Moroccan Military Forum alias FAR-MAROC Royal Moroccan Armed Forces Royal Moroccan Navy Royal Moroccan Air Forces Forces Armées Royales Forces Royales Air Marine Royale Marocaine |
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| FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume | |
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+25sirono Atlantic Enstone Bolden Khalid Bruce Wayne rmaf kolopoi12 simplet badr le patriotique mourad27 AIT zazoe Northrop YASSINE PGM rafi Socket-error FAMAS Anzarane eagle19 romh Adam saadoveski Fremo 29 participants | |
Auteur | Message |
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Fremo Administrateur
messages : 24818 Inscrit le : 14/02/2009 Localisation : 7Seas Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mar 17 Déc 2019 - 17:21 | |
| Rappel du premier message :
Ce Topic est dédié aux débats des membres de notre communauté autour de leurs visions pour un nouveau modèle de développement du Maroc.
La modération de ce topic incombe uniquement à l'administration du forum en la personne de PGM et moi-même.
Nous aspirons à avoir un échange de valeur pouvant aboutir à enrichir le travail qui se fait en Off avec le staff et des membres du forum en vue de présenter une vision FAR-MAROC au CSMD.
Le respect de la charte du forum et des institutions est primordial, ce topic sera aussi sous surveillance des gens ayant relation avec ce chantier national stratégique.
PS : la suppression des interventions sans aucune valeur ajoutée ou non soignée ne fera pas objet de justification de la part de l'administration... _________________ | |
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Auteur | Message |
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Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Lun 20 Jan 2020 - 18:06 | |
| Le Maroc Que Nous Voulons... - Mémorandum de l’association Damir - Consultable @ICI
Pour Un Modèle Alternatif De Développement Du Maroc – Mémorandum de l’Université Hassan II de Casablanca - Consultable @ICI _________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Lun 20 Jan 2020 - 20:46 | |
| Ait, j'ai grandi dans le même genre de petite villes (Sefrou en l'occurence) et nous avions les Maisons de la Jeunesse qui faisaient un travail merveilleux. Je suis certain que beaucoup dépendait du dévouement de ceux qui travaillaient dans chacune de ces Maisons de la Jeunesse et que certaines étaient plus actives que d'autres. Mais le fait est qu'elles disposaient de bibliothèques, d'activités culturelles (theatre, musique, peinture...). Donc, l'état a fait dans le passé un effort. Cet effort a sans doute été réduit à néant par les coupes budgétaires et la destruction de l'éducation nationale.
Une chose est certaine, c'est que dans le cadre d'un nouveau modèle de développement, l'accès à la culture pour tous et dés le plus jeune âge est un élément important. Sans culture il n'y a pas de civilisation et sans civilisation il n'y a pas de pérènnité du système.
La construction et l'ouverture de musées est une bonne chose, le fait que ces musées soient d'accès gratuit (en tous cas le Musée d'art Contemporain de Rabat était gratuit la dernière fois que j'y suis allé) et que la fondation incite les écoles à faire des excursions dans ces musées va sur le bon chemin mais il faut plus car il n'y a pas que Rabat au Maroc.
Je me demande ce que sont devenues ces Maisons de la Jeunesse et si elles ne seraient pas une meilleure utilisation des deniers de l'état que le service militaire obligatoire. Elles étaient un lieu d'éducation civique et d'apprentissage des valeurs (mais ce n'est que mon experience).
Pour revenir à la culture et l'acces pour tous. Ceux qui mélange le modèle de développement et les programmes/budgets politiques nous diront que l'état n'a pas les moyens. La réponse est encore une fois du coté de nos traditions. Lorsque un bienfaiteur construit une mosquée il va également construire des commerces qu'il mettra sous Waqf /Habous pour que la rente générée par ces commèrces paye les frais de fonctionnement de la mosquée (ou de l'université puisque Al Qarawiyine a été financée sur cette base initialement et dispose toujours aujourd'hui d'un Waqf qui lui est assujetie mais dont elle ne voit pas le moindre centime). Nous pourrions faire de même pour nos musées et nos universités... et même nos média publics.
Et ceci m'amène au post de Saadoveski qui nous pond un pavé sur la restructuration de l'espace audiovisuel marocain dans un thread sur un nouveau modèle de développement. Donc, explique-moi en quoi un drône pour filmer un rallye de merde va changer la vie de cette population qui est laissée sur le bord de la route?
Encore une fois, je vous invite tous à vous concentrer sur un message claire pour un nouveau modèle de développement et non des programmes économiques détaillés.
@Saadoveski, je vais faire un Hors Sujet. Tu veux que nous allions chez les détenteurs des droits de differents évenements et que nous leur disions que nous ne sommes pas arabophones et donc qu'ils nous sortent de la zone MENA. Très cher, ce n'est ni toi ni moi qui décidons si nous sommes ou non Arabes aux yeux du reste du monde. C'est le reste du monde qui nous place dans ce segment géographique et économique car cela simplifie les contrats. Quand bien même tu nous retire de la zone MENA, les droits de diffusion pour le Maroc seraient vendus aux enchères exactement de la même manière et ce serait exactement les mêmes chaînes étrangères qui obtiendraient ces droits. Ce que je constate, c'est que derrière des plans ridicules pour "faire la télévision de demain" (le coup des drônes est un pour les annales de ce forum) nous retrouvons les messages racistes anti-arabes qui ont pullulés sur ce forum du temps d'un certain Juba.
Alors, je le redis, le monde a décidé pour nous. Le monde veut que nous soyons arabe car c'est plus facile de vendre à 250 millions de personnes avec la même notice d'utilisation en arabe. Ceux qui ne sont pas content, qu'ils émigrent en France. |
| | | saadoveski 2eme classe
messages : 32 Inscrit le : 05/02/2012 Localisation : el jadida Nationalité :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mar 21 Jan 2020 - 0:40 | |
| - alphatango a écrit:
Et ceci m'amène au post de Saadoveski qui nous pond un pavé sur la restructuration de l'espace audiovisuel marocain dans un thread sur un nouveau modèle de développement. Donc, explique-moi en quoi un drône pour filmer un rallye de merde va changer la vie de cette population qui est laissée sur le bord de la route?
Encore une fois, je vous invite tous à vous concentrer sur un message claire pour un nouveau modèle de développement et non des programmes économiques détaillés.
@Saadoveski, je vais faire un Hors Sujet. Tu veux que nous allions chez les détenteurs des droits de differents évenements et que nous leur disions que nous ne sommes pas arabophones et donc qu'ils nous sortent de la zone MENA. Très cher, ce n'est ni toi ni moi qui décidons si nous sommes ou non Arabes aux yeux du reste du monde. C'est le reste du monde qui nous place dans ce segment géographique et économique car cela simplifie les contrats. Quand bien même tu nous retire de la zone MENA, les droits de diffusion pour le Maroc seraient vendus aux enchères exactement de la même manière et ce serait exactement les mêmes chaînes étrangères qui obtiendraient ces droits. Ce que je constate, c'est que derrière des plans ridicules pour "faire la télévision de demain" (le coup des drônes est un pour les annales de ce forum) nous retrouvons les messages racistes anti-arabes qui ont pullulés sur ce forum du temps d'un certain Juba.
Alors, je le redis, le monde a décidé pour nous. Le monde veut que nous soyons arabe car c'est plus facile de vendre à 250 millions de personnes avec la même notice d'utilisation en arabe. Ceux qui ne sont pas content, qu'ils émigrent en France. Ton problème Mon cher Alpha c'est que tu ne sais pas comment créer de la valeur et tu ne sais pas comment la vendre. Tu n'as aucune idée sur les termes Influence et Promotion de l'image de marque en l’occurrence la marque "Morocco". Le problème du Maroc c'est qu'on se concentre sur les mots bateau comme Corruption, Démocratie, Liberté, New-tech, ....... Certes bon pour faire de la poésie Mais on n'arrive pas a expliquer en détail comment 1+1 feront 2. Et oui un modèle de développement sans programme économique détaillé n'est que foutaise. Vas y explique moi comment tu améliora la situation des entreprise au Maroc et en général l’environnement de travail sans une reforme complète et détaillé des impots et taxes qui passe nécessairement par leur réduction. Et comment veux-tu réduire ces impôt et taxes sans un élargissement de l’assiette fiscale et surtout une optimisation des dépenses de l’état. Pour les droits TV je voudrais que les packages soit mis au enchère pour la région Maroc. Comment veux tu que la SNRT ou tout autre intervenant soit compétitif dans son bidding si ils sont obligée d'acheter pour toute la région MENA. Libre a Bein ou tout autre network de venir concourir pour les droits TV au Maroc, au moins sa limitera sa force de frappe, ne sera pas tentée de gonfler les prix si l’audience n'est que les 35 millions de marocains et la compétition ne sera que plus juste. Mon ami tu confond être arabophone et être arabe: l'une est une compétence linguistique et l'autre est une race/identité/culture bref une civilisation dont le noyau est la péninsule arabique. Maintenant je vais passer en HS et être un peu plus personnel. Tu veux me faire passer doucement pour un raciste anti-arabe et un nationaliste berbere, sache que tu trompe sur toute la ligne. Premièrement Le seul nationalisme qui m'importe c'est le nationalisme marocain basé sur une identité marocaine et une culture marocaine ouverte sur le monde et jamais une question de race. Le nationalisme arabe, islamique ou amazighe n'est que chimère pour moi. Si tu as l'oreille musicale je te conseille d’écouter Ali Farka Toure- diaraby et tu comprendras c'est quoi être marocain et c'est quoi la portée de la culture marocaine et du style marocain. Deuxièmement sache que je suis originaire d'El jadida, pure produit doukkali sur plusieurs générations. La soi-disant region ou les Banu hilal ont émigré. Les Banu hilal la soi-disant tribu arabe tellement fertile qu'elle a dessiné le Maroc et les marocains. Enfin c'est ce que la légende dit. Bon bref je suis de ceux qui sont considéré comme "arabe" et je ne connais que 3,4 mots en amazighe. J’étais quelqu'un qui croyait qu'il y avait au Maroc des Berbère et des arabes(2 races différentes) Mais bon sa ne m'a pas empêché de tout remettre en question et être vers la quête de la vérité. Un certain Bertrand Russel avait dit "Le problème de ce monde est que les imbéciles et les fanatiques sont toujours très sûrs d’eux, alors que les gens plus intelligents sont pleins de doute". Alors je me suis documenté sur les aspects linguistique, génétique, historique, culturelle et même architecturale. Tout converge pour dire que la darija est une langue a part dont le lexique est fortement inspiré de l'arabe mais dont la grammaire est inspiré de l'amazighe, aussi la darija est une langue très évolutive et accepte facilement des termes new tech tout le contraire de l'arabe. Coté génétique tu verras que les tests donne que nous sommes généralement 75-80% north african, 15-20% de la peninsule iberique, un maximum de 2-3% de la peninsule arabique et un maximum de 5% de West africa. Ceci pour te dire qu'au Maroc nous somme que des tribus d'ethnie berbère dont certains sont berbérophone et d'autre non. Et comme par hasard et ce que j’appelle la magie de l'histoire ceci converge historiquement. Nos aieux ont accepté l'ISLAM mais ont chassé les arabes surtout pendant la grande révolte berbère (739-743) cf voir (Bataille des nobles, Bataille de Bagdoura). Et enfin coté architecturale tu veras la similitude entre les monument au Maroc et les monuments en andalousie, chose que tu ne verras point dans la péninsule arabique. Petit point bcp de livres historique sur la culture Moorish sont traduit en arabe en culture islamique (tu saisira le coté propagande et la malhonnêté intellectuelle des traducteurs de langue arabe et c'est pour cela que j'ai préconisé l’étude de la philosophie dans la langue française). Deuxieme petit point Moorish/maure est juste le synonyme de Marocain, pareil pour Hellenic/Greek et pour Romain/Italien. Tout ce la pour te dire que La langue arabe est une richesse au même titre que la langue française ou la langue anglaise ou toute langue étrangère (chacune son utilité propre) mais sa ne doit jamais être une fatalité ou un boulet pour le développement du Maroc et des marocainsJ’espère que tu verras la funny side de l'histoire, Défendre a mort l'utilisation de la langue arabe dans des domaines ou elle n'est que frein au développement et la rendre raison de vivre alors que génétiquement tu n'as jamais été arabe. Aussi pour ton dernier point Si le monde te traite comme du bétail et décide pour toi, ne te comporte pas comme du bétail en acceptant l’idée et révolte toi, intellectuellement bien sur. Fin du HS | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Dim 26 Jan 2020 - 11:38 | |
| Plus s'intéressant :
https://www.medias24.com/conversation-avec-thomas-piketty-des-pistes-pour-le-maroc-7114.html _________________ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Dim 26 Jan 2020 - 19:11 | |
| "Piketty prouve ici que tout modèle de développement qui ne met pas l’égalité éducative au centre de ses priorités est voué à l’échec."
Avec notre système éducatif à deux vitesses, on va droit dans le mur. L'école publique doit reprendre le monopole. ON NE PAYE POUR L'EDUCATION QUE PAR L'IMPÔT.
"La politique d’ouverture tous azimuts adoptée par le Maroc durant ces 25 dernières années paraît, à la lumière des données exposées par Piketty, comme un contre-sens économique et historique. Les pouvoirs publics semblent en avoir pris conscience et essaient de corriger la trajectoire." Le Maroc protège son agriculture car les grands propriétaires terriens sont les grands rentiers piliers du sysème politique et social dans notre pays. Le système n'a jamais cherché à protéger l'industrie car les rentiers ne sont que peu impliqués dans le secteur industriel. On voit alors que dans les différents accords de libre échange (que le Maroc a été poussé à signé suite à l'echec de l'OMC) le Maroc n'a défendu que les intérêts des rentiers (les grands agriculteurs exportateurs, les pêcheurs hauturiers, les importateurs) au détriment des industriels, des compagnies de transport (le rotier est quasi entièrement fait par des entreprises Européennes, le pavillon maritime Marocain est mort et la RAM reçoit des coups de toute part à commencer par l'ONMT qui rêve de la voir mourir), et des services de pointe.
De manière générale, l'etat ne protège que les secteurs du passé et lâche honteusement les secteurs d'avenir. Voyez comment l'etat a donné le contrat des cartes d'identité nationale aux Français alors que M2M avait fait ses preuves avec le permis de conduire et la carte grise. On est en train de tuer le secteur technologique Marocain pour rester sous la protection des Français (c'est la seule explication car leur technologie est obsolète par rapport à ce que font les Chinois, Singapoure, l'Inde). Il en va de même pour l'industrie pharmaceutique (génériques) qui a été activement détruite par des fonctionnaires verreux à la soldes de rentiers que nous connaissons tous et qui se croient au dessus des lois. Là encore, on se retrouve avec des importateurs au lieu d'avoir une véritable industrie nationale. |
| | | PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Dim 26 Jan 2020 - 20:33 | |
| Les idées forces de Piketty ont forgées une partie de mon argumentation s'agissant du NMD. - Gratuité de l'école (cantine et transport compris), - impôt progressif, - forte taxation des plus values immobilières hors résidence principale, - fiscalisation de l'agriculture, - taxation plus élevée sur le patrimoine dans le cadre des successions. L'état américain via une taxation élevée sur le patrimoine, à capté plus de 65% de la fortune de Rockefeller après sa mort. Il contrôlait via la Standard Oil, près de 80% de la distribution de carburant du pays. C'est après ça que les lois anti-trust ont été édictées.
Toutes ces taxations seront nécessaires pour financer l'éducation et la santé. Les autres mesures requièrent plus des changements de comportement, plus que de moyens. La transparence, l'egalité, la lutte contre la corruption, etc relèvent plus d'une application stricte de la loi sous l'autorité d'une justice...juste, que de dispositions qui demanderont beaucoup de moyens.
_________________ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Dim 26 Jan 2020 - 22:42 | |
| PGM, je te rejoins sur tous les points mais je suis aussi en mesure de te démontrer qu'il se trompe sur l'héritage (aux Etats-Unis). Je vais également montrer les points faibles de toute taxation de la succession au Maroc:
- Il semblerait qu'un impôt sur l'héritage soit bloqué par la jurisprudence religieuse. En effet, l'héritage est un élément sacré et l'Islam protège les droits des héritiers et considère le fait de prendre l'héritage d'orphelins comme étant la plus grande des ignominies. La taxation de l'héritage reviendrait à prendre aux héritiers ce qui leur revient de droit. Donc, un impôt sur l'héritage serait sans doute remis en question par nos ulama mais il faudrait voir ce qu'il en pensent si l'impôt n'est appliqué qu'au dessus d'un certain montant / valeur du patrimoine (mais alors il y a le probleme de la valorisation).
- Les tentatives aux Etats Unis et en Grande Bretagne d'imposer la succession ont en fait toutes échouées. Tu as raison pour le cas des Rockefeller mais cela etait un choix de la famille. En fait, la grande majorité des grandes fortunes du XIXeme siecle aux Etats-Unis avaient mis en place des Trusts (des waqf shakhsi ou Habous shakhsi). Tout le patrimoine est dans ce trust (qui est immortel) et les héritiers en ont la jouissance et l'usufruit. Ils peuvent alors etre taxés sur le revenue mais il n'y a pas d'héritage à proprement parlé. La famille Cargill-MacMillan continue de controler le marché des commodities depuis 1850 et toute l'entreprise est dans un Trust. Il en va de même pour les Du Pont (de Du pont de Nemours). Même les Rockefeller ont peut-etre perdu une partie de leur fortune mais ils continuent de peser aujourd'hui plus de 10 milliards de dollars et Standard Oil est aujourd'hui Exxon. La famille Johnson (les détergeants) utilise un trust pour se protéger contre les taxes de l'héritage. Il en va de même pour les Lauder (Estée Lauder), les Busch (la bière pas les anciens présidents quoique...), les Getty... en fait tous. Donc, un impôt sur l'héritage n'a pas réellement d'effet quand tu peux tout mettre dans un trust. Or, la loi marocaine permet de mettre tes biens dans un Waqf shakhsi. Ce n'est que peu utilisé de nos jours mais il suffirait d'un impôt sur l'héritage et il n'y aura plus que ça. On ne peut pas interdire le Waqf car c'est une composante religieuse. De plus, l'accumulation de patrimoine d'une génération à l'autre est un élément n'est pas nécéssairement une mauvaise chose. Le faite que notre système d'héritage fragmente le patrimoine d'une génération à la suivante a effectivement maintenu le pays dans le sous développement. L'accumulation de patrimoine permet (toute chose égale) de faire de plus gros investissements. Ceci est particulierement vrai si on a une structure qui sépare le patrimoine privé du patrimoine investi (la société anonyme). En Europe (en dehors de la France du fait de la révolution) les familles qui controlaient le capital au XVIIIeme siècle controlent aujourd'hui la même proportion de capital. Il en va de même aux Etats-Unis. Ce sont ces familles qui ont construit et fait la révolution industrielle. Nous voulons un systeme qui protège le plus faible mais aussi qui donne envie d'accumuler du patrimoine et de construire quelque chose de grand. l'égalitarisme total ne mène à rien.
Pour revenir de manière générale sur l'impôt, je suggère que nous nous assurions que l'impôt tel qu'il est soit payé (ce qui n'est pas le cas aujourd'hui car en dehors des employés qui sont taxés à la source tout le reste peut échapper à l'impôt). Si notre fisc arrive à mieux cerner les revenues en dehors du travail des fonctionnaires et des employés du privé formel on aura fait un grand pas. Ensuite, la progressivité de l'impôt sur le revenue va de soit et une imposition du patrimoine dormant (souvent servant à la spéculation) devrait etre mise en place... Un tel impôt sur la fortune non investie (terrains non construits, immeubles non habités, stocks non vendus, cash...) n'est en fin de compte rien d'autre que la Zaqat et nos dirigeants progressistes l'ont déjà refusé à maintes reprises. |
| | | AIT Victime
messages : 612 Inscrit le : 02/02/2019 Localisation : Ait Hdiddou Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 29 Jan 2020 - 14:48 | |
| Une nouvelle approche socio économique, nouvelle organisation administrative envers le Maroc profondLe Roi vient de lancer un programme pour faciliter l'accés aux crédits pour les villageois qui souhaitent créer un petit projet. Je vais mener une réflexion sur ce plan louable, mais qui sera pas révolutionnaire ou disant qui ne sera pas grand mobilisateur de l'énergie qu'il faut pour créer une grande dynamique. De mon simple vécu, la plus part des projets qui sont lancé dans le monde rural sont inspiré de ce que voit les gens dans la ville, source d'inspiration et de progrés pour un villageois, soit par exemple: Acheter un Triporteur, aller acheter à Casa des vêtements et les revendre dans les villages, ouvrir une boutique... En général, je peux faire le constat que les capitaux et main d'oeuvres qualifiés fuient les villages une fois que leurs situations s'est améliorés, et sont remplacés par une nouvelles vagues de pauvres qui descendent des maisons éparpillées vers les grands villages, avant qu'eux même absorbent le nouveau échelon et partent rejoindre des cousins ailleurs dans les villes. Il reste souvent quelques propriétaires terriens qui ont des petites parcelles, les fonctionnaires, les commerants...La plus part des ces villages vivent des envois d'argent des MRE, vue que la plus part des familles ont plusieurs de leurs enfants qui ont émigrés vers l'Europe. D'ailleurs je connais des villages qui ont des milliers d'enfants en Espagne, Italie...(financiérement ils apportent beaucoup, mais leurs villages sont les mêmes depuis des decennies, ce qui fait qu'ils ménent leurs parents ailleurs) On peut faire un constat à ce niveau: En dehors de l'amélioration du niveau de vie de quelques familles, les villages (surtout de l'Atlas) ont et vont stagné, les entrés sont remplacés par les sorties, voir même des villages qui se sont vidés. En fait, des grandes parties de notre territoire sont improductives et sont plus dans une perspective de survie. Ce constat fait, je peux rajouter même que réellement l'Etat est satisfaite de cette survie. En réalité, l'Etat ne croit pas à un potentiel de croissance qu'on peut tirer de ce territoire (l'appellation المغرب الغير النافع sonne vrai même si on nie cette perception héritage du colonialisme). L'Etat pense que le potentiel des villes doit petit à petit absorber la misére et chomage des compagnes. Je peux dire que c'est discutable pour des villages entourant les villes, mais c'est un grand gachis pour un territoire immense que constitue la chaine montagneuse de l'Atlas. Pourquoi cette perception économico politique envers ce territoire? La réponse est simple, c'est la mentalité du choix de la voie facile, trés typique de la mentalité d'entreprise ou de l'économie libérale. En plus la plus part des pays sous développés sont subjugué par la pensée économique dominante, les modéles typiques des autres pays à l'instant présent (pas la période historique critique de leurs développements 18 et 19é siécles...), le dictat du FMI, la pauvreté intellectuelle de ces ressources humaines constitué de technocrates découpés de la réalité et en manque d'imagination et une vue d'ensemble, ou des RH formé par des politiciens dépassé par l'équation suivante: manque de ressources et misére locale, et finalement par une administration nombreuse mais en même temps qui arrive pas à mailler tout le territoire ou qui est contonné dans ses perspectives bureaucrates de spécialisations (je fait mon job, et même pas d'ailleurs). L'illustration par des photos en haut, a une raison qui va trés bien avec l'infos du Plan lancé par le Roi. En fait, un bureaucrate ne verra dans ces montagnes et douars éparpillés ainsi, qu'un fardeau, une barriére naturelle qui handicape le développement, ses outils à lui sont pas adéquat à ce terrain. Un visionnaire est le seul capable de se violenter le cerveau pour faire d'un handicap une opportunité, pourquoi? Parce qu'il est capable de dépasser la limite de ses outils et schémas mentaux pour remplir une mission, à savoir rendre ce territoire vivable, productif, voir même inverser la siruation et repeupler les villages, c'est à dire inverser la tendance d'un Maroc de littoral où la jeunesse s'entasse dans les villes. Si le Maroc réussie un tel exploit, il peut devenir une vrai puissance économique, Comment? C'est la même que quand la Chine se retourne vers la demande interne pour relancer l'économie, donc rendre un territoire productif grâce aux richesses locales et sa population capable de consommer et de progresser d'elle même. Je reviens au Plan du Roi. C'est vrai que beaucoup de jeunes villageois ont des idées d'auto-entreprenariat. Mais ça reste un pourcentage faible, et surtout en dehors de projets de mobilité (triporteurs, fourgon) ou petit commerce...la rentabilité de ces projet ne dépasse pas le fait de leurs donner un salaire ou réduire le coût de reviens des marchandismes pour les villageois, Mais cette démarche n'apportera jamais une grosse rentabilité pour l'économie ou une monté en gamme de la production locale. Prenant un exemple, je me souviens que moi même qui étudie en ville dans une grande école de commerce au Maroc, quand je rentrai chez moi, j'ai êté submergé par l'incapacité de trouver quelques choses à faire et ce même en ville, Si on dépasse mes connaissances théoriques je suis blogué, même si on faisait des projets de crêations d'entreprises, c'était du copier coller d'idée de start up europiéenne! Bref nos cerveaux sont dépassé par la réalité. Alors imaginant le jeune villageois: il peut ouvrir un hanout, revendre des moutons,... Pour apporter une solution à ce dilemme, je suggére de mener une réflexion sur cette question: Qu'est ce qui crée la civilisation?: Selon mes observations sur l'Histoire des peuples, je peux avancer quelques facteurs: Stabilité, génie d'exploitation des ressources locales, un mode de vie ancré dans le territoire, et Surtout: un apport qu'on a importé d'une autre civilisation, ce qui nous donne une vision du monde différente de la notre, un savoir faire qui va choqué notre façon de faire et créera un effet de levier en interne. C'est pour ça que durant l'histoire, les conquêtes faisaient circuler le savoir faire entre des peuples renfermés sur eux même, d'ailleurs on constate que les peuples maritimes ont souvent étaient un peu on avance vue qu'ils avaient contact avec le monde, alors que la montgne était un refuge. Qu'est ce que je veux dire par cette réflexion? Qu'il faut apporter un savoir faire, des techniques, une technologie aux villageois pour que le cercle vicieux se rompe, pour casser la stagnation des idées et des outils. Quelqu'un qui a vécu toute sa vie dans un village, ne fait que suivre la technologie des anciens, et même dans nos villes y'a qu'une technologie de consommation et pas de production. Donc, cette 1ére phase de faciliter le crédit est bonne afin d'absorber ceux qui ont des idées à eux. Mais ce genre de mesure peuvent donner encore beaucoup plus, si on vient avec un package complet, à savoir: une formation d'une technique, un encadrement, une organisation et des débouchés pour le produit. Je peux aller même loin, Imaginant que l'Etat lance la production industrielle d'une technologie marocaine, Je peux me servir des crédits pour que ces entrepreneurs achétent cette technologie, voilà un cercle vertueux qui peut mettre debout une industrie de machinerie et d'équipement (chaudiéres, matériaux d'isolation pour la constructions, ....). Cette même façon de penser, est la même qui me pousse à vouloir profiter de notre pêche, exportation agricole/Phosphate/automobile, transport MRE ou besoin souverain de police de mer...pour créer une industrie marine nationale. Une réflexion nationale doit être faite pour voir des éxpériences d'économie montagnarde de part le monde, exemple planter des arbres fruitiers qui donneront un fruit (+ du bois et des aliments pour le bétail...) à transformer conjointement par la communauté, en plus de fournir à ces communautés le savoir faire de s'occuper de l'apiculture afin d'avoir du miel, et comme il neige l'hiver, créer une organisation qui changera de place aux abeilles vers des régions avec un climat plus clément...On constate donc que l'approche envers ces douars éparpillés necessite une organisation administrative différente à l'approche classique. L'Etat doit aller tisser des toiles d'arraignés afin que la richesse circule et cible les vrais acteurs...en plus de sortir les commautés de leurs isolements organisationnels. Remarquez bien que j'appelle ces villages communauté, en fait, il faut repenser notre organisation administrative, on peut pas approcher les villages par l'organisation classique Jamaa, Baladiya,... (d'ailleurs ces administrations adaptent même pas leurs horaires pour les jours de Souk où tout le monde aflue des environs). il faut que l'Etat mutualise ses effors en groupant ses moyens sur un village mais qui couvrerons plusieurs villages (Bibliothéque rural, transport scolaires, Ambulance, Camions de l'Etat qui aiderons les coopératives, une petite unité industrielle de transformation des fruits locaux ou lait, ou valoriser la laine du bétail, transformation de fruits en jus, fromages...).C'est l'dée de grouper des villages en "Canton", d'ailleurs le découpage administratif du MI de ces montagnes a fait séparé des communautés et les attacher à des centres lointains . Il faut aller vers eux et pas attendre qu'ils viennent vers l'administration. D'ailleurs faudrait repenser le rôle du Caid dans ces zones, on peut pas avoir le luxe de la spécialisation, trés couteuses pour des villages éparpillés mais qui en réalité regroupés représentent une masse de population critique qu'il faut couvrir avec les moyens des villes. Les maisons de l'agriculture sont passives et ont privatisé l'accés à l'information, le Cheikh/Mqaddem sont pensé pour le securitaires et non à leurs vrais rôle qui est d'encarder les communautés...J'irais plus loins, faudra un nouveau poste qui englobera ces missions: meneur de projet, encadreur techniques, assistant social, facilitateur administratif.... Remarques: 1)J'ai oublié de rappeler que les travailleurs saisonniers sont prêt à toucher 50dh/8h de travail, que la communauté est prêt à travailler bénévellement pour créer une richesse dont elles verront les fruits dans des mois voir des années. Je me rappelle quand j'été petit, que mes tantes ont pu se faire un peu d'argent grace à l'entrée des veilles machines à coudres, ça été une indépendance économique du sexe féminin, surtout les veuves...grâce aux travails de ces machines, j'ai pu avoir chaque souk une m3isla et aller dans un café voir un film indou suivi d'un film de guerre US , et un sandwich de thon et la7rour ou de ma39ouda. Conlusion: Pour avoir une croissance de +5% dans un systéme capitaliste: faut soit exportation en masse, révolution technologique marié à des ressources naturelles....Mais on peut avoir ces 5% avec en plus une croissance de grande qualité, mais faut aller la chercher sur le terrain, et pas avec des plans bureaucrates. Distribution du tissu économiqueIl nous faut encercler les montagnes par des villes biens développés (industrie de transformation agricole, textile, artisanat...), et surtout penser au concept GRAND VILLAGE, en fait y'a des villages qui ont une population énorme si on calcule les petits villages qui en dépendent pour leur souk, administration... Je me souviens qu'on Espagne dans les villages montagneurs de Madrid par exemple, y'avais des usines qui fabriquer des chaussures en cuir, et les femmes des alentours aller aux usines récuperer des commandes chez elles et travailler le produit à la maison, le revenu dépendandait du nombre de chaussures faires...on devrait penser à ce genre de coopératives afin de faire travailler les villageoises... Une autre idée, serait d'aider notre artisanat à vendre sur internet. Mode de vie et lien sociale:Cette réflexion sur l'organisation de l'Etat, je la voie aussi comme légitime pour les villes, mais sur un autre niveau qui est de préserver notre mode de vie ancestrale. Les marocains ont été éduqué avec la mentalité de solidarité entre voisins, c'est l'esprit du douar/village qui a été amené vers les veilles Medinas...on peut antropoligiquement voir cette façon de vivre ancestrale dans nos villages Amazighs. Cependant, ce monde de vie va être tuer par l'urbanisation sauvage des villes. Je voie des bloques entiers d'habitat social sortir de terre, mais avec le laisser faire criminels, même des espaces verts ou la place réservé à un commissariat de police...ont été transformé en bloque d'immeuble. Le lien social entre les gens est en train de mourir, on va dans les cafés pour avoir une conversation avec les gens, les disputes de voisinages n'ont pas de structures pour être régler, les vieux squattent quelques espaces publiques pour tuer le temps.... En France par exemple, j'ai constaté une chose: Y'a des maisons de quartiers qui organisent des activités pour les enfants, les vieux, font réunir les voisins où juste donner un local pour que les associations de quartiers organisent des rencontres, on invitent les femmes seules et y'a des bénévoles associatifs...Les marocains ont juste besoin d'une nouvelle dynamique, et le peuple assumera de lui même son quartier. Mais connaissant la mentalité archaique du Makhzen, tout ce qui est regroupement et unification de la population est à avorter, c'est un danger sécuritaire. En fait, si on lit l'Histoire de quelques peuples, on se rend compte, que le mode de vie Japonais, Chinois par exemple, est le résultat d'une vision d'Etat à un certain moment. Ce qui a crée une empreinte civilisationnelle. L'Etat marocain avec sa croissance limité et le mode de vie occidental sans leurs moyens, se retrouvera un jour, sans aucune vision humaine, une simple masse de gens gouverné par un oligarque. Ces maisons de quartiers peuvent aller chercher des SDF, des enfants à problémes, femmes batues, problémes d'insalubrité...les marocains (inclus les MRE qui veulent ramener des machines...) sont capable de mettre la main dans leurs poches, faut juste leurs donner des structures de proximités pour qu'ils voient l'effet de leurs apports. _________________ ⵜⴰⵢⵔⵉ ⵏ'ⵜⵎⴰⵣⵉⵔⵜ
Dernière édition par AIT le Mer 29 Jan 2020 - 20:14, édité 3 fois | |
| | | AIT Victime
messages : 612 Inscrit le : 02/02/2019 Localisation : Ait Hdiddou Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 29 Jan 2020 - 15:57 | |
| Les américains ont eu une conquête de l'Ouest de leurs territoires, avec toujours plus de colonies vers l'ouest du territoire US actuel. Les Chinois ont en réalité eux aussi eu une conquête intérieure continue, ce qui crée une montée de la richesse sans conquête éxtérieure.
L'Etat marocain est presque absent d'une grande partie du territoire, et beaucoup de gens sont en dehors du circuit économique moderne, l'administration est absente et la situation des gens est de l'époque du colonialisme.
Je crois que le Maroc peut aller chercher la croissance dans une conquête intêrieure. Cependant, dommage nous avons pas en paralléle une industrialisation nationale afin d'écouler de la mchinerie qui répondent aux besoins ruraux, tel le manque d'isolation, eaux chaude, machine de transformation de produits agricoles, laine, tissage,... Grand dommage que nous avons pas eu des brevets de la part des Coréens, Japonais, indonésiens...pour créer des machines et une industrie d'équipements pour les villages, car l'Afrique esr constitué de villages, et on aurai du développer une industrie exportatrice pour le monde rural africain...
Deuxiéme chose, je crois que comme d'habitude, les fonds alloués seront absorbé par les citadins, vue que le monde rural n'a pas d'information sur ces plans, ce qui fait que comme d'habitude, nos plans sont faussés par l'éxécution et sont accaparés par ceux de toujours. _________________ ⵜⴰⵢⵔⵉ ⵏ'ⵜⵎⴰⵣⵉⵔⵜ | |
| | | mourad27 Modérateur
messages : 8008 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 29 Jan 2020 - 21:08 | |
| on a une richesse c est notre cote de saidia a lagouira on l'exploite pas comme il faut c est tres timide on devrait créer un projet autours des activités liées a l'économie marine et tout ce qui gravite autour c est un gisement pour l'emploi et pour occuper la population il y a beaucoup a faire quand tu vois ce qui se fait par exemple en bretagne ils arrivent a exploiter tout _________________ - Citation :
- "je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme "
Hassan II 1996 | |
| | | badr le patriotique Sous lieutenant
messages : 612 Inscrit le : 29/11/2013 Localisation : World Nationalité :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 29 Jan 2020 - 23:53 | |
| - mourad27 a écrit:
- on a une richesse c est notre cote de saidia a lagouira on l'exploite pas comme il faut c est tres timide on devrait créer un projet autours des activités liées a l'économie marine et tout ce qui gravite autour c est un gisement pour l'emploi et pour occuper la population
il y a beaucoup a faire quand tu vois ce qui se fait par exemple en bretagne ils arrivent a exploiter tout Exactement avec une ZEE aussi grande je ne comprends toujours pas pourquoi on possède pas de navire usine voire nos pecheurs pecher du poulpe à l'ancienne.... et le poulpe c'est une peche riche ca rapporte beaucoup (les espagnols pechent ca dans nos eau avec l accord de peche) on a un grand potentiel faudrait pecher avec des navire usine la chine en produit pas mal _________________ ALLAH
AL WATAN AL MALIK
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Jeu 30 Jan 2020 - 16:20 | |
| - AIT a écrit:
- Les américains ont eu une conquête de l'Ouest de leurs territoires, avec toujours plus de colonies vers l'ouest du territoire US actuel. Les Chinois ont en réalité eux aussi eu une conquête intérieure continue, ce qui crée une montée de la richesse sans conquête éxtérieure.
L'Etat marocain est presque absent d'une grande partie du territoire, et beaucoup de gens sont en dehors du circuit économique moderne, l'administration est absente et la situation des gens est de l'époque du colonialisme.
Je crois que le Maroc peut aller chercher la croissance dans une conquête intêrieure. Cependant, dommage nous avons pas en paralléle une industrialisation nationale afin d'écouler de la mchinerie qui répondent aux besoins ruraux, tel le manque d'isolation, eaux chaude, machine de transformation de produits agricoles, laine, tissage,... Grand dommage que nous avons pas eu des brevets de la part des Coréens, Japonais, indonésiens...pour créer des machines et une industrie d'équipements pour les villages, car l'Afrique esr constitué de villages, et on aurai du développer une industrie exportatrice pour le monde rural africain...
Deuxiéme chose, je crois que comme d'habitude, les fonds alloués seront absorbé par les citadins, vue que le monde rural n'a pas d'information sur ces plans, ce qui fait que comme d'habitude, nos plans sont faussés par l'éxécution et sont accaparés par ceux de toujours. Ait, je ne vais pas revenir sur ce que tu as écrit point par point car le but ici n'est pas de rentrer dans un débat sur la manière dont ce calcule le PIB. Je vais mettre de coté les erreurs purement techniques et me concentrer sur le fonds. Ait a raison de dire que pour atteindre 5% Ou même 10% de croissance du PIB il faut inclure le monde rural. Ait donne comme exemple la Chine et les Etats-Unis. L'exemple chinois est opportun (les Etats-Unis avaient une extension geographique donc plus de production agricole et une immigration nette gigantesque donc plus de capital travail). La Chine durant les années 90 et le début des années 2000 a amené l'eau courante et l'électricité à 300 millions de personnes. La Chine a construit des infrastructures permettant à ces 300 millions de personnes de se déplacer plus facilement et d'avoir accès à des jobs de l'économie formelle (avec un salaire et tout ce qui va avec). L'accroissement du PIB venait du fait que chaque année la masse de travailleurs (producteurs de richesse) et de consommateurs augmentait de manière gigantesque. En tout, il a été ajouté 50% à la population active dans le secteur formel. C'est cet effort qui donne de la croissance. Contrairement à ce que dit (et pense) Ait, le vrai problème du monde rural est que les gens font les choses gratuitement. De nombreuses activités ne sont pas "rémunérées" dans le sens économique du terme: La famille participe aux récoltes gratuitement, les femmes vont coudre des habits pour les enfants gratuitement, une partie de la récolte est donnée à la famille pour sa consommation personelle. Tout ceci ne rentre pas dans le calcul du PIB car il n'y a pas de valeur monétaire. Si nous voulons de la croissance, il faut integrer le monde rural dans l'économie formelle. Il faut qu'ils intègrent les circuits de distribution modernes, il faut que les gens se bancarisent, il faut qu'ils valorisent mieux leur travail et leur produits. L'état doit leur fournir les moyens en amenant l'infrastructure nécéssaire. L'electrification est faite mais il faut l'eau partout, il faut des routes, des écoles utilisables (le ministre a montré comment la non disponibilité de toilette était une cause d'abandon scolaire pour les filles) et surtout des transports publics efficaces et abordables pour permettre aux gens d'aller et venir pour chercher les opportunités de travail et d'apprentissage. Si nous voulons garder les petits "villages" de sept maisons que nous voyons dans nos montagnes, il faut que ces gens disposent de transports en commun pour eux et pour leurs enfants et il faut qu'ils soient integrés à l'économie moderne. En Chine, une grande partie de ces 300 millions de "nouveaux travailleurs" est allé travaillé dans des usines dans les grands centres urbains. Ils vivent la semaine dans les dortoires de leur usine et reviennent en fin de semaine et durant les fetes auprès de leur famille. Ce n'est pas nécéssairement l'exemple à suivre (les conditions de travail en Chine sont pénibles et l'ouvrier n'est pas vraiment protégé) mais l'idée de fonds est l'entrée de 40% de la population dans l'economie formelle. D'un coup, on double le PIB. |
| | | mourad27 Modérateur
messages : 8008 Inscrit le : 19/02/2012 Localisation : Kech Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Sam 22 Fév 2020 - 11:45 | |
| il y a un sujet que j'aimerais que la commission se penche dessus c'est le mode de scrutin et l'organisation et le fonctionnement des elections locales aujourd'hui on a des "mairies" qui permettent le passage de gens illettrés qui font ce que bon leur semble des deniers publiques accordent des marchés avec plus ou moins de corruptions ils n'ont aucune competences en la gestions mais gerent les affaires de millers sinon de millions de marocains avec une mediocrité a tout les étages et quand tu les critique ils portent plainte contre toi et la justice les aident dans ce sens en sanctionnant toute personne qui le fait quand tu as des élus locaux qui roulent en voitures de luxes alors qu ils gerent un budget et dec communes pauvres on se demande qui valide ces achats bref il faut revoir tout ca quitte a supprimer cette organisation en faveur de structure plus imposante mieux dotés en finance avec des gens de compétences qu on peu piocher chez la jeunesse lettrés qui rasent les mures je suis un peu vulgaire dans ce sens mais je suis pour voir des bacheliers jeunes qui vivent leur temps gérer les affaire publiques que ces illettrés sans scrupule et qui se permettent même de critiquer les rapports de la court des comptes sur leurs magouilles quant aux poursuites judiciaires il faut attendre qu'une association de la protection des deniers publiques porte plainte sur la base des rapports de la court des comptes pour que la poursuite judiciaire soit engagée c'est un systeme hypocrite qui encourage la magouille des communes qui ne réparent meme pas les trous dans les trottoires comment tu veux qu'elle accompagnent des projets d'envergure ? sans oublier que la legislation doit evoluer pour sanctionner comme il faut les magouilleurs par exemple en chine ils executent direct ces gens la ca a le mérite de faire réfléchir deux fois avant de piocher dans les denier publique pour bien réclamer des pots de vins la chine s'en sort beaucoup mieux de ce coté _________________ - Citation :
- "je veux pour le Maroc de dirigeants intelligeants , une jeunesse intelligente, apte a saisir les occasions a comprendre le siècle ou elle vie, a ne pas vivre a l'ombre du politisme, mais guidée par le perfectionnisme et surtout pas la réalisation et le réalisme "
Hassan II 1996 | |
| | | Adam Modérateur
messages : 6300 Inscrit le : 25/03/2009 Localisation : Royaume pour tous les Marocains Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Lun 6 Avr 2020 - 15:16 | |
| - Brahim Fassi Fihri - Institut Amadeus a écrit:
Maroc à l’épreuve du Covid-19 : de l’Etat Nation à l’Etat Social
Il y a un petit peu plus de trois mois, autant dire une éternité au vu des bouleversements sans précédents que nous vivons depuis la propagation mondiale du Coronavirus, les marocains assistaient, dans une atmosphère faite de curiosité, d’expectative mais aussi pour certains, il faut le dire, de perplexité, à l’installation de la Commission Spéciale sur le Modèle de développement (CSMD). Jusqu’à cette date, il était communément admis que l’inflexion du Modèle de développement n’avait pas été engagée par SM le Roi Mohammed VI dans l’unique dessein de remodéliser l’économie nationale mais dans l’objectif d’insuffler une dynamique vertueuse de développement global et intégré. Dans le cas du Maroc, les problèmes sont connus, les diagnostics ont été abondamment réalisés et les maux ont été recensés, avec lucidité, au plus haut sommet de l’Etat.
Pour y remédier, des pistes de solutions ont été largement identifiées et proposées dans les différentes contributions sur le Modèle de développement émanant des forces vives de la Nation, avant même l’installation de la CSMD. La convergence autour des principaux mots clés de la rénovation du Modèle de développement est totale. Confiance, disruption, gouvernance, inclusivité, redistribution, entreprenariat, égalité des chances (justice sociale et économique) et durabilité devront être les principes directeurs incontestés de ce future Modèle. La crise sanitaire sans précédent que nous vivons actuellement et la récession économique qui s’en suivra démultiplient la nécessité de donner vie, au plus tôt, à tous ces principes dans le cadre de la rénovation de notre propre Modèle de développement, au moment où l’ensemble de la communauté internationale sera contraint de revoir certains paradigmes et dogmes socio-économiques.
Il y a trois mois, au moment où le Royaume admettait l’essoufflement de son Modèle, nous étions alors parmi les très rares pays à nous questionner sur la nécessité de nous réinventer pour mettre en place un nouveau contrat social nécessaire, dont l’implémentation complète aurait nécessité un laps de temps plus ou moins long allant de cinq à dix ans. Aujourd’hui, face à la crise et ses répercussions multiples, notamment sanitaires, économiques, sociales mais aussi psychologiques, la refonte partielle, sinon complète, d’un système ultralibéral dominant est attendue, tant le nouveau Coronavirus aura mis en lumière la fragilité de certains de ses différents piliers. Aujourd’hui donc, l’évolution des modèles économiques, bâtis essentiellement autour des préceptes de l’ultra consommation et de l’interdépendance à outrance, s’impose d’elle-même. Cette refonte sera, d’ailleurs, globale ou ne sera pas. Elle sera immédiate ou ne sera pas. De fait, si la réécriture de notre Modèle national de développement s’imposait, dès lors qu’elle fut érigée par le Souverain en priorité stratégique, les circonstances dramatiques liées au Covid-19 l’exigent d’autant plus, et sans doute avec une opérationnalisation plus que jamais urgente.
L’Etat Nation
Depuis qu’il est devenu évident que le Royaume serait touché par le Covid-19, et plus encore depuis l’apparition du premier cas positif venu d’Italie, les autorités marocaines, d’abord par précaution, puis par anticipation d’une évolution inévitable et exponentielle de la courbe des patients positifs, ont pris progressivement un ensemble de mesures urgentes, fortes et courageuses pour tenter d’endiguer la propagation du Covid-19, dans un pays où la situation épidémiologique correspond à début avril, peu ou prou, à celle que connaissait l’Europe occidentale au tout début du mois de mars. Ces dispositions drastiques mais néanmoins nécessaires, dont le confinement obligatoire est le point d’orge, ont été prises au Maroc quasiment au même moment, sinon bien avant, que dans des pays bien plus touchés par la pandémie que le Royaume et bien plus en « avance » en termes de progression de l’épidémie. La situation de la pandémie est évolutive. Cette réalité est bien entendu renforcée par la nature même du virus et par sa propagation fulgurante. En l'absence de vaccin aucune doctrine efficace ne pourrait-être arrêtée ou ne saurait encore moins être dupliquée. La gestion de chaque pays diffère selon ses propres réalités sociales, ses capacités sanitaires et selon le degré de diffusion du virus au niveau national. Depuis l’aggravation de la crise sanitaire, et avant même que le Covid-19 ne soit qualifié de pandémie par l’OMS, la stratégie du Royaume a été essentiellement construite, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, sur la mise en place de mesures préventives mais, tout autant, sur des principes de solidarité nationale effective. Des règles de précaution sanitaire ont d’abord été précisées, puis des normes de distanciation sociales sévères ont été arrêtées. La Main Royale ne tremble pas. Il n’y a eu au Maroc, contrairement à ce qui a pu être constaté ailleurs, ni hésitations, ni tergiversations et encore moins de dérobades. Aucun tiers garant, aucun comité scientifique ou aucune communauté de sachants n’aura servi d’épouvantail ou, le cas échéant, de prétexte, pour justifier les décisions prises. Rejetant tout fatalisme, la démarche s’est voulue, comme en toute guerre, combative et mobilisatrice, faisant appel à la responsabilité individuelle et collective de tout un Peuple.
Le Covid-19 est un mal que le Royaume aura choisi, très tôt, de combattre frontalement, à tout prix et quels que soient les sacrifices, avec l’objectif suprême de garantir la sécurité nationale au sens large du terme. Les mesures opportunes, très rapidement adoptées au niveau de l’ensemble du territoire, visent toutes à contenir la propagation potentiellement dramatique du fléau, qui, si aucune décision n’avait été prise, aurait inéluctablement généré un bilan humain tragique, estimé à plusieurs centaines de milliers de décès. Toutes ces décisions, difficiles mais indispensables, vise à aplanir dans la durée la fameuse courbe des patients nécessitant une hospitalisation, et dans les cas les plus graves nécessitant réanimation, en fonction des capacités d’accueil de notre système de santé. Compte tenu de l’importance de la menace, donc du risque inhérent et réel de saturation des structures de santé nationales, les dispositions prises, qui ne se limitent pas au seul confinement puisque la capacité d’accueil en lits de réanimation au sein des hôpitaux publics du Royaume a été doublée en quelques semaines, dénotent de l’esprit de responsabilité de l’Etat, qui préfère prévenir, autant que faire se peut, avant d’être contraint de guérir massivement.
Etablies sur une base juridique indéniable, les décisions prises ont vocation à protéger, mais aussi à renforcer, l’Etat Nation, soit une population consciente des enjeux et des risques majeurs pour sa propre sécurité à l’intérieur d’un territoire, géographiquement délimité par les frontières nationales, sur lequel s’appliquent les règles pleines et exclusives d’un système de gouvernement agréé. En temps de guerre, plus qu’en toute autre occasion, le combat collectif requiert, de la part de tout un chacun, de tous les citoyens sans distinction aucune, qu’elle soit sociale ou territoriale, le respect effectif des consignes édictées, des lois en vigueur et des obligations imposées par l’Etat, détenteur du monopole de la violence légitime. En temps de guerre, plus qu’en toute autre occasion, un Etat responsable et proactif, fort de ses Institutions, démontre sa capacité à agir efficacement face au danger de ce qui représentait jusque-là l’inconnu, l’inédit, voire même l’impensable. En temps de guerre, plus qu’en toute autre occasion, les Etats sont testées au révélateur de la cohésion sociale et nationale. En temps de guerre, malgré tous les sacrifices qu’elle implique, l’expression « faire Nation » prend tout son sens. Aujourd’hui, c’est le Maroc dans son ensemble, Roi, Institutions et Peuple, qui fait corps, qui fait socle, qui « fait Nation », en démontrant une solidarité, une capacité de prévention, un sens marqué de l’anticipation et un civisme, malgré certains dérapages à la marge, qui feront date. En temps de guerre, on retiendra la grande transparence de l’Etat dans sa communication, lui qui a su faire preuve à la fois de beaucoup de pédagogie auprès d’une population sensibilisée et dans l’ensemble très réceptive aux instructions, mais aussi de grande fermeté face aux rares récalcitrants en tous genres.
Conjuguer distanciation sociale avec solidarité nationale
L’Etat Nation, qui se renforce pour mieux combattre cet ennemi sournois et invisible, fort d’un indéniable élan patriotique inédit dans notre pays depuis la Marche Verte (soit 45 ans), ne saurait à lui seul faire face à la menace du Covid-19. Puisque nous sommes dans une guerre à fronts multiples – dans laquelle les dégâts humains ne se limitent malheureusement pas aux seuls aspects sanitaires, ou bien au seul bilan macabre des patients décédés atteints du Coronavirus – le Maroc, toujours sous l’impulsion du Souverain, a très vite compris qu’il était impératif d’un point de vue socio-économique de conjuguer distanciation sociale avec solidarité nationale. Dans sa guerre contre cette pandémie, le Royaume laisse entrevoir les prémices d’un Etat Nation et Social vertueux à travers à la fois une réponse régalienne forte et l’accompagnement large, sans précédent, des populations les plus impactées socialement par cette nécessaire réponse. Si le soutien financier aux entreprises en difficulté et à leurs salariés était attendu, l’aide apportée aux acteurs du secteur informel est totalement inédite. Elle renforce, de fait, le principe de solidarité nationale et donne vie – à travers le Fonds Covid-19, qui a permis à l’Etat de lever près de 30 milliards de dirhams (3 milliards d’Euros) en deux semaines – au principe de justice sociale essentiel à tout Modèle de développement inclusif. Dans cette lutte planétaire contre le Coronavirus, le Royaume consacre, jusqu’ici, un budget équivalent à 2,7% de son PIB, faisant de lui le 4ème pays au monde, après la Suède, la Nouvelle-Zélande et le Chili, en termes de ressources financières mobilisées en pourcentage du PIB.
Dans les faits, la rénovation du Modèle de développement qui devrait déboucher sur l’émergence d’un nouveau Pacte social, n’a pas attendu le livrable de la CSMD pour se mettre en marche. Elle s’est naturellement imposée en corolaire de la réponse multidimensionnelle apportée par l’Etat pour faire face au Covid-19. Le nouveau contrat social s’écrit en ce moment même, alors que les marocains sont confinés. De là où nous sommes, nous pouvons apprécier la réponse régalienne et protectrice de l’Etat, qui nous paraît plus proche de nous que jamais à travers les agents d’autorités devenus des agents de proximité, des visages familiers, au service de la sécurité sanitaire collective. De là où nous sommes, nous pouvons constater la mobilisation sans précédent des principaux acteurs économiques nationaux au bénéfice d’un élan de solidarité, jusque-là impensable. Il aurait donc fallu atteindre cette pandémie pour que nous puissions établir que la redistribution de la richesse et l’exigence de justice sociale ne sont pas que des vains slogans. Cette conclusion est d’autant plus vraie, que les acteurs du secteur informel, qui jusque-là, en dehors du Ramed et de l’état civil, étaient laissés au bord de la route, se voient désormais recevoir une aide financière de l’Etat, qu’ils ont toujours voulu tenir à distance de peur qu’il ne vienne leur exiger un impôt ou une taxe. Cette crise a le mérite, si tant est qu’on puisse utiliser ce terme en pareils circonstances, de démontrer que l’éclosion d’un Etat Social est donc possible dans notre pays.
Cette pandémie permet aussi de faire évoluer le diagnostic quant à notre Modèle de développement puisqu’elle fait apparaitre de nouvelles fragilités, dont la trop forte dépendance de l’économie nationale vis-à-vis de l’étranger (transferts des RME, tourisme, offshoring, IDE, assujettissement aux chaines d’approvisionnement, etc.). Sur ce point, l’opportunité pour la CSMD c’est que sa réflexion s’insérera désormais dans une démarche d’inflexion globale et mondiale, d’autant plus que certaines vulnérabilités sont inhérentes à l’état de l’économie internationale tel qu’il était avant le Coronavirus. Attention tout de même d’éviter de s’enfermer dans des benchmarks inutiles ou dans des concepts flous, d’autant que de nombreux pays, une fois la crise sanitaire derrière eux, devront, pour endiguer la récession économique qui s’en suivra, être immédiatement dans l’action, dans le concret et dans l’opérationnel.
L’Etat protecteur
D’une crise à l’autre, il serait fort à parier que le régalien, par soucis d’efficacité, continuera à prendre le dessus sur les concepts idéologiques et politiques. D’ailleurs, l’émergence de l’Etat « protecteur », qui se confirme actuellement dans cette lutte de plus de 180 pays contre le Covid-19, impose, de fait, une redéfinition des fonctions régalienne de l’Etat, qui au vu des circonstances actuelles devront être élargies à la santé, mais aussi à l’éducation et à la recherche scientifique, qui représenteront désormais de véritables enjeux de sécurité nationale et, tout autant, de souveraineté nationale. Mais plus encore, l’Etat, au sortir des crises sanitaires et économiques que nous vivons et que nous vivrons, devra être, plus que jamais, le garant des équilibres sociaux, des prestations sociales et des services publics. Pour faire simple, l’Etat mettra désormais naturellement l’Humain au centre de ses actions, de ses décisions et de ses politiques publiques.
En attendant, le Maroc se rend compte, au même titre que plusieurs pays d’ailleurs, qu’ils soient riches ou moins riches, des limites de son système public de santé face à cette crise sanitaire sans commune mesure. Il s’agit d’un système propre à celui d’un pays en développement avec ses contraintes systémiques, ses insuffisances et la précarité inhérente dans laquelle évoluent certains professionnels de santé. Cependant, les efforts consentis par l’Etat durant les douze dernières années ne peuvent être contestés, puisque que les investissements en matière de santé publique ont été démultipliés et que le budget de la santé a été plus que doublé au cours de cette même période. Malgré l’importance de ces investissements, l’écart au niveau de la qualité des prestations de santé entre le privé et le public reste important, mais cette pandémie vient nous rappeler que seul le système public de santé, même si aucun système au Monde n’était prêt à faire face à une vague de patients de cette ampleur, est capable d’affronter une situation épidémique telle que celle que nous traversons. D’ailleurs, à ce jour, la très grande majorité des cas positifs au Maroc, même ceux ne qui ne présentent pas de symptômes ou de complications graves, sont traités et isolés dans les hôpitaux publics, qui verront, dans les prochains jours, leur capacité en lits de réanimation être multipliée par deux.
Dans ce contexte, il sera impératif, dans un esprit de solidarité nationale, de soutenir durablement les professionnels de santé qui sont au front et dont le dévouement face à la catastrophe sanitaire est total. Nous devons nous souvenir, nous contraindre à éviter d’avoir la mémoire courte, une fois la crise sanitaire derrière nous, de leurs sacrifices et de leur engagement. L’Etat ne devra pas oublier non plus. En outre, cette pandémie vient aussi démontrer à tous ceux qui se font les chantres de la privatisation de la santé à outrance, ou de la sous-traitance des soins à d’autres acteurs que l’Etat, qu’ils sont dans l’erreur. Les cliniques et les hôpitaux privés ne sont pas censés répondre à un besoin que le système national de santé est incapable d’offrir, mais au contraire ils devraient agir en support, en soutien et en complément du secteur public. La santé est un bien public, il s’agit d’un domaine vital de la Nation, et nous l’avons vu elle relèvera désormais des fonctions régaliennes de l’Etat. Dorénavant, plus jamais un dirham investi dans la santé publique ne sera un dirham de trop. Dorénavant, l’Etat devra encourager la mise en place d’un écosystème industriel « santé publique », garantissant la souveraineté et l’indépendance du Royaume en la matière, qui puisse permettre à ce dirham investi de créer des emplois et de la richesse productive. Dorénavant, l’hôpital public devra être un lieu de soins d’excellence. Dorénavant, comme j’ai eu l’occasion de le préciser dans une précédente Tribune, à l’issue de la crise sanitaire « une société se jugera désormais à l’état de ses hôpitaux ».
L’indépendance et la souveraineté industrielle
Au Maroc, cette indispensable souveraineté industrielle sur le plan sanitaire doit pouvoir épouser les contours d’une réorientation, déjà amorcée, de la capacité productive nationale vers des produits nouvellement considérés comme stratégiques et vitaux pour un Etat. Il s’agit des masques chirurgicaux et des gels hydroalcooliques, des respirateurs et pourquoi pas des kits de dépistage mais aussi des tests sérologiques, à dessein de permettre, plus tard, l’éclosion d’une industrie nationale de la santé. Cette réorientation industrielle est une nécessité stratégique, de sécurité nationale, à court et moyen terme, d’autant plus en l’absence de vaccin. Elle pourrait également servir à réindustrialiser durablement le Royaume en contribuant à « rebooter » l’économie nationale, mais aussi en renforçant la capacité du pays à pouvoir créer des emplois industriels stables.
L’Etat Nation et Social – même s’il est appelé à être de plus en plus interventionniste dans l’économie nationale pour réduire au mieux les risques de détérioration, en période de récession, des indicateurs socio-économiques du Royaume – ne saurait, bien entendu, se substituer à l’investisseur privé, qui doit être invité à jouer le jeu de la réindustrialisation. Qu’on ne vienne pas nous dire, alors que la demande mondiale explose, que la consommation intérieure, faite de 35 millions de marocains, serait insuffisante pour justifier les risques de production à grande échelle de masques, de gels, de respirateurs ou de tests. Qu’on ne vienne pas, non plus, nous dire que ces produits nécessiteraient une spécialisation particulière dans la division internationale du travail ou un savoir-faire spécifique que le Royaume ne possèderait pas. Non, en temps de crise, mais aussi en période de rénovation de notre Modèle national de développement, qui s’impose plus que jamais dans ce contexte d’incertitudes, il existe des solutions alternatives et innovantes qui pourront permettre au Maroc de produire massivement et de répondre efficacement, au niveau national, aux besoins sanitaires urgents, indispensables pour envisager la phase suivante de déconfinement. Ces produits pourront, une fois qu’ils auront permis de répondre aux besoins propres du Royaume, être exportés, notamment vers le continent africain, mais aussi vers l’Europe, toujours dépendante de la production chinoise en la matière.
A l’heure de la solidarité nationale, mais aussi du patriotisme économique, qui induit un patriotisme en termes d’investissements, les opérateurs nationaux se doivent d’accompagner cette nécessaire, mais vertueuse, stratégie de souveraineté et d’indépendance. En matière de politique industrielle, le Maroc est invité à changer de paradigme, en se focalisant sur une approche de démultiplication des investissements directs nationaux. En fait, la souveraineté industrielle du Royaume implique une importante évolution du narratif, au-delà du simple fait de réduire sa dépendance multidimensionnelle de l’étranger. Ce n’est plus au Maroc d’attendre qu’on puisse lui accorder le droit de s’arrimer aux chaines de valeurs mondiales mais, au contraire, c’est à lui de se mettre en capacité de créer de la valeur productive. L’un ne se faisant pas au détriment de l’autre, le Royaume a tous les atouts pour réussir efficacement ce changement de doctrine, sans pour autant faire une croix sur sa capacité à attirer des investissements internationaux en matière industrielle. Oui, le Maroc, sans se renier, est en mesure d’appliquer des solutions d’indépendance dans l’interdépendance. Nul doute, que la volonté politique, catalyseur indispensable en temps de crise, favorisera cette nécessaire évolution.
C’est, d’ailleurs, cette même volonté politique qui a permis, à l’occasion de cette période complexe et inédite, à l’Etat Social, qui s’affirme, de bouleverser toutes les pseudos assertions concernant la complexité d’apporter des aides financières aux ménages évoluant dans le secteur informel, compte tenu de l’absence d’éléments tangibles d’identification. Le nouveau Coronavirus a entrainé la levée, en quelques jours, de toutes les barrières de l’informel. C’est la première fois que l’Etat accepte d’affronter frontalement la complexité systémique de l’informel, dont la forme est multiple et non monolithique, à travers la mise en place d’outils efficaces de cartographie, une première hors campagne de recensement, et de mise en œuvre pertinente des moyens de paiements. En faisant preuve de sens de l’audace et d’esprit d’innovation pour favoriser le ciblage des ménages à faibles revenus devant bénéficier des programmes sociaux publics, l’Etat pourra, par la suite, se servir de cette expérience pour faciliter la mise en place du Registre Social Unique, qui vise à assurer l’efficacité, la traçabilité et l’universalité des prestations sociales. Cette expérience permettra également de faciliter la bancarisation de ces ménages et, au-delà, d’amorcer une stratégie d’encadrement de l’informel, dont les acteurs bénéficient pour la première fois d’un filet de protection sociale, qui plus est en temps de crise.
La valeur confiance
Le Covid-19 est un adversaire qui exige une solidarité nationale de tous les instants, une résistance sans faille et une forte résilience de tous les citoyens. Le Covid-19 est un ennemi qui impose une communion de tous les instants. Nous devons, malgré les difficultés du confinement, tous faire preuve d’un degré exemplaire de civisme, d’un sens aigu de responsabilité citoyenne et d’un indéniable élan patriotique. Ce faisant, soyons vivement reconnaissants à tous les professionnels de la santé (notre fameuse première ligne), mais tout autant aux agents d’autorités, à toutes les forces chargées de l’ordre, de la sécurité, de la protection civile et de la gestion territoriale. Ils sont tous au front, mobilisés au service du citoyen marocain.
Pour faire communion, pour faire union, pour faire corps, il faut savoir et pouvoir se faire confiance. Parmi les missions de la CSMD arrêtées par SM le Roi Mohammed VI, l’instauration de la « valeur confiance » a d’ailleurs été définie par le Souverain comme l’un des quatre piliers fondamentaux de la refonte du Modèle de développement. L’inaction, les atermoiements, l’absence de prise d’initiatives et le manque de célérité des acteurs publics ont favorisé la « fracture » de confiance entre les citoyens d’un côté, le gouvernement, les partis politiques et l’administration de l’autre. Tel était donc le ressenti des marocains avant la propagation du Coronavirus. La gestion proactive, responsable, forte, citoyenne et sociale de la crise actuelle par l’Etat contribuera très certainement au rétablissement durable de la confiance, entre l’Etat régalien et les citoyens.
Cette gestion actuelle, unanimement saluée, est le résultat, bien entendu, de choix pertinents dictés par SM le Roi Mohammed VI, puis appliqués verticalement, efficacement et avec célérité, par une chaine de commande, bien huilée, mêlant gouvernement, officiers supérieurs des Forces Armées Royales, agents d’autorités et technocrates, dont les cadres du ministère de la santé. A situation exceptionnelle, gestion exceptionnelle, mais non moins efficace. Il faut d’ailleurs ajouter, qu’à travers la décision du Maroc, prise, là encore, très tôt dans la timeline épidémiologique, de généraliser, à l’ensemble des patients positifs au Covid-19, le protocole de traitement à base de chloroquine, le Royaume continue de démontrer le caractère proactif de sa stratégie de défense face à la pandémie. En l’absence de traitement avéré et validé par la communauté scientifique, le Maroc anticipe. Avec l’achat massif de tests de dépistage, récemment annoncé, le Royaume se prépare également à la prochaine étape liée au déconfinement progressif du pays. Cette phase sera, par nature critique et difficile, compte tenu des risques réels de rebond de l’épidémie qu’elle induit.
Pour proposer un nouveau « Modèle de confiance », notamment à partir des acquis et de l’expérience de la gestion de crise Covid-19, la CSMD devrait être amenée à se pencher sur un nouveau modèle de management public, au sens efficacité et efficience, sur les meilleurs moyens d’engager une accélération de la prise de décision publique ainsi que sur les outils d’optimisation et de complémentarité les plus appropriés, quitte à réévaluer la pertinence de certains paramètres actuellement en vigueur. De la même manière que la gestion très volontariste de l’Etat permet, de fait, de dessiner les contours d’un Modèle de développement rénové à forte dimension sociale, elle contribue, tout autant, à instaurer la confiance. Forte de l’expérience de cette crise, à la charge de la CSMD de modéliser un concept de gouvernance lisible et efficace, à même de rendre cette confiance durable, structurelle et, bien entendu, non circonstancielle.
Un mal actuel pour un bien à venir ?
De là à dire que le Covid-19 serait un mal actuel pour un bien à venir, il n’y a qu’un pas que je me risquerais de franchir, même s’il serait illusoire de prétendre avoir suffisamment de recul pour tirer les conclusions d’une situation complexe, inédite et par nature évolutive. Mais quand tout sera fini, j’espère avec le moins de dégâts possibles, souvenons-nous que le Maroc, à travers son Souverain, l’Etat, ses Institutions, son Secteur privé, sa Société Civile et ses citoyens sait se mobiliser avec acuité lorsque l’intérêt général l’exige. A partir de là, il ne saurait y avoir de totems ou de fausses vérités. Malgré la gravité du moment, alors que le pire reste devant nous, d’autant que plus le confinement sera prolongé et plus il risque d’avoir des conséquences tout aussi dramatiques que la crise sanitaire elle-même, on sent, au loin, frémir une dynamique positive qu’on observe telle la lumière au bout du tunnel. Même si nous devons faire preuve d’humilité face à cet adversaire, infiniment petit, qui nous soumet à notre condition humaine d’entière fragilité, autorisons-nous un optimisme légitime mais mesuré, d’autant que nous sortirons renforcés en tant que Nation de cette crise. N’est-ce pas là le propre de chaque guerre victorieuse ?
L’étape d’après sera caractérisée par l’implémentation d’un Modèle national de développement rénové, s’insérant lui-même dans un Modèle économique global rénové. Au vu du changement de paradigme que nous impose le Covid-19, nous sommes en droit d’imaginer l’émergence durable au Maroc de l’Etat Social qui serait le maître du jeu au bénéfice du citoyen. A cet effet, il me semble opportun de revenir sur certaines propositions issues du Mémorandum publié par l’Institut Amadeus au sujet du Modèle de développement, dont la mise en œuvre immédiatement après la sortie de la crise sanitaire contribuerait à assoir la dimension sociale de ce Modèle rénové :
- La généralisation et l’universalisation de la couverture sociale et de santé (en partie financée par les recettes de TVA) ; - La mise en place d’une taxe supplémentaire sur les hauts revenus et les dividendes ; - L’élaboration des mécanismes appropriés limitant les positions de monopoles économiques, dans un esprit de prolonger dans le temps l’expérience de solidarité nationale à laquelle nous assistons actuellement ; - La mise en place d’un Pacte social sur l’informel, limitant l’informel organisé et structurant l’informel vivrier.
Dans le même esprit, certaines mesures économiques et fiscales à implémenter en urgence s’imposent, dès la fin du confinement, afin de relancer la croissance et de soutenir les ménages dont la classe moyenne :
- Baisse de l’IS à 20% pour les entreprises ayant eu un chiffre d’affaires inférieur à 30 millions dirhams en 2019, pour favoriser la création d’emplois et l’investissement ; - Baisse de l’IR pour doper la consommation tout en impactant le risque sur l’import ; - Défiscalisation de certaines dépenses liées aux frais de santé et aux frais de scolarité pour éviter une « double imposition » des ménages ; - Favorisation de l’investissement productif, notamment en matière de produits nouvellement considérés comme stratégiques, au détriment de la rente de situation. Il sera alors nécessaire d’encourager les Investissement Directs Nationaux (IDN), en protégeant l’investisseur national et en lui offrant les mêmes « incentives » (fiscales, foncières, etc.) qu’aux investisseurs étrangers ; - Engager, sans les remettre en question, une réflexion sur les Accords de Libre Echange dans une logique de souveraineté et d’indépendance industrielle.
Le Covid-19 nous impose de faire preuve de solidarité entre nous marocains, mais cette pandémie ne doit pas nous faire oublier pour autant notre appartenance africaine, alors que l’inquiétude grandit quant à la capacité du continent à affronter cette crise. Compte tenu des liens multidimensionnels entre le Maroc et son continent d’appartenance, le Royaume pourrait être le fer de lance d’une initiative multilatérale, dont l’urgence est signalée, de soutien aux pays africains sur le plan sanitaire et économique. Si, bien entendu, la priorité doit pouvoir rester nationale, aussi longtemps que l’épidémie continue à se propager dans notre pays, il serait tout de même possible pour le Royaume d’apporter, à court terme un soutien, même symbolique à la vue de ses contraintes actuelles, à ses partenaires africains dans un esprit de solidarité, qui a toujours dicté son action continentale, d’autant plus que le Maroc s’est, de tous temps, distingué par sa capacité d’action lors de l’ensemble des grandes crises sanitaires traversées par le continent.
Le Maroc est un « Paquebot »
Au moment où, certains, puisque l’ensemble de nos frontières sont fermées, qualifient très justement le Maroc d’île, une allégorie maritime, ou plutôt navale, me vient spontanément à l’esprit pour conclure mes propos. Dans un « Océan » fortement agité par une tempête sans précédent, le paquebot « Maroc » tangue dangereusement. Le « Capitaine » est aux commandes, les « officiers » accomplissent leurs missions stratégiques respectives, les « sous-officiers » assument leurs tâches techniques et d’encadrement, les « membres de l’équipage », toutes spécialités confondues, appliquent les instructions d’urgence. Les machines et les équipements vitaux sont entretenus, les « brèches » sont colmatées et les « avaries » sont réparées. La circulation entre les différents « quartiers » et « niveaux » est interdite, sauf « urgences extrêmes ». Sensibilisés, les « passagers » suivent les consignes, limitent les risques et coopèrent.
Les espaces publics et les lieux de distractions ou d’apprentissage sont fermés. La restauration et l’accès aux besoins fondamentaux sont assurés, tout autant que le recours aux différents centres de soins, qui ensemble, ceux dédiés aux « passagers » ainsi que ceux dédiés à l’ « équipage », mutualisent dorénavant leurs efforts et leurs actions. Les quelques « mutins », les réfractaires au confinement, les pourfendeurs de l’apocalypse, les colporteurs de nouvelles fallacieuses ou encore les habituels apôtres de l’ « échec permanent » sont dénoncés ouvertement par la quasi-totalité des « passagers », et il est mis fin, d’autorité, à leur « rébellion ». Chaque « passager » à une pensée pour ses proches retenus sur d’autres « navires nationaux », exposés à la même adversité. Certains « pavillons » semblent déjà en train de quitter, non sans dégâts, la zone de tempête, tandis que la majorité fait face, chacun selon ses réalités, aux vagues déchainées et meurtrières. Grace aux moyens modernes de communication, tous les « navires nationaux » sont connectés, d’une part entre eux, et d’autre part avec les « organisations internationales » de navigation maritime et de météorologie. Des recommandations générales sont prodiguées et les expériences sont partagées, dans l’attente d’une accalmie générale. _________________ Les peuples ne meurent jamais de faim mais de honte.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Lun 6 Avr 2020 - 19:16 | |
| rien sur les rentes? Logique de la part d'un rentier.
"- Défiscalisation de certaines dépenses liées aux frais de santé et aux frais de scolarité pour éviter une « double imposition » des ménages": qu'il aille se faire foutre ce parvenu. Alors que le secteur privé à but lucratif a montré son inaptitude et son caractère mafieux dans le domaine de l'éducation et son incapacité à être un palliatif fiable au secteur public dans le domaine de la santé, cet âne vient nous parler d'avantages fiscaux pour ceux qui mettent leurs enfants dans ces poubelles? Il nous prend pour des c...?
Cette crise doit nous permettre de remettre à plat certaines réalités: L'état (dans toutes ces composantes depuis le central jusqu'au local) doit se charger de: - La sécurité - La défense du territoire - La régulation et la supervision de tous les secteurs economiques ou autres pour assurer un "plain level field" (une vrai concurrence). - L'éducation qui doit être gratuite pour tous (GRATUITE pour le naze d'AMADEUS c'est quand tu ne paye pas... Comme quand Amadeus ne paye rien car tu es le fils d'un autre rentier parvenu). Les écoles privées peuvent exister mais c'est l'etat qui les rémunère (un montant fixe qui correspond au "cout de la scolarisation" d'un enfant)... Comme en Belgique ou en Allemagne. Les parents dont les enfants sont dans des écoles étrangères (y compris des universités étrangères) doivent payer l'equivalent du montant qu'ils versent pour l'education de leurs projénitures dans un fonds spécial pour l'amelioration de l'education nationale. - Une Assurance Maladie Obligatoire pour tous. Contribution sur salaire ou quotisation fixe pour les "self-employed" qui doivent tous se déclarer. - Une pension de retraite pour tous (voir le point précédent). - Un système de santé publique et privé construit sur le principe du "non profit". Les docteurs et infirmiers peuvent bien gagner leur vie bien entendu mais cela sera un revenue taxé. Je remet ici l'idée que les Habous (Trusts) peuvent servir à financer le fonctionnement d'hopitaux et écoles et autres services sociaux. C'etait leur fonction initiale.
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| | | romh General de Division
messages : 4177 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Lun 6 Avr 2020 - 20:52 | |
| Exactement alpha, ce chouchou à papa n'a aucune crédibilité ni lui ni ses écritures, il est l'exemple flagrant de la rente et le clientélisme dans notre pays | |
| | | PGM Administrateur
messages : 11677 Inscrit le : 12/12/2008 Localisation : paris Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mar 7 Avr 2020 - 12:06 | |
| https://www.medias24.com/la-crise-du-coronavirus-met-a-nu-la-precarite-de-la-population-marocaine-9206.html _________________ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mar 7 Avr 2020 - 22:13 | |
| - PGM a écrit:
- https://www.medias24.com/la-crise-du-coronavirus-met-a-nu-la-precarite-de-la-population-marocaine-9206.html
Très intéréssants ces chiffres. Les aides donnés aux Marocains travaillant dans l'informel vont permettre de faire un décompte (j'espère le plus proche possible de la réalité) du nombre de personnes réellement inactives. Les chiffres du HCP m'ont toujours parus incohérents avec ce que je vois dans les rues de nos villes et dans nos villages. Si il y avait 12 millions d'inactifs cela se verrait. Ceci est une occasion de véritablement dénombrer le nombre des actifs de l'informel, en tous cas ceux sans activité pour l'instant (ce qui exclus les vendeurs de fruits et légumes et tous les petits commerces qui sont restés ouvert). J'espère que tous ceux qui ont réellement besoin de cette aide la demanderont et j'espère qu'ils/elles seront approchés par la suite pour s'inscrire à la RAMED (pour commencer) et pour forcer leurs employeurs à les régulariser avec la CNSS (pour ceux qui avait un employeur). Une chose est sûre, notre système de sécurité sociale doit s'ajuster à ces personnes qui vivent de petits métiers et leur permettre d'etre couverts... Mais on en revient toujours au même problème: Comment s'assurer qu'ils connaissent leurs droits alors qu'ils sont analphabètes pour la majorité? |
| | | simplet General de Brigade
messages : 3188 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 8 Avr 2020 - 12:32 | |
| - Adam a écrit:
- Brahim Fassi Fihri - Institut Amadeus a écrit:
Maroc à l’épreuve du Covid-19 : de l’Etat Nation à l’Etat Social
. en fait la première chose que le Maroc doit faire après cet épisode de corona c'est dératiser tous les parasites nuisibles comme ce Brahim . Il faut faire en sorte que plus jamais les trisomiques ne doivent s'occuper des affaires de l’état. deja le père est d'une incompétence incroyable et tout les déboires qu'on a subit a cause de sa gestion et le voila qu'il nous sort son petit Brahim . . _________________ . "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option." Bob Marley. .
Dernière édition par simplet le Mer 8 Avr 2020 - 17:30, édité 1 fois | |
| | | simplet General de Brigade
messages : 3188 Inscrit le : 20/05/2012 Localisation : MONTREAL Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 8 Avr 2020 - 13:06 | |
| - romh a écrit:
- Exactement alpha, ce chouchou à papa n'a aucune crédibilité ni lui ni ses écritures,
Romh tu es gentil. tu crois vraiment que c'est lui qui a écrit tout ce texte . _________________ . "Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu'au jour où être fort reste ta seule option." Bob Marley. . | |
| | | romh General de Division
messages : 4177 Inscrit le : 09/09/2009 Localisation : Royaume Uni Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 8 Avr 2020 - 17:07 | |
| - simplet a écrit:
- romh a écrit:
- Exactement alpha, ce chouchou à papa n'a aucune crédibilité ni lui ni ses écritures,
Romh tu es gentil. tu crois vraiment que c'est lui qui a écrit tout ce texte
. Hhhh ma3ndi mangoul, justement vous avez tout à fait raison | |
| | | rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 8 Avr 2020 - 19:24 | |
| - alphatango a écrit:
- Un système de santé publique et privé construit sur le principe du "non profit".
Bonsoir Alphatango, Associer le terme "santé privé" au principe de "non profit" est contradictoire. Ce sont les profits des actionnaires le premier poste d'un système de santé dit "privé" alors que dans un système de santé publique, non corrompu cela va sans dire, le premier poste, c'est justement la santé. - alphatango a écrit:
- L'état doit se charger de :
- La sécurité - La défense du territoire - La régulation et la supervision de tous les secteurs économiques - L'éducation qui doit être gratuite pour tous - Une Assurance Maladie Obligatoire pour tous. - Une pension de retraite pour tous. Je suis d'accord sur ces points avec toi. J'y ajouterais la justice, un système de santé publique construit sur le principe que chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins, la fonction publique, et la monnaie. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Jeu 9 Avr 2020 - 0:21 | |
| Rafi, bonsoir
Premièrement, tu as absolument raison. J'ai complêtement oublié la justice. Sans doute parce que c'est tellement évident que je ne pense pas avoir à le dire. Mais ce n'est pas une excuse. Aucun développement n'est possible sans une justice équitable et fonctionnelle.
Pour ce qui est de la "santé privée". Je vais m'expliquer à nouveau. Qu'un médecin libéral gagne bien sa vie ne me pause aucun problème tant que c'est déclaré au fisc. Quand je parle de non-profit je parle des cliniques et hopitaux qui doivent prendre comme structure celle d'une ASBL (Association sans but lucratif). Leurs profits doivent servir à payer leurs médecins (qui payeront un impôt dessus) ou à investir dans des équipements et des bâtiments. Ils ne peuvent pas distribuer de dividends à des actionnaires. La médecine "for profit" ne doit étre qu'un élément marginal qui ne reçoit aucune aide de l'état et ne permet aucun remboursement de la part de la sécurité sociale ou des mutuelles. Les hopitaux privés en France, Belgique ou même aux Etats Unis sont sous cette forme de structure à but non lucratif (souvent détenue par les médecins dans une forme de partenariat ou de commandite).
Je suis le premier à préferer une medecine publique performante mais je peux également comprendre qu'un bon médecin veuille facturer plus pour ses services car il est plus talentueux et plus demandé. On doit donc laisser à ce médecin la liberté de travailler en tant que médecin libéral à 100% ou en partie. Le tout est que tous ses revenues soient déclarés et qu'il paye ses impots comme tout le monde. Il n'est pas normal qu'au Maroc, un médecin du public paye en moyenne 80,000 DH d'impôts par an (pris à la source) alors qu'un médecin du privé ne paye que 20,000DH! Si il gagne 4 fois moins que dans le public il doit démissionner tout de suite et venir bosser pour l'état. Mais nous savons tous que c'est une sous déclaration des rentrées de cash.
J'espère avoir été plus précis.
|
| | | rafi General de Division
messages : 9496 Inscrit le : 23/09/2007 Localisation : le monde Nationalité : Médailles de mérite :
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Jeu 9 Avr 2020 - 8:14 | |
| Bonjour, J'ai bien compris ton propos, Ssi Alphatango. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FAR-MAROC : Débat autour du nouveau modèle de développement pour le Royaume Mer 6 Mai 2020 - 13:23 | |
| Ce qui suit est un mix entre le COVID19 et le nouveau model de développement:
Voici un article très interessant dans Libé (France): https://www.liberation.fr/debats/2020/05/04/au-maroc-la-crise-sanitaire-au-service-de-l-autoritarisme_1787295
"La rhétorique de solidarité ou de sacrifice cache en réalité une logique de survie sécuritaire car nulle discussion des conditions ayant mené à la situation actuelle n’a eu lieu. L’objectif de l’Etat n’est pas d’offrir des conditions dignes à la population mais simplement de préserver un degré de subsistance minimal qui permettrait aux institutions extractives de l’Etat de continuer à fonctionner. Alors qu’hier encore l’Etat n’avait cure des extorsions des cliniques privées, des hôpitaux publics délabrés, des sans-abri, du mépris des agents de l’ordre envers les plus démunis, la multiplication d’exemples grotesques de sollicitude étatique laisse songeur. Le contraste est d’autant plus violent que les prémisses d’un retour au monde d’avant se font déjà sentir : certaines cliniques privées, unanimement honnies pour leurs pratiques prédatrices demandent d’avoir accès au fonds de solidarité nouvellement créé, les services de sécurité développent et implémentent des outils de surveillance et de traçage à grande échelle alors que le gouvernement prépare une nouvelle loi punitive encadrant l’usage des réseaux sociaux." "A l’image de ces patients convalescents filmés à leur sortie des hôpitaux du royaume l’air déboussolé sous les ovations des forces de l’ordre, la population marocaine est tout aussi désorientée par le matraquage médiatique dont elle est l’objet et les politiques de gestion autoritaire dont elle fait les frais. Si les 167 décès cumulés au 27 avril (que les autorités marocaines peuvent avantageusement comparer aux décomptes plus morbides de ses voisins) laissent croire que la stratégie sécuritaire et sanitaire du pays est un succès, une minorité d’observateurs s’interroge déjà sur le nouveau régime autoritaire qui se consolide sous ses yeux."
L'auteur soulève des points interessants mais il est péssimiste. Cette crise peut etre le début d'une véritable remise en question des choix socio-économiques du pays et peut etre le catalyste dont nous avions besoin pour nous sortir de cette économie "d'extraction" comme il dit mais qui, pour moi, est en fait une économie de rente qui tend vers la prédation. Tout comme elle peut etre utiliser pour renforcer la rente et maintenir la classe moyenne (celle qui paye pour tous les autres car c'est elle qui consomme au Maroc) sous le joug d'une trentaine de familles.
Le choix est entre les mains de l'executif (le vrai).
J'ai aussi trouvé que la phrase suivante est très forte et résume la réalité de notre système actuel:"l’application des mesures sanitaires d’urgence suit la logique de mépris habituel des autorités envers les citoyens perçus plus comme un fardeau à gérer que comme des partenaires de développement." |
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