mais ce test ne permet pas uniquement de rappeler l’évidence, c’est-à-dire que le Maroc se trouve parmi les derniers de la classe en matière de système éducatif. Les résultats du test PISA permettent, par ailleurs, de remarquer l’efficacité du modèle asiatique. 

“Sur le top 10 en mathématiques, figurent 7 pays asiatiques qui ont connu des développements économiques fulgurants”. Il en est de même pour le classement en lecture sur lequel figure 5 pays asiatiques sur les 10 premiers. 

Leçon d'Asie n°1 : Le niveau éducatif, un prérequis au développement économique

Il s’agit notamment de la Chine, de Singapour, de la Corée ou encore du Japon. Sachant que “pas loin derrière, se trouvent des pays asiatiques beaucoup plus pauvres, mais sur le chemin du développement, comme le Vietnam”. Ce dernier a un niveau “supérieur à celui de la France et proche de celui de l’Allemagne, avec un PIB par habitant inférieur à celui du Maroc”. 

Ces résultats prouvent que les pays asiatiques ont réussi à développer un système éducatif remarquable, accompagné d’un “miracle économique”, comme le souligne M. Saâdani. Quel élément a permis de développer l’autre ? S’agit-il du système éducatif qui a causé l’essor économique, ou l’inverse ? 

En revenant quelques années en arrière, soit dans les années 60 ou 70, l’on remarque que selon des tests effectués sur certains de ces pays dont le Japon, la Corée ou Taïwan, il s’avère qu' “avant même de se développer, ces pays-là avaient un niveau éducatif supérieur à celui des Etats-Unis. On a déjà un indice qui montre que le niveau éducatif est une condition initiale”. Mais est-elle suffisante ? 

En effet, selon M. Saâdani “aucun pays ne s’est développé sans avoir, initialement, une base éducative de qualité. Néanmoins, il y a aussi des pays qui ont un bon niveau éducatif mais qui n’ont pas de croissance forte”. Il s’agit notamment des pays de l’Est, dont l’Ukraine ou la Russie où “le niveau éducatif est extrêmement élevé mais qui sont faiblement dynamiques sur le plan économique”. 

Pour Youssef Saâdani “il ne suffit pas d’avoir un capital humain, encore faut-il bien l’employer”. 

C’est justement la première leçon à tirer de l’expérience des pays asiatiques, qui ont réussi à réaliser la “rencontre miraculeuse entre développement économique et éducation”. 

Leçon d'Asie n°2 : Le primaire prioritaire ! 

La deuxième leçon à tirer du modèle asiatique porte sur un élément prioritaire selon M. Saâdani : celui de “bâtir un système éducatif performant à travers un primaire de très haute qualité pour tous”. 

Il convient de préciser qu’au Maroc, on a procédé à la massification du primaire “tardivement”, soit au début des années 2000. Tandis que les pays asiatiques l’ont fait dans les années 50 et 60 et que d'autres l'ont réalisé au 17ème siècle. C’est le cas de la Hollande qui, en 1650, avait un taux d’alphabétisation de plus de 50%, un taux que le Maroc n’a atteint qu’en 2000 justement. 

Il s’agit tout de même d’une “réalisation extraordinaire” selon M. Saâdani qui souligne également que “le taux d’achèvement est élevé au Maroc, puisque le décrochage ne commence qu’à partir du collège”. 

Néanmoins, “on a mis les enfants à l’école mais ils n’apprennent pas grand-chose”, car “toutes les enquêtes nationales et internationales dont on dispose sur le niveau scolaire des enfants marocains indiquent que près des ⅔ ne possèdent pas les compétences de base en lecture et en mathématiques à la fin du primaire”. Il s’agit d’un taux élevé par rapport à d’autres pays. Sachant qu’en Asie on atteint un taux de 90% pour les élèves qui finissent le primaire avec toutes les compétences. 

Pour assurer une bonne construction de “la base de la pyramide” qui est le primaire, Youssef Saâdani explique que l'Asie se démarque par 5 éléments qui peuvent inspirer le Maroc. 

Le premier est celui de la place spécifique de l’enseignant. En Asie, l’enseignant a un statut prestigieux et est considéré comme un expert dans son domaine. 

“Dans des pays comme la Corée, Singapour ou le Japon, les instituteurs sont issus des meilleurs élèves au lycée. C’est l’une des filières les plus sélectives, au même niveau que la médecine”, indique-t-il. 

Le second élément porte sur la méthode d’enseignement adoptée par les instituteurs qui conduisent leurs classes avec des interactions intenses sans recourir aux travaux de groupes. 

De plus, le modèle asiatique a développé “la pédagogie de l’erreur” selon laquelle, lorsqu’un élève fait une erreur, il s’agit d’une occasion d’apprentissage pour l’ensemble du groupe. 

Contrairement à ce que l’on peut croire d’un point de vue extérieur, les jeunes asiatiques sont poussés à réfléchir et n’agissent pas comme “des robots”. C’est pourquoi ils sont en tête des tests PISA qui sont des tests de logique, comme le rappelle M. Saâdani. 

Privatisation du primaire : entre 0% et 2% en Asie, 18% au Maroc

Ces 3 éléments nécessaires à la construction d’un primaire de haute qualité sont réunis dans un espace d’enseignement public, puisque la privatisation est extrêmement limitée en Asie et l'enseignement est considéré comme une “mission régalienne de l’Etat”. Il s’agit du 4ème élément de la construction d’une base solide du système éducatif.  

“En Corée, seul 1 ou 2% des effectifs du primaire” sont concernés par le privé. Au Japon, Taïwan, ou encore au Vietnam la privatisation est entre 0 et 1%, autrement dit quasi inexistante. Tandis qu’au Maroc elle est de 18% sur l’échelle nationale et peut atteindre 50% dans les grandes villes comme Casablanca ou Rabat”. 

Enfin, M. Saâdani cite le rôle de famille et de la société comme 5ème élément constitutif d’un primaire de haute qualité, faisant référence à l’importance de l’éducation à leurs yeux, puisqu’elle est à la limite du “déraisonnable” et constitue ainsi une pression pour les élèves.

Leçon d'Asie n°3 : Les soft skills

Pour revenir aux grandes leçons à tirer du modèle asiatique, M. Saâdani en compte une troisième relative aux soft skills ou compétences comportementales qui sont enseignées de manière intentionnelle au sein des écoles primaires des pays asiatiques. Il s’agit des aptitudes à la rigueur, au travail bien fait, de la capacité à travailler en équipe, celle de communiquer, mais aussi de l’honnêteté, etc. qui sont des éléments déterminants du développement économique à long terme”. 

Ce dernier a des besoins évolutifs auxquels le système éducatif doit s’adapter au fur et à mesure. C’est pourquoi, les pays qui ont réussi sont ceux qui ont “fait évoluer leur système éducatif conjointement avec leur développement économique”. 

Leçon d'Asie n°4 : Des lycées techniques et technologiques 

En effet, pour répondre à un besoin de compétences de base, ils ont massifié le primaire. Et pour répondre au besoin d’une main-d’œuvre ouvrière qualifiée pour l’industrie, ils ont développé des collèges et lycées avec une très forte proportion de lycées technologiques et techniques. 

En Corée, 50% des lycées étaient techniques et professionnels dans les années 80. Aujourd’hui, le Maroc en a moins de 5%. 

"Nous avons un développement du système éducatif qui n'est pas forcément lié à notre structure économique", souligne M. Saâdani qui indique, par ailleurs, que "sur 100 étudiants qui s'inscrivent à l'université, 48 en sortent sans diplôme". 

Il s'agit bien d'un problème d'orientation, mais aussi du "fardeau de la qualité du primaire qui persiste", ajoute-t-il. 

Pour Youssef Saâdani, ce fardeau dont il faudra se débarrasser, nécessite non seulement de se pencher, avec enthousiasme, sur l'expérience asiatique, mais aussi d'inventer une stratégie propre au Maroc qui prend en compte les spécificités de notre pays

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 17 Fév - 17:31

C'est démoralisant et c'est pas faute d'avoir essayer. Nombreux sont les plan de modernisation (sauvetage) de notre système éducatif mais rien ne marche.
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 17 Fév - 18:51

Aucun plan n'a jamais été appliqué ... tous sont restés encres sur papiers .... il y trop de lobbies .. trop de rentes politiques et menaces syndicales pour qu'aucun plan ne soit sérieusement mis en application ..... je ne sais pas si le grand conseiller royal, feu Meziane Belfequih avait rédigé ses mémoires... on y apprendrait des choses sur ce sujet et bien d'autres ... notamment sur l'invention des islamistes loyalistes....

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 17 Fév - 20:02

Adam a écrit:
Aucun plan n'a jamais été appliqué ... tous sont restés encres sur papiers .... il y trop de lobbies .. trop de rentes politiques et menaces syndicales pour qu'aucun plan ne soit sérieusement mis en application ..... je ne sais pas si le grand conseiller royal, feu Meziane Belfequih avait rédigé ses mémoires... on y apprendrait des choses sur ce sujet et bien d'autres ... notamment sur l'invention des islamistes loyalistes....
J'étais un jeune syndicaliste de 2000 à 2007 j'ai assisté au diferentes tentatives de réforme de l'éducation avant de quitter le public après plusieurs années de travail, malheureusement  je peux vous dire qu'il n y avait aucune réforme réelle, pire encore au lieux de valoriser l'expérience des années passées et travailler sur les lacunes, on a systématiquement tout détruit, réduction des années de formation professionnelle pour les enseignants, réduction de la masse horaires des matières enseignées en cycle collégiale et secondaire, affaiblissement et réduction des effectifs  et des prérogatives des inspecteurs encadrant, augmentation des effectifs dans les classes et réduction du nombre d'écoles......
L'enseignement public est devenu une vache à lait pour les fonctionnaires et syndicaliste corrompu ainsi qu'aux entrepreneurs et importateurs de matériels scolaires et imprimerie.....
Ils avaient un objectif bien précis, promouvoir l'enseignement privé un marché juteux pour lbaznassa et les rentiers qui fait les affaires du gouvernement qui voulait affaiblir le rôle de l'enseignement public et ses dépenses .....
Cependant en optant pour cette orientation on a détruit notre système éducatif

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeMer 17 Fév - 22:15

Merci Romh,

Pourrais-tu entrer plus dans les détails au sujet des points que tu as soulevé ("réduction des années de formation professionnelle pour les enseignants, réduction de la masse horaires des matières enseignées en cycle collégiale et secondaire, affaiblissement et réduction des effectifs  et des prérogatives des inspecteurs encadrant, augmentation des effectifs dans les classes et réduction du nombre d'écoles......).

Qu'est-ce qui a changé dans la formation des enseignants, le nombre d'écoles fermées...


Nous savons tous que l'éducation publique gratuite est la condition nécéssaire pour tout développement homogène. Le problème est que ceux qui "ont" au Maroc utilisent l'éducation comme un outil de ségrégation social pour assurer à leur projéniture les privillèges qu'ils ont reçu. Certains chez nous ne veulent pas que l'ascenseur social fonctionne.

Il fût un temps, ou n'allaient à l'école privée que les cancres qui n'étaient pas capable de réussir à l'école publique. Il fût un temps où l'école publique Marocaine formait nos élites sans regard quant à leur nom de famille ou la richesse de leur parents. C'est vers cela que nous devons aller.

La crise du COVID a démontré que nous avons besoin d'un système de santé public fort. Quelle crise faudra-t-il pour que le Palais (car seul le Palais peut prendre cette décision) décide de fermer les écoles privées et les missions étrangères? J'ai bien peur que si nous attendons cette crise, le nombre de morts ne soit bien plus important que les 8000 causés par le Covid.

Il est urgent de décommercialiser le secteur de l'education. L'education est bien un pouvoir régalien de l'etat et Youssef Saadani a soulevé les points qu'il fallait.
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 0:51

Oui bien sûr alpha, premièrement après l'approbation et le début de mise en application de la première réforme élaboré par le premier gouvernement (tanaoub) lahbib lmalki avec une certaine Latifa laabida comme directrice RH ont voulu réduire le nombre de postes budgétaires. pour se faire on a réduit la masse horaire de trois matières ( français arabe et mathématiques de 6h/semaine à 4h par semaine ) dans le cycle collégial alors que pour le cycle secondaire ça était modifie selon les branches
Deuxièmement les enseignants s'occupaient uniquement d'une seule matière celle pour la quelle ils ont reçu une formation hyper spécialisée ( licence ou DEUG en mathématiques plus formation cpr ou ens professionnel en mathématiques = professeur en mathématiques) ils ont modifié ça et l'enseignant désormais devrait enseigner d'autres matières un peu proche de son domaine initial ce qui est complètement contre productif, pire l'enseignant avant il enseigne seulement dans une seule école, après la réforme il est obligé de le faire dans plusieurs établissements à la fois, tout ça pour atteindre le plein emploi et minimiser le nombre de poste budgétaire dédié à l'enseignement ce qui a impacté très négativement la performance des enseignants et a créé beaucoup de désordre dans l'organisation et la gestion des établissements scolaires je me souviens qu'on passait beaucoup de temps à faire la médiation (étant syndicalistes) entre les professeurs et les administrateurs à cause des tableaux de service et des changements continue dans les lieux de travail....
Pour la formation au début on recrutait des bacheliers avec sélection concours écrit et orale ensuite deux ans de formation professionnelle très riche avec 40h par semaine pour les instituteurs du primaire et 4ans pour ceux du secondaire pour le collégiale c'était DEUG plus un ans et demi ou deux ans de formation, après dans tout les cycles tu dois passer un ans comme stagiaire.
Après la réforme on a commencé à réduire pour arriver finalement à 6 mois de formation tout cycle confondu bien sûr avec licence (3ans système modulaire QCM etc rien à voir avec les profils des années 90 début 2000).
Pour l'organisation du travail avant c'était le prof qui décidait des méthodes d'évaluation de la moyenne de réussite etc mais après il ne décide plus rien il est devenu un simple visiteur au plus bas de l'échelle pour le pousser à se desengager et chercher des alternatives ailleurs. Les crédits de logements et autres ont aussi contribué à dégrader la situation de tout les cadres de l'éducation mal protégé et souvent victime des taux de crédit exorbitant tout le monde a commencé à chercher un travail additionnel chez qui? Devinez ( les écoles privées bien sûr....)
Pour les livres scolaires avant la réforme c'était unifiée au niveau national et le programme dure assez d'années avant le renouveler ce qu'était logique et rationnel aussi, après on a imposé plusieurs programmes au même temps avec une distribution assez anarchique et à chaque deux ans on change le programme en échangeant les régions ou les zones où ca va être enseigné tout ça pour permettre aux imprimeries de vendre le maximum possible de livres neufs chaque année, et avec la pagaille et l'escroquerie des écoles privées autorisée à imposer des programmes parallèle en plus de celui du public ( sans contrôle sans normes standards.... je vous laisse imaginer ) les parents ont été livrés à leur sort face aux moul Chkara.
Toute cette anarchie a rendu le secteur de l'enseignement sous forme d'un grand souk où l'argent est seul langage....
Les inspecteurs avant joué aussi le rôle d'encadrement ils étaient respectés très compétent avec un effectif très considérable avec des rencontres des formations et des sciences d'encadrement dans un cadre très simple mais très efficace, après c'est devenue des formations avec indemnités des marchés publics et bon de commande de restauration et hébergement....., Un commerce pure et simple avec clientélisme dans la désignation des formateurs etc bref beaucoup de disfonctionnements.
Sans oublier une réduction phénoménal dans leurs effectifs l'école de formation des inspecteurs était fermée pendant plus que dix ans continue....
Malheureusement je peux écrire des pages et des pages mais c'est vraiment dommage les diagnostics et les constats c'est pas ce qui manque mais il faut autre chose....

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 10:02

Tu as tout résumer @romh sans parler de la pression quasi constante exercer par les académie régional les directions provinciale sur les directeurs des Etablissements scolaire et par conséquents sur les enseignants pour que la majorités des élèves puissent avoir la moyenne sinon c'est visites d'inspection et mesures disciplinaire. Alors tout le monde gonfle les notes pour ne pas subir les foudres de l'administration.
C'est du grand n'importe quoi........

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 15:57

Une reforme très simple qui va couter zéro dirhams et qui va améliorer le rendement d'au moins 20%.

- tout ce qui construction et béton et menuiserie etc doit être délégué au Ministère des travaux public. Le ministre de l'enseignement doit ce concentrer exclusivement sur l’éducation et rien d'autre. et voila les mouches ne vont plus roder dans les postes de décisions

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 16:24

Merci Romh,

J'espère que "qui de droit" lira ce que tu as écrit.

Les coupes budgétaires étaient demandées par le FMI mais c'est notre éxecutif qui a choisi de sacrifier la santé et l'éducation publique pour atteindre les objectifs d'équilibre budgétaire. Nous devons revoir ces choix. L'éducation doit être exclusivement publique. Tous les Marocains doivent être formés à la même école pour apprendre les mêmes valeurs.
Je ne suis pas certain que le message passe lorsque j'entends le ministre de l'éducation dire que le secteur public ne peut pas absorber les élèves du privé.
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 16:32

Le problème c'est que notre dette a augmenté, les agences de notation nous surveille, on veut généraliser la couverture maladie et les droits sociaux ( bonne chose) mais j'ai l'impression que les fondamentaux ( impôt, éducation) on changera pas une méthode de perdant ....

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 5 Icon_minitimeJeu 18 Fév - 17:06

alphatango a écrit:
Merci Romh,

J'espère que "qui de droit" lira ce que tu as écrit.

Les coupes budgétaires étaient demandées par le FMI mais c'est notre éxecutif qui a choisi de sacrifier la santé et l'éducation publique pour atteindre les objectifs d'équilibre budgétaire. Nous devons revoir ces choix. L'éducation doit être exclusivement publique. Tous les Marocains doivent être formés à la même école pour apprendre les mêmes valeurs.
Je ne suis pas certain que le message passe lorsque j'entends le ministre de l'éducation dire que le secteur public ne peut pas absorber les élèves du privé.


Je ne suis pas d'accord, il doit toujours y avoir du secteur privé dans tout les domaines , le secteur privé signifie concurrence et innovation
les 10 meilleures universités de monde dans la  recherche scientifique sont privées
mais au maroc nous devons le réparer car notre secteur privé va malheureusement mal

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