Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC
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 FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume

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MessageSujet: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMar 17 Déc 2019 - 17:21

Rappel du premier message :

Ce Topic est dédié aux débats des membres de notre communauté autour de leurs visions pour un nouveau modèle de développement du Maroc.

La modération de ce topic incombe uniquement à l'administration du forum en la personne de PGM et moi-même.

Nous aspirons à avoir un échange de valeur pouvant aboutir à enrichir le travail qui se fait en Off avec le staff et des membres du forum en vue de présenter une vision FAR-MAROC au CSMD.

Le respect de la charte du forum et des institutions est primordial, ce topic sera aussi sous surveillance des gens ayant relation avec ce chantier national stratégique.

PS : la suppression des interventions sans aucune valeur ajoutée ou non soignée ne fera pas objet de justification de la part de l'administration...

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 18 Fév 2021 - 17:27

Je suis un produit de l'École publique sous Feu SM Hassan II. On n'avait pas les moyens d'aujourd'hui, je me souviens très bien que c'était l'association des parents qui a rénové les terrains, vestiaires et équipements sportifs au collège. L'école était sérieuse avec la coopération parents, directions et personnels des écoles, caid, police et gendarmerie au niveau local. il y avait du succès.

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و كان حقا علينا نصر المؤمنين - حب الأوطان من الإيمان

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 18 Fév 2021 - 17:49

Kolopoi12, tu as raison sur le fait que les mailleurs universités du monde selon les classements habituels sont "privées"... MAIS ELLES NE SONT PAS à BUT LUCRATIF. AUCUNE UNIVERSITE IVY LEAGUE OU AUTRE AUX USA N'EST à BUT LUCRATIF. Tous les revenus vont vers l'université et pas un centime n'est reversé en dividends à des actionnaires éventuels.

La seule université à but lucratif aux Etats Unis est la Phoenix University (online et poursuivie en justice pour extorsion).

Mais avant de parler des universités, il faut que le primaire soit à la hauteur. Avant de chercher à avoir les "meilleurs universités au monde", essayons d'avoir une école primaire (publique ou privée) dont les enfants sortent en sachant lire, écrire et compter dans 2 langues.

Ensuite, le système américain va changé et l'enseignement universitaire va aussi tendre vers la gratuité (cela faisait partie du progrmme de Biden).

Dis-moi, en quoi les écoles privées du supérieur ont fait montre d'une quelconque innovation au Maroc? Quelle école superieure privée au Maroc fait de la rechèrche, forme des doctorants, investit dans la rechèrche?

Ce que tu dis est le résultat d'un language dogmatique pratiqué par les rentiers qui profitent de la situation actuelle où l'enseignement privé est exclusivement à but lucratif et défiscalisé. Le lobbying de ces gens nous a véritablement lavé le cerveau au point que certains chez nous ne voient de salut que dans l'école privée même si tous les indicateurs montrent qu'elle est encore plus nulle que le public.
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 18 Fév 2021 - 18:41

kolopoi12 a écrit:
alphatango a écrit:
Merci Romh,

J'espère que "qui de droit" lira ce que tu as écrit.

Les coupes budgétaires étaient demandées par le FMI mais c'est notre éxecutif qui a choisi de sacrifier la santé et l'éducation publique pour atteindre les objectifs d'équilibre budgétaire. Nous devons revoir ces choix. L'éducation doit être exclusivement publique. Tous les Marocains doivent être formés à la même école pour apprendre les mêmes valeurs.
Je ne suis pas certain que le message passe lorsque j'entends le ministre de l'éducation dire que le secteur public ne peut pas absorber les élèves du privé.


Je ne suis pas d'accord, il doit toujours y avoir du secteur privé dans tout les domaines , le secteur privé signifie concurrence et innovation
les 10 meilleures universités de monde dans la  recherche scientifique sont privées
mais au maroc nous devons le réparer car notre secteur privé va malheureusement mal
Il faut faire distinction entre l'enseignement de base qui 'est un droit pour tout les Marocains avec un système basé sur l'égalité et la justice sociale, du primaire au secondaire nos enfants doivent tous accéder aux même école avec le même enseignement et même qualité sinon tu vas produire une société hétérogène et défragmenté dès le début, ça veut dire créer des fractures sociales difficile à neutraliser après, autres choses l'école c'est pas uniquement pour les études mais c'est pour l'éducation aussi, c'est là où les futurs citoyens apprennent les valeurs et les fondements de notre société sans complexe de supériorité ou d'infériorité. Aujourd'hui nos enfants subissent une exposition quotidienne à la stigmatisation et aux influences néfastes de la superficialité des écoles privées et étrangers.
Je vis en UK ça fait un moment et je suis tellement choqué par la discipline des élèves et des étudiants au sein des établissements scolaires Sachant que l'enseignement du primaire au secondaire est gratuit pour tout le monde.
Pour l'enseignement supérieur je peux comprendre l'existence d'un secteur privé mais la compétition et la concurrence nécessite une régulation à haut niveau avec des normes standards un contrôle de prix et des conditions de bases uniques( qui s'applique à tout le monde) pour tout le monde, chose qu'on a pas malheureusement, bref actuellement et personnellement je ne me casse même pas la tête de chercher ou penser à des solutions car il faut d'abord l'existence d'une volonté d'améliorer les choses ensuite on peu parler des solutions ou réformes....


Dernière édition par romh le Jeu 18 Fév 2021 - 18:48, édité 2 fois

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 18 Fév 2021 - 18:43

alphatango a écrit:
Kolopoi12, tu as raison sur le fait que les mailleurs universités du monde selon les classements habituels sont "privées"... MAIS ELLES NE SONT PAS à BUT LUCRATIF. AUCUNE UNIVERSITE IVY LEAGUE OU AUTRE AUX USA N'EST à BUT LUCRATIF. Tous les revenus vont vers l'université et pas un centime n'est reversé en dividends à des actionnaires éventuels.

La seule université à but lucratif aux Etats Unis est la Phoenix University (online et poursuivie en justice pour extorsion).

Mais avant de parler des universités, il faut que le primaire soit à la hauteur. Avant de chercher à avoir les "meilleurs universités au monde", essayons d'avoir une école primaire (publique ou privée) dont les enfants sortent en sachant lire, écrire et compter dans 2 langues.

Ensuite, le système américain va changé et l'enseignement universitaire va aussi tendre vers la gratuité (cela faisait partie du progrmme de Biden).

Dis-moi, en quoi les écoles privées du supérieur ont fait montre d'une quelconque innovation au Maroc? Quelle école superieure privée au Maroc fait de la rechèrche, forme des doctorants, investit dans la rechèrche?

Ce que tu dis est le résultat d'un language dogmatique pratiqué par les rentiers qui profitent de la situation actuelle où l'enseignement privé est exclusivement à but lucratif et défiscalisé. Le lobbying de ces gens nous a véritablement lavé le cerveau au point que certains chez nous ne voient de salut que dans l'école privée même si tous les indicateurs montrent qu'elle est encore plus nulle que le public.

je suis tout a fait d'accord
et j'ai mentionner que notre secteur privé en ce qui concerne les école nécessite une réformation
mon point de vue était en ce qui concerne l'idée qu'on doit meme pas avoir un secteur privée
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeVen 19 Fév 2021 - 10:53

Citation :
Politique économique : le tournant historique du Maroc vers l'État social

    

00:00

Mehdi Michbal

Le 18 février 2021 à20:14

Modifié le 18 février 2021 à 20:43

Après plus de deux décennies de libéralisme, le Maroc semble avoir pris un grand virage dans sa politique sociale et économique en remettant l’Etat au centre du jeu. Protection et encouragement de la production nationale, élargissement de la couverture sociale à tous les citoyens, prise de conscience de l’importance du capital humain, de l’éducation, de la santé… sont assez de signaux qui révèlent cette grande transformation.

Dans la littérature économique, on dit souvent que les crises sont des accélérateurs du changement, des accélérateurs de l’histoire. Et c’est exactement ce que le Maroc est en train de vivre : accélérer son passage d’un État ultra libéral à un État protecteur, social.

C’est un tournant historique que nous vivons. Le flux des news du quotidien ne permet pas de voir, de percevoir, les changements en cours, comme les passagers d’un gros paquebot qui change de cap…

Mais en prenant du recul, il semble bien que le Maroc d’avant la crise du Covid-19 ne ressemble déjà plus au Maroc actuel. Et le Maroc post-Covid sera encore plus différent.

Ce tournant que prend le Maroc, les responsables publics ne l’ont pas déclaré ou annoncé comme un plan d’ensemble. Mais certaines mesures, des politiques lancées ici et là, des stratégies sectorielles, des réformes, couplées à un grand changement de discours de nos décideurs, montrent que tout cela s’inscrit bel et bien dans une vision d’ensemble. Celle de limiter les excès de l’ultra-libéralisme et de redonner à l’Etat un rôle central dans la conduite des politiques économiques et le rétablissement des équilibres sociaux.

Et cela passe par des révolutions qui étaient inimaginables il y a tout juste un ou deux ans.

L’import substitution et la préférence nationale : le virage inattendu

La première de ces révolutions, dont beaucoup de Marocains ne prennent peut-être pas assez conscience : l’encouragement tous azimuts de la production nationale, et ce par tous les moyens dont dispose l’Etat.

Cela se matérialise essentiellement par la politique menée par le ministère de l’Industrie qui a finalement pris conscience que le libre-échange, ce concept qui a fait rêver des générations de Marocains et auquel nos décideurs étaient accrochés depuis les années 1990, n’est finalement pas la bonne (ou l'unique) voie pour assurer un développement économique rapide.

En lançant et défendant sa politique d’import-substitution, le ministre actuel de l’Industrie, qui était un de ceux qui croyaient fermement en cette doctrine du libre-échange, a non seulement changé de discours ou de dogme, mais a mis le pays sur une nouvelle voie.

Après plus d’une vingtaine d'années d’ouverture tous azimuts sur les échanges extérieurs, le bilan était devenu tellement lourd en termes de déficit commercial, de pertes d’emplois, de taux de mortalité des PME industrielles livrées à une concurrence étrangère féroce, que ce tournant était devenu une nécessité. Moulay Hafid Elalamy a essayé, on s’en rappelle, de commencer une série de renégociations des 54 accords de libre-échange signés par le Maroc, en commençant par celui signé en 2006 avec la Turquie. Et ce bien avant la crise du Covid-19.

Cette pandémie a montré que ce choix était le bon, et qu’il fallait aller encore plus loin. Renégocier des accords, oui. Mais le plus important, c’est de reconstruire une industrie nationale, capable de servir à la fois le marché local et être assez compétitif pour se battre à armes égales avec la concurrence mondiale sur les marchés internationaux.

C’est ce que l’idée de la banque de projets lancée par le ministère de l’Industrie est venue concrétiser. Des projets « prêts à l’investissement » qui permettent, grâce à un accompagnement humain, financier et fiscal de l’Etat, de pousser des investisseurs marocains à mettre leurs billes dans des industries de substitution. Le tout en leur assurant une protection contre les importations massives venues d’Asie, par l’instauration dans la loi de Finances 2021 de droits de douane de 40% sur les produits finis importés de pays hors ALE. Une mesure fiscale qui cible directement la Chine et autres pays asiatiques dont les produits inondent les marchés, des jouets et cartables pour enfants, aux ustensiles de cuisine, à la babouche…

Et la formule, montée par le ministre de l’Industrie et son collègue aux Finances, semble avoir bien fonctionné. Les projets de substitution, au nombre de 200, proposés par le département de l’Industrie se vendant comme des petits pains. De septembre, date de lancement de cette banque de projets à aujourd’hui, plus de 480 projets ont été déposés, dont 200 ont été validés et sont déjà opérationnels, selon Moulay Hafid Elalamy.

Cette première cohorte de projets lancés avait pour objectif de substituer l’équivalent de 34 milliards de dirhams d’importations, avec un objectif à l’export d’au moins 17 milliards de dirhams. Cinq mois plus tard, le ministre de l’Industrie annonce que les projets lancés permettent déjà de couvrir 20,4 milliards de produits importés, et ont un potentiel de 12 milliards de dirhams à l’export. Ce qui le pousse à revoir ses objectifs à la hausse pour grapiller encore plus sur les 183 milliards de dirhams de produits que le Maroc importe chaque année.

Et pour assurer les meilleures chances de réussite à ces projets, les concepteurs de cette stratégie ont eu l’intelligence de lier la substitution à des objectifs à l’export. Ce qui présente un gage de qualité pour le produit local, qui sera fabriqué selon les mêmes normes que celles exigées à l’export. Imanor, institut qui fixe les normes de qualité dans le pays, est d’ailleurs un des partenaires de ce que MHE appelle la « war room » qui statue sur les candidatures.

Autre levier activé : la mise à disposition de la commande publique pour ces opérateurs de l’import-substitution, à travers la préférence nationale, histoire de leur garantir toutes les chances de réussite.

Ce succès, qui s’est fait dans les règles de l’art et sans aucune entrave aux règles du commerce international, vient d’une prise de conscience chez nos décideurs publics qui ont compris avec la crise du Covid-19 la nécessité de se recentrer sur soi, de croire en ses capacités, de renforcer son tissu local avant d’aller s’attaquer à des marchés matures.

Dans une rencontre organisée mardi 16 février par la CGEM, Moulay Hafid Elalamy raconte la genèse de cette prise de conscience, devenue aujourd’hui une politique publique.

>>Banque de projets d'import-substitution : un projet sur deux est refusé (MHE)


« Lorsque la pandémie est arrivée, on avait une crainte : que l’approvisionnement des marchés s’arrête surtout sur des produits de nécessité ou sur des choses qu’on importait. Mais on a constaté des choses intéressantes, avec surprise parfois. L’outil industriel a continué. Et l’on a découvert une forte réactivité industrielle pour répondre à des besoins comme les masques que le Maroc importait d’habitude de Chine. Plus de 340 millions de masques ont été ainsi produits. Des PME ont redoublé d’efforts pour innover en produisant des caméras thermiques, des kits PCR... Nos ingénieurs ont fabriqué trois respirateurs de très haut niveau qui sont en cours d’homologation. Nous avons aussi découvert que nos opérateurs étaient capables de fabriquer ces machines de production de masques. Nous avons perçu à travers cette expérience que le Maroc pouvait produire davantage que ce qu’il importe. Et nous avons commencé par l’opération d’un million de cartables. Des cartables qui étaient d’habitude importés mais que nous avons produits cette année au Maroc. Même chose pour les livres scolaires. L’innovation et la réactivité marocaine ont été au rendez-vous. J’ai découvert un Maroc avec des potentialités nouvelles. On a tous tendance à minimiser nos capacités. Cette période les a révélés, et nous avons la ferme intention de ne pas lâcher ce capital immatériel phénoménal. Nous avons d’ailleurs mis en place un plan de relance qui s’inscrit dans cet esprit-là", raconte le ministre de l’Industrie.  

La couverture sociale pour tous : la grande révolution 

Deuxième révolution encore plus importante et qui confirme ce tournant pris par le Maroc : la généralisation de la protection sociale à tous les Marocains. Un projet que personne ne croyait possible il y a encore un an, mais qui devient aujourd’hui réalité.

Lancé par le Roi, avec des directives et des deadlines précises, ce chantier permettra d’élargir dans un délai de cinq ans la couverture maladie, les allocations familiales aux enfants, les pensions de retraite et les indemnités de perte d’emploi à tous les Marocains. Des services dont jouissaient jusque-là une petite minorité de salariés du secteur privé et de fonctionnaires de l’Etat.

Un chantier qui changera la vie de pas moins de 22 millions de Marocains. Et où l’Etat s’est engagé, en mettant les moyens humains et matériels pour le réussir dans les délais.

Exit l’Etat ultra libéral qui laissait les gens se débrouiller par leurs propres moyens, planifier leurs retraites, et assurer « Dwayer Zman » (les vicissitudes de la vie), comme on dit en darija, le Maroc à travers ce chantier gigantesque, sur le plan financier et logistique, vire complètement vers une nouvelle conception de l’Etat. Un Etat qui assure ses missions régaliennes, mais qui se soucie également de la santé et de l’avenir de ses citoyens. En y mettant les moyens qu’il faut.

Une réforme sociale de grande envergure, mais qui en appelle d’autres. Car pour assurer la pérennité de cet État social, il faut lui donner les moyens de son action, qui sera pour le coup très coûteuse.

Cette année, le ministre des Finances a commencé par le chantier de la généralisation de l’AMO qui s’étalera sur deux ans, en mettant à contribution une partie du budget de l’Etat et en faisant appel à la contribution des entreprises et des salariés et fonctionnaires qui touchent plus de 20 000 dirhams, à travers une nouvelle taxe de solidarité. Un bricolage financier d’urgence, monté dans un contexte de crise, qui ne durera qu’une année, puisqu’il ne peut assurer éternellement un financement juste et équitable de ce nouveau système social en construction.

Le ministre des Finances en est conscient. Et il l’a dit dans plusieurs de ses sorties médiatiques. Sa méthode : dégager des marges budgétaires dans l’existant. Et ce en faisant d’abord un grand nettoyage des nombreux systèmes et programmes de solidarité et d’aides sociales que gère actuellement l’Etat, mais qui sont dispersés et dont l’impact est peu visible sur le terrain.

Deuxième piste : rationaliser le portefeuille des entreprises publiques, qui au lieu d’être des centres de profits pour l’Etat, sont devenues un fardeau budgétaire. Certaines traînant de lourds déficits que l’Etat doit couvrir, quand d’autres dégagent une maigre rentabilité qui ne leur permet pas de financer les projets de développement qui leur sont assignés.

La création d’une holding qui regroupe l’ensemble de ces entreprises, dont certaines seront liquidées, d’autres fusionnées, absorbées ou regroupées dans un seul ensemble sectoriel cohérent, permettra à l’Etat actionnaire de mieux gérer son portefeuille, le rendre efficace, cesser de le subventionner à perte et espérer en dégager une rentabilité suffisante pour alimenter son budget annuel.

Mais ces mesures de rationalisation seront-elles suffisantes pour financer un chantier comme celui de l’élargissement de la couverture sociale ? Pas forcément. Surtout que d’autres challenges attendent l’Etat sur le plan social, comme l’investissement massif dans l’éducation et la santé. Deux secteurs dont l’Etat ultra libéral d’hier s’était désengagé, mais qui sont devenues aujourd’hui une priorité qui fait l’unanimité de l’ensemble des acteurs politiques et intellectuels.

Une priorité que le rapport sur le nouveau modèle de développement viendra certainement appuyer. Comme le font d’ores et déjà la Banque mondiale ou encore le FMI, qui recommandent au Maroc d’investir massivement dans le capital humain pour passer à un nouveau pallier de croissance et de développement, et ce en revoyant, entre autres, ses priorités budgétaires, comme nous l’expliquait récemment Jihad Azour, directeur MENA du FMI.


>>Jihad Azour, FMI: Le Maroc doit investir davantage dans le social et le capital humain


Une bonne réforme fiscale pour boucler la boucle

Ce qui nous amène au gros chantier auquel l’Etat ne s’est pas encore attaqué : la réforme fiscale.

Un État social a besoin de ressources durables pour ne pas tomber dans les travers d’un déficit budgétaire chronique et d’un endettement insoutenable. Ou de revivre l’expérience française qui dispose de l’un meilleurs systèmes sociaux du monde, mais qui n’arrive plus à le financer faute de ressources durables. Ce qui a poussé l’Etat français à faire machine arrière sur son rôle social, en supprimant des lits d’hôpitaux, en réduisant la qualité de son système éducatif, en réformant dans la douleur ses systèmes de retraites… Avec le résultat que l’on connaît aujourd’hui : une société divisée, au bord de l’implosion.

La seule ressource durable pour un Etat, c’est la recette fiscale. Concentré sur un petit nombre de contribuables, injuste, inéquitable… notre système fiscal a besoin d’être revu de fond en comble. Un débat qui fait là aussi l’unanimité, comme l’ont montré les recommandations des dernières assises de la fiscalité. Objectif : améliorer les recettes fiscales de l’Etat, tout en rendant l’impôt plus juste.

Aujourd’hui, seule une petite poignée de grandes entreprises, de salariés et fonctionnaires contribuent à l’effort fiscal. Et dans ce petit panier, des injustices existent à la pelle, comme dans le barème de l’impôt sur le revenu, les différences entre taxation des revenus salariaux et revenus fonciers ou financiers…

Les Assises de la fiscalité ont abouti à plusieurs recommandations pour résoudre ces injustices existantes et élargir l’assiette fiscale à ceux qui ne paient pas (ou peu) aujourd’hui.

Le FMI, chantre de l’ultra libéralisme, a recommandé par exemple dans son dernier rapport dédié au Maroc d’accélérer la réforme de son système fiscal, avec deux principes majeures : mettre plus de progressivité dans l’impôt, et instaurer une taxation des hauts revenus et du patrimoine.

Une recommandation assez surprenante venant du FMI, mais dont l’efficacité et l’impact sur l’acceptabilité de l’impôt et le développement humain ont été démontrés empiriquement par l’économiste Thomas Piketty dans ses travaux sur les inégalités sociales.


>>Conversation avec Thomas Piketty : des pistes pour le Maroc

Plusieurs partis au Maroc adhèrent de plus en plus à cette ligne comme on l’a vu durant les discussions autour de la dernière loi de Finances.

Jusque-là un monopole de la FGD, l’idée de taxer le patrimoine, de revoir le barème de l’IR avec une taxation plus forte des hauts revenus, ainsi que l’instauration d’une taxe sur l’héritage est aujourd’hui partagée par le PAM, l’Istiqlal, le PPS et même quelques partis de la majorité, mais qui n’osent pas le dire ou l’afficher pour ne pas sortir des rangs de la coalition gouvernementale.


>>Impôt sur la fortune : l’idée fait son chemin dans la classe politique

Mais ce n’est qu’en allant vers une taxation équitable et juste de tous les citoyens, chacun à hauteur de ses capacités, que l’on pourra convaincre tout le monde de payer l’impôt, et on réussira le challenge d’intégrer l’informel et de convaincre les derniers rétifs à cesser avec les fausses déclarations et autres manoeuvres de fraude et d’évasion fiscale.

Quand le citoyen voit que son État traite tout le monde à égalité, et livre une contrepartie réelle (éducation et santé de qualité, protection sociale…) à l’impôt payé, il sera comme dans tous les pays où l’Etat protecteur joue son rôle, heureux de participer à l’effort collectif par l’impôt, qui est comme le dit le Wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, « le premier acte de citoyenneté dans un État civilisé ». 



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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeSam 20 Fév 2021 - 13:45

Intissar Fakir - Dr Isabelle Werenfels - Stiftung Wissenschaft und Politik a écrit:

The Pandemic and Governance in the Maghreb: A Moment of Truth

The Covid-19 Pandemic Tests the Sustainability of Different Governance Approaches

The global pandemic crisis has highlighted the inherent weaknesses of governance in countries of the Maghreb. It has underscored Morocco’s lagging human development and infrastructure amid growing authoritarianism. In Algeria, where the government is struggling with an ongoing legitimacy crisis, the pandemic has exposed the state’s weak public services. In Tunisia, the pandemic has emphasised the disarray of the coun­try’s political elites and the effects of the protracted transition on state output. Yet, the pandemic crisis has pushed some of these governments to seize opportunities, in­cluding speeding up digitalisation, allowing for citizen engagement, and even seeking some self-sufficiency in terms of medical production. As these countries pursue eco­nomic relief and support to overcome the growing economic impacts from the crisis, European partners have the opportunity to use their leverage to promote policies that reduce inequality, prioritise investment in critical infrastructure, and encourage transparent and responsive citizen–government relations.

In the early stages of the Covid-19 pandemic crisis, Morocco, Algeria, and Tunisia fared well by global comparison. Swift and deci­sive government action in Morocco and Tunisia allowed both countries to limit the initial spread of infections. Even Algeria, which had, by comparison, struggled to put in place and enforce a coherent initial response, did not become a hotspot. How­ever, as the pandemic progresses and as waves of infections continue to hit all three countries, decision-makers are grappling with collapsing health care infrastructure, prolonged economic impacts, and rising popular anger. This confluence of factors presents an unprecedented test of the sus­tainability of the governance approaches in each country. As public dissatisfaction – driven by long-standing grievances that are now being exacerbated by the pandemic – grows, Morocco, Algeria, and Tunisia may face greater instability if they do not bal­ance short-term relief efforts with long-term governance reforms.

Initial Response: Decisive Factors

In the first few months, the initial but brief success in Morocco was due to a swift and clear decision-making process, and in Tunisia it was the result of a remarkable – even if ephemeral – elite consensus. The two governments quickly pushed a clear strategy to contain movement, close borders, and limit travel, along with measures to alleviate some of the initial economic im­pacts of the containment. Both governments incorporated new technology to con­trol population movement and ensure some continuation of daily activities. For exam­ple, in a highly publicised effort in Tunisia, robots and drones patrolled the streets. Tunis also sped up previously lengthy and tedious procedures by migrating bureaucratic processes, such as applying for busi­ness permits, online. In Morocco, the gov­ern­ment’s digital efforts included a health ministry application for sharing up-to-date information with medical personnel.

The two countries also created a range of economic measures to lessen the initial impacts. In Morocco, King Mohammed VI announced the creation of a special emer­gency fund in March 2020. The fund – which was supported by charitable dona­tions from average to wealthy Moroccans, including the King – was to help vulner­able sectors and be used to upgrade the national health system’s infrastructure. External donors, most notably Germany, the European Union (EU), the United States, Japan, and the International Monetary Fund (IMF), also contributed. The government provided stipends (ranging from $80 to $120) to informal-sector workers without social security beginning in April. These payments were made accessible through codes sent to registered mobile phones. In Tunisia, early measures included the estab­lishment of a national solidarity fund, governed by a committee of officials that included union and industry representatives. By October the fund had collected more than $70 million, including from pri­vate-sector and external donors. Further­more, Morocco and Tunisia provided tax breaks and interest rate reductions to sup­port struggling businesses, particularly in the tourism sector. In July 2020, Morocco announced a stimulus package of $12.8 bil­lion, including $8 billion in loans. The gov­ernment declared a comprehensive recovery roadmap for the private sector – including loans and grants for small and medium-sized enterprises – and reforms in the pub­lic sector to lessen its budget burden. Tunisia unveiled a nine-month Rescue and Recovery Plan in collaboration with the IMF in June 2020. The plan included more than $526 million to public projects and allocated $35 million for unemployment payments as well as $245 million to struggling businesses.

In Algeria the state’s initial response was neither as clear nor as effective. The govern­ment was slower to implement measures of containment and closures. Still, despite dwindling reserves due to shrinking oil and gas revenues, the government enacted relief measures targeting vulnerable segments of society and for private enterprises. How­ever, the mechanisms of distribution were opaque, and many claimed the funds never reached them. The Algerian government was also relying on civil society networks, including support from Algerians in the diaspora, to provide more relief. In addition to these measures, in July the Algerian government introduced an economic plan to mitigate the impacts of lower revenues from hydrocarbons and encourage eco­nomic diversification – including import restrictions – in order to improve liquidity. Many elements of the government’s plan to limit public spending have yet to go into effect, as the government fears a backlash.

Growing Popular Dissatisfaction

According to polls conducted in the spring and early summer, populations in Tunisia and Morocco initially showed satisfaction with and trust in their government’s re­sponses. Algeria, in the aftermath of the Hirak protest movement, which resulted in the removal of former president Abdelaziz Bouteflika and demanded a complete politi­cal overhaul, continued to experience a lack of trust and scepticism about official statis­tics.

As confinements were eased in June and July, cases began to rise shortly thereafter in Morocco and Tunisia. However, as gov­ern­ments failed to maintain the same level of coherence, competence, and control they had exhibited in the initial stages, public opinion quickly changed. Extensive eco­nomic ties with and dependence on the outside world, including a need to generate tourism revenue, propelled Tunisia and Morocco to open their airports and ports in the summer. Both countries partly relaxed domestic travel restrictions, which allowed some commercial and social activities to resume by late June. Algeria, where inter­national tourism plays a marginal economic role, remained completely isolated, halt­ing all commercial air and sea traffic. Still, by the fall, infections rose again, even in Algeria, despite strict closures. In all three countries, as the pandemic continued and the economic toll intensified, perceptions of the governments’ responses degenerated across the board.

In Morocco, both private and public health care systems started buckling in the summer and the population struggled. Hos­pitals were quickly overwhelmed, despite efforts to boost them. Health care workers repeatedly protested poor working con­ditions. The economic hardships caused by the confinement also worsened the level of public dissatisfaction. By the end of the sum­mer, of the staggering $3.6 billion raised in support funds, $2.6 billion had already been spent. Yet, the government’s tight control of the streets prevented major protests, and most dissatisfaction was voiced online.

In Algeria, Hirak protests – though on a much smaller level – have resumed spo­radically, despite official bans on all public gatherings. Furthermore, widespread dis­satisfaction with Algeria’s political system manifested in a record low turnout for the underwhelming November 1st referendum on constitutional amendments, indicating the extent to which Algerians reject these changes that the leadership touted as the foundation of a new Algeria.

In Tunisia, by July, the government had collapsed due to corruption allegations involving Prime Minister Elyes Fakhfakh. Ongoing political divisions delayed the for­mation of a government until September and have impacted the new technocratic government’s ability to manage the continu­ing health crisis and eroded public trust. The widespread economic and political dissatis­faction with the status quo has driven sup­port for populist political forces – includ­ing those associated with the for­mer regime, such as the Free Destourian Party, led by Abir Moussi. Support for these fac­tions has deepened political divisions and worsened the lack of consensus on finding a way out of the pandemic and developing a broader vision for the country’s future.

By the fall, as Tunisia was about to mark the 10-year anniversary of its revolution, protests rose sharply. The widespread eco­nomic hardship – compounded by the pan­demic –further fuelled the anger of Tunisians. More protests broke out across the country and clashes with security forces increased, resulting in the first casualty in Sbeitla in October 2020. The population’s growing desperation is also seen in the in­creasing numbers of irregular migrants moving to Spain and Italy from Algeria and Tunisia, despite stronger pushback against illegal crossings.

Across the three countries, in part as a response to growing public dissatisfaction and under the guise of pandemic-related measures, the governments have increased efforts to curb freedom of expression and silence dissent. In Morocco and Algeria, journalists face more intimidation and smear campaigns, and many have been thrown into prison on trumped up charges in recent months. The Algerian govern­ment, wary of a wide-scale resumption of the Hirak movement, adopted an amended penal code in April 2020 curbing freedom of expression by allowing the government to punish what it considers to be fake news. Morocco, likewise, attempted to pass a law restricting social media freedoms, but it had to pull back due to the massive backlash online. In Tunisia, bloggers who criticised the government’s pandemic response in spring 2020 faced judicial proceedings. More­over, with a diminished system of checks and balances, the governments’ efforts towards increasing levels of digitalisation open the door to greater state control and surveillance. For example, in Morocco, mobile applications meant for tracking movements were used to spy on opposition figures. As this environment of authoritar­ianism and brutal crackdowns continues, it enflames the growing public anger.

All three countries have made significant efforts to procure and build effective vac­cination campaigns, with mixed results. Morocco began its campaign first with AstraZeneca and Sinopharm vaccines that have reached a significant number of people. However, there remain challenges of access for many, given the limited avail­ability. Algeria has procured SputnikV doses, while Tunisia is still waiting for its campaign with the BioNTech-Pfizer product to begin. In all three cases, fears related to global disinformation campaigns about the vaccines are present. Whether potentially successful vaccination campaigns in 2021, notably in Morocco, can boost trust in gov­ernments once again remains doubtful.

Governance Deficit: Limited Out­put and Diminishing Legitimacy

By putting long-standing grievances centre stage, the pandemic has exposed the under­lying weaknesses of all three governance approaches. Chief among these is the in­ability of the states to meet their citizens’ needs. Ill-thought-out public policies and lagging and inadequate public services compound issues such as limited economic growth, opaque decision-making processes, and lack of accountability.

These governance deficits present themselves differently in each country. Yet, the outcomes are remarkably similar in all three. In Algeria, a military-led civil leader­ship has created a rentier system over the years that has distributed the country’s oil and gas revenues to key groups to offset dissatisfaction. In the aftermath of the civil war in the 1990s, the Algerian leadership – claiming legitimacy from their role in the country’s independence struggle and the founding of modern Algeria – used the presence of security threats to justify stark limits on political participation. However, the population grew increasingly disillu­sioned with the lack of accountability and a closed political system. This became par­ticu­larly acute in the lead-up to the Hirak protest movement, which began in 2019 and has called for a complete overhaul of the political system. Years of incoherent policies, a lack of economic diversification, and rampant corruption have weakened critical service infrastructure, including health care, and severely diminished the state’s ability to prepare for and manage the viral outbreak. The fact that Algeria’s President Tebboune, who fell ill with Covid-19 in October 2020, was flown to Germany for adequate treatment perfectly exemplifies these failures and follows a long tradi­tion of the country’s elites seeking treat­ment abroad.

In Morocco, the pandemic is challenging the benevolent authoritarianism narrative and model that the monarchy has sought to emulate. Morocco created a highly central­ised system, in which the King holds all political and economic power – a system that is able to deliver some services while also cracking down on dissent. Still, Morocco has failed to manifest efficient public poli­cies and service delivery, and many Moroc­cans have struggled to access basic needs. Widespread corruption and staggering inequalities throughout the country have highlighted the vulnerabilities of the lower class, and increasingly the middle class. Even prior to the pandemic, Morocco strug­gled to provide education, health care, and basic infrastructure – including potable water – to many segments of the popula­tion. The pandemic’s economic and finan­cial toll further challenges the vision of an efficient, albeit authoritarian, state. The leadership has failed to deliver effective gov­ernance that could offset authoritarianism.

Tunisia’s fragile, young democracy faces ideological rifts and a fragmented political landscape that is intensifying the continued economic crisis. The result is deepening social disparities and ensuing contestation, creating a vicious cycle: Demonstrations, strikes, and sit-ins are gaining in force, lim­iting the government’s room for manoeuvre more broadly, and specifically hampering production in certain sectors. This compounds the downward economic spiral. For instance, Tunisia, a phosphate exporter, ex­perienced a significant drop in production in 2020, forcing it to import the material to cover domestic needs. The pandemic has underlined one of the country’s fundamental challenges: the inability to agree on an economic course that can reduce disparities while taking into account the country’s financial constraints.

Although the weaknesses and failures of each of these governance approaches have been clear for years, the pandemic has put forth a unique test to their sustainability by adding greater urgency and compounding the needs of the population. Without a clear way forward, these political systems risk significant instability.

An Economic Paradox: The Change Needed Is the Change Feared

The economies of Morocco, Algeria, and Tunisia are confronting grim GDP growth and debt predictions (see Figure 1) from domestic and international financial insti­tutions (IFIs). Although specific estimates vary, the significant economic contraction in 2020 will likely yield low-growth rates for 2021. As the pandemic brought social life to a halt, consumption slowed, and in some cases production slowed, dealing a blow to state revenue. In Morocco and Tunisia, losses from diminishing tourism revenue have been notable. Tunisia, where tourism revenue represents 14% of GDP, reported a 77% drop in the number of tour­ists in 2020 compared to 2019. In Algeria, where energy revenue accounts for 60% of the state budget and 94% of total export revenue – hydrocarbon revenue shrunk by 31% in 2020 compared to 2019. All three countries have also struggled with addi­tional spending to offset some of the initial economic burdens, to support the health care sector, and to acquire vaccines. In the face of rising expenditures and diminishing revenues, Morocco and Tunisia have, in addi­tion to aid from international partners, taken on additional debt, driving up their debt rates as a percentage of GDP (see Figure 1).

One of the inherent challenges facing these governments is that the pandemic’s economic fallout risks slowing or preventing the necessary macro-economic reforms and investments in critical infrastructure. In Morocco, for instance, the government’s recovery plan foresees merging or consoli­dating state-owned enterprises, yet costlier but crucial sectors – such as education, security, and health care – are excluded from these plans. Thus, critical infrastruc­ture and services for citizens are more likely to deteriorate in the short term.

In Tunisia, the crisis has sharpened dis­agreements about the country’s economic future. The government needs funding from external actors, including the IFIs, which understand Tunisia’s conundrum and have toned down demands for struc­tural reforms. Yet, even control of wage bills or certain energy subsidies deemed necessary by the IMF appear to be politically highly sensitive, if not unfeasible, with unemployment rates and social unrest soar­ing. Furthermore, Tunisia’s central bank reported in January 2021 that debt as a per­centage of GDP has exceeded 100%, seriously limiting the country’s ability to obtain credit. Rare positive economic news, such as growing liquidity reserves, as in the autumn of 2020, does not signal a general upswing but is merely related to decreased consumption due to Covid-19.

In Algeria, the pandemic’s economic fallout is speeding up the looming liquidity crisis, which will not only prevent the gov­ernment from buying social peace, as it had in the past, but will also halt efforts to diversify the hydrocarbon-reliant economy. So far, President Tebboune’s government has repeatedly ruled out borrowing from the IMF or the World Bank.

The measures that the governments of Morocco, Algeria, and Tunisia have under­taken so far do not represent effective long-term solutions, which limits their chances of overcoming a profound economic crisis. The situation thus promises to be tenuous at best, and it is likely to increase inequality and drive popular anger and protest move­ments.

Capacity for Adaptation?

FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 2021c111

As the three countries deal with the pan­demic’s pressures and their impacts on long-standing issues, the governments must find the right path forward. Whether this global pandemic can provide the needed impetus for change remains an open question.

Algerian decision-makers face a particularly urgent question: Should they abandon the heavily centralised economic approach in favour of a more liberal and open eco­nomic policy? So far, the elites have vacil­lated between the two. In 2019 a new, more liberal hydrocarbon law was passed that is aimed at stimulating foreign investment, while at the same time protectionist measures, such as import restrictions, are applied haphazardly for short-term relief; meanwhile tax and fiscal policies are over­due for reform. The lack of trust and the absence of transparency and accountability remain key challenges. Even if current power brokers – business interests and the military – with competing clientelist agendas were to agree on profound reforms in the interest of their own survival, it is unclear whether the population would give them the benefit of the doubt. Yet, in many ways, the authoritarian model remains resistant and is still managing to co-opt, divide, and buy off dissenters, even if with less success than in the past. A profound and decisive reform plan is necessary for Algeria to move forward, as piecemeal reforms are unlikely to address the current challenges and ensure stability.

Morocco and Tunisia, likewise, will also have to push forth comprehensive reforms to rise to the challenge, even if Morocco in the past has proven to weather shocks quite well. Here the most significant challenge to passing sweeping economic and political reform is entrenched interests, particularly that of the monarchy. Although Morocco has favoured an open economic approach – generating significant foreign investment over the years and diversifying away from agriculture to build manufacturing and pro­duction infrastructure – the progress has ultimately been successful mainly to the ex­tent that it has not threatened the monarchy’s own business interests and the inter­ests of those closest to it. For example, the monarchy remains in control of key sectors, thereby keeping foreign and even domestic investors out. In Tunisia, the lack of con­sensus on a path forward for economic devel­opment and the failure to develop a robust governance approach have enflamed popular anger. Exactly 10 years after the revolution, Tunisians’ hopes for economic prosperity are dwindling, social peace is elu­sive, and public trust in democracy is low.

Yet, the pandemic crisis has created some opportunities for innovation and social entrepreneurship, and even a degree of self-reliance. The three governments en­couraged private-sector actors to produce ventilators domestically for their respective health sectors. Moroccans even produced a locally made diagnostic kit for SARS-CoV-2. The increased citizen engagement has also been a ray of hope. Civil society groups in Algeria, Morocco, and Tunisia have played an important role in raising community awareness, distributing masks, and deliv­ering aid to the most vulnerable. Due to their own limited capacities, governments at times have had no choice but to rely on such citizen engagement. In Algeria, offi­cials prided themselves in licensing 4,000 civil society organisations within a month and half. Certainly, this bears the risk of an inflation of GoNGOs (government-supported non-governmental organisations), thereby shielding the government from criticism or competition. Yet, a number of local initia­tives are building on previous efforts to reform the system, not through contestation but through citizen engagement, in­cluding private-sector actors. Hence, these pandemic-related openings may present an opportunity to rebuild citizen engagement, strengthen the role of the private sector, and foster strong, decisive, and innovative governance approaches.

However, greater and more systemic changes are necessary. Without those, the pandemic may prove to be a catalyst for in­stability and social unrest as the gulf widens between the few prosperous seg­ments of society and the greater number of vulner­able communities. Although the leaders of these countries understand the gravity of the situation, they have yet to undertake promising reforms. Whether these govern­ments are able to adapt will depend on a few key determinants. For one, the extent to which these countries are able to restore some degree of trust in their insti­tutions will require crafting longer-term recovery measures that produce more tangible out­puts for the citizens. A further indicator of the capacity to adapt is the degree to which these countries – particularly Morocco and Algeria – ease the crackdown on freedom of expression. Finally, more thoughtfulness and consensus around a realistic economic and social vision for all three countries requires compromise – and even personal sacrifice by the governing elites. Whether they are prepared to do this is unclear.

Maghreb-EU Cooperation: A Chance to Rethink Old Practices

The EU and its members states – the Magh­reb region’s most important partners – can play a crucial role in supporting governance reform in the Maghreb, even during this dif­ficult period. European policy-makers have an opportunity in this moment of change to rethink their own practices and percep­tions. The political elites in countries of the Maghreb have managed to muddle through, in part because of international support. This support has at times been un­condi­tional – with significant financial, politi­cal, and diplomatic backing – to maintain regional stability. The pandemic’s impacts may provide a greater impetus to support these governments unconditionally – espe­cially in terms of emergency funding and relief, and to address shorter-term threats of insecurity and instability. However, this has to be done without overshadowing the long-term challenges of building sus­tain­able economies and equitable societies.

Economic and fiscal challenges in Morocco, Algeria, and Tunisia will increase their reliance on the EU for economic and financial support. This presents an oppor­tunity to encourage better governance prac­tices. In this situation, European partners may be tempted to direct aid primarily through governments. This should not come at the expense of support to elected institutions and civil society. In short, the broader the ownership and buy-in, the more chances for success. A key effort in supporting these countries is to ensure that funding, international messaging, and con­ditions accompanying cooperation reflect citizens’ priorities. A systematic and rigor­ous focus on governance and service deliv­ery in Euro-Maghrebi cooperation will lay the foundation for relations and credibility with those that matter most: the popula­tions in the Maghreb.

In doing so, it is worthwhile to acknowl­edge the differences between the countries and to adjust measures to the specific con­texts accordingly. This implies rewarding each country’s progress in key areas: eco­nomic and human development, civil and political liberties, and security. In terms of the increase in crackdowns on freedom of expression in Morocco and Algeria, Euro­pean partners should remember that the countries’ chances of overcoming the enor­mous social inequalities are stronger with more freedom of speech and expression, not with less. In Morocco, the taboo of dis­cussing the monarchy’s involvement in the economy prevents discussions on an equi­table and effective governance ap­proach. In Algeria, more outspokenness regarding the intensifying crackdown is necessary.

Tunisia needs ongoing funding and ben­efits to support reforms towards more effec­tive governance, and to protect the demo­cratic progress. This will signal that democ­ra­tisation, even in trying times, still matters to European policy-makers. In doing so, European partners are well advised to sys­tematically incentivise domestic cooperation and consensus-building in Tunisia. This can be achieved by rewarding cooperation across party and institutional boundaries. Germany’s reform partnerships, which allo­cate funds once common benchmarks are met and require coordination across several ministries, are a step in this direction.

Algeria is in need of profound govern­ance reform, as the very foundation of its rentier economy is eroding. At the same time, Algeria is the partner with the most strained European relations – due to France’s bloody colonial past and Algeria’s sovereign pride. Given these sensitivities, the country has signaled that it would benefit from technical cooperation to lay the foundation for a new economic policy. European actors should encourage such cooperation to be inclusive and support engagement by civil society actors such as economic think tanks and independent private businesses.

Finally, international debt relief discus­sions for Africa have so far not included the (lower-) middle-income countries of the Maghreb. An option here is to focus on grants rather than credits or loans in the case of Morocco, and even more so Tunisia. This is how European partners can generate goodwill with the governments and the populations while encouraging governance approaches in a sounder and more sustain­able direction.

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 15 Avr 2021 - 17:37


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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 15 Avr 2021 - 17:52

Je viens de parcourir le rapport en diagonal.

Il y a énormément de chose à analyser dedans notamment dans la comparaison à l’international.

Ce qui est encouragement c’est que sur le long terme il y a une amélioration constaté de la pauvreté au Maroc.

J’ai beaucoup d’espoirs sur la politique sociale à venir qui risque d’être un catalyseur et un accélérateur de développement économique.

Ceci va aussi attirer des MRE à venir se réinstaller au Maroc Smile

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeDim 2 Mai 2021 - 23:02


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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMar 25 Mai 2021 - 21:41

Ce n'est pas un plan exécutif Question  Exclamation  Question  Exclamation

Cabinet Royal a écrit:
“Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a présidé, mardi 25 mai 2021 au Palais Royal de Fès, la cérémonie de présentation du rapport général de la Commission Spéciale sur le modèle de Développement (CSMD), et a reçu à cette occasion en audience M. Chakib Benmoussa, président de cette Commission, qui a présenté au Souverain une copie du rapport.

La rénovation du modèle de développement constitue une nouvelle étape dans la consolidation du projet de société conduit par le Souverain. Elle est également appelée à renforcer l’attachement aux valeurs de citoyenneté positive et active, aussi bien que le sentiment d’appartenance à une nation et l’affirmation de la personnalité historique et culturelle marocaine, riche de son histoire millénaire, de sa tradition d’ouverture et de ses composantes multiples.

Ainsi, conformément à la mission qui lui a été confiée, la Commission a su adopter une approche multidimensionnelle et opérer un cadrage rigoureux de ses travaux. Elle a notamment pu explorer les nouveaux enjeux et inflexions induits par la pandémie Covid-19, dans une multitude de domaines stratégiques comme la santé, l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’énergie, le développement industriel et touristique.

A l’occasion de l’audience Royale accordée à M. Chakib Benmoussa, Sa Majesté le Roi a félicité le président et les membres de la Commission pour les efforts déployés et la qualité du travail accompli, fruit d’un large processus participatif d’écoute, de débat et d’intelligence collective autour de la rénovation du modèle de développement marocain.

Le Souverain a également félicité la Commission pour son plein respect de la démarche participative que Sa Majesté le Roi a bien voulu préconiser en la matière et a remercié, à cette occasion, l’ensemble des contributeurs à l’exercice, qu’il s’agisse de partis politiques, d’organisations économiques et sociales, d’ONGs et de think-tanks ainsi que tous les citoyens qui ont participé, à travers le territoire national, aux auditions organisées par la Commission.

En cette circonstance, Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a appelé à l’interaction avec le résultat de ce travail et à sa mise au service du développement de notre pays et du bien-être des citoyens.

Aussi, le Souverain a-t-Il ordonné la publication du rapport de la CSMD et demandé à la Commission de mener une vaste opération de restitution et d’explication de ses conclusions et recommandations auprès des citoyens et des différents acteurs à travers toutes les régions du Royaume.

Par ailleurs, le gouvernement et les différents acteurs et institutions sont invités, chacun dans son domaine de compétence, à participer et contribuer activement à la mise en œuvre des recommandations pertinentes de ce rapport, afin de servir la nouvelle ambition et le nouveau cap de développement, à la hauteur des attentes de Sa Majesté le Roi et du peuple marocain.

A cet égard, la proposition novatrice de la CSMD visant à traduire les éléments stratégiques du nouveau modèle dans un « Pacte national pour le Développement », mérite d’être retenue et mise en œuvre dans un esprit constructif et consensuel, avec un sens élevé des responsabilités et de l’intérêt général, en tant que référentiel commun de toutes les forces vives dans leur diversité.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Chef du gouvernement, M. Saad Dine El Otmani, du président de la Chambre des Représentants, M. Habib El Malki, du président de la Chambre des Conseillers, M. Hakim Benchamach, des Conseillers de SM le Roi, M. Omar Azzimane et M. Fouad Ali El Himma, et des présidents des instances constitutionnelles.

Y ont également assisté les secrétaires généraux et présidents des partis politiques représentés au Parlement, le secrétaire général du Conseil supérieur des Ouléma, M. Mohamed Yssef, le wali de Bank Al-Maghrib, M. Abdellatif Jouahri, le Haut-Commissaire au Plan, M. Ahmed Lahlimi Alami, le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), M. Chakib Alj, et le président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), M. Othmane Benjelloun”.

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMar 25 Mai 2021 - 22:25

https://www.medias24.com/2021/05/25/une-premiere-le-rapport-de-la-csmd-donnera-lieu-a-un-pacte-national-pour-le-developpement/ a écrit:


Le rapport complet est en lien dans cet article de médias 24

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMar 25 Mai 2021 - 22:32

LE NOUVEAU MODELE DE DEVELOPPEMENT - RAPPORT GENERAL PDF


CSMD a écrit:

Les axes stratégiques de transformation

1 : Une économie productive, diversifiée, créatrice de valeur ajoutée et d’emplois
de qualité.

2 : Un capital humain renforcé et mieux préparé pour l’avenir.

3 : Des opportunités d’inclusion pour tous et un lien social consolidé.

4 : Des territoires résilients, lieux d’ancrage du développement.

Les leviers du changement

Les chantiers transformateurs d’amorçage du Nouveau Modèle de Développement

1. Le numérique

2. L’appareil administratif

3. Le financement du Nouveau Modèle de Développement

4. Les Marocains du monde

5. Les partenariats internationaux du Maroc



LE PACTE NATIONAL POUR LE DEVELOPPEMENT



La mise en œuvre effective du modèle de développement requiert le renforcement des fonctions de pilotage stratégique, de suivi et de conduite de changement. Le
processus de changement est partout difficile ; il suppose d’abord et avant tout du leadership et un engagement fort mais aussi de la continuité, de la persévérance, de la prise de risque et une gestion permanente des résistances.

L’expérience internationale montre que les visions de développement à l’échelle d’un pays ont plus de chance de réussir lorsqu’elles sont accompagnées d’une démarche affirmée et soutenue de mobilisation et d’engagements des acteurs, ainsi que d’un mécanisme de suivi et de pilotage stratégique, qui maintient une pression permanente pour l’atteinte du cap fixé, et pour dépasser les blocages éventuels.

Pour ancrer le Nouveau Modèle de Développement comme référentiel commun des
acteurs et engager dans sa réalisation l’ensemble des forces vives, il est proposé de le traduire dans un « Pacte National pour le Développement ». Ce pacte constituerait un moment consensuel d’engagement des acteurs du développement autour d’une nouvelle ambition pour le pays et un référentiel commun qui guide et oriente l’action de toutes les forces vives dans leur pluralité. Le pacte serait l’outil d’un renouvellement des rapports de l’Etat avec les acteurs du développement (partis politiques, institutions constitutionnelles, secteur privé et partenaires sociaux, territoires et tiers secteur) ; renouvellement dont les maîtres mots sont : responsabilisation, capacitation, subsidiarité, partenariat, durabilité et inclusion.

Ce pacte pourrait être adopté de manière solennelle par les acteurs concernés et constituerait un engagement moral et politique fort devant Sa Majesté le Roi et la Nation tout entière.

Il ouvrirait la voie à une nouvelle étape historique dans la trajectoire de développement du pays, autant dans sa symbolique que dans sa vocation stratégique et sa fonctionnalité.

En partant du Nouveau Modèle de Développement, le contenu du pacte pourrait fixer l’ambition commune, énoncer les priorités et les objectifs nationaux, les principes d’action et le cadre de confiance et de responsabilité et les engagements des parties prenantes à œuvrer dans le sens du cap fixé et à appliquer les principes retenus.

Le Pacte national de développement serait le cadre global de cohérence, de synergie entre l’ensemble des acteurs, de définition des priorités stratégiques qui encadrent l’allocation des ressources et de pilotage du changement. Il se focaliserait sur les choix fondamentaux de développement, socle commun à l’ensemble de la Nation pour laisser place à la pluralité des choix partisans de déploiement des politiques publiques.

Le Pacte serait également une traduction de la singularité du modèle marocain et de sa capacité à rayonner à l’international en créant les conditions de lisibilité des grands choix de développement du pays à moyen et long terme.

Une autre fonction du Pacte est de constituer un cadre pour le pilotage et le suivi de la
mise en œuvre de la vision de développement du pays. Dans cette perspective, le Pacte
inclurait la référence à des mécanismes de suivi réguliers de l’avancement des chantiers qui y sont retenus. Ces mécanismes peuvent inclure par exemple un reporting annuel des parties prenantes en ce qui concerne leurs actions en faveur de la concrétisation des objectifs du Pacte, ainsi que des rencontres ou points d’étapes réguliers entre l’ensemble des acteurs.

Ces mécanismes de suivi du Pacte doivent également informer directement les citoyens de
l’avancement du Pacte National.

Dans le prolongement de l’adoption du Pacte National de développement, la CSMD
recommande la mise en place, sous l’autorité directe de Sa Majesté le Roi, d’un mécanisme de suivi du NMD, d’impulsion des chantiers stratégiques et d’appui à la conduite du changement
.

En veillant à la cohérence globale et à l’alignement stratégique, en impulsant et appuyant les réformes transformationnelles, ce mécanisme mettra en responsabilité les acteurs concernés et renforcera la performance globale.

Ce mécanisme placé auprès de Sa Majesté le Roi pourrait avoir les missions suivantes:

i) faire connaître le NMD (référentiel et Pacte National de développement) et en
assurer la diffusion la plus large par tous moyens de communication;

ii) concevoir et mettre à la disposition des instances et des autorités concernées des instruments méthodologiques tendant à faciliter la mise en œuvre cohérente et efficace du NMD;

iii) veiller à la cohérence des stratégies et des réformes proposées pour la mise en œuvre du NMD avec le référentiel et le Pacte National de développement en amont de leur adoption par les autorités compétentes, au moyen de formulation d’avis et de recommandations;

iv) assurer le suivi de la mise en œuvre des chantiers stratégiques conduits par les autorités qui en ont la charge et en rendre compte à Sa Majesté le Roi;

v) soutenir la conduite du changement en contribuant, sur Hautes Instructions Royales, à la préparation de projets stratégiques en appui aux autorités et instances compétentes, à l’expérimentation de chantiers innovants et au développement de filières exécutives de formation-action et de gestion du changement dans les universités et les écoles de formation spécialisées.

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMar 25 Mai 2021 - 23:39

J'ai parcouru le rapport en diagonale, il parait pas comme ça au vu du sommaire, mais c'est vraiment intéressant et surtout il pose de grosses ambitions (6% de croissance à partir de 2022 et 7% à partir de 2025).
Ce qui est intéressant, c'est qu'il met en place un système de suivi directement auprès du roi, de ce que j'ai compris.

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMer 26 Mai 2021 - 1:13

Je ne suis qu'à la page 55 mais déjà le rapport nous vend du rêve ( positivement comme négativement). Ce qui est sur c'est que le contenu ne peut qu'être défendu et approuvé par toutes et tous.

Citation :
« En 2035, le Maroc est un pays démocratique, où toutes et tous sont en pleine
capacité de prendre en main leur devenir et de libérer leur potentiel, de vivre en
dignité au sein d’une société ouverte, diverse, juste et équitable. C’est un pays
créateur de valeur, qui fructifie ses potentialités de manière durable, partagée et
responsable. Capitalisant sur ses progrès significatifs à l’échelle nationale, le Maroc
s’érige en puissance régionale exemplaire, à l’avant-garde des grands défis qui
interpellent le monde. »


Cette ambition intègre des partis-pris qui projettent le Maroc dans l’avenir :
• L’attachement au choix démocratique et à l’Etat de droit ;
• La valorisation du capital humain et des capacités des citoyennes et des citoyens comme
levier premier d’égalité des chances, d’inclusion active, d’exercice de la citoyenneté et
d’accès au bien-être ;
L’attachement à ce qui fait la singularité du Royaume : sa profondeur historique, son
identité nationale riche de ses composantes, et ses valeurs culturelles et religieuses ;
• L’attachement à l’égalité femmes-hommes et à la consécration de la place et du rôle de
la femme dans l’économie et dans la société ;
• Le choix d’un mode de création de valeur inclusif, qui fait fructifier toutes les potentialités,
assure un partage équitable des richesses créées ;
• L’impératif d’un mode de création de valeur soucieux de la préservation de
l’environnement et des ressources naturelles ;
• Enfin, l’attachement à un Maroc ouvert et pionnier qui participe activement au bienêtre de ses citoyens et au progrès mondial.
Cette ambition met l’humain et le citoyen en son centre et valorise la mobilisation de tous
pour porter le projet collectif au service du développement de la Nation. Elle peut être
synthétisée dans une formule courte, claire et mobilisatrice :

« Le Maroc puissance pionnière, portée par les capacités de ses citoyen(ne)s,
et au service de leur bien-être »

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMer 26 Mai 2021 - 2:27

Déjà s'il ne propose pas une réévaluation du PIB en mettant le point sur l'impact de l'évasion et la fraude fiscale du secteur formelle et le vrai poix du secteur informel sur la vraie valeur actuelle du PIB alors on part sur des bases de calcul biaisées qui rend toute prévisions ou simulation inutile
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMer 26 Mai 2021 - 8:50

@romh, Je te rejoins complètement au sujet de la révision du calcul du PIB.

Je suggère que nous prenions tous le temps de lire ce rapport complètement avant de nous prononcer. Ne nous basons pas sur des résumés ou des analyses de "journalistes".

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMer 26 Mai 2021 - 10:29

romh a écrit:
Déjà s'il ne propose pas une réévaluation du PIB en mettant le point sur l'impact de l'évasion et la fraude fiscale du secteur formelle et le vrai poix du secteur informel sur la vraie valeur actuelle du PIB alors on part sur des bases de calcul biaisées qui rend toute prévisions ou simulation inutile

Mais justement, dans ce "nouveau modèle de développement", comment comptent-ils s'y prendre pour réduire autant que possible la place du secteur informel ?

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMer 26 Mai 2021 - 13:17

Adam,
Oui, ce n'est pas exécutif,  ça me déçoit aussi  mais ç'est normal, car un rapport exécutif (avec des propositions precises) est simplement antinomique avec le caractère institutionnel du pays. La primature et les législatives deviendraient caduques si un simple rapport prétendait régenter la politique du pays.
Nous avons la colonne vertébral,  il appartiendra aux parties et gvt de mettre en place les mesures permettant d'atteindre les objectifs du NMD (Que les parties devront valider a travers un pacte).

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeMer 26 Mai 2021 - 21:17

https://www.medias24.com/2021/05/26/nouveau-modele-de-developpement-9-700-temoignages-qui-confirment-la-fracture-sociale/

https://www.medias24.com/2021/05/26/nouveau-modele-de-developpement-tout-reste-a-faire-expliquer-convaincre-realiser/

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 27 Mai 2021 - 20:23

http://www.mapexpress.ma/actualite/opinions-et-debats/france-se-tient-disposition-du-maroc-laccompagner-mise-en-oeuvre-nouveau-modele-developpement/ a écrit:

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeJeu 27 Mai 2021 - 21:13

Il y a toujours un problème de fond qui restera et qui nous ralentira...

La corruption et surtout les effets dans les institutions et la justice (ou son absence plutôt).

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeVen 28 Mai 2021 - 14:05

Bon, après lecture du rapport, on y retrouve les points dont nous avons toujours parlé.
Pour l'éducation et la santé, je ne suis pas convaincu par l'implication du privé qui est préconisée mais je ne m'attendais pas à autre chose au vu des lobbies en place dans le pays.

Ce que je trouve positif, et que nous n'avions pas fait de notre coté, est tout le chapitre sur les modes de financement et sur la mise en place de structure de suivi des objectifs.

C'est certainement un bon exercice et le résultat est utile mais, et c'est là que ce trouve le paradoxe, il va à l'encontre du premier objectif désigné. En effet, on veut que le Maroc soit une démocratie mais on met en place un plan de développement défini par une commission désignée par le roi et non élue et on retire aux représentants élus du peuple la liberté de choisir la doctrine de développement qu'ils veulent défendre. Un parti ultra libéral ou libertaire ne pourrait pas défendre une telle politique (pas qu ce soit quelque chose que je souhaite). De même, une nationalisation de l'économie ne semble plus possible.

Bref, un rapport qui sera utile si nous trouvons comment implémenter les recommandations.
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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeVen 28 Mai 2021 - 15:26

La démocratie est tributaire d'un développement du champ politique, lui même dépendant d'un développement socio-économique .. qui inclurait la société consciente dans le cercle de l'expression politique..

Donc il faudrait bien commencer quelque part et dans notre cas, le départ ne peut qu'être extra-institutionnel....

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeVen 28 Mai 2021 - 15:31

Je te rejoins alphatango.

Ce que j'en retiens moi c'est que le rapport préconise seulement au delà de vouloir imposer une méthode et ou recette pour atteindre les point clés dans chaque domaine d'amélioration soulevé.

Je pense que la liberté pour les partis politique et les acteurs de la société civil se trouve la.

On donne la destination final et à vous de trouver la meilleur route. Mais la encore, les partis politiques auront besoin de technocrates au profil pointu ( et surement apolitique).

Pour ce qui est de SM, qu'on le veuille ou non c'est le "stimulant" le plus fort pour voir le projet se réaliser avec "sérieux", avec à la clé et comme d'habitude, tout les crédits qui lui reviendront et ou sinon, une colère royale en cas d'échec.

Ceci est notre système étatique c'est en ce moment et malheureusement, le seul moyen de faire avancer les choses.

Pour ce qui est de la santé, a t'on le choix ? Je veux dire sur le cours terme ? On n'a ni les ressources, ni les infrastructures pour quintupler la formation des médecins marocains. On mettra une assurance social de base pour tous et ce qui iront dans le privée avec dépassement d'honoraire, payeront de leur poche ou alors c'est la mutuelle qui prendra le relais.

D'ailleurs je prédis que tout ce qui es mutuelle santé et assurance sera un secteur en très fort développement une fois l'assurance santé déployé pour tous les citoyens.

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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitimeVen 28 Mai 2021 - 16:10

@Adam, oui, il faut bien commencer quelque part et ce plan est un bon point de départ. Le rapport est très bien structuré et couvre tous les aspects du probleme (en gros, un plan de développement ne se décrète pas par le haut mais est intègré par tous). C'est digne de ce qu'on aurait reçu d'une grosse boite de consultance... pour 5 millions$. Donc, c'est une belle économie.

Comme le dit Fahed, tout en fin de compte dépend de la volonté du roi de réaliser ou non ce plan et le point de départ est l'exemplarité. Si ce plan doit etre intègré par tous, il faudra que nous voyions que TOUT LE MONDE doit rendre des comptes et personne n'est au-dessus des lois.

Une chose est sûre, nous ne pouvons pas nous permettre une approche itérative où nous commencerions par réformer la justice, puis l'éducation, puis ceci ou cela. L'exécutif a devant lui un chantier gigantesque et simultané de transformation de l'administration, de reconstruction de l'éducation nationale, de réforme du système de santé, de mise en place de système de régulation et de gouvernance pour tous les secteurs (ou réformer ce qui existe) pour favoriser ceux qui créent de la valeur et de la richesse aux dépens des spéculateurs (au sens historique du terme, c-à-d ceux qui sont assis sur des terrains et des stocks en attendants que les prix montent) et des rentiers.


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MessageSujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume    FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume  - Page 6 Icon_minitime

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